Table des matières
- Les différents critères pour déterminer l’âge d’un chaton
- Elevage du chat
- Qu’est-ce qu’une courbe de croissance normale ?
- Les premiers jours : la période néonatale
- Les 4 premières semaines : la période d’allaitement exclusif
- Vers 30 jours : sous-alimentation /début de la transition alimentaire
- Vers 6 semaines : fin de la transition /rattrapage du retard
- Entre 2 et 3 mois : normalisation
- Vers 3 mois : le pic de croissance.
- Après 3 mois : couloirs de croissance.
- De la naissance à la 8ème semaine
- De la 8ème à la 15ème semaine.
- De la 15ème à l’age adulte
Les différents critères pour déterminer l’âge d’un chaton
La dentition
Les dents de lait apparaissent entre 2 et 6 semaines d’âge : les incisives poussent entre 2 et 4 semaines, les canines (appelées aussi crocs) vers 3 à 4 semaines, et les prémolaires vers 4 à 6 semaines. Il n’existe pas de molaires de lait : toutes les dents lait sont présentes entre 2 et 4 mois d’âge.
Les dents définitives commencent à remplacer les dents de lait entre 3,5 et 4 mois et la dentition définitive adulte est en place à partir de 6 mois. Le chaton va donc remplacer toutes ses dents de lait entre 4 et 6 mois d’âge.
L’apparition des dents se fait dans le même ordre que ce soit pour la dentition de lait ou pour la dentition définitive adulte : les incisives poussent en premier puis viennent les canines, ensuite les prémolaires, et enfin les molaires. Celles-ci sont les dernières à apparaitre au moment de la dentition adulte puisqu’il n’existe pas de molaires de lait comme chez l’enfant.
Il s’agit du critère le plus fiable et le plus utilisé pour connaître l’âge d’un chaton.
Le poids
Le poids est un critère plus difficile à utiliser dans l’estimation de l’âge du chaton. En effet, il peut être très variable selon les individus.
Pour avoir un ordre d’idée simplifié, le chaton pèse à la naissance environ 100 g (entre 85 et 120 g), puis sa croissance est d’environ 100 g par semaine.
Schématiquement, on aura alors la courbe de poids suivante : 250 à 300 g à 15 jours, 500 g à 1 mois, 700 à 750 g à 6 semaines et 900 g à 1 kg à 2 mois.
En fonction de son expérience, seul le vétérinaire pourra avoir une idée de l’âge du chaton à partir du poids uniquement, mais il s’appuiera aussi sur la dentition pour définir plus précisément l’âge du chaton.
L’autonomie
Comme on l’a vu dans le paragraphe précédent, l’acquisition de l’autonomie du chaton se fait au fur et à mesure de sa croissance, en quelques semaines seulement. Ainsi le chaton va commencer à explorer son environnement et apprendre la propreté à partir de 4 semaines. Le sevrage se met alors en place à partir de 3 à 4 semaines et se poursuit jusqu’ à 7 à 8 semaines.
En résumé : il est relativement facile d’estimer l’âge du chaton jusqu’à ses 6 mois principalement grâce à sa dentition (qui est le critère le plus précis) et aux étapes de son développement. En revanche, il est beaucoup plus difficile d’évaluer l’âge d’un chaton entre 6 mois et 1 an, la croissance du chaton étant finie vers l’âge d’un an.
Elevage du chat
Qu’est-ce qu’une courbe de croissance normale ?
Grandir, grossir, se développer est dans la nature même du jeune. La plupart du temps, tout se déroule si naturellement que personne n’y prête attention. Il y a pourtant quelques éléments intéressants à connaître car ils peuvent avoir des conséquences sur la santé du chaton.
La croissance pondérale comprend deux temps.
- Dans un premier temps, la croissance est accélérée.
- Puis, lorsque l’animal atteint 35-40% de son poids adulte, la croissance ralentie progressivement et la courbe s’inverse (Figure 1).
Figure 1 : Courbe de poids théorique.
