Le squelette du chat est la structure constituée des os qui maintient l’ensemble de son corps et rend possible sa mobilité. Le nombre d’os qui composent son squelette est de 250 environ. Ce nombre peut être différent d’un spécimen à l’autre. Cela s’explique notamment par la variation du nombre de vertèbres qui compose sa queue. Cependant, cela reste bien supérieur au nombre d’os que possède le squelette humain et qui s’établit à 206 environ. L’os est une structure rigide très fortement minéralisée. Cette minéralisation rendue possible par la présence très importante de calcium est déterminante pour le métabolisme. Le squelette sert à attacher les muscles et les ligaments. La moelle osseuse contenu dans les os permet d’assurer la fabrication et le nouvellement continu des cellules sanguines. Ce processus physiologique est nommé l’hématopoïèse. Les os du chat peuvent souffrir de fractures, de déformations, de tumeurs comme chez l’homme. Il est primordial de surveiller régulièrement l’état de votre chat pour se prémunir de tous problèmes.
La structure du squelette du chat se décompose en deux grandes parties :
- La partie axiale qui comprend le crâne, la mandibule (partie inférieur de la mâchoire), le complexe hyoïdien (ensemble de petits os situés ventralement au larynx), la colonne vertébrale, les côtes et le sternum. Cette notion englobe parfois la cage thoracique.
- La partie appendiculaire qui comprend les membres thoraciques et les membres pelviens.
Composition détaillée de la partie axiale :
- Le crâne constitue la partie principale du squelette de la tête. Il se compose de 24 os assemblés et sert à protéger le cerveau. Les prémaxillaires, les maxillaires, les nasaux, l’ethmoïde, le vomer, les palatins, les lacrymaux, les frontaux, les os zygomatiques, les pariétaux, l’interpariétal, l’occipital, le sphénoïde, le présphénoïde et les temporaux.
- La mandibule qui se représente comme un fer à cheval formant le squelette de la mâchoire inférieure.
- Le complexe hyoïdien est constitué de plusieurs petits os unis par du cartilage. Il prend la forme d’un H. Il se situe en dessous du larynx et permet la déglutition.
- La colonne vertébrale est constituée de vertèbres et s’étend du cou à la queue. Le détail se présente ainsi : 5 vertèbres cervicales, 13 vertèbres thoraciques, 7 vertèbres lombaires, le sacrum, et de nombreuses vertèbres caudales.
- Les côtes forment les parois latérales de la cage thoracique et vont par paires. Elles s’articulent dorsalement, avec les vertèbres thoraciques et, ventralement, avec le sternum. Les côtes qui sont flottantes ne s’attachent pas au sternum par le biais d’un cartilage mais seulement aux vertèbres.
- Le sternum est formé de segments ossifiés successifs au nombre de 8 : le manubrium, 6 sternèbres et le xiphoïde
- La cage thoracique intègre les vertèbres dorsales en arrière, le sternum en avant, les côtes sur le côté, et enserre les organes du thorax
Composition détaillée de la partie appendiculaire :
- Le squelette supportant chaque membre thoracique est composé de 31 os : la clavicule et la scapula (qui désigne l’omoplate du chat) au niveau de l’épaule ; l’humérus au niveau du bras ; le radius et le cubitus (appelé nouvellement l’ulna) au niveau de l’avant-bras : les sept os du carpe (scapholunatum, cunéiforme, pisiforme, trapèze, trapézoïde, capitatum et hamatum) ; cinq métacarpiens et quatorze phalanges au niveau de la main.
- Le squelette supportant chaque membre pelvien est composé de 29 os : l’os coxal au niveau de la hanche ; le fémur au niveau de la cuisse ; la patella (ou rotule) au niveau du genou ; le tibia et le péroné (appelé nouvellement fibula) au niveau de la jambe ; les sept os du tarse (talus, calcanéus, naviculaire, cunéiforme médial, cunéiforme intermédiaire, cunéiforme latéral et cuboïde) ; cinq métatarsiens et douze phalanges au niveau du pied.
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Photo : Alexander Pokusay – 123rf
Toute l’anatomie du chat est adaptée à son rôle de prédateur: la structure osseuse est délicate, les muscles puissants, le tractus digestif court, les organes des sens sont bien développés et les dents pointues sont typiques d’un carnivore. Le pelage, tant apprécié lui tient chaud et le garde au sec. Il peut aussi lui servir de camouflage.
