Table des matières
- Granulome éosinophilique
- Symptômes du granulome éosinophilique
- Diagnostic du granulome éosinophilique
- Traitement du granulome éosinophilique
- Calicivirose chez le chat
- Qu’est-ce que le calicivirus ?
- Transmission de la calicivirose chez le chat
- Diagnostic de la calicivirose chez le chat
- Traitement de la calicivirose chez le chat
- Vaccination de la calicivirose chez le chat
- Les causes des gingivo-stomatites
- Les symptômes de gingivo-stomatite
- Le diagnostic
- Le traitement
- Quelques conseils
- Mon chat a un ulcère à la langueSoigner son chat
- Ulcère de la bouche chez le chat
- Définition de l’ulcère de la bouche chez le chat
- Symptômes de l’ulcère de la bouche chez le chat
- Traitement de l’ulcère de la bouche chez le chat
- Sujets en lien avec l’ulcère de la bouche chez le chat
- Calicivirus félin
- Calicivirus félin
- Dermatoses virales chez le chat : pas si rares
Granulome éosinophilique
Sous le terme de granulome éosinophilique du chat se cache un ensemble d’affections cutanées ayant toujours un développement progressif. C’est une maladie auto-immune dont les origines sont mal connues.
Le granulome éosinophilique regroupe différentes affections cutanées plus ou moins graves. Les origines de cette maladie sont assez mal connues mais la prévention reste efficace.
Symptômes du granulome éosinophilique
Qu’est-ce que le granulome éosinophilique ?
Le granulome éosinophilique est un ensemble d’affections cutanées qui se manifestent sous la forme de lésions et d’ulcères. On parle de complexe granulome éosinophilique. C’est une maladie auto-immune qui peut correspondre à une allergie de l’organisme à ses propres constituants, suite à une stimulation extérieure. Les origines sont mal connues mais les causes du granulome éosinophilique pourraient être parasitaires ou allergiques.
Les symptômes du granulome éosinophilique
Les symptômes du granulome éosinophilique peuvent ne pas tous apparaître en même temps. Il y a plusieurs affections cutanées dont trois principales. Un ulcère éosinophilique peut apparaître, presque toujours localisé sur la lèvre supérieure du chat mais qui peuvent aussi toucher la langue et le palais. Cette lésion n’est pas forcément douloureuse et n’entraîne pas de démangeaisons mais elle peut gêner la mastication et la déglutition, et provoquer de l’hypersalivation. On peut également avoir des plaques, des lésions suintantes qui provoquent de très fortes démangeaisons sur l’abdomen ou l’intérieur des cuisses. Enfin, le granulome est un bourrelet de peau sans poil, de couleur rose grisâtre, situé généralement sur la face postérieure des cuisses. Le granulome éosinophilique regroupe ces trois types de lésions qui peuvent apparaître ensemble ou séparément.
Diagnostic du granulome éosinophilique
Le diagnostic du granulome éosinophilique passe par un prélèvement cutané. Les globules blancs ou éosinophiles sont visibles à l’examen microscopique de la peau. De plus, un examen général permet de constater l’apparition de ces différentes lésions symptomatiques de cette affection. Lorsque les lésions ne sont pas pathognomoniques du granulome, Il est possible de réaliser une biopsie pour s’orienter entre différentes hypothèses.
Traitement du granulome éosinophilique
Il faut agir le plus rapidement possible lorsque vous constatez l’apparition de l’un ou de plusieurs des symptômes décrits précédemment. La prise de corticoïdes peut entraîner une certaine amélioration des lésions mais ce traitement n’est pas toujours efficace ou suffisant. Les corticoïdes peuvent être prescrits en injection ou par prise orale pendant plusieurs semaines. Parfois, un traitement antibiotique doit également intervenir. Le traitement de ces affections cutanées est généralement long et les soins peuvent devoir être poursuivis à vie. Un régime spécial hypoallergénique peut se révéler nécessaire. Toutefois, la prévention reste le moyen le plus efficace pour que votre chat n’attrape pas un granulome éosinophilique. Des traitements parasitaires externes contre les puces doivent être pratiqués de manière régulière. Un complément homéopathique peut se révéler utile pour lutter contre les symptômes du granulome. Ces affections cutanées sont difficiles à traiter de manière définitive. Les récidives sont toujours possibles avec des risques assez importants de rechute voir même la présence d’affections chroniques.
Faut-il changer l’alimentation de mon chat en cas de granulome éosinophilique ?
Le complexe granulome éosinophilique fait souvent suite à la stimulation du système immunitaire par des allergènes divers et variés : il est donc important de réduire cette accumulation de stimuli. Une alimentation adaptée et de type hypoallergénique contribue à diminuer les processus d’hypersensibilité de votre chat, et pourra vous être prescrite par un vétérinaire. Le traitement passe aussi par un traitement drastique des puces, principale cause de dermatite allergique du chat.
Dr Elisabeth Tané, vétérinaire.
Ecrit par:
La rédaction de Doctissimo
Relecture et validation : Dr Jesus Cardenas, Directeur médical de Doctissimo, 27 janvier 2017
Créé le 19 août 2015
Calicivirose chez le chat
Les calicivirus félins sont des virus très répandus au sein de la population féline et touchent les voies respiratoires supérieures des chats. L’éventail des symptômes provoqués par la calicivirose chez le chat est large. Cette infection participe à ce qu’on appelle le » syndrome coryza « , avec le virus de la rhinotrachéite féline ou la bactérie Bordetella bronchiseptica.
Qu’est-ce que le calicivirus ?
Le calicivirus félin (FCV) est un virus à répartition mondiale. Il y a un seul virus FCV connu, mais celui-ci peut muter ; on peut donc observer des souches de virulence variable.
Comme pour l’herpès-virus félin, il existe un portage chronique du calicivirus félin. Le virus parvient à persister au sein de l’organisme du chat, qui ne montre alors pas de symptômes. Mais, ce virus pourra être réactivé et rendre à nouveau le chat malade.
L’intensité des symptômes dépend de la virulence de la souche virale, mais aussi du chat atteint.
Un chat au système immunitaire moins performant (jeune chaton, femelle gestante, chat atteint d’une autre maladie…) pourra présenter des symptômes plus marqués qu’un jeune chat adulte en bonne santé.
