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La vie sauvage en Inde et Voir les tigres en Inde
La vie sauvage en Inde : quelques informations sur les parcs nationaux en Inde
Le tigre dont la population diminue de jour en jour est un animal fascinant par son charisme, d’ailleurs, il est le plus photographié sur notre planète. Et si la plupart des passionnés de la faune viennent au pays de Ghandi c’est dans le but de voir ces tigres en Inde évoluer à l’état sauvage. Surtout que la fiction, le mystère, les allégories attachés au tigre lui confèrent un statut très particulier.
Mais dire que la vie sauvage en Inde se limite à voir les tigres en Inde est loin de la réalité et ne rendrait pas justice à ce pays. L’Inde est l’une des contrées les plus riches en biodiversités dans le monde, c’est aussi l’un des pays où vous pourrez. Beaucoup de mammifères, d’oiseaux, de reptiles et de papillons peuplent l’Inde. Alors, oui, on vient en Inde admirer les tigres, les contempler dans leur élément naturel, mais c’est l’occasion, aussi de faire la rencontre d’autres espèces animales.
Alors, vous pouvez joindre l’utile à l’agréable, réaliser une immersion totale dans la vie sauvage en Inde en entrant en contact avec les animaux dans leur environnement naturel, sauvage et en même temps, partir à l’aventure. Et vous pouvez le faire en famille. Beaucoup de circuits de voyage sont proposés pour partir à la prospection des parcs naturels et des monuments populaires. A chaque destination une kyrielle de moyens sont disponibles pour partir en expédition fantastique dans ces parcs nationaux. En jeep, à pied, en vélo, ou en pousse-pousse…Kaziranga, Ranthambore, Sariska, Bandhavgarh, Corbett, Bandipur, Pench, Kanha…
En 2006, les autorités indiennes avaient proclamé Kaziranga la » réserve de tigres « , cela est dû à l’augmentation annuelle de la population de tigres. C’est l’occasion de découvrir la vie sauvage en Inde, de la savourer, de faire le plein.
Cependant, cette réserve héberge, aussi la plus grande population mondiale de rhinocéros indiens. Mais vous pouvez aussi trouver d’autres animaux dans les marais et les denses forêts tropicales humides et feuillues de Kaziranga tels les Gibbons houlocks (espèce de singes), tigres, léopard, éléphant indien, l’ours paresseux, le buffle d’eau sauvage, le cerf des marais, un bon nombre d’espèces d’oiseaux migrateurs d’Asie centrale. etc. Si vous voulez découvrir le monde fabuleux de cette réserve ave sa faune riche et sa flore dense, vous pouvez le faire à dos d’éléphants.
Quant au parc national de Bandhavgarh, il est considéré comme un sanctuaire faunistique étonnant. Vous pourrez y voir le tigre en Inde, aussi des cerfs, léopards, chiens sauvages et ours lippu, ou ours à miel. De nombreux safaris y sont organisés, en jeep, mais aussi des flâneries ornithologiques en fin d’après-midi. Un parc incontournable si vous désirez voir de vos propres yeux la vie sauvage en Inde.
À Bharatpur, l’expédition pourrait se faire en vélo ou en cyclopousse pour vous permettre d’admirer les oiseaux. Dans le parc Periyar à Thekkaddy, vous pourrez prendre le bateau où pendant toute une après-midi, vous découvrirez oiseaux, cerfs, éléphants…Sinon, vous pouvez choisir la randonnée.
Le parc de Sariska, situé au nord-est de Jaipur, constitue l’une des deux réserves de tigres du Rajasthan. Là, vous ferez des rencontres surprenantes. Pour être sûr de voir les tigres en Inde, de vous projeter dans la vie sauvage en Inde, nous vous conseillons de découvrir le parc, en Jeep, et là vous ne croiserez pas seulement les tigres de Bengale du parc, mais des antilopes, des daims, des sangliers. L’aventure sera incontestablement fabuleuse, c’est comme si vous étiez projeté dans ce décor sublime de vallées boisées et de temples en ruine, pris par les lianes, que décrit le livre de la jungle de Kipling.
