Table des matières
- Peut-on attraper les vers de son animal domestique ?
- Dipylidium et ténias
- Comment éviter les zoonoses, ces maladies transmises entre l’animal et l’Humain ?
- Les zoonoses des animaux de compagnie
- Comment éviter les zoonoses
- Comment prévenir la transmission de maladies de l’homme à l’animal (et inversement) ?
- Quelles maladies peuvent être transmises par les animaux de compagnie ?
- Qui est particulièrement à risque pour les zoonoses ?
- Les vers intestinaux, un souci chez les enfants
- La toxoplasmose, problématique pendant la grossesse
- Les infections intestinales, parfois problématiques
- Les infections de la peau, teigne et gale
- Les infections transmises par les tiques et les insectes
- Les infections transmises lors de griffure ou de morsure
- Les infections respiratoires transmises par les oiseaux
- 11 maladies que les animaux peuvent transmettre aux humains
- Il est possible de contracter une infection bactérienne au contact de poissons.
- La psittacose (ou fièvre du perroquet) peut être contractée au contact d’oiseaux de compagnie.
- La teigne est un champignon qui peut se contracter au contact de chiens et de chats.
- Vous pouvez attraper la salmonelle après avoir approché des reptiles ou des amphibiens.
- La leptospirose peut être transmise à l’Homme par des animaux de ferme.
- La rage se transmet par la salive animale et constitue une urgence médicale.
- L’anaplasmose est transmise par les tiques
- L’ehrlichiose féline est transmise par les tiques
- La bartonellose féline est transmise par les puces
- L’hémoplasmose féline est possiblement transmise par les puces
- La rickettsiose féline est transmise par les puces
Peut-on attraper les vers de son animal domestique ?
Les chiens et les chats attrapent des ascaris au contact de sols contaminés, en mangeant leurs proies, ou via le lait maternel. Les chiennes gestantes peuvent même transmettre les ascaris à leur fœtus par le biais du placenta, si bien que la majorité des chiots sont déjà infestés par des parasites intestinaux avant leur naissance. Si les chiens adultes ne montrent pas de signes d’infestation, les chiots présentent parfois des symptômes beaucoup plus sérieux (ventre gonflé, vomissements et diarrhée…), pouvant s’avérer mortels dans les cas les plus graves.
Les ascaris peuvent aussi provoquer des maladies chez les humains, par le biais de leurs œufs microscopiques, transmis dans les selles des animaux infestés. Vous risquez d’être atteint si vous ingérez accidentellement des œufs en étant au contact d’un sol contaminé (où ils peuvent vivre pendant des années), en mangeant de la salade mal lavée ou au contact d’animaux domestiques, ces œufs pouvant se coller à leur pelage. On estime qu’une chienne non traitée et ses chiots produisent environ 15 millions d’œufs d’ascaris par jour ! Il faut donc être particulièrement vigilant en matière d’hygiène avec les chiots et les chatons. Les enfants risquent eux aussi de se contaminer, s’ils jouent dehors dans la terre et ne se lavent pas correctement les mains. Ils sont alors particulièrement susceptibles d’entrer en contact avec des œufs d’ascaris.
La nature est bien faite : s’il nous arrive d’ingérer accidentellement des œufs d’ascaris, notre système immunitaire peut en règle générale intervenir et régler le problème ! Dans certains cas cependant, les larves de ce parasite migrent dans notre organisme et risquent alors de développer des symptômes graves. Des larves qui se logent dans les yeux (syndrome de larva migrans oculaire) peuvent entraîner une cécité. Rassurez-vous, c’est un syndrome extrêmement rare ! Mais c’est l’une des raisons pour lesquelles il est essentiel de traiter régulièrement les animaux domestiques contre les ascaris.
Dipylidium et ténias
Grains de riz dans les crottes, petit ver ovale qui rampe sur vos genoux ? Probablement un problème de Dipylidium !
- Les vers plats chez le Chien et le Chat
- Les échinocoques
- Dipylidium caninum
- Mode de vie du Dipylidium
- Les risques pour l’Homme et les animaux
- Les signes d’infestation
- Traitement et prévention
- Les vers plats du genre Taenia
- Importance chez les chiens et les chats
- Traitement et prévention
Les vers plats chez le Chien et le Chat
On emploie souvent le terme ténia pour parler des vers plats qui vivent dans l’intestin des animaux (ou de l’Homme), et qui y libèrent des « anneaux » (des petites portions de leur corps) que l’on retrouve dans les crottes de leur hôte. En réalité, il existe divers familles de vers plats, dont les conséquences sur la santé sont très variables.
Chez le Chien et le Chat, les 3 genres les plus importants sont :
- les échinocoques, sans conséquence pour les animaux mais potentiellement très dangereux car, transmissibles à l’Homme, ils peuvent être à l’origine de maladies humaines graves (une page leur est consacrée : Les échinocoques : un danger pour l’Homme) ;
- le Dipylidium, très fréquent, désagréable pour l’animal, potentiellement transmissible à l’Homme, mais peu dangereux ;
- les vers Taenia (dont est issu le terme populaire ténias), groupe dont fait partie le célèbre ver solitaire de l’Homme. Il s’avère que chez les chiens et les chats, ces ténias sont en général sans conséquences.
Dipylidium caninum
Mode de vie du Dipylidium
Le ver Dipylidium caninum vit dans l’intestin des chiens et des chats. Son corps aplati est composé de segments qui se détachent au fur et à mesure de sa croissance et sont facilement visibles dans les selles. Dans les premières heures, ces segments sont beiges et mobiles : ils sont capables de sortir tout seuls par l’anus de votre animal de compagnie et de ramper sur les surfaces ! Surprise classique mais peu agréable pour les propriétaires de chats : trouver un anneau de Dipylidium qui rampe sur les genoux que le chat vient de quitter… Avec le temps, ces segments se dessèchent et deviennent opalescents. Ils ressemblent alors à des grains de riz crus.
Dipylidium caninum : ver adulte tel qu’il peut être trouvé dans l’intestin d’un chien ou d’un chat. La « tête » se trouve à l’extrémité la plus fine, la « queue » libère des anneaux riches en œufs. |
Segments de Dipylidium caninum : dès leur sortie de l’intestin des chiens et des chats, ces anneaux remplis d’œufs sont mobiles et migrent vers les recoins discrets de l’environnement, où ils pourront être ingérés par des larves de puces. |
Ces segments contiennent les œufs du parasite, mais ne sont pas directement infestants. Ils doivent être d’abord avalés par des larves de puces ! En effet, les larves de puces vivent dans l’environnement et se nourrissent de divers débris (voir Les puces). En ingérant les œufs contenus dans les segments de Dipylidium, elles deviennent porteuses du parasite. Une fois adultes, les puces gagnent le pelage des animaux. Les chiens et les chats se contaminent en avalant des puces adultes lorsqu’ils se toilettent ou se mordillent.
Les chiens et les chats sont contaminés par Dipylidium caninum en avalant une puce porteuse au cours du toilettage. |
Voir une vidéo sur le cycle de vie de Dipylidium (en anglais)
Les risques pour l’Homme et les animaux
Les enfants peuvent se contaminer en avalant par inadvertance une puce porteuse du Dipylidium, ou en se laissant lécher le visage par un chien ou un chat dont la salive a été contaminée par une puce écrasée. Cela reste rarissime. Chez l’Homme comme chez le Chien ou le Chat, avoir des Dipylidium dans l’intestin ne provoque aucun symptôme grave. Cependant, chez les animaux, Dipylidium peut être à l’origine de démangeaisons au niveau de l’anus. Ils ont tendance alors se frotter le derrière sur le sol : c’est ce qu’on appelle le signe du traîneau.
Les signes d’infestation par Dipylidium
- Le signe du traîneau (voir ci-dessus) ou un léchage important de l’anus peuvent faire penser à un problème de Dipylidium. Attention cependant, tous les animaux contaminés ne montrent pas ces signes, et d’autres maladies peuvent provoquer une démangeaison de l’anus.
- La présence de structures ressemblant à des grains de riz dans les selles ou sur les zones de couchage (fauteuils, paniers, couvertures) est caractéristique et justifie la vermifugation des animaux.
Traitement et prévention de la contamination par Dipylidium
Même s’il ne paraît pas malade, il est préférable de traiter un chat ou un chien contaminé par Dipylidium. Cela permet de soulager les démangeaisons anales, d’éviter la dissémination du parasite dans l’environnement et de protéger les humains. Le traitement consiste en l’administration d’un vermifuge actif contre les vers plats. Demandez à votre vétérinaire de vous prescrire le produit convenant le mieux à votre animal.
Il est également indispensable de traiter contre les puces. En effet, il ne faut pas oublier que le cycle de vie du ver passe obligatoirement par les puces (voir plus haut). Un animal contaminé par Dipylidium a donc des puces. Pour savoir comment bien traiter contre les puces, voir la page Traiter contre les puces).