Les symptômes les plus fréquemment rencontrés sont les suivants :
- des signes d’une atteinte du système respiratoire supérieur, conjonctivite et rhinite, ou, dans de rares cas, des signes de pneumonie (toux) ;
- des ulcères de la langue ou de la gueule ;
- une gingivite chronique ;
- une boiterie ( » Limping disease « ), beaucoup plus rarement.
Maladies du chat
Article
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Transmission de la calicivirose chez le chat
Le calicivirus est contagieux. La transmission du calicivirus peut se faire :
- Par contact direct avec un chat malade, ou un chat porteur du virus de façon asymptomatique. Le virus est présent dans les sécrétions nasales et oculaires du chat et peut aussi se transmettre lors des éternuements.
- Par contact indirect, lors de la contamination de l’environnement par un chat malade : cage, litières, gamelles ou vêtements du propriétaire…
Diagnostic de la calicivirose chez le chat
Comme souvent, le diagnostic repose d’abord sur l’examen clinique détaillé du chat. Le vétérinaire recherche également certains facteurs de risque qui pourraient expliquer l’infection : chaton, chat non vacciné ou chat provenant d’un refuge.
Afin d’avoir la certitude que c’est bien le calicivirus qui est responsable des symptômes, le vétérinaire peut prélever un échantillon de sécrétions oculaires ou nasales à l’aide d’un écouvillon stérile, qui est ensuite envoyé au laboratoire pour analyse. Le laboratoire réalise une PCR qui permet de mettre en évidence l’ADN du virus incriminé.
Traitement de la calicivirose chez le chat
La première chose à faire est d’isoler les chats malades car le virus est contagieux. Rappelez-vous que vous pouvez transmettre ce virus par vos vêtements ! Si vous devez vous occuper d’un chat malade, changez-vous (ou portez une tenue de protection) pour ne pas contaminer d’autres chats.
Malheureusement, on ne dispose pas de traitement antiviral efficace. Le vétérinaire prescrit donc un traitement symptomatique pour soulager le chat (pommade ophtalmique, inhalations…) voire des antibiotiques, si le chat a un risque de développer une maladie bactérienne secondairement à l’infection virale. Dans la grande majorité des cas, les symptômes disparaissent sans traitement en quelques jours.
Vaccination de la calicivirose chez le chat
Le vaccin contre le calicivirus est un vaccin dit essentiel chez le chat. Il est recommandé de vacciner tous les chats, y compris ceux qui ne sortent pas.
Il s’agit du vaccin » typhus/coryza » que vous propose le vétérinaire et qui protège votre animal contre le virus de la panleucopénie féline, celui de la rhinotrachéite féline et le calicivirus.
Vaccination du chat
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La bouche est le premier organe digestif : un chat qui ne mange pas a peut être une douleur dans la cavité buccale, il faut y penser ! Parmi les affections de cette cavité buccale, viennent en premier les gingivites, le complexe gingivite-stomatite. Souvent ces affections deviennent chroniques et sont très difficiles à gérer, d’autant plus que leurs conséquences sont graves dès lors que le chat refuse totalement de s’alimenter…
La gingivo-stomatite est une inflammation de la cavité buccale : gencives, arcs palatoglosses, pharynx, qui peut être sérieuse au point d’empêcher le chat de manger.
Les causes des gingivo-stomatites
Rappelons tout d’abord qu’avant l’apparition du tartre, il y a toujours de la plaque dentaire sur les dents et que ce sont les bactéries qui la transforment en tartre. La plaque dentaire est invisible mais peut être responsable d’une réaction immunitaire exacerbée entrainant une gingivite.
Des virus comme les calicivirus, et les herpesvirus sont aussi impliqués dans les gingivites. Lors de calicivirose des ulcères sont présents surtout dans la partie postérieure de la cavité buccale et sur ou sous la langue. L’action de ces virus peut être favorisée par une atteinte par le FIV (sida du chat) ou le FeLV (leucose).
Le rôle du calicivirus serait plus un rôle d’entretien de la maladie, son implication dans la genèse de celle-ci est discutée.
D’autres causes peuvent être responsables de gingivites chez le chat : des bactéries, des champignons, des problèmes métaboliques (insuffisance rénale par exemple), des allergies, etc…
Les symptômes de gingivo-stomatite
On observe une inflammation donc une rougeur associée à de la douleur, avec parfois des saignements.
Le chat ne mange plus ou peu, présente une dysphagie (difficulté à l’ingestion des aliments et/ou régurgitations associées), il est abattu, amaigri…
Des ulcères (parfois très impressionnants) peuvent apparaître surtout sur la langue, et on peut parfois noter un déchaussement dentaire.
Le diagnostic
Il est facile de reconnaître une gingivite ou une gingivo-stomatite, il est par contre beaucoup plus difficile d’en trouver la cause.
On peut faire un écouvillonnage des lésions pour rechercher les virus comme le calicivirus ou l’herpes par PCR. Il est toujours intéressant de faire une sérologie FIV et FeLV.
La cytologie peut être intéressante afin d’exclure une hypothèse cancéreuse.
Le traitement
La première chose à faire, étant donné que la cause première d’inflammation buccale est une réaction à la plaque dentaire, est un détartrage et polissage des dents afin d’éliminer la plaque dentaire et le tartre. Il faut ensuite veiller à ce que son chat ait une bonne hygiène bucco-dentaire pour prévenir la formation de plaque dentaire et de tartre (solution à mettre dans l’eau, poudre à mettre sur l’alimentation, brossage des dents, etc…).
Il y a une solution radicale et définitive (controversée) qui consiste à retirer toutes les dents en regard d’une inflammation sévère de la gencive, celles pour lesquelles on observe un déchaussement ou une résorption odontoclastique.
Un traitement antibiotique est préconisé parfois associé à un traitement anti-inflammatoire simple (AINS). Si l’inflammation ne diminue pas on peut éventuellement considérer les corticoïdes.
En cas de calicivirose ou si l’on est face à une gingivo-stomatite ne répondant ni au traitement médical classique ni aux extractions dentaires, un traitement par interféron peut être intéressant.
Quelques conseils
Lors des examens de routine, des vaccins annuels de votre chat, votre vétérinaire regarde généralement l’état de ses gencives et de ses dents en lui ouvrant la gueule. Ce geste n’est pas toujours facile, cela dépend de la collaboration de votre chat.
Dès le plus jeune âge, habituez votre chat à tous les soins nécessaires (brossage des dents, nettoyage des yeux et des oreilles, brossage, etc…).
