Table des matières
- Unimalia
- Contraception et Stérilisation de la chienne
- La prévention des chaleurs
- A. La stérilisation médicale (contraception)
- B. La stérilisation chirurgicale
- L’ovariectomie
- L’ovario-hystérectomie
- La contraception temporaire, pour les animaux aussi
- La stérilisation chirurgicale : une solution durable
- Les petits arrangements pratiques
- Les chaleurs d’une chienne – Cycle, durée et comportement
- La contraception de la chienne
- Cycle reproducteur de la chienne
- Moyens de contraception chez la chienne
- Faut-il réaliser une prévention ou une interruption des chaleurs ?
- Et la contraception chez les chiens ?
- CANIPIL
- Pourquoi faire avorter une chienne ?
- Comment faire avorter une chienne ? A quel moment ?
- Quels sont les inconvénients et risques d’un avortement et quelles autres possibilités s’offrent à vous ?
- Contraception de la chienne
Unimalia
Contraception et Stérilisation de la chienne
La prévention des chaleurs
La prévention des chaleurs chez la chienne consiste en une stérilisation qui peut être médicale ou chirurgicale.
A. La stérilisation médicale (contraception)
C’est une stérilisation temporaire et réversible qui fait appel à des hormones de synthèse empêchant la survenue de l’ovulation.
Les molécules utilisées sont en général des dérivés de synthèse de la progestérone (progestagènes ou progestatifs).
Indications
Les progestagènes sont indiqués pour obtenir une stérilisation temporaire de la chienne et une suppression des manifestations de chaleurs.
Ils peuvent être utilisés en anoestrus, pour retarder l’apparition de l’oestrus ou en début de pro oestrus, pour interrompre les chaleurs.
En raison de ses complications éventuelles, la stérilisation médicale n’est à conseiller qu’aux propriétaires désirant faire effectuer à leur chienne une gestation future.
Mode d’action
Les progestagènes exercent une action hormonale qui va aboutir au blocage de la maturation des follicules et de l’ovulation.
Précautions d’emploi
- L’emploi de progestatifs étant accompagné d’un certain nombre de complications, il conviendra, avant de les utiliser pour la contraception, d’avoir une bonne connaissance du cycle oestral de la chienne, et de respecter scrupuleusement les précautions d’emploi.
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Un examen médical préliminaire par un vétérinaire est indispensable afin de détecter une éventuelle saillie ou une pathologie qui constituent une contre indication à l’utilisation de ces molécules.
- Surveiller la glycémie lors d’utilisation prolongée pour dépister un éventuel état pré-diabétique qui constitue une contre-indication absolue.
- La stérilisation médicale des chiennes pré-pubères n’est pas conseillée, il est préférable d’attendre les premières chaleurs afin de détecter une éventuelle affection de l’appareil génital.
- L’utilisation de progestatifs pour prévenir l’oestrus chez la chienne peut s’accompagner d’anoestrus prolongés, il est bénéfique de laisser apparaître les chaleurs toutes les 2 ou 3 utilisations.
- L’utilisation de progestatifs pour interrompre l’oestrus doit se faire impérativement dans les 3 premiers jours de pro-œstrus sinon d’une part cela présente des risques médicaux, d’autre part, le traitement peut s’avérer inefficace et une gestation avec complication peut s’en suivre.
- Il conviendra d’être prudent quant à l’utilisation des progestatifs chez les lévriers.
Inconvénients
- L’utilisation de progestagènes favorise l’apparition de certaines lésions de la paroi de l’utérus chez la chienne et augmente ainsi fortement le risque d’affections utérines. Le risque d’apparition de tumeurs mammaires serait également augmenté lors d’utilisation répétée.
- Le blocage de l’oestrus peut être dans certains cas définitifs, notamment lors de surdosage, d’administrations répétées ou d’utilisation chez des animaux pré-pubères.
- Les progestatifs sont diabétogènes, c’est la raison pour laquelle ils sont totalement contre-indiqués lors de diabète sucré et qu’un suivi régulier de la glycémie est nécessaire lors d’utilisation prolongée.
- Une modification du métabolisme identique à celle observée lors d’ovariectomie peut survenir, à savoir prise de poids et apathie.
- Une décoloration des poils peut apparaître au lieu d’injection.
