Dans la majorité des cas, le traitement du cancer permet d’allonger significativement le temps de survie (avec une bonne qualité de vie). Bien que les traitements aient des effets secondaires, votre vétérinaire les connait et essayera de les prévenir. L’objectif du traitement est toujours d’améliorer la qualité de vie des chats affectés et non de causer une augmentation de leurs souffrances. Habituellement, s’il y a un contrôle et une surveillance minutieuse, les effets secondaires les plus importants peuvent être évités.
Il n’est pas toujours bien de traiter un chat souffrant de cancer: sa qualité de vie doit toujours être la considération la plus importante. Vous devez avoir une conversation exhaustive avec votre vétérinaire concernant les différentes options possibles avant de prendre une décision.
Table des matières
- Tumeurs de la peau non cancéreuses
- Dermatofibrome
- Hémangiome
- Kyste kératinique et kyste sébacé
- Lipome
- Grain de beauté
- Kératose séborrhéique
- Acrochordon
- Verrue
- Sarcomes : causes, symptômes et évolutions
- Sarcomes : des causes méconnues
- A quoi ressemble un sarcome ?
- L’évolution des sarcomes sans traitement
- Tumeur de la vessie chez le chat
- Description de la tumeur de la vessie chez le chat
- Symptômes de la tumeur de la vessie chez le chat
- Traitement de la tumeur de la vessie chez le chat
- Sujets en lien avec la tumeur de la vessie chez le chat
- ÉTAPE 3 : Échographie de la vessie anormale chez le chien et le chat
- LES ANOMALIES PARIÉTALES
- LES ANOMALIES DE CONTENU
- PRÉLÈVEMENTS URINAIRES ÉCHOGUIDÉS
- Conclusion
- Références
- ENCADRÉ 1Les différents types de tumeurs de la vessie
- Points forts
- ENCADRÉ 2Description des techniques de prélèvement urinaire
Quels sont les types de cancer les plus fréquents chez les chats?
En raison de la grande variété de types de cancer qui peuvent affecter les chats, il est impossible de tous les nommer et d’en expliquer toutes les caractéristiques. Certains des plus fréquents sont:
Le lymphome. Le lymphome (lymphome malin, lymphosarcome) est probablement le cancer les plus fréquents chez les chats. C’est une tumeur solide qui naît dans un type de globules blancs (le lymphocyte) associé aux réponses immunologiques. Les lymphocytes sont présents dans le sang mais il existe aussi des accumulations de lymphocytes dans d’autres parties du corps, comme les ganglions lymphatiques et l’intérieur d’autres tissus. Etant donné qu’il y a des lymphocytes dans tout le corps, le lymphome peut apparaître à n’importe quel endroit et, souvent, on le trouve simultanément dans plusieurs parties du corps. Les endroits les plus fréquemment affectés sont les ganglions lymphatiques, la cavité thoracique, le système gastro-intestinal, la cavité nasale, les reins et le système nerveux. Les symptômes cliniques varient en fonction des tissus affectée. Les infections dues au FeLV et au F.I.V peuvent en être une cause sous-jacente ou créer une prédisposition au développement du lymphome.
Il existe plusieurs options de traitements disponibles, dont la chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie. Le traitement choisi dépendra de la localisation et de l’extension de la tumeur et de la disponibilité des différentes options. Chez beaucoup de chats, la réponse peut être très bonne et durable bien que très peu de chats puissent être considérés comme vraiment ‘guéris’.
Le carcinome de cellules squameuses. Le carcinome de cellules squameuses est un cancer de la peau. L’exposition aux rayons du soleil est un des facteurs responsables de ce cancer et il est plus fréquent chez les chats blancs qui vivent dans les pays ensoleillés. La tumeur affecte généralement le nez ou les oreilles et peut, au début, ressembler à une égratignure ou à une blessure qui ne se soigne pas correctement. La dissémination de cette tumeur (métastase) n’est pas habituelle mais peut parfois affecter les ganglions lymphatiques locaux.
Le carcinome mammaire est un cancer qui affecte les glandes mammaires. Il est plus fréquent chez les femelles non stérilisés (bien que parfois, il puisse apparaître chez des mâles et des femelles stérilisés). Il affecte généralement une ou plusieurs glandes mammaires qui présenteront de nombreux nodules (ou zones) enflés et durcis et, souvent, s’ulcèreront. Cette tumeur s’étend habituellement aux ganglions lymphatiques et aux poumons.
Le traitement précoce des petits nodules uniques donne de bien meilleurs résultats que celui des nodules multiples ou des tumeurs plus grandes. Le traitement consiste en une résection chirurgicale de la tumeur et des tissus proches. Parfois, on pratique aussi des séances de chimiothérapie.
Le Mastocytome. Les mastocytes sont des cellules distribuées dans tout le corps. Les mastocytomes sont des tumeurs qui, habituellement, affectent la peau, la rate et/ou les intestins. Quand elles sont présentes dans les intestins, ce sont généralement des tumeurs invasives et elles causent souvent des obstructions. Elles peuvent être éliminées chirurgicalement mais, souvent, il est difficile de les éliminer complètement. Elles s’étendent aisément aux ganglions lymphatiques, aux poumons, au foie et à la rate. Quand un mastocytome qui affecte la rate est diagnostiqué, le foie, les ganglions lymphatiques et la moelle osseuse sont souvent aussi affectés -mais, dans ce cas, l’extirpation chirurgicale permettra souvent à l’animal de connaître de longues périodes de rémission de la maladie (d’environ 12 mois).