Enfin, il convient de ne pas laisser les animaux lécher le visage des enfants, ni même des adultes. Le risque de contamination par Dipylidium par léchage est très faible, mais cette mauvaise habitude peut être l’occasion de transmission d’autres parasites ou bactéries, plus dangereuses.
Les vers plats du genre Taenia
Importance chez les chiens et les chats
Il existe de nombreuses espèces de Taenia chez le Chien et le Chat. Leur mode de vie est similaire : les adultes sont présents dans le tube digestif des chiens et des chats, où ils libèrent des anneaux contenant des œufs. Eliminés dans les selles, ces œufs sont ingérés accidentellement par des rongeurs, des lapins, des moutons, des vaches… Les larves des « ténias » se fixent alors dans les muscles ou les organes de l’hôte. Les chiens et les chats se contaminent en mangeant de la viande crue ou des viscères provenant des animaux contaminés (proies, déchets d’abattoir…).
Ces « ténias » du Chien et du Chat ne provoquent dans la plupart des cas aucun symptôme et ne sont habituellement pas transmissibles aux humains.
Traitement et prévention
Les vermifuges actifs sur les échinocoques et le Dipylidium le sont également sur les Taenia. Vu leur faible importance, ceux-ci ne font pas l’objet d’une prévention spécifique, mais sont traités « dans la foulée », avec les autres vers plats. Cependant, leur mode de transmission met l’accent sur le danger à nourrir des animaux avec de la viande ou des viscères crus. En effet, beaucoup de parasites peuvent être transmis de cette manière.
Attention, tous les vermifuges ne sont pas efficaces sur les échinocoques. C’est au vétérinaire de prescrire le vermifuge le plus adapté à chaque animal, et d’en préciser le mode d’emploi.
A voir également :
Il y a comme des grains de riz dans les selles de mon chat ou de mon chien, est-ce normal ?
Vacances : vermifugez votre chien à votre retour
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Points forts :
. L’intestin des chats peut être parasité par des vers (ascaris, Dipylidium…), et des protozoaires (unicellulaires : coccidies, Giardia…)
. Ces parasites sont parfois bien supportés, mais ils peuvent aussi entraîner des troubles digestifs (diarrhées, vomissements), une perte de poids, voire la mort (par occlusion ou perforation intestinale), dans les cas extrêmes.
. Certains de ces parasites peuvent infester l’Homme, et notamment les enfants. Ils provoquent rarement des symptômes, mais si c’est le cas, ceux-ci sont alors sévères.
. Les parasites sont essentiellement mis en évidence par examen des selles. Si vous nous présentez votre chat pour des troubles digestifs ou un amaigrissement, pensez à nous apporter – si possible – un échantillon de ses selles, datant de moins de douze heures.
. D’autres parasites, plus rares, s’installent dans l’appareil respiratoire, le cœur, ou à la surface de l’œil.
. Des protocoles de vermifugation « standards » sont présentés à la fin de cet article.
Il existe deux grands groupes de parasites internes chez le chat : les helminthes (ceux que l’on appelle couramment les vers : ascaris, ankylostomes, « ténias »…), et les protozoaires, essentiellement coccidies et Giardia.
LES HELMINTHES = LES VERS :
Les vers que l’on rencontre le plus souvent dans le tube digestif du chat sont les ascaris et le Dipylidium. Plus rarement, on trouve des ankylostomes et uncinaires, ainsi que d’autres vers solitaires, notamment les équinocoques. Hors du tube digestif, capillaires et aelurostrongylus se rencontrent dans le poumon. Nous ne ferons qu’évoquer ici le « ver du cœur », Dirofilaria immitis, déjà traité dans l’article sur la cardiologie. Les filaires sont rares chez le chien dans les environs de Calvisson et de Villevieille, et encore plus rares chez le chat (nous n’en avons trouvé qu’un cas en près de trente ans).
1 – Les vers digestifs :
– Les ascaris
Toxocara cati et Toxascaris leonina sont des vers ronds de quatre à dix centimètres de long, présents dans l’intestin grêle des chats (photo de droite : ascaris adultes (un peu desséchés), vomis par un chat infesté). Les chattes hébergent en outre des larves qui se réactivent en fin de gestation, passant dans le lait, ou se transformant en adultes qui vont s’empresser de pondre des œufs. Ces derniers sont éliminés et disséminés par les selles, en très grande quantité (photo ci-dessous). Ils résistent au froid, à la sécheresse et aux désinfectants, et peuvent encore contaminer un chat après trois ans passés dans le sol. L’infestation se fait donc de la mère au chaton par les larves contenues dans le lait, ou de chat à chat par l’ingestion des œufs présents dans le milieu extérieur, ou encore par l’ingestion de rongeurs porteurs ayant eux aussi consommé des œufs d’ascaris.
Photo ci-dessus : œufs de Toxocara canis en très grande quantité, dans une analyse de selles (concentration par flottaison). Ci-dessous : bouchon d’ascaris vomi par un jeune chiot, hospitalisé pour gastro-entérite.
Une fois dans l’intestin, les ascaris consomment les aliments destinés au chat : glucose, calcium, phosphore, oligo-éléments… ils peuvent aussi provoquer une irritation, voire une obstruction ou une perforation de l’intestin en cas d’infestation massive. Un ou deux ascaris peuvent être bien tolérés chez un chat adulte solide, mais une infestation massive chez un chaton entraînera au mieux un retard de croissance, un vilain poil et des troubles digestifs (vomissements, diarrhée), au pire une péritonite et la mort en cas d’obstruction ou de perforation intestinales.
Il est conseillé de vermifuger chatons et adultes de façon systématique (voir plus loin). En cas de maladie (amaigrissement, diarrhées…), les ascaris seront recherchés par analyse de selles (mise en évidence des œufs sous le microscope, après concentration par une technique de flottaison).
Œufs d’ascaris, dans l’examen de selles d’un chat. À gauche, œuf de Toxocara cati, à droite, œuf de Toxascaris leonina.
Attention, les ascaris peuvent contaminer l’Homme : lorsque nous ingérons un œuf d’ascaris, il en sort une larve qui ne pourra pas poursuivre son cycle jusqu’à se transformer en ascaris adulte (elle ne peut le faire que chez un chat… et nous ne sommes pas des chats), mais qui va partir se promener dans l’organisme. Le plus souvent, elle va s’égarer dans un muscle où elle va s’enkyster et mourir, et nous n’en saurons jamais rien. Mais elle peut aussi aller se promener dans le cerveau ou dans un œil, notamment chez l’enfant, et là, c’est beaucoup plus embêtant. 7 à 15 % d’entre nous (selon les études et le milieu de vie) sommes ou avons été porteurs de larves d’ascaris en migration. Dans la plupart des cas heureusement, cela n’a eu aucune conséquence !
– Les ankylostomes
Ce sont des vers beaucoup plus petits que les ascaris (1 cm), que l’on observe rarement à l’œil nu.
Ils prélèvent du sang dans l’intestin grêle des chats infestés, et peuvent donc être à l’origine de spoliations sévères, avec anémie et diarrhées.
Leur cycle est comparable à celui des ascaris (larves dans le lait, œufs dans les selles), sauf que les larves qui se promènent dans le milieu extérieur peuvent, en plus, traverser la peau des chats… ou des humains passant par là, pour les contaminer.
Photo de droite : œufs d’ankylostomes dans une analyse de selles.
– Les « vers solitaires » : Dipylidium caninum, et autres « ténias »
Parmi les Cestodes, ou vers plats, Dipylidium caninum est le plus fréquemment rencontré : on le remarque sous la forme de petits anneaux blancs qui se tortillent là où le chat était assis il y a encore quelques instants, ou sous la forme de « grains de riz », accrochés aux poils, autour de l’anus du chat. (Ces grains de riz sont les mêmes anneaux que précédemment, mais secs). Le ver entier, lui, composé de milliers de ces anneaux, se trouve dans l’intestin du chat, et peut mesurer un mètre de long. (Photo de droite : anneau de Dipylidium sorti activement de l’anus d’un Yorkshire terrier, qui se tortille maintenant sur la table d’examen : voir un peu plus bas son aspect, sous le microscope).
Photos ci-dessus : deux anneaux de Dipylidium qui viennent de sortir activement de l’anus d’un chat (en haut des photos). Les contractions de l’anneau au centre des photos, sont bien visibles.
Et là, il y en a plein plein plein qui sortent ! (chatte perdue, récemment adoptée).
