Table des matières
- Comment déterminer le sexe du lapin nain : un mâle ou une femelle ?
- Sexer un lapin nain, comment déterminer savoir si mâle ou femelle ?
- Le développement et la sexualité du lapin nain
- Comment reconnaitre le sexe des lapins ?
- Vers le troisième mois, les jeunes lapins mâles sont séparés des femelles.
- Comment identifier le sexe des lapins par l’observation ?
- Si c’est un mâle…
- Si c’est une femelle….
- Anatomie du lapin
- Anatomie du lapin : squelette
- Anatomie du lapin : morphologie générale du lapin
- Anatomie du lapin : peau et fourrure
- Anatomie du lapin : appareil respiratoire
- Anatomie du lapin : appareil digestif
- Organes reproducteurs du lapin
- Anatomie du lapin : quelques chiffres à retenir
Comment déterminer le sexe du lapin nain : un mâle ou une femelle ?
Sexer un lapin nain, comment déterminer savoir si mâle ou femelle ?
Le lapin nain est un mammifère rongeur qui lorsqu’il naît est dépourvu de sexe. En fait, son sexe n’est visible qu’à partir de trois mois. Les premières semaines de sa vie son appendice ou sa vulve sont enfoncés dans son abdomen. Vous pouvez découvrir le sexe de votre lapin en appuyant délicatement sur l’orifice génital. Le lapin mâle aura un pénis visible et vous constaterez une fente pour la femelle lapine.
D’autres signes extérieurs sont visibles comme des testicules externes imberbes pour le mâle et une proéminence de graisse au niveau du cou pour la femelle. Le sexe du lapin nain va déterminer son comportement pour la reproduction. Il est donc important de savoir quoi faire pour l’accouplement d’un lapin nain.
Le développement et la sexualité du lapin nain
La puberté commence à partir de 4 à 6 mois. Le comportement du lapin nain se modifie sensiblement par une volonté systématique de marquer son territoire par son urine et ses excréments. Le mâle devient agressif et la femelle crie souvent pour montrer sa demande à son futur partenaire. Idéalement l’accouplement se fera dès huit mois jusqu’à l’âge de 8 ans. La lapine est particulièrement sensible toute l’année à l’accouplement. Elle ne se préoccupe pas d’un milieu différent ou d’un changement de lieu. Par contre le lapin nain est plutôt curieux d’explorer son nouvel environnement au détriment de la lapine. Après l’ovulation, la gestation dure 30 à 32 jours avant l’accouchement. La lapine commence à arracher ses poils pour fabriquer son nid qui accueillera ses bébés. Elle coupera le cordon ombilical avant de manger le placenta. Les portées sont au nombre de 2 à 4 par an. La lapine naine peut avoir 2 à 12 lapereaux nains. Les nouveaux-nés sont nidicoles. C’est-à-dire qu’ils naissent aveugles, nus avec les yeux et les oreilles fermés. Malgré tout, ils se développent sous 20 jours.
Comment reconnaitre le sexe des lapins ?
Par un simple examen il est possible de reconnaitre le sexe d’un lapin. Découvrez par l’image comment procéder.
Vers le troisième mois, les jeunes lapins mâles sont séparés des femelles.
Il est donc indispensable de différencier les sexes.
Pour que les jeunes lapins engraissent sereinement, il vaut mieux séparer les mâles des femelles.
Souvent des bagarres se déclenchent et les lapins peuvent alors s’infliger de graves blessures.
Comment identifier le sexe des lapins par l’observation ?
Chez des lapereaux de quelques semaines :
Pour reconnaître le sexe du lapin, il suffit d’aller l’examiner sous la queue.
À ce stade il faut un examen minutieux sous la queue du lapereau, car à cet âge à première vue les organes génitaux sont semblables surtout que les testicules des mâles ne sont pas descendus et donc pas apparents.
Avec une simple manipulation, vous ferez apparaitre des différences facilement reconnaissables.
En effet, à leur âge, le pénis comme la vulve sont situés à la même distance de l’anus et ont un aspect semblable.
