Table des matières
- Statistiques de survie pour le cancer du foie
- Survie nette
- Survie selon le stade
- Questions sur la survie
- Tumeur chez le chien • Cancer • Métastase
- Pronostic des tumeurs chez le chien
- Prédisposition génétique pour les tumeurs
- Comment prévenir le cancer chez le chien
- Dénomination des tumeurs chez le chien
- En savoir plus sur la formation d’une tumeur
- Alimentation du chien souffrant d’un cancer
- Toutes les tumeurs chez le chien
- Sujets en lien avec les tumeurs chez le chien
- Maladie commune – Le cancer
- Notions de traitement curatif / traitement palliatif
- Les traitements possibles
- Comment se déroule la chimiothérapie ?
- Quels effets secondaires ?
- Tumeurs et cancer chez le chien
- Les chiens âgés, les plus touchés
- Le diagnostic, et les traitements possibles
Statistiques de survie pour le cancer du foie
Les statistiques de survie au cancer du foie sont des estimations très générales qui doivent être interprétées avec prudence. Puisqu’elles sont fondées sur l’expérience de groupes de personnes, elles ne permettent pas de prévoir les chances de survie d’une personne en particulier.
Il existe de nombreuses méthodes différentes pour évaluer et consigner les statistiques de survie au cancer. Votre médecin peut vous expliquer les statistiques relatives au cancer du foie et ce qu’elles signifient pour vous.
Survie nette
La survie nette représente la probabilité de survivre au cancer en l’absence d’autres causes de décès. Elle permet d’estimer le pourcentage de personnes qui survivront à leur cancer.
Au Canada, la survie nette après 5 ans pour le cancer du foie est de 19 %, ce qui signifie qu’en moyenne, environ 19 % des personnes diagnostiquées d’un cancer du foie survivront au moins 5 ans.
Survie selon le stade
La survie varie selon le stade du cancer du foie. Les facteurs suivants peuvent aussi affecter la survie au cancer du foie.
- Il arrive souvent qu’on détecte le cancer du foie seulement lorsqu’il est à un stade avancé, alors qu’il ne peut plus être enlevé par chirurgie.
- Être atteint d’une maladie du foie, comme une cirrhose, peut affecter la survie.
- La survie par stade pour le cancer du foie est habituellement consignée sous forme de survie médiane. La survie médiane correspond à la période, habituellement calculée en mois ou en années, qui suit le diagnostic ou le début du traitement au bout de laquelle la moitié des personnes atteintes de cancer seront encore en vie. L’autre moitié des gens vivront moins longtemps que cette période.
On ne dispose pas de statistiques canadiennes spécifiques sur la survie médiane associée aux différents stades du cancer du foie. Les renseignements suivants sont tirés de diverses sources et peuvent comprendre des statistiques provenant d’autres pays.
Stade BCLC | Survie |
---|---|
0 ou A |
La survie médiane après 5 ans est de 40 % à 70 % lorsque le cancer est traité par résection du foie, ablation par radiofréquence (ARF) (pour les tumeurs de 2 cm ou moins) ou greffe du foie. |
B |
La survie médiane est de 16 mois. Elle peut passer à 20 mois si on a recours à la chimioembolisation transartérielle (TACE). |
C |
La survie médiane est de 8 mois. Elle peut passer à 11 mois si on a recours au traitement ciblé. |
D |
La survie médiane est de 3 mois. |
Questions sur la survie
Discutez de votre pronostic avec votre médecin. Le pronostic repose sur de nombreux facteurs dont ceux-ci :
Tumeur chez le chien • Cancer • Métastase
• L’état général du chien doit être favorable, d’autant plus que celui-ci est anesthésié et qu’il existe des risques d’infection durant l’intervention.
La radiothérapie
Le vétérinaire peut avoir recours à la radiothérapie en cas de tumeur maligne chez un chien.
