Cette affection se développe chez de nombreux chiens âgés et les principaux signes d’alerte sont : un animal fatigué, qui tousse, respire de façon anormale ou fait des syncopes. Si votre chien souffre d’une insuffisance cardiaque ou s’il prend de l’âge, consultez notre fiche pour tout savoir sur cette pathologie.
Table des matières
- Le cœur
- Les causes de l’insuffisance cardiaque
- Principaux symptômes et leur évolution
- Importance du diagnostic et du traitement
- En conclusion
- L’insuffisance cardiaque chez le chien : causes, symptômes, traitements et prévention
- Les causes de l’insuffisance cardiaque chez le chien
- Les symptômes de l’insuffisance cardiaque chez le chien
- Le traitement de l’insuffisance cardiaque chez le chien
- Comment prévenir l’insuffisance cardiaque chez le chien ?
- Problèmes cardiaques : les maladies fréquentes du chien
- La maladie cardiaque
- L’insuffisance cardiaque chez le chien
- Que se passe-t-il ?
- Les symptômes de l’insuffisance fonctionnelle du cœur sont en fait le résultat des défauts de circulation sanguine qui s’ensuivent : ralentissement et accumulation.
- On distingue 4 stades selon la gravité de l’insuffisance cardiaque:
- Donnez-lui une bonne hygiène de vie !
- Adaptez son alimentation !
- Seul votre vétérinaire est en mesure de décider les bons médicaments et les bons dosages.
- L’insuffisance cardiaque chez le chien
Le cœur
Le cœur est un muscle qui bat en permanence pendant toute la vie de votre chien. Selon la taille du chien, le nombre de battements varie entre 50 et 200 par minute. Les chiens de petite taille ont un rythme cardiaque beaucoup plus rapide que les grandes races.
A chaque battement, du sang chargé en oxygène et en molécules nutritives parvient aux organes vitaux et aux muscles. Il arrive malheureusement parfois que ce muscle cardiaque ne soit plus capable de fonctionner correctement.
L’insuffisance cardiaque correspond à une baisse de la capacité de fonctionnement du muscle cardiaque : soit les battements deviennent moins réguliers, soit ils deviennent moins efficaces. Dans les deux cas, le cœur envoie moins de sang à chaque fois.
Les causes de l’insuffisance cardiaque
Elles sont très variables. L’insuffisance cardiaque peut toucher seulement une partie du cœur (moitié gauche ou droite) ou le cœur dans sa totalité.
Il peut s’agir de rétrécissement des valvules intra-cardiaques, d’un défaut de fermeture de ces valvules, d’hypertension artérielle, d’amincissement de la paroi musculaire des ventricules par exemple.
Mais quelle que soit la cause, le résultat est généralement le même : la pompe cardiaque est moins efficace. Les symptômes ainsi que le traitement sont souvent identiques pour des causes d’insuffisance différentes.
Principaux symptômes et leur évolution
L’insuffisance cardiaque est une maladie hélas relativement fréquente. Elle apparaît souvent chez les animaux qui prennent de l’âge. Il est difficile de donner un âge précis pour le début d’apparition des symptômes car cela dépend de la race de votre chien, et de l’individu lui-même. L’insuffisance cardiaque évolue en plusieurs temps :
Première phase
Au début, le chien ne présente pas de symptômes.
Le cœur commence à moins bien fonctionner, mais il compense sa diminution d’efficacité en augmentant légèrement la fréquence des battements et sa taille globale.
La maladie est déjà là, mais il n’y a aucun symptôme visible à part une augmentation de la taille du cœur.
Deuxième phase
Quelques mois à quelques années plus tard, le cœur n’arrive plus à compenser dans certaines circonstances : lors d’efforts importants ou suite à un stress.
Les symptômes apparaissent alors:
- toux après l’effort
- fatigue rapide lors d’effort
- impression d’étranglement comme si le chien cherchait à cracher quelque chose
- essoufflement
- aggravation de ces signes en période de fortes chaleurs (en été)
A ce moment, il convient d’aller consulter un vétérinaire.
Troisième phase
C’est la phase dite de la décompensation. Le cœur est usé et ne parvient plus à fonctionner efficacement. Les symptômes de l’insuffisance cardiaque sont présents même au repos (quintes de toux, essoufflement). Le chien peut même faire des syncopes. A ce moment, le moindre effort peut être à l’origine d’un œdème pulmonaire ou d’une crise cardiaque.