Et maintenant, nous allons voir les contractions pour de vrai, avec ce Dipylidium tout juste sorti de l’estomac d’un chat ! (à vous d’imaginer comment). La première séquence de la vidéo est à vitesse normale, pour avoir un aperçu des véritables mouvements de ce ver solitaire. Les séquences suivantes sont passées en accéléré, pour mieux se rendre compte des contractions de la bête – et aussi pour que la vidéo ne dure pas trois heures ! Nous attirons votre attention sur le petit anneau qui se tortille sur la gauche de l’écran : c’est ce genre d’anneau qui peut sortir activement de l’anus du chien ou du chat, et que l’on retrouve occasionnellement sur les crottes, trahissant ainsi la présence de tous ses copains, restés bien au chaud à l’intérieur.
La larve du « ténia » est présente dans les puces. Lorsque le chat fait sa toilette et ingère une puce, il avale en même temps la larve du ténia, qui se transformera en ver adulte, dans l’intestin grêle du chat, trois semaines après l’ingestion de la puce (photo de gauche). Des anneaux de ce ténia se détachent au fil du temps, et sortent par l’anus, soit activement en se tortillant comme on l’a vu plus haut, soit avec les selles. Ils sont remplis de capsules ovigères (photos ci-dessous), contenant chacune plusieurs œufs… qui seront ingérés par les puces qui passent par là.
Les symptômes sont généralement absents ou modérés : poils ternes, diarrhée, démangeaisons anales au passage des anneaux. Les symptômes sévères (ventre douloureux, invagination intestinale), sont rares. Le principal inconvénient du Dipylidium est son aspect répugnant lorsque l’on voit sortir les anneaux à travers l’anus, ou pire, lorsque le chat vient vomir ce ver d’un mètre de long au pied du lit, à deux heures du matin !
Photo de gauche : extrémité d’un anneau de Dipylidium vu au microscope, libérant des dizaines de capsules ovigères. Photo de droite : l’une de ces capsules ovigères, contenant quatre œufs.
Sauf cas tout à fait exceptionnel, Dipylidium caninum ne se transmet pas à l’Homme. Ce n’est pas le cas d’autres Cestodes, comme Echinococcus multilocularis, responsable chez l’humain de lésions du foie très envahissantes, et souvent mortelles. Heureusement, ce ver n’est pas présent dans notre région.
2 – Les vers cardio-respiratoires :
Plus rares que les précédents, les Aelurostrongylus vivent dans le poumon des chats, les Capillaires, dans les bronches, et Dirofilaria immitis dans le cœur.
– Aelurostrongylus abstrusus :
Il s’agit un petit ver (1 cm de long maximum), qui vit dans le tissu pulmonaire. Les vers adultes pondent des œufs, qui donnent naissance à des larves. Celles-ci remontent jusqu’à la gorge à l’occasion d’une toux ; elles sont alors avalées, transitent dans l’intestin, et sont expulsées avec les selles. Arrivées sur le sol, certaines d’entre elles sont mangées par un escargot ou une limace, eux-même mangés par une grenouille, un lézard, un oiseau ou un rongeur… à leur tour mangés par un chat, qui récupère par la même occasion les larves d’Aelurostrongylus. Celles-ci entament leur migration dans le corps du chat, et atteignent le poumon en 24 heures. Les premières larves se retrouveront dans les selles du chat un mois plus tard, environ.
Les symptômes chez les chats infectés sont variables, depuis des infections inapparentes jusqu’à de la toux, des difficultés respiratoires, un amaigrissement chronique… Des nodules, ou une densification généralisée, sont visibles dans les poumons, à la radio. Le diagnostic est difficile (il faut trouver les larves dans une analyse de selles ou dans un lavage broncho-alvéolaire). Un protocole de vermifugation un peu particulier est généralement efficace pour guérir le chat, à condition que les lésions ne soient pas trop avancées.
Photo de gauche : nombreuses larves d’Aelurostrongylus, dans l’analyse de selles d’un chat. Photo de droite : œuf de Capillaire.
– Capillaria aerophila :
Il vit dans les sinus, la trachée et les bronches des renards, des chiens, mais aussi des chats. Ce sont des vers de 2,5-3,5 cm de long. Les femelles pondent des œufs qui sont éliminées dans les selles de la même façon que les larves d’Aelurostrongylus, et qui contaminent directement un autre carnivore. Les chats infectés toussent et reniflent, et le diagnostic se fait, là aussi, par examen microscopique des selles ou par lavage broncho-alévolaire. Le traitement fait également appel à différents vermifuges, avec des protocoles un peu particuliers.
Signalons l’existence d’un autre capillaire, Capillaria plica, qui vit dans la vessie, (parfois dans les uretères ou les reins), et qui peut provoquer très occasionnellement une gêne urinaire.
– Dirofilaria immitis :
Il s’agit d’un ver inoculé par piqûre de moustique, et qui vit dans les artères pulmonaires et le cœur droit des animaux infectés. Un article sur D. immitis se trouve dans la page de ce site consacrée à la cardiologie.
Les chats sont moins sensibles que les chiens à la dirofilariose : 6% seulement des larves inoculées au chat se transforment en vers adultes, contre plus de 55% chez le chien. Les
chats hébergent rarement plus de un à trois de ces vers adultes, dont la durée de vie ne dépasse pas deux à trois ans, contre des charges parasitaires pouvant dépasser une centaine de vers adultes, avec une durée de vie de trois à cinq ans, chez le chien. La gravité des symptômes n’est donc pas la même dans les deux espèces : la plupart des chats infectés ne présentent pas de symptômes, ou bien seulement de façon intermittente (toux et difficultés respiratoires, abattement, vomissements…). Un état de choc ou une détresse respiratoire aiguë pouvant provoquer un décès, surviennent malgré tout parfois chez le chat, notamment à la suite de la mort d’une des filaires adultes.
Que tout le monde se rassure, aux alentours de Sommières et de Calvisson : les filaires ont une répartition géographique très localisée, (au plus près de chez nous, Camargue et étang de Berre), et nous n’en avons trouvé qu’un seul cas en plus de trente ans (qui plus est, par hasard, chez un chat présenté à la clinique vétérinaire de Villevieille pour une simple cystite).(Photo ci-dessus à droite : partie antérieure d’une microfilaire de Dirofilaria immitis, « pondue » par une filaire adulte, et trouvée dans les urines d’un chat atteint de cystite. Autour de la microfilaire, on observe de nombreuses bactéries… et un spermatozoïde. Le chat n’a jamais développé de maladie cardiaque ou pulmonaire, liée à la présence de ses filaires).
Pour les matous infectés (eh oui, les mâles sont plus exposés que les femelles), il n’existe pas de traitement efficace. On se contente donc de lutter contre les symptômes éventuels, en attendant patiemment que les horribles vers meurent de leur belle mort… après un maximum de deux ou trois ans. Il est, en revanche, important d’éviter la contamination des chats vivant en zône de dirofilariose (voir plus loin).
3 – Un parasite de l’œil : Thelazia callipaeda :
Peut-être plus parasite externe que parasite interne, finalement, Thelazia callipaeda est un petit ver d’un peu plus d’1 cm de long, qui se loge dans la conjonctive de l’œil (sous la membrane nictitante notamment), et dans l’appareil lacrymal du chien, du chat, du renard, du loup, du lapin… et accessoirement de l’Homme. Ce petit ver peut y vivre jusqu’à un an !
Une Thelazia capilladea s’ébattant à la surface de l’œil gauche de Babs, chatte de treize ans présentée pour toilettage. La chatte ne présentait aucune gêne oculaire, et n’avait jamais quitté la région de Sommières (Gard) – mais il y a des fraisiers à la maison.
Sa transmission d’un animal à l’autre est assurée, du printemps jusquà l’automne, par une mouche drosophile, (ça nous rappelle les cours de sciences nat), qui se nourrit de larmes, et aspire en même temps des larves de Thelazia avec sa trompe. Deux à trois semaines plus tard, le temps que les larves aient subi quelques mues, la mouche va les déposer dans l’œil d’un autre animal, lors d’un repas ultérieur. À noter que seules les mouches mâles se nourrissent dans l’œil, (peut-être parce que leurs besoins en protéines sont plus importants), et peuvent donc transmettre la maladie. Les femelles, elles, ne se nourrissent que de fruits et de légumes, ce qui nous rappelle également quelque chose.
En France, le parasite est surtout présent dans le sud-ouest, 104 des 117 cas recensés lors d’une enquête réalisée en 2008, ayant été trouvés dans le département de la Dordogne. Aussi étrange que cela puisse paraître, il semblerait qu’il existe un lien entre la présence de Thelazia dans l’œil des chiens, et la culture des fraises du Périgord, en Dordogne justement. Notons que lors de cette enquête de 2008, aucun cas de thélaziose n’avait été rapporté dans le Gard, ce qui rend originaux trois cas que nous avons observés à Calvisson, depuis juin 2015 : deux sur des chiens, et un sur une chatte, qui n’avait jamais quitté la région (vidéo ci-dessus). Notons aussi que sur les 117 cas recensés en France jusqu’en 2008, 115 concernaient des chiens, et 2 seulement des chats. (Et nous, nous en avons trouvé un cas, de thelaziose du chat !)