La radiothérapie consiste à diriger des rayons sur une tumeur dans le but de détruire les cellules qui la composent et donc de bloquer leur capacité à se multiplier. Cette irradiation détruit les cellules tumorales tout en épargnant les tissus qui l’entourent.
La radiothérapie s’utilise sans chirurgie lorsque la lésion est petite, très sensible aux rayons et ne peut faire l’objet d’une chirurgie large. Elle s’utilise également en complément de la chirurgie lorsque la tumeur présente un risque élevé de récidive locale.
Il existe également des contraintes :
• Comme pour la chirurgie, le traitement ne peut se faire que sur un seul site tumoral, son objectif étant de limiter les risques de récidive locale. La radiothérapie n’a donc aucun effet sur la formation de métastases.
• Le chien doit subir une anesthésie générale et être hospitalisé durant une période comprise entre une et quatre semaines.
• Il existe un risque d’inflammation ou de brûlure à court terme et un risque de fibrose ou de nécrose des cellules et tissus sains à long terme suite au traitement.
La chimiothérapie
Le vétérinaire peut également avoir recours à la chimiothérapie en cas de tumeur maligne chez un chien.
La chimiothérapie désigne l’administration de médicaments, soit par injection ou perfusion soit par voie orale, qui agissent sur les cellules cancéreuses. Le traitement a pour but de détruire les cellules cancéreuses ou de stopper leur multiplication dans tout l’organisme du chien.
La chimiothérapie est indiquée dans les cancers à foyers multiples (sang, ganglions). Elle peut également être mise en œuvre, en complément de la chirurgie, pour les tumeurs qui produisent des métastases.
En savoir plus : sur la chimiothérapie anticancéreuse chez le chien.
Pronostic des tumeurs chez le chien
En cas de tumeur bénigne chez le chien
Le pronostic d’une tumeur bénigne est généralement bon étant donné que la tumeur est bien localisée.
Il est cependant réservé lorsque :
• La tumeur est volumineuse et que sa masse a comprimé et endommagé un tissu vital voisin.
• La tumeur s’est développée au sein d’un organe indispensable au bon fonctionnement de l’organisme.
En cas de tumeur maligne chez le chien
Vous pourrez discuter avec le vétérinaire afin d’y voir plus clair concernant le pronostic du cancer, les chances de guérison complète ou de survie, la durée de rémission de votre chien…
Le pronostic d’un cancer dépend de plusieurs facteurs :
• Le type de la tumeur c’est-à-dire sa nature histologique : pour exemple, dans la catégorie des méningiomes (tumeurs cérébrales affectant principalement les chiens âgés, en particulier le Boxer et le Golden Retriever), les méningiomes transitionnels, psammomateux et méningothéliaux sont de meilleur pronostic que les autres sous-types de méningiomes.
• Le grade de la tumeur : son agressivité et son développement plus ou moins rapide.
• Le stade du cancer (1, 2, 3 ou 4) : son avancée dans l’organisme du chien et la formation ou non de métastase(s) à distance de la tumeur primitive.
• L’expression des symptômes : respiratoires, urinaires, digestifs, oculaires…
• La localisation de la tumeur : la possibilité de retirer une tumeur dans sa totalité par la chirurgie (on parle alors de tumeur résécable) qui est un facteur pronostique important, dépend principalement de la localisation de la tumeur. Pour exemple, le pronostic d’une tumeur du pancréas variera entre autres en fonction de sa localisation dans le pancréas et donc de la possibilité ou non d’opérer.
La rémission
La rémission désigne l’absence de signes cliniques du cancer après un traitement. Elle dépend essentiellement de la réponse tumorale : un chien dont la tumeur maligne répond peu ou pas du tout au traitement ne présentera qu’une rémission partielle et aura une espérance de vie courte. A l’inverse, un chien dont la tumeur maligne répond bien au traitement aura des chances de présenter une rémission complète et aura une espérance de vie plus longue.