Importance du diagnostic et du traitement
Pendant la 1ère phase, qui est asymptomatique, le traitement n’est pas nécessaire. La découverte d’une insuffisance cardiaque a généralement lieu pendant la deuxième phase, c’est à dire lorsque les premiers signes apparaissent.
Le vétérinaire essaye de détecter l’importance de l’insuffisance par l’auscultation (audition d’un souffle grâce au stéthoscope) : toutefois, l’intensité d’un souffle à l’auscultation n’est pas proportionnelle à la gravité de l’affection qui le provoque. Il peut également effectuer une radiographie du thorax voire une échographie du cœur et/ou un électrocardiogramme. Ceci permettra de faire un diagnostic précis de l’affection dont souffre le chien.
Un traitement dit hygiénique est à instaurer dans un premier temps.
Il faut limiter au maximum les efforts du chien : arrêt des exercices violents, promenades en laisse en évitant les sorties aux heures chaudes de la journée.
Par ailleurs, l’obésité aggrave les symptômes, une surveillance du poids du chien est donc importante. La mise en place d’un régime amaigrissant peut faire partie du traitement. Une alimentation pauvre en sel est indiquée et votre vétérinaire pourra vous conseiller. Des aliments spécifiques sont en vente sur Wanimo.com. Ce sont des aliments thérapeutiques qui doivent être prescrits par votre vétérinaire en accord avec l’état de santé de votre chien.
Ces mesures hygiéniques sont rapidement complétées par un traitement médical.
Généralement il consiste en l’administration quotidienne de comprimés à votre chien. Ces médicaments améliorent le travail du cœur et évitent l’apparition d’un œdème pulmonaire. Il faut savoir que ce traitement est à poursuivre à vie, ce qui est parfois astreignant pour certaines personnes. L’état du chien s’en trouve rapidement amélioré. Attention l’arrêt brutal du traitement sans accord du vétérinaire risque d’aggraver les choses voire d’être fatal à votre chien.
En conclusion
Nous vous conseillons donc d’aller consulter votre vétérinaire ceci dès l’apparition de signes inquiétants (toux après un effort notamment, fatigue anormale, essoufflement). Dans le cas ou celui-ci diagnostique une insuffisance cardiaque, des soins attentifs et un bon suivi médical permettront à votre chien de vivre encore de belles années.
Info utile : Dans de rares cas, l’insuffisance cardiaque apparaît chez le jeune chien. Il s’agit alors de malformation cardiaque congénitale dont le traitement peut nécessiter une opération chirurgicale ou des médicaments.
Les malaises et syncopes cardiaques
On parle de syncope lorsqu’il y a une perte soudaine de conscience, suivie d’un retour spontané à la normale. Dans des formes moins importantes sans perte de conscience, on parlera plutôt de malaise cardiaque. Les causes des syncopes sont extrêmement nombreuses et beaucoup ne sont pas d’origine cardiaque (maladie neurologique, métabolique, …). Dans tous les cas, c’est un signe à prendre au sérieux. Il convient de consulter sans tarder. Dès stabilisation de l’état général de l’animal, les examens complémentaires viseront à rechercher la cause du malaise ou de la syncope. Parmi les causes d’origine cardiaque, on peut citer chez le chien les troubles du rythme et de la fréquence cardiaque (tachycardie, extrasystole, fibrillation, blocs,) , l’accumulation de liquide autour du cœur, l’insuffisance cardiaque.
L’arrêt cardiaque ou mort subite
Le chien s’effondre brutalement et reste inerte sur le sol.
Normalement, le muscle cardiaque, stimulé par de petites impulsions électriques automatiques et naturelles, se contracte régulièrement pour envoyer le sang dans le corps. Parfois, cette activité électrique peut se dérégler pour provoquer des arythmies. Les contractions du cœur deviennent anarchiques et inefficaces : c’est l’arrêt cardiaque ou mort subite. Il peut toucher n’importe quel animal mais le risque est majoré chez les chiens qui souffrent de certaines maladies cardiaques. Il peut aussi être la conséquence d’intoxications, d’une électrocution, …
En quelques minutes, le manque d’oxygénation du cerveau entraine des lésions irréversibles et la mort de l’animal. Il faut réagir très vite et faire un massage cardiaque (coucher le chien sur le côté et appuyer régulièrement et fermement sur le thorax en arrière du coude) pour essayer de faire circuler le sang. Le plus vite possible, l’animal doit être transporté chez le vétérinaire le plus proche.