Dans la pratique, sur les courbes réelles, on observe 7 phases successives (Figure 2).
Figure 2 : Courbe de poids réelle : segmentation en 7 phases.
Les premiers jours : la période néonatale
La période néonatale correspond à la période d’adaptation du nouveau-né au milieu extérieur.
Dans le ventre de sa mère, le f½tus n’a qu’à se laisser vivre. Ensuite, après une naissance parfois difficile, tout change : l’organisme du nouveau-né doit assurer lui même toutes les fonctions vitales…..et cela ne va pas toujours de soi, malheureusement.
Conséquences :
- La croissance des premiers jours reflète l’adaptation du nouveau-né à la vie extra-utérine.
- Normalement, le chaton ne perd pas de poids le premier jour. Il arrive que le chaton perde quelques grammes dans les quelques heures qui suivent sa naissance. Par contre, une perte de poids entre deux pesées espacées de 24H est anormale.
- Il est fréquent que la prise de poids des 3-4 premiers jours soit légèrement inférieure à ce qu’elle sera ultérieurement. En effet, la période néonatale correspond à une période d’adaptation avant l’adoption du rythme « de croisière ».
Les 4 premières semaines : la période d’allaitement exclusif
Durant les 3-4 premières semaines, la quantité de lait sécrétée par la chatte augmente régulièrement. Globalement, sauf cas particulier, la lactation couvre donc correctement les besoins alimentaires des chatons pendant pratiquement 4 semaines.
- La croissance des 4 premières semaines dépend très étroitement de la lactation de la chatte (donc de son alimentation et de son état de santé).
- Le chaton gagne régulièrement du poids. En moyenne il prend 12 à 15g par jour (entre 10 et 20g par jour). La courbe de croissance est pratiquement rectiligne.
- Le chaton double son poids de naissance en +/- 8 jours. Il le multiplie en moyenne par 3 en 14-15 jours et par 4,5 en quatre semaines.
Vers 30 jours : sous-alimentation /début de la transition alimentaire
A la fin de la 4éme voire 5éme semaine, la lactation de la chatte commence à diminuer alors que les besoins des chatons continuent d’augmenter. Les chatons sont alors soumis à une sous-alimentation plus ou moins importante. Cette sous-alimentation persiste jusqu’à ce que les jeunes soient en mesure de manger des aliments solides en quantité suffisante.
- Vers 4-5 semaines, début de la période de transition alimentaire, il est classique de noter un ralentissement de la croissance. Néanmoins :
- le chaton ne doit pas perdre de poids
- par définition, cette période est transitoire. Elle ne doit pas s’éterniser et tout doit rentrer dans l’ordre en à peu prés une semaine.
- La croissance au cours de cette période de transition dépend de la capacité du chaton à s’adapter à l’alimentation solide. On pourrait dire par conséquent de la capacité de l’éleveur à gérer le sevrage (voir article sevrage).
Vers 6 semaines : fin de la transition /rattrapage du retard
Au début de la 6éme semaine, le chaton s’est fait une raison : le lait, c’est finit. Au cours des 6éme et 7éme semaines il mange goulûment ce que l’éleveur lui propose et ça lui profite ! Il rattrape ainsi le retard accumulé en fin de lactation et durant la transition alimentaire.
- La croissance accélérée de la 6éme semaine compense parfaitement le ralentissement de la 5éme semaine.
- Entre la 4éme et la 8éme semaine le chaton double son poids. Ce paramètre, très stable, permet d’objectiver, la réussite du sevrage.
Entre 2 et 3 mois : normalisation
C’est la « dernière ligne droite » de la période de croissance accélérée. Les capacités de croissance sont encore énormes. Elles permettent des gains de poids spectaculaires. Les chatons les plus légers (faibles poids de naissance, portée nombreuse, etc.) mettent cette période à profit pour rattraper leur retard. Le chaton « moyen » lui prend simplement son rythme de croisière, sa croissance se régularise.