La guérison
La guérison n’est envisageable que si la tumeur maligne a été décelée précocement, qu’elle ne s’est pas propagée à d’autres organes (métastases) et qu’elle répond bien au traitement. De plus, on considère que la guérison du chien ne devient réelle qu’après 2 ans de rémission.
Prédisposition génétique pour les tumeurs
Certaines races de chiens sont prédisposées à les développer :
• Le Boxer est prédisposé pour les mastocytomes de la peau, les tumeurs de la thyroïde, du cerveau, des ganglions (lymphome).
• Le Berger allemand est prédisposé pour les hémangiosarcomes de la rate, les tumeurs des testicules et de la bouche.
• Le Schnauzer est prédisposé pour les épithélioma des doigts.
• Le Caniche et le Cocker sont prédisposés pour les tumeurs de la bouche.
• Les grandes races, en général (plus de 35 kg à l’âge adulte), sont prédisposées pour les tumeurs des os (ostéosarcomes).
• Les petites races sont prédisposées aux fibrosarcomes.
Certains types de tumeurs possèdent une fréquence plus élevée.
Le succès du traitement, en cas de tumeur, dépend de la précocité du diagnostic.
Comment prévenir le cancer chez le chien
Les causes du cancer chez le chien étant multifactorielles, une prévention spécifiquement ciblée paraît difficile.
Mais à l’instar de l’humain, des facteurs hygiéniques favorisent très probablement la réduction du risque d’apparition de cancers.
Une alimentation saine, des sorties régulières favorisant l’exercice physique chez le chien, une pollution maîtrisée, une surveillance médicale ainsi que des soins réguliers sont à conseiller fortement.
Dénomination des tumeurs chez le chien
Il existe plusieurs manières de dénommer les tumeurs bénignes et malignes :
• Selon la situation anatomique de la tumeur.
• Selon la nature du tissu d’origine de la tumeur.
• D’après le nom du “découvreur” de la tumeur.
• Autres dénominations de tumeurs.
Selon la situation anatomique de la tumeur
On prend comme référence le nom de l’organe dans lequel se développe la tumeur.
Exemples : tumeur de l’intestin, tumeur de la rate, tumeur cérébrale…
Selon la nature du tissu d’origine de la tumeur
Le nom de la majorité des tumeurs bénignes et de certaines tumeurs malignes portent le suffixe “ome”.
Ce qu’il faut retenir :
• Lorsqu’une tumeur bénigne et une tumeur maligne portent le même nom, on les différencie en remplaçant le suffixe “ome” par carcinome ou sarcome pour les tumeurs malignes.
• Les carcinomes désignent les cancers se développant aux dépens d’un tissu épithélial.
• Les sarcomes désignent les cancers se développant aux dépens du tissu conjonctif.
Exemples de dénominations de tumeurs :
• Un lipome est une tumeur bénigne du tissu graisseux.
• Un liposarcome est une tumeur maligne d’origine conjonctive constituée de cellules graisseuses.
• Un adénome est une tumeur bénigne qui se développe au niveau d’une glande (rein, testicule…) ou de certaines muqueuses glandulaires (utérus, rectum…). Exemples : adénome de la thyroïde, adénome de l’hypophyse.
• Un adénocarcinome est une tumeur maligne se développant aux dépens d’un épithélium glandulaire (exemple : adénocarcinome du pancréas, adénocarcinome de la glande surrénale).
• Un adénosarcome est une tumeur maligne se développant aux dépens du tissu conjonctif et de l’épithélium d’une glande (exemple : adénosarcome de l’ovaire).
D’après le nom du “découvreur” de la tumeur
Parfois la tumeur porte le nom de la personne qui a été la première à la décrire.
Exemple : le syndrome de Zollinger Ellison, du nom des deux chercheurs ayant mis en évidence ce syndrome, correspond à une tumeur située au niveau du pancréas.
Autres dénominations de tumeurs
Les cancers du sang sont appelés leucémies.
Les cancers du système lymphatique sont appelés lymphomes.
