Ayant enfin compris que les chats gouvernent le Web, les maisons d’éditions essaient désormais de leur faire gouverner les livres. Il n’est plus possible de faire un pas dans une librairie sans que les félins nous sautent aux yeux en couverture de tout et n’importe quoi : romans, BD, albums jeunesse… Parfois, ils sont même drôlement mignons. Alors on feuillette l’ouvrage… et on tombe de haut : il n’y a absolument aucun chat dans cette histoire !
Ne laissons pas nos bouilles poilues devenir de vulgaires appâts marketing sans que personne ne s’intéresse plus à la beauté de leur âme. Pour fêter la fin d’année, nous sélectionnons ici les meilleures œuvres parues en 2015 qui empliront de joie les vrais amateurs de chats.
Table des matières
Les beaux livres
Facéties de chats
A voir l’angoissante couverture, on croirait à un récit d’horreur. Un squelettique chat noir, escaladant des portraits félins au regard inquiétant, sur fond d’un papier peint de manoir… Brrrr. Du Benjamin Lacombe pur jus. L’illustrateur était la semaine dernière la star du salon du livre jeunesse de Montreuil sur le thème d’Alice au pays des merveilles, signant à la fois les tableaux grand format de son exposition et une nouvelle édition de ce classique intemporel.
Mais à l’intérieur de ces très belles Facéties de chats, l’ambiance change du tout au tout dans les poèmes en vers qui accompagnent chacune des illustrations. « Ophélie était une chasseuse hors pair / Aucune proie ne pouvait lui échapper ! / Mais cet insecte-là bougeait comme l’éclair / Elle n’arrivait pas à l’attraper », lit-on face au sombre dessin d’une minette chassant un rayon laser sur le carrelage. Deux strophes plus tard, « La terrible chasseuse continue des heures / Sans jamais perdre de sa dextérité / Et finit par épuiser l’humour moqueur / De son maître conférencier. » D’orgueilleux quatrains en rimes croisées parsemés de langage familier : c’est une manière très chat de présenter les aventures triviales d’une pêche au poisson rouge, d’un matou griffeur de matelas ou d’un gros patapouf qui déborde de tous côtés de son panier préféré. Les textes sont toujours ponctués d’un twist humoristique, et les images splendides.
Facéties de chats, de Sébastien Perez et Benjamin Lacombe, éd. Margot, 14,90 €.
L’encyclopédie curieuse et bizarre – Les Chats
Etes-vous expert en langage de chat ? Que son poil hérissé traduise une attitude agressive, facile, mais saviez-vous qu’il ronronne au rythme de 25 vibrations par seconde, ou qu’on l’appelle digitigrade parce qu’il marche sur ses coussinets ? Par ailleurs, les chats font l’objet d’innombrables superstitions. On sait le danger de croiser un chat noir, mais ce n’est rien face à la perspective de rencontrer le Jólakötturinn, monstrueux félin islandais qui mange les hommes à Noël ! Quant aux superpouvoirs de nos amis à poils, ils sont nombreux : ils voient la nuit, déclenchent la pluie en se lavant derrière l’oreille et crachent des boules de poils qui grossissent en quelques semaines et finissent par former de jolis petits chatons. Mouais, pas sûre que leur reproduction fonctionne exactement comme ça…
Mais c’est ça qui est délicieux, dans l’Encyclopédie curieuse et bizarre des chats de Billy Brouillard, un jeune garçon à l’imagination débordante qui est le héros de plusieurs autres albums : les informations sérieuses fourmillent et s’entremêlent aux fantasmes et aux blagues, sans qu’on sache toujours à quel moment la frontière du n’importe quoi a été franchie. Ce très joli livre est divisé en trois parties : un « ABC du chat » et des « trucs et astuces matoumatiques » style miscellanées, grouillant de bêtises, et entre les deux, une histoire plus classique mais pas moins délirante en bande dessinée, où l’on traîne dans les cimetières en compagnie de mystérieux matous avant de tomber dans l’estomac d’un chat géant très miyazakiesque. Avec une moyenne de douze dessins de chats par page, il y a de quoi se rincer l’œil.
L’encyclopédie curieuse et bizarre, volume 2 : Les Chats, éd. Soleil, 14,95 €.