Mon chat a un ulcère à la langueSoigner son chat
Bonjour !
Je me permets de vous demander de l’aide pour mon petit monstre.
Hier midi, alors que j’allais lui chercher son Wiskas, mon chaton est descendue avec moi à la cave. Elle ne peut pas y aller, et donc elle a rusé pour y parvenir. Malheureusement, dans l’une des parties de la cave, il y a un trou rempli d’eau stagnante, et elle est tombée dedans.
5 heures après on l’emmenait chez le véto de garde parce qu’elle bavait en abondance et était complètement paniquée!
Elle diagnostique une mauvaise ingestion et de la température. Elle lui fait 3 injections dont 1 anti biotique, et 1 anti inflammatoire. Elle nous remets aussi des comprimés antibiotiques à lui donner 2 fois par jour à partir d’aujourd’hui.
Mes parents sont à l’étranger et donc, mon frère en se levant pour aller à l’école essaye de lui donner son comprimé dans du beurre mais elle ne le prend pas. Il m’appelle alors, et là je constate que son état ne s’est pas du tout amélioré. A 7h00 je sonne donc à mon véto qui me dit de venir tout de suite. Il diagnostique un ulcère à sa langue et sur son museau. Il lui injecte un anti douleur devant durer 48h.
On rentre et là, petit chat recommence à se balader, à sauter sur tout ce qui bouge, mais pas à manger. Là, nous avons essayé de lui donner du lait à la seringue, mais impossible de lui faire ouvrir la bouche, et l’expérience se solde par une crise de panique de ma petite bête. Bref, on l’a laissée tranquille mais après qu’on se soit fait à manger, on l’a vue renifler à gauche à droite. J’essaye donc de lui donner à manger du fromage rappé – pâtes obligent – mais elle n’y arrive pas.
Bref, tout ca pour vous dire que je suis persuadée qu’elle doit mourir de faim et de soif, et je voudrais donc savoir jusqu’à quand on a avant que ca ne devienne dangereux. Je n’ose plus sonner au vétérinaire, il va croire que je le harcèle.. 🙁
Ulcère de la bouche chez le chat
Les thèmes abordés
- Définition de l’ulcère de la bouche chez le chat
- Symptômes de l’ulcère de la bouche chez le chat
- Traitement de l’ulcère de la bouche chez le chat
- Sujets en lien avec l’ulcère de la bouche chez le chat
Définition de l’ulcère de la bouche chez le chat
Les ulcères de la bouche sans inflammation buccale associée possèdent deux localisations chez le chat :
• Sur la partie postérieure du palais.
• Sur le bord de la langue.
Symptômes de l’ulcère de la bouche chez le chat
Partie postérieure du palais du chat
Ces ulcères n’engendrent aucun symptôme chez le chat. Ils sont très superficiels et à contours nets. Ils sont parfois associés à des lésions dentaires : une carie, un début d’infection d’une dent postérieure.
Bord de la langue du chat
On peut observer un appétit perturbé chez le chat plus ou moins associé à de la salivation.
Ces ulcères sont dus à des blessures d’origine dentaire : une dent mal positionnée, un morceau qui reste d’une dent (chicot), la fracture d’une couronne.
Traitement de l’ulcère de la bouche chez le chat
Le traitement de l’ulcère comprend : un traitement local par le vétérinaire, un traitement antibiotique prescrit durant 15 jours, éventuellement le traitement des lésions dentaires.
Lors d’un ulcère sur le bord de la langue du chat, il est nécessaire d’extraire la dent responsable de la lésion ou de la meuler au niveau de la zone coupante.
Sujets en lien avec l’ulcère de la bouche chez le chat
- Carie dentaire chez le chat
- Dents – Denture du chat
Vous vous posez une question sur l’ulcère de la bouche chez le chat ? N’hésitez pas à vous tourner vers votre vétérinaire, le professionnel de la santé de votre chat 🐱
Docteur Laurence Dillière Lesseur, Vétérinaire Comportementaliste
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Calicivirus félin
Calicivirus félin
Par -Pierre GANIERE* et Marianne FONTAINE » Professeur Pathologie Infectieuse, Foule Nationale Vétérinaire de Nantes » Docteur vétérinaire, Service Technique Merial
Les calicivirus félins sont des agents pathogènes particuliers à plus d’un titre. Ils présentent une capacité de mutation qui conduit à des souches différentes et donc à des formes cliniques variées. Ils constituent l’une des causes coryza du chat, mais peuvent également provoquer des pneumonies, des arthrites, des atteintes neurologiques, des avortements et une forme virulente mortelle. Ils sont aussi incriminés la gingivo-stomatite chronique. Après infection, le virus peut rester en sommeil dans l’organisme ce qui entretient sa persistance, en particulier dans les collectivités. En l’absence de traitement spécifique, la thérapie repose sur l’utilisation d’antibiotiques luttant contre les surinfections et sur l’administration d’anti-inflammatoires pour améliorer le confort du malade.
Epidémiologie
Malgré l’isolement possible de souches proches chez le chien, le chat doit être considéré comme le réservoir du Calicivirus félin. Ce rôle de réservoir est favorisé par la fréquence élevée de portage chronique y compris chez les animaux vaccinés.
Le virus est principalement excrété par la salive et les sécrétions nasales et oculaires. Les urines et les fèces peuvent aussi être contaminantes.
Le mode de transmission classique du calicivirus est un contact direct, de nez à nez. Cependant, comme le virus peut persister dans l’environnement, une transmission indirecte est possible par l’intermédiaire des locaux, du matériel (gamelles…) et des personnes manipulant les animaux.
Pathogénie
La période d’incubation est variable et semble dépendre des souches de calicivirus. Elle est en général de 3 à 4 jours mais peut atteindre 15 jours.
Après contamination nez-bouche, une première atteinte virale a lieu au niveau des amygdales, du pharynx et des voies respiratoires supérieures (conjonctivite, nez qui coule, ulcères).Mais le virus peut être aussi isolé dans des tissus variés (poumons, reins, articulations, cervelet…).Les ulcérations sont liées à son action nécrotique.
Selon la souche virale, l’infection peut demeurer inapparente ou provoquer une maladie plus ou moins grave. Des mutants hypervirulents capables de provoquer une maladie systémique grave ont été isolés.
Après infection, les chats peuvent excréter le virus pendant 4 à 10 semaines. Une partie d’entre eux (15-20%) deviennent porteurs asymptomatiques, le virus continuant à se multiplier dans l’épithélium des amygdales. Ces porteurs chroniques peuvent excréter le virus durant toute leur vie.
