Table des matières
- Les écureuilsen France
- VOUS AVEZ UN TAMIA DE SIBERIE, UN ECUREUIL GRIS D’AMERIQUE, UN ECUREUIL DE PALLAS ET/OU UN ECUREUIL FAUVE, QUE FAIRE POUR ETRE EN ACCORD AVEC LA LOI ?
- VOUS détenez en captivité une autre espèce d’écureuils exotiques, Que dit la loi ?
- Textes de loi concernant les écureuils en France
- Règlements européens relatifs aux Espèces Exotiques envahissantes (EEE) et notamment aux Sciuridés exotiques
- ___________________________
- Que dit la loi d’un pays proche, la Belgique, quant à la détention d’animaux ?
- Des lois difficiles à appliquer sur notre territoire
- Introduction
- La vie de l’écureuil roux
- Pour tout savoir sur l’écureuil roux
- L’écureuil gris
- Les écureuils gris
- L’écureuil roux
- Habitat
- Alimentation
- Cycle de vie
- Écureuil roux
- Description
- Mode de vie
- Alimentation
- Reproduction
Les écureuilsen France
• toutes les espèces de la famille des Sciuridés (écureuils, chiens de prairies, marmottes, spermophiles,…), quelle que soit leur origine, sont interdites à la vente dans les animaleries depuis septembre 2010. Le Tamia de Sibérie ou Ecureuil de Corée (Tamias sibiricus) faisait exception : un particulier était autorisé à détenir en captivité, sans autorisation, jusqu’à six individus. Au-delà, une capacité d’élevage était nécessaire. Attention, le statut de cette espèce a changé en juillet 2016. Il est dorénavant interdit d’acquérir, de vendre, d’échanger, de faire se reproduire des individus de cette espèce, voire d’en détenir (à moins de les avoir déclarés en Préfecture avant le 1er mai 2018). Voir ci-dessous les Règlements européens, les Arrêtés et Décrets le concernant. Il en est de même de l’Ecureuil gris d’Amérique (Sciurus carolinensis), de l’Ecureuil de Pallas (Callosciurus erythraeus) et de l’Ecureuil fauve (Sciurus niger). Pour les autres espèces d’écureuils exotiques (acquis dans des élevages identifiés), leur détention est définie par l’Arrêté du 8 octobre 2018 (voir ci-dessous).
• il est strictement interdit par la loi de relâcher dans la nature toutes espèces de Sciuridés, excepté les deux espèces autochtones, l’Ecureuil roux européen et la Marmotte des Alpes.
Pour en savoir plus, cliquez sur « le statut jurdique des écureuils en France », extrait du rapport de S. Guerder (2011) : « Les espèces invasives : une menace pour la biodiversité indigène ou pour l’Homme? L’exemple des écureuils en France ». (Notez que ce rapport a été rédigé en 2011 : ce qui concerne l’écureuil roux reste d’actualité ; par contre, pour les écureuils exotiques, voir les réglements européens, les arrêtés et les décrets français ci-dessous).
Au niveau européen,
– le Règlement d’exécution (UE) N°757/2012 interdit l’importation dans l’Union de l’Ecureuil de Pallas (Callosciurus erythraeus), de l’Ecureuil gris d’Amérique (Sciurus carolinensis) et de l’Ecureuil fauve ou Ecureuil-renard (Sciurus niger) ;
– le Règlement (UE) N° 1143/2014 caractérise les espèces exotiques envahissantes (EEE), leurs impacts, ainsi que les règles de gestion et de prévention devant être appliquées par les Etats ;
– les Règlements d’exécution (UE) 2016/1141 et 2017/1263 précisent la liste des 49 EEE considérées comme préoccupantes au niveau européen, et vis-à-vis desquelles les Etats devront prendre des mesures de prévention d’introduction et de gestion des populations établies sur leur territoire.
Quatre Sciuridés fond partie de cette liste : le Tamia de Sibérie, l’Ecureuil de Pallas, l’Ecureuil gris d’Amérique et l’Ecureuil fauve.
VOUS AVEZ UN TAMIA DE SIBERIE, UN ECUREUIL GRIS D’AMERIQUE, UN ECUREUIL DE PALLAS ET/OU UN ECUREUIL FAUVE, QUE FAIRE POUR ETRE EN ACCORD AVEC LA LOI ?
Si vous possédez l’une de ces quatre espèces (Tamias sibiricus, Sciurus carolinensis, Callosciurus erythraeus et Sciurus niger), l’article 7 du Règlement (UE) n° 1143/2014 s’applique. Que dit cet article ?