Sommaire de la page
- Le squelette
- La musculature
- La tête
- Les organes des sens
Table des matières
Le squelette
En dehors de sa taille, le squelette de l’homme et du chat sont similaires à quelques différences près:
- l’homme est bipède tandis que le chat se déplace à 4 pattes.
- la colonne vertébrale du chat comporte plus de vertèbres que celle de l’homme
- le chat n’a pas de clavicule entièrement développée
La colonne vertébrale est composée de:
- 7 vertèbres cervicales
- 13 vertèbres thoraciques
- 7 vertèbres lombaires
- 3 vertèbres du sacrum
- 28 vertèbres caudales (constitutives de la queue)
Même un chat de Manx, un chat sans queue, possède entre 3 vertèbres caudales.
Les vertèbres du chat sont reliées de manière souple. C’est ce qui permet au chat de courber son dos en forme de U et de se contortionner pour se faufiler au travers d’espaces fort étroits.
La musculature
La musculature du chat est particulièrement bien adaptée à son status de chasseur. Ses pattes solides, les muscles forts du dos et de la machoire permettent une bonne chasse et la mise à mort de la proie.
Comme leurs cousins sauvages, le chat n’utilise que peu d’énergie pour les mouvements normaux; c’est au moment de la chasse que toute l’énergie est entièrement mise à disposition des muscles.
La tête
La tête du chat est bien équipée pour la prédation: une gueule grande, des yeux bien adaptés à la vision crépusculaire et une fine audition.
La dentition
Comme chez l’humain, les dents du chat sont composées d’émail et de dentine.
Les molaires ne sont pas suffisamment plates que pour pouvoir mâcher la nourriture. L’avant dernière dent de la machoire supérieure (une prémolaire) et la dernière dent de la machoire inférieure (une molaire) sont nommées des dents carnassières servent à couper la viande en petits morceaux; elles sont plus grandes que les autres (pré)molaires, coupantes et en forme de pyramide.
Sa dentition correspond à celle des carnivores: de grands crocs pour saisir la proie et de puissantes molaires pour broyer la viande.
Chez le chat adulte, on compte 30 dents. Pour la demi-machoire supérieure, on distingue: 3 incisives, 1 canine, 3 prémolaires et 1 molaire. La demi-machoire inférieure compte 1 prémolaire de moins.
Chez le chaton, on compte 26 dents de lait. Cette dentition déciduale comprend, pour la demi-machoire supérieure: 3 incisives, 1 canine et 3 prémolaires et, pour la demi-machoire inférieure, une prémolaire de moins.
La machoire est courte, forte car bien musclée.
Lors de la mise à mort de la proie, les canines sont placées juste entre 2 vertèbres adjacentes de la proie puis la pression mortelle est exercée. Certains scientifiques pensent même que la taille, la forme et la distance entre les canines des différents chats correspondent exactement au tour du cou de leurs proies respectives. Cela signifierais dès lors que les canines d’un chat domestique correspondent adéquatement au tour du cou d’une souris de maison.
Au moment de la mise à mort, le chat trouve facilement l’endroit où il doit placer ses canines. Il est aidé en cela par une bonne innervation qui l’aide à savoir si ses dents sont correctement placées.
Les organes des sens
L’audition
Le chat a une ouïe très développée, surtout à certaines fréquences très élevées, comme celles produites par les petits rongeurs et les oiseaux.
Pour ce qui est de la conformation anatomique des extrémités de ces membres, elle varie énormément avec le mode de locomotion, et sous ce rapport on peut diviser les Mammifères en trois grands groupes : les Mammiifères terrestres, les Mammifères nageurs et les Mammifères volants.
Mammifères terrestres
Ces espèces se répartissent en deux grands groupes : les Onguiculés qui ont le dessus de la dernière phalange recouvert par un ongle ou une griffe, et les Ongulés qui ont cette dernière phalange complètement enveloppée le sabot.
Onguiculés.
Les Onguiculés ont le plus souvent cinq doigts, mais ce nombre peut descendre exceptionnellement à trois. Ainsi le Chien et les Félins (Lion, Tigre, Chat) en ont cinq en avant et quatre en arrière, le Cochon d’Inde quatre en avant et trois en arrière, l’Aï (Edenté) n’en a que trois à tous les membres.
Chez les sauteurs, comme le Kangourou et la Gerboise, les membres postérieurs sont très longs; chez les fouisseurs comme la Taupe (Les Talpidés), les membres antérieurs sont courts et larges, armés de fortes griffes pour remuer le sol.
