LE GIBIER
Il est très fréquent de rencontrer des compagnies de sangliers de 20 à 30 animaux et qui peuvent même parfois dépasser les 100 individus comme nous avons pu l’observer lors de certaines battues.
Les sangliers mâles et femelles atteignent rapidement les 100/120kgs et peuvent régulièrement dépasser les 200kgs pour les “keilers“.
La population de cervidés est aussi très présente avec de magnifiques trophées de cerfs et de chevreuils.
Sur ce territoire se développe aussi une forte population de chacals dorés pour lesquels le tir est autorisé.
LES BATTUES
Il y a 2 battues par jour avec une quinzaine de traqueurs et autant de chiens pour 20 chasseurs.
Toutefois, une troisième battue peut-être organisée si les prélèvements sont insuffisants.
Aucune limitation du nombre de sangliers ni aucune taxe d’abattage.
Les traques s’effectuent autour d’immenses coupes très denses, et durent environ 2h30/3h, durant lesquelles chaque chasseur peut profiter des menées incessantes des Dachsbrackes,des Posavatzs et des Kopovs.
En effet, grâce à l’absence de relief chaque postier peut vivre la chasse du début à la fin de la traque.
Pour 4 jours de chasse, le tableau peut varier entre 40 et 60 sangliers prélevés toutefois ces chiffres peuvent augmenter si l’habileté des tireurs est au rendez-vous !
Le déjeuner se fait sur la zone de chasse à l’abri dans une des nombreuses cabanes du territoire autour d’un feu et d’un repas typiquement croate!
NOS CHIENS
Nous utilisons trois races de chiens de chasse au cours de nos séjours,des Basset des Alpes (Dachsbrackes), des chiens courants de la Vallée de la Save (Posavatzs Hound),ainsi que des chiens courants slovaques(Kopovs)
Le Basset des Alpes est un chien robuste et bas sur pattes mais malgré sa petite taille,sa détermination et sa combativité font de lui un incontestable chien courant.Il a en effet toutes les qualités du chasseur de sanglier,du fait de son odorat très développé et de son endurance.Il est capable de poursuivre une trace pendant plusieurs heures,à l’aise quelque soit le terrain ou la météo, et il est aussi utilisé pour la recherche du sang.C’est un chien avec du caractère et beaucoup de personnalité, mais aussi affectueux et très attaché à son maître .
Le chien courant de Posavatz est un chien de chasse croate très ancien,robuste,endurant et agréable à vivre au quotidien.Débordant d’énergie,il peux être un bon rapprocheur ,mais aussi tenir une menée qui dure plusieurs heures.Il récupère très vite et c’est un grand passionné de chasse.Il est aussi utilisé pour la recherche de sang.
Le chien courant slovaque(Kopov)est un chien de taille moyenne.C’est un chien de traque vif et tenace qui tient très bien le ferme. Il possède un fort tempérament et ne vit que pour les moments de chasse.
Concernant notre séjour,nous lâchons une quarantaine de chiens sur la journée que nous répartissons au fil des traques.
Table des matières
Le Kopov ou chien courant slovaque
Origines :
Le chien courant slovaque est une race autochtone de Slovaquie dont l’origine est inconnue, mais probablement au moins centenaire. La race a été reconnue par la FCI tout de suite après la seconde guerre mondiale. Son arrivée en France date des années 90, Jacques Georget a été le premier président du club de race français dans ces années. L’explosion démographique concernant le grand gibier dans le pays, et en particulier le sanglier a joué un grand rôle dans l’arrivée du kopov chez nous.
Le chien courant fait partie intégrante de la culture chasse française, que ce soit pour chasser le petit (lapin lièvre) comme le grand gibier. Et cet engouement important dans les premières années a créé bien des déçus parce que s’il est classé dans le groupe des courants, le kopov n’en est en fait pas un. Le kopov ne donne pas de voix, ou très peu sur le frais d’un gibier, il a besoin que l’animal chassé soit levé par ses soins pour le japper au ferme s’il ne veut pas partir, et partir presque à cul pour donner derrière. Si le kopov arrive en donnant de la voix, c’est que le sanglier est à moins de 100 mètres devant, parfois beaucoup moins. Les amateurs de chiens courants français ont donc été déçus pour la plupart, parce que la façon de chasser ne leur plaisait pas. Mais elle leur plaisait quand même relativement aux qualités de ferme indéniables de la race.