Article 7 du Règlement UE N° 1143/2014
« Restrictions
1. Les espèces exotiques envahissantes préoccupantes pour l’Union ne peuvent pas, de façon intentionnelle :
a) être introduites sur le territoire de l’Union, y compris via le transit sous surveillance douanière par ce territoire; b) être conservées, y compris en détention confinée ; c) être élevées ou cultivées, y compris en détention confinée ; d) être transportées vers, hors de ou au sein de l’Union, à l’exclusion du transport d’espèces vers des installations dans le cadre de l’éradication ; e) être mises sur le marché ; f) être utilisées ou échangées; g) être mises en situation de se reproduire, de pousser ou d’être cultivées, y compris en détention confinée ; ou h) être libérées dans l’environnement.
2. Les États membres prennent toutes les mesures nécessaires pour prévenir l’introduction ou la propagation non intentionnelle, y compris, le cas échéant, par négligence grave, d’espèces exotiques envahissantes préoccupantes pour l’Union ».
Il est donc ainsi interdit d’importer en Europe ces espèces, de les détenir, d’en faire l’élevage, de les vendre, de les échanger,… et bien entendu de les relâcher dans la nature (ceci étant puni par de lourdes amendes).
En France, un décret et un arrêté d’application relatifs à cette situation ont été publiés respectivement le 21 avril 2017, puis le 14 février 2018.
Décret n° 2017-595 du 21 avril 2017 relatif au contrôle et à la gestion de l’introduction et de la propagation de certaines espèces animales et végétales
» Art. R. 411-39
I. Les propriétaires d’animaux de compagnie appartenant à une espèce qui vient d’être inscrite sur les listes établies en application du I de l’article L. 411-6 sont autorisés à les conserver jusqu’à la mort de ces animaux, pour autant que les conditions suivantes soient remplies :
1° les animaux sont détenus à des fins non commerciales ;
2° les animaux étaient régulièrement détenus avant une date fixée par l’arrêté ministériel inscrivant l’espèce considérée sur ces listes, et les propriétaires se sont déclarés auprès de la préfecture du département du lieu de détention avant une date fixée par le même arrêté ;
3° les animaux sont détenus en captivité et toutes les mesures appropriées sont prises pour s’assurer qu’ils ne puissent ni se reproduire ni s’échapper.
Lorsque l’une de ces conditions n’est pas satisfaite, le préfet peut faire application des articles R. 413-45 à R. 413-51.
II. Les détenteurs d’un stock commercial de spécimens appartenant à une espèce qui vient d’être inscrite sur les listes établies en application du I de l’article L. 411-6 sont autorisés à détenir et à transporter des spécimens vivants ou des parties reproductibles de ces espèces, pour autant que les conditions suivantes soient remplies :
1° Le stock était régulièrement détenu avant une date fixée par l’arrêté ministériel inscrivant l’espèce considérée sur ces listes, et les détenteurs se sont déclarés auprès de la préfecture du département du lieu de détention avant une date fixée par le même arrêté ;
2° Avant des dates fixées par l’arrêté ministériel inscrivant l’espèce considérée sur ces listes, afin d’épuiser le stock, les spécimens le constituant sont soit vendus ou transférés à des établissements bénéficiaires de l’autorisation prévue au II de l’article L. 411-6 ou à des utilisateurs non commerciaux, soit abattus ou éliminés ;
3° Les spécimens sont conservés et transportés en détention confinée et toutes les mesures appropriées sont prises pour s’assurer qu’ils ne puissent ni se reproduire ni s’échapper.
III. Pour l’application du 3° du I et du 3° du II, un arrêté du ministre chargé de la protection de la nature précise les mesures appropriées ainsi que les caractéristiques particulières auxquelles doivent répondre les installations dans lesquelles sont détenus les spécimens, les règles de fonctionnement de celles-ci et les méthodes d’identification des animaux « .
Ainsi, il n’est plus autorisé d’acquérir, de vendre, d’échanger et de faire se reproduire ces espèces d’écureuils. Toutefois l’article 411-39 du décret 2017-595, puis l’arrêté du 14 février 2018 permettent aux propriétaires de conserver en détention leur(s) écureuil(s) jusqu’à leur mort naturelle, à condition qu’ils aient été détenus légalement à la date du 3 août 2016 et déclarés en préfecture avant le 1er mai 2018 (voir ci-dessous l’arrêté du 14 février 2018) (Cerfa – Formulaire de détention d’une espèce exotique envahissante).
Comme leur reproduction en captivité est interdite, de même que leur importatation en Europe, d’ici quelques années plus aucun individu de ces quatre espèces d’écureuils ne devrait être rencontré en captivité sur le territoire européen.
VOUS détenez en captivité une autre espèce d’écureuils exotiques, Que dit la loi ?