L’infection d’une colonie de chats peut ainsi favoriser la diversité antigénique et même parfois l’apparition de nouvelles souches plus agressives.
Signes cliniques
L’infection peut être inapparente ou induire divers syndromes d’évolution aiguë ou chronique. La maladie est plus grave chez les chatons.
Syndrome coryza
Le calicivirus félin est incriminé dans au moins 40% des cas de coryza. Dans sa forme aiguë, la maladie débute par une fièvre éventuellement associée à une anorexie et de l’abattement, à l’inflammation des voies respiratoires supérieures, à des ulcérations pharyngées et nasales, de même qu’une gingivite, peuvent compléter le tableau clinique. Certains chatons peuvent enfin présenter une diarrhée.
Les lésions cicatrisent habituellement en une quinzaine de jours.
Pneumonie
Certaines souches hyper virulentes peuvent provoquer une pneumonie aiguë souvent mortelle.
Boiterie
Le calicivirus peut être isolé du liquide articulaire chez des chatons souffrant d’arthrite à la suite d’une infection aiguë.
Gingivo-stomatite chronique
Une gingivo-stomatite chronique caractérisée par le développement d’ulcères est fréquemment associée à l’infection persistante des animaux. Il semblerait que le calicivirus ne soit pas seul responsable mais il est néanmoins isolé dans plus de 90% de ces cas. Parmi les éléments favorisants sont aussi citées les affections du système immunitaire, comme par exemple les infections concomitantes par le virus leucémogène félin ou celui de l’immunodéficience féline. Bartonella henselae, l’agent de la maladie des griffes du chat, pourrait aussi avoir sa part de responsabilité. Des anomalies systémiques, comme de l’urémie ou du diabète sucré peuvent également être associées.
La douleur intense empêche le chat de s’alimenter et de se toiletter correctement. Il sera donc amaigri, avec un pelage sale, de l’halitose et parfois des saignements buccaux spontanés. Les ulcères sont essentiellement localisés aux arcs palatoglosses. De la gingivite, des résorptions et de la mobilité dentaires sont également observées.
Autres formes
Le calicivirus félin a été incriminé sporadiquement dans des cas de gastroentérite chronique, d’encéphalite et d’avortement.
Lésions
Les lésions sont directement liées aux formes cliniques observées. Dans la grande majorité (coryza), il s’agit d’ulcères dans la cavité buccale, sur la langue et le palais, qui peuvent saigner spontanément
Diagnostic clinique
Seules les formes de coryza associées à des ulcères buccaux sont assez caractéristiques de l’infection par le calicivirus félin. Les autres formes nécessitent un recours au diagnostic expérimental.
Examens complémentaires au cabinet
Il n’y a pas pour l’instant de kit de diagnostic rapide pour la calicivirose féline. Dans le cas du complexe gingivite-stomatite chronique félin, la radiographie permet de mettre en évidence la lyse osseuse et dentaire.
Diagnostic de laboratoire
Seuls des prélèvements effectués par les vétérinaires et analysés en laboratoire permettent de diagnostiquer la présence du calicivirus chez un chat malade. Le virus est détectable dès 24 heures après l’infection et peut persister plus d’un mois.
Enfin, la mise en évidence d’un calicivirus lors d’une gingivo-stomatite chronique ne doit pas faire oublier l’aspect multifactoriel de ce syndrome. II est indispensable d’effectuer une recherche systématique de FIV et/ou FeLV chez ces chats.
Traitement
Vu la contagiosité des calicivirus, tout chat présentant des signes cliniques évocateurs doit impérativement être isolé.
La radiographie permet d’évaluer le degré de résorption osseuse et dentaire dans le cadre du complexe gingivite-stomatite chronique félin. Les exérèses dentaires font partie du traitement de cette affection.
Lorsque les symptômes sont graves, en particulier chez le chaton, la priorité est donnée aux soins intensifs. Ils visent à réhydrater et alimenter l’animal. Les aliments proposés doivent être appétant et faciles à avaler (privilégier les aliments liquides hyperprotéiques tels que Fortol).
L’antibiothérapie destinée à limiter les surinfections bactériennes. Les inhalations en cage d’aérosolthérapie
Si des traitements par voie générale sont administrés, il faut privilégier la voie injectable. A défaut, l’utilisation de formes liquides est préférable aux comprimés ou gélules.
II est très important de prendre en compte la douleur subie par les chats atteints. L’utilisation de corticoïdes est controversée car elle peut aggraver le déficit immunitaire du chat. Ils semblent cependant contrôler mieux ce type de douleur que les anti-inflammatoires.
Les antiviraux (interférons) sont décevants. Les données sur l’utilisation de l’interferon ne permettent pas de conclure, à l’heure actuelle, sur son utilité dans ce contexte.
Prévention :Mesures hygiéniques
Eviter la contamination d’une colonie indemne implique une quarantaine associée à un contrôle strict des chats qui y sont introduits.
Dans tous les cas, aucun contact (direct ou indirect) ne doit être autorisé entre un individu porteur et les chatons âgés de moins de 3 mois. Les chattes gestantes doivent être isolées du reste de la collectivité 3-4 semaines avant la date du terme.
La désinfection, après nettoyage, se fait à l’Eau de javel.
Vaccination
La vaccination contre la calicivirose féline est réalisable à l’aide de vaccins à virus inactivés ou à virus atténués, elle peut être utile pour prévenir la maladie aiguë ou réduire les signes cliniques, elle n’empêche ni l’infection des chats, ni l’excrétion virale, ni l’installation d’une infection chronique.
Des échecs vaccinaux peuvent être consécutifs à l’infection des chats par un variant éloigné d’un point de vue antigénique de la souche vaccinale utilisée. La valence calicivirus fait partie des 3 valences recommandées dans les protocoles de vaccination féline, quelle que soit l’épidémiologie, et qui sont la calicivirose, l’herpès virose et la panleucopénie.