Chez le mâle vous apercevrez une ouverture ronde tandis que chez la femelle celle-ci est franchement allongée. (Voir les illustrations)
Reconnaissance chez les lapins de trois mois au moment de la séparation pour l’engraissement.
Avec la même manipulation, aucune erreur n’est possible, les sexes sont franchement différenciés.
Chez le mâle le pénis apparait et les testicules sont palpables.
Vous avez trouvé ou adopté un lapin mais vous n’arrivez pas à savoir s’il s’agit d’un mâle ou d’une femelle ? Voici comment faire la différence !
Bon à savoir : pour pouvoir observer votre lapin en toute tranquillité, choisissez un moment où il est calme et placez-le sur vos genoux. Faites-lui des petites caresses pour le détendre et le mettre en confiance puis maintenez-lui délicatement les cuisses afin d’éviter qu’il ne vous griffe. Si possible, pensez à porter un sweat ou un pull lors de l’opération.
Par ailleurs, il est conseillé d’attendre que le lapin ait atteint les neuf semaines avant d’effectuer son sexage. La raison ? Attendre que ses organes génitaux aient eu le temps de se développer et soient donc plus facilement reconnaissables.
Si c’est un mâle…
Avant toute chose, sachez que l’anus et le sexe de votre lapin sont collés l’un à côté de l’autre. Mais l’anus (qui est plus proche de la queue que du ventre) est tellement petit qu’il peut être particulièrement difficile à distinguer. Commencez donc par soulever la queue de l’animal et observez ses parties intimes.
Si votre lapin est un mâle, vous devrez pouvoir détecter au niveau de ses parties génitales une petite bosse rose. Il s’agit en fait du prépuce !
Si votre lapin n’a pas encore atteint sa maturité sexuelle ou s’il est stérilisé, vous pourrez observer un petit trou au centre de la bosse.
En revanche, s’il s’agit d’un lapin déjà adulte et qu’il n’a pas été stérilisé, il est normalement possible d’observer la pointe de son pénis. De même, des testicules, généralement de couleur violacée, doivent être présents de chaque côté du pénis. Pour faire encore plus ressortir son pénis, appuyez doucement sur la zone génitale (rassurez-vous, ça ne lui fait pas mal !). Une sorte de petit tube doit apparaître.
Crédits : Capture vidéo YouTube/Fortitude Valley Vet
Si c’est une femelle….
Savoir déterminer s’il s’agit d’une femelle plutôt que d’un mâle est un exercice particulièrement difficile chez les lapins. Toutefois, il existe une technique quasiment infaillible.
Appuyez doucement sur la zone génitale. Si vous pouvez observer une vulve avec une fente plate au milieu, il s’agit d’une femelle. Les contours rouges qui bordent la vulve sont également aisément reconnaissables.
Crédits : Capture vidéo YouTube/Fortitude Valley Vet
À vous de jouer !
(introduction)
Le présent chapitre décrit le cycle de production, depuis le sexage d’un lapin récemment sevré jusqu’au sevrage de sa propre progéniture. En système semi-intensif, cette période couvre environ sept à huit mois.
Le sexage et le début de la croissance
Déterminer le sexe du lapin n’est pas difficile, cela demande seulement un peu d’expérience. L’opération peut avoir lieu très vite après le sevrage, quand les jeunes animaux ont six ou huit semaines. C’est en effet à ce moment qu’il faut séparer les mâles des femelles pour les garder dans des clapiers distincts. Pour déterminer son sexe, il est préférable de maintenir le lapin sur une surface plane; la peau entourant les parties génitales est doucement écartée à l’aide du pouce et de l’index. Il faut veiller, ce faisant, à ne pas provoquer de déchirure. Se dégage alors le pénis chez le mâle, sous la forme d’un petit tube arrondi; chez la femelle, la vulve apparaît sous la forme d’un orifice ovale à l’extrémité de l’appareil génital, comme l’illustre la figure 22.
Fig. 22: le sexage d’un jeune lapin.
Une fois bien examinés le mâle et la femelle, il sera facile de les différencier. En cas de problème, l’examen des parties génitales de lapins adultes aidera à déterminer le sexe chez les Jeunes.
