Or l’hyperthyroïdie peut aider à compenser cette maladie rénale et ainsi la masquer. Dans certains cas, le traitement de l’hyperthyroïdie peut fait surgir une insuffisance rénale qui est à l’origine de signes cliniques plus délétères (anorexie, perte de poids, vomissements,…). Elle peut être irréversible et fatale. Le fonctionnement rénal doit donc être évalué avant toute décision thérapeutique et il est recommandé d’initier un traitement médical (et donc réversible) afin d’en observer les répercussions rénales avant d’envisager un traitement définitif (et donc irréversible).
- Traitement médical avec le méthimazole
Il est peu onéreux et peut être donné sur de longues périodes.
Les principaux inconvénients résident dans la nécessité de donner des comprimés matin et/ou soir, de devoir faire un suivi régulier. Des effets secondaires sont décrits chez 10% des chats traités (démangeaisons du visage et du cou, anorexie, vomissements, abattement).
Certains chats enfin sont résistants au méthimazole et une autre modalité de traitement doit alors être envisagée.
- Alimentation spécifique Hill’s y/d
Une alimentation spécifique pour les chats hyperthyroïdiens a été mise sur le marché. Elle apporte très peu d’iode et prive ainsi la glande thyroïde de ce qui permet la fabrication de l’hormone. Cette alimentation permet à elle seule de contrôler les signes cliniques et la quantité d’hormones thyroïdiennes dans le sang.
Il est essentiel d’éviter impérativement tout autre apport alimentaire. Cette approche suppose donc que le chat aime cette alimentation, ne reçoive aucune autre alimentation (d’un autre chat, ou d’un chien présent à la maison par exemple) ou friandise, et qu’il ne chasse pas à l’extérieur.
- Radiothérapie
C’est un traitement définitif qui suppose donc que le chat ne soit pas insuffisant rénal. Il est souvent réservé aux chats qui ne tolèrent pas le traitement médical ou diététique. Il consiste en l’injection intraveineuse d’iode radioactif. Cet iode est utilisé par la glande thyroïde pour produire la T4, et sa présence va alors détruire la glande de l’intérieur. Le traitement est définitif sous 3 mois dans 95% des cas. Il est onéreux, nécessite l’isolement obligatoire du chat dans un centre de radiothérapie pendant 2 semaines et présente le risque de révéler une insuffisance rénale sous-jacente.
- Chirurgie de thyroïdectomie
C’est également un traitement définitif qui exige aussi que le fonctionnement rénal ait été vérifié. L’intervention consiste à retirer les 2 lobes thyroïdiens. Il est modérément onéreux mais il existe un risque d’hypothyroïdie, d’hypoparathyroïdie (et donc la nécessité de supplémenter le chat en hormone et/ou en vitamine D), d’atteinte du nerf laryngé récurrent (provoquant alors une modification de la voix voire des bruits respiratoires).
Table des matières
- L’hyperthyroïdie chez le chat
- L’hyperthyroïdie
- Un inconnu dans la maison
- Des symptômes d’abord discrets
- Différents traitements possibles
- L’Hyperthyroïdie chez le chat
- Comment soigner l’hyperthyroïdie chez le chat ?
- L’hyperthyroïdie chez le chat
- Blogue
- Suivis médicaux et sanguins
- Pronostic et qualité de vie
- Problème d’hyperthyroïdie du chat
- L’hypothyroïdie chez le chat
L’hyperthyroïdie chez le chat
* Régimes à teneur réduite en iode : récemment sont apparus sur le marché des aliments (croquettes ou pâtées humides) à teneur réduite en iode (Hills y/d). Toutefois, il faut que ce soit la seule et unique source d’aliment du chat ; il faut doser la T4 à 4, 8, et 12 semaines pour contrôler l’efficacité biologique. Il ne faut pas proposer cet aliment si l’animal reçoit un antithyroïdien. Le vétérinaire peut envisager cette solution chez un animal récemment diagnostiqué et sans autre affection métabolique concomitante.
Conclusion
L’hyperthyroïdie est fréquente chez le chat âgé, de diagnostic relativement aisé, même si d’autres pathologies (comme l’insuffisance rénale chronique) peuvent interférer.
Un traitement à vie est souvent nécessaire, et bien entendu un suivi régulier de votre animal. Le pronostic à long terme est en général correct, à conditions que d’autres maladies du chat âgé ne viennent pas se surajouter et dégrader le tableau clinique.
En cas d’apparition des signes d’alerte, n’hésitez pas à consulter votre praticien qui jugera, d’après l’examen clinique, des examens complémentaires à effectuer.