CHAPITRE II
Au chapitre précédent, nous vous parlions des résultats contestables des Interférons. Voici un autre avis médical :
L’INTERFERON OMEGA GUERIT UN CHAT CALICIVIRUS POSITIF
Après la confirmation de la présence de calicivirus, l’injection locale d’interféron oméga, précédée d’un détartrage et d’une extraction dentaire, permet d’obtenir un bon résultat clinique. (Docteur vétérinaire, Consultant en odonto-stomatologie ENVT, Membre du bureau du Geros)
Le détartrage et une extraction des dents en regard des lésions de gingivostomatite chronique associée à une antibiothérapie ne conduit pas à améliorer suffisamment l’état clinique de ce chat. Une recherche de calicivirus par PCR s’avère positive. Une injection intragingivale sur deux sites d’interféron oméga félin conduit alors à constater 15 jours plus tard une guérison clinique de la stomatite. Aucun site inflammatoire n’est visible.
Un chat mâle âgé de sept ans, de race européenne à poil long, est amené en consultation pour des lésions de gingivostomatite chronique féline (CGSCF) évoluant à bas bruit depuis plusieurs mois avec des poussées inflammatoires et douloureuses. L’animal vit dans un foyer qui compte cinq autres congénères. Ses propriétaires habitent dans une villa et tous les chats du foyer ont accès au milieu extérieur.
Cas clinique:
1. État général
La température rectale du chat est normale (39°). Son état général est fortement altéré, et son poil est terne. L’animal est maigir car il ne s’aliment presque plus et ne manifeste presqeu plus d’intérêt pour la nourriture. Ses activités (jeu, sortie, chasse) sont au ralenti.
L’animal ressent une vive douleur à la prise alimentaire et lors des bâillements, et cela se manifeste sous la forme de plaintes et de cris. Il présente une nette hypersalivation remarquée par le propriétaire et qui a motivé la consultation. Les noeuds lymphatiquessous-mandibulaires ne sont le siège d’aucune réaction.
2. Examen de la cavité buccale
L’ouverture de la cavité buccale est difficile car le chat manifeste une vive douleur et se débat pour sesoustraire à cettemanipulation. L’halitose est très marquée et la salive très épaissie et nauséabonde. Les fosses palatoglosses sont le siège d’une inflammation sévère, et elles présentent de nombreuseslésions ulcéro-prolifératives et des saignements spontanés (PHOTO1). Sur chaque fosse palatoglosse, les lésions s’étendent sur environ 2cm2 (PHOTO 2). L’animal présente en outre une inflammation sévère des gencives avec de nombreuses lésions ulcéro-prolifératives et des saignements spontanés.
PHOTO 1. Nombreuses lésions ulcéro-prolifératives(par Guy Camy)
PHOTO 2. Détail des arches palatoglosses
3.Examen complémentaire
Compte tenu du contexte de chat à risque, un mâle entier ayant accès au milieu extérieur, et des symptômes présentés – stomatite chronique récidivante -, le statut sanitaire de l’animal par rapport aux rétrovirus félins est vérifié par un test rapide. Le chat n’est ni viropositif pour le FeLV, ni séropositif pour le FIV.
Traitement
1.Détartrage et extractions : Un détartrage est mis en oeuvre, suivi d’une extraction, soit des dents en regard des sites ulcéro-nécrotiques (sites de parodontopathie), soit atteintes de lésions du collet
(PHOTO 3). L’animal est traité par de la clindamycinependant quinze jours.
PHOTO 3. Lésion du collet
Résultats de la première étape
L’animal est présenté de nouveau à la consultation trois semaines plus tard. La cavité buccale est toujours fortement inflammatoire dans la région des arches palatoglosses (PHOTO 4). La persistance de résidus inflammatoires et ulcéro-nécrotiques dans cettezone étant fortement évocatrice d’une infection chronique par le calicivirus félin, ce dernier est recherché à partir d’un prélèvement oropharyngé effectué parcytobrossage. De fortes quantités de calicivirus félin sont trouvées par PCR dans le prélèvement
PHOTO 4. Visite de contrôle après détartrage et extraction dentaire
Avant d’entreprendre un deuxième traitement, une recherche de résidus dentaires et alvéolaires est réalisée par imagerie médicale (radiographie). Dans ce cas, aucun résidu alvéolaire ni dentaire n’a pu être mis en évidence. Cela n’est généralement pas le cas.
Étape 2 : injection d’interféron oméga
Compte tenu des sites inflammatoires, de l’absence de résidus dentaires et alvéolaires et de la présence de calicivirus au niveau des lésions buccales, un traitement avec de l’interféron oméga félin recombinant (Virbagen® Omega à la dose de 1 MUI, administré par voie intragingivale dans chaque fosse palatoglosse , est entrepris. L’animal reçoit du méloxicam en dose flash unique.
PHOTO 5.Injection intragingivale d’interféron oméga félin
Résultats de la seconde étape :
L’animal est revu quinze jours plus tard. Son état général est satisfaisant, il s’alimente à nouveau normalement, ne manifeste plus aucune douleur à la prise alimentaire ou lors de bâillements, ne présente plus d’hypersalivation et a repris ses activités habituelles (chasse, jeu, sorties).
PHOTO 6. Résultat obtenu quinze jours après le traitement par l’interféron oméga
A l’examen de la cavité buccale, toute inflammation a disparu (PHOTO 6), la muqueuse apparaît uniformément rose et aucun site inflammatoire n’est visible.
(1) Médicament vétérinaire autorisé par la Commission européenne. L’Agence européenne du médicament a évalué l’efficacité de ce médicament dans le traitement de la parvovirose canine.
CHAPITRE III
Après ces documents établis par des professionnels de la santé féline (que je remercie vivement), je me permettrai de vous donner mon avis personnel.
J’ai deux chats vaccinés atteints par cette maladie et testés négatifs au FIV et FelV ; et l’un d’eux lutte toujours contre ce virus. Ces deux chats ont été traités de la manière indiquée au chapitre II, mais de façon différente. L’un d’entre eux a eu l’extraction quasi totale de ses dents (dents entartrées et qui bougeaient), il lui reste deux ou trois dents. Au cours de l’intervention le vétérinaire a fait des injections d’interféronsdans les gencives : deux mois plus tard les gencives du chat ne saignent plus, il ne salive plus. Six mois plus tard, son menton, qui était nécrosé par la salivation, cicatrise, les poils repoussent et plus aucun signe de la maladie depuis. Ce chat est guéri.
Le deuxième chat a subi la même intervention quelques mois auparavant mais ses dents étant en bon état, le vétérinaire n’ôta que les quatre dents du fond (deux en haut et deux en bas), endroit où siégeait principalement le virus à l’époque, extraction des dents suivie d’injections d’interféron dans les gencives. Il y eut une amélioration de quelques semaines, et la gingivite est réapparue. Actuellement toute la bouche est atteinte, ce chat étant trop âgé pour supporter une anesthésie générale, il n’y a aucune solution de traitement.
