Pourquoi couper queue chien

Cette interdiction n’a pas affecté la popularité des chiens comme les Boxers, les Dobermans ou encore les Jack Russel Terriers

BRUXELLES Le Conseil du bien-être des animaux maintient l’interdiction de couper la queue des chiens (caudectomie) malgré la demande de la Société Royale Saint-Hubert (SRSH) d’accorder des dérogations pour certains cas. Cette interdiction est en vigueur depuis 2006. Le Conseil, après avoir étudié les dernières publications scientifiques et pris en compte les arguments de la SRSH, a conclu qu’il n’y a aucune raison objective en faveur d’une adaptation partielle ou totale de l’interdiction de caudectomie.
Cette interdiction n’a pas affecté la popularité des chiens qui, avant 2006, étaient traditionnellement amputés, comme les Boxers, les Dobermans ou encore les Jack Russel Terriers. Ces derniers ont d’ailleurs été les plus populaires en Belgique entre 2002 et 2008. En 2009, les Jack arrivent encore à la 2ème place des chiots les plus vendus (10.585 nouvelles identifications) derrière les Chihuahua (12.708).
Il ressort des contrôles effectués par le Service bien-être animal du SPF Santé Publique que les éleveurs respectent l’interdiction.
Selon la SRSH, cette interdiction pose problème pour certains chiens de chasse comme les Jack Russel Terriers, les Fox Terriers, les Braques et les Epagneuls bretons. Ceux-ci se blesseraient à la queue faute de caudectomie lorsqu’ils chassent dans les broussailles denses.
C’est pourquoi, la SRSH réclamait des dérogations à l’interdiction de caudectomie pour ces chiens.

Pourquoi coupe-t-on la queue et les oreilles d’un chien ?

La coupe des oreilles et de la queue de certaines races de chiens est une pratique ancestrale inscrite dans les mœurs. C’est une histoire de tradition qui a tout d’abord commencé pour des raisons de praticité.

En effet, pour la chasse, le fait de couper la queue des chiens empêchait que ceux-ci se blessent avec les broussailles et les ronces. Les chiens de combats ou de troupeaux, quant à eux, étaient plus à l’aise sans leurs oreilles. Celle-ci contribuait en effet une prise facile pour leurs adversaires. C’est donc pour des raisons de praticité que les maitres des chiens coupaient leurs oreilles ou leurs queues.

Aujourd’hui, leur coupe n’est plus faite pour des questions pratiques, mais pour des questions d’esthétisme. Les bêtes de concours par exemple, comme les DOBERMAN, les BOXER, les COCKER ou les BEAUCERON, la coupe réglementaire est obligatoire pour prétendre au titre de champion.

En ce qui concerne la taille de la queue, elle varie selon différents critères. La race, les croisements et autre. Pour certaines races on préférera une coupe courte voire inexistante, pour d’autres races, un moignon de queue sera préservé.

Pour pratiquer une caudectomie, autrement dit le fait de couper la queue de votre chien, il vaut mieux le faire dès son plus jeune âge. L’expérience est beaucoup moins traumatisante pour un chiot que pour un chien adulte. Cette opération ne peut être effectuée par quelqu’un d’autre que par un vétérinaire. Aujourd’hui, ces pratiques sont essentiellement faites pour des questions d’esthétisme. Elles ne sont donc pas forcément nécessaires. Malgré cela, elles sont inscrites dans les mœurs.

La Convention Européenne Pour le Bien-Etre des Animaux créée en 1987 vise à interdire certaines pratiques. Notamment les interventions chirurgicales visant à modifier l’esthétique d’un animal. Plusieurs pays sont signataires de cette convention et ont donc interdit la coupe des oreilles et des queues des chiens.

Pourquoi coupe-t-on la queue et les oreilles de certains chiens ?

(Pour les chiens de combat comme le doberman les oreilles étaient trop vulnérables © Nikolai Tsvetkov / Fotolia)

Ce qui apparaît aujourd’hui comme un signe de haute distinction réservé aux chiens de race était à l’origine purement utilitaire.

Car les chiens, avant de devenir les meilleurs amis de l’homme, ont d’abord dû faire leurs preuves.

Pas question de nourrir des bouches inutiles ! Ils ont été utilisés pour la chasse mais aussi comme gardiens de troupeaux ou encore comme animaux de défense, puis d’attaque.