La première période de croissance du lapin doit se poursuivre sans cassure, au rythme de la courbe normale de croissance de l’animal (voir la figure 23). Pendant cette période, il faut veiller à fournir des aliments de la meilleure qualité possible. En effet, un jeune lapin en pleine croissance qui ne reçoit que du fourrage de mauvaise qualité devient généralement ballonné. En effet, il peut être privé de certains nutriments tout en recevant une nourriture abondante, or son appareil digestif est trop petit pour traiter une quantité suffisante de cette nourriture pauvre en nutriments. Il en résulte une croissance déficiente et éventuellement le rachitisme.
Fig. 23: courbe normale de croissance du lapin.
La puberté est définie comme le stade de développement où l’animal devient apte à la reproduction. Selon l’apport alimentaire, ce stade correspond généralement à quatre ou cinq mois. Toutefois, le lapin élevé dans un système semi-intensif est trop petit à cet âge-là pour une reproduction efficace; il doit encore prendre du poids et attendre l’âge de huit à neuf mois pour s’accoupler.
La sélection des reproducteurs
Le cheptel des reproducteurs peut être sélectionné dès l’âge de 4 à 5 mois. La sélection doit prendre en compte les facteurs suivants:
– le poids vif: choisir le lapin le plus lourd, en tenant compte des différences d’âge si les lapins sont sélectionnés dans plusieurs portées;
– la taille de la portée dont est issu le lapin: si le nombre de portées le permet, préférer les lapins issus des portées les plus fournies;
– l’état de santé: le lapin ne doit montrer aucun symptôme de mauvaise santé (voir chapitre 11);
– les mâles doivent être sélectionnés en fonction des recommandations précédentes; en outre, un examen doit confirmer que tous ont bien deux testicules dans le scrotum; les testicules descendent de la cavité abdominale dans le scrotum vers l’âge de 12 semaines.
Nous conseillons au lecteur de se reporter au chapitre 10 pour déterminer la méthode de reproduction des lapins élevés en grand nombre. Dans un petit élevage, le choix des reproducteurs se limite à la réforme des mâles qui ne sont ni normaux ni en bonne santé, et à la sélection du plus lourd en fonction de son âge, comme décrit plus haut.
Ces recommandations sont à observer lors de l’achat des lapins en vue de la constitution d’une unité cunicole. Il faut acheter de préférence les lapins chez un éleveur qui applique la même méthode d’élevage que celle que l’on envisage soi-même de suivre. C’est courir au désastre que d’acheter des lapins dans un élevage basé sur une alimentation concentrée, et brusquement les faire passer à une alimentation exclusivement fourragère.
L’accouplement
En système fourrager, la lapine est normalement apte à s’accoupler vers l’âge de huit à dix mois. A cet âge, son rythme de croissance ralentit, ce qui lui permet de consacrer une plus grande partie de la nourriture ingérée à la reproduction. Pour chaque race ou type de lapin, il existe un poids idéal pour l’accouplement, qu’il faut absolument essayer d’identifier en observant les lapins, en enregistrant les données recueillies et en discutant avec d’autres cuniculteurs qui élèvent le même type de lapins.
La même constatation vaut pour le mâle, mais celui-ci est généralement apte à se reproduire vers six ou huit mois, selon son état.
La proportion de femelles par mâle ne doit pas excéder 10 pour 1; par mesure de sécurité, il est sage d’avoir deux mâles s’il y a plus de six femelles, ou trois mâles s’il y en a plus de douze. Comme le coût de l’élevage de mâles peut être important, il peut être utile de s’arranger avec d’autres cuniculteurs pour les partager.
L’expérience confirme qu’il vaut mieux réaliser les saillies tôt le matin ou le soir. Il faut en tout cas éviter les heures les plus chaudes de la journée pour cette opération.
Il faut amener la femelle dans la cage du mâle et non l’inverse; sinon, la femelle pourrait attaquer le mâle et le blesser.