L’hyperthyroïdie
Un inconnu dans la maison
Votre chat, qui vieillissait tranquillement, est devenu anxieux, agressif, agité : il a changé de caractère. Ce mystère est peut être dû à une hyperthyroïdie.
La thyroïde est une glande qui est située à la base du cou, de chaque côté de la trachée. Elle fabrique et libère des hormones dans le sang. Ces hormones agissent sur le métabolisme, c’est-à-dire le fonctionnement général du corps et des organes ; elles régulent notamment la température du corps, et la production d’énergie.
Chez le chat, il arrive que la thyroïde grossisse, sans qu’on en connaisse vraiment la cause. La conséquence, c’est qu’elle se met à produire de grosses quantités d’hormones : beaucoup trop ! C’est l’hyperthyroïdie. Le processus en cause est appelé hyperplasie adénomateuse.
Tous les chats adultes (surtout lorsqu’ils ont plus de 10 ans) peuvent être touchés, et plus le chat vieillit, plus le risque est grand.
Des symptômes d’abord discrets
Les signes qui peuvent vous alerter sont :
- Une perte de poids, surtout si l’appétit augmente
- Une agitation inhabituelle
- Un changement de comportement, de l’anxiété, de l’agressivité, des vocalises excessives
- Une augmentation de la soif et de la quantité d’urine
- Des troubles digestifs : vomissements, diarrhée/selles molles
- Un vilain pelage
- L’apparition d’un nodule dans le cou (petite masse)
L’hyperthyroïdie provoque aussi une augmentation de la fréquence cardiaque. Votre vétérinaire peut aussi noter l’apparition d’un souffle cardiaque (bruits anormaux lors de l’auscultation) et même d’une hypertension artérielle due à l’évolution de la maladie. A terme, si elle n’est pas traitée, la maladie peut être mortelle.
Différents traitements possibles
Si l’on constate quelque chose d’anormal chez un chat, il est utile de demander conseil à un vétérinaire. Ce dernier va examiner attentivement votre compagnon et rechercher, par exemple, un nodule au niveau du cou et des bruits anormaux à l’auscultation.
Ensuite, il doit faire plusieurs prises de sang pour établir le diagnostic, et pour évaluer les conséquences de la maladie sur les reins, notamment. Enfin, il discutera avec vous des différents traitements possibles.
La première étape de traitement, ce sont de simples comprimés.
Le vétérinaire vous expliquera comment les donner à votre chat. Il établira un programme de surveillance pour éviter les effets secondaires et choisir la dose la mieux adaptée.
Un simple régime alimentaire peut aussi permettre de contrôler la maladie. Mais il faut que le chat ne sorte jamais, car il ne doit recevoir aucun autre aliment que celui qui lui a été prescrit. Ce régime sans iode empêche la thyroïde de fabriquer les hormones qui rendent le chat malade. Il est utile chez les chats d’appartements qui vivent seuls.
Ensuite, si les reins de votre chat fonctionnement bien, le vétérinaire peut vous proposer de faire faire une scintigraphie. La scintigraphie est une méthode d’imagerie. Elle consiste à détecter les éléments radioactifs injectés à l’animal et fixés par les tissus anormaux de sa thyroïde. Elle peut être réalisée dans certains centres vétérinaires. Le but est de localiser des zones malades qui pourront être retirées chirurgicalement.
Ce traitement chirurgical est de plus en plus remplacé par une technique appelée iodothérapie. Elle fait appel à l’iode radioactif. L’iode détruit le tissu thyroïdien malade mais épargne le tissu sain. Ce traitement s’effectue seulement dans quelques centres de référence et nécessite une hospitalisation le temps pour que le patient ne représente plus de risque de radioactivité pour les humains avec qui il vit. Cette méthode permet d’obtenir la guérison dans une grande majorité de cas, mais elle n’est pas toujours possible à mettre en place.
L‘hyperthyroïdie du chat est une maladie assez fréquente chez les chats adultes et vieillissants. Si votre chat maigrit, ou si vous avez le moindre doute, il est utile de consulter un vétérinaire. De même, au cours de la visite vaccinale annuelle, un contrôle peut être réalisé. Grâce aux traitements, les chats hyperthyroïdiens retrouvent une belle qualité de vie car la maladie se gère de façon assez simple dans la plupart des cas.