Les mastocytomes qui affectent la peau peuvent se présenter sous forme de masses solitaires ou de nodules multiples, parfois ulcérés. La chirurgie est généralement curative et il est même possible que certains mastocytomes régressent spontanément. Parfois, ils peuvent être traités par radiothérapie ou chimiothérapie.
Le carcinome oral de cellules squameuses. C’est un cancer qui apparaît dans les cellules qui couvrent la bouche et la gorge – habituellement, il affecte la langue mais la tumeur peut parfois envahir l’os et affecter les ganglions lymphatiques locaux. Il peut provoquer une difficulté progressive pour manger, une salivation intermittente ou continue et, possiblement, de l’halitose (mauvaise haleine). Ces tumeurs sont difficiles à traiter mais elles peuvent parfois répondre à la radiothérapie ou être éliminées chirurgicalement.
Le fibrosarcome ou sarcomes des tissus mous. Ce cancer se forme à partir de fibroblastes et d’autres tissus conjonctifs, presque toujours sous la peau. Habituellement, il se présente sous forme de masses solides qui augmentent de taille sous la peau. Le grade de malignité de ces tumeurs varie -certaines sont extrêmement malignes, envahissent de façon extensive les tissus qui l’entourent et se métastasent très rapidement dans les ganglions lymphatiques et les poumons. D’autres sont moins agressives, ne sont pas aussi invasives et ne se métastasent pas tellement rapidement.
Le traitement optimal de ces tumeurs consiste en une combinaison de chirurgie et de radiothérapie et/ou de chimiothérapie, bien que le pronostic soit variable.
L’ostéosarcome. C’est un cancer qui affecte les os. Il peut être localisé au niveau des os des extrémités, de la colonne vertébrale ou du crâne. Quand il affecte les extrémités, un affaiblissement des os se produit souvent, ce qui peut causer des fractures – sources de beaucoup de douleurs et de boiteries. Même sans fractures, la majorité des ostéosarcomes produisent des douleurs progressives et des boiteries au niveau de l’os affecté.
Les ostéosarcomes peuvent provoquer la formation de métastases dans les ganglions lymphatiques et les poumons, mais pas nécessairement. C’est pourquoi la chirurgie, quand elle est possible, peut être curative. La radiothérapie et la chimiothérapie peuvent aussi être efficaces dans certains cas.
Le carcinome respiratoire (nasal ou pulmonaire). Plusieurs types de cancer peuvent affecter le système respiratoire mais les plus fréquents sont le lymphome nasal et l’adénocarcinome, qui affectent le nez ou les poumons. Les tumeurs nasales causent régulièrement une obstruction progressive du passage de l’air qui, fréquemment, provoque des ronflements ou des halètements au niveau de la respiration. Il peut y avoir des éternuements et des écoulements nasaux et, au fur et à mesure que la maladie progresse, on pourra observer des difficultés de respiration, l’apparition de la toux – ou les deux. Parfois, le cancer se répand dans les os des doigts, causant une boiterie et l’apparition de douleurs.
Le traitement des tumeurs pulmonaires est la résection chirurgicale, quand celle-ci est possible, et un traitement chimiothérapique mais, souvent, quand les animaux commencent à montrer des symptômes cliniques, le cancer s’est déjà étendu à tout le thorax. Le meilleur traitement des tumeurs nasales est la radiothérapie, parfois combinée à la chimiothérapie.
L’adénocarcinome intestinal. Les adénocarcinomes peuvent affecter tant l’intestin grêle que le gros intestin. Ce sont des tumeurs qui, habituellement, croissent très rapidement, causant des symptômes cliniques dus à l’obstruction partiale de l’intestin (les symptômes les plus fréquents sont la perte d’appétit, la perte de poids, les vomissements et les diarrhées). Il est fréquent qu’elles provoquent des métastases dans les ganglions lymphatiques locaux et, souvent, elles envahissent l’intestin de façon assez extensive.
Le meilleur traitement est la résection chirurgicale. Parfois, on utilise aussi la chimiothérapie mais son efficacité n’est pas vraiment démontrée. Dans certains cas, avec ce seul traitement, les chats peuvent encore vivre longtemps, même si la tumeur s’est répandue dans les ganglions lymphatiques locaux.
L’adénocarcinome pancréatique et hépatique (de conduits biliaires). Heureusement, le cancer n’affecte pas souvent le foie et/ou le pancréas des chats. Ces tumeurs provoquent l’apparition de jaunisse (car elles obstruent la sortie de la bile), de dépression, de perte de poids, de vomissements et de distension abdominale (due tant à la tumeur qu’à l’accumulation de liquides dans l’abdomen). Le pronostic pour ces tumeurs est très mauvais, étant donné qu’elles répondent assez mal aux différents traitements auxquels nous avons accès.
Tumeurs de la peau non cancéreuses
Une tumeur de la peau non cancéreuse (bénigne) est une masse ou une région de peau anormale qui ne se propage pas (pas de métastases) à d’autres parties du corps. Les tumeurs non cancéreuses ne mettent habituellement pas la vie en danger. Elles ne requièrent généralement pas de traitement, mais dans certains cas, on les enlève par chirurgie.
Il existe de nombreux types de tumeurs de la peau non cancéreuses, dont celles qui suivent.