Les Chauves-Souris se sont adaptées au vol ; leurs membres seront décrits plus loin.
Enfin chez les Primates, le pouce des membres antérieurs est opposable aux autres doigts et caractérise la main, qui est ainsi capable de saisir les objets. Les Singes possèdent quatre mains pourvues d’ongles.
Ongulés.
Les Ongulés ou Mammifères à sabots se subdivisent en deux catégories : les Artiodactyles ou Paridigités qui possèdent un nombre pair de doigts (Boeuf, Mouton) et les Périssodactyles ou Imparidigités qui en possèdent un nombre impair, comme les Rhinocéros (3 doigts) et les Chevaux (1 doigt).
Ongulés paridigités.
Le nombre maximum des doigts étant 5, les paridigités comprendront les formes qui en possèdent 4 ou 2.
a) Les formes à 4 doigts sont les Hippopotames; ces doigts sont sensiblement égaux, s’appuient tous sur le sol pendant la marche et se continuent par quatre métacarpiens ou quatre métatarsiens allongés.
b) Les Porcins (Porc, Sanglier, etc.) ont également quatre doigts; seulement les deux doigts du milieu seuls s’appuient sur le sol, tandis que les deux latéraux sont plus grêles, plus courts et ne touchent pas la terre.
On fait dériver les Hippopotames et les Porcins d’animaux de l’ère tertiaire possédant cinq doigts; on explique la disparition d’un doigt chez les descendants de ces anciennes formes pentadactyles par l’effort moindre qu’il aurait eu à faire pendant la marche : si l’animal à cinq doigts marchait de telle sorte que le poids de son corps portait également sur les doigts III et IV, à droite et à gauche de l’axe mn (sur les deux figures suivantes), on peut concevoir en effet que ces doigts se soient maintenus ou aient même acquis plus de vigueur, tandis que les doigts les plus éloignés de l’axe mn se seraient atrophiés progressivement dans la suite des générations à cause de leur effort moindre. Le plus éloigné, c’est-à-dire le pouce, aurait naturellement disparu le premier, laissant des formes n’ayant plus que 4 doigts s’appuyant sur le sol, comme certains ancêtres tertiaires des Porcins et les Hippopotames actuels. Chez les Porcins actuels les deux doigts latéraux (Il et V) seraient devenus à leur tour grêles et courts parce que le poids du corps porte surtout sur le deux doigts du milieu.
c) Les formes à deux doigts sont les Ruminants (Boeuf, Mouton, etc.), dont le pied est en effet fourchu (G, figure ci-dessous); ces doigts sont également développés et s’appuient tous les deux sur le sol ; seulement leurs deux métacarpiens ou métatarsiens correspondants, au lieu de rester indépendants, sont soudés dans toute leur longueur en une pièce unique très robuste, l’os canon, qui assure une plus grande solidité à la patte. Toutefois ces deux métas sont abolument distincts au début. de la vie embryonnaire et quand ils s’accolent ils laissent tout le long de l’os canon un sillon médian très accusé ; les deux condyles inférieurs seuls restent indépendants pour s’articuler avec les deux doigts correspondants.
Les ancêtres des Ruminants qui vivaient au tertiaire tels que le Gelocus des phosphorites du Quercy, le Xiphodon et l’Anoplotherium du gypse parisien, possédaient leurs deux métas séparés; leur séparation chez les formes actuelles pendant la vie embryonnaire est un exemple de la loi de l’hérédité qui dit que les animaux actuels possèdent temporairement, pendant la première période de leur formation, des caractères d’organisation propres à leurs ancêtres des anciennes périodes géologiques, caractères qui se modifient ensuite plus ou moins profondément dans le cours du développement.
Membres des mammifères artiodactyles. – A, Hippopotame. – B, Porcins. – C, Hyaemoschus. – D. Chevrotain. – E, Cerf. – F, Mouton. – G. Boeuf.
La patte du Boeuf ne comprend absolument que l’os canon et les deux doigts qui lui font suite (G, figure ci-dessus). Mais beaucoup de Ruminants possèdent en outre deux doigts latéraux, grêles et courts, terminés par leur petit sabot et précédés de leur méta; c’est d’abord le cas du Chevrotain où ces deux doigts sont complets (I) ; chez les autres les métas sont partiellement atrophiés : ainsi chez le Cerf, c’est leur moitié supérieure qui ne se développe pas (E); chez le Chevreuil c’est leur moitié inférieure qui manque et enfin chez le Mouton, ces deux doigts latéraux ne sont représentés que par deux stylets qui flanquent la partie supérieure de l’os canon (F).