Les symptômes chez le chien, (ce sont probablement les mêmes chez le chat), sont la conséquence de l’irritation mécanique de la conjonctive oculaire et de la cornée, par les striations de la cuticule des Thelazia. Certains chats présentent pas ou peu de symptômes (un œil un peu rouge, un léger écoulement). En l’occurrence, notre chatte ne présentait aucun symptôme, et ne venait pas en consultation pour des symptômes oculaires. D’autres chiens ou chats présentent des signes beaucoup plus sévères : forte inflammation ou ulcère de la cornée, avec un œil douloureux, un spasme des paupières, un jetage purulent… (Photo de droite : extrémité antérieure d’une Thelazia adulte mâle : on conçoit qu’une petite dizaine de ces bestioles, grouillant à la surface de l’œil, puisse être irritante !)
Une partie des parasites peut être retirée de l’œil mécaniquement, à la pince, puis à l’aide de rinçages abondants. Pour terminer le travail, (ou en première intention), un certain nombres d’antiparasitaires en comprimés (milbémycine) ou en spot-on (moxidectine-imidacloprid), sont très efficaces pour éliminer les Thelazia. La milbémycine administrée tous les mois, a également montré un bon effet préventif.
LES PROTOZOAIRES
Ce sont des parasites constitués d’une seule cellule. Nous nous limiterons ici aux plus fréquents : les coccidies, et un flagellé : Giardia officinalis.
– Les coccidies
De nombreuses espèces de coccidies infestent l’intestin du chat, les plus fréquentes appartenant au genre Isospora (les toxoplasmes seront traités dans une autre fiche).
Les chats s’infectent lorsqu’ils avalent les kystes de coccidies, présents sur le sol.
Une fois dans l’intestin, les coccidies provoquent une diarrhée aiguë, parfois hémorragique, une perte de poids et une déshydratation, notamment chez les chatons de moins de six mois. D’autres chats hébergent le parasite, sans exprimer de symptôme.
Il peut être difficile de se débarrasser des coccidies, notamment dans les chatteries et autres collectivités, où les chats se recontaminent en permanence.
Photos ci-dessus : différentes espèces de coccidies, dans des examens de selles de chats : en bas à droite : infestation par des ankylostomes et des coccidies, chez le même chat.
– Les Giardia
Les Giardia sont des protozoaires flagellés qui infectent l’intestin de nombreuses espèces, des oiseaux aux humains. Ils s’attachent à la bordure en brosse des cellules de l’intestin, s’y multiplient, et s’y nourrissent des nutriments destinés à l’animal. Ils finissent par s’enkyster, et les kystes sont éliminés avec les selles. Les kystes peuvent survivre plusieurs semaines dans le milieu extérieur. L’humidité et la surpopulation favorisent la transmission des Giardia.
Photo de gauche : surface de l’intestin d’une gerbille, entièrement recouverte de Giardia. Microscopie électronique, CDC, S. Erlandsen. Photo de droite : une Giardia que nous avons observée, après coloration au lugol (x 400).
Et les mêmes en live ! sur la première partie de la vidéo, ça grouille de tous les côtés. Par la suite, on voit en un peu plus gros plan de petites Giardia isolées, qui luttent pour traverser le champ du microscope. (A la recherche de leur paradis intestinal perdu ?)
Les toxines émises par les Giardia, et la réaction immunitaire de l’hôte, abîment la bordure en brosse des cellules intestinales, et diminue leur production d’enzymes (lipase notamment), nuisant ainsi à la digestion. Il en résulte une diarrhée (souvent graisseuse (stéatorrhée) ou mucooïde, rarement hémorragique), et une perte de poids, notamment chez les chatons. L’infestation par les Giardia peut aussi passer inaperçue.
Différents vermifuges ou antibiotiques éliminent efficacement les Giardia chez le chat, mais il est difficile de s’en débarrasser en collectivité, où les chats atteints se recontaminent entre eux en permanence. Il est conseillé d’éliminer rapidement les selles. Les kystes sont inactivés par les ammoniums quaternaires (eau de javel, à laisser agir 5-20 minutes avant de rincer), la vapeur et l’eau bouillante. Les zônes impossibles à désinfecter (jardin, courette…) devraient être considérées comme contaminées, et il est conseillé d’attendre un mois avant de laisser un chat ou un chien y venir à nouveau.
CE CHAT EST-IL PARASITÉ ? LE DIAGNOSTIC
– L’examen de selles (enrichissement par flottaison)
Il s’agit d’un examen fondamental, devant tout chat qui présente des symptômes digestifs (vomissements, diarrhées), ou un amaigrissement. Une petite quantité de selles peut être observée directement au microscope, entre lame et lamelle. Cet examen direct a l’avantage d’être rapide, de pouvoir être réalisé lorsqu’on ne dispose que d’une très petite quantité de selles (ce qui reste sur le thermomètre après la prise de température), et de garder les parasites vivants, donc de pouvoir les observer en mouvement (notamment les Giardia : voir la vidéo ci-dessus).
L’inconvénient de cet examen direct est que l’on a peu de chances de trouver un œuf de parasite dans une aussi petite quantité de selles. On améliorera la sensibilité de l’examen en réalisant une concentration par flottaison : une quantité assez importante de selles est mélangée à un liquide très dense (du sulfate de magnésium). Le mélange est filtré, et versé dans un petit pot, sur lequel on pose une lamelle de verre. Les œufs des parasites, plus légers que le sulfate de magnésium, remontent à la surface, et se collent sous la lamelle. Après dix minutes au moins, celle-ci est retirée, placée sur une lame, et observée au microscope. On augmente ainsi considérablement les chances de trouver des œufs de parasites, chez les chats infestés.
Si vous nous présentez votre chat pour des troubles digestifs ou un amaigrissement, pensez à nous apporter – si possible – un échantillon de ses selles, datant de moins de douze heures. (Un échantillon du volume d’une noix, dans un pot en verre ou en plastique non stérile, fera parfaitement l’affaire).
– Les tests immunologiques et génétiques
Des tests plus riches en technologie permettent de détecter certains parasites avec une meilleure sensibilité.
C’est le cas par exemple du snap Giardia (photo de droite), test ELISA réalisable à la clinique, qui détecte les Giardia présentes dans les selles avec une sensibilité de 90 % (sachant que l’excrétion des Giardia par le chat est intermittente).
Une recherche génétique par Polymerase Chain Reaction (PCR) peut aussi être réalisée sur les selles du chat par un laboratoire extérieur, pour différents parasites (Giardia, Tritrichomonas, Cryptosporidium, et Toxoplasma).
Dans le cas particulier de la dirofilariose, le diagnostic se fait par prise de sang (recherche d’antigènes et d’anticorps), mais les tests peuvent manquer de sensibilité (c’est à dire ne pas détecter tous les chats infestés), à cause du faible nombre de filaires présentes. Les microfilaires sont moins nombreuses que chez le chien, et sauf exception (voir photo plus haut), ne sont donc pas détectées sur les frottis sanguin. C’est donc souvent par échographie que les filaires adultes sont finalement repérées à l’intérieur du cœur droit du chat !
QUAND DOIS-JE VERMIFUGER MON CHAT ?
Ce paragraphe est surtout consacré aux vermifugations « de routine » : en cas d’infestation démontrée par un parasite, il y aura bien sûr un traitement ponctuel, qui sera fonction de l’importance de l’infestation et des symptômes qui en résultent. L’efficacité de la vermifugation sera contrôlée par des analyses de selles, comme nous l’avons vu plus haut.
Question souvent posée : je viens de vermifuger mon chat, c’est bon pour combien de temps ? il est important de comprendre que la vermifugation n’a pas d’effet préventif pour les prochaines semaines ou les prochains mois : le vermifuge administré aujourd’hui va tuer les vers qui étaient installés chez le chat… depuis la dernière vermifugation. Mais si le chat se réinfeste demain avec un nouveau parasite, il restera infesté jusqu’à la vermifugation suivante, et celle qui a eu lieu aujourd’hui n’y changera rien.
Autre question fréquente : dois-je vermifuger au printemps et à l’automne ? pas forcément. Printemps-automne, c’était pour les animaux de ferme (sortie au pâturage, rentrée à l’étable). Nos carnivores ne vivant pas au rythme de ces entrées-sorties, et n’étant pas dépendants de la pousse de l’herbe, on peut les vermifuger quand on veut.
On ne traite pas en routine pour les coccidies et les Giardia. Peut-être à tort ? Toujours est-il que l’on traite ces deux parasites uniquement lorsqu’on les diagnostique.