L’insuffisance cardiaque chez le chien : causes, symptômes, traitements et prévention
L’insuffisance cardiaque chez le chien est une maladie grave. Bien qu’elle touche principalement les chiens ayant déjà atteint un âge avancé, elle peut tout aussi bien concerner des chiens plus jeunes, et tout particulièrement certaines races, qui y sont plus sensibles.
Il sera donc très important d’apprendre à reconnaître l’insuffisance cardiaque dès les premiers symptômes visibles, pour pouvoir agir rapidement en conséquence, et ainsi permettre à votre chien, grâce à des traitements heureusement efficaces de nos jours, de pouvoir vivre une vie quasiment normale à vos côtés.
Les causes de l’insuffisance cardiaque chez le chien
Comprendre le rôle du cœur
Pour comprendre cette maladie, il est tout d’abord important de comprendre quel est exactement le rôle du cœur dans le corps d’un chien, et comment il fonctionne : il s’agit d’un muscle qui bat en permanence, allant de 50 à 200 battements par minute, sachant que les petites races de chien ont un cœur qui bat plus rapidement que les grosses races.
À chaque pulsation, le cœur envoie du sang dans les autres muscles et les organes de l’animal, leur procurant ainsi de l’oxygène ainsi que des substances nutritives, et leur permettant donc de fonctionner correctement.
Qu’est ce qui provoque l’insuffisance cardiaque chez le chien ?
Sachant tout cela, l’insuffisance cardiaque devient une maladie beaucoup plus compréhensible. Il s’agit d’une défaillance du cœur, et plus précisément, de sa capacité à émettre des pulsations, et donc à envoyer du sang dans les muscles et les organes.
L’insuffisance cardiaque peut être due à divers dysfonctionnements du cœur. Cela peut être aussi bien partiel (c’est à dire uniquement un problème de la moitié droite ou de la moitié gauche), que total, le cœur entier aura donc des difficultés à battre correctement.
L’insuffisance cardiaque peut également être due à un défaut de fermeture des valves cardiaques, à un amincissement de la paroi des ventricules ou à une hypertension artérielle.
Tout ceci peut s’expliquer aussi par une malformation congénitale, ou bien par des problèmes dont le chien à été victime au cours de sa vie, qui l’auront malheureusement conduit à ces fragilités ou ces dysfonctionnements.
Les symptômes de l’insuffisance cardiaque chez le chien
L’insuffisance cardiaque chez le chien se déclenchera de manière progressive. Plus exactement, il y aura trois phases, auxquelles il faudra faire très attention en tant que maître.
Premier stade : le stade asymptomatique
Durant ce premier stade, le chien ne montrera pas de symptômes visibles à l’œil nu, c’est ce qu’on appelle une phase asymptomatique. Le cœur commence à fonctionner de manière moins efficace, mais il saura compenser lui-même cette défaillance, soit en augmentant sa taille, soit en augmentant la fréquence de ses battements.
Bien que ces symptômes peuvent être vérifiés par un vétérinaire via une radio ou un stéthoscope, le maître n’aura probablement pas le réflexe de consulter un vétérinaire durant cette phase puisqu’aucun symptôme ne se remarque.
Deuxième stade : le stade décompensé
Après le stade asymptomatique, arrive le stade décompensé, qui peut survenir de quelques mois à quelques années après. Durant ce stade, le chien commencera à présenter des symptômes puisque le cœur qui, jusqu’ici, arrivait à compenser lui-même ses faiblesses, n’arrive plus à s’autocorriger. En cas de stress ou d’effort physique important, le chien présentera donc les symptômes suivants :
- toux après un effort,
- fatigue rapide et inhabituelle après un effort (monter un escalier par exemple),
- essoufflement rapide après un effort,
- toux inhabituelle, comme si le chien s’étouffait et qu’il cherchait à cracher quelque chose qui lui bloquait la gorge,
- aggravation des symptômes précédemment cités en période de fortes chaleurs.
Après l’observation d’un ou plusieurs de ces symptômes, il faudra prendre rendez vous chez un vétérinaire.
