Table des matières
- ICI Radio-Canada
- Différent pour les chats
- Une tendance croissante
- Les animaux domestiques de compagnie
- L’adoption, le meilleur choix
- La stérilisation, la solution
- Les nourrir, une réflexion
- Dispensaires en France
- Témoin d’une maltraitance ?
- Divers degrés de domestication
- Domestication ou captivité
- Retour à l’état sauvage
- Les conséquences de nos interventions
- Au-delà de la relation équilibrée
- Shame on us
- Revoir notre vocabulaire et nos motivations
- Et maintenant, de la nourriture vegan pour animaux de compagnie?
- Une nourriture végane pour chiens et chats est-elle recommandée ?
- Chien végétarien
- Risques et bienfaits pour le chien végétarien
- Mon chien doit-il être végétarien ?
- YARRAH Bio Vega 100% Végétarien et Sans Blé pour Chien Adulte
Animaux domestiques et véganisme ?
Lorsque le sujet du véganisme est abordé, une question revient souvent : “Tu as des animaux ? Mais ce n’est pas végane !”
Cette question montre que le véganisme est souvent bien mal compris.
Domestication
Ligne de temps approximative de la domestication des animaux (basée sur l’archéologie)
Domestication : Transformation d’une espèce sauvage en espèce soumise à une exploitation par l’homme, en vue de lui fournir des produits ou des services ; fait d’être domestique. Définition du dictionnaire Larousse
La domestication d’un animal sauvage ne laisse pas de doute (au regard de la définition de ce mot) quant à son incompatibilité avec une éthique végane (exception faite de la domestication d’un animal sauvage dans le but de lui sauver la vie – exemple : un petit dont la mère a été tuée). On peut aussi légitimement se poser la question de la compatibilité du véganisme, avec le fait d’avoir sous son toit un animal domestique. Le véganisme est un engagement politique et moral, qui remet en question notre rapport aux animaux, en refusant l’exploitation et le meurtre de ces derniers (voir définition).
Décider d’avoir un animal chez soi relève-t-il de l’exploitation ? Tout dépend du contexte… Être végane, c’est aussi se poser des questions, ne pas prendre les choses pour acquises sous prétexte qu’elles sont habituelles ou culturelles.
“Avoir des animaux”
Tout d’abord la phrase ci-dessus peut être lue de différentes façons. “Avoir des animaux” les posséder n’est bien sûr pas du tout dans l’éthique du véganisme dont le but est justement que l’on ne puisse plus posséder un être sentient. Cependant la loi actuelle (en France et dans de nombreux pays) nous impose de déclarer qu’un animal nous appartient, pour pouvoir au mieux défendre ses intérêts par la suite.
Mais en dehors du cadre législatif, “avoir des animaux” peut aussi être compris comme “avoir des amis” ou “avoir une famille”. Ce ne sont pas des personnes que l’on possède, mais simplement des proches.
Je ne me sens pas supérieur parce que je suis végane. La vérité c’est que je suis végane parce que je ne me sens pas supérieur aux autres. Michèle McCowan
Le véganisme n’est pas un refus de l’animalité ou de tout lien des humains avec les animaux (contrairement à ce qu’aiment affirmer nos détracteurs, ne sachant plus quel argument philosophique utiliser pour justifier leur mode de vie). C’est au contraire une prise de conscience de la situation actuelle du rapport humain/animal et de notre statut par rapport aux autres habitants de la planète. Nous ne sommes pas supérieurs mais nous sommes différents. Cette différence ne justifie pas que nous exploitions les autres pour satisfaire nos intérêts ou en tirer profit.
Le véganisme consiste également à prendre en compte les intérêts des animaux non-humains.
Certaines espèces ont été domestiquées depuis longtemps, leur reproduction et donc leur évolution a été modelée par l’homme. Les chiens et les chats en font partie, ainsi que de nombreuses espèces et individus, qui ne sont plus aptes à subsister dans un milieu sauvage.
En quoi serait-il éthique de les laisser à leur sort ? En quoi cela servirait-il leurs intérêts ?
Devenir végane ce n’est pas nier ce que l’humanité a fait à ces animaux, chiens, chats, etc. C’est au contraire essayer d’aider ceux qui sont déjà là, à avoir une vie agréable, et limiter la reproduction des animaux qui dépendent de l’homme pour subsister. Si nous avons des affinités avec certaines espèces et la capacité matérielle et financière de les accueillir, nous pouvons le faire par l’adoption.
Il faut donc d’abord se poser la question de la possibilité d’accueillir un animal chez soi.
Pourquoi je le fais ? Quelle place et combien de temps je peux accorder à cet animal ? Est-ce que j’ai suffisamment d’énergie pour m’en occuper ? Est-ce que j’en ai les moyens financiers ? Comment faire si je dois partir en vacances ? Comment vais-je lui inculquer de manière éthique les règles nécessaires à la vie à la maison ?…etc
Une fois que l’on a répondu en détails à ces questions, on peut se poser la question de l’espèce que l’on souhaite accueillir, un chat n’a pas les mêmes besoins qu’un chien, par exemple. Il faut aussi privilégier bien sûr une espèce puis un individu avec lequel on ressent une affinité.
Quelle race ?
Quand on parle d’animal, le terme de race renvoie à un univers très mercantile, où l’individu est réduit à sa “race” comme un produit à sa marque.
L’homme a sélectionné les animaux domestiques pour qu’ils se distinguent les uns des autres, d’abord dans un but utilitaire (chiens de chasse, de garde, de troupeau, …etc.) puis dans un but esthétique et de compagnie. Cette sélection s’est accrue depuis une centaine d’années, elle a atteint un stade où certains traits sont tellement exagérés, qu’ils deviennent un handicap pour l’animal.
Ainsi les bulldogs anglais ne peuvent plus accoucher naturellement, la tête des petits étant trop grosse, une césarienne est obligatoire.
Les museaux de certains chien (carlins, boxers…) ont rétrécis, occasionnant des problèmes respiratoires très fréquents.
La faible richesse génétique induite par les éleveurs pour obtenir certaines caractéristiques esthétiques a conduit également à des tares génétiques chez certaines races, ainsi les bergers allemands sont sujets à une dysplasie de la hanche très fréquente, et bien d’autres races sont prédisposées à souffrir de certaines pathologies (voir la vidéo ci-dessous).