L’Hyaemoschus ou Cochon-cerf de l’Afrique occidentale possède en avant des pattes de porc et en arrière des pattes de chevrotain; il marque une transition entre les Porcins et les Ruminants.
Ongulés imparidigités.
Les Ongulés à nombre impair de doigts ne comprennent que trois groupes : 1° les Éléphants à 5 doigts ; 2° les Rhinocérosà 3 doigts, avec les Tapirs qui en ont 3 en arrière et 4 en avant ; 3° les Équidés (Chevaux) qui n’en possèdent qu’un seul.
Le pied du Cheval se compose d’un doigt unique à trois phalanges volumineuses dont la dernière est très élargie et est enveloppée par le sabot qui est seul à s’appuyer sur le sol (figure ci-dessous). Ce doigt se continue par un méta très long, robuste, et appelé encore l’os canon, mais qui ne doit pas être confondu avec celui des Ruminants, parce qu’il est formé d’une pièce unique représentant le troisième méta des espèces pentadactyles, tandis que celui des Ruminants provient, comme nous l’avons vu, de la fusion du 3e et du 4e métas; En outre l’os canon du Cheval est accompagné latéralement de deux stylets très allongés qui sont les rudiments de deux métas latéraux en voie d’atrophie et dépourvus de phalanges. La grande longueur de l’os canon des Chevaux et des Ruminants fait que le calcanéum du talon de ces animaux est placé très haut, à 50 centimètres environ du sol.
De même que les Paridigités, les lmparidigités sont regardés comme les descendants d’anciennes espèces à cinq doigts qui ont vécu au début de l’ère tertiaire, telles que le Coryphodon qui devait être une sorte de Tapir (A, figure ci-dessus). Le plus ancien cheval d’Europe est le Phénacodus du début de l’ère tertiaire, qui était plantigrade, à cinq doigts et ne dépassait pas 50 centimètres. Les formes qui vinrent ensuite avaient les pieds soulevés sans doute pour accélérer leur marche et fuir les carnassiers ; de plantigrades ils étaient devenus onguligrades et n’appuyaient plus sur le sol que par leur dernière phalange. Par suite de ce relèvement des doigts, le pouce, plus court que les autres, ne reposait plus sur le sol et dut s’atrophier dans la suite des générations. Le poids du corps devait porter surtout sur le doigt du milieu, suivant l’axe mm’ , amenant ainsi à la longue une prédominance de ce doigt médian, tandis que les latéraux, supportant un effort moindre, perdaient peu à peu de leur importance et finissaient par disparaître.
C’est ainsi que les espèces pentadactyles du début du Tertiaire furent remplacées à la fin de cette période par des espèces monodactyles, en passant par l’Hyracothérium qui n’avait pas de pouce et possédait quatre doigts dont un plus court et plus grêle (B); – le Palaeothérium, du gypse de Montmartre (C), qui n’avait que trois doigts s’appuyant sur le sol; – l’Anchithérium qui possédait également trois doigts, mais dont deux latéraux touchaient à peine le sol; – l’Hipparion, de la fin du Tertiaire (D), qui ne s’appuyait plus que sur le doigt médian de chaque patte, les deux latéraux étant encore beaucoup plus courts et plus grêles que chez l’espèce précédente ; – et enfin le Cheval actuel dont les deux doigts latéraux ne sont plus représentés que par deux métas grêles, sans traces de phalanges (E).
Toutefois la plupart des paléontologistes sont d’accord aujourd’hui pour ne pas regarder ces formes européennes comme dérivant les unes des autres suivant une même lignée; le Palaeothérium était éteint depuis longtemps sans s’être transformé quand les premiers Anchitériums sont apparus, et ceux-ci n’existaient plus quand sont arrivés les Hipparions, dont les molaires sont d’ailleurs beaucoup plus compliquées que celles du Cheval actuel, ce qui empêche de les considérer comme les ancêtres de ce dernier. On considère donc que toutes ces formes européennes constituaient plutôt des rameaux distincts ayant dû émigrer du continent américain et qui se seraient éteints successivement sans laisser de descendants.