Les cancers des plasmocytes sont appelés myélomes multiples.
En savoir plus sur la formation d’une tumeur
Alimentation du chien souffrant d’un cancer
Votre chien a un cancer ? Les aliments diététiques recommandés ci-dessous sont adaptés aux besoins du chien atteint d’un cancer ou traité par chimiothérapie ou radiothérapie. Il s’agit d’aliments thérapeutiques.
Un aliment thérapeutique fait partie intégrante du traitement de votre chien. Celui-ci est prescrit par votre vétérinaire qui aura préalablement diagnostiqué une tumeur maligne.
En fonction du stade du cancer que votre vétérinaire aura établi grâce aux examens complémentaires réalisés, l’alimentation thérapeutique peut avoir un impact direct sur le mieux-être de votre chien. C’est pourquoi il est important de suivre rigoureusement les consignes de votre vétérinaire.
Comme complément au traitement du cancer, nous vous recommandons de nourrir votre chien avec l’un des aliments diététiques suivants :
Specific Omega Plus Support CΩD All ages Dog
Aliment complet assurant le soutien de la fonction immunitaire. Il est particulièrement indiqué chez le chien affaibli (cancer et convalescence). Taux particulièrement élevés en EPA et DHA : deux acides gras Oméga-3 issus de l’huile de poisson et en GLA – un acide gras Oméga-6 issu de l’huile de bourrache. Densité énergétique élevée, teneurs importantes en nutriments essentiels, haute digestibilité et excellente appétence. Attention : aliment thérapeutique comportant diverses contre-indications et ne devant être administré à votre chien qu’après prescription par votre vétérinaire
Hill’s Prescription Diet n/d Canine
Aliment complet contenant une formule unique pour soutenir le chien atteint d’une maladie grave telle qu’un cancer. Aide le chien à mieux se rétablir d’états de faiblesse avancés comme lors d’un cancer ou de traitements anticancéreux. Augmente le temps de survie et améliore la qualité de vie du chien dont le cancer est traité par chimiothérapie ou radiothérapie. Aide à inverser les anomalies métaboliques du cancer chez le chien. Attention : aliment thérapeutique comportant diverses contre-indications et ne devant être administré à votre chien qu’après prescription par votre vétérinaire
Specific Omega Plus Support F/C-IN-W All ages Dog & Cat
Aliment complet assurant le soutien de la fonction immunitaire. Il est particulièrement indiqué chez le chien affaibli (cancer et convalescence). Teneurs élevées en énergie, matières grasses, protéines et autres nutriments essentiels pour favoriser la récupération et compenser la faible prise alimentaire chez le chien dont les besoins sont accrus et dont l’appétit est diminué. Ingrédients hautement digestibles pour assurer l’absorption optimale des nutriments. Contient des β-1,3/1,6-glucanes et des teneurs élevées en acides gras Oméga-3. Texture très fine adaptée à l’alimentation assistée à la seringue. Attention : aliment thérapeutique comportant diverses contre-indications et ne devant être administré à votre chien qu’après prescription par votre vétérinaire
Toutes les tumeurs chez le chien
- Lymphome chez le chien
- Mastocytome chez le chien
- Sarcome de Sticker chez le chien
- Tumeurs cérébrales chez le chien
- Tumeurs de l’appareil génital chez la chienne
- Tumeurs de l’estomac chez le chien
- Tumeurs de l’intestin chez le chien
- Tumeurs de l’os chez le chien
- Tumeurs de la bouche chez le chien
- Tumeurs de la peau chez le chien
- Tumeurs de la prostate chez le chien
- Tumeurs de la rate chez le chien
- Tumeurs de la thyroïde chez le chien
- Tumeurs de la vessie chez le chien
- Tumeurs de l’appareil génital chez le chien
- Tumeurs de l’œsophage chez le chien
- Tumeurs du foie chez le chien
- Tumeurs du pancréas chez le chien
- Tumeurs mammaires chez la chienne
- Tumeurs pulmonaires chez le chien
- Tumeurs rénales chez le chien
Sujets en lien avec les tumeurs chez le chien
- Alimentation saine chez le chien
- Amaigrissement chez le chien
- Boiterie chez le chien
- Crise d’épilepsie chez le chien
- Mauvaise haleine chez le chien
Vous vous posez une question sur les tumeurs malignes et bénignes, le cancer ou les métastases chez le chien ? N’hésitez pas à vous tourner vers votre vétérinaire, le professionnel de la santé de votre chien 🐶
Docteur Laurence Dillière Lesseur, Vétérinaire Comportementaliste
👍 Pensez à informer votre entourage en partageant cet article facile à comprendre grâce aux photos et illustrations 👍
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Maladie commune – Le cancer
Chiens et chats vivent de plus en plus vieux et partagent notre environnement immédiat. Il n’est donc pas surprenant que certaines conditions, incluant le cancer, soient couramment rencontrées chez eux également.
