Table des matières
Tout tout tout sur les poules!!
L’incubation naturelle est sinon plutôt facile (rien à faire) et ne demande pas de moyens particuliers (Maman Poule fait tout), ce qui fait préférer ce mode opératoire à pas mal de monde à condition de ne pas vouloir faire de « sélection » ni de choisir au préalable combien de futurs poussins l’on souhaite produire. C’est le moyen naturel de maintenir sa petite basse-cour à flot sans trop se casser la tête.
L’incubation artificielle ne dépend que de notre choix, mais aussi de nos moyens techniques (et donc financiers) : Très fiable, tout ou presque est prévisible (mais pas le sexe des poussins). Il faut (à moins de pouvoir mener une insémination artificielle) un coq pour féconder les poules, et aussi un incubateur plus ou moins automatisé, un éclosoir, une cage d’élevage, une lampe chauffante et une surveillance accrue, ainsi qu’un parc d’isolement pour les « pious » jusqu’à un age avancé (avant ils seraient tués par les adultes).
L’incubation artificielle est fiable et permet un vrai travail de sélection sur toutes les races, elle est plus couteuse, elle reste LA solution employée par les professionnels qui ne peuvent se permettre d’attendre que les poules veuillent bien couver. Il est impensable de « faire de l’élevage » sans ces moyens modernes et surs.
Quelques données essentielles sur la reproduction de la poule
Quoi que vous fassiez, vous devez savoir que la poule est un animal ovipare (qui fait des oeufs), qu’elle pond avec ou sans coq (le mâle de la poule), mais que sans coq vos oeufs ne deviendront jamais des poussins.
Une poule qui a été « cochée » par un coq restera fertile pendant 1 à 4 semaines maximum.
Un coq n’a pas de pénis, le sperme passe de façon très mécanique, certains éleveurs allant jusqu’à oter les plumes qui entourent le cloaque de la poule et du coq sur des espèces difficiles à reproduire pour faciliter le passage du sperme.
Contrairement à ce qui se dit, un coq peut vivre avec une seule poule, sans devenir Fou. Par contre, le taux de fécondation risque de baisser au delà de 10 poules pour 1 seul coq. Les éleveurs qui souhaitent remonter ce taux augmente souvent le nombre de coqs dans leur « parquet ».
Une poule perd une bonne partie de sa capacité reproductrice après l’âge de 4 ans, n’attendez donc pas le dernier moment pour reproduire vos championnes !
Enfin, si vous souhaitez élever une espèce sans croisement et que vous avez différentes races de poules et plusieurs coqs, vous devrez constituer des « parquets » ou petits espaces séparés permettant de sélectionner les poules et le coq que vous voulez reproduire ensemble.
Il existe de nombreux ouvrages ou articles sur la reproduction, il est donc inutile que nous nous perdions sur un plan technique, autant se concentrer sur les aspects pratiques (trucs et astuces) qui rendent service au petit éleveur souhaitant se faire plaisir, avec ou sans sélection.
Préparer ses reproducteurs
Nous allons partir sur la solution la plus compliquée (qui peut le plus peut le moins), c’est à dire la reproduction choisie et calculée de vos meilleurs sujets en race pure !
1°) Sélectionnez vos reproducteurs
- Ils ne sont jamais ou rarement malades, bon pied et bon oeil !
- Ils obéissent au standard de la race et ne présentent pas de défauts (robe, démarche, comportement, caractère, etc..)
- Ils ne sont pas archi consanguins (frères et soeurs depuis 12 générations…), vous avez donc trouvé votre coq et vos poupoules dans des élevages différents.
- Ils sont régulièrement traités contre la coccidiose et vermifugés
2°) Préparez le terrain
- Soyez abondant dans leur alimentation (qualité et quantité, 21% de protéines environ)
- Offrez leur des conditions de vie adéquates : poulailler propre, parc assez vaste, absence de stress
- Choisissez une saison ni trop chaude ni trop froide (les poules pondent mal dans ces conditions) de façon à pouvoir recueillir assez d’oeufs dans un délai assez court (7 jours environ)
3°) Préparez votre matériel
- Faites fonctionner votre incubateur AVANT, histoire de vérifier que tous les paramètres sont au vert (hygrométrie, température)
- Vérifiez que vous avez TOUT le matériel, y compris celui dont vous n’avez pas besoin immédiatement (nous referons le point sur le matériel)
- Montez votre cage d’élevage et placez là à l’endroit où elle est censée rester en place
- Réfléchissez dès maintenant au mini parquet où les petits vont pouvoir grandir doucement à l’abri des adultes : Où, quelles protections, etc…
Si tout est en place et que votre coq séjourne déjà avec vos reproductrices, vous allez pouvoir passer à la phase 2 : la collecte des oeufs.