Par contre, l’évolution complète du cheval se serait faite en Amérique où on a trouvé une série de formes marquant toutes les transitions, depuis l’espèce tétradactyle jusqu’à l’espèce monodactyle correspondant au cheval actuel. On a décrit pas moins de douze formes qui seraient dérivées les unes des autres et qui montrent clairement leur évolution progressive. Ce sont certaines d’entre elles qui auraient pu émigrer en Europe en passant par le Kamchatka, alors relié à la Sibérie, et produire les rameaux européens que nous avons décrits plus haut. Toutefois le Cheval actuel n’existait plus en Amérique au moment de la conquête par les Espagnols, qui l’y ont introduit de nouveau.
Mammifères nageurs
Ils comprennent deux groupes : les Pinnipèdes et les Cétacés.
Pinnipèdes.
Les Pinnipèdes (Phoque, Morse, etc.) sont des Carnivores qui se sont adaptés à la vie marine; ils possèdent quatre membres organisés sur le même plan et avec les mêmes parties que les autres Vertébrés; seulement toutes les pièces osseuses des membres, humérus, radius et cubitus, etc., sont très courtes, aplaties, et les doigts sont réunis par une palmature .qui ne laisse visibles que les griffes, de telle sorte que les membres sont transformés en véritables nageoires. Comme conséquence de la natation, les deux membres abdominaux, au lieu d’être placés latéralement, sont rejetés très loin en arrière dans le prolongement du corps, au voisinage immédiat de la queue; les clavicules manquent, et la ceinture antérieure est réduite aux deux omoplates.
Cétacés.
L’ordre des Cétacés (figure ci-dessous) comprend les Marsouins, les Dauphins, les Baleines, les Cachalots, etc. Ces animaux paraissent s’être adaptés à la vie
aquatique bien antérieurement aux Pinnipèdes, car leur corps est davantage pisciforme et leurs membres postérieurs ont complètement disparu, sauf deux petits osselets qui sont les derniers vestiges du bassin.
Ils ne possèdent plus que leurs deux membres antérieurs avec des os plats et courts comme ceux des Pinnipèdes, mais dont les doigts sont dépourvus de griffes et sont complètement enveloppés par une masse musculeuse qui se termine en pointe; ces membres sont donc encore mieux différenciés en nageoires que ceux des Phoques et des Morses.
Les clavicules manquent comme chez ces derniers. Leur nageoire caudale est un simple prolongement de la peau, sans squelette; il en est de même de la nageoire dorsale qui existe chez quelques espèces.
Mammifères volants
Les Chauves-Souris (figure ci-dessous) qui constituent l’ordre des Chiroptères, sont des Insectivores qui se sont adaptés au vol par une transformation particulière de leurs membres antérieurs.
d1, pouce. – d2 à d5 les autres doigts.
A cet effet, les os du bras et de l’avant-bras (1 et 2), ainsi que les phalanges (d2…. d5), se sont très allongés, surtout les phalanges, et soutiennent un repli mince de la peau qui représente l’organe essentiel du vol. Seul le pouce (d1) reste court et fort, avec une griffe que l’animal utilise pour s’accrocher.
Ces ailes développant un grand effort pendant le vol, ont naturellement besoin d’être bien soutenues et c’est pourquoi elles possèdent leurs deux clavicules et leurs deux omoplates, qui sont d’ailleurs très fortes relativement à la taille de l’animal. Les pattes postérieures ne sont pas allongées et se terminent par cinq doigts armés de griffes. (E. Trouessart / A. Pizon).
Le squelette du Chat
Crâne de Chat
Le squelette est composé de 250 os. Les vertèbres du cou sont courtes, et la colonne vertébrale est très souple. Les vertèbres caudales prolongent la colonne, leur nombre est variable en fonction des races. La queue joue un rôle dans l’équilibre. Les pattes antérieures se terminent par cinq doigts pourvus de griffes rétractiles constituées de kératine, les pattes postérieures, plus longues que les pattes antérieures, se terminent par quatre doigts également pourvus de griffes rétractiles.
Les muscles du dos sont très souples et ceux des pattes postérieures sont puissants. Ces spécificités confèrent à l’animal une grande souplesse et une détente ample lors des sauts.
Comme tous les carnivores, la dernière prémolaire supérieure et la première molaire inférieure forment les carnassières. Celles-ci permettent au chat de déchirer sa nourriture, grâce à des muscles puissants fixés aux parois latérales de son crâne, et de l’avaler sans la mâcher.
