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Par Georges COCKS
On s’ennuie déjà des chiens, des chats, du cochon d’Inde. Ils ne sont plus à la mode, ni les tamagotchi. L’engouement est désormais aux NAC, les Nouveaux Animaux de Compagnie.
ISIS de Pluton-Magazine
L’acronyme NAC est utilisé pour désigner les Nouveaux animaux de compagnie appartenant à des espèces autres que celles soumises à la législation sur les carnivores domestiques (chiens, chats, furets…). Entrent dans cette catégorie les poissons, les oiseaux, les rongeurs, les reptiles, les amphibiens, les mollusques, les insectes, les araignées… Depuis peu, un engouement est aussi né pour les porcs, les primates ou d’autres carnivores tels que les mouffettes ou les fennecs. Les animaux de compagnies constituent un lien social fort et jouent un rôle sur le plan affectif et éducatif. Cependant, la cohabitation n’est pas sans risque.
Les risques
En effet, l’animal importé peut très bien être porteur d’une zoonose parfois irritante, telle que la teigne ou bien dangereuse comme la salmonellose, la rage, la peste ou la tularémie. Il s’agit là du risque infectieux. Il est d’autant plus important lorsque l’animal a été importé illégalement, ou est déclaré né en captivité alors que ce n’est pas le cas. Il peut aussi être porteur d’agents bactériens, viraux, parasitaires, qui sont pathogènes et transmissibles à l’homme, ce qu’on appelle zoonose. La contamination peut être directe par simple contact entre l’homme et l’animal ou indirecte, transmise alors par le toucher à une autre personne ne vivant pas dans l’environnement de l’animal.
Le risque physique est à prendre au sérieux, il peut même parfois coûter la vie. Il peut s’agir de morsures ou de griffures. En août 2013, dans la ville de Campbellton, dans l’est du Canada, un python tue deux enfants de 5 et 7 ans dans leur sommeil (Le Figaro).
Les petits mammifères transmettent des zoonoses de type dermatologique, comme la teigne, cette mycose qui affecte en premier lieu les enfants, les personnes âgées et ceux dont les défenses immunitaires sont affaiblies. La transmission se fait soit par le poil contaminé soit par les poils teigneux disséminés dans l’environnement.
La contagion par les oiseaux est essentiellement aérienne et s’opère par des poussières virulentes. Il est possible que la transmission se fasse directement en manipulant la cage ou en tenant directement l’oiseau. Le plus souvent, l’infection est méconnue chez l’animal, et c’est l’homme qui est le révélateur de ce portage inapparent.
Tranquille comme un poisson dans l’eau : on pourrait croire qu’ils sont inoffensifs mais une simple coupure sur la main quand on plonge celle-ci dans l’aquarium peut suffire à s’exposer à un risque d’infection par des champignons et des bactéries.
Il en est de même pour les reptiles qui présentent les deux types de risques précités, physique et infectieux. Ils sont souvent porteurs de salmonelles capables de résister pendant des semaines si les conditions sont favorables à leur développement. Les serpents peuvent transmettent d’autres bactéries telles que pseudomonas, campylobacters, klebsiella.
Les singes obtiennent le palmarès des infections néfastes à l’homme. Il faut noter en particulier le portage du virus de l’hépatite A, B et C. Les singes en provenance d’Asie sont souvent affectés de stomatites ou d’angines herpétiques dues à un herpès de type virus B dangereux pour l’homme. Porteurs aussi du virus de la fièvre jaune et des fièvres hémorragiques telles que l’Ebola. Les singes africains peuvent être porteurs du VIH1 et VIH2. Les importations sauvages n’aident pas à résoudre le problème.
Les scorpions et araignées, quant à eux, présentent un risque toxique, venimeux et allergique.
Le cadre réglementaire
En France, des réglementations spécifiques pour la possession de certains animaux domestique sont fixées dans un arrêté daté du 11 aout 2016. Il faut en outre détenir un certificat de capacité pour l’entretien d’animaux appartenant à des espèces non domestiques, et une autorisation préfectorale pour leur détention et leur élevage.
Trouvez la liste des NAC, qui peut vous aider à faire votre choix dans la sélection de votre futur animal favori :
- les rongeurs : certaines races de lapin, souris, cochon d’Inde, rat, hamster, chinchilla, octodon, écureuil de Corée, gerbille, chien de prairie…
- les carnivores : certains putois, furets…
- les primates : saïmiris et pinceaux blancs. Attention, vous vous engagez sur 20 ans et si ce petit singe semble mignon, il peut mordre comme tout animal.