Mais aussi…
Deux petits chats aux grands yeux étonnés ; un roux, un noir et blanc. Un coup de téléphone. Une invitation à venir déguster du gâteau. Le départ. Les roues dégonflées du vélo. La perspective du gâteau en prend un coup. Partir en voiture, alors ? L’espoir du gâteau. Y a pas d’essence. Le désespoir du gâteau. Toutes les aventures de nos deux chats est à l’avenant, sautillant de rebondissement en rebondissement sans la moindre parole, pour une histoire compréhensible par les plus petits et franchement marrante pour les plus grands.
Collection Chat en poche, de de Terkel Risbjerg (3 tomes parus : Gâteau, Ballon et Neige), éd. La Palissade, 10,50 €.
On ne présente plus Simon’s Cat, le chat facétieux du Britannique Simon Tofield, rendu célèbre sur YouTube par ses aventures animées en noir et blanc. Depuis 2008, Tofield a progressivement délégué la production de ses vidéos à une équipe d’esclaves – euh, d’assistants animateurs – pour se consacrer aux aventures sur papier du chat sans nom. Il les considère comme ses « bébés », « beaucoup plus personnels » que les films. Et ça se sent. Alors qu’on s’ennuie un peu dans les derniers épisodes en date, les livres sont toujours un régal d’humour. En 240 pages, pas un seul mot n’est écrit. Seuls comptent les gags, les retournements de situation, les grimaces et les bêtises.
Simon’s Cat : Bobo, Dodo, Véto, éd. Fleuve, 15,10 €
Les chaponais
Le journal des chats de Junji Ito
Junji Ito est un maître parmi les mangakas, très connu au Japon mais aussi en France, où il a son club de fans, pour ses récits d’horreur et d’épouvante. Le mystère de la chair, la Femme limace, la Fille perverse… Les titres donnent le ton. Mais Ito a surtout pondu une saga horrifique de 600 pages sur une écolière mangeuse d’hommes (Tomié) adaptée plusieurs fois au cinéma et un autre chef-d’œuvre intitulé Spirale, pas moins imposant, où les habitants d’un village perdent la raison. Voilà la carrière du bonhomme. Et pourtant, son livre le plus vendu raconte l’histoire… de ses deux chats.
Quand Junji a emménagé avec sa fiancée dans une maison neuve, elle s’est empressée d’y ramener son gros matou Yon et d’en adopter sur-le-champ un deuxième, Mu. Si elle semble s’en réjouir, c’est pour Junji le pire des scénarios imaginables : il déteste les chats. Il leur trouve un air fourbe. Il en a peur. Il ne les comprend pas ; il ne sait pas s’en faire aimer. En plus, Yon a des taches en forme de tête de mort sur le dos, et ça veut bien dire ce que ça veut dire ! Avant de se familiariser avec ses bêtes et d’en devenir lui aussi gaga, Ito prend donc un malin plaisir à les dessiner comme des monstres avec les codes du manga d’horreur : yeux blancs ou exorbités, regards sournois lancés en coin et phénomènes inexpliqués… C’est non seulement très drôle, mais la précision du trait est par ailleurs un régal pour les connaisseurs des félins.
Le journal des chats de Junji Ito, de Junji Ito, éd. Delcourt (Tonkam), 15,50 €.
Kuro, un cœur de chat
Quel éditeur n’a pas encore son manga sur les chats ? Entre Chi, Plum, Yanaka, Nekojima et autres Nyanpire, c’est un tsunami de kawaiitude qui s’abat en ce moment dans les librairies. Kana ne voulait pas être en reste, et a dégainé cette année le joli Kuro, un cœur de chat qui a le bon goût de ne s’étendre que sur cinq tomes.