Dermatofibrome
Le dermatofibrome est une petite masse dure dont la couleur varie du rose ou rouge au brun. Il peut démanger ou être sensible. On observe généralement le dermatofibrome sur un bras ou une jambe, en particulier la partie inférieure de la jambe. Il apparaît souvent à cause d’une blessure cutanée légère comme une piqûre d’insecte. Le dermatofibrome est fréquent et affecte davantage la femme que l’homme. On n’a pas besoin de l’enlever sauf s’il cause des symptômes. Si c’est le cas, le médecin peut l’enlever en faisant une excision chirurgicale ou une cryochirurgie.
Hémangiome
L’hémangiome est une masse rouge ou violette causée par la prolifération anormale de vaisseaux sanguins. De nombreux petits hémangiomes disparaissent d’eux-mêmes. S’ils sont gros ou s’ils causent des problèmes, on peut les traiter par chirurgie au laser ou avec des médicaments, comme les stéroïdes et les bêtabloquants, administrés sous forme de pilule ou d’injection (aiguille).
Kyste kératinique et kyste sébacé
Le kyste kératinique et le kyste sébacé sont des masses qui se forment sous la peau parce que des substances cutanées, dont des protéines (kératine), se sont accumulées. Ce sont les types les plus fréquents de kystes cutanés et ils peuvent apparaître n’importe où sur le corps. On peut enlever les kystes par excision chirurgicale ou bien on les traite en les drainant à travers une incision.
Lipome
Le lipome est une masse qui prend naissance dans les cellules graisseuses. Le lipome peut se former n’importe où dans le corps où se trouvent des cellules graisseuses, mais on l’observe surtout sous la peau, dans le tissu sous-cutané. Le lipome est une masse molle et caoutchouteuse. Les médecins ne l’enlèvent habituellement pas sauf s’il est gros et s’il cause des symptômes comme la douleur. On peut alors l’enlever par excision chirurgicale.
Grain de beauté
Le grain de beauté, ou nævus à mélanocytes, est une bosse ou une tache sur la peau qui est habituellement brune ou rose et dont la bordure est régulière et lisse. Le grain de beauté est formé d’un groupe de mélanocytes, c’est-à-dire les cellules qui donnent la couleur à la peau, aux poils et aux cheveux et aux yeux. La plupart des gens ont quelques grains de beauté. Ils peuvent être surélevés ou plats et apparaître n’importe où sur le corps. Si un grain de beauté présente des caractéristiques anormales, comme une bordure irrégulière, une coloration inhabituelle ou un saignement, cela peut signifier qu’il s’agit d’un cancer de la peau appelé mélanome. On peut faire une biopsie pour savoir si le grain de beauté est cancéreux.
Kératose séborrhéique
La kératose séborrhéique est une masse surélevée de couleur rose, rouge, marron clair, brun foncé ou noir à l’aspect cireux ou graisseux. La kératose séborrhéique a tendance à ressembler à une verrue et peut être de taille variable. Elle peut apparaître n’importe où sur la peau, mais surtout au visage, aux épaules, au thorax et au dos. Elle est plus fréquente chez les personnes d’âge moyen ou avancé. On peut traiter la kératose séborrhéique par curetage ou cryochirurgie.
Acrochordon
L’acrochordon est une petite masse molle qui est habituellement de la même couleur que votre peau. L’acrochordon est très fréquent et apparaît souvent chez les personnes d’âge moyen ou avancé. On l’observe souvent au cou, aux aisselles et aux aines. Il n’est pas nécessaire de l’enlever sauf s’il devient irrité ou douloureux ou s’il saigne. Les médecins peuvent enlever les acrochordons par électrochirurgie, biopsie par rasage, excision chirurgicale ou cryochirurgie.
Verrue
La verrue est une petite masse ronde ou ovale sur la peau. Elle peut apparaître n’importe où sur la peau, dont les mains, la plante des pieds, l’anus et la région génitale. Elle est causée par des types de virus du papillome humain (VPH). De nombreuses verrues disparaissent par elles-mêmes. Si elles ne le font pas, on peut les traiter à l’aide de médicaments particuliers qu’on applique sur la peau, par cryochirurgie ou électrochirurgie. On traite souvent les verrues anales ou génitales différemment des autres types de verrues.
Sarcomes : causes, symptômes et évolutions
Sarcomes : des causes méconnues
On ne sait pas encore pourquoi les sarcomes apparaissent. La majorité d’entre eux est dite sporadique, c’est-à-dire que l’on ne trouve pas de cause.
Certains facteurs favorisent toutefois la survenue de sarcomes :
- des maladies génétiques très rares (rétinoblastome, syndrome de Werner, maladie de Recklinghausen, syndrome de Li–Fraumeni…)
- l’exposition à des irradiations (radiothérapie), à des toxiques (chlorure de vinyle, dioxyde de thorium, dioxine et pesticides sont suspectés), ou à des virus (herpès, VIH)
- le lymphœdème (accumulation de liquide dans les tissus).
A quoi ressemble un sarcome ?
Un sarcome des tissus mous se présente comme une « boule » ou une tuméfaction assez banale. Avant qu’elle ne grossisse, elle peut ne pas être ressentie, mais si elle se développe beaucoup, elle peut gêner le mouvement. La plupart du temps, cette masse est indolore (sauf si elle comprime un organe ou touche un nerf) et la peau ne présente pas de couleur particulière. Un sarcome placé au niveau du thorax peut occasionner de la toux et des difficultés respiratoires. Placé au niveau l’abdomen, il peut provoquer des douleurs ou une augmentation du volume abdominal.