- des reptiles de toutes sortes. Faites attention aux serpents venimeux. Il y a des risques de morsures et les hôpitaux français ne sont pas équipés d’anti-venin les concernant ! L’acquisition d’un tel animal est donc à vos risques et périls.
- certaines espèces de tortues non protégées
- lézards : iguanes, geckos, caméléons…
- des arthropodes : scorpions, araignées, myriapodes…
- des insectes : phasmes…
- des crustacés : Bernard l’ermite, Crevette naine…
- des amphibiens : grenouilles rieuses, dendrobates, axolotls…
- des oiseaux : perruches, perroquets, diamants mandarins, canaris, mainates, toucans…
- les gallinacées : poules, dindons, paons, oies, canards.
- des poissons : poisson rouge, carpe koï, poissons exotiques (combattant, guppy, scalaire, discus, corydoras, killie, etc.), loche, voire des esturgeons ou piranhas…
- des mollusques : escargots de Bourgogne, ampullaire, etc.
Si l’animal que vous souhaitez acquérir est soumis à autorisation, voici les démarches à effectuer :
Vous devez faire une demande d’autorisation de détention au préfet de département du lieu de détention de l’animal, par lettre recommandée avec avis de réception (sur la base du formulaire cerfa n°12447*01, à trouver sur le site du service public).
Sans refus motivé notifié dans les 2 mois qui suivent la date de récépissé du courrier, l’autorisation est accordée.
Attention : en cas de déménagement, une nouvelle demande d’autorisation est nécessaire.
La détention d’un animal sans autorisation (lorsqu’elle est nécessaire) est punie d’un an de prison et 15 000 € d’amende.
Prévenir
Pensez à vous laver les mains. Les microbes et les bactéries ont besoin d’un environnement propice pour se développer. Ils ont une durée de vie limitée. Une bonne hygiène de l’environnement, de la cage, la litière…et des traitements antiparasitaires sont essentiels. Si vous pensez adopter un animal, achetez-le dans les circuits réglementaires, faites effectuer une visite médicale de l’animal par votre vétérinaire et faites-le suivre en détenant un carnet de santé de l’animal. Respectez les précautions d’hygiène, les conditions de vie de l’animal, interdisez l’accès à certains lieux tels que la cuisine, les chambres et les endroits sensibles. Les yeux, la bouche, le nez, sont les organes récepteurs à l’infection ainsi que la plaie. Gare aux baisers sur la bouche ou à se faire lécher par son animal de compagnie : vous courez le risque de vous faire contaminer, vous et votre entourage. La domestication animale n’est pas un jeu inoffensif. Respectez scrupuleusement les règles, surtout si vous confiez vos animaux à vos enfants.
Ce qu’il faut savoir
Adopter un animal sauvage Adopter un animal sauvage, tel qu’un singe par exemple demande des diplômes spéciaux, du type certificat de capacités, selon des réglementations précises. Les autorités sont en droit de retirer un animal sauvage à son propriétaire, s’ils s’aperçoivent que celui-ci n’a pas de certificat. De plus, il faut savoir que la plupart des animaux sauvages vivent en groupe, et qu’ils seront toujours malheureux tout seuls, sans autre compagnon de la même race. Les conditions d’élevage Si vous désirez acheter un singe, prenez-en deux, surtout si vous n’avez aucun autre animal domestique. S’il est habitué depuis son plus jeune âge, à côtoyer un chat ou un chien par exemple, il peut, de préférence sous votre contrôle, surtout lors des premiers contacts, se lier d’amitié avec celui-ci. Dans tous les cas, ce nouveau compagnon ne remplacera pas la compagnie d’un autre singe.