« Pouitch », c’est le premier bruit dont nous gratifie le petit Kuro quand on fait sa connaissance sur la première page de son autobiographie. C’est le bruit de sa tête pointant hors du ventre de sa mère. Sa première bataille sera pour l’attribution des meilleures mamelles maternelles avec ses trois frères et sœur. Son premier malheur, le jour où il a été abandonné dans un parc, enfermé dans un carton, mésaventure à laquelle un de ses frangins n’a pas survécu. Aaaah, c’est pas joli joli, la vie de Kuro, pas le genre à lire en bordant son enfant pour qu’il fasse de beaux rêves. Mais c’est la vraie vie des chats. On ne nous épargne ni le triste spectacle des matous des rues, qui se font parfois écraser par une voiture, parfois éborgner par un corbeau, ni la bêtise des humains, qui tapent le dos des animaux pour les punir, les emmènent chez le véto dans un filet à linge et les dégriffent parfois, et surtout pas les secrets de la reproduction féline, desquels le curieux Kuro ne perd pas une miette. Mais, raconté à hauteur de chaton avec la naïveté qu’on lui prête, le récit reste avant tout attendrissant, drôle et prenant. Kuro admire le grand chat Monsieur Masaru, le boss du quartier, jalouse sa sœur qui chasse les moineaux mieux que lui, défend ses copains, essaie de se faire des amis, boude son crétin d’humain qui ne lui donne jamais assez à manger et aimerait bien participer aux « réunions » de chats du quartier, le soir dans le parc… Tout un programme qu’on se fait un plaisir de suivre au jour le jour, porté par les beaux dessins fluides de Sugisaki au pinceau noir.
Kuro, un cœur de chat, 4 tomes (en cours), de Sugisaku, éd. Kana, 12,70 €.
Mais aussi…
« Parfum des fleurs / Du houx odorant / Aïe ! Les feuilles piquent. » Ce haïku conte la rencontre d’un bouquet de houx et d’un chat tricolore – « mi-ké », comme on les appelle et apprécie au Japon. Le chat est dessiné au crayon, simple et sympathique, quoiqu’il ait l’air contrarié par sa douloureuse expérience. Sur la page de gauche, le texte en français. En face, le haïku en VO. A la fin du livre, une postface recense les innombrables références cachées dans ces minuscules poèmes. 80 pages de siestes, papillons et contemplation par un mangaka célèbre pour ses caricatures politiques, et qui a tenté là d’emprunter le cerveau d’un chat.
Haïkus du chat, éd. Philippe Picquier, 17 €.
Moustic est un chaton fort mignon, fort bavard et un peu trop sûr de lui, s’imaginant qu’il peut vaincre le gros chat du quartier en duel pour protéger son amie l’oie (car oui, Moustic est ami avec une oie). Big-Boss le gros chat du quartier, lui, cache un cœur tendre derrière sa carrure imposante et son œil balafré. Ils sont les héros d’une série double entamée cette année chez Nobi nobi, chacun ses péripéties, chacun son propre tome, héros chez lui et personnage secondaire chez l’autre. Plein de bons sentiments, et à réserver aux enfants.
Miaou !, 1 tome pour chaque chat (série en cours), éd. Nobi nobi, 7,90 €.
Pour les grands
Nous les chats
« Je résume ma vie, je vais mourir », écrit le chat qui prend la plume. Il est blessé. Un sale truc. Ça pue et ça brûle. Sa mère lui avait pourtant bien appris, lorsqu’il était chaton, à ne s’approcher des humains pour rien au monde. Toute son enfance de chat libre, il l’a passée à écouter les récits des atrocités qui l’attendent s’il se laissait aller à faire confiance aux bipèdes. Il a vécu dans la forêt, chassé les écureuils, dragué les minettes, fait des enfants et disputé avec eux son bout de territoire. Il a profité des printemps et essuyé les hivers. Beaucoup d’hivers. C’est une rude vie, qui lui a toutefois laissé le temps de philosopher pas mal sur la place du chat dans l’univers et sur la médiocrité de l’homme. Ah, ça ! Il en a, des choses à dire. Et l’écouter est vrai plaisir.
Nous les chats, de Claude Habib, éd. de Fallois, 15 €.
100 chats qui ont fait l’histoire
Soyons sérieux deux minutes, voulez-vous ? Le chat n’est pas né de la dernière pluie numérique, et il est désolant qu’on sache aujourd’hui citer plus de lolcats que de félins ayant marqué l’histoire. Il est bien marrant, Grumpy Cat, mais il n’a pas la trempe d’un Shuang-Meï, le minet du XIe empereur de la dynastie Ming, que ce dernier couvrait de bijoux et de délicates attentions, « caresses exquises prodiguées par les servantes les plus jolies de l’empire » et promenades « en palanquin sur des coussins de soie ».