Un sarcome osseux peut se manifester par :
- un hématome persistant et/ou une bosse qui grossit au niveau d’un os,
- des douleurs osseuses inexpliquées (sans traumatisme) qui augmentent avec le temps et résistent aux antidouleurs classiques,
- une fracture inexpliquée.
La découverte des tumeurs stromales gastro-intestinales (GIST) est souvent fortuite, à la suite d’un examen de routine. Ces tumeurs peuvent parfois être senties comme une masse ou une gêne au niveau de l’abdomen et s’accompagner de troubles et saignements digestifs.
L’évolution des sarcomes sans traitement
Les sarcomes évoluent de manière très différente suivant leur type et leur grade: ils peuvent se développer rapidement ou très lentement. Ils ne provoquent des métastases que dans 30% des cas. Certains sarcomes, comme le liposarcome dit » bien différencié « , ne se métastasent jamais, d’autres, comme le sarcome d’Ewing, sont très à risque de métastases.
Attention : il y a beaucoup plus de tumeurs bénignes que malignes se présentant comme une » boule « , mais dans tous les cas, la consultation d’un médecin est conseillée.
Tumeur de la vessie chez le chat
Les thèmes abordés
- Description de la tumeur de la vessie chez le chat
- Symptômes de la tumeur de la vessie chez le chat
- Traitement de la tumeur de la vessie chez le chat
- Sujets en lien avec la tumeur de la vessie chez le chat
Description de la tumeur de la vessie chez le chat
Les tumeurs de la vessie sont très rares chez le chat.
Les tumeurs de la vessie chez le chat peuvent être :
Des tumeurs bénignes
Les tumeurs bénignes sont des tumeurs non cancéreuses, donc sans gravité, qui n’engendrent pas de métastases. C’est-à-dire qu’elles ne se propagent pas à d’autres parties du corps. Cependant de manière exceptionnelle, elles peuvent se transformer en tumeurs malignes.
Des tumeurs malignes
Les tumeurs malignes sont des tumeurs graves encore appelées cancer ou tumeurs cancéreuses. Elles peuvent se propager à d’autres parties du corps (on parle alors de métastases) et engager le pronostic vital du chien.
Symptômes de la tumeur de la vessie chez le chat
Les symptômes observés chez le chat sont :
• Du sang dans les urines et une difficulté à uriner.
• Une émission d’urine en faible quantité et fréquemment.
• Une difficulté à retenir les urines.
• Une rétention urinaire par obstruction.
Traitement de la tumeur de la vessie chez le chat
Après diagnostic par un vétérinaire, le traitement des tumeurs comprend un bilan d’extension, c’est à dire une recherche de métastases car celles-ci sont fréquemment présentes dans les cancers de la vessie.
La chirurgie reste le traitement de choix. Elle est pratiquée seule pour les tumeurs bénignes, et en association avec la radiothérapie ou la chimiothérapie pour les tumeurs malignes.
Cependant la localisation de la tumeur peut parfois rendre la chirurgie impossible chez le chat.
La radiothérapie
La radiothérapie consiste à détruire les cellules cancéreuses en envoyant des rayons capables d’irradier une tumeur et ainsi de détruire les cellules qui la composent, bloquant ainsi leur capacité à se multiplier.
L’irradiation détruit les cellules tumorales tout en épargnant les tissus qui l’entourent.
La chimiothérapie
La chimiothérapie désigne l’administration de médicaments qui agissent sur les cellules cancéreuses.
Le traitement a pour but de détruire les cellules ou de stopper la multiplication.
Sujets en lien avec la tumeur de la vessie chez le chat
- Chimiothérapie chez le chat
- Tumeurs, cancers et métastases chez le chat
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Docteur Laurence Dillière Lesseur, Vétérinaire Comportementaliste
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ÉTAPE 3 : Échographie de la vessie anormale chez le chien et le chat
Savoir reconnaître les principales affections vésicales à l’échographie est une étape incontournable pour un manipulateur qui pratique cet examen à un niveau confirmé. Cet article passe en revue les différentes affections vésicales classiques et rares se traduisant par des anomalies pariétales ou de contenu.
LES ANOMALIES PARIÉTALES
1. Les cystites
Lors de cystite, la paroi vésicale apparaît épaissie, hypoéchogène et de contour irrégulier. Ces modifications sont souvent plus marquées au pôle cranial, ventral de la vessie (photo 1). Pour apprécier les dimensions de la paroi vésicale sans fausser l’interprétation des résultats, il convient de réaliser l’examen sur une vessie correctement remplie (risque d’erreur par excès si la vessie est peu remplie) . Si ce n’est pas le cas, le manipulateur peut accélérer le processus de remplissage en administrant du furosémide par voie intraveineuse ou un soluté isotonique stérile (NaCl 0,9 %) via un cathétérisme urétral (en veillant à ne pas injecter d’air en même temps). Lors de cystite, le contenu est souvent échogène en raison de la présence de sang, de sédiments ou de cristaux (photo 2).
Les cystites emphysémateuses
Les cystites emphysémateuses sont liées à la présence de bactéries gazogènes dans la paroi vésicale (Escherichia coli, Aerobacter aerogens, Proteus mirabilis et Clostridium sp.). Elles se développent souvent en consommant le sucre contenu dans les urines. Ainsi, ces cystites s’observent en majorité chez les animaux diabétiques ou atteints de tubulopathie, pour lesquels une glucosurie est présente. Quelques cas sont décrits lors d’infection urinaire chronique, de diverticule vésical ou d’administration prolongée de corticoïdes. À l’échographie, le manipulateur observe au sein de la paroi de multiples interfaces hyperéchogènes, irrégulières et associées à des artefacts de réverbération sous-jacents. Les gaz piégés dans la paroi sont différenciés des gaz circulant “librement” dans la vessie (lors de cathétérisme vésical) en modifiant la position de l’animal. Lors de cystite emphysémateuse, la position des gaz ne varie pas avec la position de celui-ci .