Comme la société, l’éducation, et la culture nous ont donnés un certain goût pour la viande et les produits d’origine animale, ils ont aussi créé l’envie d’avoir un animal d’une race particulière. On a souvent imaginé, parfois depuis des années, à quoi il/elle allait ressembler, comment serait son caractère. Ce choix est souvent la projection d’une partie de nous-même, existante ou fantasmée.
Même si certains traits de personnalités ont tendance à se retrouver chez certaines races, ils sont surtout propres à l’individu, à son vécu, son éducation.
Ce qui est important de prendre en compte cependant, ce sont le caractère et les besoins de l’animal, en fonction de ce que l’on peut lui apporter : un chien calme pourra plus facilement vivre dans un appartement en ville, tandis qu’un chien dynamique aura davantage besoin d’un jardin (et de sorties à l’extérieur dans tous les cas).
Et maintenant autre question cruciale, où chercher cet animal ?
Le point sur les élevages professionnels ou amateurs : les éleveurs sont des personnes qui gagnent de l’argent en choisissant quels animaux se reproduiront entre eux, pour ensuite vendre leurs petits afin de gagner leur vie ou arrondir les fins de mois. Ce sont des vendeurs avant tout, et l’animal est donc leur marchandise. Nous ne débattrons pas ici du fait qu’ils aiment leurs animaux ou non, ni du fait qu’ils tentent ou pas de sélectionner les acheteurs, là n’est pas la question, il y a toujours pire et “moins pire”. Quoi qu’il arrive c’est une exploitation de l’animal, une vente d’un être vivant et sentient ; aggravée par le fait qu’en France et dans de nombreux pays, il y a plus de chiens abandonnés que de personnes sérieuses prêtes à les adopter. Les refuges sont pleins. Acheter un animal à un éleveur ou à un particulier qui fait des portées, c’est donc participer au système disant qu’un animal est un bien meuble pouvant s’acheter, ou s’échanger.
Si vous arrêtez d’acheter, ils arrêtent de “produire”
Quand aux animaleries, les chiots et chatons viennent pour une bonne partie d’élevages à l’étranger, dans des conditions terribles (pays de l’Est en général). Ils transitent souvent par plusieurs pays afin de modifier leurs papiers d’identité, et leur date de naissance (ils n’ont souvent pas l’âge légal de vente). Ceux qui survivent au voyage, sont vendus aux animaleries. Ces chiots passeront plusieurs semaines/mois derrière une vitre, sans leur mère pour les éduquer, souffrant de la chaleur, de solitude, et de conditions sanitaires parfois douteuses. Il est compréhensible d’avoir envie de les sauver en les achetant. Mais en les achetant, vous donnez à l’animalerie l’argent pour continuer ce commerce, et un autre chiot arrivera bien vite pour remplacer celui que vous avez acheté. De plus ces chiots qui n’ont pas été sociabilisés, ni par leur mère, ni par d’autres chiens adultes, ou même par des humains, auront souvent de graves problèmes de comportement : malpropreté persistante, pas de contrôle de la morsure, stress, anxiété, maladies (dans beaucoup d’animaleries les animaux malades ne sont pas soignés car ce n’est pas rentable). En voulant faire une bonne action, vous encouragez les animaleries à continuer et vous risquez de gros problèmes avec l’animal par la suite. Le trafic d’animaux est le troisième au monde, après les armes et la drogue. La Californie a interdit aux animaleries la vente d’animaux issus de l’élevage, comme de nombreuses villes aux États-Unis, souhaitons que la France adopte également cette mesure.
Acheter un animal c’est donc aussi indirectement condamner un animal d’un refuge à l’euthanasie faute d’adoptant. Des millions d’animaux en bonne santé sont ainsi euthanasiés chaque année dans les refuges, faute de place. (Les chiffres sont difficiles à obtenir. Concernant la France, ce document de 2016 mentionne 2% de chiens et 3% de chats en bonne santé euthanasiés en refuge, ailleurs on parle de 50 000 en 2009)
Dans les refuges et associations, vous pourrez trouver un animal qui correspondra à votre mode de vie, votre caractère, vous connaîtrez ses ententes avec les autres animaux. Certains sont même dans des familles d’accueil, qui connaissent donc très bien le caractère de l’animal qu’elles hébergent momentanément (en les adoptant vous libérerez ainsi une place pour un autre animal). Il y a des animaux de tous âges et de toutes tailles, certaines associations en font même venir d’autres pays (Roumanie, Serbie …etc.) où les conditions de vie en refuge sont terribles, et où ils n’ont aucune chance d’être adoptés. Selon votre expérience et votre disponibilité, vous pourrez sauver un animal qui a eu des problèmes dans son passé, ou en adopter un déjà bien éduqué et adapté à une vie en famille.
Vous paierez un prix, mais ce prix comprend l’identification, souvent la stérilisation, et une partie comprenant les frais du refuges (alimentation, entretien, soins vétos, salariés éventuels …etc). Cet argent a simplement pour but de permettre aux refuges de continuer à recueillir des animaux abandonnés. Pas à entretenir un commerce.
Être végane c’est rejeter l’idée que l’animal est une marchandise qui peut se vendre et s’acheter, quel que soit le but final. Adopter un animal abandonné plutôt que l’acheter à une personne qui en fait le commerce, c’est donc bien le minimum que l’on puisse faire, concernant la question des animaux domestiques. Et même pour ceux n’ayant pas encore franchi le cap du véganisme, c’est un pas facile vers une meilleure prise en compte des intérêts des animaux.
Et dans un monde végane, que deviendront ces animaux ?
Dans un monde végane, certains retourneront peut-être à l’état sauvage, d’autres rechercheront toujours notre compagnie. Des philosophes ont tenté d’aborder ce point dans l’ouvrage “Zoopolis” de Sue Donaldson et Will Kymlicka. Nous conseillons également la lecture de “Introduction à Zoopolis”, de Estiva Reus, plus court et plus accessible, qui est en lecture libre sur le site des Cahiers Antispécistes. Pour l’instant l’urgence est de réduire la souffrance de ces animaux dits de compagnie, en luttant contre la surpopulation par la stérilisation et en adoptant en refuges ou dans des associations.
En conclusion : Oui le véganisme est compatible avec le fait de recueillir des animaux abandonnés et déjà domestiqués, à condition de ne pas participer au commerce de l’élevage, de stériliser pour éviter d’augmenter la surpopulation, d’essayer de donner une vie agréable aux animaux qui vivent avec nous, et une alimentation qui ne nuise pas à d’autres espèces, quand cela est possible.