Savoir quel matériel acheter ou quoi « bricoler »
Il vous faut (sauf incubation naturelle)
- 1 incubateur
- 1 lampe mire-oeuf
- 1 éclosoir (à moins que l’incubateur fasse éclosoir)
- 1 cage d’élevage protégée des courant-d’airs
- 1 lampe infra-rouge (ou mieux, voir propositions commerciales) ou une plaque chauffante
- 1 distributeur alimentaire poussins et 1 distributeur d’eau poussins
L’incubateur (pour couver les oeufs) :
Le commerce propose des incubateurs non automatiques à complètement automatisés (chers), pour de petits ou gros volumes. Choisissez la solution la plus opportune en rapport avec votre portefeuille et votre capacité à gérer vous-même une incubation.
L’incubation obéit à des règles très strictes de
- A retournement des oeufs
- B Température
- C Hygrométrie
Vous devez savoir ce que vous êtes disposés à faire vous-même : retourner les oeufs 2 fois par jour au minimum, mettre de l’eau, ni trop ni trop peu (achat d’un hygromètre) et contrôler la température en ajustant les paramètres de chauffage. Attention aux incubateurs chers qui ne font rien (ils sont nombreux), des maisons sérieuses proposent des produits performants et garantis. Dans le temps, on faisait parfois couver des oeufs dans le lit des enfants, à « l’arrache », c’était mieux que rien.
La lampe mire-oeuf (pour la sélection des oeufs)
C »est en général peu onéreux et très pratique, la lampe mire-oeuf est un petit système de lampe et de miroirs ou loupes qui permet de bien surveiller le développement de l’embryon et de jeter les oeufs morts ou félés, fendus, abimés. Pour quelques euros vous pourrez rapidement trier vos oeufs dans l’incubateur ou même virer les « félés » avant l’incubation (les petites félures ne se voient pas à l’oeil nu). Une lampe mire oeuf peut aussi être bricolée par vos soins avec une petite lampe de poche et quelques bouts de cartons… Elle n’est pas obligatoire.
L’éclosoir (pour la naissance des poussins)
Un éclosoir est un endroit chaud et (très) humide dans lequel les oeufs qui arrivent au terme de l’incubation sont placés dans l’attente de l’éclosion. A défaut d’investir dans un éclosoir, vous pouvez modifier les paramètres de votre incubateur pendant les dernières 48 heures pour qu’il fasse éclosoir.
La cage d’élevage (pour élever les poussins pendant les 30 premiers jours)
Absolument indispensable ! Vos poussins sont très fragiles à la naissance et ils doivent vivre à une température élevée, sans courant d’air, protégés du stress. Le commerce propose de nombreux modèles tout faits que vous pouvez copier vous-même. A la belle saison, un vulgaire clapier suffit, garnissez le de copeaux et ajoutez lui une lampe chauffante. Néanmoins le matériel semi-profesionnel vous donnera de meilleurs résultats (mortalité moindre, travail réduit). Le web et ses forums propose de nombreuses solutions bricolées. Sont-elles moins chères ? Ce n’est pas certain ! L’élevage en cage « pro » sur des grilles (sans substrat) est parfait sur bien des points (hygiène, sécurité). Dans le temps, on s’y retrouve.
La lampe chauffante (pour chauffer les poussins)
Souvent Infra-Rouge, 175 watts, mais il existe des modèles qui ne produisent aucune lumière (et permettent aux poussins de ne pas être éclairés la nuit). Par expérience, les lampes simples sont souvent suffisantes. Elles sont livrées avec une chaine qui permet de les « remonter » à mesure que les poussins grandissent et nécessitent moins de chaleur. Les plaques chauffantes représentent une alternative souvent couteuse et pas très facile à gérer (sale par dessus le marché quand les poussins marchent dessus). Un poussin non chauffé est un poussin mort – Vous ne pouvez pas économiser le chauffage. Dans la nature, la poule garde ses petits sous son aile pendant longtemps.