Vous avez acquis légalement (dans un élevage identifié) un Ecureuil roux d’Amérique (Tamiasciurus hudsonicus), une espèce de spermophiles (Urocitellus richardsonii, Spermophilus spp., …), une autre espèce de Sciuridés exotiques (par exemple Tamiops swinhoei), quelles sont les contraintes liées à sa détention ?
Elles sont définies par l’Arrêté du 8 octobre 2018 fixant les règles générales de détention d’animaux d’espèces non domestiques (JORF n°0237 du 13 octobre 2018, texte n° 12). Cet arrêté de 23 pages présente 3 chapitres : – Dispositions communes à la détention d’animaux d’espèces non domestiques, – Procédures préalables à la détention d’animaux d’espèces non domestiques ; – Dispositions diverses.
Textes de loi concernant les écureuils en France
- Arrêté du 10 août 2004 fixant les conditions d’autorisation de détention d’animaux de certaines espèces non domestiques dans les établissements d’élevage, de vente….
- Arreté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères terrestres protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection
- Arrêté du 30 juillet 2010 modifiant l’arrêté du 10 août 2004 fixant les conditions d’autorisation de détention d’animaux de certaines espèces non domestiques
- Arrêté du 30 juillet 2010 interdisant sur le territoire métropolitain l’introduction dans le milieu naturel de certaines espèces d’animaux vertébrés
- Décret n° 2017-595 du 21 avril 2017 relatif au contrôle et à la gestion de l’introduction et de la propagation de certaines espèces animales et végétales
- Arrêté du 14 février 2018 relatif à la prévention de l’introduction et de la propagation des espèces animales exotiques envahissantes sur le territoire métropolitain
- Arrêté du 8 octobre 2018 fixant les règles générales de détention d’animaux d’espèces non domestiques
Règlements européens relatifs aux Espèces Exotiques envahissantes (EEE) et notamment aux Sciuridés exotiques
- Règlement d’exécution (UE) n° 757/2012 du 20 août 2012 suspendant l’introduction dans l’Union de spécimens de certaines espèces de faune et de flore sauvages.
- Règlement (UE) n° 1143/2014 du Parlement européen et du Conseil du 22 octobre 2014 relatif à la prévention et à la gestion de l’introduction et de la propagation des espèces exotiques envahissantes.
- Règlement d’exécution (UE) n° 2016/1141 de la commission du 13 juillet 2016, fixant la liste des 37 espèces exotiques envahissantes considérées comme préoccupantes au niveau européen.
- Règlement d’exécution (UE) n° 2017/1263 de la commission du 12 juillet 2017, complètant la liste précédente par l’addition de 12 autres espèces exotiques envahissantes.
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Que dit la loi d’un pays proche, la Belgique, quant à la détention d’animaux ?
L’Arrêté royal du 16 juillet 2009 « fixant la liste des mammifères non détenus à des fins de production qui peuvent être détenus » est intéressant à deux points :
- Contrairement à la loi française qui interdit la vente et la détention de certaines espèces, l’arrêté royal belge fixe une liste d’espèces qu’il est autorisé de vendre et de détenir. Ainsi, les « vendeurs d’animaux » ne peuvent contourner la loi en remplaçant les espèces interdites à la vente par d’autres espèces, proches des précédentes, afin de maintenir le marché ;
- Contrairement à la loi française, l’arrêté royal belge autorisait la vente dans les animaleries de certains Scirudiés (en plus du Tamia de Sibérie), notamment du Tamia rayé (Tamias striatus) et du Chien de prairie (Cynomys ludovicianus).
Ce texte de loi est remis en cause maintenant par le Règlement européen du 13 juillet 2016. Toutefois, ce règlement concerne, pour les Sciuridés, que quatre espèces (S. carolinensis, T. sibiricus, C. erythraeus et S. niger), et non pas l’ensemble des Sciuridés allochtones. Ainsi, si ce texte de loi n’est pas modifié, il sera possible de remplacer dans les animaleries le Tamia de Sibérie par le Tamia strié (espèce originaire d’Amérique du Nord)…
Des lois difficiles à appliquer sur notre territoire
Toutes les espèces de Sciuridés étant interdites à la vente dans les animaleries, il ne devrait pas être possible, non plus, de vendre ou d’acheter des Sciuridés sur Internet.
Pourtant, ce n’est pas le cas, notamment pour le Chien de prairie (Cynomys ludovicianus), l’Écureuil de Richardson ou Spermophile de Richardson (Spermophilus richardsonii, ou Urocitellus richardsonii), l’Écureuil roux d’Amérique, encore appelé Écureuil d’Hudson (Tamiasciurus hudsonicus), l’Écureuil (dit) du Japon (Sciurus vulgaris), l’écureuil rayé de Swinhoe (Tamiops swinhoei). Voir « Les espèces en vente sur Internet ».