La seconde réserve de tigres étatique se trouve toute proche de Sawai Madhopur à Ranthambore , au sud-est de Jaipur, et héberge des crocodiles, des gazelles, des oiseaux aquatiques dans un admirable paysage raboteux, intégralement envahi par la forêt vierge. En général, si vous voulez admirer la faune, et observer à votre aise les tigres et les autres animaux, concentrés autour des rares points d’eau, essayez de la visiter avant la moisson, dans la période des mois d’avril-mai, mais à condition que vous supportiez la canicule. Le lever du soleil et la tombée de la nuit sont, également des moments propices pour surprendre les animaux.
Pour les fans des animaux, l’Inde est la destination adéquate qui leur permettrait de découvrir la vie sauvage en Inde dans les réserves naturelles et les forêts et de voir les tigres en Inde, à l’état sauvage et libres de tout asservissement.
Le tigre
Ces félins magnifiques et puissants jouent un rôle important au sein de leurs écosystèmes, lesquels fournissent de l’eau douce, de la nourriture et des espaces de vie aux espèces comme aux êtres humains. Cela signifie qu’en protégeant les tigres, nous aidons aussi les humains.
- Afin de sauver les tigres, nous devons protéger de larges étendues de forêts dans toute l’Asie, continent sur lequel ils vivent. En protégeant des milieux biologiquement variés, nous permettons non seulement aux tigres d’errer en paix, mais préservons aussi plusieurs autres espèces menacées au sein des mêmes territoires.
- À titre de grand prédateur trônant sur la chaîne alimentaire, le tigre contribue à l’équilibre de son habitat en chassant d’autres animaux, lesquels sont principalement des herbivores. Or, on sait qu’un trop grand nombre d’herbivores peut conduire au surpâturage et à la dégradation des écosystèmes.
- Les forêts protégées pour favoriser la survie du tigre stockent plus de carbone que d’autres forêts de la même région, ce qui contribue à tempérer les changements climatiques.
- Les habitats de tigres chevauchent neuf bassins hydrographiques d’importance mondiale, qui fournissent de l’eau près de 830 millions de personnes.
- Les tigres aident directement certaines des communautés les plus pauvres du monde. Les touristes les suivent et, grâce à eux, les communautés ayant peu de possibilités de revenus peuvent faire plus d’argent. Les projets de conservation du tigre aident aussi à fournir des moyens de subsistance aux communautés rurales. Ces moyens ne sont pas seulement plus durables, mais ils peuvent aussi rehausser le niveau général de revenus.
- Une seule tigresse bien connue a été la source de revenus dépassant les 103 millions de dollars américains durant la première décennie de sa vie au Parc national de Ranthambore, en Inde. Ces sommes ont été amassées grâce aux droits d’entrée, aux frais d’hébergement, aux taxes et aux frais de services. Selon Travel Operators for Tigers, la tigresse a aussi permis d’employer plus de 3000 travailleurs locaux. Quant à ses tigreaux, ils perpétuent la tradition.
- L’importance sociale du tigre peut être observée dans les domaines de la cosmologie, de la foi et des contes populaires, chez presque toutes les civilisations issues des états faisant partie de son aire de répartition.
Des actions concertées pourraient faire pencher la balance
Inquiets de la situation critique dans laquelle se trouvent les tigres, les chefs de 13 états relevant de leur aire de répartition, ainsi que les autorités représentant diverses organisations intergouvernementales et non-gouvernementales, se sont rencontrés en Russie, en novembre 2010. Le but de leur rencontre était de discuter de l’avenir du félin. Connu sous l’appellation de Sommet du tigre, ce rassemblement était le premier à réunir des chefs de file mondiaux afin de discuter de l’avenir d’une espèce autre que l’espèce humaine.
Durant le Sommet, les participants se sont engagés pour TX2, un objectif ambitieux qui cherche non seulement à sauver les tigres, mais aussi à doubler leur nombre à l’état sauvage, afin qu’il passe de 3 200 à au moins 6 000 individus d’ici 2022, prochaine année chinoise du Tigre.
L’an 2016 marquait la moitié de la durée de TX2, et la première fois en un siècle que le nombre mondial de tigres sauvages se voyait augmenter. Grâce à une action concertée permise par l’engagement de gouvernements, des communautés locales et d’organisations issues de la société civile (incluant le WWF), le nombre approximatif de tigres sauvages dans le monde est passé d’un faible 3 200 en 2010 à environ 3 890 en 2016. Inquiets de la situation critique dans laquelle se trouvent les tigres, les chefs de 13 états relevant de leur aire de répartition, ainsi que les autorités représentant diverses organisations intergouvernementales et non-gouvernementales, se sont rencontrés en Russie, en novembre 2010. Le but de leur rencontre était de discuter de l’avenir du félin. Connu sous l’appellation de Sommet du tigre, ce rassemblement était le premier à réunir des chefs de file mondiaux afin de discuter de l’avenir d’une espèce autre que l’espèce humaine.
