Table des matières
- Le lézard des murailles, au soleil tout simplement
- Le lézard, fiche d’identité
- Le lézard dans l’environnement
- Lézards de France [4] – le Lézard Vivipare ou Lacerta vivipara : timide, mais attachant
- Le lézard vivipare ne pond pas d’ufs !
- Que mange un lézard ?
- Le lézard herbivore
- Le lézard carnivore
- Le lézard omnivore
- En résumé
- Tutokoman
- L’accouplement des lézards des murailles
- Le lézard des murailles est-il dangereux ?
- Vidéo lézard
- TOUS NOS CONSEILS POUR VOTRE REPTILE
- Quel type de nourriture pour mon reptile ?
- Comment leur donner ?
Le lézard des murailles, au soleil tout simplement
Le lézard des murailles (Podarcis muralis) est le plus couramment rencontré en France et en Europe. De la famille des Lacertidae, cette espèce grimpeuse qui se plait autour des maisons ne doit pas être confondue avec les geckos ou mabouyas des Antilles et d’Afrique. Toutefois, selon les régions françaises, on lui attribue différents noms : rapiette, langrotte, larmuze, larmeuse, lagremuze, larmouise…
Le lézard, fiche d’identité
Il mesure autour de 20 cm de long maximum, queue comprise, sachant que la femelle est généralement un peu plus petite que le mâle. Il a quatre pattes avec au bout des longs doigts qui lui servent à s’agripper lorsqu’il escalade à la verticale.
L’autotomie de sa queue sans écailles est une caractéristique propre au lézard, c’est à dire qu’elle peut se casser lorsqu’elle est attrapée par un ennemi : elle continue alors de bouger une fois coupée ce qui peut tromper le prédateur, en permettant au lézard de se sauver. La queue repoussera…une fois seulement.
Sa couleur varie selon les spécimens : son corps écailleux peut être gris, brun, verdâtre, plus ou moins strié, lui permettant d’être confondu avec les pierres sur lesquelles il se promène souvent. Sa peau effectue une mue par plaques successives qu’il mange. Son ventre est plus clair. Attention, il est très craintif et extrêmement rapide.
Au printemps, l’accouplement a lieu, puis la femelle pond et laisse les oeufs incuber plusieurs semaines. S’ils ne sont pas tous mangés par les prédateurs, ils écloront durant l’été mais les petits lézards devront, pour survivre, ne pas croiser le chemin d’ennemis affamés ! La femelle peut pondre trois fois par an.
Le lézard dans l’environnement
En hiver, le lézard hiberne et dort beaucoup sauf si le soleil rayonne. Le lézard vit le jour, essentiellement dans les murets, entre les pierres, dans les fentes minérales de toutes sortes, avec une prédilection pour les zones désaffectées ou peu fréquentées, bien chaudes, exposées en plein soleil. On dit que le lézard est un animal à sang froid ou poïkilotherme, c’est à dire que la température de son corps dépend du milieu dans lequel il évolue : en hiver, le froid l’engourdit, au soleil, la chaleur lui redonne de l’énergie.
Les prédateurs des lézards sont les chats pour qui ils sont de véritables jouets ! Mais les hérissons et les oiseaux s’en régalent aussi. Si son agilité le fait échapper à ses prédateurs, le lézard peut vivre 5 ou 6 ans.
Pourtant, au jardin, le lézard est un petit auxiliaire intéressant car il va vous débarrasser de différentes bestioles pour se nourrir : araignées, chenilles, grillons, criquets, sauterelles mais aussi vers de terre, pucerons, mouches et autres insectes. Par ailleurs, il ne saccage rien alors mieux vaut le laisser en paix !
D’autant que l’environnement lui est de plus en plus hostile le rendant très vulnérable : les pesticides et insecticides tuent les proies qu’il chasse pour se nourrir mais aussi ils l’intoxiquent. Bien que le lézard des murailles se trouve également en milieu urbain, l’urbanisation qui gagne ne lui est pas non plus favorable. Il est parfaitement à son aise dans les éboulis de pierres, autour d’une trentaine de degrés.
Lézards de France [4] – le Lézard Vivipare ou Lacerta vivipara : timide, mais attachant
Le lézard vivipare ne pond pas d’ufs !
Le « Lacerta Vivipara » est un curieux reptile, du moins si on l’examine en détail. En effet, à première vue, peu de choses le distinguent de son cousin le lézard des murailles, et surtout pas la couleur de sa robe qui est extrêmement variable.
C’est un animal plutôt petit, puisqu’il ne mesure pas plus de quinze centimètres, et encore, car la queue fait plus de la moitié de l’animal entier. Il arbore une robe brune très variable, parfois complètement noire, parsemée de petits point clairs, les flancs étant quand à eux plus foncés. Une ligne dorsale noire est souvent visible, ainsi que des taches brun foncé régulièrement réparties.