Si vous avez connaissance de telles annonces, merci de nous en avertir ([email protected]).
Théoriquement, il ne devrait plus être possible également de ramener dans ses baguages des écureuils de pays étrangers. Or, un tel fait nous a été rapporté encore en 2009 avec l‘introduction en provenance de Taiwan d’un Écureuil de Pallas (Callosciurus erythraeus), ceci en toute légalité.
A ce propos, remarquons, que les lois en vigueur à Taiwan autorisaient l’exportation de cet animal de son territoire ; par contre, le retour dans son pays d’origine (en cas de problèmes rencontrés à son entrée en France) n’était pas autorisé !
N.B. Depuis juin 2013, il n’est plus possible d’introduire dans l’Union européenne cette espèce (de même que l’Ecureuil gris d’Amérique et l’Ecureuil-renard).
En conclusion, il semble urgent que certaines ambiguïtés soient levées et que cessent de tels échanges ou ventes sur Internet. Inévitablement, la situation actuelle ne peut qu’entraîner à moyen terme une augmentation du nombre d’espèces exotiques introduites dans le milieu naturel au détriment de la faune autochtone, accompagnée de problèmes écologiques, économiques et/ou sanitaires.
Cri d’écureuilEcureuil
Avec sa longue queue en panache, son superbe pelage roux et ses grands yeux vifs et malicieux, l’écureuil roux est l’un des hôtes les plus familiers de nos forêts. Apparu il y a plusieurs millions d’années, ce petit rongeur est aujourd’hui présent dans le monde entier, là où la forêt est susceptible de l’héberger.
Introduction
Regroupant aujourd’hui près de 2 000 espèces, l’ordre des rongeurs fait partie des mieux fournis et des plus répandus de tous les mammifères. Ses origines sont lointaines et mal connues.
Le genre le plus ancien décrit à ce jour est Acritoparamys. Cet ancêtre aurait vécu en Amérique du Nord au paléocène, il y a 70 millions d’années. Ce genre, et surtout la famille des ischyromyidés, à laquelle on le rattache, pourrait bien être la souche commune de tous les rongeurs. À l’éocène, il y a 50 millions d’années, le genre Paramys (que l’on a pu reconstituer dans son intégralité, ou peu s’en faut) présentait déjà les principales caractéristiques de l’écureuil. L’ancêtre direct de l’écureuil semble être une espèce du genre Protosciurus apparue au début de l’oligocène (il y a environ 40 millions d’années). C’est à peu près à cette époque que s’effectue la transition entre la famille des ischyromyidés et celle des sciuridés. Cette dernière rassemble des animaux aussi différents que les marmottes, les chiens de prairie, les écureuils volants américains et asiatiques et les autres écureuils. À cette époque, la dentition des représentants du genre Protosciurus est encore primitive ; en revanche, le squelette et l’oreille osseuse ressemblent à s’y méprendre à ceux de nos écureuils contemporains. Au miocène (il y a entre 30 et 10 millions d’années), le genre Sciurus est déjà présent et certains n’hésitent pas à le qualifier de » fossile vivant « . Ce genre est encore directement représenté aujourd’hui par une trentaine d’espèces ; et les 260 espèces de sciuridés actuelles qui en sont issues se répartissent sur l’ensemble des terres émergées, à l’exception de l’Australie et de l’Antarctique.
L’écureuil roux, Sciurus vulgaris, arboricole, apparaît relativement tard en Europe de l’Ouest, il y a 3 millions d’années. Ce décalage est sans doute imputable aux glaciations, le froid étant propice à la steppe mais non à la forêt, indispensable à cette espèce. D’origine paléarctique, celle-ci n’a colonisé l’ouest du continent qu’au moment où la faune steppique a laissé la place à une faune forestière, avant la dernière glaciation. Elle a survécu en se réfugiant dans les zones boisées du sud du continent, puis a gagné le nord avec le recul des glaces.
L’écureuil roux est aujourd’hui largement répandu dans les forêts françaises, excepté en Corse et dans les îles méditerranéennes.
La vie de l’écureuil roux
Des graines, des baies, et même des œufs
L’écureuil roux vit de préférence à proximité des forêts de conifères, dont son alimentation dépend en grande part. Les graines que l’on trouve à la base des cônes constituent l’essentiel de sa nourriture, à tel point qu’il n’hésite pas à se déplacer pour profiter de la fructification des conifères. Ainsi, une récolte médiocre peut provoquer des migrations massives – généralement de jeunes animaux – sur des kilomètres.
