Table des matières
- 10 astuces pour photographier votre animal de compagnie
- 1 – Utiliser les bons réglages
- 2 – Faites la mise au point sur les yeux
- 3 – Préparez votre séance photo
- 4 – Utilisez des accessoires
- 5 – L’importance de la lumière
- 6 – Soyez sur le qui-vive
- 7 – Faites le poser
- 8 – Faites ressortir la personnalité de votre animal
- 9 – Mettez le en action
- 10 – Soyez créatif
- Réussir la photo de son animal de compagnie
- Ce qu’il faut savoir
- Le décor est planté
- Sieste paisible
- Bain de midi
- À l’abri
- Hou?
- Petit matin frileux
- À l’affut
- Et hop!
- Si votre ramage…
- À table!
- Bucolique promenade
- Roarrr!
- Sur le vif
- Libre!
- Garderie
- Dans les yeux
- Sieste
- Gardien
- Voici les 40 meilleurs clichés du concours de la photo animale la plus amusante de 2019
- Animaux
- Actualités
- Que faire de la photo d’un animal qui ne m’appartient pas ?
10 astuces pour photographier votre animal de compagnie
Cet article est un article invité écrit par Samir du blog Studio Photo Numérique.
Samir partage des astuces pour débuter et progresser en photo simplement et sans prise de tête.
Aujourd’hui de plus en plus de monde possède un animal de compagnie, que ce soit un chat, un chien ou même un furet, pourquoi ne pas mêler sa passion pour la photo et sa passion pour les animaux ?
Photographier son animal de compagnie peut paraitre simple à première vue mais il faut quand même respecter quelques principes pour obtenir de belles images et ne pas trop “embêter” votre animal. 😉
1 – Utiliser les bons réglages
Priorité à la vitesse
Un animal est un être imprévisible, il aura du mal à se concentre pour poser devant votre appareil photo, c’est pour cela que vous devrez utiliser le mode priorité à la vitesse.
Mise au point
Il y a de grandes chances que votre petit monstre soit en mouvement perpétuel, pour avoir les meilleures chances d’obtenir une image nette accordez de l’importance à la qualité de la mise au point. Pour cela pas de secret utilisez le mode Ai-Cervo, qui se charge de faire la mise au point en continu sur votre sujet.
Mode rafale
Pensez à vous mettre en mode rafale pour ne pas louper la meilleure image ! Attention tout de même en mode rafale on a tendance à trop mitrailler, essayez de trier un maximum vos images constamment.
crédit photo : Jellu Dude
Mesure de la lumière – Compensation d’exposition
Attention à votre prise de vue, selon les conditions et la couleur de votre animal il y a aura quelques réglages à effectuer :
- Si vous remplissez le cadre de votre image avec les poils de votre chat noir/blanc, votre appareil photo aura tendance à sur/sous exposer l’image car trop de blanc/noir dans l’image. Pour corriger cela il faudra appliquer une compensation d’exposition manuelle.
- Idem pour la mesure de la lumière, si votre arrière plan est clair et que votre animal a le poil sombre vous changerez le mode de mesure (mesure spot ici par exemple).
2 – Faites la mise au point sur les yeux
Ce conseil est valable pour les portraits de manière générale et tout à fait applicable à la photographie d’animaux. Faites toujours votre mise au point sur les yeux de votre modèle.
Ce conseil est particulièrement valable si vous utilisez une grande ouverture, imaginons que vous ayez une ouverture de 1.4, si votre mise au point est faite sur le nez vous risquez d’avoir les yeux de votre animal flous !
Le secret d’une belle photo d’animal (et de portrait classique d’ailleurs) c’est l’importance donnée aux yeux ! Nous sommes toujours naturellement attiré par les yeux et le regard, c’est pourquoi il faut y accorder beaucoup d’importance.
crédit photo : Ana Cotta
3 – Préparez votre séance photo
Un animal n’est pas fait pour rester patiemment à attendre que vous preniez des photos, il sera sans cesse déconcentré et attiré par son environnement. C’est pourquoi il est important de planifier au maximum votre séance en prévoyant :
- Les différentes images que vous voulez (idées de compositions à utiliser)
- Les différents endroits ou vous voulez le prendre en photo
- Les différents focales que vous allez utiliser (50mm, grand angle…)
4 – Utilisez des accessoires
Pour mettre votre animal à l’aise n’hésitez pas à utiliser certains accessoires qu’il adore.
Que ce soit une balle, une peluche ou même des croquettes, utilisez les comme récompense pour son travail et sa concentration (parce qu’il le vaut bien 😉 )
Plus sérieusement l’idée est de mettre votre petit monstre en confiance et en situation “naturelle” pour obtenir les meilleurs clichés possibles.
Vous pouvez aussi mettre de la musique s’il (ou elle) y est réceptif !
5 – L’importance de la lumière
La lumière est un élément essentiel en photo, pour les meilleures images possibles de votre petit bout de chou je vous recommande :
- L’utilisation de la lumière naturelle du soleil
- Si possible à travers une grande baie vitrée ou une lumière douce de fin de journée
- Evitez au maximum les flashs qui perturberont l’animal (et peuvent altérer les couleurs naturelles de son pelage !)
