Table des matières
- Au Rajasthan, le temple de Karni Mata foisonne de rats sacrés (et empâtés)
- Des milliers de rats se faufilent entre les murs
- Nourris et logés comme des rois
- Voici le temple indien étonnant où l’on vénère 20 mille rats sacrés
- Dans le village de Deshnoke, le temple Karni Mata terminé à la fin du vingtième siècle abrite environ 20 mille rats!
- Les rats qui habitent sur ce lieu de culte sont appelés Kabbas et ils sont eux aussi considérés comme sacrés .
- Alors que les gens prient , ils n’oublient jamais de jeter un coup d’oeil aux petits rongeurs et de leur donner de la nourriture .
- Les fidèles ont même placé des protections afin que les prédateurs ne pénètrent pas dans le temple et tuent les rats .
- Chaque jour des centaines de visiteurs viennent au temple et les files d’attente pour entrer dans le temple sont kilométriques.
- Le nombre de rats continue d’augmenter mais les Indiens ne semblent pas craindre la propagation des maladies.
- Partager la nourriture avec eux est considéré comme un honneur, les enfants sont donc autorisés à boire leur lait.
- La plupart des rats sont foncés tandis que ceux qui sont blancs sont plus rares et sont considérés comme chanceux !
- Toute personne qui entre dans le temple doit faire attention à ne pas piétiner les rats, sinon un malheur s’abattra sur lui!
- Le temple de Karni Mata, ou temple des Rats Sacrés
- Karni Mata : Le temple aux rats (Deshnok, Inde)
Au Rajasthan, le temple de Karni Mata foisonne de rats sacrés (et empâtés)
Depuis le XVe siècle, les Rajasthanais, et plus largement tous les Indiens, vénèrent les rongeurs dans le temple de Karni Mata, situé près de la ville de Bikaner. (LUIS ?NGEL REGLERO / EFE)
Il est en Inde, au Rajasthan, un temple pas tout à fait comme les autres : les dieux qui y sont honorés sont des rats vivants. Cela se passe au Rajasthan, dans le nord de l’Inde : celui qui s’y rendra devra accepter de marcher dans des allées grouillant de ces rongeurs. La légende raconte qu’il y a plusieurs siècles, l’une des patronnes vénérées par les habitants du Rajasthan, Karni Mata, aurait perdu son fils, qui se serait noyé dans un étang. Cette femme aurait alors imploré le dieu de la mort pour qu’il réincarne son enfant. Réclamation acceptée : son fils est finalement ressuscité… dans le corps d’un rat. Ainsi, depuis le XVe siècle, les Rajasthanais, et plus largement tous les Indiens, vénèrent les rongeurs dans le temple de Karni Mata, situé près de la ville de Bikaner.
Des milliers de rats se faufilent entre les murs
Le rat est ainsi vénéré comme n’importe quel dieu en Inde : on lui aménage une vie de roi dans un temple en marbre, on le nourrit comme un pacha et on lui fait des offrandes de sucreries. Ce temple grouille donc littéralement de petits rats noirs agités : des milliers d’entre eux se faufilent le long des murs, des colonnes, passent entre les jambes des touristes, tant ils sont habitués à leur présence. On est ici clairement chez eux, et gare à vous si vous en écrasez un qui est passé sous vos pieds : vous devrez alors faire une offrande bien plus conséquente. Les visiteurs les plus dévots suivent les conseils des prêtres et vont manger les sucreries qui ont été touchés ou grignotés par les rats. Comme le rat est un dieu ici, tout ce qu’il touche est en effet sacré.
Nourris et logés comme des rois
Mais une telle affection a un impact sur la santé de ces rats. En effet, car un rat grandit généralement dans des milieux hostiles, comme tout animal sauvage, il est censé se battre pour chercher son alimentation, composée d’insectes, de graines ou de tout reste de nourriture qu’il trouve. Dans ce temple, c’est tout l’inverse : les rats sont logés et nourris comme des rois, avec une alimentation extrêmement sucrée. Aussi, beaucoup d’entre eux deviennent léthargiques et obèses. On voit donc un grand nombre de rats avachis dans le temple, repus comme des adolescents qui auraient abusé de fast food, et qui dorment les uns sur les autres. La seule chose qu’ils doivent faire par eux mêmes, c’est se reproduire, ce qu’ils semblent faire avec beaucoup de dévotion, puisque la population de rats foisonne dans le temple de Karni Mata.
Voici le temple indien étonnant où l’on vénère 20 mille rats sacrés
8.997 Advertisement
Le temple Karni Mata est situé dans le Rajasthan en Inde et accueille chaque année des milliers de croyants … mais ce ne sont pas seulement des gens ! Dans les murs du refuge du temple il y a environ 20 mille rats, le lieu du culte indien a également été rebaptisé le Temple des Rats .
Cependant, les visiteurs ne sont pas du tout dérangés par cette « occupation » dans ce lieu sacré , en effet , ils accueillent les jeunes invités de bon coeur et quand vous allez au temple pour prier, n’oubliez pas de leur apporter de la nourriture qui est également vendue sur place. Découvrons les détails de ce temple unique au monde !