Le guide d’achat
Acheter un singe Beaucoup d’annonces sur le net paraissent, dont énormément d’arnaques. La meilleure façon d’être sûr d’acheter un singe de type capucin par exemple, c’est de trouver un éleveur de singes qui vient d’avoir une portée, et qui pourrait vous en vendre, deux en bas âge. Surtout, demandez bien les certificats de santé et de vaccination, ainsi que les papiers de naissance approuvés. Les bonnes adresses Des sites Internet, comme Dootee.fr vous proposent de bonnes annonces, pour des singes d’élevage qui sont en règle à prix raisonnables, à partir de 90€. Sachez qu’il est aujourd’hui, de plus en plus difficile de trouver des éleveurs légitimes. Avec les apparitions dans certains films de singes violents et terrifiants, certains sites se montreront cruels, quant au comportement des singes. Cela dit, ce n’est pas forcément un mythe. Cela dépend de l’éducation que le singe reçoit.
le Saïmiri ou singe écureuil
Le Saïmiri ou singe écureuil
Il vit dans tous les types de forêt secondaire sauf la forêt sèche, de l’igapo inondé aux forêts couloirs riches en lianes en passant par la mangrove et les forêts marécageuses et ce jusqu’à 2 000 m d’altitude. Il affectionne les forêts secondaires et semblerait n’exploiter la forêt primaire que temporairement. Il survit même dans les îlots dégradés. On le trouve au nord-ouest de l’Amérique du sud, sur l’ensemble du bassin de l’Amazone depuis l’est de l’Équateur jusqu’au nord-est du Brésil. On le rencontre en Amérique centrale jusqu’au sud du Costa Rica.
Ils ont de nombreux prédateurs comme les rapaces (aigles), les serpents comme les boas, les petits et grands félins (notamment l’ocelot). Ce sont donc des primates constamment en état de veille, surveillant leur environnement avec frénésie. En cas d’alerte, les mâles examinent de plus près la situation tandis que les femelles et les jeunes restent immobiles. Ils vivent souvent en compagnie de Capucin avec lesquels il voyage plusieurs heures durant, profitant de leur exceptionnelle vigilance vis-à-vis des prédateurs. Il s’associe aussi à l’ouakari.
Le groupe suractif est suivi de près par diverses espèces d’oiseaux comme les toucans qui attrapent au vol les créatures dérangées par le passage des singes. À la saison humide, lorsque la forêt est inondée, certains poissons accompagnent les trajets des virevoltants primates pour récupérer les fruits tombés à l’eau. Leur domaine ou territoire mesure de 1 à 5 km2.
Le saïmiri possede une robe courte, épaisse, douce et brillamment colorée. Le mâle mesure de 25 à 37 cm sans la queue qui fait de 37 à 46 cm. Il pèse de 0,7 à 1,1 kg. La femelle mesure de 23 à 30 cm avec une queue de 37 à 44 cm. Son poids va de 0,5 à 0,75 kg.
Il saute de branche en branche, Évolue dans les arbres à une vitesse et avec une aisance stupéfiante, passant en un éclair de la canopée à la strate basse de la forêt. Il touche rarement terre et parcourt chaque jour 1,5 km. Il utilise des passages aériens précis entre les branches. Ces chemins, partie intégrante du territoire, sont marqués grâce à des sécrétions glandulaires (surtout celles de la queue). À la nuit tombée, la troupe s’endort sur les branches terminales de plusieurs arbres voisins, souvent à proximité du groupe de capucins avec laquelle elle s’est associée. La queue non préhensile est souvent portée enroulée ou en spirale autour d’un rameau pour donner de l’appui. Lorsqu’il fait la sieste allongé sur une branche, il a la queue pendante et les bras ballants. il dort recroquevillé, tête basse, la queue entre les jambes et enroulée par-dessus une épaule.
C’est un animal Frugivore-insectivore diurne (qui vit le jour). Il a une Grande acuité gustative (perçoit des concentrations de sucre très faibles). Il consomme toutes sortes de végétaux (fruits, baies, noix, fleurs, bourgeons, feuilles, graines, gomme), beaucoup de petits invertébrés (sauterelles, cafards et araignées). il pourrait survivre rien qu’en mangeant des insectes, parfois des mollusques ainsi que des petits vertébrés comme les grenouilles arboricoles. Les baies sont cueillies à l’extrémité des branches. Quand les fruits se raréfient, il se rabat sur le nectar. Boit dans les trous d’arbre ou dans les flaques.