ICI Radio-Canada
La première chose que fait Rhiannon Whitney lorsqu’elle achète des friandises pour son chien, Zen, est de s’assurer qu’elles ne contiennent pas de sous-produits de viande. Comme elle, son animal de compagnie suit un régime exclusivement composé de plantes essentiellement bio.
Ce n’est pas difficile du tout, dit-elle en versant des croquettes dans un bol. Je pense que c’est en fait moins cher si on cherche des produits d’une qualité équivalente.
Végane depuis 17 ans, Mme Whitney dit avoir eu du mal à prendre la décision de changer le régime alimentaire de son chien, Zen, lorsqu’elle l’a adopté il y a 9 ans. Elle voulait éviter de prendre une décision égoïste au détriment de sa santé. Mais, en prenant quelques mesures supplémentaires pour s’assurer que son alimentation est équilibrée, elle est parvenue à ce que Zen arrive à suivre son mode de vie végétalien tout en restant en bonne santé.
Selon une étude, les propriétaires d’animaux qui hésitent à cesser de nourrir leurs chiens avec de la viande le font à cause d’une crainte en ce qui concerne leurs besoins nutritionnels.
Photo : Radio-Canada / Sébastien St-Onge
La Dre Tammy Owens, professeure adjointe en nutrition animale au Western College of Veterinary Medicine de l’Université de la Saskatchewan, croit que les chiens peuvent être végétaliens, mais rappelle que leur système digestif n’est toujours pas aussi flexible que celui de l’humain, ce qui peut compliquer la digestion des protéines végétales comparativement aux protéines animales.
Ce n’est pas aussi simple, aussi facile, ni aussi sécuritaire que de les nourrir avec des aliments traditionnels.
Différent pour les chats
Le chat de Mme Whitney se nourrit quant à lui de produits à base de viande. Les experts affirment qu’une alimentation végétarienne est nocive pour les félins.
Il est extrêmement difficile d’offrir une alimentation végétarienne équilibrée aux félins, selon les experts.
Photo : Zone 3
Il est quasiment impossible pour un chat d’avoir une alimentation adéquate du point de vue nutritionnel sans l’utilisation de certains produits à base d’animaux, dit Tammy Owens.
Les chats sont biologiquement obligés d’être carnivores , selon elle.
Une tendance croissante
Selon une étude publiée cette année, des chercheurs de l’Université de Guelph, en Ontario, ont découvert que 35 % des propriétaires d’animaux interrogés souhaiteraient nourrir leurs animaux avec un régime à base de plantes.
La plus grande hésitation pour les propriétaires d’animaux semblait être de satisfaire leurs besoins nutritionnels.
Le détaillant national Petsmart affirme que sa marque d’aliments végétaliens pour chiens la plus vendue au monde connaît une forte croissance chaque année, même si elle ne représente qu’une petite proportion de la nourriture vendue.
De fait, les tests sur les animaux n’ont jamais cessé en Allemagne, également dans le cas des pratiques barbares des nazis sur les êtres humains, conformément à une loi de 1931 exigeant des tests sur les animaux au préalable de tests sur les êtres humains.
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Qu’est-ce que l’anti-spécisme?
L’anti-spécisme, ou anti-espécisme, est un concept formé en 1974 par Richard Ryder, puis popularisé en 1975 par Peter Singer. L’antispécisme remet en cause les définitions des espèces pour ne considérer que les « individus sensibles » (les animaux et en leur sein les êtres humains).
Partant de ce point de vue il met le spécisme sur le même plan que le racisme; les êtres humains exercent une forme d’oppression discriminatoire vis-à-vis des animaux. Pour l’antispécisme, l’appartenance à telle ou telle définition d’espèce est secondaire et n’est pas en en soi un critère pertinent.
En France les idées antispécistes ont été au départ introduites par des personnes proches des milieux anarchistes. Dans ce cas, l’antispécisme est une idéologie politique proche de l’anarchisme considérant que les animaux sont les premières victimes de la société capitaliste.
Le spécisme, c’est-à-dire le fait de considérer l’espèce humaine comme supérieure aux « animaux non humains », est mis sur le même plan / assimilé au capitalisme.
Les antispécistes considèrent ici que le « capitalisme c’est l’exploitation, le spécisme la domination ». Rejetant toute perspective historique quant à la consommation de la viande et considérant que l’humanité a sciemment fait le choix de réduire les animaux en esclavage, les antispécistes assimilent l’industrie alimentaire viandiste aux meurtres purement gratuits des nazis pendant la seconde guerre mondiale. La libération animale est considérée comme l’objectif social majeur et le moteur central de la révolution sociale.
Le courant antispéciste reprend généralement souvent deux phrases dans leurs revendications politiques ou anti-discriminatoires. Celle de l’écrivain Isaac Singer, prix nobel 1978, juif dont la famille a été assassiné par les nazis, qui a écrit que les animaux vivaient un « éternel Tréblinka ».
Et celle du philosophe juif allemand Adorno, qui a lui affirmé que « Auschwitz commence partout où quelqu’un regarde un abattoir et pense: ce sont seulement des animaux. »
Les antispécistes, qui doivent logiquement être vegan, privilégient ainsi le terme d' »antispéciste » à celui de « vegan ».
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Qu’est-ce qu’est le mouvement straight edge?
Le mouvement straight edge est né dans les années 1980 aux USA dans la scène punk. Il consiste en le refus de toutes drogues, de tout alcool, ainsi que de la sexualité sans sentiments (d’où les trois X comme symbole – XXX).
Devenu une composante de la scène hardcore, le mouvement s’est par la suite orienté vers le végétarisme, puis le veganisme, jusqu’à former une scène vegan straight edge. Car en effet, on ne peut être vegan sans être straightxedge étant donné que les cigarettes et l’alcool font l’onjet de test sur les animaux.
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Qu’est-ce qu’est le « hardline »?
Le mouvement hardline est né dans les années 1990 au sein du mouvement straight edge. De la même manière que l’anti-spécisme rejette l’affirmation que l’humanité est supérieure aux animaux, le courant hardline rejette l’affirmation que l’humanité est supérieure à la nature. La nature et ses principes sont considérées comme inviolables.