Derrière chaque grand homme, il y a un grand chat : tel est le credo de ce livre à la fois instructif et léger. On s’y cultive tous azimuts, des légendes superstitieuses des quatre coins du monde (sombre, sombre Moyen-âge) aux récits de guerre (le brave Oscar qui a survécu à trois naufrages dans les années 40), en passant par les compagnons de célébrités (les chats de la Maison Blanche, of course) et l’histoire de quelques mascottes (des chats de bibliothèques, le premier dans l’espace…). Pour creuser le sujet, on pourra également ressortir le Dictionnaire des chats illustres à l’usage des maîtres cultivés, plus érudit et plus touffu, sorti l’an dernier chez Honoré Champion.
100 chats qui ont fait l’histoire, de Dorica Lucaci, éd. de l’Opportun, 12,90 €.
Mais aussi…
Dans un autre registre, les deux chats de la bande dessinée Murderabilia, signée Álvaro Ortiz, ont une histoire bien singulière. Restés enfermés plusieurs jours après la mort de leur propriétaire dont ils se sont alors goulûment délectés, les voilà sur un étrange marché d’échange, celui des objets liés à des faits divers ou des meurtriers connus (les murderabilias, donc). Car le jeune Malmö, un peu paumé et prêt à tirer une bonne somme de cet héritage fortuit, tente de revendre les deux minous à un collectionneur aux goûts particuliers… Le début des ennuis ? Les couleurs douces et chaudes et les cases tout en rondeur donnent à cet intrigant récit une vraie patte qui séduira les amateurs de polars. S.Gin.
Murderabilia, d’Álvaro Ortiz, éd. Rackham, 21 €.
Cat vs Human est un des meilleurs blogs BD anglophones à base de matous, qui explore en long et en large le cliché de la « folle aux chats » – une drôle de créature qui considère ses trois chats comme ses enfants et les laisse envahir sa vie à un point qu’elle n’aurait jamais dû leur permettre, en poussant des petits cris attendris. La dessinatrice, Yasmine Surovec, par ailleurs designeuse pour des sites beaucoup plus sérieux, a pas mal d’autodérision.
Chat vs Humain, de Yasmine Surovec, éd. Hugo Desinge, 14,95 €.
Dans la famille des blogs imprimés sur papier, voilà un livre d’un tout autre genre. Un genre plus… dénudé… plus… musclé… sensuel… Souvent rasé de près… Voire épilé… Les 150 000 fidèles du Tumblr « Des chatons et des hommes » connaissent le principe : publier face à face des hommes sexy et des chatons mignons dans la même position. Il faut aimer les torses huilés et les tablettes de chocolat, quoi. De la sieste dans l’herbe au portrait emmitouflé dans une écharpe, le livre publie une cinquantaine de duos inédits et variés.
Des hommes & des chatons, de Marie-Eva Gatuingt et Alice Chaygneaud, éd. Ideo, 9,90 €.
Pour les petits
1, 2, 3… On est tous des cats
« Deux chats vêtus de blanc / dansent une samba endiablée / ce samedi soir, sur le toit / sous un ciel étoilé. » La nuit tombe et les deux minets sont posés là, au milieu de la double page, élégamment enlacés. Sous leurs pattes, le toit d’un immeuble américain de briques rouges. Une pluie de notes de musique traverse l’image. Les graphismes du Canadien Jon Klassen sont très beaux et donnent à l’album une ambiance urbaine inimitable. Escaliers de secours, lustres et colonnes d’une salle de concert, réverbères et métro aérien… On se croirait dans les Aristochats.
Point d’histoire ici (sauf un petit rebondissement pour la fin) : il s’agit d’apprendre à compter les chats danseurs. De page en page, ils entraînent toujours plus de monde dans leurs folies nocturnes : deux chats, quatre chats, six chats, huit chats… Toujours en rimes, et en apprenant un nouveau nom de danse à chaque étape, du tango aux claquettes en passant par la rumba et le foxtrot.
1, 2, 3… On est tous des cats, de Caroline Stutson et Jon Klassen, éd. Little Urban, 10,50 €. A partir de 6 ans.