L’alimentation de l’écureuil ne se limite pas aux seules pommes de pin. Il sait aussi profiter de ce qu’apporte chaque saison.
Au printemps, il apprécie les tendres rameaux et les bourgeons, ronge l’écorce des jeunes pousses. L’été, il recherche les fruits de la forêt, qu’il s’agisse de baies ou de fruits secs. Grâce à ses dents puissantes, il ouvre les noix comme les noisettes pour en consommer l’amande. Mais il lui arrive aussi de faire quelques entorses à son régime herbivore et granivore.
À l’occasion, il peut s’emparer d’oisillons ou d’œufs reposant dans des nids mal cachés ou mal protégés, ou encore capturer quelques insectes. Cette déviation carnivore n’est pas l’apanage des écureuils mais se rencontre souvent chez les rongeurs quand les autres aliments se font rares.
Un gourmand habile
Un gourmand habile
Pour manger une noisette ou une noix, l’écureuil la saisit avec ses deux mains et ses incisives supérieures, puis il mord dans la coque et la perce avec ses incisives inférieures, qui servent alors de levier pour fendre la coque en deux. On remarque seulement quelques traces de dents en un point précis. Pour les cônes, il faut remarquer que les écureuils les arrachent, alors que les mulots ou les campagnols doivent les ronger pour les faire tomber. Les écureuils laissent généralement quelques écailles non rongées à l’extrémité opposée au point de fixation du cône à la branche.
Une route jalonnée de cachettes
L’écureuil descend fréquemment à terre. C’est en effet au sol qu’il constitue ses cachettes, le plus souvent sur les trajets qu’il emprunte régulièrement. Les écureuils adultes repèrent à l’odorat les cônes qu’ils ont enfouis précautionneusement à 30 cm de profondeur en prévision de l’hiver. Mais il arrive qu’ils oublient parfois l’endroit exact où ils ont amassé les graines ! Comme leurs parents, les petits accumulent et enterrent leurs aliments par un réflexe inné.
L’écureuil peut encore profiter de sa présence au sol pour ramasser les fruits tombés ou pour cueillir quelques champignons, dont il semble apprécier tout particulièrement certaines espèces. S’il descend, c’est aussi pour s’installer sur une souche, où il pourra tranquillement se restaurer d’une pomme de pin ou d’une noisette. L’observation des restes de son repas est riche d’une multitude d’enseignements.
On peut ainsi distinguer le passage d’un campagnol de celui d’un écureuil, et déterminer si l’animal est adulte ou encore jeune. Le travail de l’écureuil, en effet, est plus grossier que celui des campagnols ; de plus, un jeune écureuil, beaucoup moins habile qu’un adulte, entame le cône par plusieurs côtés, ou perce un gros trou dans une coquille de noix.
De branche en branche
Plutôt solitaires, les écureuils vivent sur des territoires individuels dont la superficie varie, en moyenne, entre 2 et 5 hectares. Il arrive cependant qu’un couple partage un même espace vital. Quand deux adultes vivent séparément, le territoire du mâle est plus grand que celui de la femelle. La surface exploitée par un mâle est de l’ordre de 3 à 5 hectares, alors que celle habitée par une femelle est de 2,5 à 4,5 hectares. Si le mâle occupe réellement toute la superficie de son territoire, on observe que la femelle limite son domaine vital à une partie de celui-ci. Pour un domaine de 3,4 hectares, 1 ou 2 hectares seulement seront activement défendus contre un congénère.
Domaines privés
L’étendue de ces domaines dépend de la proximité d’une forêt et de ses ressources nutritives. Plus les graines sont nombreuses, moins le domaine est grand. Ainsi, les écureuils habitant des forêts de feuillus prospecteront une surface nettement plus vaste que ceux vivant dans une forêt de conifères ou une forêt mixte feuillus-conifères.
Les densités varient autour de un animal par hectare. Cependant, on a observé que, sur des périodes de 5 à 6 ans, ce chiffre change, peut-être en fonction de l’abondance de nourriture. Quel que soit l’habitat, plus les mâles sont puissants, plus ils sont aptes à défendre de vastes surfaces et à entretenir des relations avec un plus grand nombre de femelles en périphérie.
Un logement douillet
Sur chaque territoire, on peut remarquer un ou plusieurs nids, soit intégralement construits par l’animal lui-même, soit aménagés à partir d’un nid abandonné de corneilles ou d’un trou d’arbre.
Ce nid se trouve souvent en haut d’un arbre et peut mesurer jusqu’à 50 cm de diamètre. L’extérieur est composé de petites branches et de feuilles, tandis que l’intérieur est tapissé de mousse et de brins d’herbe.