L’élevage français a été mené pendant des années par des gens qui avaient comme seul objectif de satisfaire la demande importante ( tout le monde voulait un kopov ) sans se soucier de la qualité, et en peu d’années il y a eu tellement de déçus que les gens qui avaient besoin de chiens de ferme se sont tournés vers d ‘autres races.
Un bon kopov, c’est impressionnant, ça trouve très vite le ou les sangliers, ça les jappe au ferme sans les attaquer, ça les mène à voix de façon vraiment sonore mais ça revient assez vite, enfin bref ça peut être le chien idéal pour ceux qui aiment ça… Suite aux débuts de la race dans le pays, les vrais bons kopovs ne courrent pas les rues. Mais ça va venir, parce que partout dans le pays des chasseurs sont tombés sous le charme de cette race particulière, ancestrale en Slovaquie comme l’est le Cursinu sur notre Ile de Beauté, qui dans le pays d ‘origine a comme lui gardé le bétail, la ferme, a été livré à lui même plus que beaucoup de races.
Caractéristiques physiques :
C’est un chien de taille moyenne à l’ossature solide dont le corps s’inscrit dans un rectangle allongé. La queue est forte et pendante au repos, mais portée en sabre au travail. La robe est noire avec des marques feu, acajou au bout des pattes, au museau, sous la gorge et au ventre. Le poil est court et plaqué mais avec un sous poil dense, surtout l’hiver. Les mâles mesurent de 45 à 50 centimètres, les femelles de 40 à 45 centimètres et selon la corpulence et le sexe ces chiens pèsent jusqu’aux alentours de 20 kilos, maximum. Ils donnent une impression de légèreté.
Caractère :
Chien plus proche des chiens » races primitives » que des épagneuls ou des braques, le kopov est un chien sensible à de multiples points de vue. A la douleur ( une simple piqure une fois qu’ils ont repéré que la seringue est associée à la douleur les effraie ), aux éclats de voie parce que des cris dont ils n’ont pas compris la raison les effraient aussi, plus que d’autres chiens. Mais aussi sensibles aux attentions que le maitre leur porte , aux flatteries et caresses apropriées. Chien d’un seul maitre même s’ il arrive que la passion de la chasse amène certains vrais « fondus » à chasser avec n’importe qui, il chasse si tout va bien pour son maître , avec pour objectif pour certains spécimens de lui faire revenir le sanglier, animal de chasse favori. N’est pas adapté à la chasse en gros effectifs de chiens. Un ou deux, expérimentés, ne seront presque jamais blessés car trop rapides, prudents, malins. Mettez les avec 7 ou 8 autres chiens qui essaient de prendre le sanglier (drahthaars, jagds terriers ou autres) et ils seront blessés ou tués comme les autres. Très, très attachants…
Santé :
Le kopov est un chien vraiment rustique . Dans le pays d ‘origine le propriétaire a un chien, rarement deux, qui ne vit pas en chenil mais au contact du maître du matin au soir, utilisé souvent comme chien à tout faire, la garde de la maison comme du bétail, et bien sur la chasse, comme peuvent l’être certains Cursinus sur l’Ile de Beauté. Il est adapté à la vie en extérieur et a une santé de fer.
Le toilettage du chien courant slovaque :
Le kopov est un chien vraiment rustique, aucun problème particulier au niveau du toilettage. Poil ras, au retour de la traque il sera le plus heureux du monde si vous lui passez le coup de brosse nécessaire à un nettoyage de surface au niveau des épines, prises entre les coussinets, les tiques éventuellement pas encore accrochés. Il prendra très vite l’habitude de venir à vous se présenter pour ce nettoyage car il recherche le contact avec son maître.