Si la femelle est prête pour la saillie, elle s’immobilise rapidement, s’étire et relève légèrement l’arrière-train pour permettre au mâle de la couvrir et de la pénétrer, comme l’illustre la figure 24. Quand la saillie est réalisée, le mâle effectue une poussée vers l’avant (coup de rein), puis tombe littéralement à côté de la lapine, dans un mouvement très reconnaissable. Par contre, s’il se retire derrière la lapine sans tomber, la saillie n’a pas eu lieu. Après l’accouplement, la femelle doit être retirée de la cage du mâle, où elle peut retourner quelques heures plus tard pour une nouvelle saillie. C’est là une bonne méthode à suivre pour les nouveaux éleveurs.
Fig. 24: l’accouplement chez le lapin.
Si la lapine refuse de se placer devant le mâle ou si elle l’attaque, il est inutile d’insister. Il vaut mieux la ramener dans son clapier et réessayer le lendemain. Dans la plupart des cas, la saillie réussit à cette deuxième tentative. Si la lapine n’est pas réceptive, il ne faut jamais la laisser en compagnie du mâle sans surveillance, ni pendant la nuit, car tous deux risquent de se battre.
La gestation
Palpation
Comme une lapine gestante accepte souvent le mâle, le refus de la saillie n’est pas un indice de gestation. La première confirmation réelle de cet état peut être obtenue environ 14 jours après la saillie. La lapine doit être détendue et assise dans une position naturelle. L’éleveur passe la main doucement le long de l’abdomen, entre les cuisses (voir la figure 25): en cas de gestation, il repère des protubérances disposées en chapelet; ce sont des foetus. Le cuniculteur débutant peut s’exercer à repérer un état de gestation sur des lapines gestantes de 20 jours, stade auquel les foetus sont aisément identifiables.
Fig. 25: détection d’une gestation par palpation.
A environ 28 jours, les glandes mammaires ont pris un volume considérable, ce qui peut être considéré comme la confirmation définitive de la gestation. A 29 jours, la lapine commence à s’arracher la fourrure du ventre pour faire un nid.
Grossesse nerveuse
Les lapines font parfois des grossesses nerveuses, qui peuvent être causées par la simple présence d’un mâle, par une tentative de chevauchement d’un mâle ou par le chevauchement par une autre femelle. Aucun ovule n’est fécondé, mais les circonstances déclenchent les changements hormonaux habituellement liés à la gestation. Une lapine faisant une grossesse nerveuse, parfois appelée pseudo-gestation, ne peut concevoir pendant les 17 à 19 jours suivants. Après cette période, la grossesse nerveuse se termine. La lapine s’arrache alors la fourrure du ventre pour faire son nid, comme elle le fait à la fin d’une gestation normale. En outre, les glandes mammaires se développent légèrement à ce moment. Les grossesses nerveuses sont plus fréquentes quand plusieurs lapines se trouvent dans le même clapier. La lapine qui a eu plus d’une grossesse nerveuse doit être réformée.
La gestation
Elle dure de 30 à 32 jours. Pendant cette période, la lapine doit être nourrie de manière adéquate et protégée contre le stress provoqué par les chiens ou par tout autre bruit en général. Le stress thermique est particulièrement nuisible pendant la gestation et peut entraîner la mort des embryons. Il est donc utile d’assurer une atmosphère fraîche à la lapine gestante en plaçant un store spécial ou en recouvrant le clapier de sacs humides pour assurer un rafraîchissement par évaporation.
Après 20 à 25 jours de gestation, il faut nettoyer le clapier de la lapine et y installer une boîte à nid propre et récemment désinfectée, avec de la litière fraîche et sèche, par exemple de l’herbe séchée, de la paille ou des copeaux de bois. Cette boîte à nid, qui sert à garder les lapereaux nouveaux-nés ensemble pendant les premiers jours – les plus difficiles de la vie – peut être ouverte ou fermée.
Une boîte fermée procure de l’obscurité et un sentiment de sécurité à la mère et à sa portée. Au deuxième stade de l’allaitement, quand les lapereaux exigent beaucoup de lait, le toit de la boîte sert également de refuge à la mère. Une boîte à nid ouverte permet à l’éleveur de mieux observer ce qui s’y passe et peut s’avérer plus adéquate quand il fait très chaud. Il est par ailleurs plus facile d’y ajouter, si nécessaire, de la litière, et d’en retirer les cadavres de lapereaux. Un éleveur débutant peut préférer commencer avec une boîte semi-ouverte.