Elle pouvait se prendre dans les broussailles pendant une course, ou être mordue. On a même vu des chiens de meute attraper la queue de celui qui les précédait, persuadés d’avoir saisi le gibier… Pour les chiens de combat, les oreilles étaient trop vulnérables.

Une taxe dont étaient exemptés les chiens « de travail », que l’on reconnaissait à leur queue ou à leurs oreilles coupées. Dans le cas de la queue, on appelle d’ailleurs cette pratique « l’anglaisage ».

Les mentalités —et la fiscalité— ont évolué. En 2004, la France, comme la plupart de ses voisins européens, a décidé d’interdire la coupe des oreilles, jugée cruelle, car les oreilles sont évidemment une protection de l’ouïe. Pour la queue, le débat fait rage. Beaucoup d’éleveurs restent attachés à l’image « traditionnelle » des races concernées.

Mais depuis le 15 Janvier 2008, un débuté communiste a déposé une proposition loi à l’Assemblée Nationale, pour rétablir l’otectomie, la coupe de l’oreille.

Sans mauvais jeu de mots, rien n’est encore tranché.

Jusqu’à preuve du contraire…

Couper la queue d’un chien !

Pourquoi couper la queue d’un chien ?

Si cette pratique ne date pas d’hier, en revanche, la raison était alors sécuritaire. On a longtemps coupé la queue de certains chiens pour éviter les mauvaises blessures. Peu vascularisée, la queue cicatrise mal. Les chiens d’arrêt, par exemple, comme l’épagneul breton, mais aussi les chiens de travail comme le boxer, les chiens de berger ou les terriers, comme le Airedale Terrier, ont très souvent la queue coupée. Soit parce qu’ils vivent en meute et ont tendance à se blesser, soit parce qu’ils travaillent sur des terrains broussailleux où elle pourrait se coincer : il y a une raison de sécurité pour le chien.

Dans ces cas d’ailleurs, la caudectomie était souvent assortie d’une coupe des oreilles, pour les mêmes raisons.

La queue et les oreilles sont des parties vulnérables chez le chien.

Depuis, l’habitude a vu le jour de couper la queue des chiens pour des raisons purement esthétiques. C’est pratique de “coquetterie” qui crée polémique désormais.

La caudectomie est-elle légale en France ?

C’est par l’Union Européenne que le projet d’une législation uniforme sur la protection des animaux est arrivée. Dès 1987, une convention pour la protection des animaux a été votée au sein de l’Union Européenne. Elle donne en détail toutes les pratiques acceptées ou non en prenant compte de la souffrance animale.

En 2003, la France a déclaré, après consultation, qu’elle ratifiait la convention, mais en appliquant un droit de réserve sur le paragraphe 1 de l’article 10, qui concerne … la caudectomie !

La France n’est donc pas liée par l’interdiction de couper la queue des chiens. En revanche, il ne faut pas croire pour autant qu’il soit permis ou encouragé de pratiquer cette opération !

Dans quelles conditions est-il possible de faire couper la queue d’un chien en France

En effet, s’il reste possible de faire pratiquer la caudectomie en France, c’est une pratique très encadrée !

Seul le vétérinaire est autorisé à la pratiquer. C’est une intervention chirurgicale à part entière qui doit être réalisée au maximum 5 jours après la naissance du chiot, alors que ses tissus nerveux ne sont pas encore complètement développé pour limiter la douleur. Passé ce délai, il n’est plus possible de faire couper la queue de son chien.

Il arrive que ce soit nécessaire pour des raisons médicales. Dans ce cas-là, c’est votre vétérinaire lui-même qui vous en parlera.

Lorsque l’opération est demandée pour raison esthétique, le vétérinaire a le droit de refuser de la pratiquer.

Si la caudectomie est encore tolérée par la loi en France, ce n’est pas le cas de la coupe des oreilles qui est complètement et strictement interdite.

Les arguments contre la caudectomie

Aujourd’hui, de plus en plus d’associations et de vétérinaires élèvent leur voix contre la caudectomie. Selon eux, la souffrance liée à cette opération a été reconnue, il n’est donc pas éthique de continuer à la pratiquer pour des raisons simplement esthétiques et non médicales. Par ailleurs, on sait que le chien utilise sa queue pour s’exprimer. C’est un outil d’intégration sociale pour lui. Privé de sa queue, le chien est handicapé aux yeux de ses congénères, car il aura beaucoup plus de difficultés à se faire comprendre. Pour son équilibre mental, c’est donc un poids difficile à justifier par l’esthétique, qui reste subjective.

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