Troisième stade : le stade sévère
Durant ce troisième et dernier stade, le cœur est extrêmement fatigué et usé, à tel point qu’il ne parvient plus à fonctionner correctement, même lorsque le chien est au repos. Le chien pourra donc présenter les symptômes du deuxième stade, mais cette fois-ci aggravés, même en étant tout simplement allongé dans son panier.
Il faudra faire extrêmement attention à votre petit protégé durant cette phase, puisque le moindre effort, la moindre source de stress ou la moindre exposition à de trop fortes chaleurs pourront lui provoquer un arrêt cardiaque, une syncope, ou même un œdème pulmonaire.
Le traitement de l’insuffisance cardiaque chez le chien
Dans un premier temps, les premiers réflexes à avoir en tant que maître seront de limiter les efforts du chien au maximum. Il faudra également le protéger des trop fortes chaleurs, ainsi que de toutes sources de stress, pour lui éviter le moindre accident qui pourrait malheureusement lui être fatal.
Bien entendu, il faudra également consulter un vétérinaire, qui procédera à divers examens afin de détecter l’importance de l’insuffisance cardiaque, via une audition du souffle cardiaque avec un stéthoscope, une radiographie du thorax, une échographie du cœur, et même dans certains cas, un électrocardiogramme. Cela lui permettra de pouvoir analyser avec précision la gravité de l’insuffisance cardiaque, et ainsi faire un diagnostic précis de l’affection dont le chien souffre.
L’obésité ainsi qu’une alimentation trop salée aggravant les symptômes, il faudra contraindre le chien à un régime amaigrissant si il en a besoin, ainsi que le faire passer à une alimentation pauvre en sel.
D’un point de vue médicamenteux, le chien aura dans la plupart des cas un traitement à base de comprimés, qu’il faudra qu’il prenne durant tout le reste de sa vie. Ces médicaments améliorent le travail du cœur et régulent ses pulsations, en plus d’éviter l’apparition d’un œdème pulmonaire.
Il faudra cependant veiller à ce que le chien ait toujours ses comprimés, puisque l’arrêt brutal du traitement sans l’accord du vétérinaire peut aggraver ses symptômes, voire même être fatal.
Comment prévenir l’insuffisance cardiaque chez le chien ?
Comme précédemment écrit, une alimentation trop salée ainsi que l’obésité favorisent l’apparition d’une insuffisance cardiaque. Il faudra donc veiller à ce que le chien ait une alimentation qui corresponde à ses besoins, sans être trop riche. Il faudra également éviter de lui donner des restes de nourriture humaine, souvent beaucoup trop salée pour nos amis à quatre pattes.
Les chiens âgés étant plus sensibles à cette maladie, il faudra, au fur et à mesure que le chien vieillit, limiter ses activités physiques trop « violentes », afin d’éviter à son cœur de trop travailler.
Enfin, des races de chiens comme le cavalier King Charles, le caniche, le yorkshire, le terre-neuve, le boxer et le dobermann sont plus sensibles que les autres en ce qui concerne l’insuffisance cardiaque. Il faudra faire régulièrement surveiller leur cœur auprès d’un vétérinaire pour prévenir au maximum la maladie, et être prêt si jamais l’insuffisance cardiaque devait se déclencher.
Problèmes cardiaques : les maladies fréquentes du chien
Quelles sont les maladies cardiaques les plus fréquemment rencontrées chez le chien ? Et quelles solutions de traitement existent-ils ? Le Dr Sabine Bozon, vétérinaire, fait le point.
La maladie cardiaque la plus fréquente chez le chien (75 à 80 % des cas) est de loin la » Maladie Valvulaire Dégénérative Mitrale » (MVD).
Il s’agit d’une maladie affectant la valvule mitrale, le » clapet » qui se trouve au niveau du cœur gauche, entre l’oreillette et le ventricule. Cette valvule, dont le tissu a tendance à dégénérer avec l’âge, s’épaissit progressivement et, perdant de son élasticité, ne peut plus se fermer de façon étanche. Ce défaut de fermeture conduit à des flux sanguins anormaux à l’intérieur du cœur, que l’on nomme des » fuites » ou » régurgitations » mitrales.
Quand la maladie s’aggrave, les petits cordages reliant la valvule au ventricule gauche peuvent se rompre ; cette complication peut conduire à des oedèmes pulmonaires et d’autres complications préjudiciables pour la vie du chien.