Le mâle, toutefois, a une particularité qui vous évitera de le confondre avec son cousin des murailles : son ventre, notamment l’intérieur de ses cuisses et le dessous de la queue, sont colorés de rouge vermillon ou d’orange vif.
Alimentation
Il se nourrit d’araignées ou de grillons des bois. Mais il ne dédaigne pas les petits coléoptères, les mouches, les chenilles ainsi que les fourmis, en somme à peu près tous les arthropodes qui conviennent à sa petite taille.
Les prédateurs ne lui font pas la vie facile ! Les petits carnivores et insectivores, les rapaces, les corvidés, les vipères en ont tous fait leur ordinaire. Les jeunes ne sont pas mieux lotis, et dans leur cas il faut ajouter à tous ces prédateurs des oiseaux comme le merle, la grive, la pie-grièche, ainsi que certains grands carabes.
Reproduction
Ce lézard a un mode de reproduction singulier chez les reptiles : comme la Vipère, il est vivipare, ou plutôt ovovivipare. C’est à dire que la femelle garde dans son ventre ses ufs jusqu’à complète incubation, pour littéralement « accoucher » de ses petits déjà complètement formés.
Une femelle gestante avec son ventre distendu est visible sur la photo ci-contre.
L’accouplement a lieu dès la fin mars en plaine, plus tard en altitude.
Les mâles, au contraire des autres espèces de lézards, ne sont pas particulièrement agressifs.
Les petits, au nombre de 5 à 8, restent dans le ventre de leur mère jusqu’au mois d’août, voire plus tard si la saison est froide.
Après les naissances, toute cette petite famille reste regroupée au même endroit, se chauffant au soleil, par exemple sur une souche. L’espérance de vie des petits est réduite, et rares sont les spécimens qui atteignent l’âge d’un an.
Comportement
Sa durée de vie est en moyenne de cinq ans, mais il peut parfois vivre jusqu’à sept ou huit ans. Le lézard vivipare aime les clairières et les parties déboisées, les lisières des bois, les chemins forestiers et les tourbières. En altitude on le rencontre dans les vieux murs et les pierriers des prairies ou des forêts claires, ou dans des éboulis toujours orientés vers le sud.
Contrairement aux autres lézards, il n’a pas besoin d’un sol particulier pour l’incubation des oeufs, puisque la femelle les garde en elle. On peut donc le voir aussi dans les prés innondés et les tourbières, à condition qu’ils offrent des refuges secs et ensoleillés, comme des pierres ou des arbres morts, sur lesquels il aime se reposer et se chauffer au soleil.
Il n’est pas familier comme le lézard des murailles, il sera donc difficile de le voir dans votre jardin, à moins que votre maison se situe en bordure d’une forêt ou d’une friche.
Le Lézard vivipare est très casanier, parcourant un territoire d’environ 50 m de diamètre. Les jeunes, en particulier, sont inféodés à leur lieu de naissance. Mais après le premier hiver, ils migrent à une distance n’excédant pas 300 m.
On peut le trouver dans une grande partie de la France, car c’est une espèce qui a colonisé toute l’Europe. Mais il semble préférer les zones de montagne et le nord.
Compte tenu de ses habitudes plutôt discrètes et de sa petite taille, il faudra vous armer de patience pour le dénicher. Contrairement aux autres lézards, il a tendance à se figer dans une parfaite immobilité lorsqu’on l’approche. De plus, au cur de l’été, il a tendance à rechercher sa nouriture dans l’herbe et à délaisser les rochers où il serait plus visible. Vous aurez donc plus de chance de l’apercevoir au printemps, lorsqu’il a besoin de trouver un endroit bien ensoleillé pour se réchauffer.
Crédit photos :
Que mange un lézard ?
Chez votre Lézard, le plus difficile saura de connaître le groupe auquel il appartient. Est-ce un herbivore, un carnivore ou un omnivore ? De cela dépendra son régime alimentaire, plutôt simple dans tous les cas de figure. Il convient simplement de le respecter à la lettre et de ne s’autoriser que quelques sorties de pistes, toutes contrôlées.
Chaque lézard est différent. En captivité, on rencontre généralement 3 types de lézard : les herbivores, les carnivores et les omnivores. Ils ne sont donc pas à nourrir avec les mêmes mets. Ils doivent, cependant, à chaque fois avaler ce qu’il est recommandé. Dévier d’un régime alimentaire peut être dangereux pour la santé de votre reptile. De sa nourriture dépendra sa longévité.