Dans le village de Deshnoke, le temple Karni Mata terminé à la fin du vingtième siècle abrite environ 20 mille rats!
image:wikipedia
Les rats qui habitent sur ce lieu de culte sont appelés Kabbas et ils sont eux aussi considérés comme sacrés .
image:kami mataAdvertisement
Alors que les gens prient , ils n’oublient jamais de jeter un coup d’oeil aux petits rongeurs et de leur donner de la nourriture .
image: flickr / Paolo Bompani
Les fidèles ont même placé des protections afin que les prédateurs ne pénètrent pas dans le temple et tuent les rats .
Advertisement
Chaque jour des centaines de visiteurs viennent au temple et les files d’attente pour entrer dans le temple sont kilométriques.
Advertisement
Le nombre de rats continue d’augmenter mais les Indiens ne semblent pas craindre la propagation des maladies.
image:weird asia newsAdvertisement
Partager la nourriture avec eux est considéré comme un honneur, les enfants sont donc autorisés à boire leur lait.
image:how stuff works
La plupart des rats sont foncés tandis que ceux qui sont blancs sont plus rares et sont considérés comme chanceux !
image:wikipedia
Toute personne qui entre dans le temple doit faire attention à ne pas piétiner les rats, sinon un malheur s’abattra sur lui!
image: flickr / Jean-Pierre Dalbera Tags: Animaux•Curieuses•Culturelles Advertisement
Le temple de Karni Mata, ou temple des Rats Sacrés
Au nord du Rajasthan, nombreux sont les touristes qui font une halte dans la petite ville de Deshnoke. Sa particularité ? Elle abrite le Temple de Karni Mata ou Temple des Rats Sacrés, de renommée mondiale.
À une trentaine de kilomètres de Bikaner, au nord du Rajasthan, se trouve l’un des lieux saints les plus étonnant d’Inde : le Temple de Karni Mata accueille des centaines de rats évoluant librement dans l’édifice. Et pas n’importe lesquels : ces rongeurs hébergent des âmes humaines.
Le temple des Rats Sacrés de Deshnoke est dédié à Karni Mata, une mystique ayant vécu au XVème siècle, qui n’était autre qu’une réincarnation de la déesse Durga, mère de Ganesh. Cette sainte ermite, membre d’une caste de conteurs de la région, les Charan, aurait demandé à Yama, le dieu de la Mort, de rendre la vie au fils d’un conteur affligé. Yama s’exécuta, mais ressuscita le jeune homme sous forme de rat. De colère, Karni Mata vola toutes les âmes de sa caste du royaume de Yama : ils se réincarneraient désormais en rat, avant de renaître sous forme humaine.
Pour abriter les rongeurs, un temple fut construit autour de la grotte dans laquelle vivait Karni Mata. L’architecture extérieure actuelle du temple fut cependant rajoutée au XIX par le maharaja Ganga Singh : une imposante façade de marbre ouvragée, des sculptures représentant la vie de Karni Mata et une immense porte en argent massif ouvrent sur le sanctuaire.
Et depuis 500 ans, la dévotion à l’égard des rongeurs n’a pas faiblit : des centaines de milliers d’hindous viennent se recueillir dans le temple chaque année. Le lieu renferme également son lot de miracles : les prêtres de Karni Mata racontent volontiers que le temple fut le seul lieu à être épargné par l’épidémie de peste bubonique qui s’abattit sur l’Inde entière en 1927. Il parait également que la population de rats n’augmente jamais, et que l’on ne voit jamais de ratons : les nouveaux individus surgissant de nulle part et les plus vieux se réincarnant à leur mort.
Rassurez-vous, le temple ne grouille pas tant que ça : les rats sont pour la plupart paisiblement endormis aux quatres coins du temple, ne se réveillant que pour aller manger dans les grands plats métalliques garnis des offrandes des dévots. Il faut cependant passer outre l’odeur prégnante que dégagent les rongeurs, et faire attention où l’on met les pieds : qui tue un rat doit le remplacer par une statue de rongeur en or pur.
Karni Mata : Le temple aux rats (Deshnok, Inde)
Par David Beaulieu |
Lundi, 21 mars 2016
Cette chronique s’inscrit parmi quelques autres sur l’Inde, ce sous-continent à la si vaste diversité culturelle, que chaque région possède à elle seule les attributs d’un pays! L’une de mes expériences les plus dépaysantes fut le mois que j’ai passé au Rajasthan, région aride, voire désertique à l’Ouest, entre Delhi et le Pakistan. Parsemé de forteresses et de temples, ce territoire m’a épaté chaque jour!
C’est près de Bikaner, plus précisément dans la petite ville de Deshnok, que mes schèmes conceptuels ont été le plus ébranlés cette année-là, lorsque j’ai passé l’avant-midi dans le Temple aux Rats…
Ce temple est dédié à Karni Mata, » Mère des Miracles » en hindi, une femme sainte (mystique) d’une branche de l’hindouisme qui aurait vécu 151 ans, aux 14e, 15e et 16e siècles. La plupart des temples et des hommages faits en son honneur le furent de son vivant, tellement sa sagesse et son jugement étaient respectés. Cette dernière demanda au dieu des morts de ressusciter le fils d’un de ses » écrivains « .