Une maladie fréquente chez les chiens de petite taille
La » Maladie Valvulaire Dégénérative Mitrale » peut apparaître des l’âge de 5 ans chez plus de 80% des petits chiens de moins de 15 kg. Chez le Cavalier King Charles et le Teckel, il s’agit d’une maladie génétique très délétère pouvant apparaître des l’âge d’un an. La maladie est évolutive, s’aggravant progressivement avec le temps, plus ou moins vite selon les individus. Un traitement médical visant à soulager le travail du cœur et guérir l’oedème pulmonaire doit être prescrit le plus précocément possible afin de prolonger la vie du chien au maximum. Ce traitement est actualisé une à deux fois par an au cas par cas à la faveur de contrôles cliniques, sanguins et échographiques chez le vétérinaire. Au début de la maladie, le cœur réalise un travail d’adaptation physiologique que l’on appelle » la phase compensatoire « , la maladie est à ce stade » dormante » ; au moment où les capacités adaptatives du cœur sont dépassées, les symptômes tels que fatigue, toux, syncopes apparaissent. On dit que la maladie est dans » sa phase décompensée « . Les médicaments sont ici indispensables et prescrits à vie, à moins qu’une chirurgie soit décidée au moment le plus opportun dans la vie du chien. En effet, un traitement chirurgical de la « Maladie Valvulaire Dégénérative Mitrale » est maintenant disponible avec un fort taux de succès, plus de 90 %. En effet, il consiste à » resserrer » la valvule mitrale devenue » trop flasque » pour diminuer voire annuler les fuites puis à réparer les cordages rompus. Il s’agit d’une intervention sous circulation extra-corporelle et exigeant une équipe vétérinaire performante et parfaitement rodée. Après cette intervention, la grande majorité des petits chiens sont » guéris » de leur insuffisance cardiaque et n’ont plus besoin de prendre de médicaments. Cette intervention chirurgicale est une révolution pour un grand nombre de nos petits chiens, dont nous pouvons enfin sauver la vie !
Grands chiens : c’est le muscle cardiaque qui peut poser problème
Les chiens de grand format, sont également atteints de « Maladie Valvulaire Dégénérative Mitrale « . Mais en sont rarement aussi malades que les petits. En revanche, certaines races de moyen ou grand format sont prédisposées, non plus à une anomalie de la valvule, mais à une maladie du muscle cardiaque, que l’on appelle » Myocardiopathie » et plus communément chez les chiens de grande race la » Myocardiopathie Dilatée « .
Elles comptent pour environ 15-20% des maladies cardiaques du chien. Au cours de cette maladie, le muscle cardiaque se fragilise, s’amincit fortement, perd de sa capacité contractile pour finalement s’arrêter car il n’a plus la force de réaliser aucun battement. Parallèlement, les cavités cardiaques se dilatent énormément.
Les races pour lesquelles une prédisposition génétique a été déterminée sont : le Doberman, le Cocker, le Dalmatien, le Dogue Allemand, l’Irish Wolfhound, le Terre-neuve, le Saint-Bernard, le Chien d’eau Portugais, le Boxer. Chez ce dernier, la maladie porte un nom particulier : » la Myopathie Arythmogène du Ventricule Droit « . Seul un traitement médical permet de soulager les chiens atteints de cette maladie, mais avec un pronostic souvent très réservé et une période de survie assez courte après l’apparition des premiers symptômes. Le traitement chirurgical, s’il en existait un chez le chien, serait la greffe cardiaque comme chez l’homme. Cette technique n’est pas encore au point chez le chien.
Des cardiopathies d’ordre congénitales peuvent concerner les chiens
Enfin, un faible pourcentage de chiens (5% environ) sont atteints de maladies cardiaques à la naissance, que l’on nomme » cardiopathies congénitales « . Les plus fréquentes sont :
– des » malformations » de valvules, soit aortique, soit pulmonaire, soit mitrale, soit tricuspide. Actuellement, toutes sauf la valvule aortique peuvent être réparées chirurgicalement chez le chien, mais les pourcentages de réussite sont encore à déterminer. En présence d’un traitement médical seul, les chiens les moins sévèrement atteints peuvent survivre quelques années mais l’échéance est en général assez courte ;
– des communications entre le cœur gauche et le cœur droit ou bien entre le sang oxygéné et non oxygéné. La malformation de naissance la plus fréquente est appelée la » persistance du canal artériel « . Cette anomalie a un pronostic chirurgical excellent, proche de 100% si l’intervention est réalisée assez jeune. Le chiot est ensuite guéri à vie et ne prend aucun traitement. Les autres, comme une communication entre les 2 ventricules par exemple (appelée » communication inter-ventriculaire « ) sont opérable également mais avec un taux de succès un peu moindre actuellement.