Les cystites polypeuses
Les cystites polypeuses sont rares et se développeraient secondairement à une inflammation chronique de la vessie, provoquée par une infection du tractus urinaire ou des calculs vésicaux. À l’échographie, elles apparaissent sous la forme de polypes hyperéchogènes, de masse pédonculée faisant plus ou moins protrusion dans la lumière vésicale ou d’épaississement diffus de la paroi vésicale. Ces “masses” sont le plus souvent localisées à l’apex, cranio-ventralement à la vessie. Cette localisation permet de les différencier des tumeurs malignes vésicales les plus fréquentes, les carcinomes transitionnels affectant de manière privilégiée le trigone vésical .
2. Les tumeurs vésicales
Aspect échographique
La plupart des tumeurs malignes apparaissent sous la forme de masses pédiculées ou non, se développant à partir de la muqueuse vésicale et proliférant en direction de la lumière vésicale, générant parfois une obstruction (photo 3). Des minéralisations peuvent être présentes et s’accompagner de cônes d’ombre sous-jacents. L’échographie seule ne permet ni de statuer sur la nature cancéreuse ou non d’une lésion tissulaire, ni d’identifier précisément le type tumoral incriminé (encadré 1). Le diagnostic de certitude passe par la réalisation de biopsies.
Importance du bilan d’extension
Les cancers de la vessie sont en général très agressifs. C’est le cas notamment des carcinomes transitionnels. Loco-régionalement, ils infiltrent, dans 56 % des cas, l’urètre et, pour 29 %, la prostate. Ils ont également un fort potentiel métastatique : selon les études, 20 à 37 % des chiens présentent des métastases au moment du diagnostic et 50 % lors de l’autopsie . Ainsi, 10 % des chiens cumulent des métastases lymphatiques et à distance, 16 % présentent des métastases lymphatiques et 14 % des métastases à distance . Lors de suspicion de carcinome transitionnel de la vessie, il convient donc de réaliser un bilan d’extension régional et à distance complet. Le bilan d’extension lymphatique repose sur l’examen des nœuds lymphatiques iliaques médiaux, hypogastriques, sacrés et inguinaux superficiels. Leur taille, leur forme et leur échogénicité sont appréciées. Une augmentation de taille et une hétérogénéité de leur parenchyme sont suspectes (photo 4). Le bilan d’extension à distance repose sur l’examen de tous les organes abdominaux et des poumons (ces derniers sont un site privilégié d’infiltration tumorale).
3. Autres anomalies pariétales vésicales
Les ruptures de vessie
Lors de rupture vésicale, le manipulateur observe en premier lieu un épanchement abdominal plus ou moins échogène (selon qu’une hémorragie est associée ou non). La vessie est de taille normale à diminuée (elle n’est pas toujours vide) et la paroi est épaissie (en raison de sa vacuité). Parfois, une zone hypoéchogène, correspondant au défaut pariétal, est visible et le grand omentum vient souvent “colmater” la brèche. Lors de suspicion de rupture vésicale, le diagnostic repose malgré tout sur une cysto-urétrographie rétrograde (la vessie est marquée avec un produit de contraste) .
Les diverticules de la vessie
Les diverticules sont rares. Ils peuvent être congénitaux ou acquis. Ils sont alors secondaires à un traumatisme vésical, à une cystotomie ou à une obstruction urinaire . Ils favorisent la formation de calculs, une infection urinaire ou l’apparition d’une tumeur. Les diverticules congénitaux sont décrits chez le chat et le chien. Le plus connu, la persistance du canal de l’ouraque, se traduit par la présence à l’échographie d’une protubérance s’étendant cranio-ventralement à partir de l’apex de la vessie. Chez le fœtus, l’ouraque est un conduit qui permet l’élimination de l’urine via le placenta. À la naissance, s’il ne s’atrophie pas, le nouveau-né montre un écoulement d’urine au goutte-à-goutte par l’ombilic. Plus tard, cette anomalie induit des infections urinaires .
Les urétérocèles
Une urétérocèle est une anomalie congénitale rare qui se traduit par une dilatation anormale de l’uretère sur son trajet intramural vésical dans la zone du trigone (un tiers distal de la vessie). Elle est souvent associée à un uretère ectopique. À l’échographie, une structure de forme ovoïde est observée, d’aspect kystique (un contenu liquidien anéchogène bordé d’une fine paroi échogène), et faisant protrusion dans la vessie (photo 5) .
LES ANOMALIES DE CONTENU
1. Les calculs vésicaux
Sensibilité de l’échographie dans le diagnostic des calculs vésicaux
L’échographie est un outil diagnostique plus performant que la radiographie pour déceler les calculs vésicaux . L’utilisation de sondes de haute fréquence est recommandée. Dans une étude de référence portant sur 437 chiens présentant des calculs (toutes natures confondues), le nombre de faux négatifs (des calculs vésicaux sont présents mais non détectés à l’échographie) passe de 9 % avec une sonde de 3,5 MHz à 3 % avec une sonde de 7,5 MHz.