Les enfants et jeunes s’adonnent au jeu social. Luttes, empoignades, courses poursuites, esquives favorisent leur développement physique et psychologique. Le jeu solitaire est tout aussi important : explorer un trou d’arbre et y boire, tenter de capturer un insecte au sol, repérer un nid de guêpe. Par le jeu, les jeunes singes-écureuils apprennent les comportements idoines, les postures rituelles, perfectionnent les expressions faciales et intègrent la communication vocale. La curiosité est un trait marquant du comportement de ce primate. Un oiseau perché suffira à l’intriguer, il voudra s’en approcher, le toucher. Parfois, le volatile entre dans son jeu et fait mine de s’éloigner, pas trop loin, pour être de nouveau rapidement approché. Dans les forêts reculées d’Amazonie, le saïmiri descend de la canopée pour observer les visiteurs au sol. Dans les parcs zoologiques, il grimpe sans retenue sur la tête ou les épaules des visiteurs.
Le groupes sont constitués en moyenne de 10 à 50. Mais dans les forêts intactes amazoniennes subsistent des groupes de 120 à 300 individus et plus (jusqu’à 550).
Le Groupe est constitué de plusieurs mâles et de plusieurs femelles. Ils sont Polygames. Rarement, la troupe se subdivise en sous-groupes de 5 à 8 individus pendant la recherche de nourriture. Les interactions sociales du groupe sont centrées autour des femelles dominantes. Les mâles se montrent particulièrement querelleurs, pour la raison que dans cette région les fruits sont regroupés par bouquet sur de petits sites alimentaires contrôlables par les plus forts.
La saison des amours marquent de nombreux changements. Le plus spectaculaire est l’impressionnante prise de poids des mâles, entre 85 et 222 g, soit jusqu’à 30 % de surpoids ! Peut-être veulent-ils impressionner et mieux contrôler les femelles. Leur production de testostérone s’accroît fortement. Les mâles de toutes les espèces de saïmiri grossissent avant cette période agitée, en captivité comme dans la nature, avec des variations marquées du surpoids selon les espèces, au sein d’une même espèce et aussi pour un individu d’une année sur l’autre. Une compétition intense s’installe et une hiérarchie s’établit aussi parmi les femelles. Les mâles s’engagent dans des combats fréquents et féroces, exposant leurs organes génitaux pour se défier. Un seul nouveau-né de 100 g environ vient au monde après 160 jours de gestation en moyenne, souvent en mars ou avril.
Après la naissance du petit, les femelles rejettent les mâles. La mère élève son jeune sans attention particulière avec le concours d’assistantes (souvent des filles de précédentes portées) qui, entre la deuxième et la huitième semaine, aident à son transport et à sa surveillance pendant qu’elle se ravitaille. Le bébé s’accroche à sa fourrure dès la naissance mais l’agrippement ventral n’est totalement fonctionnel que vers 3 semaines si bien que la mère doit le soutenir lors des déplacements. Il commence ses explorations vers 1 mois. Se juche sur le dos maternel durant plusieurs mois et devient indépendance à 1 an. Il atteint sa maturité sexuelle à 3 ans si c’est une femelle et à 5 ans si c’est un mâle.
Ils vivent en moyenne 15 ans, dans la nature et jusqu’à 30 ans en captivité.
Il a une drôle de tête avec ses touffes de poils aux oreilles, mais le ouistiti à pinceaux blancs est classé comme espèce dangereuse: une animalerie parisienne a été condamnée pour avoir détenu et vendu sans autorisation des spécimens de ce petit singe, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.
Le tribunal correctionnel de Paris a condamné le 3 décembre l’animalerie à une amende de 10.000 euros, sa gérante à 5.000 euros d’amende avec sursis.
Elles ont toutes deux fait appel, selon leur avocat Fernando Randazzo, qui met en avant la « bonne foi » de la gérante.
Il souligne que les animaux, nés en France, en captivité, ont été achetés auprès d’un professionnel reconnu, « de manière tout à fait transparente ». L’animalerie avait acheté en 2010-2011 huit ouistitis à pinceaux blancs dans un parc animalier en Haute-Garonne.
Originaire des forêts tropicales d’Amérique du Sud, « callithrix jacchus », son nom scientifique, à peine plus grand qu’une main, se nourrit principalement de fruits, d’insectes ou de petits lézards.
Lors d’un contrôle en novembre 2011, deux animaux se trouvaient dans l’animalerie, proposés à la vente pour 5.800 euros. Ils ont alors été saisis par l’Office national de la chasse et de la faune sauvage.
L’un des membres du personnel de l’animalerie disposait d’un certificat de capacité datant de 1996. Mais en 2004, la réglementation a changé, classant tous les primates comme espèces dangereuses.