A environ 29 jours de gestation, la femelle commence à faire un nid avec la fourrure qu’elle s’arrache du ventre. Les mamelons gonflés et prêts à allaiter sont ainsi mis à nu. Bon nombre de cuniculteurs insistent sur la nécessité, à ce stade-ci, de garantir à la lapine un accès facile à l’eau, pour qu’elle ne se déshydrate pas.
La déshydratation peut conduire la mère à dévorer un ou plusieurs jeunes à la naissance ou peu après celle-ci. C’est ce qu’on appelle le cannibalisme. Cependant, le cannibalisme est un phénomène complexe qui ne résulte pas uniquement de la déshydratation.
Une fois accomplis ces préparatifs, il n’y a plus qu’à attendre la mise bas.
La parturition
La lapine met généralement bas pendant la nuit. Sitôt après, la mère prélève à nouveau de la fourrure de son ventre pour couvrir les lapereaux. Il est conseillé de ne pas la déranger pendant les deux ou trois jours qui suivent la mise bas, sauf en cas de problème manifeste. Il est recommandé de prévoir de l’ouate pour couvrir la portée si la mère ne l’a pas fait de manière satisfaisante.
Lors de l’examen de la portée, l’éleveur doit éviter de laisser l’odeur de ses mains sur les lapereaux. Pour ce faire, il faut retirer la mère du clapier et se frotter les mains dans la litière humide pour qu’elles prennent l’odeur de la mère. Une autre solution consiste à laisser dans le nid deux bâtons ou même un gant, qui portent ainsi l’odeur de la mère, et à s’en servir pour dégager un côté du nid lors de l’examen.
Pendant les premières 24 heures, les lapereaux ne peuvent pas téter; plus tard, la mère ne le permet qu’une fois par jour. Il est dès lors très important de laisser au calme la lapine et sa portée pendant les quelques premiers jours: si une tétée n’a pas eu lieu à cause d’une perturbation, la survie des petits peut être menacée. Il vaut mieux ne pas nettoyer la boîte à nid avant que les petits ne soient capables d’en sortir et d’y rentrer tout seuls.
Si un lapereau est mort, il se peut que la mère le sorte de la boîte à nid et l’abandonne dans le clapier. Sinon, il faut l’enlever du nid selon une des manières décrites plus haut. Si des nouveaux-nés se trouvent par terre dans le clapier, il faut les remettre dans la boîte à nid, de nouveau en utilisant une des manières déjà citées, car la lapine ne le fera pas d’elle-même. A la naissance, les lapereaux sont nus et ont les yeux clos. Ceux-ci s’ouvrent vers l’âge de 10 à 11 jours; la fourrure commence à pousser à peu près en même temps. Il peut être nécessaire de laver les yeux du lapereau pour les aider à s’ouvrir.
L’adoption
L’adoption revient à inciter la femelle à accepter un ou plusieurs lapereau(x) d’une autre portée. Cette opération demande beaucoup d’habileté et de précautions. Elle vaut la peine d’être envisagée principalement dans des systèmes exclusivement fourragers où une petite et une grande portée sont nées en même temps. L’adoption de quelques lapereaux de la portée la plus grande par l’autre égalise la taille des portées et donne à chaque lapereau des chances égales de survie. Une portée adopte normalement deux lapereaux au plus.
Voici quelques indications pour mener à bien l’adoption: – la saillie des femelles a eu lieu le même jour;
– les portées en cause doivent être nées tout au plus à 3 ou 4 jours d’intervalle;
– les lapereaux à adopter n’ont pas plus de 5 jours;
– la mère adoptive et la mère donneuse sont retirées de leur clapier;
– les lapereaux à adopter sont soigneusement retirés de leur nid, en les dérangeant le moins possible et sans toucher aux autres; la mère donneuse est replacée dans le clapier;
– chaque lapereau à adopter est frotté à l’aide d’un bout de tissu ayant l’odeur de la litière humide du nid adoptif;
– les lapereaux sont introduits dans le clapier adoptif sans défaire le nid;
– les nouveaux adoptés sont laissés dans le nid pendant quelques heures pour qu’ils aient tous la même odeur;
– enfin, la lapine adoptive est replacée dans le clapier et reçoit quelques aliments qu’elle apprécie.