- La période 2-3 mois offre aux plus fragiles une « session de rattrapage »…..à condition de se passer dans de bonnes conditions (sanitaires et alimentaires).
- Lorsque tout se passe bien, les chatons de 2 mois ½ se retrouvent tous dans la même fourchette de poids quelque soit leur poids de naissance ou la taille de la portée (dans une race donnée). A 3 mois, tous partent dans la vie sur un pied d’égalité (grosso modo) !
Vers 3 mois : le pic de croissance.
Vers 3-4 mois, le pic de croissance est atteint, avec des gains de poids pouvant atteindre 150 à 200g par semaine.
Après 3 mois : couloirs de croissance.
La croissance est loin d’être achevée mais commence doucement à ralentir. Jusqu’alors, la croissance du chaton était surtout fonction de facteurs extérieurs (lactation, nombre de chatons de la porté, qualité du sevrage…). Après 3 mois, elle devient plus « personnelle ». La courbe de poids se met à suivre un couloir individuel, fonction du potentiel génétique (race, sexe, facteurs individuels, etc. ..).
Figure 3 : Courbe de croissance à partir de 3 mois : couloirs de croissance.
- La croissance du chaton suit un couloir individuel, en grande partie sous dépendance génétique.
- La courbe individuelle du chaton peut se situer au dessus ou au dessous des courbes moyennes mais elle doit être régulière, sans à-coups, et l’allure générale de cette courbe doit être superposable à la courbe type (Figure 3 et Figure 4).
Figure 4 : Exemple de courbes de poids suivant ou non les couloirs.
Il s’agit là de courbes moyennes. Néanmoins, l’allure générale de la courbe de croissance reste valable quel que soit le chaton. Par contre, les dates varient légèrement en fonction de facteurs individuels. Par exemple, la date de la transition alimentaire peut varier d’une semaine en fonction du nombre de chaton et de la qualité de la lactation de la chatte. L’âge au pic de croissance peut varier d’un mois en fonction de la race et du sexe du chaton.
Pour ceux qui voudraient disposer de valeurs chiffrées pour leur race préférée…Le travail reste à faire : collecter les données auprès d’un maximum d’éleveur (donc lignées différentes et conditions d’élevage diverses) pour obtenir des moyennes significatives puis traiter l’information pour définir les fourchettes dites normales. Avis aux amateurs : Nous recherchons les courbes de poids de vos chatons Siamois, Orientaux, Balinais, Mandarins.
Les premiers jours de la vie d’un chaton
un grand périple !
Par Florence Richard, Éleveuse de chat Sacré de Birmanie
Mortinatalité et mortalité avant sevrage
Le taux de mortinatalité (chatons morts nés) atteint de 4 à 16 % tandis qu’il s’avère un pourcentage de 10 à 20 % des chatons qui décèdent avant le sevrage. Les pertes se situent généralement lors de la première semaine de la vie du chaton.
Dans un effectif de chats indemnes de germes pathogènes, où les pertes dues aux infections sont négligeables, la mortalité est généralement inférieure à 40 % de mort-nés et 19 % de décès avant le sevrage.
Les facteurs aggravants
D’autres facteurs peuvent influencer le taux de mortalité au sein de la portée :
les plus faibles taux de mortalité néonatale sont observés chez les femelles primipares. Les femelles mises à la reproduction tardivement perdent plus de chatons que celles qui reproduisent vers l’âge d’un an.
Le poids de la chatte : les chattes de petits gabarit font naître statistiquement moins de chatons que celles de plus grand format et celles de fort gabarit perdent généralement plus de chatons. L’explication à ce phénomène est tout simplement que l’excès de graisse à tendance à favoriser une anoxie néonatale. (arrêt de l’apport d’oxygène aux tissus, notamment cérébraux).
Taille de la portée : les chatons uniques peuvent mourir avant le sevrage, selon plusieurs statistiques sur le sujet.