Mon chat en vrac
Le jeune Billy Chausson a une vie de merde dans une famille de merde : sa mère est méchante, sa sœur est une peste, et son père tellement effacé qu’il ne sert à rien. Mais heureusement pour sa santé mentale, Billy a une vieille amie – la mamie voisine – et un nouveau copain, un drôle de chat sens dessus dessous qu’on dirait dessiné par Picasso lui-même. Le temps de l’inspecter – où sont les pattes, où est la tête ? –, voilà que l’animal ouvre la bouche : « Tu veux ma photo ? » Allons bon. La créature parle, et elle n’est pas très polie. Mais ce n’est pas une raison pour la laisser dans cet état, et le généreux Billy va l’inscrire à un concours d’animaux extraordinaires avec la complicité de la vieille Mandiddy, en espérant y gagner assez d’argent pour lui payer une opération de remise à l’endroit chez le vétérinaire. Mais son Chat-en-vrac attire les convoitises… Délirant, souvent drôle et assez épique à la fin, le roman s’avale d’une traite.
Mon chat en vrac, d’Archie Kimpton, éd. Albin Michel Jeunesse, 12,50 €. A partir de 8 ans.
Mais aussi…
Léonid est un jeune chat de maison, qui, contrairement à ses colocataires paresseux, sort tous les jours dans le village pour fréquenter les chats de gouttière. Ils se moquent un peu de lui parce qu’il est tendre avec les souris, mais globalement, la petite bande s’entend bien. Jusqu’au jour où les chiens féroces du fermier s’engagent dans une chasse enragée : ils cherchent le carnivore qui a dévoré deux agneaux l’autre nuit… et les chats sont soupçonnés. Une aventure en BD aux traits plaisants, aussi mouvementée qu’un dessin animé.
Léonid, 1 tome (en cours), de Brrémaud et Stefano Turconi, éd. Soleil, 10,95 €. De 3 à 5 ans.
« Je m’appelle Rufus. Mais aujourd’hui, je suis Monsieur Rufus. » Dans cet album cartonné pour les tout-petits, un chaton roux décide de jouer au grand matou. Il se glisse dans une chaussure pour aller au travail… Son métier, à Monsieur Rufus, c’est policier. Oui oui, policier du jardin. Il doit surveiller les fourmis et les escargots. Ce n’est pas de tout repos : les moineaux essaient de voler les cerises ! Une histoire rigolote, et des dessins adorables.
Monsieur Rufus, de Peter Elliott, éd. Ecole des loisirs, 8 €. De 3 à 5 ans.
Voilà un album pour les plus rasibus des rase-moquettes. Tout en symétrie, il alterne à chaque page le récit du chat noir sur fond blanc et de la chatte blanche sur fond noir. Le premier vit le jour, observe les hirondelles et copine avec les merles. La seconde vit la nuit, admire les étoiles et cause aux hiboux. A l’aube, ils se rencontrent et se font découvrir leur univers respectif… avec une jolie surprise colorée à la fin.
Chats noirs & blancs, de Silvia Borando, éd. Little Urban, 9,90 €. De 2 à 4 ans
Camille Gévaudan
Le plus vieux chat du monde est mort
RIP. Quelques mois après avoir été reconnue par le Guinness World Records comme le chat domestique le plus vieux du monde, Tiffany Two, âgée de 27 ans, s’est éteinte dans son sommeil, aux côtés de sa maîtresse, dans sa maison de San Diego, en Californie. Née le 13 mars 1988, cette chatte tricolore « écaille de tortue » avait été adoptée 6 semaines plus tard par Sharon Voorhees pour la modique somme de 10$. Jusqu’au bout, elle aura vécu une vie normale, entendant et voyant encore très bien.
Tiffany Two ne battra donc jamais le record de longévité absolu : Cream Puff, un mâle né en 1967 au Texas et décédé à l’âge de 38 ans, reste le plus vieux chat ayant existé. Le Guinness World Records est dores et déjà à la recherche du nouveau « plus vieux chat du monde » encore vivant.
