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Un chien et un bébé : les bonnes pratiques
» Petite, j’ai toujours grandi entourée d’animaux. Au point où tous mes souvenirs d’enfance (ou presque) incluent mon chien. Quand je suis tombée enceinte, en avoir à nouveau un à la maison s’est imposé tout de suite : j’avais tant partagé avec mon animal de compagnie. Je voulais que mon futur bébé ait la même chance. «
Un chien à la maison : un avantage pour la santé du bébé ?
Evidente pour Margaux, la décision d’accueillir un compagnon domestique est souvent plus complexe pour bien des familles. Et pour cause : adopter un chien implique non seulement d’endosser, à long terme, le rôle de maître (en plus de celui de parents), mais pose aussi la question de la sécurité et de la santé des tout petits.
Pour José Sarica, zoothérapeute, les arguments sanitaires pèsent plutôt en la faveur d’un nouveau membre (canin) de la famille, surtout quand les enfants sont tout petits. En effet, « plusieurs études ont démontré qu’avoir un chien à la maison a des effets bénéfiques sur la santé (notamment des bébés exposés au cours de leur première année, ndlr.), en contribuant à renforcer leur système immunitaire et en réduisant le risque d’asthme ou encore d’obésité infantile, » explique-t-il (1). De là à faire du chien une panacée pour la santé du bébé justifiant son adoption, le pas serait trop vite franchi, toutes les études ne concordant pas sur ce point. Toutefois, rien, sur le plan sanitaire, ne semble contre-indiquer sa co-habitation avec un bébé, à condition que l’animal soit bien suivi par son vétérinaire et ses vaccins à jour, évidemment !
Estime de soi, loyauté et responsabilité
En revanche, s’il y a un domaine dans lequel les bienfaits de l’animal domestique et tout particulièrement du chien sont incontestables, c’est bien l’éveil et le développement psycho-émotionnel de l’enfant. Lola, 32 ans, mère d’une petite Eva (8 ans), en est convaincue :
» Notre chien a accompagné notre fille depuis sa naissance. Elle a commencé à ramper pour le suivre, à marcher en se tenant à son dos et dès ses premiers babillages, elle semblait s’adresser à lui. Je la surprends aujourd’hui encore parfois quand elle lui raconte sa journée. Il est bien plus qu’un chien. Il est son confident, son ami. «
Et cette relation si particulière tissée entre Eva et son chien n’a rien d’anodin , comme le rappelle José Sarica : » Le chien n’a plus du tout le même rôle qu’il y a 20 ou 30 ans, où il était là avant tout en guise de protection. Aujourd’hui, il fait partie intégrante de la famille et cela parait normal tant il lui apporte. Non seulement il responsabilise l’enfant, mais il l’aide à construire son estime de soi, lui apprend la loyauté et renforce même les liens entre les différents membres de la famille. Il n’est pas rare qu’un nouvel équilibre familial plus harmonieux se crée autour du chien qui favorise, l’échange, la communication, le partage, etc. «
Un chien et un bébé à la maison : oui, mais pas n’importe quand !
Pour autant, pas question de dresser un portrait d’Epinal du chien ou de prendre son accueil à la légère. En cause : la sécurité des enfants, surtout s’ils sont en bas âge, face à un chien qui peut représenter des risques de morsures ou d’accident. Sur ce point, le zoothérapeute se veut rassurant, mais réaliste : » Il n’y a pas de mauvais chien. Seulement des mauvais maîtres. Les risques peuvent facilement être évités si le chien est bien dressé et que les maîtres ont fait le nécessaire pour l’habituer à la présence de l’enfant « . À ce titre, il différencie deux cas de figure :
- Quand le chien est déjà présent avant et pendant la grossesse, il adopte généralement une posture très protectrice, bienveillante face au nouveau-né. Si le dressage a été bien fait et que le chien est dans une relation dominée par le maître, l’adaptation est généralement plus aisée.
- Quand le couple désire adopter un chien après la naissance du bébé, la situation est souvent plus délicate : » ll ne faut pas oublier que dresser un chien prend du temps. Même si les chiots de 2/3 mois sont très malléables, il faut compter au moins un an, voire 18 mois pour éduquer son chien et cette tâche est extrêmement chronophage. Sans compter que le chien récemment adopté peut développer une certaine forme de jalousie vis-à-vis de l’enfant, ce qui est rarement le cas pour les animaux intégrés de longue date au foyer, » insiste José Sarica. Son conseil : attendre que l’enfant soit autonome pour adopter un chien afin de pouvoir consacrer le temps nécessaire à l’épanouissement du bébé, puis du chien et que l’un et l’autre ne pâtissent pas de l’indisponibilité du parent/maître.
Adopter un chien : quelques précautions s’imposent !
Que le chien soit un membre » historique « de la famille ou un nouvel arrivant, quelques mesures indispensables de sécurité s’imposent à la naissance du bébé. Ainsi, il est essentiel de :
- ne jamais laisser le chien seul avec l’enfant,
- habituer progressivement le chien et l’enfant l’un à l’autre. Ainsi, » La première année, il peut être bon d’alterner les temps seuls et les temps où l’enfant et le chien sont dans la même pièce (avec un adulte), idéalement à différents moments de la journée (repas, temps de jeux, etc.) pour permettre au chien de ressentir ce que ressent le bébé « , précise José Sarica. À l’inverse, il est important de montrer tôt à l’enfant comment interagir et caresser le chien, pour que des mauvaises habitudes ne s’installent pas.
- ne pas mettre le chien à l’écart quand le bébé pleure, afin de le désensibiliser.
- faire appel à un professionnel du dressage canin si l’on constate un comportement agressif du chien.