L’orifice d’entrée se trouve sur le côté du nid et il est le plus souvent fermé. Les nids où mettent bas les femelles et où se replient les écureuils pour affronter les rigueurs de l’hiver ne sont pas essentiellement différents des nids utilisés le reste de l’année. Ils ne présentent que des différences qualitatives, étant plus confortables et mieux entretenus.
Une tolérance relative
Des voisins de sexe opposé sont plus tolérants entre eux que des voisins de même sexe. Les incursions chez les uns et les autres sont alors plus fréquentes.
Au printemps et en été, les mâles parcourent presque tout leur territoire, à la recherche d’une nourriture encore rare et de femelles voisines peut-être en chaleur.
En automne, quand les glands, les faines et les cônes abondent, les écureuils se déplacent beaucoup moins. L’hiver, si la plupart des écureuils terrestres hibernent, l’écureuil arboricole, lui, sort de son nid pour se ravitailler. Il arrive toutefois qu’il soit contraint de rester quelques jours à l’abri, quand le temps devient par trop rigoureux.
Une course effrénée pour séduire
Avec l’arrivée du mois de janvier commence généralement la saison des amours.
La femelle n’est fertile que 1 ou 2 jours par cycle. Lorsqu’elle est en chaleur, elle signale sa présence en laissant des traces d’urine et de sécrétions vaginales sur son territoire. Plusieurs mâles peuvent alors entrer en compétition, voire même s’affronter. Habituellement, le plus fort emporte les faveurs de la femelle. Il tourne alors autour d’elle et se lance dans de longues poursuites dans les branches, ponctuant sa course et ses bonds, souvent spectaculaires, de cris. Au terme de cette cérémonie, la femelle accepte la présence du mâle, et l’accouplement peut avoir lieu.
Chaleur d’hiver
Si le mâle partage le nid un jour ou deux avec la femelle, il l’abandonne totalement pour l’élevage des jeunes à naître. La gestation durant environ 38 jours, la femelle met bas en mars si l’accouplement a eu lieu à la fin de janvier. Les conditions climatiques sont souvent rigoureuses à cette époque de l’année ; toutefois, le nid est bien tempéré. On a enregistré des températures intérieures de + 20 °C, alors que le thermomètre indiquait 0 °C dehors.
Un mois pour voir
Il naît 3 ou 4 petits, nus et roses, pesant de 8 à 12 g chacun. S’ils sont encore peu développés, ils possèdent des membres déjà vigoureux. Le premier pelage apparaît au bout de 10 à 13 jours, et, vers 20 jours, leur corps est totalement couvert de fourrure. Les yeux ne s’ouvrent qu’à l’âge de 1 mois ; 15 jours plus tard, la femelle peut cesser d’allaiter car les petits commencent à explorer les alentours du nid et à ingurgiter leur première nourriture solide. Ils risquent alors d’être confrontés à un problème d’alimentation, les fruits en forêt étant encore rares. Le sevrage est effectif à 8 semaines, et les jeunes quittent alors le nid familial pour s’élancer dans la forêt en quête d’un territoire personnel.
Portée de printemps
Les femelles connaissent une seconde période de chaleur en mai. La portée conçue alors naît en juillet. Les jeunes s’émancipent en septembre, époque où les ressources sont plus abondantes.
Cette génération a un taux de survie plus important que la première. En effet, les nouveau-nés ont le temps de faire des réserves de graisse sous-cutanée et de cacher leur nourriture au pied des grands arbres. Malgré cela, un quart seulement des écureuils atteint l’âge de 1 an, alors que la longévité moyenne de l’espèce est au minimum d’une dizaine d’années.
Pour tout savoir sur l’écureuil roux
Écureuil roux (Sciurus vulgaris)
Animal diurne, l’écureuil roux est toujours sur le qui-vive grâce à ses sens développés. Il a, en effet, une vue puissante et un large champ de vision. Il distingue sans doute les couleurs, tout du moins certaines d’entre elles. Il discerne particulièrement les formes verticales, aptitude essentielle pour ces animaux arboricoles qui doivent estimer avec précision les distances entre les arbres.
Il possède également un excellent sens du toucher, en partie grâce aux vibrisses sensorielles de sa tête, de ses pieds et de la face externe de ses membres.
Son odorat est très puissant : il communique avec ses congénères à l’aide de signaux olfactifs. Il repère sa nourriture par le flair, notamment les graines enterrées à l’automne en prévision de l’hiver.