Le courant hardline défend ainsi la vie animale et toute vie en général. La sexualité n’est acceptée qu’en tant que servant la procréation et l’homosexualité est rejetée. Le courant hardline combat également le droit à l’avortement et se revendique désormais de l’Islam, dans une interprétation panthéiste.
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Qu’est-ce que PETA?
PETA sont les initiales de People for the Ethical Treatment of Animals, personnes pour le traitement éthique des animaux. Il s’agit d’une organisation pour la défense des animaux fondée en 1980 et revendiquant aujourd’hui 800 000 membres dans le monde.
PETA est connu pour avoir reçu le soutien de personnalités du show-business et de la mode, ainsi que pour des actions « plutôt nues qu’en fourrure », utilisant systématiquement la nudité des femmes et de plus en plus la vulgarité.
Cette absence de toute critique sociale est vivement contestable. Le point positif est que l’organisation produit un nombre important de documents et de matériel de lutte, ainsi que beaucoup d’informations (vidéos etc.), et est, en principe, favorable au veganisme, qu’elle met parfois en avant.
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Qu’est-ce que One Voice?
One Voice est une association française pour la défense des animaux fondée en 1998 et revendiquant 20 000 membres. Sont mises en avant les luttes pour les droits des animaux » de laboratoires » ou à fourrure, des animaux » de cirque « , d’élevage et de compagnie, sur une base apolitique.
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Les animaux domestiques de compagnie
L’adoption, le meilleur choix
Adopter un animal c’est lui donner une seconde chance, c’est faire preuve de compassion, c’est refuser de prendre part à un marché instrumentalisant l’animal.
Des structures d’adoption existent, en voici une liste non-exhaustive :
- 30 millions d’amis
- Fondation Brigitte Bardot
- Association Chats des Rues
- Club de Défense des Animaux Paris 12
- Coup de patte
- Lévriers en détresse
- Société Protectrice des Animaux
Restez vigilent quant aux petites annonces entre particuliers déposées par des propriétaires d’animaux, certains d’entre eux sont peu scrupuleux et considèrent leur animal de compagnie comme une source de profit.
La stérilisation, la solution
La stérilisation est le moyen d’éviter l’abandon ou la mise à mort d’animaux non désirés. Chaque année, en France, 100 000 chats et chiens sont abandonnés. La stérilisation est réalisée par les vétérinaires. Elle est en général obligatoire lors d’une adoption dans un refuge.
En savoir plus sur la stérilisation
Les nourrir, une réflexion
Il est paradoxal de nourrir son chat ou son chien avec le corps d’un autre animal n’ayant pas eu la chance d’être chéri. Les veaux, poulets, cochons, poissons sont aussi des animaux ayant le désir de vivre. Aujourd’hui, il est possible de nourrir son chat ou son chien avec une alimentation adaptée (sauf régime spécial lié à une pathologie) et ne provenant pas du corps d’un autre animal.
En savoir plus sur l’alimentation végétale des chiens et des chats
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Dispensaires en France
La fondation Assistance aux Animaux gère 5 dispensaires en France afin que les personnes avec peu de ressources financières puissent soigner leur animal malade.
Les dispensaires d’Assistance aux Animaux
Témoin d’une maltraitance ?
Ne restez pas dans le silence, contactez l’un de ces numéros d’urgence :
- 30 millions d’amis, 01 56 59 04 44
- Fondation Assistance aux Animaux, 01 39 49 18 18
- Fondation Brigitte Bardot, 01 45 05 14 60
- Société Protectrice des Animaux, 01 43 80 40 66
Signalement suite à des violences filmées et diffusées via internet :
L’abandon des grottes au profit de petits villages aurait eu lieu aux environs de 12 000-10 000 avant bébé Jésus. Ce sont les techniques de chasse, nécessitant plusieurs hommes, qui auraient favorisé ce processus. L’homme délaisse la chasse aux petits gibiers pour des animaux grégaires plus gros. Asteur, le samedi soir, on chasse en gang!
L’arrivée de l’ère de l’économie de production remonte à il y a fucking longtemps: au Néolithique. Ça, mes amis, ça date d’avant ma naissance.
Pis la vôtre.
À moins que vous soyez une momie.
Les animaux ont alors commencé à fournir à l’homme chair, peau, fourrure, lait et énergie musculaire.
Saviez-vous cependant que bien avant l’animal, l’homme a domestiqué les plantes? Les champs de maïs ne sont pas apparus tout seuls! Il s’agit d’une innovation historique méritant un article à elle seule. Comme celui-ci est déjà assez étoffé, tenons-nous en aux animaux pour l’instant!
Divers degrés de domestication
Mettons une chose au clair: comme les maths fortes, définir la domestication n’est pas chose simple. Il faut savoir que la domestication implique plusieurs facteurs: soumission, dressage, parcage, reproduction, etc. qui font qu’il existe différentes notions de la domestication.
Le premier qui fut observé s’appelle « commensalisme ». Dans cette relation volontaire, l’un se contente de prélever une partie de la nourriture acquise par l’autre en échange d’un toit ou d’une protection. Kif-Kif…chacun y gagne. On ne se fait pas chier.
Pour sa part, le concept d’approvisionnement consiste à réduire la distance de fuite de l’animal par sa capture. Aucune incidence sur la survie de l’espèce ou sur la modification du modèle socio-économique.
J’attrape un mammouth, j’le bouffe.
La domestication proprement parlée nécessite l’isolation par les hommes d’un groupe d’animaux. Les impacts sont alors majeurs pour l’espèce:
- Les animaux se trouvent limités à leur comparses pour la reproduction, concept que les généticiens appellent communément « la perte de panmixie ». Bien que ce mot fasse très intellectuel, il n’est pas recommandé de lancer, en entrant dans un ascenseur bondé: « Si on reste coincé, on risque d’être soumis à une perte de panmixie! » Ne faites pas ça.
- Sous la protection humaine, ces animaux sont épargnés de la sélection naturelle, n’étant plus soumis aux contraintes extérieures. De ce fait, certains animaux qui n’auraient pas survécu à l’état sauvage sont maintenant en mesure de le faire.
J’attrape Ernest le mammouth, sa femme Elga, deux-trois de leurs cousins et leur voisin pouilleux Bob, je les sacre dans un enclos, ma femme me tricote un chapeau de paille et me voilà farmer.