En cas de fortes poussées douloureuses l’empêchant de se nourrir : antibiotique +anti-inflammatoire (sans cortisone) pour soulager la douleur.
Diverses observations et Conseils
– La maladie a tendance à s’aggraver par temps humide.
– L’eau de javel est le seul désinfectant efficace contre ce virus. Laver les gamelles à l’eau de javel après chaque utilisation, rincer très soigneusement. Détail qui a son importance : n’utilisez pas de gamelles en plastique.Bols, petites assiettes que vous trouverez au rayon vaisselle et non des gamelles soit disant spécial animaux. A noter que des chats en excellent santé peuvent faire une allergie au plastique.
– Le chat bave, les gencives saignent et il souille les endroits où il dort. Pour parer à cela j’ai confectionné des petits draps que je pose sur ses lieux habituels de couchage. Je change ces draps chaque jour, lavage en machine avec produit à lessive additionné d’eau de javel.
– Pour les mêmes raisons (salivation et saignements), des croûtes noires se forment sur le pourtour de la bouche. Je nettoie tous les un à deux jours avec des compresses stériles mouillées d’eau chaude. Passer très très délicatement sur le tour de la bouche, le menton jusqu’à ce que les croûtes se décolent. Terminer par une compresse stérile sèche ou un mouchoir en papier pour essuyer, toujours le plus délicatement possible car la zone est hyper-sensible et douloureuse. Cela apporte un confort pour le chat. Vous pouvez également mettre de l’Aloe Verra sur vos compresses mouillées, c’est un cicatrisant naturel (ceci m’a été conseillé par le vétérinaire).
– Le chat qui souffre ne mange plus de croquettes, les boîtes contenant parfois de minuscules débris d’os, le font souffrir et il refuse de manger, parfois même de boire (attention à la déshydratation !)
La viande de boucherie coupée en petits dés, semble être la meilleure solution pour nourrir ce chat. J’avais d’ailleurs trouvé cette solution sur le site web d’un vétérinaire canadien (merci). Je dois l’aider à manger en formant un petit tas entre chaque bouchée avalée car la douleur entraîne une difficulté de préemption de la nourriture En cas de refus total de manger, lui donner du Fortol (aliment complet liquide et appétant) en vente chez le vétérinaire. Si le chat ne boit pas de lui-même, donner le Fortol à la seringue (sans aiguille évidemment).
Pour compenser le mauvais équilibre vitaminé dû à la nourriture faite exclusivement de viande, je lui donne de temps en temps du Fortol, que le chat boit seul lorsque son état le permet.
– Ne pas donner de cortisone ! S’il vous plaît messieurs les vétérinaires : arrêtez d’en prescrire. Cela soulage sans aucun doute le chat qui se remet à manger, mais à l’arrêt de la prise de cortisone, le virus redouble de virulence.
En conclusion :
Si je n’avais qu’un conseil à donner, je vous dirais : si vous avez un chat qui souffre de gingivo-stomatite chronique, faites lui ôter les dents avant qu’il ne soit trop âgé pour le faire !
Lui laisser trois ou quatre dents suffit, il s’habitue très vite et la gêne temporaire provoquée par l’extraction des dents est bien moindre que celle infligée par la maladie chronique.
Voilà ma conclusion d’une lutte contre cette maladie depuis huit années.
La calicivirose féline © Docteur Marc Peterschmitt :
Voir en plein écran
Mise à jour du 02/05/09
J’ai reparlé récemment de l’interféron à notre vétérinaire actuel qui n’est pas du tout convaincu de son efficacité. et qui, personnellement ne le prescrit JAMAIS.
Avec le recul et l’observation depuis la sortie de ce produit, il serait plus efficace en cas de leucose mais très peu d’effet sur le Calicivirus : Peu de résultat pour un médicament coutant extrêmement cher.
Je réitère : à mon humble avis, le traitement de la gingivite chronique le plus efficace reste l’extraction des dents, celles où la gencive est la plus touchée par la maladie, suivie d’un traitement par voie générale.
Extraction des dents + traitement : metacam + antibiotique, semble à l’heure actuelle, le traitement le plus efficace.
Plusieurs témoignages ci-dessous viennent coroborer mon opinion et mon expérience.
Je rappelle encore une fois que la cortisone aide le chat à se remettre à manger et le soulage temporairement mais à l’arrêt de la cortisone le virus redouble de violence !!
Mise à jour du 18/06/09
Encore une observation faite sur ma doyenne de 17 ans : la calicivirose semble provoquer des démangeaisons au niveau de la bouche, et des croûtes noires se forment au coin des babines et sur le menton. La chatte se gratte énormément au niveau de la bouche et se ronge les pattes avant.
Depuis quelque temps, je nettoie quotidiennement le pourtour de la bouche, les pattes avant ainsi que leurs griffes avec des compresses stériles mouillées d’eau tiède additionnée de Bétadine (délicatement cela va de soi). Cela enlève les croûtes, désinfecte, soulage le chat qui depuis ne se gratte plus.
La première fois que j’ai fait ce toilettage, les ergots des pattes avant étaient complètement enveloppés d’une crôute noire épaisse (pas vue évidemment puisque le chat est noir), mais qui devait servir de nid douillet aux bactéries !
Depuis les poils des pattes avant ont repoussé et le chat prend plaisir à ce toilettage quotidien.
Mise à jour du 25/01/2010
Il est bon de rappeller combien la vaccination des chats est importante
FHV –> | Rhinotrachéïte |
FCV –> | Calicivirus |
FPV –> | Palancopénie ( typhus) |
FeLV –> | Leucose Féline |
Mise à jour du 30/03/2010
Depuis quelques mois, lors des poussées du virus, nous avons changé d’antibiotique pour mon aînée de 18 ans. Actuellement le traitement est Rilexine 75(comprimés)+Metacam chat( buvable). L’antibiotique Rilexine obtient de très bons résultats : bouche plus saine, mauvaise haleine disparue. Si d’autres personnes utilisent cet antibiotique, j’aimerai avoir leur opinion, ce pourrait être interessant.
Mise à jour du 23/08/2010
Pour les chats atteints par cette maladie, avaler un comprimé relève parfois de la mission impossible, cela provoquant douleur. Voici un petit ustensile fort utile : le Broyeur.