B. La stérilisation chirurgicale
C’est une stérilisation définitive.
Différentes techniques chirurgicales sont employables.
L’ovariectomie
Définition
L’ovariectomie une opération qui consiste à retirer les ovaires. On supprime ainsi toutes les hormones et donc tout comportement sexuel.
Intérêts
Chez les femelles qui n’ont pas ou plus d’avenir reproducteur, les intérêts sont nombreux.
L’ovariectomie permet une suppression des chaleurs et de ses signes associés (attraction du mâle, pertes vulvaires). Elle supprime totalement le risque de lactation de pseudo gestation et de pyomètre.
Dans certaines situations, elle permet de limiter la surpopulation des chiens.
Elle diminue le risque de tumeur mammaire d’autant plus qu’elle est effectuée précocement.
Incidences de la stérilisation sur les tumeurs mammaires:
Inconvénients
Risque de prise de poids (évitable grâce à la mise en place d’un régime alimentaire spécifique pour chienne stérilisée).
Risque d’incontinence de castration dans 2 à 10% des cas Elle apparaît de manière différée, parfois quelque mois à quelques années après la stérilisation. Cette incontinence correspond à une diminution du tonus musculaire au niveau de l’urètre et de la vessie et se traite médicalement.
Précautions
L’ovariectomie ne doit être réalisée qu’en anoestrus. Les chaleurs, la lactation ou un état avancé de gestation représentent des contre-indications à la réalisation de cette opération.
Pendant les chaleurs, le risque hémorragique augmente.
L’ovariectomie pendant le met œstrus a pour effet de provoquer une brusque chute de progestérone, suivie d’une augmentation de prolactine, et ainsi fait prendre le risque de l’apparition d’une lactation difficile à enrayer.
Si l’opération est réalisée pendant la lactation, la longueur du tarissement est augmentée ainsi que l’involution du tissu mammaire.
Réalisée en état avancé de gestation, il y a un risque de rétention foetale dans l’utérus (sans expulsion), avec d’éventuelles infections.
L’ovario-hystérectomie
L’ovario-hystérectomie est une opération qui consiste à retirer l’utérus et les ovaires. Comme lors d’une ovariectomie, on supprime ainsi toutes les hormones et donc tout comportement sexuel.
Elle possède les mêmes avantages et les mêmes inconvénients que l’ovariectomie mais présente en plus le risque de voir des adhérences se former entre le moignon utérin et la vessie.
- La contraception temporaire, pour les animaux aussi
- La stérilisation chirurgicale : une solution durable
- Les petits arrangements pratiques
La contraception temporaire, pour les animaux aussi
Chattes et chiennes disposent de moyens de contraception médicamenteux mis au point spécifiquement pour elles et administrables sous deux formes :
– par voie orale, sous forme de comprimés à donner régulièrement (2 mois par an pour la chienne ; toutes les 2 semaines pour la chatte) ;
– par injection sous-cutanée, réalisée par votre vétérinaire deux fois par an.
Des solutions identiques existent aussi pour les chiens et matous, permettant de calmer leurs ardeurs en période de reproduction (fugues, comportements gênants, rixes et blessures…).
La stérilisation chirurgicale : une solution durable
Si la contraception médicamenteuse n’est normalement que transitoire et permet à votre animal de se reproduire après arrêt du traitement, la stérilisation a l’avantage d’être définitive. Ablation des testicules pour les mâles, ablation des ovaires ou ligatures des trompes côté femelles : cette dernière solution présente toutefois la particularité de garantir la stérilité de votre animal sans supprimer ses chaleurs.
Les petits arrangements pratiques
Votre chienne ou votre chatte vient d’entrer dans sa période amoureuse ? Pas de panique, vous pouvez encore largement limiter les dégâts ! Il est possible de » stopper » les chaleurs, en réagissant très rapidement (3 jours maximum).
Au-delà, il vous reste plusieurs solutions pratiques : équiper votre chienne de protections hygiéniques afin d’éviter les saletés dues aux pertes hormonales, ou encore la vaporiser de répulsif permettant d’éloigner les mâles. Dans tous les cas, si vous ne souhaitez pas accueillir prochainement une demi-douzaine de nouveau-nés, gardez chattes et chiennes bien enfermées !