Si toutes ces étapes sont respectées, l’adoption a de fortes chances de réussir. Le facteur principal est l’instinct maternel des lapines. Certaines adoptent facilement des petits provenant d’une autre portée, d’autres ne les acceptent jamais. Parfois, des apprentis cuniculteurs réussissent, alors que des habitués échouent. L’adoption est un aspect très intéressant de l’élevage du lapin: elle teste les connaissances de l’éleveur sur les lapins et leur comportement.
De la mise bas au sevrage
Le lait de la lapine est très riche en nutriments. Le premier lait, appelé colostrum, est particulièrement concentré, mais même le lait produit plus tard dans la phase de lactation est 3 à 4 fois plus riche que le lait d’autres animaux domestiques. Le lait de lapine contient environ 10 à 12 % de protéines, 12 à 14 % de lipides et 2 à 2,5 % de lactose. Le pic de lactation journalière est atteint à environ 3 semaines dans de bonnes conditions alimentaires, mais survient plus tôt en cas d’alimentation exclusivement fourragère. Quand les petits commencent à ingérer des aliments solides et ne stimulent plus la lapine en essayant de téter, la production laitière diminue. Dans tous les cas, elle s’annule très vite; en système fourrager, les mamelons s’assèchent 30 à 40 jours après la mise bas.
L’alimentation artificielle des petits après 1 à 2 semaines est possible, mais très difficile. Un compte-gouttes ou une seringue sans aiguille peuvent être utilisés à cet effet. Du lait de vache enrichi d’un peu de jaune d’uf peut ainsi être versé goutte à goutte dans la bouche du lapereau. Cela demande beaucoup de soins et de patience. Le risque majeur est qu’un peu de lait arrive dans les poumons, provoquant une pneumonie par inhalation.
Les deux premières semaines qui suivent la mise bas constituent une période très critique pour la lapine à cause de la demande de lait. L’apport en eau est particulièrement important en région tropicale; la lapine allaitante consomme facilement 1 à 2 litres d’eau par jour. C’est également à cette période qu’il faut, si possible, lui donner des aliments concentrés (chapitre 7). N’importe quel son (de sorgho, de riz ou de maïs) peut convenir si un mélange adéquat pour lapins ne peut être fourni. Il faut également utiliser du foin de la meilleure qualité à cette période. Tout produit qui favorise la production laitière permet une meilleure croissance des petits et leur donne davantage de chances de survivre à la phase critique qu’est le sevrage.
Le sevrage
Le sevrage – la séparation de la mère et de ses petits – doit avoir lieu environ 6 à 8 semaines après la mise bas. La meilleure méthode consiste à retirer la mère de la portée; si, à l’inverse, les lapereaux sont séparés de leur mère et placés dans un clapier inconnu, ils subissent un double stress.
Certains éleveurs préfèrent sevrer progressivement en retirant tous les deux jours les plus gros lapereaux, pendant une semaine, jusqu’à ce que tous soient sevrés.
La période de post-sevrage est également difficile pour les lapereaux et il est bon de leur donner alors, si possible, des aliments concentrés; en effet, même de faibles quantités d’aliments concentrés peuvent alors fortement influencer la vitesse de croissance. A mesure que les lapereaux grandissent, la quantité d’aliments concentrés peut être progressivement réduite, mais la vitesse de croissance diminue alors automatiquement. Très vite, la portée a besoin de plus d’espace dans le clapier. Les jeunes perdent leur premier duvet à environ 2 mois.
Après le sevrage, il faut laisser le temps à la mère de se reconstituer avant de la présenter à nouveau à un mâle. Le temps de repos nécessaire dépend beaucoup de son alimentation, mais il est généralement d’au moins quatre semaines. Le pesage hebdomadaire est le seul moyen fiable de vérifier si la lapine reconstitue ses réserves. Une lapine peut normalement continuer à avoir des portées jusqu’à l’âge de 3 ou 4 ans.
Problèmes éventuels
Un certain nombre de problèmes peuvent apparaître au cours du cycle de production que nous venons de décrire. Les plus courants sont repris ci-dessous sous forme de questions dont la formulation peut indiquer leur solution.