Il se compose d’un récipient (le transparent) et d’un bouchon à visser.
Vous mettez le (ou les) comprimés dans le récipient transparent, vous vissez le bouchon bleu dessus et vous serrez.
Vous obtenez une poudre très fine, vous prenez un tout petit entonnoir (ou une feuille de papier roulée en cornet) pour verser la poudre dans une seringue (sans aiguille), pensez à boucher l’extrémité de la seringue avec votre doigt, sinon la poudre tombe par terre, vous remettez le « piston » de la seringue, vous aspirez un ml d’eau, vous secouez le tout et vous versez dans la bouche du chat.
Il convient aussi bien pour gros comprimés que pour granules homéopathiques mais à ne pas utiliser pour les comprimés à effet retard.
Pour les très gros comprimés, à noter qu’il existe aussi un coupeur de comprimés, qui permet de couper les comprimés en plusieurs morceaux et rien ne vous empêche ensuite de broyer les morceaux avec le broyeur.
Je vous montre ici un modèle acheté en pharmacie il y a plusieurs années, maintenant on le trouve également sur internet
Mise à jour du 24 /08/2010 La cortisone à long terme
La cortisone à long terme nécessite un suivi vétérinaire, surtout chez un chat âgé . En aucun cas il ne faut len donner à un chat ayant les reins fragiles ; une prise de sang (de temps en temps) pour surveiller son taux d’urée me parait indispensable.
La corticothérapie peut prédisposer le chat a des infections secondaires étant donne que l ’mmunité du chat est diminuée. Elle peut également faciliter le développement du virus.
La cortisone a long terme peut induire un dysfonctionnement des glandes surrénales. Elle peut induire une ulcération stomacale (surtout lors de doses élevées).
Voilà quelques effets secondaires, tous négatifs. Cependant, si la dose nécessaire est très petite, le chat peut en recevoir a long terme sans trop de problèmes. C’est à étudier au cas par cas et certains chats ne supporteront pas de petites doses.
S’il boit beaucoup par exemple, qu’il vomit de plus en plus etc, consulter rapidement votre vétérinaire.
S’il s agit de la seule solution thérapeutique, pour qu’il ne souffre pas et puisse avoir une vie « normale », la cortisone peut être bienfaitrice, à condition de trouver la dose minimale à donner, surveiller le chat : s’il boit d eplus en plus, s’il vomit, etc, et enfin, à condition de ne plus arrêter le traitement car à l’arrêt, la maladie va se réactiver puissance 3.
Mise à jour du 02/11/2010
Le Fortol étant introuvable pour une durée indéterminée, je l’ai remplacé par du Recovery (en vente chez le vétérinaire). C’est une pâtée que l’on peut diluer et donner à la seringue quand le chat ne sait plus s’alimenter. Dans ce cas , pensez à donner à boire à la seringue à votre chat. Ma doyenne allait souvent à son bol et je pensais qu’elle buvait mais elle a failli avoir les reins bloqués. En fait elle lapait mais sa langue étant devenue lisse à cause de la maladie : elle ne sait plus boire.
Voilà plus d’un an que je la nourris, à la main lorsqu’elle va presque bien, sinon à la seringue, idem pour l’eau.
Mise à jour du 30/03/2011 – RECOVERY Royal Canin
Pour la convalescence/soins intensifs des chiens et chats :
– Anorexie – Malnutrition.
– Soutient nutritionnel lors de soins intensifs et post-opératoires.
– Convalescence.
– Lipidose hépatique féline.
Contre-indications : Insuffisance hépatique – Pancréatite – Hyperlipidémie(cholestérol)
La haute densité énergétique de Recovery permet de compenser la réduction du volume des repas chez des animaux à appétit capricieux. La haute appétence de RECOVERY favorise la reprise de l’alimentation spontanée.
Alimentation à la seringue
La texture de Recovery facilite son utilisation lors d’alimentation à la seringue et dans les sondes de nutrition entérale.
Si le chat mange de lui même c’est bien, sinon donner la pâtée diluée dans du lait pour chat, passez la bouillie dans une passoire fine (ceci évite de boucher la seringue) et donner à manger au chat à l’aide d’une seringue 10 ml propre et sans aiguille.
Seringue en vente chez le pharmacien
Recovery en vente chez le vétérinaire ou sur Internet ; un choix de sites et de prix : Recovery Royal Canin
Mise à jour du 27 mai 2011
Une amie des chats me transmet cet échange de courrier que je partage avec vous :
« »Mon chat de 10 ans a depuis un an environ les gencives toutes rouges et le fond de la gorge et la salive avec du sang qui vient de cette gingivite.
J’ai vu beaucoup de vétérinaires . Mais pour l’instant personne n’a pu me le guérir..
Il a été détartré en Décembre et cela continue. Les vétos me disent que les dents sont en bon état et que de tout arracher causerait plus de problémes pour mon minou…
Il a eu pendant 3 mois une piqure de « convénia » antibiotiques pour 14 jours. Il a eu plusieurs traitements de syrophar antibiotiques à la piramicine pendant 14 jours, cela va bien pendant 15 jours et le saignement reprend après…
Il prend des vitamines pour chat, je lui donne du « propolis’ : un comprimé par jour pour renforcer ses défenses immunitaires. Il n’est pas FIV + ni Felv +
Comme il était assez fort et grand, il est sous sachet obésity » , en plus je lui mouline matin et soir ou un blanc de poulet, ou une aiguillette de canard ou de la chair de lapin, bien sûr les aliments sont cuits.Deux fois par semaine je lui donne une sardine écrasée ou thon dans un peu de leur huile…..
J’avoue que je suis démoralisée car je n’arrive pas à le soigner ni les vétos, et pourtant il est plein de vie et mange bien.
QUOI FAIRE ?
Quelqu’un aurait il eu un traitement adequat qui aurait réussi pour ce probléme de gencives et de gorge?
Je pensais lui faire faire un prélevement de gorge et gencives afin de mieux cerner peut être le probléme, qu’en pensez vous? Pourriez vous avoir la gentillesse de me soumettre des choses valables, bien sûr avec des faits concrets.
En vous remerciant à l’avance je vous souhaite une bonne journée
Nicole « »
Réponse du Docteur vétérinaire M.H :
Votre chat a une maladie qu’on ne peut pas guérir… mais certains traitements peuvent s’avérer efficaces, il faut rester motivé !!!