En ce qui concerne les vers, l’administration d’anti-parasitaires est aujourd’hui facile, avec des formes en comprimés appétents, en pâte ou en pipettes (spot-on) : voir les vidéos ci-dessous. Une vermifugation régulière est très recommandée, à la fois pour la bonne santé et le bon développement du chat, mais aussi pour la protection de son entourage : comme nous l’avons vu, certains vers sont en effet transmissibles à l’Homme et en particulier aux enfants, avec des conséquences qui peuvent être graves pour leur santé – même si les maladies graves provoquées par les vers du chat sont, Dieu merci, assez rares.
Vermifugation du chat par un comprimé appétent, mélangé aux croquettes : Pompon se méfie quand même un peu, engloutit ses croquettes, tournicotte quelques secondes, et revient finalement manger le comprimé, parce qu’il sent vraiment trop bon ! après, on ne le voit pas sur la vidéo, mais il part se frotter contre un meuble en ronronnant, tellement il est content. Pour les chats qui ne veulent vraiment pas manger leur comprimé appétent, on peut toujours le camoufler dans quelque chose qu’ils aiment, notamment du thon ou une demi crevette.
On nous demande souvent comment appliquer une pipette (= spot-on), anti-puces ou vermifuge, chez un chat : ici, un exemple en vidéo chez Cindy, qui vient de vomir un anneau de ver solitaire. On perfore généralement la pipette en se servant du bouchon, puis on écarte les poils du chat sur la nuque ou l’encolure, à un endroit où l’animal ne pourra pas se lécher. Attention, les chats sont très forts pour se contorsionner ! on dépose ensuite le contenu de la pipette sur la peau, en un ou plusieurs points séparés de quelques centimètres, de telle sorte que le produit ne coule pas trop sur les poils, et reste autant que possible sur la peau. Le mode d’application est le même pour les produits anti-puces/anti-tiques, et pour les vermifuges en pipettes. (Ici Profender, pour tuer le ver solitaire).
De nombreux protocoles de vermifugation sont décrits. Le protocole utilisé dépendra évidemment du mode de vie du chat : on ne vermifugera pas aussi souvent le chat de douze ans qui vit sur son canapé au cinquième étage sans jamais sortir, et le matou de deux ans qui passe sa vie dehors, à manger des souris et à se bagarrer avec ses congénères.
En pratique, et à titre indicatif :
Les chats adultes sont classiquement vermifugés deux fois par an, mais jusqu’à quatre fois pour les chats qui sortent beaucoup, ou vivent au contact de jeunes enfants.
Les chattes gestantes sont vermifugées dans les quinze jours précédant la mise-bas, ainsi que dans le mois suivant.
Les chatons sont généralement vermifugés une fois par mois, entre un et six mois, mais en cas de risque élevé (mère un peu sauvage, non vermifugée), on peut leur administrer un antiparasitaire :
– tous les quinze jours, de quinze jours à deux mois
– puis tous les mois, de deux à six mois.
Pour les chats qui risquent d’être parasités, (chats d’extérieur, chats vivant en groupe…), une vermifugation quinze jours avant la vaccination permet au minou d’être en pleine possession de ses moyens, et dans le meilleur état immunitaire possible, au moment de la vaccination.
Les chats vivant en zône de dirofilariose (Camargue, étang de Berre… mais aussi Réunion et Antilles), doivent recevoir un traitement préventif, en comprimé ou en pipette, une fois par mois. Il est prudent de faire une prise de sang pour s’assurer que le chat ne soit pas déjà infesté, avant de commencer le traitement préventif.
Et n’oublions pas un strict contrôle des puces, pour la prévention du Dipylidium !
Penser aussi à l’hygiène des locaux (élimination régulière des déjections, désinfection des surfaces lorsqu’un chat a été parasité…)
Enfin, tant pour la vermifugation que pour la lutte contre les puces, il est bien évident qu’il faut traiter au même moment tous les chiens et chats vivant ensemble, si l’on veut éviter qu’ils se repassent leurs parasites de l’un à l’autre !
Comment éviter les zoonoses, ces maladies transmises entre l’animal et l’Humain ?
Les zoonoses sont tout simplement les maladies qui se transmettent des animaux vertébrés à l’Humain, et inversement. Zoonose signifie donc » maladie (sous-entendu de l’Humain) due aux animaux « .
Si vous avez tous entendu parler ces dernières années du virus de la grippe aviaire (H5N1) qui se transmet de l’oiseau à d’autres espèces dont l’Humain, connaissez-vous les zoonoses des animaux de compagnie, c’est-à-dire les maladies que l’on peut attraper de nos chiens, chats ou rongeurs ?
Les zoonoses des animaux de compagnie
La zoonose la plus connue est sans aucun doute la rage, dont les symptômes sont d’ordre nerveux. Si elle est aujourd’hui éradiquée du sol français, la rage est toujours préoccupante car elle est très présente dans certains pays, dont plusieurs effectuent du trafic d’animaux.
Ascaridose, toxocarose, » larva migrans » viscérale
Il s’agit de parasite intestinal répandu chez le chien et le chat (vers plat rond et long de 10 à 20 cm). Une fois transmis à l’Humain (par les œufs présents dans les excréments de l’animal), ce dernier ressent plusieurs symptômes associés à une baisse de l’état général. Lorsque le parasite est détecté, il est indispensable de vermifuger l’animal.
La tularémie
C’est une zoonose bactérienne notamment transmise par les rongeurs et les lagomorphes (lapins). Le symptôme principal de l’Humain est la fièvre, mais peut s’avérer beaucoup plus grave.
La toxoplasmose
C’est la fameuse maladie transmise par les chats, et dangereuse pour les femmes enceintes. Si l’infection est le plus souvent bénigne pour l’homme, la femme enceinte peut ressentir fièvre, maux de tête, maux de gorges, douleurs musculaires… Pire, les risques sur le fœtus peuvent être considérables.
La maladie des griffes du chat
C’est une maladie infectieuse bactérienne transmise par les griffes du chat. Les symptômes sont la fièvre, les maux de tête et parfois des éruptions cutanées.
La brucellose
Aujourd’hui rare en France, il s’agit d’une maladie bactérienne transmise par le chien ou le chat à l’humain. Elle a les symptômes d’une fièvre et est plutôt grave.
Parmi les autres maladies transmises par les animaux domestiques, vous pouvez également compter les arboviroses, la coxiellose, la mélioïdose, la peste (toutefois éradiquée), la pneumocystose, la rickettsiose, la leptospirose, l’ankylostomose…
Pourtant, pas de quoi céder à la panique, des mesures d’hygiène simples vous permettront de vivre au quotidien en harmonie avec votre animal de compagnie.
Comment éviter les zoonoses
Les modes de contamination d’une zoonose sont multiples. La transmission par contact peut concerner une morsure ou une simple caresse. La transmission par ingestion se produit lorsque l’humain mange un aliment contaminé, ou simplement lorsqu’il met les doigts à la bouche après avoir touché l’animal malade.
Il existe enfin la transmission par inhalation. Il s’agit des poussières contenant des agents contaminants qui volent dans l’air et que vous respirez. Ce mode de transmission est moins courant chez les animaux de compagnie.
Les personnes les plus à risques, en ce qui concerne les zoonoses, sont les enfants parce qu’ils ont un système immunitaire moins compétent. C’est également le cas des personnes âgées.
Les enfants sont également plus enclins à avoir des rapports tactiles prolongés avec leur animal de compagnie, et n’hésitent pas à mettre leurs doigts à la bouche par la suite.
Très tôt, il faut donc éduquer les jeunes enfants à plusieurs règles élémentaires pour éviter la contamination par une zoonose :
- Eviter de frotter son visage sur l’animal
- Se laver les mains après chaque contact
- Ne pas toucher les animaux inconnus
- Ne pas toucher les animaux dans la nature
Il faut également respecter quelques règles à la maison :
- Passer l’aspirateur régulièrement pour éviter les transmissions par inhalation
- Eviter de faire la cuisine en compagnie de l’animal
- Eviter de le toucher pendant les repas
Par-dessus tout, pensez au bien-être de votre animal de compagnie et de votre foyer et vermifugez votre animal régulièrement (une fois par mois de 2 à 8 mois, une fois par an à partir de 8 mois). Faites de même avec l’anti puce et anti tique.
A lire aussi : La toxoplasmose, aurait-elle des vertus thérapeutiques ?
Comment prévenir la transmission de maladies de l’homme à l’animal (et inversement) ?
Jason W. Stull et son équipe de recherche de l’université de l’Ohio (USA) ont passé au peigne fin 500 publications scientifiques ayant trait aux maladies se transmettant de l’homme aux animaux et inversement, les zoonoses. Cette étude a pour point de départ deux constats : la proximité des animaux domestiques avec leur propriétaire et le manque de communication sur le sujet, menant parfois à des situations à risque. Les chercheurs ont donc étudié la nature des pathogènes et les précautions à prendre pour éviter la contamination.
Quels sont les cas les plus à risque ?