Poids de la naissance : les chatons d’un faible poids ont un taux de mortalité double ou quadruple par rapport à un chaton qui a un poids » normal » à la naissance. Le faible poids de la naissance s’accompagne aussi à une immaturité physiologique qui l’empêche de se battre pour survivre.
Le taux de mortalité peut aussi être la cause de gestes inappropriés par les éleveurs dans les premières heures de la vie du chaton. Certains éleveurs voulant aider trop pressement la chatte qui met bas, peuvent faire des gestes mal appropriés. Par contre certains éleveurs, voulant laisser faire » dame nature » décident sciemment de ne pas intervenir dans la mise bas, sous prétexte de la sélection naturelle, ce qui permettrait pour eux, de sélectionner les sujets les plus robustes.
L’érythrolyse néonatale
C’est la cause la plus fréquente de mortalité des jeunes chatons entre un et cinq jours de vie. Certains auteur présentent l’érythrolyse néonatale la cause n° 1 dans certaines races comme le British, le Rex Cornish, etc….. Elle correspond à la destruction des globules rouges du nouveau-né, par l’action des anticorps de la mère par la prise du colostrum. Comme les anticorps ne passent pas ou très peu pendant la gestation, les chatons atteints sont parfaitement normaux à la naissance.
Une particularité de l’espèce féline et la raison pour laquelle l’érythrolyse néonatale est si fréquente sont que les chats de groupe B produisent spontanément des anticorps anti-groupe A.
Lorsqu’une femelle de groupe B donne du colostrum à ses chatons, elle leur transmet ses anticorps qu’elle possède : les anticorps anti A. Ces anticorps vont passer dans le sang du chaton pendant les 16 premières heures de vie du chaton. Si le chaton est de groupe A, les anticorps de la mère vont détruire ses globules rouges. Il présente alors une érythrolyse néonatale. A l’inverse, les anticorps anti B d’une femelle de groupe A ne sont pas assez actifs pour détruire les globules rouges des chatons.
Symptômes :
En cas d’érythrolyse néonatale, les chatons sont de poids, de taille et de vitalité normale à la naissance. Dans les heures qui suivent, trois évolutions sont possibles :
Suraiguë : la mort n’est précédé d’aucun symptôme particulier, à part un arrêt de la tétée dans les dernières heures. L’autopsie ne révèle souvent aucune anomalie macroscopique.
Subaiguë : le chaton est faible avec une anorexie passagère, perte de poids et cela conduit au décès du chaton après une semaine environ.
Aiguë : La mort du chaton intervient après une semaine environ alors que le chaton a évolué normalement. La tétée s’arrête et on constate une hémoglobinurie (présence d’urine rouge), et un ictère (coloration jaune des muqueuses).
Parfois les anticorps de groupe A forment avec les globules rouges un précipité dans le sang, ces complexes vont bloquer l’irrigation des extrémités provoquant un phénomène de nécrose de la queue ou des oreilles.
Toute mortalité de chatons dans les premiers jours de vie doit entraîner une suspicion d’une érythrolyse. Pour exclure cette conclusion, il suffit de déterminer le groupe sanguin de la femelle.
Hypoglycémie, hypothermie, déshydratation
Cette affection qui atteint les chatons est assez fréquente mais peut être pris en charge médicalement. Le chaton naît très immature, il a peut de réserve de sucre et ne peut réguler sa température interne avant trois semaines, il a aussi une grande surface cutanée. Ces trois caractéristiques font que le chaton est prédisposé au » syndrome des trois H » Hypoglycémie, hypothermie, déshydratation.
L’Hypoglycémie : le chaton n’a aucune réserve énergétique glycogénique hépatique et musculaire, il ne possède pas non plus de tissu adipeux brun qui lui permet de créer de la chaleur sans frissonner. Le chaton ne peut maintenir sa glycémie qu’en ayant des repas réguliers.
L’Hypoglycémie se traduit par des périodes apathiques avec parfois des crises de convulsion.
Si le chaton est en hypoglycémie, votre vétérinaire pourra lui injecter du glucose.