Que fait le WWF?
Depuis 2013, le WWF-Canada soutient des projets de conservation du tigre sur le territoire népalais. Nos efforts incluent le suivi des populations, des opérations anti-braconnage, l’amélioration des habitats, des campagnes de sensibilisation et la formation de membres issus des communautés locales afin d’en faire des citoyens scientifiques.
Le WWF-Canada a aussi soutenu le déploiement d’un outil d’avant-garde appelé le Conservation Assured Tiger Standards (CA|TS), afin d’aider les états de l’aire de répartition du tigre à atteindre l’objectif fixé par Tx2.
Sur le plan international, le WWF assure une présence sur le terrain dans presque tous les états de l’aire de répartition du tigre. Il travaille à implanter des plans nationaux et internationaux de rétablissement des populations, ainsi que de meilleurs réseaux pour le maintien de l’ordre. Il œuvre enfin à protéger et à relier les environnements propres au tigre, de même qu’à stimuler la volonté politique et le soutien du public.
TX2
Nous sommes déterminés à doubler le nombre de tigres afin qu’il atteigne un minimum de 6 000 individus d’ici 2022, prochaine année chinoise du Tigre. Pour y arriver, nous nous concentrons sur la conservation au sein de 12 territoires prioritaires comprenant des régions du Népal, de l’Inde et de la Russie. Lors du fameux Sommet du tigre, que le WWF a aidé à organiser en 2010, les gouvernements des 13 états de l’aire de répartition du tigre se sont engagés à atteindre cet objectif de conservation visionnaire et ambitieux. Ils ont donc élaboré un plan mondial en vue du rétablissement des populations de tigres.
Réduire les conflits entre les humains et les animaux
Nous améliorons l’habitat des tigres en trouvant des façons de réduire les conflits entre ceux-ci et les humains, et nous suscitons l’engagement des communautés locales pour la conservation et l’utilisation durable des ressources naturelles, le tout afin de bâtir un avenir où il y aura assez de place pour les tigres comme pour les humains.
Lutter contre le braconnage et le crime lié aux espèces sauvages
Nous travaillons à former des gardes forestiers et à développer la technologie anti-braconnage, afin de soutenir les communautés locales dans leur lutte contre la chasse illégale de tigres. Nous faisons également de la surveillance avec TRAFFIC (le réseau de surveillance du commerce des espèces sauvages) dans le but d’enquêter sur (et de sévir contre) le commerce illicite de produits dérivés du tigre. Nous travaillons enfin à réduire la demande pour ces produits, afin que ce type de commerce ne pose plus de danger significatif pour les tigres.
Éléphant d’Asie (Elephas maximus)
L’éléphant d’Asie (Elephas maximus) tient une place fondamentale dans la civilisation indienne. C’est une espèce à part, trop éloignée de l’éléphant d’Afrique pour que les deux espèces puissent se reproduire entre elles. La population qui survit à l’état sauvage aujourd’hui se répartit dans 13 pays du sud et sud-est de l’Asie et le nombre d’individus à l’état sauvage se situe entre 35 000 et 45 000 dont la plus grande partie entre l’Inde et la Birmanie. En plus, il y aurait environ 16 000 éléphants domestiqués en Asie. L’éléphant d’Asie est actuellement classé parmi les espèces les plus menacées au monde.
Éléphant d’Asie (Elephas maximus)
Sommaire :
GÉNÉRALITÉS
L’éléphant d’Asie, parfois connu sous le nom d’une des sous-espèces éléphant indien, est l’une des 3 espèces d’éléphants et également le seul représentant du genre Elephas. Il est le plus grand animal terrestre vivant en Asie. Il est considéré comme étant en voie de disparition en raison de la perte de son habitat et du braconnage.
L’éléphant d’Asie est un animal largement domestiqué par l’homme qui l’utilise dans les forêts pour la récupération du bois mais aussi dans les cérémonies religieuses où l’éléphant tient une place privilégiée. Sa longévité ne dépasse guère les 86 ans.
