On appelle plaie, une éraflure ou une coupure sur la peau. Si vous souhaitez vous occuper de la blessure de votre chien, la plaie doit être peu profonde, et peu étendue, elle ne doit pas nécessiter de points de suture, et ne doit pas saigner en abondance, dans le cas contraire, vous devez consulter votre vétérinaire.
Table des matières
Plaie chien : La plaie de mon chien est-elle grave ?
Les petits accidents peuvent arriver tous les jours, il est important que vous puissiez évaluer la gravité de ceux-ci.
⚠ Ne prenez aucun risque quant à la santé de votre animal !
Vous devez consulter le vétérinaire si :
- La plaie est profonde et étendue
- La plaie ne cicatrise pas
- Votre chien a de la fièvre
- La plaie saigne beaucoup
- Votre chien est abattu, fatigué, son comportement a changé
- La plaie est infectée
- Votre chien ne se laisse pas soigner
En cas de doute, appelez votre vétérinaire.
Plaie chien : Comment nettoyer la plaie de mon chien ?
Votre chien s’est fait un petit bobo, celui-ci est superficiel, voici comment nettoyer cette plaie :
Le premier bon comportement à avoir, est de garder votre calme, vous pourriez stresser votre chien s’il vous sent anxieux. Pensez à rassurer votre animal, félicitez-le s’il reste calme, et qu’il se laisse bien manipuler.
- Etape n°1 : nettoyez la plaie à l’eau et au savon. Enlevez les impuretés au maximum
- Etape n°2 : coupez les poils gênants tout autour de la plaie si nécessaire
- Etape n°3 : désinfectez la plaie avec de l’eau oxygénée ou de la bétadine à l’aide de compresses, tapotez délicatement la blessure. Ne jamais utiliser d’alcool !
- Etape n°4 : s’il est possible de laisser la plaie à l’air libre, c’est l’idéal ! Mais si votre chien veut absolument la lécher, mieux vaut lui faire un bandage pour protéger la plaie
Le bandage doit être changé régulièrement, une à deux fois par jour.
- Etape n°5 : nettoyez la plaie quotidiennement, vérifiez l’évolution. S’il n’y a pas de progrès rapidement, ou que l’aspect de la blessure n’est pas joli, que des rougeurs ou du pue apparaît, consultez rapidement votre vétérinaire
Pour aider à obtenir une meilleure cicatrisation vous pouvez vous servir de produits naturels, faire un cataplasme d’argile verte, utilisez de l’aloé vera ou de l’huile de coco.
Web-agri Véto – Apithérapie[Interview] Utiliser du miel pour soigner les plaies et blessures
WA : Sur quels types de plaies ?
E.C. : Quasiment tous les types de plaies sur la peau ou les muqueuses qu’elles soient ou non déjà infectées. Le miel peut être utilisé sur toutes les plaies mécaniques telles que les abrasions, les avulsions, les incisions, les lacérations, les morsures, mais également sur des plaies non mécaniques comme les brûlures ou les gelures. Sur les bovins, l’utilisation de miel a été proposée pour le traitement de nombreuses plaies infectées et nécrotiques, des trayons abimés, des escarres du veau, des lésions de dermatite digitée, de la dermatite du pli de l’aine ou même de la fièvre aphteuse en Afrique.
WA : Tous les animaux se prêtent-ils aux soins au miel ?
E.C. : A priori tous les mammifères et les oiseaux tolèrent bien les soins au miel. Parmi les facteurs influençant la vitesse de cicatrisation, l’espèce animale a son importance. Ainsi, les volailles cicatrisent plus facilement que les bovins, cicatrisant eux-mêmes mieux que les carnivores. La cicatrisation chez les chevaux est difficile, surtout dans certaines localisations telles que les membres. L’état général et l’âge interviennent également : les jeunes animaux cicatrisent plus rapidement que les animaux âgés. Il faut bien sûr aussi tenir compte du comportement de l’animal et de la facilité à lui procurer des soins et à maintenir le miel au contact des plaies si l’animal se lèche.
Trayon écrasé d’une vache laitière en lactation et soigné au miel à J0, J17 et revue à j82. Voir d’autres exemples de plaies soignées au miel. (©Christophe Roy/E.Chopin)
WA : Un éleveur peut-il tenter de soigner lui-même de petites lésions superficielles telles que des escarres au jarret ou un trayon abîmé ?
E.C. : Oui évidemment, comme une personne pourrait essayer de se soigner seule sans aller voir son médecin. Il faut cependant faire attention aux dangers possibles de l’automédication et donc faire la part des choses entre une petite plaie sans conséquences et une plaie suffisamment étendue, infectée ou étant située à une localisation telle que l’avis d’un vétérinaire soit préférable. Il est toujours mieux d’utiliser un traitement en toute connaissance de cause plutôt que de tenter un traitement dont on ne maîtrise pas bien les indications, les doses et les durées nécessaires.