Les distributeurs d’eau et d’alimentation pour poussins
A défaut de budget, de petites soucoupes feront l’affaire, mais c’est un achat peu onéreux et très important pour la sécurité de vos petits protégés. L’alimentation doit être saine, disponible à volonté, à hauteur de leurs petits becs. L’eau obéit aux mêmes paramètres, mais en plus il vous faut éviter la noyade (les tasses à café par exemple sont trop hautes et trop profondes). Du mauvais matériel vous obligera à changer ou renouveler l’eau plusieurs fois par jour, et vous pourrez difficilement y ajouter d’éventuels traitements.
Le budget : Une question clef !
On a pas envie de payer un max pour 1 pauvre portée par an (ne faut-il pas opter pour l’incubation sous la poule ?), mais il est certain que du mauvais matériel vous donnera de mauvais résultats. Personnellement nous avons commencé avec des incubateurs semi-automatiques, des cages d’élevages et des lampes infra-rouges. Dès la seconde saison nous avons acheté le reste pour arrêter de galerer. Le gain de temps et de poussins viables est tel que nous avons jugé que ça valait le coup ! Comptez tout de même quelques centaines d’euros en matériel neuf. Bien moins d’occasion, mais faites attention à l’incubateur qui doit vraiment bien fonctionner.
Sachez tout de même que 1°C d’erreur sur la température et 3% d’erreur sur l’hygrométrie vont réduire de moitié ou de 75 % vos espoirs…. Quant aux poussins, une erreur de stratégie peut compromettre la survie de toute une portée.
La revente de beaux petits permet souvent, si vous avez fait les choses correctement, de payer vos investissements.
Sur 2 ou 3 années, vos efforts sont en général récompensés par une vraie réussite qui est égale à une vraie rentabilité. N’hésitez pas à faire le tour des fournisseurs de matériel avicole : les prix sont très variables et j’ai vu, il y a peu, une différence de 95 à 260 euros sur le même article (un petit poulailler bois). Par contre les prix sont parfois assez bas pour que ça ne soit vraiment pas la peine de chercher à le faire soi-même !
Le matériel futur ?
On y pense pas tout de suite, mais vos poussins vont finir par regagner l’extérieur. Les adultes risquant de les tuer, il vous faut un endroit abriter des prédateurs (renard, fouine, mais aussi oiseaux et rats), du froid et de tous les risques prévisibles (fuite par les petits trous). Un mini-poulailler très sécurisé… Pensez-y ! A défaut de moyens spécifiques, un vieux boxe avec dalle ciment (à cause des rats), un clapier ou plusieurs clapiers, un poulailler bricolé maison et entouré de grillage très fin dans une grange cimentée, une volière (protégée par le dessus à cause des oiseaux), etc…
Avec un peu de grillage fin et quelques vieilles palettes on fait des miracles, mais il faut un peu d’huile de coude à défaut de quoi vous risquez de voir votre portée de pious disparaitre dans le ventre des corbeaux.
Comment je fais pour reproduire
A présent la partie la plus passionnante, comment passer à l’action !
Je suis prêt, mes poupoules aussi ! Le matériel est en place. Les poules pondent depuis quelques jours et le coq leur tient compagnie depuis plus de 3 semaines.
1°) La récolte des oeufs
Les oeufs restent bons à couver pendant 7 à 10 jours maximum après leur ponte. Par sécurité nous ne les conservons que 7 jours. Pendant 1 semaine donc, nous récoltont soigneusement les oeufs, 2 fois par jour, afin d’éviter qu’ils soient sales, abimés, oubliés.
Une fois stockés à température ambiante (18 à 21°C), les oeufs doivent être retournés manuellement 2 fois par jour afin d’éviter que leur structure interne ne soit dégradée. Dans la nature la poupoule les retourne naturellement en jouant de la patte ! Vous pouvez donc grouper vos oeufs à incuber par période d’une semaine.
Vous pouvez les marquer avec un feutre non toxique (alimentaire et enfants) : race, date de ponte, poule choisie, coq sélectionné, etc…
Une salle d’incubation trop chaude risque de générer une sorte de pré-incubation nocive. Mieux vaut un peu de fraicheur.
Eliminez de façon drastique les oeufs très sales ou abimés (fendus) : ils vont se détèriorer et contaminer les autres.