Le lézard herbivore
C’est par exemple le cas d’un iguane vert. Si votre lézard est herbivore, il a besoin d’avaler quotidiennement 30% de protéines végétales, 5% de lipides, 60% de glucides et environ 20% de fibres. Ainsi, leur alimentation sera à base de salade, afin de répondre à ses besoins en protéines et glucides, qui représentent plus des trois quarts de son régime. Pour le sucre, comptez sur des fruits comme des figues, des mangues ou des melons. Vous pouvez lui apporter des fleurs comme le pissenlit ou les roses. Enfin, des légumes sont aussi appropriés et doivent être ajoutés dans son alimentation. Ce sera le cas des fèves ou des courges.
Il est simplement très important de lui donner à chaque fois des aliments sains et propres. En complément de cette nourriture humaine, des granulés sont obligatoirement à donner pour lui donner les nutriments et minéraux essentiels à sa bonne santé, et ainsi éviter toute carence alimentaire.
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Le lézard carnivore
La moitié de son régime alimentaire est composée de protéines. Le reste n’est quasiment que des lipides et un peu de glucides. Mais très peu. Contrairement au lézard herbivore, le carnivore n’a qu’un faible besoin en sucre. Et chez ces carnivores, on distingue 2 catégories. Les lézards insectivores et les lézards carnivores stricts. Les premiers n’apprécient pas la viande animale et préfère s’approvisionner en protéines par le biais d’insectes comme les grillons, criquets, sauterelles, papillons, vers de farine.
Les seconds, eux, apprécient les petits mammifères, les vertébrés comme des souris et oiseaux, des vers de farine et des criquets. Ils peuvent manger de tout et ne s’en privent pas.
A noter qu’il est important de saupoudrer du carbonate de calcium sur son alimentation, afin de conférer à votre reptile sa dose en vitamines A.
Le lézard omnivore
Comme son nom l’indique, il mange de tout. C’est le cas du Dragon barbu d’Australie ou encore du Scinque à la langue bleue. Ainsi, ses besoins en protéines représentent un quart de son alimentation, tout comme les lipides. Il a besoin de 50% de glucides dans son apport quotidien. On reprend ainsi les mêmes aliments carnés que chez le carnivore (souris, oiseaux, vers de farine…) mais aussi de la verdure comme de la laitue, des fleurs, des légumes et des fruits (assez sucrés). Le tout doit être complété par un apport minéraux et vitamines.
A lire aussi : « Les besoins en eau du lézard »
En résumé
Le régime alimentaire de votre lézard dépend de son espèce. S’il est herbivore, il mangera de la salade, des fruits, des légumes et des granulés. Carnivore, il préfèrera, au choix, des insectes ou de la viande. Omnivore, il alliera les 2 et pourra avaler ce que vous lui présentez. A chaque fois, son alimentation doit être saine et lavée, notamment pour les légumes et les fruits. Sa nourriture garantie, ou non, sa bonne santé. Il faut en prendre soin.
Reconnaitre
Le corps des lézards est constitué de trois parties : la tête, le corps et la queue, cette dernière étant souvent longue et fine mais parfois courte et trapue. Ils sont aussi couverts d’écailles de formes variables (lisses, tuberculeuses, épineuses) et dont les couleurs sont fonction du milieu dans lequel ils vivent. C’est le cas du lézard des murailles dont les couleurs varient du brun au gris et parfois verdâtre. La taille des mâles chez cette espèce ne dépasse pas les 25 cm et celle des femelles 18 cm environ. Les lézards muent, vous trouverez donc leurs exuvies dans vos jardins.
a) Lézard commun ou lézard des murailles : Podarcis muralis (© Flickr). b) Orvet ou Anguis fragilis (© Flickr). c) Lézard vert : Lacerta viridis (© Flickr). Biologie
Comme de nombreux serpents, les lézards prélèvent par leur langue les traces odorantes leur permettant de se repérer dans l’environnement.
Le lézard des murailles affectionne les zones de pierrailles bien ensoleillées qu’elles soient naturelles ou artificielles. On le retrouve donc aussi bien dans les friches naturelles que dans les zones d’habitation. Il est en effet assez peu craintif. Son territoire doit lui fournir assez de nourriture qu’il chasse, principalement à l’affût, dans les anfractuosités des murs. Ce lézard passe beaucoup de temps au soleil afin de réguler sa température corporelle et à partir de 33°C, il se faufile au frais.
La femelle pond entre 2 et 10 œufs blancs et longs d’environ 10 à 12 mm dans la terre meuble ou sous une pierre. En fonction des conditions climatiques l’incubation dure de 6 à 11 semaines. Le lézard des murailles peut vivre jusqu’à un maximum de 10 ans.