Complicité entre un chiot et un bébé
Pour une fois un billet un peu léger, histoire aussi de ne pas déprimer devant tant de détresses dans le monde, les crises qui menacent, les sales maladies qui atteignent nos proches.
Nous avons eu le bonheur l’an dernier d’accueillir notre deuxième fille, 9 ans après la première, et fait la « bêtise » en mars 2012 de prendre en plus un chiot. Je n’ai jamais aimé spécialement les chiens, mais nous avions promis… Depuis 4 ou 5 mois nous vivons donc au rythme de l’éducation d’un bébé et d’un chiot, et nous allons de surprise en petit bonheur devant les complicités qui se créent entre ces 2 êtres en développement.
1/ Des processus d’apprentissage incroyablement similaires
Chiot et bébé sont des fanatiques de la découverte de leur environnement. Chaque objet qui passe entre leurs mains et crocs est analysé sous toutes ses coutures. Ils se ruent tous les deux dans la chambre de la grande soeur dés que sa porte est ouverte pour en extraire tout objet qui leur paraît nouveau ou intéressant. Barbie, boîte, ficelle, balle, Playmobil, crayon sont de précieux trésor qui vont les occuper pendant plusieurs minutes. Evidemment, le bébé a des moyens d’analyse décuplés par rapport à ceux du chien. Il mettent à la bouche tous les deux, mais le bébé tape, cogne, déchire, jette, ouvre, assemble alors que le chien se contente de détruire méthodiquement avec ses petites dents.
Leur besoin de jouer est insatiable. Pour eux, vivre égale jouer. Mordre un bas de pantalon, cracher sa compote font partie des tâches d’apprentissage qu’ils ont à remplir pendant leur journée. Il n’y a pas, pour le moment, de distinction entre les moments où l’on joue et ceux où fait autre chose (quoi d’ailleurs??)
La meilleure facon de décourager un comportement, pour l’une comme pour l’autre, est l’isolement temporaire : 1 minute dans son lit pour la fillette lorsqu’elle tape sa grande soeur, 3 minutes sur le balcon pour le chiot quand il mord trop fort.
2/ Des comportements face aux adultes qui se ressemblent
Chiot et bébé pleurent quand un adulte quitte le domicile, ils insistent tous les deux pour l’accompagner. Ils lui font la fête quand il revient.
Tout objet donné à l’un est désiré par l’autre, tout objet manipulé par la grande soeur ou un adulte est désiré par les des deux, puis délaissé par les deux qui sont passés à autre chose.
3/ La complicité
Du fait de ces comportements très proches, chiot et bébé sont devenus presque inséparables. Le chiot suit le bébé, le bébé suit le chiot. Le bébé appelle le Chiot « Liii » (elle s’appelle Lili) « Lii » pour lui donner son pain ou un objet qu’elle ne veut plus ! Le chiot, assez agressif avec la grande soeur est très doux avec le bébé, et semble ému lorsqu’il pleure. (Cela ne veut pas dire que nous ne faisons pas très très attention…)
Ils ont le même rythme. Réveillés tous deux vers 7h00, prêts à jouer à 100%, ils se rendorment tous les deux vers 10h00 pour une petite sieste matinale. Ils dorment tous les deux en voiture.
Quel chiot avec un bébé ?
Votre aîné vous réclame depuis plusieurs mois un petit chiot à la maison. L’idée fait son petit bonhomme de chemin dans votre tête, en effet pourquoi pas, il a déjà 6 ans, adopter un chiot permet aux enfants de découvrir et d’assumer le sens des responsabilités. En plus son papa et vous vous réjouissez d’avance à l’idée de rencontrer cette nouvelle boule de poils pleine d’amour. Les études montrent même que les personnes s’occupant d’animaux domestiques seraient plus heureuses que les autres…
La seule ombre au tableau qui viendrait interférer dans votre décision est la présence de votre bébé de quelques mois. Un chiot, peu importe la race de chien, aussi mignon et gentil soit-il, est-il compatible avec un bébé ? On fait le point sur 3 races compatibles avec les enfants.
Un chiot boxer
Le boxer est un chien très fidèle et attentif aux membres de sa famille, il se rend à chaque moment disponible pour jouer et faire des promenades. A l’âge adulte, il peut peser jusqu’à 35 kilos, c’est un chien de garde dissuasif mais pas agressif et à la capacité de maîtriser sa force face aux personnes vulnérables (personnes âgées, bébés etc.). Très démonstratif, le boxer n’est pas avare en câlins et adore jouer avec les enfants, il aime aussi les protéger de personnes qui seraient mal attentionnées.
Niveau médical ne pas hésiter à faire passer à son chien boxer des radios de la hanche pour éliminer les risques de dysplasie.
Un chiot golden retriever
Le golden retriever est le chien de famille rêvé. Contrairement au boxer qui peut s’adapter dans un appartement, le golden retriever aime courir tous les jours dans un jardin et faire de (très) longues promenades, cette race de chien a un gros besoin de se dépenser au quotidien. Idéal pour accompagner les enfants en balade à vélos. Sa douceur naturelle mettra encore plus de joie dans la vie des enfants. Très robuste et endurant, il est à coup sûr le compagnon de jeu idéal.
Le teckel à poil long
Le teckel
est considéré comme ayant d’une intelligence supérieure, il sait faire la différence entre les adultes et les enfants et sera de fait plus indulgent avec les enfants en bas âge et ne montrera aucun signe d’agressivité. Cependant le teckel est un chien à tendance dominante, il faut alors poser alors très vite les limites pour lui montrer sa place de chien et pour qu’il y reste. La fermeté sera votre meilleure amie dans un premier temps pour éduquer un teckel.
NB : on ne le répétera jamais assez, pour des raisons évidentes de sécurité, ne jamais laisser un enfant seul en présence d’un chien, ce dernier peut se révéler imprévisible à chaque instant.