Malheureusement, le cancer est l’une des plus fréquentes causes de mortalité chez chats et chiens de plus de 10 ans. Une fois le diagnostic de cancer posé, il existe des traitements qui, au delà d’une durée de vie plus longue, auront comme objectif premier d’améliorer la qualité de vie de ces patients de façon marquée. Ces traitements sont semblables à ceux utilisés chez les humains atteints de cancer, et comprennent notamment la chirurgie, la chimiothérapie, la radiothérapie, l’immunothérapie, et la thérapie ciblée. Il importe de savoir que chez les animaux de compagnie, les effets secondaires néfastes sont généralement moins fréquents et considérablement moins sévères, principalement parce que les buts thérapeutiques diffèrent.
Nul ne veut découvrir un cancer chez son compagnon. Il est tout de même essentiel d’en connaître certains signes précurseurs plus fréquents, souvent peu spécifiques, et menant parfois à un diagnostic précoce : de meilleures chances d’obtenir des guérisons ou des rémissions prolongées pourraient s’ensuivre. Voici des signes fréquemment rencontrés chez nos animaux de compagnie atteints de cancer. La présence d’un ou plusieurs de ceux-ci indique qu’un examen approfondi et certains tests diagnostiques sont nécessaires:
- Écoulement (sang ou autre liquide) provenant de tout orifice corporel;
- Masse ou nodule qui persiste ou continue de croître;
- Plaies qui ne semblent pas guérir;
- Perte de poids inexpliquée ou fonte musculaire;
- Perte ou diminution de l’appétit;
- Odeur nauséabonde;
- Difficulté à mâcher ou avaler;
- Perte d’énergie, léthargie;
- Changements de comportement inexpliqués;
- Boiterie ou raideurs persistantes (débutant parfois soudainement);
- Difficulté à respirer, uriner, ou déféquer;
- Asymétrie du visage ou du museau (difformité nouvelle ou qui progresse);
- Distension de l’abdomen (ventre qui grossit);
- Enflure inexpliquée de toute partie du corps (membre, visage, etc.);
- Signes de douleur.
Ces signes peuvent être reconnus par un propriétaire attentionné.
Agir tôt lorsqu’ils sont observés est un bon exemple de l’équipe formée par le patient, son propriétaire, et les professionnels de la santé animale!
*Adapté d’un document de l’American Veterinary Medical Association
Les tumeurs et cancers semblent de plus en plus fréquents chez nos animaux de compagnie. Une meilleure médicalisation et les progrès de la médecine vétérinaire ont permis un net allongement de la durée de vie de nos chiens et chats. Or, les animaux qui arrivent à un âge avancé ont plus de risques de développer un cancer que les jeunes.
La recrudescence des cas de cancers n’est pas uniquement liée à une augmentation de l’espérance de vie, elle s’explique aussi par l’exposition de nos animaux aux mêmes substances ou éléments cancérigènes environnementaux que ceux auxquels nous sommes nous-mêmes exposés.