Les chaleurs d’une chienne – Cycle, durée et comportement
1. Proestrus
Parfois, cette étape peut être quelque peu compliquée à détecter, spécialement chez les chiens qui ont des règles peu abondante. Cette phase du cycle dure entre 3 et 17 jours et lors de cette étape, la chienne n’est pas fertile.
Vous pourrez observer une vulve enflammée qui dégagera une sécrétion sanguine plus ou moins diluée que l’on peut considérer comme les règles de la chienne. La chienne pourrait se lécher le vagin de manière régulière tout en se montrant anxieuse pour aller dehors. Dans certains cas, certaines chiennes expérimentent des comportements sexuels similaires à la montée.
2. Œstrus
L’étape fertile, aussi connue comme œstrus, se produit juste après le proestrus, moment durant lequel la chienne est prête à être montée. L’œstrus dure à peu près autant de temps que le proestrus, c’est à dire, entre 3 et 17 jours environ.
Durant ce moment du cycle, il est habituel que le caractère de votre chienne change. Elle se montrera tout particulièrement affectueuse, prédisposée, agitée et avec une très grosse envie de sortir. Dans la rue, elle pourra très s’arrêter pour essayer d’attirer les mâles de la zone et elle urinera bien plus afin de laisser le maximum de phéromones possibles.
La première étape de l’œstrus sont les jours les plus fertiles de la chienne, il faudra donc que vous fassiez particulièrement attention si vous ne souhaitez pas une grossesse non désirée.
3. Dioestrus
La durée du dioestrus peut varier entre les 60 et 100 jours. Ça dépendra directement de s’il y a eu ou non fécondation, si oui, se produira la gestation, la mise à bas et à la lactation. Durant cette étape la chienne refuse d’être montée, mange beaucoup et son caractère se stabilise.
Grâce à la stimulation génitale qu’elle peut produire elle-même au niveau du vagin ou des mamelles, si la chienne n’est pas tombée enceinte, elle pourrait développer une grossesse nerveuse, directement liée avec sa haute production hormonale.
4. Anoestrus
Pour les chiennes enceintes, le dioestrus se termine avec la mise à bas, laissant place à l’anoestrus, une période d’inactivité sexuelle. D’un autre côté, les chiennes qui ne sont pas tombées enceinte ne montreront aucun signal clair et net du passage de l’étape antérieure à celle-ci.
Cette phase dure environ 130 jours et aide la chienne a se reposer après la mise à bas pour que son corps puisse récupérer correctement. Après ce laps de temps, se répéteront les saignements non fertiles que nous avons mentionné lors de la première phase, le proestrus.
La contraception de la chienne
Cycle reproducteur de la chienne
La puberté se situe en général entre 8 et 10 mois (de 6 à 15 mois). Les chaleurs se manifestent très généralement deux fois par an, mais certaines chiennes peuvent avoir 3 cycles par an et d’autres un seul cycle. Chaque chienne reproduit pendant toute sa vie le même cycle avec les mêmes durées, tant que son équilibre hormonal reste en bon état et tant que l’on n’intervient pas pour le modifier.
C’est pourquoi il est utile de tenir à jour, pour chaque chienne, un calendrier sexuel sur lequel on note toutes les remarques et toutes les interventions concernant le système reproducteur de la chienne.Pendant le repos sexuel, la chienne, en gestation ou non, n’attire pas le mâle et de toute façon, refuse l’accouplement. La durée est de 5 mois chez la grande majorité des chiennes (de 4 à 10 mois), et constante chez la même chienne, qu’elle ait été saillie ou non ; elle correspond à une gestation (2 mois) suivie d’une lactation (2 mois) ou à une pseudo-gestation avec pseudo-lactation, suivies d’une période de repos complet de 40 jours. C’est pendant cette période que l’on entreprend une prévention des chaleurs suivantes.
Moyens de contraception chez la chienne
Parmi les moyens utilisables, il est important de choisir la méthode la mieux adaptée à chaque cas. Le premier choix consiste à déterminer si c’est nécessaire.
Si l’on possède une chienne qui vit seule, sans contact possible avec un mâle, on peut éventuellement supporter les inconvénients liés aux chaleurs et se contenter d’une surveillance éventuellement facilitée par un déodorant qui éloigne les prétendants. Ensuite, il faut choisir le moyen utilisé : intervention chirurgicale, ou pilule contraceptive ?