LONGÉVITÉ. Généralement, les chats vivent entre 12 et 18 ans. Évidemment, plus leurs conditions de vie sont bonnes, plus leur espérance de vie augmente. Par exemple, les félins d’intérieur vivent généralement plus vieux, car les risques d’accidents – causés notamment par les voitures ou les autres animaux – sont réduits. Par ailleurs, les chats stérilisés sont plus sédentaires et se battent moins, ce qui leur évite de nombreuses blessures et maladies contagieuses. Plus particulièrement chez les femelles, l’ablation des ovaires diminue les risques d’infection de l’utérus ou de tumeurs mammaires. Enfin, une alimentation saine et équilibrée et un suivi vétérinaire régulier assurent la bonne santé du chat, participant ainsi à l’allongement de son espérance de vie.
Chat heads are now on Google’s Phone app for easier multitasking
Google’s latest update of its Android phone app comes with the addition of a rather popular interactive messaging feature: chat heads. You may recognize the little floating chat bubbles that you can drag around your phone as a mainstay of Android, but they were in fact invented in their modern form by Facebook back in 2013 as part of a now-defunct Android lock screen product called Facebook Home, which bundled Messenger chats with your SMS text messages for the first time.
Chat heads have since become a popular feature for messaging apps across the board (except for iMessage), and Google is now integrating them into Google Phone version 17, as reported today by 9to5Google. Similar to how chat heads pull up a drop-down menu of recent chats for Messenger and other Android SMS apps, Google Phone’s chat heads let you exit the phone app and maneuver around your home screen, with a little circular bubble on the screen indicating that the call is still ongoing. It’s a neat little multitasking feature.
Tapping the head gives you options like back to call, mute, speakerphone, and end call. You can also drag it to the corners of the screen if you like, in the event you’re using speakerphone or headphones and want to access the internet or another app while you’re on the call. Unfortunately, Google Phone remains available only for Pixel, Nexus, and budget Android One devices, due to cell carriers handling core functions like phone calls and voicemail for other Android handsets. You can download the most recent version of Google Phone from the Play Store now.
Facebook Pixel: track LiveChat data
Use Facebook Pixel to track LiveChat-related data and see how many chats, surveys or tickets have your customers engaged in. Learn more about your visitors browsing habits and make use of all the valuable data you have gathered!
- Add Facebook Pixel – learn how to add Facebook Pixel to your website;
- Integrate LiveChat with Pixel – learn how to integrate LiveChat with Facebook Pixel.
- View LiveChat events in Facebook Ads Manager – learn how to view LiveChat events stored in your Facebook Ads Manager.
Add Facebook Pixel
Facebook pixel is a small analytics code for your website. With the use of it, you can track the visitor’s movement, along with custom events that your customers can engage in. Use this advantage to measure actions that people take on your website and create more effective Facebook advertising campaigns.
- To create your Facebook Pixel, log onto your Facebook Account and go to the Facebook Pixel tab in Ads Manager. There, click on the Create a Pixel button.
- In the next section, name your new Pixel and click Next button to continue.
- There are two ways to add Facebook Pixel to your website. You can use a software like Google Tag Manager, or you can copy the Pixel code and paste it into your website’s HTML manually.
- After implementing the Facebook Pixel’s code on your website, Facebook Ads manager will start tracking the movement on your page.
Done! Facebook Pixel is now added to your website, and you can integrate it with LiveChat! Use this opportunity to create better-targeted Facebook advertising campaigns!
Integrate LiveChat with Pixel
To integrate LiveChat with Facebook Pixel, all you have to do is to modify the LiveChat tracking code added to your website. After doing so, you will be able to track the following events:
- Pre-chat submitted – this event will be stored every time your website visitor will submit a pre-chat survey;
- Chat Started – this event will be stored every time your visitor will start a chat with you;
- Post-chat submitted – this event will be stored every time your website visitor will submit a post-chat survey;
- Ticket created – this event will be stored every time your website visitor will leave you an offline message.
- To integrate LiveChat with Facebook Pixel, modify your LiveChat code by adding the additional code snippet to it. You can add the snippet just before the closing tag of your LiveChat code.
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- After adding the snippet, your LiveChat code will look like on the following example:
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Done! Now LiveChat is integrated with Facebook Pixel and you can track LiveChat-related events straight in your Facebook Ads manager.
View LiveChat events in Facebook Ads manager
- To view LiveChat-related events, log into your Facebook Ads Manager.
- There you will find the list of events tracked by your Google Pixel. To view the LiveChat-related ones, click on the eye button available on the right
.
- And that’s it! The list of LiveChat events will appear in a new window.
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