Les personnes dont le système immunitaire est fragilisé ont tendance à développer plus facilement des pathologies, au contact des animaux. Parmi elles, les individus malades, mais aussi les gens de plus de 64 ans et les femmes enceintes. Les enfants, par leurs pratiques peu hygiéniques – notamment leur tendance à porter les mains à la bouche – sont particulièrement exposés à la contamination. Chez toutes ces populations sensibles, les pathologies peuvent frapper plus durement, plus longtemps et se compliquer plus aisément.
Quelles maladies venant de quels animaux ?
Bien heureusement, peu de maladies transmissibles entre hommes et animaux représentent un réel danger. On distingue des maladies parasitaires, fungiques (dermatophytes) et bactériennes.
L’étude a répertorié quatre groupes de parasites pathogènes.
- Tout d’abord le toxoplasme (Toxoplasma gondii) responsable de la toxoplasmose, maladie touchant particulièrement les femmes enceintes non immunisées et les personnes immunodéprimées. Elle se transmet par contact avec les déjections du chat.
Toxocara cati est responsable de la toxocarose féline et infeste les intestins du chat domestique. © ARDEA/MARY EVANS/SIPA
- Les larves des vers du genre Toxocara infestent le foie et les yeux, entraînant une perte de la vue et différents problèmes hépatiques. Les œufs de l’animal se retrouvent dans les fécès des animaux. Les larves qui en sortent sont capables d’infester un hôte après 2-3 semaines. Les bacs à sable contenant de vieilles déjections représentent une des principales sources d’exposition pour les enfants.
- Les espèces du genre Cryptosporidium et le parasite Giardia duodenalis responsables respectivement de cryptosporidiose et de giardiase causent notamment des troubles digestifs (diarrhées et malabsorption intestinale). Les vecteurs de ces deux maladies sont les animaux de ferme mais aussi les chiens et chats. Là encore, c’est une contamination par les fécès.
Les bactéries infectieuses sont les plus nombreuses. Parmi elles : Bartonella sp, à l’origine de différentes pathologies (de la fièvre en passant par des problèmes cardiaques ), véhiculée par les puces des animaux, Campylobacter jejuni, entraînant fièvres, vomissements et diarrhées, présente dans les déjections des chats et chiens, surtout chez les chiots et chatons. Capnocytophaga canimorsus et Pasteurella multocida sont, elles, responsables de problèmes de coagulation graves et se transmettent par la salive lors d’une morsure ou en cas de léchage d’une blessure. Enfin, la salmonelle (Salmonella sp) provoque diverses maladies selon la sensibilité du patient, de la méningite à des infections locales. La bactérie est présente chez les animaux domestiques, rats, poulets, les amphibiens, reptiles… 11% des infections humaines proviennent d’ailleurs d’un contact avec ces derniers.
Quelles précautions ?
Vous l’aurez compris, les zoonoses se transmettent surtout par les déjections, morsures, griffures, lors de léchages… Pour éviter la contamination, un mot d’ordre : l’hygiène. Des mesures simples qui, faites régulièrement, préviennent les risques. Se laver les mains après un contact avec un animal, après une blessure causée par celui-ci ou le léchage d’une blessure. Ramasser les déjections de son animal en mettant des gants puis se laver les mains. Se garder de toute ingestion de pathogène en ne portant pas ses mains à la bouche, en évitant les léchages sur le visage et en éloignant les animaux de la cuisine. Il est aussi recommandé de nettoyer régulièrement la cage, l’aquarium, le panier, etc de son animal. Enfin, concernant les animaux malades, pour votre bien-être et le leur, évitez de les mettre en contact avec des personnes immunodéprimées.
Ces précautions, bien que nombreuses (cette liste n’est pas exhaustive), ne doivent pas pour autant laisser une psychose s’installer. Rappelons que pour la majorité des personnes non fragilisées, le risque d’infection reste faible.
Quelles maladies peuvent être transmises par les animaux de compagnie ?
Qui est particulièrement à risque pour les zoonoses ?
Les personnes les plus vulnérables aux zoonoses sont les enfants de moins de 5 ans, les femmes enceintes, les personnes âgées de plus de 75 ans et celles dont le système immunitaire est affaibli par un traitement (cortisone, médicaments antirejet de greffe, chimiothérapie anticancéreuse, par exemple) ou une maladie (sida, cancers du sang, par exemple).
Comment prévenir les maladies transmises par les animaux de compagnie ?
Les vers intestinaux, un souci chez les enfants
Les chiens et les chats, en particulier ceux qui ont accès à l’extérieur, sont souvent porteurs de vers parasites intestinaux. Certains (ascaris, ténias) peuvent se transmettre à l’homme par contact avec les déjections des animaux ou leur bouche après qu’un animal se soit lavé des zones de son corps infestées (anus). Ce problème est plus fréquent chez les jeunes enfants, par exemple si un bac à sable a été souillé par un chien ou un chat.
Dans le nord et l’est de la France, les chiens et les chats peuvent être porteurs d’une maladie parasitaire grave, l’échinococcose, qui peut provoquer des lésions importantes du foie. Vermifuger son animal de compagnie tous les 3 à 6 mois permet de réduire le risque d’infestation humaine par les vers des animaux.
La toxoplasmose, problématique pendant la grossesse
Le toxoplasme est un parasite microscopique présent dans les selles des chats (parfois sur le pelage ou dans la salive). Chez les femmes enceintes qui n’ont pas développé d’anticorps contre le toxoplasme au cours de leur enfance, une infection par le toxoplasme pendant la grossesse peut provoquer une fausse couche, une malformation du fœtus ou des anomalies du développement de l’enfant. Une prise de sang est systématiquement pratiquée en début de grossesse pour rechercher ces anticorps et prévenir la future maman le cas échéant.
Les infections intestinales, parfois problématiques
De nombreux micro-organismes présents dans les intestins des animaux de compagnie peuvent provoquer des diarrhées chez l’homme, le plus souvent sans gravité.
Néanmoins, les rongeurs, les reptiles et les amphibiens peuvent être porteurs de salmonelles qui sont parfois responsables de diarrhées sévères, potentiellement graves. Il est essentiel de ne pas laisser les personnes les plus vulnérables manipuler les reptiles ou nettoyer leur cage sans gants, ni masque protecteur.
Les infections de la peau, teigne et gale
Les chiens, chats et rongeurs sont parfois porteurs du champignon microscopique responsable de la teigne. Cette infection cutanée qui se traduit par des plaques rouges et rondes (ou en forme d’anneau) n’est pas grave mais elle nécessite un traitement long et contraignant (du patient et de ses animaux).
Les animaux de compagnie abandonnés récemment recueillis peuvent également transmettre la gale, source de démangeaisons intenses, mais dans une forme qui est moins contagieuse que la gale humaine et qui est facilement traitée. Suite à l’adoption d’un animal, une visite chez le vétérinaire s’impose.
Les infections transmises par les tiques et les insectes
Dans les régions où les tiques sont porteuses de la bactérie responsable de la maladie de Lyme, il est particulièrement important de redoubler de vigilance et de contrôler plus régulièrement que chiens et chats n’ont pas de tiques, et les retirer le cas échéant En effet, celles-ci peuvent piquer le propriétaire et transmettre cette maladie.
Dans les régions où les chiens peuvent être infectés par la leishmaniose, une infection due à un parasite microscopique présente sur tout le pourtour méditerranéen, de petits insectes piqueurs (les phlébotomes) peuvent transmettre la maladie à l’homme, en particulier aux jeunes enfants chez qui elle peut être grave.
Les infections transmises lors de griffure ou de morsure
La maladie des griffes du chat est une infection bactérienne qui peut se développer après griffure (avec fièvre et gonflement des ganglions les plus proches de la lésion). De plus, les morsures des chiens et des chats peuvent transmettre une autre infection bactérienne, la pasteurellose, qui déclenche des symptômes d’inflammation intenses (rougeur, gonflement, fièvre) et doit être traitée rapidement par un antibiotique.
La rage n’est pas présente en France métropolitaine et ne concerne que des animaux importés illégalement de pays où elle sévit. Dans les DOM TOM, seules la Guyane et Mayotte présentent encore des cas de rage.
Les infections respiratoires transmises par les oiseaux
Les oiseaux peuvent transmettre une infection due à la bactérie Chlamydophila psittaci et appelée ornithose/psittacose. Cette infection peut provoquer une pneumonie, des atteintes des yeux, des diarrhées et de la fièvre. Les personnes sont contaminées par les poussières de fientes, parfois par une morsure (perroquets). L’ornithose peut être grave et nécessite un traitement antibiotique adapté.
11 maladies que les animaux peuvent transmettre aux humains
Chez les personnes en bonne santé, la plupart des infections disparaissent sous quelques mois, sans le moindre traitement. Cependant, les cas graves de toxoplasmose peuvent causer des dommages au niveau du cerveau, des yeux ou d’organes. La maladie peut également réapparaître des années après le traitement de l’infection initiale.