Si l’on désire supprimer tout problème lié à la sexualité pendant toute la vie d’un animal, une intervention chirurgicale est le moyen approprié. Il faut néanmoins savoir que la chirurgie comporte toujours quelques risques opératoires et des effets secondaires plus ou moins importants, dûs à l’absence d’hormones : obésité, eczémas, incontinences urinaires. D’autre part, les moyens chirurgicaux ont un caractère définitif que l’on peut ne pas souhaiter.
Si l’on veut un jour faire reproduire sa chienne, une pilule permet d’empêcher la reproduction jusqu’à l’âge voulu avant de produire la première portée, puis chaque fois que la fécondité n’est pas souhaitée. On utilise alors l’un des » progestagènes « , parmi lesquels notre préférence va sans hésitation au principe actif nommé » acétate de mégestrol » utilisé dans différentes spécialités, distribuées par les vétérinaires et les pharmaciens : c’est ce principe actif qui réunit à la fois une excellente efficacité avec les risques les moins importants en fréquence et en gravité.
Avec la pilule comme avec les autres moyens envisagés, il faut tenir compte de certains inconvénients et respecter quelques précautions.
Faut-il réaliser une prévention ou une interruption des chaleurs ?
Comme dans tous les domaines, l’action préventive doit être privilégiée, même si ce n’est pas le moyen le plus simple et le plus facile. Il faut donc, de préférence, intervenir avant le début des chaleurs, pendant la période de repos sexuel. On donne la dose adaptée au poids de la chienne chaque jour, pendant un mois.
Si l’on n’a pas été assez prévoyant et que les chaleurs commencent, on peut entreprendre une interruption à condition d’intervenir dans les 3 premiers jours. La » pilule » se donne alors pendant 8 jours, à une dose 4 fois plus élevée qu’en prévention.
Et la contraception chez les chiens ?
On peut calmer les manifestations sexuelles (vagabondage, fugues, agressivité) avec le même principe actif : acétate de mégestrol.
Chez le mâle, même si le désir sexuel est diminué par la pilule, la réalisation d’une saillie reste possible.
CANIPIL
4.1. Espèces cibles
Chiens.
4.2. Indications d’utilisation, en spécifiant les espèces cibles
Chez les chiennes :
– Prévention et interruption des chaleurs.
Chez les chiens :
– Traitement de l’hypersexualité.
4.3. Contre-indications
L’acétate de mégestrol est contre-indiqué chez les femelles impubères, chez les femelles gestantes, chez les femelles sous imprégnation oestrogénique thérapeutique, en cas d’infection utérine, d’insuffisance hépatique et chez les sujets diabétiques.
4.4. Mises en garde particulières à chaque espèce cible
Non connues.
4.5. Précautions particulières d’emploi
i) Précautions particulières d’emploi chez l’animal
En cas d’administration trop tardive (au-delà du 3e jour du cycle après l’apparition des chaleurs), l’ovulation risque de ne pas être bloquée rendant possible une éventuelle gestation.
ii) Précautions particulières à prendre par la personne qui administre le médicament vétérinaire aux animaux
Aucune.
iii) Autres précautions
Aucune.
4.6. Effets indésirables (fréquence et gravité)
Après administration unique ou répétée du produit, des affections de l’appareil génital (hypertrophies, pyomètres et tumeurs utérines) ainsi que des affections de la mamelle (hypertrophies, tumeurs mammaires) ont été notées ; des cas de diabète et des modifications du comportement (polyphagie, agressivité, ou apathie) ont aussi été signalés.
4.7. Utilisation en cas de gestation, de lactation ou de ponte
Ne pas administrer aux femelles gestantes.
4.8. Interactions médicamenteuses et autres formes d’interactions
Cf. rubrique » Contre-indications « .
4.9. Posologie et voie d’administration
Chez les chiennes :
– Prévention des chaleurs :
Traiter un mois avant la date présumée des chaleurs.
0,5 mg d’acétate de mégestrol par kg de poids corporel et par jour pendant un mois, par voie orale correspondant à 1 comprimé par jour pour 20 kg.
– Interruption des chaleurs.