Les chiots atteints de maladie cardiaque congénitale ont tous un souffle cardiaque audible dans les premiers mois de leur vie. La réalisation d’une échocardiographie et d’un doppler est alors indispensable pour établir un diagnostic, un pronostic et proposer le traitement le plus adéquat.
Dr Sabine Bozon, vétérinaire
La maladie cardiaque
La maladie cardiaque chez les chiens
Peu importe la taille de votre chien, il a un grand coeur – métaphoriquement parlant, évidemment. Doté de sa personnalité propre, c’est un compagnon fidèle qui semble savoir quand vous avez besoin de rire. Cependant, si son coeur s’élargit trop, physiologiquement parlant, votre chien risque l’hypertrophie, et c’est la maladie cardiaque.
La maladie cardiaque est une affection malencontreuse mais tolérable chez le chien. Bien que les traitements ne puissent pas faire régresser la maladie cardiaque, votre chien peut réussir à mener une vie relativement normale. Le vieillissement est la condition la plus fréquente à la base des problèmes cardiaques, mais d’autres facteurs comme la dirofilaria immitis (dirofilariose du chien) peuvent également entraîner la maladie cardiaque.
Si votre chien présente les symptômes suivants, amenez-le chez votre vétérinaire pour obtenir un diagnostic précis :
- Une toux grave qui cause parfois des haut-le-coeur
- De la difficulté à respirer incluant l’essoufflement
- La capacité réduite de faire de l’exercice
- Un gain ou une perte de poids visible
- Un gonflement de l’abdomen
Ces symptômes étant courants dans le cas d’autres maladies, il est important que votre vétérinaire vérifie si votre chien ne souffre pas d’une maladie cardiaque à l’aide des méthodes suivantes :
- Un examen effectué à l’aide d’un stéthoscope peut révéler des murmures et la présence de fluides dans les poumons
- Une palpation peut révéler des pulsations inhabituelles
- Des radiographies peuvent révéler une hypertrophie du coeur
- Un ÉCG peut révéler une hypertrophie du coeur et des rythmes irréguliers
- Des bilans sanguins et urinaires peuvent révéler la dirofilariose du chien et l’état des autres organes internes
La maladie cardiaque cause habituellement l’hypertrophie du coeur et cette hypertrophie entraîne une perte d’efficacité. Le coeur commence alors à retenir plus de fluides qu’il ne le devrait, et c’est là que les vrais problèmes commencent. C’est pour cette raison que les vétérinaires recommandent d’offrir aux chiens une nourriture faible en sodium, qui aidera à réduire l’accumulation de fluides et permettra à leur coeur de travailler efficacement.
Pour un diagnostic précis et des options de traitement, consultez toujours votre vétérinaire.
L’insuffisance cardiaque chez le chien
Votre chien s’essouffle lorsqu’il monte les escaliers, rechigne à aller en promenade, tousse après une séance de jeu : attention, son cœur peut donner des signes de fatigue et il faut faire un bilan en urgence avec votre vétérinaire traitant.
Que se passe-t-il ?
Le cœur est une pompe qui met en circulation le sang entre les organes, pour apporter l’oxygène et les nutriments tout en prenant en charge les déchets. Ce gros muscle à activité automatique comprend plusieurs compartiments séparés par des valvules. Ces compartiments permettent de séparer le sang oxygéné (qui vient des poumons) du sang chargé en gaz carbonique (produit par le fonctionnement de tous les organes).
Au fur et à mesure de l’âge, le cœur vieillit. Il se modifie en compensant les variations d’activité des organes avec lequel il est relié : les poumons, le foie, l’aorte (artère principale), les coronaires (artères qui le nourrissent), les veines…
Les valvules peuvent par exemple s’émousser et se fibroser avec le temps, pour laisser refouler du sang : ce refoulement s’entend très bien à l’auscultation car on entend le » souffle » du bruit du sang qui passe anormalement au travers de la valvule qui a perdu son hermétisme.