L’Hyperthyroïdie chez le chat
Hyperthyroïdie chez le chat
L’hyperthyroïdie est une maladie caractérisée par un excès de production des hormones thyroïdiennes: la thyroxine (T4) et la triiodothyronine (T3). Le développement d’une ou plusieurs tumeur bénignes (adénomes thyroïdiens) ou d’une hyperplasie nodulaire de la thyroïde sont le plus souvent à l’origine de l’augmentation de production des hormones thyroïdiennes. Une tumeur thyroïdienne maligne n’est identifiée que dans 1 à 3% des cas.
L’hyperthyroïdie est le plus souvent identifiée chez des chats d’âge avancé (13 ans en moyenne). Seulement 5% des cas ont moins de 8 ans. Les signes cliniques les plus fréquents sont un amaigrissement, un appétit augmenté (polyphagie) et des degrés variables d’hyperactivité. Ces signes sont expliqués par l’augmentation marquée du métabolisme basal chez ces chats. Les autres signes fréquemment rapportés sont une augmentation de la soif (polydypsie) et de la production d’urines (polyurie), des signes digestifs (vomissements, plus rarement diarrhée), une augmentation du volume des selles, un halètement (1. Vidéo Halétement : Halètement (polypnée) observé au cours de la consultation d’un chat hyperthyroïdien. Ce symptôme est la plupart observé à l’occasion d’un événement stressant pour le chat.), un pelage piqué (Photos 1).
Photo 1 : Amaigrissement chez un chat atteint d’hyperthyroïdie. Les propriétaires rapportaient un appétit augmenté chez ce chat.
Lors de l’examen clinique, le vétérinaire palpe la région cervicale à la recherche d’un ou plusieurs nodules thyroïdiens (Photo 2). Les autres anomalies fréquemment identifiées sont une tachycardie (fréquence cardiaque élevée), une auscultation cardiaque anormale (souffle, arythmies, bruit de galop), une intolérance au stress, des lésions oculaires.
Le bilan hématologique et biochimique de routine ne permet pas de diagnostiquer une hyperthyroïdie. Les anomalies les plus fréquentes sont une élévation des enzymes hépatiques (ALT et ALP), une densité urinaire basse, une protéinurie. Le diagnostic est le plus souvent obtenu en documentant une élévation de la T4 totale (thyroxinémie) dans le sang. Ce seul examen permet de diagnostiquer la majorité des chats atteints d’hyperthyroïdie. Cependant, une valeur normale n’exclut pas cette maladie en cas de suspicion forte: en effet, les niveaux sanguins de T4 totale fluctuent dans le temps et certains facteurs non thyroïdiens (autre maladie, médicaments) peuvent artificiellement faire baisser le niveau sanguin de T4 totale. Les autres tests envisageables sont une mesure de la T4 libre, un test de suppression à la T3 ou une scintigraphie (peu disponible).
Photo 2 : Palpation de la région cervicale à la recherche d’un nodule thyroïdien.
Il existe diverses méthodes de traitement de l’hyperthyroïdie. Indépendamment de la méthode choisie, une baisse de la fonction rénale est attendue avec la restauration d’une fonction thyroïdienne normale. C’est pourquoi une méthode de traitement réversible est le plus souvent choisie en première intention.
Les antithyroïdiens sont souvent le traitement de première intention. Les deux molécules disponibles en France sont le méthimazole et le carbimazole. Elles sont d’efficacité équivalente: le carbimazole est transformé en méthimazole après absorption. Environ 3 semaines après initiation du traitement, le chat doit être réévalué afin de contrôler l’efficacité du traitement et rechercher la survenue d’effets secondaires. Ces derniers sont relativement fréquents puisqu’ils sont rapportés dans 10 à 25% des cas. Une anorexie, des vomissements et un abattement sont le plus souvent rapportés. Ils peuvent dans certains cas justifier d’interrompre le traitement. Ils sont réversibles à l’arrêt du traitement. D’autres effets secondaires moins fréquents sont rapportés: troubles hématologiques, excoriations de la face et du cou, troubles hépatiques, myasthénie (Photo 3).
Photo 3 : Excoriation cervicale auto-infligée chez un chat recevant un traitement anti-thyroïdien (méthimazole). Cet effet secondaire rare est réversible mais justifie d’interrompre le traitement.
Une alimentation appauvrie en iode est disponible depuis quelques années et semble être efficace dans le contrôle de l’hyperthyroïdie chez le chat. Cet aliment doit cependant constituer la seule source d’alimentation du chat traité. En effet, des à côtés même en petites quantités peuvent apporter suffisamment d’iode pour causer un échec de ce traitement. Il n’existe pas de données sur l’utilisation de ce mode de traitement à long terme.