Ses Principales qualités :
C’est un chien de ferme, le chien de ferme par excellence. Les mauvais, ai je coutume de dire, ne font que ça. Les bons sont capables de donner de la voix, de fournir sur la menée en couinant ou en aboyant carrément pour les meilleurs alors qu’ils ne sont pas, plus à vue. Un bon kopov, ça doit donner de la voix sur le frais. Pas le frais d’il y a dix minutes ( encore que, selon les conditions… ) mais sur le pied de l’animal de chasse qui est passé il y en a deux, trois. Le nez du kopov est excellent ( certains en recherche au sang sont siglés en 40 heures ), aussi fin que celui des meilleurs chiens courants, mais son style de chasse l’amène à ne donner de la voix que sur le frais, et bien sur à vue.
Le kopov est un trouveur, un leveur de gibier. Instinct de chasse chez les meilleurs, vraiment extrêmement développé, hors normes comme chez certains podencos, certains représentants des races primitives.
Chien de ferme, il n’a pas besoin de voir l’animal, le sanglier pour lui japper après, comme certains chiens d’ arrêt qui ne déclenchent les aboiements qu’à la vue, ou au bruit. Avec l’expérience selon les origines il commencera à japper après avoir tourné autour pour s’ assurer de la présence de l’animal à dix mètres, ou plus. Une fois qu’il aura déclenché les jappements il se rapprochera assez vite, mais toujours prudemment, en restant toujours en sécurité. Le kopov n’est pas un cascadeur courageux, téméraire comme certaines races de terrriers ou de chiens d’arrêt allemands forcément souvent blessés. Avec lui, utilisé dans sa spécificité, théoriquement, pas besoin de gilet de protection au sanglier, car il sait gérer les attaques. Certains ne sont jamais blessés, s’ils sont utilisés comme ils doivent l’être, en solo ou à deux. Malheureusement pour eux ils sont souvent découplés en équipe avec des courants ou des terriers, apportent leurs qualités de ferme mais dans des phases de » délire » collectif avec prise de sangliers pas trop gros, ou blessés sont alors parfois blessés quand même, ou tués comme les autres.
Le kopov est un chien facile à créancer au sanglier. Parce que c’ est dans sa nature de japper au ferme, ils adorent ça , et que le seul animal qui ne fuit pas automatiquement mais se met au ferme est le sanglier. La plupart de mes kopovs, sans avoir été travaillés dans ce but, finissent s’il y a assez de sangliers sur les tènements chassés, par ne plus partir que 2 minutes derrière les chevreuils. Puis la saison suivante par ne plus faire derrière ces animaux qui se sauvent systématiquement que 2 ou 300 mètres en jappant 7 ou 8 fois, et retour. Si vous l’habituez à chasser sur des chasses sur lesquelles les sangliers sont rares mais les chevreuils nombreux, il va se régaler à vous mener vos animaux quand même facilement une demi heure ou plus, mais dès qu’il sentira qu’il y a un sanglier dans le coin , il laissera cet animal trop fuyant pour aller faire ce pour quoi il a été conçu.
Au sanglier, un bon kopov seul ou en paire ne se fait que rarement attraper. Autrement, en équipes de chiens il devient un chien vulnérable comme un autre parce que sa passion est terrible, et là, il vaudra mieux l’équiper d’un gilet…
Les Principaux défauts du chien courant slovaque :
Malgré son classement » chien courant « , slovaque certes, mais chien courant, ce n’en est pas un au sens auquel nous autres français l’entendons . Avec lui pas de rapprocher à voix, ça pourra se faire, parfois sur des kilomètres avec des adultes qui savent ce que l’on cherche, mais de façon silencieuse. Ce défaut explique la mauvaise presse du kopov auprés des vrais amateurs de chien courant, amateurs de beaux et longs rapprochers bien sonores , de fermes tonitruants puis de menées interminables. Le kopov ne sait pas faire ça, c’est un chien qui chasse plus comme certains chiens de berger, essayant intelligemment de caler au ferme, voire de ramener vers son maître l’animal de chasse.
Autre » défaut « , sur les territoires riches en grands cervidés, le kopov peut partir sur ces grands animauix qui le toisent sans trop s’inquiéter en trottinant seulement devant lui, passer la journée en ferme roulant. Un jour en début de traque en Alsace ma chienne Aja od Ajnikov est partie derrière des cerfs, coiffés au Col du Bonhomme, et je suis allé la récupérer le soir au Col de la Schlucht, à la nuit noire. Plus de 20 kilomètres, à vol d’oiseau.