Le lavage des oeufs est contestable car il abime la pellicule de protection naturelle. Il existe des sprays de désinfection qui sont un bon compromis entre l’hygiènisme excessif et l’absence de précautions. Des poules malsaines vont transmettre des germes aux oeufs. Les germes peuvent séjourner sur les coquilles et se transmettre aux poussins lors de l’éclosion. Les poussins se contaminent entre eux et la portée meurt dans des conditions suspectes. Votre matériel d’incubation et/ou d’éclosion doit donc être propre et désinfecté entre 2 tournées.
2°) L’incubation
L’incubation se fait à :
- 37,5°C ou 38°C dans un incubateur sans circulation d’air
- 42% d’hygrométrie (humidité) – Parfois conseillée entre 40 (limite basse) et 45%
- Avec plusieurs retournements de l’oeuf chaque jour
Chacun de ces paramètres est VITAL.
Une panne de votre incubateur pendant 2 ou 3 heures ne compromet pas la naissance. Au delà, c’est très aléatoire.
L’incubation dure 21 jours (20 à 22 jours de façon exceptionnelle), moins ou plus quelques heures.
- Mais au bout de 7 jours, nous vous conseillons de vérifier si vos oeufs sont bien fécondés : si ils sont parfaitement clairs, jetez les.
- Au bout de 14 jours vous pouvez faire une seconde vérification, un embryon vivant est bien visible et irrigué par une multitude de petits vaisseaux sanguins bien nets.
- Au bout de 19 jours, vos oeufs rentrent en phase d’éclosion, une dernière vérification à la lampe mire-oeuf vous permettra d’éliminer les embryons morts et de placer les bons oeufs dans l’éclosoir.
Quelques notes vous permettront de suivre vos statistiques personnelles : taux de fécondation, % de réussite, poussins vivants à 30 jours, etc…, le tout par race et même par coq ou poule.
3°) L’éclosion
A partir du 19ième jour et jusqu’à l’éclosion, vous devez reparamétrer l’hygrométrie et le retournement :
- 85% d’hygrométrie afin de faciliter la brisure de la coquille
- Plus aucun retournement (la structure interne de l’oeuf/embryon est stable)
Certains pious vont éclore vite et bien, alors que d’autres viennent au monde faibles et moins déterminés. Les plus fragiles ne pourront pas briser leur coquille et mourront dans l’oeuf. Les pros de la sélection déconseillent d’aider à l’éclosion des plus faibles, car ils ne seraient pas destinés à survivre.
Les pious naissent autonomes. Ils pourront s’alimenter seuls dans les 24 heures qui suivent l’éclosion. Mais à la naissance ils sont fragiles et mouillés, laissez les au chaud dans l’éclosoir pendant le temps nécessaire (24 heures maxi) pour qu’ils soient secs, vifs, debouts, éveillés. Ils recevront le qualificatif de « démarrés » lorsqu’ils auront pris le coup de manger et boire (2 jours environ). Les pious bénéficient, grâce à l’oeuf, d’une réserve énergétique suffisante pour affronter cette période de fragilité.
Aider à Eclore ?
Si, Vraiment, vous voulez aider un pauvre malheureux, faites le le moins mal possible :
- Attendez d’être certain qu’il ne se débrouille pas
- Otez un petit bout de coquille et attendez encore un peu, cela va peut-être suffire
- Si c’est insuffisant, continez d’éplucher prudemment votre oeuf, le poussin est vivant, remuant, formé, sans saignement aucun
- A 90% du processus, reposez le petit Caliméro dans l’éclosoir en prenant soin d’écarter les derniers morceaux, mais sans rien devoir arracher
- Attendez qu’il sèche et se « bouge »
- S’il ne bouge pas et se laisse mourir alors pas de regret, il ne pouvait pas mieux faire et vous non plus
- Enfin : ne faites pas ce type de geste de façon prématurée. La moindre erreur le tuera.
Vous voilà à présent à la tête d’une portée de Pious qui, au bout de 2 jours environ, mangent et boivent et pioutent… C’est absolument craquant et cela vaut tous les efforts. Vous pouvez passer en phase d’élevage !
Pourquoi ma poule pondeuse couve-t-elle ?
J’AI TESTE POUR VOUS !