Elephas maximus
DESCRIPTION
L’éléphant d’Asie mesure entre 2 et 3,50 m au garrot, son crâne forme deux bosses proéminentes, il possède des oreilles assez petites, les femelles et un certain nombre de mâles n’ont pas de défenses.
La trompe de l’éléphant est musclée et dépourvue d’os et de cartilage. Elle est formée par la lèvre supérieure et le nez. Organe très souple, elle sert également à émettre des barrissements, à abattre les arbres, à arracher les feuilles, à aspirer la poussière, ou à sentir le nez en l’air. L’éléphant d’Asie a un seul lobe préhensile au bout de sa trompe, contrairement à l’éléphant de savane d’Afrique qui en possède deux. Lourde de plus de 100 kg et composée de 150 000 muscles, elle est une véritable massue capable de briser les reins d’un tigre ou de mater un rival. L’éléphant aspire l’eau dans sa trompe et peut ingurgiter ainsi jusqu’à 8 litres d’eau en une seule fois. Il peut boire jusqu’à 180 litres d’eau et manger entre 200 et 300 kg de nourriture par jour.
Les défenses de l’éléphant sont malheureusement pour lui en ivoire. C’est d’ailleurs ce qui lui vaut d’être traqué pour la valeur marchande de ses incisives supérieures géantes. Elles lui servent à fouiller le sol pour rechercher les racines ou tubercules, à racler l’écorce des arbres ou encore à se battre s’il le faut.
Les éléphants n’ont que 4 molaires, c’est-à-dire une sur chaque partie de la mâchoire. Chaque molaire est une plaque massive d’environ 30 cm de long et 10 cm de large. Quand elles sont usées par la végétation, elles sont remplacées par d’autres, plus grandes, qui progressent à partir de l’arrière.
Les yeux distinguent mal les couleurs et voient flou passé quelques dizaines de mètres. Petits et fixés sur une tête peu mobile, ce ne sont pas le meilleur organe de sens de l’éléphant. Mais cette faiblesse est largement compensée par son ouïe et son odorat extrêmement développés. Les éléphants ont 3 paupières : la supérieure, l’inférieure et la dernière qui protège l’iris. Les yeux sont protégés par de longs cils d’environ 2 cm.
La peau de l’éléphant a entre 1 et 2 cm et demi d’épaisseur selon les parties du corps. Elle est souple, ridée et gris foncée mais n’a rien d’une carapace. Contrairement aux idées reçues, la peau de l’éléphant est très sensible aux attaques du soleil ou aux parasites qui ne manquent pas dans les forêts tropicales. Pour s’en prémunir, il s’asperge régulièrement de poussière ou de boue.
Les cris de l’éléphant sont le baret, le barrissement ou le barronnement. On dit qu’il barète (lorsqu’il est contrarié), barrit ou barronne.
Éléphant d’Asie dans la forêt de Coimbatore, Inde
HABITAT
L’éléphant d’Asie est un ongulé qui aime les forêts denses ombragées où la nourriture et l’eau sont en suffisance. Il est présent au Bangladesh, en Birmanie, au Cambodge, en Chine, en Inde, en Indonésie, au Laos, en Malaisie, au Népal, au Sri Lanka, en Thaïlande et au Vietnam. Il faut tout de même savoir que l’Inde abrite 57 % des éléphants asiatiques.
Répartition actuelle de l’éléphant d’Asie
ALIMENTATION
L’éléphant d’Asie est végétarien. Il se nourrit d’une grande variété de végétaux tels que l’herbe, les plantes, les feuilles, les fruits ainsi que les racines et tubercules. Il apprécie également le bois tendre et gorgé de sève du baobab.
Les besoins alimentaires de l’éléphant sont très importants surtout sur la quantité. Il lui faut entre 150 et 180 kg de nourriture en saison sèche et entre 200 et 220 kg en saison des pluies. Il passe environ 16-20 heures par jour à rechercher de la nourriture en se déplaçant sur de longues distances.
Éléphant d’Asie au zoo d’Amiens
© Manimalworld
REPRODUCTION
Sous la meilleure des circonstances, l’éléphant d’Asie donne naissance à un petit tous les 3 à 4 ans et peut se reproduire tout au long de l’année.
Après une gestation d’environ un an et demi, la femelle donne naissance à un seul éléphanteau de 100 kg environ.