Le pelage de l’écureuil roux ne permet pas de distinguer le mâle de la femelle (seul l’emplacement des ouvertures anales et génitales les différencie). En hiver, le poil est très dense et sa couleur varie du rouge sombre au gris brunâtre. Les oreilles sont prolongées par des pinceaux de poils bien marqués, puisqu’ils peuvent mesurer de 2 à plus de 3 cm de long. Le dos et la queue sont de la même couleur, tandis que le ventre est plus pâle, blanc ou crème. Le pelage d’été est plus léger, plutôt noisette sur le dessus ; les pinceaux disparaissent des oreilles, et la queue, nettement plus fine, peut être de la même couleur que le dos, ou presque blanche. Les écureuils à queue blanche sont répandus en Grande-Bretagne. Ailleurs en Europe, on rencontre des écureuils roux au pelage très sombre. On parle alors d’animaux mélaniques (caractérisés par la présence de pigments noirs). En Scandinavie, les écureuils arborent trois teintes de pelage : une rouge, une brune et une noire (mélanique). Manifestement, les formes sombres disposent d’une meilleure isolation thermique que les formes rouges, car le sous-poil est plus long, ce qui expliquerait que l’on rencontre plutôt ces animaux sombres dans la zone froide de leur aire de répartition, au nord ou en montagne.
L’écureuil possède des vibrisses. Sur la tête, elles forment quatre ensembles répartis au-dessus et au-dessous des yeux, sous le menton et sur le bout du museau. Les autres vibrisses sont implantées le long du corps de l’animal, en particulier sur les pieds, sur l’extérieur des bras, sous le corps et à la base de la queue. Ces longs poils jouent probablement un rôle essentiel dans l’équilibre général de l’écureuil lors de ses déplacements aériens.
La mue se produit 2 fois par an. Celle du printemps va de l’avant du corps à l’arrière ; celle de l’automne procède en sens inverse. Cependant, les choses sont plus complexes dans le détail. En 1940, un chercheur russe, S.I. Ognev, a divisé le corps de l’écureuil en 23 portions et repéré dans quel ordre muent ces différentes parties. Cela commence par le bout du nez, puis par le tour des yeux, les joues, les pattes, la gorge et les flancs. En automne, c’est la base de la queue qui est la première touchée. Cependant, dans une même région, chaque animal mue à son propre rythme. Les poils du bout des oreilles et de la queue ne changent qu’une fois. Les nouveaux poils commencent à pousser pendant l’été et parfois jusqu’en décembre.
ÉCUREUIL ROUX
ÉCUREUIL ROUX |
|
Nom(genre, espèce) : |
Sciurus vulgaris |
Famille : |
Sciuridés |
Ordre : |
Rongeurs |
Classe : |
Mammifères |
Identification : |
Petit rongeur au pelage le plus souvent roux, blanchâtre sur le ventre ; longue queue touffue et » pinceaux » aux oreilles en hiver |
Taille : |
De 20 à 25 cm tête et corps ; queue de 15 à 20 cm |
Poids : |
De 230 à 480 g. Mâles et femelles comparables |
Répartition : |
Zone tempérée paléarctique. Europe et Asie |
Habitat : |
Forêts de feuillus et plus souvent de conifères |
Régime alimentaire : |
Essentiellement granivore |
Structure sociale : |
Plutôt solitaire et territorial |
Maturité sexuelle : |
À 1 an |
Saison de reproduction : |
Janvier-février et mai-juin |
Durée de gestation : |
38-39 jours |
Nombre de jeunes par portée : |
De 1 à 10, le plus souvent de 3 à 5 |
Poids à la naissance : |
De 8 à 12 grammes |
Longévité : |
Environ 12 ans |
Effectifs : |
Inconnus. Très rare par endroits ; très nombreux ailleurs et de manière cyclique |
Statut, protection : |
Espèce totalement protégée en France |
Remarque : |
Encore chassé pour sa fourrure d’hiver dans certains pays |
L’écureuil gris
Les écureuils gris
L’écureuil gris, l’écureuil roux et le suisse sont de la même famille! Ils se nourrissent tous des mêmes fruits, graines, et noix.
La fourrure de l’écureuil gris est plus épaisse. La longue queue des écureuils leur sert de balancier lorsqu’ils grimpent ou descendent des arbres, mais aussi de couverture lorsqu’ils dorment.
L’Écureuil gris peut vivre jusqu’à 15-20 ans.
Tous font d’énormes provisions de nourriture, pour l’hiver, ils en font même assez pour se nourrir tout l’été.
La rumeur qui veut qu’ils ne les retrouvent pas est fausse, ils possèdent un odorat si fin qu’ils peuvent les détecter, même sous la neige.
Les écureuils gris sont actifs toute l’année. Ils font leur nid à l’abri dans les branches d’arbre.