Traiter dès les premiers signes de chaleurs.
2 mg d’acétate de mégestrol par kg de poids corporel et par jour pendant 8 jours, par voie orale correspondant à 4 comprimés par jour pour 20 kg.
Les chaleurs seront de retour normalement environ 6 mois après la fin du traitement.
Chez les chiens : 2 mg d’acétate de mégestrol par kg de poids corporel et par jour pendant 7 jours, puis en cas d’amélioration 1 mg d’acétate de mégestrol par kg de poids corporel et par jour pendant 14 jours, par voie orale correspondant respectivement à 4 comprimés par jour puis à 2 comprimés par jour pour 20 kg.
Si aucune amélioration ne se produit, cesser le traitement.
4.10. Surdosage (symptômes, conduite d’urgence, antidotes), si nécessaire
Cf. rubrique » Effets indésirables « .
4.11. Temps d’attente
Sans objet.
Votre chienne était en chaleurs et a fugué, un mâle s’est peut-être faufilé chez vous, ou encore elle a été saillie sous vos yeux et vous n’avez pu intervenir. Or vous ne souhaitez pas qu’une éventuelle gestation soit menée à son terme, et envisagez donc de faire avorter votre chienne.
L’ovulation a généralement lieu entre le neuvième et le onzième jour des chaleurs et c’est à cette période qu’il y a le plus de risque que la saillie soit fécondante.
Mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de risques en dehors de cette période. Il faut savoir que le sperme survit jusqu’à 5 jours dans les voies génitales de la femelle et peut donc attendre l’ovulation. Or il n’existe pas de diagnostic de gestation précoce et simple comme chez la femme. Il est donc toujours délicat de savoir rapidement si une chienne est réellement gestante.
Pourquoi faire avorter une chienne ?
L’avortement est souvent envisagé par des propriétaires suite à une saillie indésirée. Pour la plupart, ils ne souhaitent absolument pas avoir de chiots à ce moment précis, ou issus du croisement avec le mâle incriminé ou suspecté.
L’avortement est aussi conseillé lorsqu’il y a un différence importante de taille entre le mâle et la femelle (si le mâle est bien plus gros), car la naissance de chiots trop gros nuirait à coup sûr au bon déroulement de la mise bas.
Enfin, dans certains cas extrêmes, l’avortement peut être la seule solution si l’état de santé de la chienne ne lui permet pas de mener à bien une gestation : chienne très affaiblie par une quelconque pathologie, malformation ou fracture du bassin.
Comment faire avorter une chienne ? A quel moment ?
L’avortement est un acte relativement facile à réaliser. Divers protocoles existent, mais le plus courant consiste à faire réaliser par votre vétérinaire deux injections sous-cutanées d’un produit (l’aglépristone) à 24 heures d’intervalle.
Avec un tel protocole, l’avortement peut être réalisé jusqu’au 45ème jour de gestation. Mais plus l’interruption de gestation sera envisagée tôt, moins ce sera traumatisant pour votre chienne. Lors d’un avortement induit précocement, il y a une résorption fœtale et l’avortement passe donc inaperçu, pour vous comme pour votre chienne.
D’une manière générale, avant d’envisager un avortement, il est fortement conseillé de s’assurer préalablement que votre chienne est potentiellement gestante. Rapidement après la saillie, il est possible de réaliser un frottis vaginal, qui permet de savoir où la chienne en est réellement de son cycle, et souvent de visualiser si des spermatozoïdes sont présents. Un dosage de progestérone peut également être réalisé et permet de savoir si la chienne a ovulé ou non : si ce n’est pas le cas, les chances de gestation sont quasiment nulles.
Mais tout ceci ne permettra en aucun cas de savoir si la chienne est réellement gestante. Il faut en effet attendre 3 à 4 semaines après la saillie pour en avoir la certitude, en faisant réaliser une prise de sang ou une échographie.
Notez toutefois que si la suspicion de gestation est forte, il n’est pas indispensable d’attendre confirmation de cette gestation pour mettre en place un protocole d’avortement.
Dans tous les cas, en cas de doute sur une éventuelle gestation pour votre chienne, nous vous conseillons de contacter votre vétérinaire traitant pour en discuter avec lui.