Les petits commenceront à manger de l’herbe au bout de plusieurs mois ainsi que le fumier de leur mère qui contient des aliments aussi bien que des bactéries symbiotiques qui facilitent la digestion de la cellulose.
Les deux sexes commencent à être mûrs sexuellement vers l’âge de 14 ans. Mais les mâles ne pourront pas tout de suite s’accoupler tant qu’ils ne réussiront pas à dominer les autres mâles adultes. Ainsi, les mâles quittent leur troupeau natal vers cet âge alors que les femelles restent avec leurs parents féminins durant toute leur vie.
Éléphant d’Asie femelle et son petit
COMPORTEMENT
Les éléphants d’Asie sont tout à fait sociaux. Ils forment des troupeaux stables d’environ 20 individus. Ces groupes sont menés par la femelle la plus âgée qui coordonne les mouvements du troupeau à la recherche de nourriture et d’eau.
Les troupeaux peuvent temporairement se casser en de petits sous-groupes tout en maintenant le contact par des vocalisations de fond de basse fréquence.
Dans le passé, ces animaux ont émigré de façon saisonnière, mais l’agriculture a maintenant rendu ceci pratiquement impossible. Comme d’autres grands mammifères l’éléphant d’Asie est plus tolérant au froid qu’à la chaleur excessive.
Éléphant d’Asie en Thaïlande
MENACES
Paradoxalement, c’est en Asie, où l’éléphant est à la fois protégé et vénéré occupant une place fondamentale dans les cultures et les religions, qu’il est aussi le plus menacé : on en compte aujourd’hui moins de 50 000 dans les 13 pays asiatiques qui l’hébergent encore contre près de 400 000 à 600 000 éléphants africain.
Jadis, l’habitat de l’éléphant d’Asie s’étendait du Tigre et de l’Euphrate en Asie occidentale jusqu’au Yangtze Kiang en Chine continentale, à travers la Perse, le sous-continent indien, l’Asie du Sud, et du sud-est, incluant les îles du Sri Lanka, de Java, de Sumatra et de Bornéo.
Tantôt objet de culte, gibier pour les braconniers, animal de bât, doux en captivité mais redoutable à l’état sauvage, fierté des rois, fidèle compagnon des cornacs, machine de guerre ou envoyé de paix, la relation entre l’homme et l’éléphant en Asie est une longue histoire, mélange d’adoration, de crainte et de haine.
La principale menace qui pèse sur l’éléphant de savane d’Afrique est le braconnage. L’interdiction mondiale du commerce de l’ivoire a permis d’enrayer la disparition des populations d’éléphants en Afrique. Aujourd’hui, ces populations se sont stabilisées et augmentent même dans certains pays.
En Asie, la problématique est beaucoup plus complexe. Le classement de l’éléphant d’Asie à l’Annexe I de la CITES (Convention on International Trade in Endangered Species) ne suffit en rien à assurer sa sauvegarde. Bien des causes du déclin sont infiniment plus difficiles à enrayer que le trafic illicite d’ivoire. La surpopulation humaine qui pousse à la déforestation, le bûcheronnage industriel, les cultures sur brûlis, la destruction des routes migratoires des éléphants, l’absence d’éducation à l’environnement et le manque de moyens ou le laxisme des autorités locales.
Éléphant d’Asie au Sri Lanka
DOMESTICATION ET UTILISATIONS
L’éléphant d’Asie a commencé à être domestiqué, il y a plus de 4 500 ans, dans la vallée de l’Indus. Sa première utilisation a été vraisemblablement celle d’auxiliaire de guerre : sa taille imposante effraie hommes et chevaux et il peut également servir de bête de somme en tirant des engins de siège. Toutefois, l’éléphant, enclin à la panique, se révèle parfois dangereux pour ses propres troupes. L’importance des éléphants de guerre se mesure à la popularité de généraux comme Hannibal ou Alexandre le Grand qui utilisaient des éléphants. Des décorations étaient également prévues pour les cornacs méritants.
D’autres manifestations mettant en oeuvre l’imposante masse de l’éléphant sont instaurées : au IVe siècle av. J.-C., Chandragupta Maurya invente le combat d’éléphants durant lequel deux cornacs forcent les animaux à se battre, puis les éléphants sont utilisés durant les jeux du cirque, se battant contre d’autres animaux (ours, lion de l’Atlas), contre des gladiateurs ou encore pour les exécutions. Outre ses trois utilisations guerrières, le pachyderme était et reste encore un animal de travail utilisé dans l’industrie, notamment pour le débardage.