L’hypothermie : L’évaporation des liquides fœtaux entraîne une hypothermie à la naissance. Le chaton est incapable de réguler sa température dans les premières semaines de vie. Ce phénomène est dû également à une immaturité du système d’autorégulation.
L’hypothermie se traduit par un désintéressement de la mère puis par un arrêt de la digestion : en dessous de 34 ° C le chaton est incapable de digérer. Avant de donner un biberon à un chaton, il faut vérifier sa température rectale qui doit être supérieure à 34 ° C. Il n’est pas rare, lorsqu’on fait une autopsie d’un chaton qui a été nourrit au biberon, de trouver du lait dans les poumons. Pour limiter ces phénomènes d’hypothermie, il est important de contrôler la température de la maternité et éventuellement d’utiliser des chauffages d’appoint.
La déshydratation : Le chaton est constitué de 82 % d’eau et il est très sensible à la déshydratation.
Sa peau a une peau fine et présente une grande surface par rapport à son poids ; ses reins sont immatures et ses besoins hydriques quotidiens sont de 14 à 16 ml pour 100 grammes de poids.
Pour empêcher que le chaton se déshydrate, il faut conserver l’hydrométrie autour de 60 % et de vérifier qu’il tète régulièrement.
Les infections bactériennes
La majorité des maladies bactériennes du nouveau-né sont dû à l’environnement, c’est pour cela qu’il faut tenir un environnement le plus sain possible. Le chaton peut présenter une infection ombilicale (omphalite), une infection oculaire (ophtalmie) ou cutanée (pyodermite)
Omphalite : il n’est pas rare que la femelle fasse ses chatons dans la litière et ceci peut favoriser les infections bactériennes.
Ophtalmie : Il peut arriver qu’avant que le chaton ouvre ses yeux, une infection apparaisse mais elle n’est pas facile à déceler. Un traitement local à base de collyres antiseptiques et antibiotiques doit être mis en place. Si l’ophtalmie n’est pas détectée, le chaton peu perdre la vue ou avoir des lésions graves.
Pyodermite : Cela arrive quand la maternité se retrouve dans une salle de bain et que l’humidité est importante, ce qui favorise les germes. Les facteurs favorisant ces affections bactériennes sont soit une absence de colostrum, une mauvaise hygiène du lieu de la mise bas, une infection maternelle (métrite, mammite, gingivite).
Les autres causes de décès
Le Fadding Kitten Syndrom : C’est le syndrome du dépérissement du chaton. Ce syndrome inclut toutes les causes de mortalité non élucidées ou d’affaiblissement.
La prématurité du chaton est lourde car il a de ce fait une sécrétion insuffisante de surfactant, qui est le liquide qui est situé dans les poumons qui permet aux alvéoles pulmonaires de se déployer normalement. Les chatons ont donc du mal à téter le colostrum et ces deux facteurs déclenchent des pneumonies après quelques jours de vie.
Les affections congénitales ou malformations
Elles représentent 10 à 20 % de la mortalité néonatale dont certaines sont très visibles dès la naissance du chaton. Toutes les tares ne sont pas mis en évidence et les chatons dépérissent qu’après une période de plusieurs jours, voire plusieurs semaines.
Elles peuvent être dues à des problèmes du développement fœtal ou à des traitements tératogènes pendant la gestion de la femelle et agissent par voie transplacentaire sur l’embryon surtout dans la période de l’organogénèse, en induisant des malformations non héréditaires.