Ce dieu lui permit de réincarner sous forme de rats, non seulement l’âme de cet homme, mais celles de tous les autres poètes, écrivains et conteurs, puis, celles de sa propre descendance! Alors, les milliers de rats du temple de Karni Mata de Deshnok seraient donc les plus fervents fidèles de cette femme, qui serait elle-même l’incarnation de la déesse Durga. C’est le plus simple que je puisse faire pour vous expliquer cette croyance, populaire auprès de 10 % des habitants notre planète!
Dans notre vision d’Occidentaux, il est difficile de concevoir que cet animal, associé au manque d’hygiène et source de nombreuses maladies, soit non seulement bienvenu, mais nourri, soigné, prié et même vénéré par tant de gens. Le but de ma chronique n’est pas de poser un jugement culturel ni d’alimenter un sensationnalisme vide de sens, mais plutôt d’illustrer un choc de civilisation et de mettre de l’avant l’immense diversité de croyances et de rites qui enrichissent l’humanité.
Pour entrer dans le temple, il a fallu retirer nos chaussures et couvrir nos jambes afin de respecter leurs traditions. Juste avant de franchir les grandes portes d’argent qui mènent à la cour intérieure du temple, je me suis retiré un peu pour observer une famille de Râjasthâni, parée de leurs plus beaux habits, qui arrivait au temple pour un but bien précis : obtenir des bénédictions pour les nouveaux mariés!
Au milieu de leur groupe se trouvait un homme, muni de son couteau traditionnel et d’un turban orné de décorations, qui trainait sa future épouse, complètement voilée de rouge et encore plus ornementée, derrière lui avec une corde de dentelle. C’était quand même choquant à voir, compte tenu de l’apparente soumission de la femme, guidée par son époux.
Durant mon avant-midi, j’ai vu défiler trois groupes nuptiaux tels que celui-ci, tous merveilleusement bien habillés, et qui manœuvraient à travers les milliers de rats afin de se rendre à l’autel central et demander l’approbation divine en faisant un don en argent ou en nourriture.
En après-midi, en allant vers Jaisalmer, j’ai promis à ma conjointe Marie-Christine, qui se désinfectait les pieds avec du Purell, que nous reviendrons au temple le jour de notre mariage… » C’est un plan pour qu’on ne se marie jamais! » m’a-t-elle répondu, à la blague. Ça nous a bien fait rire Samuel, Marie et moi!
Le temple lui-même est très beau, rempli de statuettes, de sculptures et de bas-reliefs de marbre. Son plancher est un échiquier de pierres et on y retrouve plusieurs boîtes de donation, comme dans tous les temples hindous. Les rats sont partout où il y a de l’ombre, de la nourriture, de l’eau ou du lait; ils n’ont pas peur des humains, car ces derniers leur apportent ce qu’ils nécessitent avec beaucoup de respect, puisqu’ils sont considérés comme des » personnes » à part entière.
Certains s’assoient parmi eux pour manger et nourrir ces petites bêtes qui grouillent autour. À quelques moments dans la journée, des responsables du temple déposent des bols de laits et des restes de tables ici et là. Autour de la salle principale, sanctuaire où se trouve une statue de la divinité principale et où nous devons retirer tout objet en cuir pour ne pas offenser les fidèles, il y a un couloir assez étroit et sombre et c’est là que les rats sont les plus actifs.
Compte tenu du fait que nous sommes pieds nus, il est difficile de ne pas réfléchir à notre vulnérabilité et de rester concentré sur l’aspect spirituel et sacré du site. » Si l’un des rats vient vous toucher ou sentir ou même monte sur vous, c’est une vraie bénédiction et il faut remercier Durga pour cette chance! » nous expliqua notre ami Sanjay.
À la gauche de la cour centrale, un groupe de musiciens crée une atmosphère particulièrement rythmée, teintée de sons de clochettes et de lourds battements de tambour, qui incite les pèlerins à l’intériorisation. Les pigeons, qui profitent également de la dévotion de plusieurs adeptes, virevoltent un peu partout et ajoutent à cette ambiance presque magique.
Les gens du Rajasthan sont vraiment aimables de nous donner libre-accès à leurs lieux de culte et le respect est de mise en tout temps… C’est la moindre des choses. Une donation est aussi la bienvenue, autant pour les gens qui gardent vos chaussures pendant votre visite que pour ceux qui entretiennent ce lieu impressionnant. Je vous suggère fortement de visiter ce fameux temple aux rats et ainsi contribuer à rendre les barrières culturelles un peu moins étanches…
Bon voyage!
A LIRE AUSSI …
Défi ski LEUCAN: 15 ans d’entraide |
Intéresser les jeunes au golf |
NOS RECOMMANDATIONS
Probex : Faire différent, voir autrement… le potentiel des gens | Le parcours d’Amar |