WA : Existe-t-il un protocole de soin type ?
E.C. : Dans l’idéal, il faudrait que le pourtour de la zone lésée soit d’abord tondu, ce qui n’est pas toujours réalisable sur le terrain. La plaie est ensuite lavée avec de l’eau potable ou mieux du sérum physiologique tiède. L’utilisation d’un antiseptique avant l’application de miel peut être conseillée, sur une plaie infectée par exemple. Par contre, l’utilisation d’un antiseptique pendant le traitement au miel est inutile puisque le miel exerce lui-même une action antiseptique.
Un parage peut être réalisé avant l’application du miel pour enlever les débris et tissus morts. Le miel doit être appliqué directement sur la plaie ou bien d’abord sur une compresse qui est ensuite posée sur la plaie. Si le miel est trop difficile à étendre, il est possible de le réchauffer légèrement au bain-marie. Il faut compter environ 30 ml de miel pour une plaie de 10×10 cm, sur une épaisseur minimum de 1 cm. Pour les plaies cavitaires, certains thérapeutes remplissent les cavités avec des gazes imprégnées de miel, d’autres les remplissent directement avec du miel. On peut réaliser un pansement semi-perméable pour empêcher le miel de couler lorsque cela est possible.
La fréquence de changement du pansement, ou d’une nouvelle application de miel, dépend de l’exsudation. En général, le pansement doit être changé une à deux fois par jour en début de traitement et on passe progressivement à un changement de pansement tous les deux ou trois jours. Pour savoir si le pansement est changé assez fréquemment, il y a un test simple : il ne doit pas adhérer à la plaie quand on le retire. Le miel peut être poursuivi jusqu’à cicatrisation complète de la plaie.
WA : Pourquoi l’apithérapie vétérinaire reste si peu connue ?
E.C. : Les principaux freins au développement de l’utilisation des produits de la ruche semblent être le peu de démonstrations scientifiques concernant leur efficacité voire un manque de diffusion de ces résultats car il s’agit souvent d’expériences isolées. En demandant autour de soi, on se rend compte que beaucoup de vétérinaires connaissent les propriétés de ces produits, les ont déjà utilisés ou ont déjà vu quelqu’un les utiliser. Les propriétaires d’animaux n’hésitent pas non plus à utiliser ces produits qu’ils savent déjà bénéfiques pour eux-mêmes. L’apithérapie est notamment bien connue des propriétaires de chevaux car la cicatrisation est difficile dans cette espèce et le miel permet d’éviter la formation de cicatrices trop volumineuses, fréquentes chez les chevaux.
Les propriétaires d’animaux, éleveurs ou non, ainsi que les vétérinaires que j’ai pu interroger ont une réelle volonté d’utiliser de plus en plus ces produits. L’utilisation de miel et d’autres produits de la ruche (pollen, propolis, gelée royale,…) en complément alimentaire, contre les ulcères gastriques, contre la toux ou même pour améliorer la reproduction des animaux semble avoir un fondement.
Les vétérinaires qui utilisent le miel l’associent généralement à un autre traitement comme un antidouleur ou un antibiotique si l’animal présente des symptômes d’infection généralisée. Aussi, le miel a souvent une action synergique avec les antibiotiques. Les résistances bactériennes aux antibiotiques sont un obstacle majeur pour le monde médical, et l’usage plus fréquent du miel pourrait contribuer à réduire légèrement la consommation d’antibiotiques.
Comment soigner une plaie infectée à la patte avant la consultation ?
Bonjour,
La première étape est de nettoyer, rincer et désinfecter la plaie. Cela peut être délicat à réaliser, surtout si la plaie est profonde, il faut bien réaliser cette étape et se faire accompagner si on n’a pas l’habitude.
Ensuite, la nature des soins dépend énormément du type de plaie : ce ne sera pas le même traitement si l’infection est à la surface ou en profondeur, étendue ou pas, etc…
L’idée du miel est très bonne dans un second temps sur une plaie large, mais cela vient une fois que la plaie est propre pour la maintenir propre et aider à la cicatrisation. C’est souvent utilisé en clinique, c’est loin d’être un remède de grand mère. Mais si vous emmenez votre chien chez le vétérinaire incessamment (ce que je vous recommande à défaut d’avoir vu l’importance de l’infection), je vous conseille d’attendre ses soins avant de mettre du miel, car il devra alors re-nettoyer la plaie en retirant le miel qui aura récupéré toutes les particules de saleté et les poils.