- Utilisez des murs blancs comme réflecteurs (si vous en avez à proximité)
- Evitez la lumière qui vient face ou derrière lui, préférez une lumière venant d’un coté
crédit photo : Valdemar Petrovsky
6 – Soyez sur le qui-vive
Il est impossible de prévoir les réactions d’un animal, c’est pourquoi il vous faudra vous armer de patience pour photographier votre petit chou 🙂 .
Essayez de le mettre dans les meilleures conditions possibles pour faire de belles photos, et restez discret.
Devenez un peu “paparazzi” pour capter les moments intéressants. S’il vous voie constamment en train de l’épier avec votre appareil il n’aura surement pas un comportement naturel, alors cachez le discrètement et shootez rapidement.
N’hésitez pas à utiliser un zoom pour pouvoir vous placer assez loin et l’épier tel un ninja 😉 .
7 – Faites le poser
Prévoyez dans votre séance un moment un peu plus “directif” ou vous essayez de trouver des poses intéressantes pour votre animal. Pour cela voici quelques conseils :
- Repérez à l’avance des idées de poses
- Mettez vous à la hauteur de votre animal, le point de vue est un élément essentiel en photographie animalière alors n’ayez pas peur de ramper ou de vous allonger.
- Faites appel à une 2ème personne pour tenir votre animal lors de certaines poses
- Ne cherchez pas à trop le contrôler, laissez l’animal être naturel au maximum
- Evitez le trépied, à la limite un monopode pourra être un accessoire utile
8 – Faites ressortir la personnalité de votre animal
Vous connaissez votre chat ou votre chien comme personne, alors profitez de ce que vous savez pour en tirer des photos “fidèles”.
Si votre compagnon est hyperactif alors prenez-le en train de courir ou de sauter, à l’inverse si c’est un gros paresseux ou un gourmand prenez-le en train de ronfler ou de se goinfrer.
Gardez en tête l’importance du naturel, un animal ne peut pas vraiment être contrôlé et si vous voulez des images fidèles et touchantes alors laissez-le être lui même.
crédit photo : Dominique LeGros
9 – Mettez le en action
Pour avoir encore plus d’images originales n’ayez pas peur de mettre votre animal dans des conditions “sportives”. S’il aime courir après une balle, un frisbee ou sauter pour attraper un pelote de laine alors profitez-en.
N’ayez pas peur de vous mettre dans un parc ou un jardin ou vous aurez plus d’espace et un terrain de jeu idéal pour le laisser s’éclater.
10 – Soyez créatif
crédit photo : Thomas Leuthard
Enfin dernier conseil, la photo reste un loisir artistique alors soyez créatif et amusez-vous au maximum. Pour cela vous pouvez pimentez votre shooting de différentes manières :
- Changez de décor et d’arrière plan, testez des environnements différents
- Ajoutez une 2ème personne à votre image, un enfant ou une personne avec qui votre chat s’entend bien (bon OK il n’aime que vous mais je suis sur que vous trouverez quelqu’un qu’il supporte 😉 )
- Ajoutez 2ème animal, si le votre n’est pas trop agressif vous obtiendrez ainsi des photos originales
- Habillez-le ou ajoutez lui des petits accessoires funs et amusants (un chapeau, une écharpe etc.…)
J’espère que cet article vous aidera à faire de meilleures photos et à vous amuser avec votre animal de compagnie préféré !
Réussir la photo de son animal de compagnie
Photographier les animaux de compagnie
En France, un foyer sur deux possède un animal de compagnie, chien, chat, lapin ou autre NAC. Cela fait beaucoup d’images en perspective, mais attention les photographier n’est pas si simple que ça en a l’air.
Ce qu’il faut savoir
Un animal occupé est plus facile à photographier qu’un animal en pose. Attendez qu’il soit intéressé par quelque chose, qu’il joue ou mange. Dans le cas contraire il est préférable de se faire aider par une autre personne pour attirer son attention. L’animal doit toujours être en confiance, il ne doit pas stresser.
Pour les rongeurs, un apport de nourriture aide grandement à la prise de vue. N’oubliez pas de le récompenser après une séance de pose, caresses et friandises seront toujours les bienvenues.
Evitez les séances photos durant les périodes chaudes ou alors faites les tôt le matin, de même gazon humide et petits chiens à poils longs ne font pas bon ménage. Ce dernier aura vite le rôle de serpillère.
Le décor est planté
Il joue, il dort, il mange, il a son jouet préféré, vous connaissez ses habitudes, patientez et photographiez votre animal domestique au bon moment. La lumière naturelle est à privilégier, mais hors des séances de poses dans le jardin, c’est plutôt lui qui décide de l’endroit.
En extérieur
A l’extérieur, l’emploi d’un téléobjectif (100 ou 200 mm) ou d’un zoom facilite la réalisation des images. Il permet au photographe de se placer assez loin de l’animal, ce dernier n’étant pas tenté d’aller le rejoindre.