La paroi du cœur peut aussi se modifier comme tout autre muscle pour s’adapter aux modifications environnantes de façon à assurer et normaliser la circulation sanguine. Sa paroi s’épaissira d’abord pour forcer le passage dans des tuyaux sanguins rétrécis, elle peut ensuite s’amincir lorsque le muscle n’arrive plus à compenser les résistances. Comme d’autres organes, le cœur peut aussi faire l’objet d’une inflammation.
L’insuffisance cardiaque est essentiellement liée à l’âge. Il faut donc surveiller dés l’âge de 7 ans l’apparition de souffle. Parmi les petites races, le pékinois, le Lhassa apso et le caniche sont très fragiles de ce point de vue.
Les grandes races (telles que le Doberman, dogue allemand, irish wolfhound, boxer) peuvent toutefois être affectées précocement dés l’âge de 5 ans d’un autre type de maladie : la cardiomyopathie dilatée où le cœur se transforme en véritable ballon aux parois très fines et sans plus aucune force. Le Cocker est aussi sensible à cette affection. Dans tous les cas de cardiomyopathie dilatée, le pronostic est sombre et la mort en général proche.
Les symptômes de l’insuffisance fonctionnelle du cœur sont en fait le résultat des défauts de circulation sanguine qui s’ensuivent : ralentissement et accumulation.
Selon le compartiment de cœur atteint, les symptômes seront différents car en rapport avec les organes directement liés à la pompe.
Le plus souvent (trois quart des cas), il s’agit du côté gauche (au niveau de la valvule qui sépare le ventricule de l’oreillette). Les symptômes sont alors pulmonaires. Il s’agit d’une toux nocturne, lorsque le chien est couché sur le côté. Cette toux discrète devient de plus en plus forte, jusqu’à atteindre une gène respiratoire à l’effort. Dans les cas avancés, la circulation se fait mal dans les poumons qui se gorgent de liquide : de véritables crises d’étouffement peuvent apparaitre, avec des muqueuses bleues à l’effort (état de cyanose visible au niveau de l’œil et des gencives).
Au fur et à mesure de l’aggravation de l’insuffisance, les symptômes deviennent constants. Dans les cas graves, l’animal peut tomber en syncope.
Lorsque la fatigue touche le coté droit du cœur, la circulation se ralentit dans l’abdomen : du liquide s’accumule et le foie grossit. La perte de poids et la fonte musculaire peuvent être rapides.
Dans les cas de cardiomyopathie dilatée, l’installation des troubles est très rapide. Seul un cliché radiographique peut révéler l’existence d’un cœur de forme sphérique élargie.
La mort peut être subite chez le Doberman. L’évolution est plus progressive chez le cocker.
Dans 85% des cas et quelque soit l’affection, le chien a beaucoup moins d’appétit.
On distingue 4 stades selon la gravité de l’insuffisance cardiaque:
Le premier stade est un simple souffle détecté à l’osculation. L’état général du chien n’est pas affecté. Il faut simplement surveiller l’apparition éventuelle d’autres signes.
Au stade suivant, l’animal supporte mal l’effort. Par contre, tout va bien au repos. C’est à ce stade que devrait démarrer le traitement médical.
Au stade 3, le moindre effort déclenche des manifestations. Au dernier stade, les symptômes sont constants, même lorsque votre compagnon se repose.
Donnez-lui une bonne hygiène de vie !
Il s’agit de contrôler les efforts pour éviter de fatiguer la pompe cardiaque.
Au stade I, vous laisserez votre ami canin vaquer à ses occupations sans déclencher de jeux violents ou des courses.
Au stade suivant, vous ferez en sorte que l’activité soit réduite.
Au stade 3 et 4, plus d’escaliers et une promenade courte en laisse. Vous l’aidez à monter en voiture.
Adaptez son alimentation !
Il faut rehausser l’appétence de la ration pour pallier le mal être.
Il faut aussi limiter l’apport en sodium. Dans le stade 2, évitez les déchets de table ou les friandises salées. Dans les stades 3 et 4, il faut impérativement passer à des aliments diététiques très spécifiques que seuls les vétérinaires vendent.
Pensez à laisser une eau fraiche et propre, disponible à tout moment et sans effort particulier (dans une pièce au sous sol ou à l’étage)
L’animal obèse devra maigrir car le surpoids aggrave encore le travail et la fatigue du cœur.