La méthode de traitement définitif recommandée est la radiothérapie métabolique. Une injection d’iode radioactif (I131) est faite au chat hyperthyroïdien. Le tissu thyroïdien fonctionnel va capter l’I131 et les rayonnements émis vont provoquer la mort cellulaire au sein des nodules fonctionnels. Cette méthode de traitement nécessite des installations conformes aux normes de radioprotection. Le chat doit rester hospitalisé jusqu’à plusieurs semaines avant de pouvoir être rendu à ses maîtres pour éviter leur exposition à la radioactivité. Cette modalité de traitement n’est pas disponible à l’heure actuelle dans le Sud-Ouest de la France.
Enfin, la chirurgie est également une modalité thérapeutique envisageable lors d’hyperthyroïdie. Elle est cependant de moins en moins populaire en raison de l’existence d’alternatives efficaces et moins invasives, du risque de complications per et post-opératoires parfois sévères. Elle implique également de documenter précisément la localisation du tissu thyroïdien sécrétant, ce qui nécessite en toute rigueur la réalisation d’une scintigraphie qui est un examen peu disponible et coûteux.
Si l’hyperthyroïdie n’est pas traitée, elle peut mettre très sérieusement en danger la vie de votre animal. C’est donc une maladie à ne pas prendre à la légère.
Source : Purina
Comment soigner l’hyperthyroïdie chez le chat ?
On peut distinguer trois traitements de l’hyperthyroïdie.
Le premier est un traitement médical. C’est celui le plus utilisé. Il consiste en une prise régulière d’antihyperthyroïdien, qui va bloquer la synthèse des hormones de la thyroïde. C’est un traitement à prendre à vie, qui peut avoir des effets secondaires, comme des démangeaisons. Ces effets disparaissent une fois la période d’adaptation terminée.
Le second traitement consister à utiliser de l’iode radioactif, afin d’irradier la thyroïde. Cette solution est très efficace et définitive, mais malheureusement encore très peu répandue. Trouver une clinique parfaitement équipée pour cette procédure se révélera particulièrement difficile. Sachez également que l’animal devrai rester deux semaines isolé de tout ; l’urine et les selles sont en effet irradiées.
Le troisième traitement est un traitement chirurgical, qui est lui aussi très efficace, mais peu pratiqué, car l’opération est délicate. Cette procédure est à privilégier en cas de nodules cancéreux au niveau de la thyroïde. Le risque anesthésique est élevé chez les chats particulièrement hyperthyroïdiens.
L’hyperthyroïdie chez le chat
Par contre, elle nécessite une anesthésie générale qui peut augmenter les risques de complications chez les chats âgés, les chats avec un problème cardiaque et les chats avec une maladie rénale ou avec une autre maladie concomitante. De plus, il existe un risque non négligeable de complications ou de maladies secondaires à l’ablation des glandes thyroïdiennes. Considérant ces informations, la chirurgie n’est pas la procédure de choix pour le traitement de l’hyperthyroïdie, mais demeure une option valable pour certains candidats. Votre vétérinaire pourra vous dire si votre animal est un candidat à cette thérapie et il pourra vous informer des coûts reliés.
Dans le cas des traitements à l’iode radioactif et chirurgical, il est quand même recommandé de commencer par un traitement médical afin de stabiliser l’animal. Une fois l’hyperthyroïdie sous contrôle et les maladies secondaires identifiées et gérées, on peut passer à la seconde phase du traitement, le traitement curatif à l’iode ou par chirurgie. Certains chats ne seront toutefois pas candidats à ces options selon leur état de santé.
Blogue
Les effets secondaires les plus communément rapportés -chez 10% des patients environ- incluent les vomissements, la perte d’appétit et la léthargie. Ces effets indésirables sont généralement légers et transitoires.
D’autres effets adverses, plus graves mais plus rares nécessitent l’arrêt de la prise de la médication. Ces effets sont généralement réversibles à l’arrêt de la prise. Parmi ces réactions indésirables, mentionnons l’apparition de démangeaisons et d’excoriations de la tête et du cou (2.3%), le syndrome hémorragique (2.3%) , la jaunisse liée à un problème de foie (1.5%), les troubles hématologiques (entre 1.5 et 2.7%) et la fièvre. Si ces effets surviennent, il faut envisager un traitement médical alternatif.
Traitement à l’iode radio-actif : Ce traitement guérit la maladie dans la grande majorité des cas. Il consiste en l’administration d’iode radioactif qui détruira le tissu thyroïdien malade mais épargnera le tissu sain. Il s’effectue seulement dans quelques centres de référence possédant les infrastructures leur permettant d’obtenir les certifications requises pour l’usage de matériel radioactif. Ce traitement requiert une hospitalisation d’environ 7-10 jours, ce qui représente le temps requis pour que le patient traité ne représente plus de risque de radioactivité pour les humains avec qui il vit.
