ACTUALITÉS
LES ASSOCIATIONS INDÉPENDANTES DÉNONCENT LES MANŒUVRES DE LA SPA
On ignore trop souvent qu’il y a en France deux grands réseaux de défense animale :
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La Confédération Nationale Défense de l’Animal, qui regroupe plus de 260 associations et refuges indépendants et autonomes répartis sur 95 départements. Ces refuges accueillent chaque année près de 180 000 chiens, chats, animaux de ferme, mais aussi des animaux sauvages, des oiseaux et des animaux marins…, nourris, hébergés et soignés par plus de 1200 salariés et 3 000 bénévoles locaux dévoués à la défense des animaux.
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La SPA, souvent improprement dite « nationale », avec ses 55 refuges, qui est une organisation ayant son siège et ses locaux à Paris, celle-là même qui, régulièrement, et encore en 2017, est épinglée par la Cour de Comptes et dont les conflits internes alimentent les gazettes.
La SPA, pourtant totalement absente de certaines régions, a entamé une vaste campagne destinée à proposer aux passants, dans les villes où elle n’a pourtant absolument aucune activité de protection animale, de devenir des donateurs réguliers via un prélèvement d’argent automatique… C’est aujourd’hui le cas dans les rues de Strasbourg (Bas-Rhin).
Fausses apparences et illusions sont les deux ferments de la tromperie qui scandalise aujourd’hui à juste titre de nombreux amis des animaux, mais aussi des élus, parfois persuadés que la SPA sise à Paris répartit équitablement les dons qu’elle perçoit à l’ensemble des refuges de France. C’est pourtant totalement faux…
Gare donc aux discours et autres éléments de langage parfaitement rodés qui vous seront présentés dans les rues, mais oublieront de préciser que votre générosité ne servira qu’aux intérêts d’une toute petite partie des animaux abandonnés.
Notre refuge, adhérent de la Confédération Nationale Défense de l’Animal, est indépendant : aidez-le en direct pour sauver les animaux de votre région. C’est absolument vital pour les dizaines de milliers de chiens et chats, de chevaux et d’animaux de ferme qui, du fait de l’amalgame, risquent d’être les victimes des manœuvres de la SPA sise à Paris.
INFORMATION
La Confédération Nationale Défense de l’Animal de Lyon dont la SPA 89 AUXERRE dépend, nous informe que des associations nationales de protection animale envoient massivement de nombreux mailings, postaux ou électroniques. Ces mailings vous arrivent parfois et certains d’entre vous font des dons à ces associations en pensant que ceux-ci vont profiter à notre refuge. Il n’en est rien.
Lorsque vous souhaitez faire un don, ou prendre une adhésion, nous vous recommandons de vous adresser soit directement à la SPA 89 AUXERRE, ou à la Confédération Nationale de Lyon, en précisant à qui vous destinez ce don ou cette adhésion.
Table des matières
Au double de ses capacités d’accueil de chiens, la SPA d’Auxerre est complètement saturée
» On n’a jamais été dans cet état de saturation. » Pour Valérie Cartereau, vice-présidente de la Société protectrice des animaux d’Auxerre, la situation actuelle, qui dure depuis près de deux mois est dramatique et tout à fait exceptionnelle.
Ce matin on a encore eu des appels. Les gens ne comprennent pas, on se fait engueuler.
En attendant le retour d’une situation » à peu près correcte « , soit autour de 45 chiens, contre 83 actuellement, la SPA n’accueille plus de nouveaux pensionnaires. Désormais, » on ne dit plus oui « , poursuit la vice-présidente.
Côté chats, la situation est moins délicate, avec 80 félins en attente d’adoption. » On est moins limité en place. » Mais cela pourrait évoluer, puisque le printemps est marqué par l’abandon de chatons.
1 – Abandon et adoptants absents
Cette situation s’explique par de nombreux abandons, car leurs propriétaires ne veulent plus de leur animal, qu’ils ne peuvent plus les garder, suite à des maladies, des décès ou des allergies. » Il y a aussi des abandons bidons « , poursuit la vice-présidente.
En parallèle, il n’y a qu’un faible nombre d’adoption. » Les adoptants sont absents. Samedi, deux chiens et trois chats sont partis « . Et même lorsque des animaux sont adoptés, » on nous les ramène, commente t-on à la SPA. Après deux ou trois jours on nous dit « ce n’est pas possible » « .
2 – Des conséquences sanitaires et financières pour le refuge
Face à ce constat, les membres de l’association sont » bloqués « . Avec la quantité d’animaux accueillis, la crainte pour les membres de l’association est de voir proliférer les maladies et notamment sur les 17 chiots actuellement au refuge.
» Il va falloir voir le côté financier aussi « , ajoute Valérie Cartereau. En effet, pour s’occuper de tous ces animaux, une trentaine de bénévoles, et quatre salariés, se relaient chaque jour. » On a été obligé d’embaucher une nouvelle personne. »
3 – Les particuliers pas toujours compréhensifs
» Ce matin on a encore eu des appels. Les gens ne comprennent pas, on se fait engueuler. «
Animaux égarés dans l’Yonne : comment procéder ?
Pour contourner les refus, certains » laissent leurs animaux au portail « .
4 – Les enquêtes pour maltraitance mises en suspend
Autre conséquence, la SPA ne peut plus faire les enquêtes de maltraitance. » Ça fait un mois, car même si c’est avéré, on ne pourrait pas accueillir les animaux « , explique Chantal, l’une des enquêtrices.
La SPA de l’Yonne, à Nailly, recueille les animaux abandonnés et enquête sur les cas de maltraitance
Depuis le début de l’année, sur 43 demandes, 19 n’ont pas été assurées. En temps normal, les membres de la SPA sont amenés à répondre aux suspicions reçues par courrier ou par mail, afin de confirmer ou d’écarter la maltraitance.
5 – Des conséquences pour le territoire
Les membres de la SPA d’Auxerre s’inquiètent que cette situation se propage à la fourrière. Pour l’heure, les capacités de celle de Branches varient d’une semaine à l’autre. Le 23 avril, il y avait une dizaine de places libres, sur les 104 disponibles.
Mais pour placer les animaux, qui ne restent qu’au maximum huit jours ouvrés, il faut aller plus loin : à Nailly, Gien et même Dijon. » Quand on appelle Auxerre, on nous dit qu’il n’y a pas de place. »
Refuge. La SPA d’Auxerre est ouverte au public les mercredis, jeudi et samedi après-midi de 14 heures à 17 h 30. Renseignements au : 03.86.52.30.74.
Lydia Berthomieu