Les animaux deviennent alors entièrement dépendants des hommes, ils deviennent une propriété échangeable, ils prennent une valeur socio-économique. Plusieurs modifications fonctionnelles ont résulté du pouvoir de l’homme à sélectionner artificiellement les caractéristiques de certains individus. Fait facilement observable au niveau de la croissance ou de la capacité de reproduction, entre autre.
N’oublions pas la notion de dressage, qui représente l’apogée de la domestication. Elle consiste à éduquer un animal pour une activité donnée.
Exemple? Les éléphants de cirque. Les dauphins de parcs aquatiques. Le chien qui t’apporte tes pantoufles.
L’histoire nous a cependant démontré que tout animal ne peut pas se domestiquer. Il reste d’incorrigibles rebelles! Pensons au zèbre, prisonnier récalcitrant de la jungle versus ses cousins chevaux ou ânes…
Domestication ou captivité
On identifie, à tort je crois, plusieurs espèces comme étant domestiques. Pensons aux visons élevés pour la fourrure ou les magnifiques cygnes blancs dans l’étang de l’hôtel de ville (ou celui du vieux milliardaire qui vit avec sa femme dans un manoir de 28 pièces). Si notre stratégie a été de te péter les ailes pour que tu restes dans ton fichu étang, tant qu’à moi, on ne t’a pas domestiqué. On t’a juste rendu captif.
C’est d’autant plus outrageux de penser qu’on l’a fait pour une raison de pure divertissement alors que l’animal n’y gagne fuck all.
Retour à l’état sauvage
Sachant que tous les animaux sauvages ne sont pas domesticables, peut-on penser que certains animaux domestiques sont..sauvageables?
On appelle « marronnage » le processus par lequel un animal domestiqué retourne à l’état sauvage. Et cela s’est produit pour divers espèces: chèvres, mouflons, mustangs, certains bovins, lapins, dromadaires, chiens. Souvent abandonnés, volontairement ou non, par l’homme, en l’espace d’une génération, ces animaux ont reconquis les caractéristiques leur permettant de survivre à l’état sauvage. Cependant, cela ne semble pas possible pour toutes les races pour qui la domestication a été poussée un brin trop loin. C’est le cas pour les poules modernes qui ne couvent plus, les vaches laitières qui produisent une quantité faramineuse de lait à chaque jour et les moutons à toisons qui gèrent mal les aléas climatiques lorsqu’ils ne sont pas tondus.
Si certaines espèces peuvent retourner à l’état sauvage, vous vous réjouissez d’apprendre que tout n’est pas perdu!
Mais attention. Le marronnage n’est pas sans conséquence.
Oh que no.
L’Australie est dans la merde jusqu’au cou à cause des chats sur son territoire. Ceux-ci sont arrivés en Australie aussi tôt qu’au 17e siècle. Dans les années 1800, des chats domestiques ont intentionnellement été relâchés aux abords des habitations dans l’espoir de se débarrasser de la vermine avec pour résultat qu’une cinquantaine d’années plus tard, des colonies de chats maintenant sauvages étaient bien établies. Depuis, les chats ont causé l’extinction de certaines espèces animales en plus d’en menacer plus de 80 autres, selon le gouvernement australien.
Comme quoi, on ne peut pas juste les lâcher lousse dans la nature. Ça m’amène à réfléchir…Nos interventions ont probablement déréglé, d’une certaine façon, l’ordre naturel des choses. Pour conséquence, il nous sera peut-être impossible de le rétablir. Advenant que nous n’ayons jamais domestiqué quoi que ce soit, on n’aurait pu être dévoré par des loups affamés, jusqu’au dernier Gérard et n’avoir jamais inventé le micro-ondes ou Taylor Swift.
Les conséquences de nos interventions
Comme mentionné précédemment, le fait d’encloitrer les animaux a décuplé notre pouvoir sur eux et a permis à l’homme de jouer dans les fils de la génétique. À son avantage, bien sûr.
Il est pas con, cet homme!
Quoique…
On peut retenir que la coupure entre sauvage et domestiqué remonte à des siècles et cela marque l’apparition de caractéristiques distinguant chaque population.
Prenons l’exemple de la poule.
À l’état sauvage, la femelle pondait annuellement une dizaine d’œufs avant de les couver. Sa version domestiquée pond de 300 à 350 œufs par année. Caractéristiques maternelles de l’animal, la pause pour la couvaison et le gloussement sont complètement disparues.
Juste pour le plaisir, voici, en rafale, d’autres exemples:
- Chez la truite arc-en-ciel d’élevage, l’ovulation spontanée n’est plus possible. L’animal a perdu cette faculté et l’intervention de l’homme est requise pour recueillir l’essentiel d’une fécondation artificielle.
- Le dindon et le coq d’élevage atteignent respectivement une masse corporelle quatre et dix fois plus importante que leurs ancêtres sauvages.
- Le ver à soie, domestiqué depuis 3 000 ans, est devenu sédentaire. C’est l’homme qui lui fournit nourriture et habitat.
- Une fois par année, le mouflon perd son poils, alors que les moutons modernes doivent être tondus.
Au-delà de la relation équilibrée
Difficile de généraliser pourquoi les animaux ont d’abord été domestiqués. Viande, laine, travail, rites religieux…Une chose est certaine, c’est que la domestication a été possible parce que les deux parties ont vu un avantage et que des espèces ont accepté la présence de l’homme.
En d’autres mots, l’exploitation des animaux n’est pas la motivation derrière la domestication, mais plutôt son résultat.
Tel que mentionné, c’est lorsque les hommes se sont gossé des villages qu’on a vu les premiers pas du commensalisme. Les animaux y ont vu un attrait alimentaire. Les espèces initialement domestiquées n’ont donc pas été choisies par l’homme. Elles se sont plutôt imposées. Par contre, les hommes chassaient encore à cette époque et puisqu’ils réussissait très bien à se nourrir de leurs proies, pourquoi avoir domestiqué les animaux pour les consommer?
C’est plus pratique d’avoir toutes tes vaches dans le même pacage que de courir toute la journée après un vulgaire lièvre, me direz-vous…Vous avez raison. Utiliser un cheval pour labourer le champ est aussi plus vite que de le faire à la main. En tant qu’individu, ne cherche-t-on pas toujours la facilité, le raccourci?