Description échographique
Les calculs sont mobiles dans la vessie et situés en position déclive (photo 6). Lorsque l’animal est couché sur le dos, ils siègent sur la paroi dorsale de la vessie. Lorsque l’échographie est pratiquée sur animal debout, les calculs reposent sur la paroi ventrale. Ils peuvent parfois s’engouffrer dans l’urètre proximal, au risque d’entraîner une obstruction urétrale. Dans ce cas, l’urètre, en amont du calcul, et la vessie sont distendus. Les calculs vésicaux, le plus souvent de forme sphérique, présentent une interface hyperéchogène associée à un cône d’ombre sous-jacent ou à un artefact de réverbération. Le cône d’ombre est plus facilement observé en utilisant des sondes de haute fréquence et si le calcul est relativement volumineux . Il n’est pas toujours facile de différencier les petits calculs des sédiments, qui peuvent être présents en grand nombre et former une interface linéaire échogène dorsalement à la vessie. Le meilleur moyen d’y parvenir est d’agiter la vessie par pression manuelle : les sédiments se dispersent alors sous forme de petits points échogènes en suspension (photo 7).
Les pièges à éviter
Des images de pseudo-sédiments peuvent être observées dans la vessie quand une importante quantité de gaz est présente dans le côlon. Cet artefact est différencié de la présence de vrais sédiments en replaçant l’animal debout. De cette façon, les vrais sédiments retombent par gravité sur la paroi ventrale de la vessie. Selon le même principe, le manipulateur fait la différence entre un calcul vésical et l’artefact créé par des selles contenues dans le côlon, qui peuvent aussi apparaître sous la forme d’éléments hyperéchogènes associés à un cône d’ombre sous-jacent .
2. Les caillots sanguins ou les hémorragies intramurales
Les caillots sanguins et les hémorragies intraluminales sont secondaires à un traumatisme, à une cystite, à un trouble de la coagulation ou à une néoplasie. Les caillots de sang apparaissent comme des éléments échogènes, de forme variable (ponctuations, lignes échogènes ou masse plus ou moins volumineuse) mobiles dans la vessie . À la différence des calculs, ils ne génèrent pas de cône d’ombre sous-jacent (photo 8). Parfois, ils restent attachés à la paroi vésicale et peuvent ainsi être confondus avec une tumeur vésicale. Le mode Doppler couleur permet alors de les différencier. À l’inverse d’un processus néoplasique, le caillot sanguin est dénué de vascularisation et ne montre donc pas de signal Doppler. Les hémorragies intramurales sont secondaires à un trouble de la coagulation. Elles se traduisent par un épaississement diffus de la paroi vésical, plus ou moins régulier. Si l’affection sous-jacente est contrôlée, la paroi s’amincit de nouveau à raison de 1 mm par jour. Les hémorragies intramurales font donc partie, avec les tumeurs et les inflammations, du diagnostic différentiel des épaississements de la paroi de la vessie .
3. Les corps étrangers
Les corps étrangers vésicaux restent rares et entraînent des symptômes non spécifiques, liés à une affection du bas appareil urinaire (hématurie, pollakiurie). La plupart d’entre eux pénètrent la vessie par le muscle détrusor à partir de l’intestin, de la cavité péritonéale et de la paroi abdominale. Plusieurs types de corps étrangers sont décrits (photo 9). Par exemple, les épillets sont susceptibles de venir se loger dans la vessie en pénétrant le méat urinaire(1). Ils apparaissent comme des éléments linéaires échogènes, en forme de fuseau ou de “V”, et peuvent être associés à un cône d’ombre sous-jacent .
PRÉLÈVEMENTS URINAIRES ÉCHOGUIDÉS
1. La cystocentèse échoguidée
La cystocentèse échoguidée permet de recueillir des urines de manière stérile afin de confirmer ou d’infirmer la présence d’une infection urinaire par la réalisation d’un examen cytobactériologique des urines. Le manipulateur peut aussi pratiquer une cystocentèse échoguidée pour vidanger quasi complètement la vessie avant la réalisation d’une rétropulsion lors d’obstruction urétrale chez un chien mâle (encadré 2) .
2. Les cytoaspirations échoguidées endoluminales
La cytoaspiration échoguidée endoluminale est utilisée lors d’une suspicion de tumeur urétrale . Elle est privilégiée aux cytoponctions échoguidées qui favorisent le risque de dissémination des cellules tumorales le long du trajet de l’aiguille.
Conclusion
La bonne connaissance des images anormales vésicales permet au vétérinaire de réaliser l’échographie en première intention dans la démarche diagnostique. Les informations fournies sont indispensables à l’exploration des affections du bas appareil urinaire chez le chien et le chat.
-
(1) Voir l’article “Corps étranger intravésical chez un chien” de M.– J. Barrault, dans ce numéro.
Références
ENCADRÉ 1
Les différents types de tumeurs de la vessie
La plupart des tumeurs vésicales sont malignes et d’origine épithéliale. Elles restent rares et représentent de 0,5 à 1 % des cancers du chien. Parmi elles, les carcinomes transitionnels sont les plus fréquents (50 à 75 %), suivis des carcinomes cellulaires squameux, des adénocarcinomes et des carcinomes non différenciés. Les tumeurs non épithéliales les plus fréquemment rencontrées sont les léiomyomes et léiomyosarcomes, les hémangiomes, les hémangiosarcomes, les fibromes et les fibrosarcomes. Les carcinomes transitionnels de la vessie affectent surtout les chiens âgés (11 ans en moyenne) . Certains facteurs favorisants sont décrits. Le cyclophosphamide, par exemple, peut non seulement entraîner des cystites hémorragiques, mais aurait également des propriétés carcinogènes.