Le mâle refuse de s’accoupler
– La saillie est-elle entreprise dans le clapier de la femelle?
– Ne fait-il pas trop chaud ou trop humide?
– Le mâle est-il en bonne santé?
– N’est-il pas trop gros?
– S’il est jeune, les deux testicules sont-ils dans le scrotum?
– A-t-il des plaies aux coussinets des pattes arrières?
– N’est-il pas trop âgé?
– A-t-il refusé la saillie avec plus d’une femelle?
La femelle refuse de se laisser saillir
– Mêmes questions que ci-dessus, sauf celle portant sur les testicules.
– La femelle a-t-elle eu au moins trois occasions de s’accoupler sur environ une semaine?
– La femelle a-t-elle été présentée à plus d’un mâle?
La femelle fait son nid sur le plancher du clapier
– Est-ce la première portée de cette femelle, manque-t-elle d’expérience?
– La boîte à nid a-t-elle été convenablement nettoyée?
– Y a-t-il moyen d’entourer le nid d’un cadre en bois qui fait office de boîte à nid?
La mère porte ses jeunes hors du nid et les abandonne par terre
– Y a-t-il moyen de les remettre dans la boîte à nid sans leur donner l’odeur de l’éleveur?
Il est important d’observer les lapins d’un bout à l’autre du cycle de production afin de détecter le plus tôt possible les problèmes éventuels et d’en tirer des leçons pour le cycle suivant.
Anatomie du lapin
L’anatomie du lapin est considérablement différente de celle de nos autres animaux domestiques, comme les chiens ou les chats. Mieux approfondir son ossature et sa morphologie permet de mieux comprendre sa façon de vivre, et donc d’anticiper parfois certains problèmes, voire d’éviter des erreurs dans l’élevage ou à la maison s’il est un animal de compagnie. Zoom sur l’anatomie du lapin.
Lapin domestique
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Anatomie du lapin : squelette
Définition du lapin : rappel
Le lapin est un mammifère de l’ordre des lagomorphes et il descend du lapin de garenne (lapin sauvage). Son but, depuis des siècles, est de se nourrir et surtout de fuir les prédateurs en se réfugiant dans son terrier.
L’ossature du lapin
Il a ainsi développé une structure osseuse légère qui ne représente que 7 à 8 % de sa masse corporelle, contrairement au squelette du chat par exemple qui fait 12 à 13 % de son poids. Cela implique que le lapin court beaucoup plus vite que le chat, mais qu’il est aussi beaucoup plus sensible aux fractures en cas de chute ou blessure.
Ce n’est d’ailleurs pas la seule différence essentielle : pour courir encore plus vite, grâce notamment à un arrière-train très musclé, le lapin possède des membres postérieurs beaucoup plus puissants que les membres antérieurs.
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Anatomie du lapin : morphologie générale du lapin
La Fédération française de cuniculture (FFC) se base sur la grande diversité morphologique du lapin pour établir une classification des races et des variétés.
Très caractéristique, notre ami lapin se reconnaît facilement parmi d’autres animaux : sa tête est large avec des moustaches, il a des yeux ronds et de grandes oreilles.
Anatomie du lapin : ses oreilles
Le lapin possède une très bonne ouïe car ses oreilles sont très sensibles au moindre bruit, ce qui lui permet de fuir rapidement le danger. Elles représentent 12 % de sa surface corporelle totale.
Le lapin utilise également ses oreilles en qualité de thermorégulation pour évacuer le trop plein de chaleur ; il ne dispose pas de glandes sudoripares pour se refroidir.
Anatomie du lapin : ses yeux
Ses yeux sont situés de chaque côté de sa tête et bénéficient d’un champ visuel de 190° pour chaque œil. Le lapin craint la lumière car il est crépusculaire. Il voit donc très bien dans la pénombre.
Anatomie du lapin : son museau et son nez
Son museau est muni de longues moustaches, tandis que son petit nez remue constamment pour renifler partout. Il a un excellent odorat.