Pour se protéger contre la toxoplasmose, le Dr Carlson précise à Business Insider US que les propriétaires de chats doivent garder les litières de leurs animaux propres et doivent toujours utiliser des gants et des agents nettoyant lorsqu’ils manipulent les excréments de chat. Le sol peut aussi être infecté par cette maladie, le Dr Carlson recommande donc de porter des gants lorsque l’on fait du jardinage dans un endroit fréquenté par des chats.
Il est possible de contracter une infection bactérienne au contact de poissons.
Soyez prudent lorsque vous manipulez vos poissons. Konstantin Tronin/
Selon l’American Osteopathic College of Dermatology, le granulome des aquariums (ou granulome des piscines) est une infection cutanée rare qui affecte habituellement les personnes ayant un contact fréquent avec les poissons.
« Le granulome des aquariums est causé par le Mycobacterium marium. Habituellement, cette maladie se présente sous la forme d’une lésion rouge et enflée sur la peau des personnes qui manipulent des poissons tropicaux ou dont le métier consiste à nettoyer des bassins », explique le Dr Bard.
Les personnes travaillant dans des animaleries, dans des aquariums ou étant au contact de mollusques crus sont les plus exposées à un risque de contamination. Mais quiconque entre en contact avec des poissons tropicaux ou leurs réservoirs sont susceptibles d’attraper le granulome des aquariums. La partie la plus susceptible d’être infectée est le dos de la main dominante, où des plaies douloureuses peuvent se développer. Cette maladie est soignée par la prise prolongée d’antibiotiques. Parfois, le traitement peut prendre jusqu’à deux ans pour que le patient guérisse complètement.
Afin d’éviter de contracter le granulome des aquariums, il faut porter des gants imperméables lors qu’on manipule des poissons ou des mollusques crus, ou encore lorsqu’on nettoie des aquariums. Il faut aussi limiter son temps d’exposition à l’eau stagnante non chlorée.
La psittacose (ou fièvre du perroquet) peut être contractée au contact d’oiseaux de compagnie.
Deux perroquets des Alpes. Shaun Jeffers/
La psittacose, aussi appelée fièvre du perroquet, est une infection causée par la bactérie Chlamydia psittaci.
« La psittacose peut se propager par l’inhalation de poussières provenant des excréments ou des plumes de perroquets, de pigeons, d’aras, de perruches et d’autres oiseaux porteurs de l’infection bactérienne. Les oiseaux peuvent ne pas afficher les symptômes de l’infection, de sorte que la maladie peut être difficile à détecter », explique le Dr Ghildayal.
La psittacose peut causer de la fièvre, des maux de tête et une toux sèche chez les humains. Dans la plupart des cas, l’infection n’est pas grave et peut être soignée facilement avec la prise d’antibiotiques. Mais dans de très rares cas, elle peut entraîner une pneumonie chez certaines personnes.
Pour prévenir la psittacose, il faut garder les cages à oiseaux aussi propres que possible, éviter la surpopulation d’oiseaux et s’assurer que les excréments et autres déchet ne passent pas d’une cage à une autre. Vous devriez également porter des gants et des masques au moment de manipuler des oiseaux ou des cages infectés.
La teigne est un champignon qui peut se contracter au contact de chiens et de chats.
La teigne est l’une des infections zoonoses les plus courantes. schubbel/
D’après le Dr Bard, la teigne est l’une des infections cutanées zoonoses les plus courantes. Malgré son nom, la teigne est en réalité une infection fongique et est habituellement contractée au contact de chats, chiens et autres animaux de compagnie. Elle provoque une éruption cutanée circulaire caractéristique, souvent de couleur rouge, et qui démange.
« Les souches de la teigne ont tendance à être plus inflammatoires que les autres souches des infections zoonoses. Il est assez simple de traiter la teigne à l’aide d’antifongiques à usage topique ou oraux », déclare le Dr Bard à Business Insider US.
La teigne peut proliférer dans des articles de maison comme la literie, les meubles et les vêtements. L’infection peut être contractée au contact d’animaux mais le champignon peut également se transmettre d’un humain à un autre. Vous devez porter des gants lorsque vous touchez des objets qui sont entrés en contact avec une personne ou un animal infecté par la teigne. Et il faut toujours se laver les mains après avoir été au contact d’animaux.
Vous pouvez attraper la salmonelle après avoir approché des reptiles ou des amphibiens.
Ici, un homme tient une agama barbu dans sa main. Igor Sinkov/
La salmonelle est le plus souvent associée à des aliments contaminés mais le Dr Fiorito affirme à Business Insider US que l’on peut contracter cette infection après avoir été en contact avec des petits reptiles comme les lézards, les serpents, les tortues et des amphibiens tels que les grenouilles ou les salamandres.
« On a constaté une explosion d’infections de salmonelle liées à des dragons barbus dans 31 États des États-Unis, entre 2012 et 2014. C’est une souche rare qui était résistante aux antibiotiques. La majorité des personnes malades étaient âgées de cinq ans ou moins. Mais fort heureusement, il n’y a pas eu de décès », indique le Dr Fiorito.
Les symptômes de la salmonelle chez les adultes en bonne santé se limitent généralement à de la diarrhée, des crampes abdominales, de la fièvre et à des vomissements. Ces symptômes disparaissent normalement sans que l’on ait besoin de suivre un traitement. Cependant, les personnes ayant un système immunitaire affaibli – comme les enfants ou les personnes âgées -, peuvent tomber gravement malades voire mourir après avoir contracté le virus. Si vous pensez être infecté par la salmonelle, il faut en parler dès que possible avec un médecin.
La leptospirose peut être transmise à l’Homme par des animaux de ferme.
Des vaches laitières alignées en train de manger. AP Photo/Charlie Litchfield
La leptospirose, également connue sous le nom de maladie de Weil, est une infection bactérienne qui touche habituellement les agriculteurs ou les personnes travaillant directement avec le bétail (porcs, moutons et bovins).
« La leptospirose se transmet généralement par contact direct avec de l’urine animale infectée. Les symptômes sont normalement légers et ressemblent à ceux de la grippe. Des infections plus graves peuvent entraîner le jaunissement des yeux ou de la peau, ainsi qu’une insuffisance hépatique et rénale », expose le Dr Adeline Peters, médecin généraliste et médecin-chef chez DoctorOnCall, auprès de Business Insider US.
Les chevaux, les chiens et les rongeurs peuvent également être porteurs de l’infection qui, dans ce cas, est souvent transmise aux humains par le biais d’eau contaminée. La transmission peut aussi se faire à travers une coupure au niveau de la peau ainsi que PAR les muqueuses des yeux, du nez ou de la bouche. Avec un traitement antibiotique, les malades guérissent habituellement sous trois semaines à un mois. Sans traitement adapté, la guérison peut prendre plusieurs mois.
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La rage se transmet par la salive animale et constitue une urgence médicale.
Faites attention aux animaux sauvages, comme les ratons laveurs. andamanec/
L’une des zoonoses les plus tristement célèbres est la rage, un virus qui est presque toujours mortel.
« Cette maladie infecte le système nerveux central et entraîne la mort si elle n’est pas traitée médicalement de toute urgence. La rage se transmet souvent par la salive d’un raton laveur, d’un coyote, d’une chauve-souris, d’une mouffette, d’un renard, d’un chien ou d’un chat – en fait, tout mammifère peut transmettre la maladie », alerte le Dr Ghildayal.
Selon l’OMS, les premiers symptômes de la rage comprennent des maux de tête, une sensation de faiblesse et des picotements ou des démangeaisons au niveau de la zone infectée. Au fur et à mesure que l’infection progresse, de la fièvre, de la confusion mentale et des convulsions peuvent apparaître. Les personnes atteintes de rage à un stade avancé peuvent également présenter une hydrophobie ou une peur de l’eau.
Malheureusement, la rage est presque toujours mortelle une fois que les symptômes se développent. Les CDC ont rapporté qu’on ne dénombre que 10 cas documentés de guérison de la rage. Et parmi ces personnes infectées, seulement deux ont survécu sans traitement immédiat.
« Dans les pays étrangers, les voyageurs doivent se méfier des animaux locaux, comme les chiens errants. Une personne peut attraper la rage sans se faire mordre, par exemple si la salive de l’animal s’infiltre dans des coupures au niveau du cou ou du visage », prévient le Dr Fiorito.
Il est extrêmement important que toute personne susceptible d’avoir été exposée à la rage soit traitée le plus rapidement possible. Le traitement consiste habituellement en quatre vaccins administrés sur une période de 30 jours. Selon le NHS (système de santé national financé par l’État en Angleterre), le traitement est efficace à près de 100% s’il est reçu immédiatement après l’exposition.