Les lézards sont le plus souvent des carnivores insectivores, mais certaines espèces mangent aussi bien d’autres reptiles que des mammifères ou bien encore des végétaux. Le lézard des murailles se nourrit principalement d’insectes (mouches, fourmis), mais aussi de quelques araignées, de petits mollusques comme des escargots, de quelques cloportes et de lombrics. Il s’abreuve grâce à la rosée ou bien grâce à quelques fruits. Sa queue peut se casser et s’agiter encore un peu, détournant ainsi l’attention du prédateur. La queue du lézard repousse ensuite.
Accueil dans le jardin
- N’utilisez pas d’insecticides qui puissent les priver de nourriture.
- Offrez-leur des gîtes : murets de pierre sèche, tas de pierres, gabions, vieux murs avec des anfractuosités, tas de bois. Plus ces gîtes s’imbriquent dans la végétation environnante, plus ils seront efficaces.
- Conservez une zone de jardin sauvage garnie d’herbes spontanées.
- Ne tondez pas votre pelouse trop ras.
Télécharger la fiche technique (pdf)
Liens utiles :
Société d’herpétologie de France
Les effets du changement climatique sur les lézards
Tutokoman
L’accouplement des lézards des murailles
C’est au printemps que le les lézards forment leur couple. Une fois la parade accomplie, la femelle – ovipare – va pondre des œufs dans la terre qui écloront plus tard (entre 5 et 10 semaines).
La survie d’un bébé lézard dépendra beaucoup de l’environnement. Ce sont des reptiles fragiles dont les hérissons sont très friands. En revanche, il s’agit d’animaux autonomes qui partiront en chasse dès la sortie de l’œuf.
Le lézard des murailles est-il dangereux ?
Le lézard des murailles est inoffensif. Ils n’attaque jamais, préférant la fuite. Donc vous pouvez l’approcher en douceur pour l’observer.
Aucun risque de se faire mordre par un lézard. Très craintif, il saura se débrouiller pour ne pas avoir à être en contact avec l’homme.
N’essayez pas de l’attraper. Vous risquez en plus de l’handicaper de sa queue.
Le mode de vie de l’homme est dangereux pour le lézard mais lui ne l’est en aucun cas. Il est d’ailleurs un très bon allié des jardiniers. Amassez quelques pierres et former une pyramide dans son jardin peut attirer le lézard des murailles.
Vidéo lézard
TOUS NOS CONSEILS POUR VOTRE REPTILE
Comme pour n’importe quel autre animal, nourrir son reptile est indispensable. Donner à manger à un reptile demande quelques connaissances supplémentaires. En effet, les quantités à leur fournir dépendent de leur âge ainsi que de leur activité.
Quel type de nourriture pour mon reptile ?
Les reptiles sont pour la plupart des animaux carnivores. Ils se peut que vous deviez leur donner à manger des animaux vivants. Si c’est trop compliqué pour vous, préférez des tortues. Il existe d’autres alternatives comme le scinque berber qui peut aisément manger de la pâtée pour chien, mélangée avec quelques fruits et légumes.
Les serpents et les gros lézards mangent des rongeurs comme les souris, les campagnols ou les gerbilles. Ils peuvent cependant se montrer capricieux et n’accepter qu’une seule des trois espèces. Il y a très peu de chance de carences alimentaires pour les serpents, puisqu’ils mangent leur proie entièrement. Les serpents mangent toutes les semaines alors que les lézards mangent tous les jours.
Pour les lézards plus petits, on utilise généralement des grillons. Si possible, alternez avec des blattes et des vers de farines. Avant de les donner au reptile, recouvrez-les de poudre de calcium avec de la vitamine D3. Il faut les nourrir tous les jours. Testez au fur et à mesure, pour savoir quelle quantité votre reptile en mange. Lorsque votre reptile n’en mange plus pendant 30 minutes, vous pouvez les enlever.
Comment leur donner ?
Pour les serpents il est recommandé de leur donner des rongeurs non vivants. En effet, il est possible que votre serpent n’ait pas appris à chasser. Il pourrait donc se faire attaquer par le rongeur. Évitez-lui des souffrances inutiles. De plus, il sera beaucoup plus facile pour vous de stocker ces aliments dans votre congélateur.
Pour les agamidés, faîtes attention à la taille des insectes que vous leur donnez. Ils doivent avoir des proies plus petites que le double de la plus grosse partie du reptile. Dans le cas contraire, il peut avoir beaucoup de mal à manger l’insecte. De plus les grillons sont des insectes omnivores. Ne les laissez pas dans le terrarium si votre reptile n’a plus faim. En effet, il risque de se faire attaquer et donc d’être blessé. Insérez les insectes avec une pince ou un outil prévu à cet effet. Enfin, faites attention que les insectes ne se cachent pas.
Nourrir son reptile n’est pas compliqué, il suffit de bien choisir son alimentation et de surveiller quand il mange. Leurs besoins changent en fonction de leur âge. Ils mangeront donc normalement moins et moins souvent.