Devant le tribunal, la gérante avait expliqué qu’elle n’avait jamais imaginé que le ouistiti puisse faire partie des espèces dangereuses.
Pendant la procédure, certains animaux ont été confisqués et les clients remboursés par l’animalerie, sauf un qui a voulu conserver son animal.
Le tribunal a donc prononcé la confiscation de Lola, une femelle de sept ans, achetée en 2010 pour 4.000 euros, car le propriétaire ne disposait pas du certificat de capacité adéquat pour détenir un tel animal. Il avait expliqué qu’un service de la préfecture et l’animalerie lui avaient affirmé que pour un seul animal, être titulaire du certificat n’était pas nécessaire.
Selon son avocat Hubert Grison, il a fait appel, ce qui suspend l’exécution de cette décision « épouvantable » pour cet homme aux petits soins pour son animal, à qui il donne une alimentation bio.
Selon Me Randazzo, l’animalerie pouvait légalement vendre des ouistitis, mais pas en les exposant directement dans la boutique.
Partie civile, France nature environnement s’est vu allouer un euro de dommages et intérêts.
Pour Sophie Bardet, juriste au sein de l’association, la gérante, en tant que professionnelle, « devait s’assurer » qu’elle pouvait vendre des ouistitis dans son animalerie.
« Nul n’est censé ignorer la loi », a-t-elle fait valoir, tout en convenant que la « législation est complexe ».
Il a une drôle de tête avec ses touffes de poils aux oreilles, mais le ouistiti à pinceaux blancs est classé comme espèce dangereuse: une animalerie parisienne a été condamnée pour avoir détenu et vendu sans autorisation des spécimens de ce petit singe, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.
Le tribunal correctionnel de Paris a condamné le 3 décembre l’animalerie à une amende de 10.000 euros, sa gérante à 5.000 euros d’amende avec sursis.
Elles ont toutes deux fait appel, selon leur avocat Fernando Randazzo, qui met en avant la « bonne foi » de la gérante.
Il souligne que les animaux, nés en France, en captivité, ont été achetés auprès d’un professionnel reconnu, « de manière tout à fait transparente ». L’animalerie avait acheté en 2010-2011 huit ouistitis à pinceaux blancs dans un parc animalier en Haute-Garonne.
Originaire des forêts tropicales d’Amérique du Sud, « callithrix jacchus », son nom scientifique, à peine plus grand qu’une main, se nourrit principalement de fruits, d’insectes ou de petits lézards.
Lors d’un contrôle en novembre 2011, deux animaux se trouvaient dans l’animalerie, proposés à la vente pour 5.800 euros. Ils ont alors été saisis par l’Office national de la chasse et de la faune sauvage.
L’un des membres du personnel de l’animalerie disposait d’un certificat de capacité datant de 1996. Mais en 2004, la réglementation a changé, classant tous les primates comme espèces dangereuses.
Devant le tribunal, la gérante avait expliqué qu’elle n’avait jamais imaginé que le ouistiti puisse faire partie des espèces dangereuses.
Pendant la procédure, certains animaux ont été confisqués et les clients remboursés par l’animalerie, sauf un qui a voulu conserver son animal.
Le tribunal a donc prononcé la confiscation de Lola, une femelle de sept ans, achetée en 2010 pour 4.000 euros, car le propriétaire ne disposait pas du certificat de capacité adéquat pour détenir un tel animal. Il avait expliqué qu’un service de la préfecture et l’animalerie lui avaient affirmé que pour un seul animal, être titulaire du certificat n’était pas nécessaire.
Selon son avocat Hubert Grison, il a fait appel, ce qui suspend l’exécution de cette décision « épouvantable » pour cet homme aux petits soins pour son animal, à qui il donne une alimentation bio.
Selon Me Randazzo, l’animalerie pouvait légalement vendre des ouistitis, mais pas en les exposant directement dans la boutique.
Partie civile, France nature environnement s’est vu allouer un euro de dommages et intérêts.
Pour Sophie Bardet, juriste au sein de l’association, la gérante, en tant que professionnelle, « devait s’assurer » qu’elle pouvait vendre des ouistitis dans son animalerie.
« Nul n’est censé ignorer la loi », a-t-elle fait valoir, tout en convenant que la « législation est complexe ».