Faire une biopsie est tjs intérressant pour confirmer la gingivite (lymphoplasmocytaire) mais n’aura aucune implication dans le traitement, vous n’avez pas entamé un traitement aux corticoides , c’est bien car il faut tenter d’autres traitements avant, même si bien souvent on est réduit à les utiliser quand rien ne fonctionne.
On peut essayer l’interféron , sans aucune garantie , fastidieux et onéreux mais parfois ça marche, l’extraction des dents , même saines , donne + svt de bons effets, mais pour commencer , désinfecter la bouche 2 x / jour avec isobétadine dermique ou hexarinse sur coton tiges ou vet aquadent dans l’eau de boisson
Dr Marc Harms.
Merci pour ce témoignage.
Mise à jour du 13/09/2019 :
Le FORTOL est en vente chez votre vétérinaire ou sur :
https://www.lacompagniedesanimaux.com/fortol-200-ml.html 200 ml aux environs de 9,70 euros
Pour les chats n’aimant pas le Fortol, il y a le NUTRIBOUND :
Consultant 35510 Cesson Sévigné, 75003 Paris, 44000 Nantes et 13008 Marseille
Dermatologie
Les dermatoses virales du chat ne sont pas si rares. Un récent article publié dans Clinician Brief fait un point sur le top 5, que nous rapportons ici*. Différents virus peuvent provoquer des effets cytopathiques cutanés dans l’espèce féline. Il s’agit principalement des papillomavirus, de l’HPV 1 (herpèsvirus), du calicivirus, du poxvirus et du FeLV.
Papillomavirus (photo n° 1)
Quatre papillomavirus félins ont été typés, le FcaPV2 est le plus fréquemment rapporté chez le chat. Des papillomavirus bovins et humains peuvent également infecter la peau du chat.
Les papillomavirus provoquent plusieurs types de dermatose : des plaques virales, des carcinomes épidermoïdes in situ, des papillomes, des sarcoïdes et des tumeurs cutanées.
Les lésions de plaques virales regroupent l’apparition de plaques isolées ou multiples, disséminées sur l’ensemble du pelage. Elles apparaissent en relief, squameuses, souvent pigmentées avec un aspect hyperkératosique. Le prurit est en général absent.
Le carcinome épidermoïde in situ correspond à la progression des plaques virales. On note des lésions en relief, croûteuses, parfois érodées. Des cornes cutanées peuvent être associées. Les lésions ne sont pas photosensibles. Il s’agit d’un stade prétumoral.
Les papillomes sont plus rares chez le chat que chez le chien. Leur aspect est typique, avec une surface en » chou-fleur « .
Le sarcoïde félin est rare et probablement dû à un papillomavirus bovin. Il s’agit d’une lésion en relief, ferme, généralement ronde ou ovoïde, qui se localise préférentiellement sur le chanfrein, la lèvre ou les doigts.
Les tumeurs liées aux papillomavirus regroupent les basaliomes, les carcinomes épidermoïdes, volontiers localisés à la truffe ou aux oreilles, et certains fibrosarcomes.
Le diagnostic fait appel à l’analyse histopathologique, qui met en évidence les particules virales ou leurs effets cytopathiques, à la PCR, à des techniques immunohistochimiques et si nécessaire à la microscopie électronique.
Le traitement est chirurgical, quand il est possible. La cryothérapie peut avoir un intérêt sur les lésions débutantes et/ou localisées peu volumineuses.
L’application locale d’imiquimod est intéressante dans notre expérience (trois fois par semaine). Nous utilisons assez facilement l’interféron alpha à faible dose par voie orale pour stimuler la réponse immunitaire et pour ses effets antiviraux. La radiothérapie peut être indiquée dans les cas de carcinome agressif.
Herpèsvirus (photo n° 2)
Le FHV1 est classiquement responsable d’une atteinte en relief érodée du chanfrein, parfois mais pas toujours associée ou secondaire à des signes respiratoires. Il est rare de visualiser les vésicules initiales et la plupart des cas sont présentés à des stades pour lesquels le diagnostic différentiel est à faire avec une lésion du complexe granulome éosinophilique. Le prurit est marqué.
L’examen histopathologique montre une dermatite à prédominance éosinophilique mais il n’est pas toujours facile pour le pathologiste de retrouver les inclusions virales intranucléaires. La démonstration du virus par PCR est donc souvent indiquée (de préférence prélèvement par biopsie).
Le traitement fait appel aux antiviraux (le famciclovir à la dose de 100 mg/kg deux fois par jour est intéressant), à l’interféron oméga félin recombinant (Virbagen omega ND) ou à l’administration orale d’interféron alpha. Les corticoïdes sont contre-indiqués.
Calicivirus (photo n° 3)
Outre leurs effets sur le système respiratoire, les calicivirus peuvent être responsables de lésions cutanées et de la cavité buccale.
La présence d’ulcères au niveau de la langue et/ou sur la truffe est évocatrice surtout s’ils s’accompagnent de lésions des extrémités podales (syndrome main-bouche).
Le diagnostic passe par la biopsie et la PCR. Le traitement est principalement symptomatique.
Poxvirus
Rarement diagnostiquée en France, cette virose est due à un cowpoxvirus qui est usuellement hébergé par les rongeurs sauvages. Les chats chasseurs sont exposés. Ils se présentent avec des lésions érodées, croûteuses, faciales, qui peuvent prendre l’aspect d’un banal abcès ou d’une infection fongique suintante (kérion) ou encore d’un néoplasme.
Il s’agit d’une zoonose. Les corticoïdes sont contre-indiqués.
FeLV (photo n° 4)
Une dermatose à cellules géantes a été associée au FeLV (parfois en association avec le FIV) avec prurit, ulcérations et croûtes surtout sur la face et le cou.
Le diagnostic passe par la biopsie pour histopathologie, qui met en évidence les cellules suspectes, et la PCR en association avec la sérologie.
Autre : FIV (photo n° 5)
Bien que le FIV ne provoque pas directement de lésions cutanées spécifiques, certaines formes cliniques ont été rapportées en association avec une immunodépression : pododermatite plasmocytaire, polychondrite auriculaire, formes rebelles de dermatophytoses, prurit rebelle.
Dans tous les cas de dermatose chronique, il est donc justifié de vérifier le statut rétroviral du chat. ■
* Waldman L, Werner A Top 5 viral dermatoses in cats. Clinician Brief 2018 ; 29-33.