Poulailler Grand Eglu Cube | Porte automatique poulailler | ||
Grand enclos à poules OMLET | Filet à poules Omlet |
Au secours, ma poule couve ! Si ce comportement est tout à fait naturel, il est parfois inutile. Car si la poule couve ses œufs fécondés pour avoir des poussins, parfois, elle couve pour couver. Et parfois même, elle couve sans œufs ! Pourquoi ma poule couve-t-elle ? Comment l’en empêcher ? Tentons d’apporter des éléments de réponse.
Le comportement de la poule qui couve
Si vous constatez que votre poule pondeuse est un peu molle, qu’elle reste dans le poulailler toute la journée sans bouger et perd des plumes, qu’elle semble faire une grève de la faim, ne cherchez pas, elle couve. La couvaison est quelque chose de naturel pour les poules, c’est un cycle qui peut durer jusqu’à 21 jours. Si certaines espèrent avoir des petits, d’autres couvent juste pour le plaisir. Dans ce cas, vous pouvez les en empêcher, elles se fatiguent pour rien. Mais ça n’est pas si simple. En effet, une poule qui couve, la première fois que l’on tente de s’en approcher, ça fait un peu peur. Lorsque la mienne a couvé, je ne comprenais ce qu’elle faisait, j’ai voulu la déplacer. Oups, elle s’est mise à émettre un son étrange, à gonfler ses plumes et à retourner sa tête vers moi genre » me touche pas, j’vais t’tuer « , c’était un peu effrayant. En réalité, c’est juste un moyen de défense, pas de panique, elle ne m’a pas mordue !
Quand on parle de maman poule, on n’a rien inventé
La poule pondeuse qui couve passe le plus clair de son temps sur ses œufs. Elle n’a qu’une obsession : les garder au chaud. Quitte à se lever très peu pour boire et manger, quitte à ne plus aller se promener pour picorer. Et pour que tout soit parfait, la poule se redresse de temps à autres pour retourner ses œufs. Il faut qu’ils soient uniformément chauds. C’est tatillon une poule.
Comment empêcher la couvaison ?
Pour cela, il existe deux solutions. Vous pouvez choisir d’empêcher l’accès de la poule au poulailler durant la journée. C’est efficace mais un peu perturbant pour les autres qui aimeraient bien aller y faire un tour et pondre leurs œufs. L’autre solution est de l’isoler.
Et si on laissait la poule couver ?
Après quelques années à élever des poules, on finit par évoluer. Si, à l’époque, on pensait qu’il fallait empêcher les poules de couver, on a fini par se dire qu’après tout, couver n’est pas bien grave. On a juste moins d’oeufs, c’est tout. Alors à présent, on laisse faire. Notre poule nègre-soie couve de manière régulière (bon en même temps elle se fait attaquer par une grosse grise), on la laisse durant trois semaines et elle ressort d’elle-même. Toutefois, si vous souhaitez avoir une chance (très faible), de limiter le temps de couvaison, songez à enlever au fur et à mesure les œufs que votre poule couve.
Une envie de poussins ? Découvrez une sélection de couveuses.
Couveuse 12 oeufs | Couveuse 24 oeufs | Couveuse 48 oeufs |
Couveuse 72 oeufs | Couveuse 192 oeufs | Couveuse 300 oeufs |
Ca y est, le printemps est arrivé et avec lui, le temps des amours… Les arbres bourgeonnent, les fleurs remplissent les champs, les insectes sortent de leurs cocons, les animaux d’une longue période d’hibernation… et ma poule couve !
Oui, oui, ma poule s’est mise à couver. Rien de bien curieux puisque c’est le printemps, que la nature se réveille et qu’elle fait -finalement- comme tout le monde…
Couverture d’un livre jeunesse de l’école des loisirs sur les poules
Il faut savoir qu’une poule peut se mettre à couver … sans raison procréative… Je m’explique, une poule peut juste se mettre à couver des œufs parce qu’elle en a envie. Et cela même s’il n’y a pas eu de coq dans les parages. Elle couvera juste des œufs non fécondés… qui ne donneront pas de poussins… Elle couve, arrête de pondre, ne quitte plus son nid bien à l’abri dans l’abricocotte, se met à glousser, parce que son instinct de mère poule l’y pousse….
Si cela vous arrive, et que vous souhaitez des poussins, il faut que votre poule soit en contact avec un coq. Sinon, il faut vite se procurer des œufs fécondés, dans un poulailler où le coq fait son travail de reproducteur. Vous les glissez sous les plumes de la couveuse et patientez 21 jours.