Les femelles ont deux portées par année, une au printemps et l’autre à l’été. La grossesse dure environ 40 jours et de 3 à 6 petits bébés écureuils naissent. Vers l’âge de 12 semaines, les petits sont déjà adultes mais ne seront aptes à se reproduire que vers l’âge de 16-18 mois.
Comme répulsif pour éloigner les écureuils de vos bulbes de plantes, saupoudrez de la farine de sang séché (sans poudre d’os) dans le trou et sur la terre de surface ou vous plantez vos bulbes. C’est un répulsif naturel, vendu dans les centres de jardinage, qui va tenir les écureuils loin de vos plantes à bulbes.
< Cochon d’inde – Écureuil roux >
L’écureuil roux
L’écureuil roux
L’écureil roux est le seul véritable écureuil de France, il est très craintif mais quel plaisir de le rencontrer.
A proximité des bois et des forêts anciennes, il est fréquent de croiser l’écureuil roux (Sciurus vulgaris). Petite boule de poils roux, parfois bruns, l’écureuil mesure de 18 à 25 cm auxquels il faut rajouter une queue de 20 cm en panache touffu qui lui sert de balancier lors de ses voltiges.
Son pelage se décline, du roux très clair au brun foncé plus fréquent en hiver, son ventre reste toujours blanc. Sa couleur lui sert de camouflage, il se fond dans la paysage, que ce soit au sol ou dans les arbres dont il prend la couleur automnale.
Des pinceaux très caractéristiques ornent la pointe de ses oreilles très mobiles au moindre son.
Habitat
Il est présent dans presque toute l’Europe (excepté en Corse), ainsi qu’au Nord de l’Asie, jusqu’au Japon. Victime du braconnage, et de la dégradation de son habitat, sa population est en fort déclin dans de nombreuses régions d’Europe. On peut toutefois le rencontrer jusqu’à une altitude de 2000 mètres, et il reste très présent dans les Alpes, les Pyrénées et les Vosges où les conditions de vie lui sont favorables.
L’écureuil roux construit un nid dans les arbres, à une hauteur minimale de six mètres. Ce nid pourrait être confondu avec un nid de gros oiseaux car il est fait de brindilles et de feuilles, cependant l’ouverture est toujours située vers le bas. L’intérieur est garni de mousse et d’herbe pour plus de confort. Un seul écureuil peut se construire plusieurs nid de diamètre assez important (50 cm).
Alimentation
L’écureuil roux est quasi végétarien, sa seule entorse à ce régime réside dans le prélèvement d’œufs d’oiseaux, mais ceci de façon très rare. Sinon il se nourrit de graines, de glands, de fruits, de noisettes, et de châtaignes. Il apprécie aussi les écorces, les bourgeons et surtout les champignons enfouis sous le sol dont il raffole. Il se créer des gardes-manger un peu partout dans les arbres, à la fourche d’une branche ou dans un trou, parfois à même le sol souvent au pied des arbres. Ces caches lui servent surtout en hiver lorsque la nourriture devient plus rare.
Cycle de vie
L’écureuil roux vit de 7 à 10 ans. Un fort taux de mortalité est a noté la première année de vie (80%). L’écureuil atteint sa maturité sexuelle à un an, le printemps est propice aux amours et la femelle, au bout d’environ 40 jours de gestation, donnera naissance à une portée de 3 petits.
Ils naissent aveugles et nus, mais vers neuf semaines ils pourront quitter le nid. Ils ne seront indépendants qu’à 10 à 16 semaines et le resteront tout au long de leur vie car ce ne sont pas des animaux très sociables entre eux. L’hiver l’écureuil n’hiberne pas et les grands froids peuvent lui être fatals.
Écureuil roux
L’écureuil roux est un rongeur de la famille des Sciuridés.
Description
Red Squirrel – Lazienki
L’écureuil d’Eurasie est de couleur rousse et son ventre est blanc. Son pelage s’épaissit et s’allonge en hiver.
Il court à plus de 20 km/h.
Mode de vie
L’écureuil roux est arboricole il vit dans les arbres et sur le sol pour chercher de la nourriture.
Alimentation
Il se nourrit de noix, noisettes, glands… graines des arbres, bourgeons, écorces, insectes, œufs. Il cache ses récoltes sous la terre ou dans un arbre. Les écureuils mangent une grande variété de graine et de fruits qu’ils attrapent avec leurs pattes antérieures.
Reproduction
L’écureuil roux n’a qu’une seule portée par an, composé de 2 ou 3 petits qui naissent de mars à mai. Ils naissent aveugles, et sans poils, les poils poussent à partir de deux semaines. Les yeux s’ouvrent vers neuf semaines.
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