Traitement chirurgical : Ce traitement sera indiqué chez les patients présentant une tumeur cancéreuse au niveau de la glande thyroïde. Pour les autres formes de la maladie, le traitement chirurgical est une option de moins en moins pratiquée depuis la venue du traitement à l’iode radioactif, à la fois sécuritaire et moins invasif.
Le patient doit être en condition de subir une anesthésie générale. Certaines complications peuvent survenir si d’autres tissus à proximité des thyroïdes sont endommagés lors de l’intervention.
Suivis médicaux et sanguins
Il est à noter que les deux premières options, soit la gestion alimentaire et le traitement avec la médication (methimazole), ne » guérissent » pas la maladie. Elles permettent de contrôler le taux des hormones thyroïdiennes, ce qui mène à la résolution des symptômes. Le glandes demeurent cependant malades et reprendront leur production excessive si ces modalités de traitement étaient discontinuées. Il faut quelques semaines avant de noter une réponse au traitement qui se manifestera par la résolution des symptômes. On recommande donc une première analyse sanguine de la T4 environ 3-4 semaines suivant le début de la thérapie.
De plus, avec le temps, les glandes malades continueront habituellement de croître. Ce qui signifie, dans le cas du traitement avec le methimazole, qu’il pourrait être nécessaire d’augmenter le dosage de la médication à mesure que le temps passe. Il est donc nécessaire d’effectuer des contrôles sanguins de la T4 aux 3-6 mois et les ajustements requis du dosage de la médication.
Dans le cas de la thérapie alimentaire, les contrôles sanguins permettrons de s’assurer de l’efficacité de la diète. Un taux d’hormone mal contrôlé indique habituellement que le patient a accès à une source alimentaire autre que la nourriture y/d, et ce même en infime quantité.
Chez certains patients, des suivis particuliers pourraient être requis –tension artérielle, tests sanguins de la fonction rénale, tests sanguins pour vérifier la présence d’effets adverse à la médication par exemple. Le vétérinaire fera ces recommandations à la lecture des informations cliniques et de laboratoires obtenues en cours de route.
Pronostic et qualité de vie
Parmi les maladies fréquentes des chats seniors–insuffisance rénale, diabète, cancers-, l’hyperthyroïdie est définitivement la » moins pire » que votre vieux compagnon pourrait développer.
Grâce aux traitements, ces patients retrouvent une belle qualité de vie. Le pronostic à court terme est bon à excellent. Cependant, puisqu’il s’agit habituellement de patients âgés présentant parfois d’autres problèmes de santé, il est vrai le pronostic à long terme est réservé. La moyenne de survie suivant le diagnostic est d’environ deux ans; pas tant à cause de la thyroïde que de l’âge moyen de ces patients au moment du diagnostique.
Problème d’hyperthyroïdie du chat
En cas d’hyperthyroïdie, la glande thyroïde va produire des hormones thyroïdiennes en excès, ce qui va avoir des conséquences sur de nombreuses fonctions de l’organisme. Néanmoins, l’hyperthyroïdie n’entraîne que peu de symptômes dans ses débuts. En revanche, plus elle va progresser, plus des signes évocateurs vont faire leur apparition. Chez les chats âgés, on notera notamment un appétit (et une soif) anormalement important et un comportement hyperactif. Au fil du temps, l’état général de l’animal va s’altérer, ce qui se traduira par une perte de poids, de l’anxiété et une agressivité inhabituelle. À terme, l’hyperthyroïdie féline provoque des vomissements, des diarrhées et des problèmes au niveau du pelage jusqu’à finalement déboucher sur une insuffisance cardiaque et rénale, des troubles neurologiques et une déshydratation menant à la mort de l’animal. Il est donc important de faire examiner son chat dès l’apparition des premiers symptômes.
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L’hypothyroïdie chez le chat
En cas d’hypothyroïdie, la glande thyroïde ne produit pas suffisamment d’hormones. Les symptômes observés sont donc inverses à ceux observés en cas d’hyperthyroïdie. On retrouve donc un ralentissement général de l’ensemble de l’organisme avec une baisse d’énergie, une diminution de la température corporelle, un stockage excessif des graisses (prise de poids donc), une tendance à la dépression. Le pelage devient sec et cassant tandis qu’une constipation complète le tableau clinique. Cette fois encore, une prise en charge vétérinaire est indispensable pour traiter le chat rapidement.