Anatomie du lapin : ses dents
Ses 28 dents sont réparties en :
- 4 incisives et 12 molaires à la mâchoire supérieure ;
- 2 incisives et 10 molaires à la mâchoire inférieure.
On ne perçoit que 2 incisives supérieures lorsqu’il referme la bouche.
Anatomie du lapin : ses membres
Contrairement au chien, le lapin ne possède pas de coussinets plantaires. Ses pattes sont protégées par une épaisse fourrure. Notons également, qu’il se déplace en sautillant et non en marchant.
Ses membres antérieurs disposent de 5 doigts avec des griffes, contrairement aux pattes arrière qui ne possèdent que 4 doigts.
Comme pour ses dents, ses ongles et griffes poussent de façon permanente. Il est donc important de lui couper régulièrement quand il vit en captivité, car il n’a pas l’occasion de creuser, et donc d’user ses ongles.
Anatomie du lapin : peau et fourrure
Sa fourrure est dense et double. Cela veut dire qu’elle est composée de deux genres de poils :
- les poils de couverture, ou poils principaux, longs, gros et raides, qui définissent la couleur du lapin et le protègent. Ces poils sont aussi constitués de poils conducteurs et de poils plus petits qu’on appelle » jarre » ;
- les poils de bourre, ou sous-poils, courts et fins, qui assurent l’isolation thermique.
Quant à sa peau très sensible, elle est protégée par la fourrure. On peut enfin apercevoir parfois un fanon devant la gorge des femelles, et plus rarement chez les mâles.
Anatomie du lapin : appareil respiratoire
Son appareil respiratoire est similaire aux autres mammifères. Néanmoins, sa cavité abdominale est plutôt large, elle est séparée du thorax par le diaphragme (muscle respiratoire) qui permet l’inspiration et l’expiration.
Notons que le cœur du lapin est petit, il effectue de 180 à 250 battements à la minute, quand il est au repos.
Anatomie du lapin : appareil digestif
Le lapin ne peut pas régurgiter. Son estomac est volumineux et se prolonge dans l’intestin grêle qui est long et fin. Il a pour objectif d’assimiler le fructose et les protéines. C’est là où se déverse la bile qui vient du foie.
Quant au gros intestin plutôt développé, il est divisé en deux parties :
- le cæcum, organe très long et sans issu ;
- le colon, présentant des renflements (haustrations) qui se termine par le rectum. Il occupe une très grande partie de la cavité abdominale.
Le cæcun produit des excréments durs le jour et mous la nuit appelés » cæcotrophes « . Ils ressemblent à de petites grappes molles entourées de mucus, riches en vitamines B, en protéines et en acides aminés. Le lapin mange ses crottes. Il ingère en fait le fameux cæcotrophe après l’avoir récupéré directement de l’anus.
Organes reproducteurs du lapin
Anatomie du lapin : organes génitaux
La zone génitale du mâle est constituée de 2 testicules pratiquement imberbes et rétractiles, contenus dans un scrotum. On ne peut les apercevoir qu’à partir de l’âge de 2 mois.
Pour la zone génitale de la femelle, la vulve est placée au-dessus de l’anus. Son appareil reproducteur est composé de 2 ovaires, desquels partent 2 oviductes qui parviennent à un utérus bifide (séparé en 2) qui se retrouvent au niveau du col utérin.
Reproduction du lapin
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Anatomie du lapin : dimorphisme sexuel
Il est très difficile de distinguer le mâle de la femelle quand les petits naissent, mais aussi chez les lapereaux âgés de quelques semaines, car le pénis comme la vulve (qui se ressemblent) sont placés à la même distance de l’anus.
Toutefois, si on appuie tout doucement sur la base de l’organe génital, on peut apercevoir une petite ouverture arrondie chez le mâle, tandis que pour la femelle, cela ressemble à une fissure allongée.
C’est à partir de l’âge de 3 mois que les testicules du mâle descendent de chaque côté du pénis.
Anatomie du lapin : quelques chiffres à retenir
Température rectale
38,5 – 40°C
Fréquence cardiaque
180 à 250 battements à la minute
Fréquence respiratoire
30-60 respirations à la minute
Volume sanguin
55-70 ml/kg de poids
Adopter un lapin
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