Points forts
→ Les cystites emphysémateuses sont fréquemment associées à une glycosurie.
→ Les cystites polypeuses ne doivent pas être confondues avec des tumeurs vésicales.
→ Lors de suspicion de tumeur vésicale, le bilan d’extension abdominal (lymphatique en priorité) et thoracique (pulmonaire) doit être systématique.
→ Les carcinomes transitionnels sont les cancers de la vessie les plus fréquents. Ils se développent surtout dans le trigone vésical.
→ Les calculs vésicaux sont en position déclive et souvent associés à un cône d’ombre sous-jacent.
ENCADRÉ 2
Description des techniques de prélèvement urinaire
Cystocentèse échoguidée
→ Tonte puis désinfection de la peau.
→ Le manipulateur place la sonde microconvexe au pôle cranial de la vessie.
→ Il vient piquer la vessie à l’aide d’une aiguille 22 gauges connectée à une seringue de 5 ml. Elle est introduite cranialement à la sonde et suit l’axe délimité par le faisceau ultrasonore.
→ L’aiguille apparaît alors au sein de la vessie comme une fine ligne hyperéchogène associée à des artefacts de réverbération ou à un cône d’ombre. Le manipulateur peut alors aspirer.
Les cytoaspirations échoguidées endoluminales chez le chien
→ Introduction d’une sonde urinaire classique de chien jusqu’en regard de la vessie (le repérage de la lésion et de la sonde urinaire est échoguidé).
→ Le manipulateur connecte une seringue de 5 ml à la sonde urinaire.
→ Il effectue des discrets mouvements de va-et-vient tout en aspirant pour favoriser la desquamation de la lésion à analyser.
→ Les prélèvements sont alors placés dans un tube EDTA en vue de l’analyse.
Maladie du système urinaire chez le chat
La maladie du système urinaire bas chez le chat décrit plusieurs conditions qui affectent la vessie et l’urètre. Ce syndrome peut avoir plusieurs causes, mais les chats présentent en général les mêmes signes cliniques :
– Difficultés à uriner (dysurie)
– Douleur lorsqu’il urine (strangurie)
– Augmentation de la fréquence des envies d’uriner (pollakiurie)
– Présence de sang dans l’urine (hématurie)
– Léchage excessif des régions génitales
– Urine à l’extérieur de la litière
Les causes les plus communes de la maladie du système urinaire bas chez le chat sont :
– La cystite idiopathique, aussi appelée cystite interstitielle
– Les calculs urinaires (vésicaux –de la vessie-, urétraux –de l’urètre-)
– Le blocage urinaire (souvent causé par des cristaux de type struvites, ressemblant à du sable)
– Les infections (cystite bactérienne)
– Les tumeurs
La condition peut être vue à tout âge, mais on la retrouve davantage chez les chats d’âge moyen d’intérieur, avec un surplus de poids qui font peu d’exercice et qui mange une diète de croquettes sèches. La présence de plusieurs chats dans une même maison semble être un facteur environnemental qui augmente le risque de développer des problèmes urinaires.
Puisque la maladie du système urinaire bas chez le chat a plusieurs causes, elle n’est pas toujours simple à diagnostiquer. Suite à l’examen du vétérinaire, celui-ci peut recommander une analyse d’urine. On peut avoir recours à la cystocentèse, c’est-à-dire un prélèvement directement dans la vessie. Le plus souvent le vétérinaire recommandera aussi une culture d’urine, des radiographies pour évaluer les reins et la vessie, ainsi que des tests sanguins à l’occasion. Une échographie du système urinaire peut aussi être nécessaire dans certains cas pour visualiser des calculs ou des masses.
La cystite idiopathique ou cystite interstitielle :
C’est la condition la plus fréquente qui cause des signes cliniques du système urinaire bas. Cette cystite est un diagnostic d’exclusion, c’est-à-dire qu’on doit éliminer les autres causes de problèmes urinaires d’abord. La cystite intersiticielle est une inflammation de la vessie causant de la douleur. Il s’agit d’un problème de santé causé possiblement par de multiples causes. Les chats nourris avec des diètes sèches uniquement sont plus à risques, puisqu’elles contiennent moins d’eau que les diètes en conserves. Les chats qui ne boivent pas beaucoup d’eau semblent plus souvent affectés. Le stress peut être un facteur relié aux épisodes de cystite. Dans les maisonnées où cohabitent plusieurs chats, le partage des litières peut être plus difficile pour certains chats. Le traitement de la cystite idiopathique consiste en favoriser la consommation d’eau, nourrir avec une diète urinaire prescrite par le vétérinaire (idéalement en conserves pour les premières semaines), et faire une gestion optimale des litières (c’est-à-dire fournir un nombre adéquat de litières, les placer dans un endroit calme et sécuritaire dans la maison et les nettoyer quotidiennement). Il faut aussi veiller à minimiser le stress et à contrôler la douleur associée à l’inflammation de la vessie avec des médicaments prescrits par le vétérinaire. Certains produits en atomiseur ou diffuseur peuvent aider à atténuer le stress.