On n’a aucune gêne à dire qu’on est en haut de la chaîne alimentaire…Est-ce que le fait de contrôler les animaux, d’avoir le pouvoir de jouer dans leurs gênes ne découlent pas d’une pulsion mégalomaniaque? Les E.T. qui nous observent doivent vraiment trouver qu’on ne se prend pas pour des 7up flat…
Chez certains spécimens, on peut observer du compagnonnage. Un bon exemple est le héron garde-bœuf. Comme son nom l’indique, il suivait les troupeaux de bœufs ou de chevaux sauvages desquels il débarrassait des insectes et petits animaux dérangeants en s’en faisant un all-you-can-eat. Réciproquement, les bœufs ne s’offusquaient pas de leur faire un p’tit lift. L’oiseau s’est éventuellement taillé une place dans les troupeaux gardés par l’homme.
Semblable pour l’ours et le renard qui se suivent pendant la migration. L’ours se réserve les meilleures parties des proies qu’il chasse et laisse volontiers les bouts moins ragoûtants au renard. L’ours est avantagé, mais tous finissent par trouver leur compte. Pour l’homme, la notion est poussée plus loin: pas de bénéfice, pas d’intérêt. Peu importe ce que l’animal en retire. Même si c’est rien du tout. On s’occupe d’un animal à condition qu’il me rapporte quelque chose. L’homme s’approprie l’animal et s’efforce de prolonger son pouvoir sur celui-ci sur plusieurs générations, notamment en appliquant certaines modifications héréditaires.
Mais sommes-nous si brillants? Plus brillants que les animaux qu’on découpent en chop et sert avec une sauce BBQ? En tout cas, on n’est pas assez intelligent pour se rendre compte qu’on est stupide et que notre appât du gain nous mène tout droit à notre perte.
Shame on us
Résumons-ça: si ce n’était de l’humain, les animaux ne seraient pas domestiqués. Alors, est-ce qu’un végan peut légitimement avoir un animal de compagnie? Sachant que plusieurs partagent leur journée avec un poilu à quatre pattes, la question se pose. Peut-être méritons-nous tous 28 coups de fouet?
Vous voulez mon opinion? À l’époque où la virilité se définissait par le fait d’avoir du poils su’l chest et une peau de grizzli en guise de caleçon, la domestication a été une vraie révolution pour l’espèce humaine. Victor le chasseur-agriculteur-cultivateur-gosseur-de-haches ignorait l’ampleur de cette révolution, tout comme nous ignorons où nous mèneront nos pratiques actuelles (bien que le pronostic soit noir foncé). Quelque part dans le chemin tumultueux de l’évolution s’est présenté l’appât du gain, le sentiment de supériorité, l’absence de compétence à se contenter de ce qu’on a.
Ce qu’on peut conclure de l’historique de la domestication des animaux?
Pas mal notre faute.
On ne peut pas remonter dans le passé et changer quoi que ce soit à l’histoire (sinon, croyez-moi que j’irais empoisonner la personne qui a inventé l’acné, ce connard de premier ordre), mais cela ne nous épargne pas de gérer les conséquences. En d’autres mots, pour avoir eu main mise, modifié leur morphologie à notre avantage et dénué certaines espèces de leur capacité à survivre et gambader innocemment dans la prairie, nous avons aujourd’hui une responsabilité envers eux.
Est-ce que je veux dire qu’on devrait arrêter tout élevage? Qu’on devrait mettre le feu à toutes les fermes et relâcher les animaux dans la nature? Que personne ne devrait avoir d’animal de compagnie?
La question est épineuse et beaucoup plus complexe à répondre qu’il n’y parait.
D’abord commensaux équilibrés, notre relation a pris une tournure dominant-dominé avec plusieurs espèces dites, aujourd’hui, de consommation: bovins, caprins, porcs, poissons, ovins sans oublié ceux utilisés pour le divertissement ou la mode et l’esthétique. S’il est inacceptable à l’ère moderne d’avoir un esclave humain, il me parait primordial de mettre les efforts nécessaires pour retrouver un équilibre relationnel avec les animaux.
Revoir notre vocabulaire et nos motivations
« J’ai un chat ».
« Je suis la maîtresse de deux fantastiques chiens ».
« J’ai acheté une perruche ».
Sans le vouloir, on définit notre relation avec notre animal de compagnie en utilisant un vocabulaire qui nous met sur un piédestal.
En toute franchise, je crois qu’il est tout à fait acceptable d’avoir un animal de compagnie.
À certaines conditions.
Je serais bien mal placée pour vous dire le contraire puisque mon lit est plus utilisé par mon chien et mon chat que par ma veille carcasse. Je cohabite avec ces poilus et au vu des boules de poils qui trainent sur mon plancher peu importe le nombre de fois que je passe la balayeuse et les complaintes aiguës de madame chat à l’heure du souper, j’ai parfois l’impression que c’est moi l’esclave!
Nos animaux sont tous adoptés. Nous ne cherchions pas une race ou une caractéristique outre un chat paresseux à souhait et un chien actif qui se plairait à notre style de vie.
Mon point est que si votre objectif est d’acheter une race précise parce que « insérer ici une raison débile », de le reproduire parce que #LeMiracleDeLaVie, de lui donner de la bouffe de sous-qualité, de ne pas lui fournir les soins médicaux relatifs à son état et de l’abandonner ou le faire euthanasier à la moindre problématique, vous seriez mieux d’acheter un cactus. Moins de trouble. Pour vous et le chat que vous n’aurez pas.
À l’inverse, si vous adoptez un animal à la personnalité compatible avec la vôtre, vous vous faites un devoir de lui fournir l’enrichissement et les soins dont il a besoin et accepter que vous devrez ajouter une colonne à son nom dans votre fichier Excel de budget, go for it.
Voilà qui complète le début d’une réflexion…On a créé un monstre. Voilà une expression qui colle bien à notre situation: surexploitation des animaux de consommation, nombre d’animaux errants qui ne cesse de croître, éleveurs de fond de cours. Croyez-vous que notre monstre, comme celui de Frankeinstein, viendra à bout de son maître? Laissez vos réflexions en commentaire!