Quels sont les inconvénients et risques d’un avortement et quelles autres possibilités s’offrent à vous ?
L’avortement est assez coûteux chez la chienne. Le coût est proportionnel au poids de la chienne et s’avère donc très élevé pour une chienne de grande race.
De plus, la réalisation d’un avortement est susceptible de favoriser à l’avenir le développement d’affections de l’utérus. Des complications sont également possibles si l’expulsion des fœtus n’est pas complète en cas de gestation avancée.
La stérilisation est envisageable sur les chiennes gestantes. Dans ce cas, le vétérinaire retire en général l’utérus en plus des ovaires (ovario-hystérectomie), pour éviter toute complication par la suite. Cette solution, bien sûre radicale et irréversible, est fortement conseillée en début de gestation. Plus tardivement, cela reste envisageable, même si les risques sont majorés du fait d’un volume des organes plus important.
Dans tous les cas, nous vous conseillons très vivement de garder votre chienne enfermée ou sous très haute surveillance en période de chaleurs si vous souhaitez attendre les suivantes pour la faire saillir.
Et le plus sage reste de très loin de la faire stériliser si vous ne souhaitez pas la faire reproduire : consultez notre fiche La stérilisation chez la chienne
Contraception de la chienne
La surveillance semble la méthode la plus simple …
Quand elle est possible, oui; cependant pour les chiennes vivant en pavillon, la visite des mâles est toujours possible malgré les précautions qui peuvent être prises: une clôture de 2 m de haut n’arrête pas un berger allemand!
Comment donner la “pilule” à une chienne?
Si l’on veut seulement décaler la période de chaleurs, la pilule se donne tous les jours pendant la période choisie.
Si l’on désire supprimer un cycle, on utilisera les comprimés plusieurs jours de suite dès l’apparition des premières pertes. Cette méthode n’est pas sans risque: l’administration d’hormones à ce moment du cycle peut (dans 10% des cas environ) favoriser le développement de problèmes dans l’utérus (possibilité de métrite, c’est à dire d’infection utérine).
Et pour les injections?
La méthode est plus sûre, car pratiquée en dehors des périodes de chaleurs; une injection tous les 5 ou 6 mois permet de maintenir le repos génital.
La stérilisation chirurgicale est une méthode plus lourde …
… Mais elle est faite une fois pour toutes et présente d’autres avantages: en dehors du fait que la chienne n’aura plus de chaleurs (plus de pertes, plus d’attirance des mâles), l’ovariectomie (opération qui consiste à enlever les ovaires) supprime toute la pathologie de l’appareil génital: pas de grossesse nerveuse, pas de risque de métrite, et, si la chienne est opérée avant la puberté, c’est à dire entre 6 et 8 mois, pas de tumeurs mammaires. Ces pathologies sont courantes chez la chienne, aussi l’avantage pour la santé est-il loin d’être négligeable.
Quelle méthode choisir?
Première question à se poser: fera-t-on reproduire la chienne? La chirurgie est dans ce cas une contreindication (qui peut être temporaire, car l’opération peut se pratiquer à tout âge).
Si la chienne doit un jour avoir une portée, d’abord laisser passer les premières chaleurs sans rien faire pour ne pas compromettre la fertilité; on préfèrera ensuite les injections, plus sûres, à la pilule.
Si par contre la chienne n’est pas (ou plus) destinée à la reproduction, la chirurgie est la meilleure solution. C’est un investissement pour l’avenir de l’animal, plus rentable financièrement que les injections (3 ans d’injections = le prix d’une intervention!).
Un chien a sailli ma chienne, et la gestation n’est pas désirée. Que peut-on faire?
On pratique une interruption de gestation. Plusieurs protocoles sont possibles, précocement dans les quelques jours qui suivent la saillie, ou plus tardivement, jusqu’au 45è jour de gestation.
Là encore, la chirurgie est possible si on ne veut plus faire reproduire la chienne: l’intervention est alors programmée 3 semaines après la saillie; si la chienne est pleine, ce qui se voit pendant l’acte chirurgical, on pratiquera une ovario-hystérectomie (retrait des ovaires et de l’utérus contenant les petits), et si la chienne est vide (saillie non fécondante), on ne retirera que les ovaires (ovariectomie).
Source : http://www.veteriweb.com