Version originale : Sophia Mitrokostas/Business Insider
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Les insectes piqueurs et acariens : puces, tiques, moustiques, phlébotomes… peuvent transmettre au chat des maladies que l’on appelle des maladies vectorielles. Même si ces maladies sont moins connues chez le chat que chez le chien, elles existent : anaplasmose, bartonellose, ehrlichiose, hémoplasmose et rickettsiose…
L’anaplasmose est transmise par les tiques
C’est la tique Ixodès sp. qui transmet l’anaplasmose comme la maladie de Lyme.
Les symptômes de l’anaplasmose chez le chat ressemblent à ceux provoqués chez le chien : fièvre, anorexie, baisse de forme, léthargie…
Le traitement fait appel à des antibiotiques.
L’ehrlichiose féline est transmise par les tiques
Le vecteur de l’ehrlichiose est la tique Rhipicephaluse sanguineus.
Cette maladie est peut documentée chez le chat, elle l’est plus chez le chien. Consultez notre fiche sur l’ehrlichiose du chien.
Cette maladie provoque de la fièvre et donc une baisse d’état général et d’appétit…
Le traitement passe par l’usage d’anti-infectieux.
La bartonellose féline est transmise par les puces
Au moins 80% des puces sont porteuse d’agents pathogènes susceptibles d’infecter le chat.
Les chats peuvent être infectés par les bartonelles sans pour autant présenter de symptômes : une étude dans un refuge a montré que 93% des chats étaient positifs à la bactérie et asymptomatiques.
Les symptômes sont les suivants lorsqu’ils sont présents : fièvre, augmentation de taille des ganglions, uvéite (inflammation des yeux), endocardite et myocardite (atteinte cardiaque), ostéomyélites (quand l’infection touche les os), hyperglobulinémie (taux de globules rouges augmenté).
Le traitement fait aussi appel à des antibiotiques.
L’hémoplasmose féline est possiblement transmise par les puces
Les mycoplasmes responsables de l’hémoplasmose ont pu être identifiés à partir de prélèvements de puces. C’est ce qui suggère leur transmission vectorielle.
Mais une transmission directe existe probablement car des mycoplasmes ont pu être identifiés dans la salive des chats. La transmission pourrait donc également se faire lors de bagarres (morsures).
L’hémoplasmose provoque chez le chat de la fièvre et une anémie hémolytique.
Le traitement consiste en l’administration d’antibiotiques.
La rickettsiose féline est transmise par les puces
La puce Ctenocephalides felis est le vecteur de Rickettsia felis.
Cette rickettsie est une bactérie intracellulaire qui entraine chez le chat de la fièvre.
Le traitement passe là encore par l’usage d’antibiotiques.
Comme le chien, le chat peut en ingérant des puces, se contaminer par le parasite Dipylidium : un vers digestif (ténia).
Environ 63 millions d’animaux de compagnie vivent au sein des foyers français. Chiens, chats, oiseaux, reptiles, ils sont confortablement installés dans nos salons. S’ils apportent de nombreux moments de joie à leurs propriétaires, ces compagnons à deux ou quatre pattes sont également de bons alliés santé : vertus anti-stress, renforcement du système immunitaire, compagnon idéal des plus petits, etc. Cependant, nos amis les bêtes sont également vecteurs de maladies. Récemment, une étude nord-américaine parue dans le Canadian Medical Association Journal soulignait que les animaux de compagnie pouvaient transmettre près de 70 maladies à leurs propriétaires. Teigne, maladie des griffes du chat, leptospirose…, le Dr Aymeric Gontier, vétérinaire, liste les zoonoses transmises par les animaux.
Le Point : Quelles sont les maladies les plus fréquemment transmises par les animaux de compagnie ?
Dr Aymeric Gontier : Que ce soient les chats ou les chiens, de nombreuses zoonoses transmises aux propriétaires sont similaires. Par exemple, tous deux peuvent transmettre la teigne. Cette maladie cutanée est causée par un champignon microscopique. Elle se traduit par des taches circulaires sur la peau. Si cette maladie n’est pas grave, le traitement reste long et contraignant. Un propriétaire peut être porteur un moment et déclencher la maladie lors d’une période de stress. Face aux zoonoses, les personnes les plus vulnérables sont les femmes enceintes, les enfants de moins de cinq ans, les personnes âgées et ceux dont le système immunitaire est affaibli.
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Le chat transmet aussi la maladie dite » des griffes du chat « . Cette infection bactérienne se développe après la griffure d’un chat porteur et excréteur. Elle se manifeste par une plaie douloureuse, un gonflement des ganglions et de la fièvre. Un traitement antibiotique peut s’avérer nécessaire pour soigner le propriétaire. Par leurs morsures, les chats peuvent également transmettre la pasteurellose, une autre infection bactérienne. Les morsures et les griffures du chat ou du chien peuvent aussi causer des abcès aux maîtres. Il faut en outre faire attention à une autre maladie infectieuse : la leptospirose. La contamination se fait souvent par l’urine des rongeurs (rats, ragondins, souris…) et atteint principalement les chiens ou les chevaux. Si l’on considère souvent que ces deux derniers ne peuvent pas la transmettre à l’homme, il reste important de prendre cette maladie au sérieux et de prendre des précautions. L’animal et son maître évoluent souvent dans le même environnement et peuvent donc être tous les deux exposés. Chez l’homme, la maladie atteint le foie et les reins. Elle se manifeste alors par une fièvre élevée, des douleurs musculaires, des vomissements, une jaunisse, un état fébrile, etc. Chats et chiens peuvent aussi partager une partie de leurs vers intestinaux. Si tous ne concernent pas l’homme, certains parasites imposent un rythme de vermifugation plus fréquent. Ce rythme dépend aussi du lieu et du mode de vie de l’animal, de la présence d’enfants, de l’activité. Demandez conseil à votre vétérinaire.
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Et la toxoplasmose ?
La toxoplasmose est une maladie parasitaire également, un protozoaire. Son infection passe la plupart du temps inaperçue. Elle peut cependant être dangereuse et grave pour la femme enceinte, car si celle-ci est infectée pour la première fois par ce protozoaire pendant la grossesse, cette infection peut causer des avortements ou des malformations congénitales, en fonction du moment de l’infection pendant la grossesse. Ce parasite peut être transmis par les selles du chat. Les recommandations pour la femme enceinte sont alors de bien laver les légumes consommés, de ne pas embrasser son chat, de se laver les mains après l’avoir manipulé, de ne pas porter les mains à la bouche et, si possible, de laisser la corvée de la litière à quelqu’un d’autre, ou le cas échéant de porter des gants et se laver les mains ensuite.
Faut-il craindre la rage ?
La France métropolitaine est un pays indemne de la rage terrestre autochtone. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas de cas, mais ils proviennent tous d’animaux contaminés à l’étranger. La contamination peut se faire par tous les mammifères (par la salive en cas de morsure, de griffure ou de léchage). La législation française prévoit une surveillance obligatoire sur tout animal ayant mordu ou griffé un humain ou un autre animal par un vétérinaire sanitaire. C’est d’ailleurs grâce à ce genre de mesures, notamment, que la France métropolitaine est devenue un territoire indemne de cette maladie. Si l’animal est inconnu, le risque de rage existe suite à une morsure. Il est donc recommandé de rapidement consulter un centre antirabique.
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Les oiseaux transmettent-ils des maladies ?
Les perroquets, les perruches, les pigeons, etc., peuvent transmettre la psittacose. Cette maladie infectieuse est causée par la bactérie Chlamydia psittaci. Elle se déclare par des symptômes semblables à la grippe, la contamination se fait par voie respiratoire. En effet, si nos amis à plumes sont porteurs, le battement de leurs ailes peut mettre en suspension les matières fécales et les fragments de plumes souillés, qui pourront ensuite être inhalés par les hommes.
De plus en plus de Français possèdent des reptiles. Cette nouvelle mode est-elle dangereuse ?
On estime que 80 % des reptiles (tortues, lézards, serpents) sont porteurs sains de la bactérie de la salmonelle. Cela peut présenter un risque de contamination pour les propriétaires sensibles. Cette maladie infectieuse se manifeste par des diarrhées, des crampes abdominales et de la fièvre. Peu grave, la salmonellose peut l’être chez les personnes âgées, les jeunes enfants ou les personnes immunodéprimées. Certains vétérinaires recommandent de ne pas placer le terrarium dans la cuisine, la chambre ou la salle à manger, justement pour limiter ce risque. Il est important de se laver les mains avant et après avoir manipulé un reptile.
Quels sont les bons gestes pour éviter de contracter une zoonose ?
Pour se protéger au maximum, il est recommandé de se laver correctement les mains après s’être occupé de son animal. Après une morsure, il faut rapidement nettoyer la plaie à l’eau et au savon et appliquer une solution antiseptique. Mieux vaut consulter un médecin en cas de gonflement, de rougeur, de douleur, ou si la plaie s’infecte. Pensez aussi à vérifier que votre animal de compagnie est à jour dans ses vaccinations.