C’est fou, ça. Alors que tu vois tes chats s’éclater des heures avec des souris sans défense ou des oiseaux à peine morts, des chiens se goinfrer de nonosse et de bidoche pour un budget qui avoisine le PIB des Etats-Unis, voilà que se multiplient les offres de bouffe végane, sans céréales, sans gluten, copiant les modes absurdes des humains (mais c’est eux qui font les courses, aussi). « Si on est absolut vegan, explique le site Vegan Pratique, c’est-à-dire lorsqu’on a fait le choix de ne plus manger de produits animaux, il est paradoxal de nourrir son chat ou son chien avec le corps d’un autre animal n’ayant pas eu la chance d’être choyé. Veaux, poulets, cochons et poissons ont aussi le désir de vivre. Heureusement, aujourd’hui, sauf régime spécial lié à une pathologie, il est possible de nourrir chats et chiens avec une alimentation végane adaptée. »
De nombreuses marques s’y sont mises : Yarrah Bio Vega, Green Petfood VeggieDog, sans céréales, sans viande ni sous produit d’origine animale. Mais aussi Forza 10 Every Day Bio qui prévient sur son site que « cet aliment végétalien naturel ne contient ni taurine ni vitamine D, pour cette raison, il faut absolument donner au chat un repas de viande. Le chat ne peut pas être nourri uniquement avec un aliment végétal et rester en bonne santé ». Il faut reconnaître qu’à l’état sauvage, le chat bouffe rarement du maïs et que vivant chez des humains (enfin, le contraire plutôt), il se jette rarement sur la salade.
Contraire aux impératifs biologiques
D’ailleurs, explique la Dr Charlotte Devaux, citée par Sciences et avenir, qui a consacré un article à cette lancinante question, et auteure du livre Croquettes ou pâtée ? : 50 idées reçues en nutrition du chien et du chat. « Le chat est un carnivore strict qui a impérativement besoin de recevoir des tissus animaux dans son alimentation pour obtenir les éléments qui lui sont essentiels. Le nourrir de façon végane est contraire aux impératifs biologiques de son espèce et donc contraire à l’article L-214-1 du code rural. » Les chats végans, ça n’existe pas. Effectivement, les félins ont impérativement besoin de taurine, un acide aminé animal, sans lequel ils risquent de développer des problèmes mortels.
Les chiens, eux, pourraient potentiellement être végans, à la condition de jongler velu pour assurer leurs besoins minimums. Le docteur Devaux explique que « le chien est un carnivore à tendance omnivore qui, au cours de ses 15 000 ans de domestication, a développé des gènes pour s’adapter au régime alimentaire que lui fournissaient les humains. Le chien, contrairement au loup, est donc parfaitement capable de digérer l’amidon, il n’en a pas moins un besoin en protéines élevé, qu’il n’est pas forcément facile de couvrir sans recourir à des produits animaux. Mais en étant un bon formulateur et en utilisant des apports synthétiques, il est possible de réussir une alimentation végane pour des chiens de petit format, entiers et actifs. » De fait, on les voit rarement torturer un autre animal pour se marrer, contrairement aux chats. Mais si tu veux un animal végane, prends un lapin ou une tortue, non ?
Emmanuèle Peyret
Et maintenant, de la nourriture vegan pour animaux de compagnie?
Temps de lecture: 2 min — Repéré sur The Guardian
Un quart de l’impact environnemental de la production de viande vient de l’industrie de la nourriture pour animaux –en termes d’usage de la terre, d’eau, d’énergies fossiles, phosphates et pesticides.
Holly Grantz est une microbiologiste pour animaux. Elle travaille à réduire l’empreinte carbone de nos quadrupèdes préférés avec l’entreprise Wild Earth, basée en Californie, qui produit de la nourriture vegan pour animaux. La société utilise notamment un ancien champignon asiatique, le kojii (variété de fungi) pour créer une friandise pour chien qui « aide à combattre les inflammations et maintient un système de digestion sain et nutritif », explique-t-elle.
La friandise vegan pour chiens | Capture d’écran Wild Earth
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Une part de marché à prendre
En 2017, le marché de l’alimentation pour animaux de compagnie s’élevait à plus 80 milliards d’euros. Et ce n’est qu’un début. En Chine, où les animaux de compagnie sont plus rares, le marché a été multiplié par deux l’année dernière. Si le pays continue sur cette lancée, ce sont des millions de compagnons à quatre pattes qu’il faudra bientôt alimenter. C’est pourquoi Wild Earth réfléchit à des moyens durables de les sustenter avec des protéines végétales contenues dans les koji mais aussi de la viande de laboratoire, des viandes in vitro –tout cela sans élever ou tuer plus de bêtes. L’entreprise est aussi en train de créer un prototype de souris pour chat en viande de synthèse.
En attendant, il est difficile pour les animaux d’être vegan: les chats sont obligatoirement carnivores; les chiens, eux, ont une plus grande capacité d’adaptation. « En théorie, on peut nourrir un chien de manière végétarienne, mais ce n’est pas à prendre à la légère et il faut se faire aider d’un nutritionniste, justifie le vétérinaire Gudrun Ravetz. La plupart des choses dont les chats ont besoin se trouvent dans les protéines animales. Ça peut être dans un champignon, mais je veux en avoir la preuve. »
Le président de Wild Earth explique qu’il faut simplement ajouter quelques compléments pour que le koji soit optimal. Pour les chats, plus « difficiles » que les chiens dit-il, il faut faire encore plus de modifications pour être sûr que toutes les protéines nécessaires soient contenues dans l’alimentation.
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Vous reprendrez bien un petit peu d’insectes?
Chipper Pets, une entreprise née à Philadelphie, s’est lancée dans la nourriture pour animaux de compagnie à base d’insectes. Les quadrupèdes ne s’en plaignent pas, contrairement à certains humains. Les insectes contiennent suffisamment d’acides aminés indispensables à la santé du meilleur ami de l’homme. L’entreprise a démarré sa production avec une friandise saveur « cacahuète, citrouille et criquet ». Pour le moment, l’équivalent pour les félins n’est pas disponible.
« C’est complet pour les protéines animales donc il n’y a pas de carences », assure le fondateur. Encore faut-il convaincre les propriétaires. Autre contrainte: que suffisamment d’élevages d’insectes se lancent.
Une nourriture végane pour chiens et chats est-elle recommandée ?
En choisissant une alimentation végane pour son chien ou son chat, on est souvent confronté à la question si ce régime apporte tous les nutriments nécessaires à la santé de l’animal.
Dans le cadre de son diplôme de médecine vétérinaire à Vienne (AT), Pia-Gloria Semp a cherché à répondre à cette question.