Quelques anomalies congénitales du chaton :
anomalie du développement général : nanisme, dysharmonies
anomalie du pelage et des phanères (poil), soudure ou absence de griffes, anomalies numériques des dents
anomalie du squelette ou des muscles : absence de mandibule, de queue (courte ou absente)
anomalies ou absence de membres, soudure des doigts (syndactylie), augmentation du nombre de doigts (polydactylie)
anomalie des muscles : hernie diaphragmatique cela se définit comme l’absence de développement de tout ou partie d’une coupole diaphragmatique.
anomalies de l’appareil digestif : fente palatine, bec de lièvre, imperforation rectale, agénésie (partie du corps manquante)
malformations cardiaques
anomalies de l’appareil urinaire : rein absent ou polykystique
anomalies de l’appareil génital : chez la femelle absence d’une corne utérine et chez le mâle cryptorchidie uni ou bilatérale.
anomalies du système nerveux : colonne vertébrale encéphale ou cervelet.
surdité, cécité
monstruosités : chatons soudés.
Ces anomalies sont congénitales c’est-à-dire présentes dès la naissance ; certaines d’entre elles sont héréditaires, c’est-à-dire génétiques et transmissibles de parents à la descendance.
Les troubles liées à la mère peuvent être des causes de mortalité non infectieuses comme le cannibalisme ou des troubles du comportement maternel : léchage excessif des chatons par exemple.
Les causes infectieuses sont plus rares (viroses respiratoires, leucose …)
En cas de mortalité, l’autopsie est le seul outil qui permette de savoir la cause de la mort du chaton. Certaine lésions internes sont fortement évocatrices de certaines affections néonatales.
Les chatons , comme les petits enfants, grandissent en dormant. ! Il est donc très important de respecter le sommeil du chaton surtout pendant les deux premiers mois .
De la naissance à la 8ème semaine
A la naissance le chaton est aveugle, sourd, incapable de marcher et pèse en moyenne 100g.
Les paupières s’ouvrent entre le 10ème et 12ème jour et les oreilles entre le 14ème et 17ème jour.
Le chaton commence à se déplacer en rampant vers le 16ème et 20ème jour, marche entre le 20ème et 25ème jour. Il se met à gambader entre la 4ème et 5ème semaine.
L’absorption de nourriture solide intervient entre la 3ème et 4ème semaine ( croquettes coupées d’eau). L’apprentissage du bac à litière débute également entre la 3ème et 4ème semaine. C’est normalement la mère qui se charge du dressage.
Entre la 4ème et 5ème semaine, les chatons commencent à se nettoyer et se mettent à jouer entre eux. Les courses poursuites et techniques de chasse interviennent entre la 6ème et 8ème semaine.
Le chaton double normalement son poids de naissance (100 g en moyenne) en 2 semaines et le multiplie par 5 en 7 à 8 semaines .
Cette période est très importante pour la sociabilisation du futur chat. Des manipulations douces et attentives peuvent commencer dès le 15ème jour. Les chatons doivent cependant rester ensemble avec leur mère au moins jusqu’au sevrage pour parfaire leur éducation.
De la 8ème à la 15ème semaine.
Le sevrage complet intervient autour de la 8ème semaine. Toutes les dents de lait sont sorties à 8 semaines.
A partir de la 10ème semaine, le poids des mâles commence à dépasser celui des femelles.
La couleur des yeux est fixée définitivement vers la 12ème semaine; tous les chatons ont les yeux bleus.
La première vaccination se situe entre six et huit semaines. Les vaccins classiques protègent le chaton contre le Coryza (dû à plusieurs agents dont le virus Herpès et le calicivirus), le Typhus (maladie virale avec diarrhées et vomissements), la Leucose féline (Fe.L.V.)
Les chatons jouent entre eux à longueur de journée (bagarres , intimidations , courses poursuites) sous l’oeil vigilant de la mère qui veille à ce que ces bagarres ne dégénèrent. Profitez de cette courte période jouer avec eux et enrichir leur espace de vie.
De la 15ème à l’age adulte
Les dents définitives apparaissent entre la 12ème et 18ème semaine.
Les cycles de chaleur débutent dès que la chatte atteint sa puberté, vers l’âge de 6 mois à 9 mois. L’âge de la maturité sexuelle varie selon les individus et les races.
Les femelles atteignent leur poids d’adulte vers 1 an alors que les mâles continuent de grandir jusqu’à 15 mois.