Bien que les éléphants de savane d’Afrique soient significativement plus gros que les éléphants d’Asie, les puissances africaines n’ont pas pour autant fait davantage usage de ces animaux dans leur guerre ou dans leurs affaires religieuses, étant donné que l’éléphant de savane d’Afrique est beaucoup moins facile à dompter que son homologue d’Asie. Certaines anciennes puissances africaines ont fait l’usage des éléphants, mais il s’agissait d’une possible sous-espèce d’Afrique du Nord actuellement éteinte, Loxodonta africana pharaoensis. L’emploi des éléphant dressés était donc largement restreint aux régions du monde habitées (ou autrefois habitées) par les éléphants d’Asie.
Éléphant d’Asie à Sumatra
SOUS-ESPÈCES
Selon la classification actuelle, l’ITIS reconnaît six sous-espèces d’éléphant d’Asie dont deux sont aujourd’hui éteintes :
– Éléphant de Bornéo (Elephas maximus borneensis)
– Éléphant de Chine (Elephas maximus rubridens) †
– Éléphant de Sumatra (Elephas maximus sumatrensis)
– Éléphant du Moyen-Orient (Elephas maximus asurus) †
– Éléphant du Sri Lanka (Elephas maximus maximus)
– Éléphant indien (Elephas maximus indicus)
Éléphant d’Asie au parc national Jim Corbett
ASSOCIATIONS DE PROTECTION
Plusieurs organismes militent pour la protection de l’éléphant d’Asie dont voici les plus importantes :
* ElefantAsia
* WWF Belgique
* Fondation Aane Mane
FONDATION AANE MANE
Pour présenter ses activités et offrir au grand public un panorama d’ensemble sur l’éléphant d’Asie, la Fondation Aane mane a collaboré à la réalisation d’une série de trois documentaires intitulés ELEPHAS MAXIMUS en 2004.
* Chapitre 1 : Des Éléphants et des Hommes
L’éléphant d’Asie (Elephas maximus) tient une place fondamentale dans la civilisation indienne. Cela ne l’empêche pas d’être menacé. L’ethnologue Prajna Chowta et son mari, le réalisateur Philippe Gautier, se sont installés au coeur de la forêt la plus peuplée en éléphants sauvages, près de Mysore, en Inde du Sud. Là-bas, ils ont pu approcher et filmer ces ongulés comme peu l’ont fait avant eux…
* Chapitre 2 : Rencontres avec des Animaux Remarquables
Prajna Chowta et Philippe Gautier partent en expédition à la recherche de spécimens sauvages. Au terme d’un long périple, après avoir échappé à un gigantesque incendie de forêt, le couple parvient à approcher des éléphants sauvages – dont il n’existe que très peu d’images. À cette occasion, Prajna Chowta retrace leur cheminement dans l’histoire des espèces, leurs migrations et les périls qu’ils doivent affronter.
* Chapitre 3 : Dieu et l’Éléphant
Dans un village en plein coeur de la forêt, des villageois chantent et dansent en l’honneur du dieu éléphant Ganesh. Non loin de là, dans un temple, un éléphant commence sa journée entouré de pèlerins… Des rituels qui traduisent la fascination de l’homme.
Elephas Maximus, la triologie
de la fondation Aane mane
CLASSIFICATION
Nom commun | Élephant d’Asie |
Autre nom | Éléphant d’Inde |
English name | Asian Elephant Indian Elephant |
Español nombre | Elefante Asiático |
Règne | Animalia |
Embranchement | Chordata |
Sous-embranchement | Vertebrata |
Classe | Mammalia |
Sous-classe | Theria |
Infra-classe | Eutheria |
Ordre | Proboscidea |
Famille | Elephantidae |
Genre | Elephas |
Nom binominal | Elephas maximus |
Décrit par | Carl von Linné (Linnaeus) |
Date | 1758 |
Satut IUCN |
En anglais, l’éléphant d’Asie se nomme Asian elephant
FICHE POUR ENFANTS
Ci-dessous une fiche simplifiée de l’éléphant d’Asie pour vos enfants.
Fiche pour enfants de l’éléphant d’Asie