Dans ce qui suit, nous présenterons les résultats de l’étude pour laquelle une étudiante a examiné 20 chiens et 15 chats véganes. Sa conclusion : chez aucun des animaux participant à l’étude on n’a pu constater des changements dus à leur alimentation végane. Tous les chiens et chats examinés se présentaient vifs et attentifs.
Analyse de sang et analyse clinique
La prise de sang aux chiens et chats participants a été suivie par un examen clinique. La condition de participation était que les animaux mangent du végétalien pour une période d’au moins 6 mois. En moyenne, les animaux ont reçu une nourriture végane pendant trois ans, le maximum était de sept ans. De plus, seuls les chats domestiques vivant à l’intérieur (sans accès) ont été pris en compte. Aucun changement n’a été trouvé au cours de l’examen clinique qui pourrait être associé à leur régime alimentaire. Tous les animaux étudiés étaient vifs et attentifs et n’avaient aucune maladie pouvant être associée à un régime végétalien. De même, les numérations sanguines des chiens nourris végétaliens n’ont montré aucune différence significative par rapport aux chiens nourris à l’omnivore. Les chats participants avaient eux aussi de bonnes valeurs sanguines. Même les niveaux de fer, de protéines et de vitamine B12 n’étaient pas significativement plus bas que prévu chez les chats omnivores. Cependant, les taux d’acide folique des chats végétaliens étaient inférieurs aux taux des chats omnivores. La raison n’a pas pu être clarifiée dans la présente étude et peut être une petite surprise, car l’acide folique se trouve principalement dans les légumes et les produits complets.
Nourriture et suppléments
Les aliments végétaliens étudiés répondaient en grande partie aux besoins nutritionnels des chiens et des chats. Toutefois, les profils de gras et d’acides aminés des aliments pour animaux n’ont pas été étudiés. Afin de garantir un apport adéquat en nutriments et une alimentation saine et équilibrée, un examen intensif de la nutrition végane est nécessaire. Les chiens devraient avoir un apport adéquat de taurine, de L-carnitine, de fer, de vitamine B12 et de vitamine D. Les chats ne peuvent pas métaboliser les caroténoïdes en vitamine A et ont donc besoin d’un supplément supplémentaire de vitamine A. En outre, ils dépendent d’un apport suffisant d’acide gras arachidonique, qui n’est pas contenu dans le régime végétal et doit donc être ajouté.
Futures études souhaitables
Avec les informations de cette étude, l’impression générale des animaux participants et les résultats de l’examen, le refus ou la dissuasion d’une alimentation végétalienne pour chiens et chats ne semble pas justifiable. Cependant, des études à long terme, un plus grand groupe d’animaux nourris au régime végane depuis plus de 7 ans et d’autres tests sur les nutriments tels que la taurine, la niacine, les vitamines A et D sont souhaitables.
Chien végétarien
Risques et bienfaits pour le chien végétarien
Ne le cachons pas : le régime végétarien pour un chien reste une exception, même si de plus en plus d’animaux de compagnie sont nourris à base de produits végétariens ou végans. Quel que soit votre choix, il est impératif de consulter un vétérinaire avant de changer le régime alimentaire d’un chien. Vous rapprocher d’un vétérinaire nutritionniste peut être le meilleur moyen de recevoir les conseils dont vous avez besoin en la matière. Pour le reste, avoir un chien végétarien ou végétalien a des avantage comme des limites !
Les avantages d’un régime végétarien pour le chien
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, une alimentation végétarienne pour un chien peut être parfaitement tolérée. Dans certains cas, elle sera même mieux acceptée qu’une alimentation à base de viande. Voici les principaux avantages du régime alimentaire végétarien pour les chiens :
- Une alimentation sans viande est souvent très adaptée à un chien allergique, qui a du mal à s’accommoder aux croquettes traditionnelles.
- Retirer les viandes de l’alimentation d’un chien peut améliorer son transit, notamment s’il a tendance à souffrir de troubles digestifs.
- Un régime végétarien, même temporaire, peut être efficace pour réguler le poids d’un chien obèse. Les chiens végétariens ne souffrent d’ailleurs jamais de problème de poids.
- L’alimentation végétarienne peut participer à la beauté du pelage et à la bonne santé générale du chien.
Certains chiens nourris uniquement avec des produits végétariens ont ainsi fait preuve d’une durée de vie très longue et profité d’une santé de fer. On ne peut donc clairement pas dire qu’un régime végétarien ou végétalien est mauvais pour le chien, car de nombreux maîtres peuvent prouver le contraire !
Chien végétarien : quels sont les risques ?
Malgré tout, il ne faut pas oublier que le chien n’est pas végétarien ou végétalien par nature. S’il peut s’accommoder à l’absence de viande, ce n’est pas sans risques, ni limites :
- Une alimentation végétarienne peut entraîner certaines carences alimentaires chez votre animal, notamment un manque de protéines pour le chien.
- Certains chiens peuvent tout simplement refuser des croquettes végétariennes ou une alimentation sans viande, car le régime végétarien est loin d’être appétissant pour le chien.
- Malheureusement, il n’existe pas encore suffisamment d’études ou d’enquêtes sur les effets d’un régime végétarien sur le chien à long terme.
- Le régime sans viande est fortement déconseillé pour les chiots et pour les chiens sportifs, qui ont de forts besoins en protéines.
En tant que tel, on ne peut pas dire que le régime végétalien ou végétarien est mauvais pour le chien, mais on ne peut pas non plus le recommander dans toutes les situations. L’essentiel, quel que soit le régime alimentaire de votre animal, est de vérifier son état de santé de manière régulière (pelage, poids, énergie, etc.), et de toujours demander conseil à un vétérinaire.
Bon à savoir : un chiot nourri sans viande risque de souffrir de troubles de croissance. Par sécurité, commencez un régime végétarien uniquement quand le chien a atteint l’âge adulte.
Mon chien doit-il être végétarien ?
Si vous adoptez un régime alimentaire végan ou végétarien, il ne tient qu’à vous de décider si votre chien doit le suivre ou non. Dans tous les cas, il ne faut pas renier sa nature, et bien faire attention à ce que son alimentation couvre tous ses besoins. Si vous n’êtes pas végétarien et/ou que nourrir votre animal à la viande ne vous dérange pas, il n’est pas indispensable de proposer un régime végétarien à votre chien. L’utilisation de viande et de protéines animales reste en effet le meilleur apport pour un chien, sans oublier qu’une nourriture à base de viande est souvent plus appétissante pour le chien.
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