Les calculs urinaires
Il existe plusieurs types de pierres urinaires constituées de différents minéraux. Les plus fréquentes sont les struvites et les oxalates de calcium. Des radiographies ou une échographie de la vessie sont nécessaires pour visualiser ces pierres. Le traitement dépend de la composition en minéraux. Souvent la chirurgie, qu’on appelle cystotomie, est requise pour aller retirer les pierres. Pour les chats qui ont des struvites, une diète spécifique pour dissoudre les pierres peut être prescrite. Si la diète n’aide pas à la dissolution en quelques semaines, la chirurgie demeure le traitement. Les oxalates de calcium ne peuvent malheureusement pas se dissoudre avec une diète. La cystotomie est alors nécessaire. Pour prévenir les récidives, les chats ont besoin d’une diète spécifique à vie et parfois de médicament. De plus lors d’un diagnostic d’oxalates de calcium, il sera recommandé de tester le calcium sanguin du patient, afin de mieux gérer et mieux prévenir les récidives de ces pierres.
Le blocage urinaire
Il s’agit d’une urgence médicale et tout chat dont on suspecte qu’il souffre de cette condition doit être évalué rapidement par le vétérinaire puisque sa vie est en danger. Le blocage se produit lorsque l’urètre est partiellement ou complètement bloqué par des cristaux (ressemblant à du sable), des cellules inflammatoires, ou des pierres. Les signes cliniques sont ceux de la maladie du système urinaire, mais parfois encore plus prononcé. Le chat va fréquemment dans la litière sans être capable d’uriner et il se plaint de douleur. Quelques gouttes d’urine avec du sang peuvent être remarquées dans la litière ou sur le plancher.
Le chat mâle est beaucoup plus à risque que la femelle, puisque son urètre est plus long et plus étroit. Lorsque l’urètre est bloqué, la vessie ne peut plus se vider et elle se distant jusqu’à possiblement la rupture, si le chat ne reçoit pas les soins appropriés. De plus, les reins ne sont plus capables d’éliminer les toxines du sang ni de maintenir un équilibre des électrolytes. Sans les soins d’urgence, le chat peut éventuellement perdre conscience et mourir. La mort peut survenir aussi rapidement qu’en 24-48 heures.
Les traitements du blocage urinaire consistent en le passage d’une sonde via l’urètre (cathétérisation urinaire) sous sédation ou anesthésie. Le cathéter urinaire permet de débloquer l’urètre en poussant de l’eau stérile ou de la saline stérile dans la vessie. Celle-ci est ainsi vidée et nettoyée à quelques reprises pour éliminer le plus possible le matériel causant l’obstruction. S’il s’agit de pierres que l’on repousse dans la vessie, la cystotomie sera alors nécessaire par la suite. Une fois que l’obstruction est traitée, on corrige la déshydratation et les débalancements électrolytiques avec des fluides intraveineux. On garde un cathéter urinaire pour quelques jours idéalement afin de s’assurer que le chat urine bien. Le patient peut ensuite retourner à la maison avec une diète particulière, c’est-à-dire une diète urinaire pour éviter la formation de cristaux urinaires qui contrôle le pH de l’urine et qui aide aussi à diluer l’urine. Cette diète est recommandée pour le reste de sa vie, pour prévenir les récidives de blocage. On prescrit parfois aussi des médicaments qui diminuent les spasmes de l’urètre et au besoin des antibiotiques s’il y a une infection.
Dans les cas de récidives de blocage, on peut avoir recours à la chirurgie d’uréthrostomie, qui consiste en retirer la partie étroite de l’urètre mâle (le site le plus fréquent d’obstruction) et créer une nouvelle ouverture permanente qui sera plus grande pour permettre au chat d’uriner plus facilement. Ces chats peuvent être plus à risque d’infection par la suite, mais contrairement au blocage, les infections ne mettent pas leur vie en danger.
Les infections urinaires
Les infections urinaires (cystite bactérienne) sont plus fréquentes chez les chats plus âgés que chez les adultes (ceux-ci souffrant davantage de cystite idiopathique). Il est important en cas d’infection urinaire diagnostiquée à l’analyse d’urine de procéder à une culture d’urine. Celle-ci permet de voir quelles bactéries causent l’infection et quel antibiotique est le plus approprié pour traiter adéquatement l’infection. Les chattes souffrant d’embonpoint sont sujettes à faire des dermatites périvulvaires (infection des replis autour de la vulve) et sont alors plus à risque de développer des infections urinaires.
Les tumeurs
Les tumeurs de la vessie (par exemple le carcinome des cellules transitoires de la vessie) sont aussi une cause possible de sang dans l’urine. On peut rarement les voir à la radiographie. La plupart du temps, une échographie est nécessaire pour les mettre en évidence. On peut avoir recours aussi à des examens plus spécifiques (imagerie de contraste telle que cystographie ou uréthrographie, ou même résonnance magnétique) pour évaluer l’étendue de la masse et les structures impliquées. Un bilan d’extension est recommandé avec tests sanguins, radiographies thoraciques et échographie abdominale pour vérifier la présence de métastases. Les traitements peuvent inclure la chirurgie et la chimiothérapie. Des traitements palliatifs analgésiques pour veiller au confort du patient sont aussi possibles.
Que peut-on faire pour prévenir les problèmes urinaires?
– Donner une diète urinaire appropriée si votre chat a des antécédents de problèmes urinaires.
– Fournir de l’eau fraîche et propre en tout temps
– Favoriser sa consommation d’eau (eau en bouteille, plusieurs bols d’eau disponible et de formats et textures variés, ajout de jus de thon à l’eau, fontaine d’eau, etc.)
– Fournir un nombre adéquat de litières (habituellement une de plus que le nombre de chats dans la maison)
– Placer les litières dans un endroit calme et sécuritaire dans la maison
– Nettoyer quotidiennement les litières
– Minimiser les changements ou stress dans l’environnement