Enfin, les cancers et tumeurs sont actuellement beaucoup mieux diagnostiqués que dans le passé grâce à des outils de plus en plus performants et à la réalisation d’examens complémentaires de plus en plus pointus.
Quant aux prédispositions, il existe des prédispositions raciales à certains cancers mais des facteurs individuels d’origine génétique interviennent également.
Notions de traitement curatif / traitement palliatif
En cas de cancer ou de tumeur, le but du traitement est, bien sûr, de guérir complètement l’animal lorsque cela est possible : le traitement est alors dit curatif. Si le cancer ne peut pas être complètement guéri, l’objectif est de prolonger l’espérance de vie de l’animal mais sans tomber dans l’acharnement thérapeutique… L’animal ne doit pas souffrir et avoir un bon confort de vie. Le traitement est alors palliatif : il ne permet pas une guérison complète mais vise à ralentir l’évolution de la maladie et à améliorer le confort de vie de l’animal.
Les traitements possibles
Le traitement passe, avant tout, par la chirurgie lorsque celle-ci est réalisable. Pour cela, la tumeur doit être opérable c’est-à-dire accessible et localisée.
Quand la chirurgie est impossible (cancer disséminé, tumeur non accessible, mal localisée ou trop grosse), la chimiothérapie peut permettre d’augmenter l’espérance de vie de l’animal et d’améliorer son confort de vie.
La chimiothérapie s’utilise également en complément de la chirurgie pour augmenter les chances de guérison ou prolonger l’espérance de vie.
Elle intervient parfoit avant la chirurgie afin de diminuer la taille de la tumeur et faciliter l’opération.
Dans certains types de cancers, on préconise un traitement par radiothérapie.
Comment se déroule la chimiothérapie ?
Le protocole de chimiothérapie dépend du type de cancer et de l’animal. Le vétérinaire l’établit en fonction de l’âge, de l’état de santé et du mode de vie du chien ou du chat et en fonction du type de cancer et de son grade (gravité plus ou moins importante, stade d’évolution…).
La durée du traitement chimiothérapique, le nombre de séances et leur fréquence sont donc très variables, et ils peuvent s’ajuster au cours du traitement en fonction de l’évolution de l’état de santé de l’animal.
A chaque séance, une examination de l’animal permettra d’évaluer l’évolution de la maladie, la réponse au traitement et la présence ou non d’effets secondaires. On réalise également des bilans sanguins régulièrement, en particulier avant les séances.
Beaucoup de médicaments anticancéreux s’administrent par voie intra-veineuse mais certains s’injectent par voie sous-cutanée (injection sous la peau).
Dans certains protocoles, des molécules peuvent s’administrer par voie orale, à la maison, par le propriétaire.
Une hospitalisation est souvent nécessaire car la réglementation concernant le stockage et l’administration des médicaments anticancéreux est très stricte. Les déchets issus d’un animal traité avec ce type de médicaments doivent être récupérés. Il est donc obligatoire de recueillir les urines et les selles de l’animal après la séance de chimiothérapie.
Par ailleurs, une surveillance particulière de l’animal après la séance est nécessaire, afin de contrôler l’apparition éventuelle d’effets secondaires.
Quels effets secondaires ?
Selon la ou les molécules utilisées, les effets secondaires peuvent être d’ordre :
- Digestif : vomissements, diarrhée
- Hématologique : diminution de la quantité de certaines cellules sanguines. Baisse de l’immunité qui entraîne une plus grande fragilité vis à vis des maladies infectieuses
- Urinaire : cystite
- Cardiaque : troubles du rythme cardiaque
- Rénale : insuffisance rénale
- Hépatique : insuffisance hépatique
Les effets secondaires dépendent, non seulement, des molécules utilisées mais aussi de l’animal.
Pour un même cancer et un même protocole, la réaction au traitement de deux animaux peut être complètement différente. La nature des effets secondaires et leur intensité peuvent donc être très variables.