Du fait d’une alimentation plus diversifiée et moins riche en protéines, les intestins du chat domestique sont plus longs que chez ses ancêtres sauvages. Avec une diminution de sa taille, c’est l’adaptation la plus notable à son nouveau mode de vie. Un chat pèse entre 2,5 et 9 kg. Il mesure de 60 à 75 cm avec la queue.
Du fait d’une alimentation plus diversifiée et moins riche en protéines, les intestins du chat domestique sont plus longs que chez ses ancêtres sauvages. Avec une diminution de sa taille, c’est l’adaptation la plus notable à son nouveau mode de vie. Un chat pèse entre 2,5 et 9 kg. Il mesure de 60 à 75 cm avec la queue.
Squelette et muscles du chat
Le squelette du chat est composé de presque 300 os. Les caractéristiques de l’appareil locomoteur sont toutes orientées vers l’agilité, la souplesse et le dynamisme les plus extrêmes. L’épine dorsale est flexible, la queue peut bouger dans toutes les directions, les omoplates sont libres et les clavicules très petites.
Au niveau de la tête, on remarque les fortes mâchoires dotées de muscles puissants et les dents (30 en tout) très développées, même si le chat ne mastique pas et ne broie pas la nourriture, mais l’avale en petits morceaux. La mâchoire supérieure a seize dents, la mâchoire inférieure quatorze. Les canines, au nombre de quatre, sont très pointues et inclinées vers l’intérieur, servant à capturer et à bloquer la proie. Les dents de lait poussent entre le quinzième et le vingtième jour de vie et sont ensuite remplacées entre le septième ou le huitième mois.
Les membres sont eux aussi agiles et puissants ; les postérieurs sont les plus puissants, en mesure d’imprimer des poussées fortes et rapides, plus élastiques que les antérieurs, adaptés eux à un rôle de gouvernail et d’amortisseurs dans les accélérations rapides de la course vers la proie.
Une allure souple et silencieuse
Les membres antérieurs, dotés de cinq doigts dont un éperon placé en hauteur, ont des griffes très affilées et rétractables, qui ont pour fonction importante de tomber les premières sur la proie pour l’immobiliser. Les membres postérieurs, portant quatre doigts, sont eux aussi dotés de griffes très fortes qui ne servent toutefois qu’à renforcer la prise lorsque le chat se déplace sur des terrains pentus (le tronc d’un arbre, par exemple) en montée.
La mobilité des membres postérieurs est beaucoup plus limitée que celle des membres antérieurs, justement à cause de leur rôle avant tout propulsif. Normalement, le chat marche en posant ses coussinets sur le sol, qui lui permettent l’allure souple et silencieuse que tout le monde connaît.
La caractéristique principale de l’appareil musculaire, dans l’ensemble très puissant et développé – ce qui est normal pour un prédateur – est la présence mineure de tendons et de ligaments qui le relient au squelette. Ceux-ci sont remplacés par des bandes de petits muscles en mesure de s’étirer et de s’allonger beaucoup plus qu’un tendon normal.
ESSAI DE MYOLOGIE COMPARÉE DE L’HOMME ET DES MAMMIFÈRES DOMESTIQUES EN VUE D’ÉTABLIR UNE NOMENCLATURE UNIQUE ET RATIONNELLE
Par M. F.-X. Lesbre
Professeur d’Anatoœie à l’École Vétérinaire de Lyon.
Tous les anatomistes savent combien la nomenclature anatomi-que, et plus spécialement celle des muscles, est variable suivant les pays, les époques, les auteurs, les espèces envisagées, et com¬ bien l’étude de la structure des animaux, déjà si aride, s’en trouve compliquée. Le même muscle porte souvent, dans la même langue, cinq, six, dixnoms différents, noms tirés delà situation, duvolume de la direction, de la forme, de la constitution, des attaches, des usages, etc. Dumas, Chaussier, et, à leur suite, Girard, ont bien essayé de donner à la nomenclature myologique une base unique : les insertions ; mais leur réforme n’a pas été admise et les ancien¬ nes dénominations ont prévalu, avec leur diversité; d’ailleurs, il n’y a pas lieu de le regretter, car la nomenclature proposée ne réalisait pas la condition sine qua non d’une bonne nomenclature : d’être applicable à V anatomie comparée , les insertions d’un même muscle étant souvent variables d’une espèce à l’autre.