Des compléments vitaminiques (Vit A, B, D) seront les bienvenus. Attention aux compléments minéraux s’ils sont riches en sodium.
Des ingrédients particuliers peuvent avoir une action bénéfique sur cet aspect de la santé : la taurine, L carnitine, la L arginine peuvent contribuer à l’amélioration de la cardiomyopathie dilatée chez le boxer et le cocker spaniel.
Seul votre vétérinaire est en mesure de décider les bons médicaments et les bons dosages.
Ne tentez pas le diable. Si les principes des traitements sont les mêmes (renforcer ou régulariser les contractions, diminuer la résistance des vaisseaux sanguins, faire évacuer les liquides accumulés), l’arsenal sera choisi très précisément selon les examens pratiqués en consultation et les niveaux d’atteinte des autres organes (poumons, foie et reins). Deux tiers des chiens ont une insuffisance rénale qui évolue en parallèle, car les reins essaient de compenser le manque de perfusion et l’accumulation des liquides.
Vous pouvez accélérer le processus et assez facilement tuer votre compagnon en vous lançant dans de l’automédication sauvage.
Gardez à l’esprit que l’insuffisance cardiaque est très souvent liée à une usure « normale « , et dans une certaine mesure inévitable, de l’organisme. Le but du traitement est d’en ralentir l’évolution et d’en maitriser les nombreux effets secondaires.
L’insuffisance cardiaque chez le chien
Le coeur est un organe qui joue un rôle de pompe et qui permet la distribution du sang dans tout le corps de l’animal. Il est constitué de 4 cavités et de valves.
Avec l’âge cette pompe devient bien souvent défaillante et peut présenter plusieurs types de dysfonctionnements.
Symptômes
Un animal insuffisant cardiaque peut présenter de la toux, une diminution d’endurance à l’effort, un essoufflement, une fatigue, des syncopes, des difficultés respiratoires, une baisse d’état général.
Dans certains cas, des oedèmes des membres ou un abdomen “gonflé” peuvent être observés.
A l’auscultation, le vétérinaire décèle un souffle cardiaque, un trouble du rythme ou une anomalie de la fréquence cardiaque…
Suite à la défaillance de la “pompe” cardiaque, un oedème pulmonaire peut apparaître : du liquide envahit les poumons, ce qui entraîne un défaut d’oxygénation. L’animal tousse, est en détresse respiratoire, ses muqueuses perdent leur couleur rosée…
La présence d’un oedème pulmonaire est un motif de consultation en URGENCE. S’il n’est pas traité à temps, l’animal peut mourir rapidement.
Examens complémentaires
Lorsqu’il suspecte une pathologie cardiaque, le vétérinaire réalise des examens
complémentaires afin de confirmer son diagnostic : radiographies, échographie, électrocardiogramme, prise de tension… Des analyses de sang peuvent également être utiles.
Ces examens complémentaires sont indispensables pour savoir précisément de quelle pathologie cardiaque souffre l’animal et pour visualiser les conséquences des défaillances cardiaques.
En effet, l’atteinte cardiaque peut concerner diverses parties du coeur : les valves qui ne se ferment plus parfaitement, le muscle cardiaque…
Grâce aux examens complémentaires, le traitement mis en place par le vétérinaire sera ciblé, adapté précisément à la pathologie cardiaque rencontrée ce qui permettra d’améliorer le confort de vie de l’animal et de ralentir l’évolution de sa maladie.
Traitement et suivi
Le vétérinaire prescrira, selon les cas, différents médicaments permettant de pallier cette insuffisance cardiaque et de limiter les conséquences de la maladie.
Bien souvent, ce seront des traitements à poursuivre pendant toute la vie de l’animal.
Une alimentation spécifique est recommandée avec un régime hyposodé.
Il est nécessaire de faire des contrôles réguliers chez votre vétérinaire afin de détecter, au plus vite, une aggravation de la maladie cardiaque et d’adapter le traitement.
§
Plus l’insuffisance cardiaque est diagnostiquée tôt, plus le traitement est mis en place rapidement, et meilleure sera l’espérance de vie de l’animal. C’est pourquoi il est important de faire contrôler votre petit compagnon régulièrement par votre vétérinaire et de consulter au plus vite si vous constatiez l’apparition de certains symptômes cités précédemment : toux, fatigue inhabituelle, essoufflement au moindre effort…