Une région d’Italie a présenté une proposition extrême pour faire face à la population croissante de sangliers sauvages, encourageant les chasseurs à cibler les animaux avec des arcs et des flèches.
Les sangliers sauvages sont déjà abattus par des chasseurs armés de fusils, mais la région de Lombardie dans le nord de l’Italie dit qu’il y a maintenant tellement de bêtes qu’il faut envisager d’autres moyens pour les contrôler.
Selon les critiques, l’initiative, proposée par le parti de la Ligue de droite, était » barbare « .
La question a été mise en relief le mois dernier lorsqu’un troupeau de sangliers traversant une autoroute en Lombardie a provoqué un carambolage au cours duquel une personne a été tuée et dix autres blessées.
Le gouvernement régional de Lombardie a approuvé mercredi une motion qui, si elle devient loi, permettra » l’utilisation des arcs » pour réduire la population de sangliers.
La chasse au sanglier à l’arc est déjà populaire parmi les chasseurs aux États-Unis et dans certaines parties de l’Australie, où les porcs sauvages représentent une menace pour les terres agricoles et la faune indigène.
La Lombardie, qui s’étend des plaines de la vallée du Pô aux Alpes à la frontière suisse, connaît une » urgence sanglier « , selon l’administration.
Les autorités demandent que les chasseurs puissent tuer les sangliers en dehors de la saison de chasse officielle, qui s’applique au reste du pays. Mais peut-on réellement considérer la chasse comme un sport ?
La prolifération des sangliers a nécessité » l’application de tous les moyens prévus par la loi afin de faire face à l’augmentation des dommages causés aux populations et à l’agriculture « , ont déclaré les responsables politiques régionaux.
Le problème s’est aggravé au cours des deux dernières années, ont déclaré les responsables, les agriculteurs s’inquiétant de plus en plus de l’effet que le sanglier maraudeur a sur leurs cultures.
» Les animaux s’approchent des zones habitées, brisent les clôtures et envahissent les autoroutes et les routes, blessant les gens et endommageant leurs voitures. «
Des ouvriers érigent une clôture pour empêcher les sangliers d’entrer le long de la frontière entre le Danemark et l’Allemagne.
Un journal italien a comparé la perspective de chasseurs armés d’arcs et de flèches se jetant dans la campagne à celle de Robin des Bois et de ses Merry Men dans la forêt de Sherwood.
Il a été critiqué par des groupes de protection de la faune et de la flore ainsi que par Codacons, un organisme national de surveillance des consommateurs.
» Cela représente un retour à la barbarie et permettra aux chasseurs à l’arc de tuer des animaux « , a déclaré l’organisation dans un communiqué.
» Il faut limiter la population, mais les chasser de cette façon barbare n’est pas la solution. «
Les sangliers femelles peuvent se reproduire deux fois par an, donnant naissance à jusqu’à sept porcelets à chaque fois.
Les porcelets femelles atteignent la maturité sexuelle vers l’âge d’un an et peuvent commencer à avoir leurs propres petits.
On estime qu’il y a un million de sangliers en Italie et ils empiètent de plus en plus sur les villes et les villages.
L’incapacité de Rome à ramasser correctement ses ordures, les poubelles débordant à travers la ville, fait que la capitale est devenue un lieu de prédilection pour les porcs sauvages.
Certains résidents se sont mis à les nourrir tandis que d’autres maudissent le danger qu’ils représentent pour la circulation.
Les autorités municipales ont annoncé le mois dernier qu’elles voulaient embaucher des tireurs d’élite pour tirer sur les sangliers avec des fléchettes tranquillisantes.
Ils seraient ensuite transférés à la campagne ou mis à terre.
Les verrats sont également considérés comme un problème dans d’autres régions d’Europe.
La semaine dernière, le Danemark a commencé à construire une clôture de 43 milles de long le long de sa frontière avec l’Allemagne pour empêcher les sangliers d’entrer.
On craint qu’ils ne transmettent la peste porcine africaine, ce qui s’avérerait catastrophique pour l’industrie porcine danoise, dont le chiffre d’affaires s’élève à 4 milliards d’euros par an.