Lorsqu’un animal est atteint d’un cancer, afin de décider de la mise en place d’un traitement chimiothérapique, votre vétérinaire vous expliquera au préalable :
- Le but du traitement : est-ce que le traitement peut guérir l’animal ? Est-ce qu’il peut simplement rallonger son espérance de vie ?
- Le protocole : la nature des molécules utilisées, la nécessité d’une hospitalisation ou non. La fréquence des séances de chimiothérapie, le mode opératoire, la durée du traitement…
- La médiane de survie pour le type de cancer dont souffre votre animal
- Les effets secondaires possibles
- L’estimation du coût du traitement
§
Lorsque vous aurez connaissance de tous ces éléments, vous pourrez prendre la décision de mettre en place un traitement chimiothérapique pour votre animal ou non. N’hésitez jamais à rediscuter avec votre vétérinaire. Envisagez avec lui les différentes alternatives. Demandez lui des précisions sur les éléments qui vous semblent moins clairs. Le but du traitement est de conserver de bonnes conditions de vie pour votre animal. N’optez jamais pour l’acharnement thérapeutique. La chimiothérapie permet, dans certains cas, de prolonger l’espérance de vie de nos petits compagnons de plusieurs mois, voire plusieurs années en fonction du type de cancer traité…
Auteur : Dr. Magali Pernot – Vetup®
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Tumeurs et cancer chez le chien
Les chiens autant que les hommes peuvent développer des tumeurs et des cancers. On guérit de plus en plus de cancers chez l’homme et chez les animaux, mais il faut savoir les détecter le plus tôt possible pour que les traitements soient efficaces. Une tumeur est provoquée par le développement anarchique et incontrôlé de certaines cellules du corps.
Les chiens âgés, les plus touchés
Au départ, un organe est touché, puis les cellules cancéreuses » métastasent » et s’étendent à tout le corps. Si les chiens âgés sont les plus exposés, il arrive que des chiens d’âge moyen soient touchés. Les premiers signes qui alertent le propriétaire sont des grosseurs palpées sur la peau du chien en le caressant. Cela doit tout de suite attirer son attention, et il faut présenter le chien sans tarder au vétérinaire. Heureusement, toutes les grosseurs ne sont pas cancéreuses.
Il peut s’agir d’un kyste ou d’une tumeur bénigne, c’est-à-dire qu’elle restera localisée, et le chien ne développera pas de métastases dans d’autres régions du corps. Cependant, même bénignes, il vaut mieux faire enlever les tumeurs. Les chiennes présentent souvent des tumeurs des mamelles, et les mâles peuvent développer des tumeurs des testicules. Les grandes races sont prédisposées aux tumeurs des os longs.
Le diagnostic, et les traitements possibles
Il arrive souvent que les chiens souffrent de tumeurs de la bouche ; cela les gêne pour manger et provoque des saignements et une mauvaise haleine. Il faut examiner la cavité buccale. Le vétérinaire peut avoir une opinion sur la tumeur suivant sa nature, sa situation, sa taille, et après un examen complet. Il peut suspecter une tumeur bénigne ou maligne. Les radiographies peuvent également apporter des informations très utiles pour faire un diagnostic et un pronostic.
Mais c’est l’analyse histologique du laboratoire, après biopsie, qui va permettre d’être sûr de la nature de la tumeur. Les résultats d’analyse vont déboucher sur un diagnostic, un pronostic, et le vétérinaire pourra décider, avec l’accord du propriétaire, de pratiquer une intervention chirurgicale, une chimiothérapie ou une radiothérapie. Il faut savoir que certaines tumeurs cancéreuses ont un pronostic très sombre et que les traitements envisagés ne permettent pas beaucoup d’espoir.
Toute grosseur anormale palpée sur le chien ou détectée dans sa bouche, par exemple, devra vous alerter et vous inviter à présenter votre chien au vétérinaire. Le pronostic sera toujours meilleur si les tumeurs sont diagnostiquées assez tôt.
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