Par contre, si vous voulez retrouver les vertus de votre pondeuse, il faut lui faire passer son envie de couver… Car une poule qui couve pour « de vrai » ou même pour « rien », ne pondra évidemment plus d’oeufs… et gênera même l’accès au pondoir des autres gallinacées du poulailler… (elle est bien installée et elle ne le quitte que pour aller grignoter -vite fait- quelques grains et boire un petit coup d’eau). Les autres poules seront parfois obligées de pondre, à cheval sur la couveuse, dans le pondoir occupé, pondoir que votre mère poule ne quitterait pas pour tous les œufs d’or du monde (sauf si vous décidez de l’isoler….) !
On dit que pour faire cesser l’envie de couver à une poule, il faut l’isoler et l’enfermer pendant trois, quatre jours dans un endroit sombre, peu confortable (on évite la paille) avec de l’eau.
Entre les poussins et les oeufs, il va falloir choisir !
Quand on a des œufs, c’est souvent parce que l’on a envie d’avoir des bébés, qu’ils soient reptiles ou oiseaux, on apprécie donc de savoir si tous les espoirs sont permis ou s’il n’y a rien à en attendre.
Mais au-delà de cette curiosité naturelle, il est souvent nécessaire de savoir si un œuf est fécondé pour sauvegarder les parents. En effet, chez de nombreuses espèces, les parents ou la mère arrêtent de se nourrir pour couver. On a donc un risque important d’affaiblissement ou de mortalité si les parents couvent trop longtemps donc si les œufs ne sont pas fécondés.
Enfin, les parents pondent un certain nombre d’œufs et s’arrêtent quand ce nombre est atteint, même si ce nombre est composé en partie ou totalement d’œufs qui ne donneront jamais rien. Enlever les œufs non fécondés permet d’accroitre le nombre d’œufs produits et donc les chances d’obtenir des œufs fécondés (que l’on prendra soin de bien laisser en place).
Un peu de théorie
Un œuf est composé d’un blanc, d’un jaune, d’une poche d’air, de différentes membranes et d’un point parfois visible sur le jaune qui constitue la cellule qui donnera l’embryon. Quand l’œuf est fécondé, l’embryon commence à se développer en consommant le jaune. L’embryon est donc entre le jaune et le blanc.
En pratique
Pour voir si l’œuf est fécondé, il suffit de placer le bout rond de l’œuf près d’une source de lumière et de regarder l’intérieur de l’œuf par transparence. Cette technique s’appelle : mirer un œuf.
Il existe des mire-œufs sur internet à des prix raisonnables. Mais si vous êtes un bon bricoleur (une bonne bricoleuse), vous devriez pouvoir vous en faire un en suivant ces quelques règles simples :
-
Avoir une puissance assez importante (variable selon la coquille, un œuf de lézard ne demande pas la même puissance qu’un œuf d’autruche !) ou un système pour concentrer les rayons lumineux,
-
Ne pas avoir un contact direct entre l’ampoule et l’œuf (risque d’échauffement),
-
Être transportable et s’installer rapidement (surtout si les parents sont peu patients et agressifs),
-
Avoir un système pour mettre l’œuf dans le noir pour augmenter les contrastes : une chambre noire ou une boîte noire (vous pouvez aussi regarder les œufs le soir).
Bref, avec un peu d’imagination, une lampe de torche, un rouleau de carton et un sac poubelle noir peuvent largement faire l’affaire.
On peut mirer tous les œufs, y compris les œufs d’autruche, d’émeu ou de nandou.
Date pour mirer les œufs
On peut voir l’embryon (un point noir, rien de plus) au tiers de la durée de couvaison. Il faut donc savoir exactement quel œuf a été pondu à quel moment (les œufs ne sont pas toujours pondu en même temps). Pour cela, on marque les œufs avec un crayon de bois ou, pour les plus fragiles, avec des colorants alimentaires (dilués dans du jaune d’œuf et un peu d’eau) tracés au pinceau. Méfiez-vous des marqueurs dont les solvants passent la coquille de l’œuf.
Photos pour s’entraîner
Un œuf non fécondé apparaîtra en transparence comme suit :
Astuce : si vous voulez tester votre système pour mirer ou voir un œuf non fécondé, mirez un œuf de poule du commerce. Mirage négatif garanti !
Un œuf fécondé (passé la moitié du temps de couvaison) apparaîtra en transparence comme suit :