Une vitesse d’obturation élevée (1/500ème) quand il est en mouvement est nécessaire afin d’éviter les flous de bougé, n’oubliez pas que l’on peut jouer sur la sensibilité (ISO) pour gagner en vitesse.
Pour l’ouverture, ne pas trop diaphragmer (4-5,6) permet de faire ressortir le sujet du fond et de gagner en vitesse d’obturation. Se mettre à sa hauteur contribue à obtenir de belles images et facilite la prise de vue pour certaines espèces méfiante comme les chats. Gare aux léchouilles des chiens sous peine de devoir nettoyer son matériel !
L’œil attire l’œil aussi la mise au point doit être réalisée sur le sien, attention au bruit de l’autofocus qui peut troubler la star du moment, dans ce cas passer en mode manuel. Vérifiez que la mise au point se fasse sur l’œil et pas sur la truffe.
En intérieur
A l’intérieur, le manque de lumière complique la situation. Il faut essayer de rester avec un éclairage naturel, les ampoules donnant une dominante de couleur sur l’image (balance des blancs corrigeable avec un logiciel photo). Le plus problématique reste les vitesses lentes dues à la faible luminosité. Il est possible d’augmenter la sensibilité et d’utiliser une grande ouverture dans le cas où l’appareil photo le permet.
L’utilisation du flash reste délicate, il faut qu’il soit dosé suffisamment pour ne pas faire un effet » fromage blanc « , on peut utiliser des diffuseurs ou du papier calque collé sur ce dernier pour en réduire la puissance. On peut éviter l’effet » yeux rouge « , soit par un apport de lumière ou surtout éviter que le flash soit dans l’axe de son regard en le décalant sur un côté ou en faisant regarder l’animal vers un autre endroit.
Pour l’objectif, utilisez un petit télé ou zoom à cause du manque de recul, ou même un grand angle s’il dort. Attention il ne dort jamais profondément, un simple bruissement de papier suffit d’alerter un chien sur la présence d’un gâteau !
Les chiots et les chatons grandissent rapidement, n’hésitez pas à garder des souvenirs de cette période.
Les animaux sauvages sont vraiment photogéniques. En voici 20 preuves!
Sieste paisible
Crédit photo: Roeselien Raimond
Les renards sont parfois si expressifs…
Bain de midi
Crédit photo: National Geographic
Ce gorille dégage une force et un calme apaisants.
À l’abri
Crédit photo: Its My Views
La sécurité d’une aile pour dormir paisiblement.
Hou?
Crédit photo: Golberz
Interrogatif? Scrutateur? Les lignes de ses plumes donne à cette chouette une foule d’expressions.
Petit matin frileux
Crédit photo: Bridge Photography
Il faut beaucoup de patience et une certaine résistance au froid pour réussir ce genre de cliché.
À l’affut
Crédit photo: Save the Leopard
Vigilance et prudence pour ce rare léopard des neiges.
Et hop!
Crédit photo: Img arcade
Magnifique prise de vue, en plein mouvement!
Si votre ramage…
Crédit photo: Maxisciences
Prendre un animal en photo parfois n’est pas très difficile. Il suffit que le plumage brille de mille feux!
À table!
Crédit photo: Chang Jiang Times
L’Afrique exhale de couleurs dramatique idéales pour des photos sur le vif.
Bucolique promenade
Crédit photo: allwalls.net
Des flamants roses marchant nonchalamment dans les hautes herbes. Superbe!
Roarrr!
Crédit photo: Webneel
J’aimerais voir l’état du photographe après la prise de vue…
Sur le vif
Crédit photo: White Wolfpack
Magnifique harfang attrapé alors qu’il va se poser.
Libre!
Crédit photo: Geo Messmer
Dommage pour ce pélican, le dîner a fui…
Garderie
Crédit photo: Maptia
Le regard protecteur sur la nouvelle génération…
Dans les yeux
Crédit photo: Bug Eye
Qu’on aime ou non les serpents, celui-ci porte de superbes couleurs!
Sieste
Crédit photo: Richard Conde
S.V.P. ne pas déranger!
Gardien
Crédit photo: Bragi Ingibergsson
Pas question de relâcher sa vigilance pour une photo!
Voici les 40 meilleurs clichés du concours de la photo animale la plus amusante de 2019
Les Comedy Wildlife Photo Awards récompensent chaque année les photos d’animaux les plus amusantes. En attendant le palmarès de cette édition 2019, on vous propose de découvrir les 40 contributions, envoyées par des photographes du monde entier.
Depuis 2015, ce concours récompense les photos animales les plus drôles et propose chaque année aux photographes de tous les horizons de partager leurs clichés les plus insolites. On y retrouve des expressions faciales étonnantes ou encore des hasards chanceux, qui créent des mises en scène surprenantes pour un résultat, il faut l’avouer, assez amusant.
Fondé par les photographes tanzaniens Paul Joynson-Hicks et Tom Sullam, le Comedy Wildlife Photography n’a pas comme seule vocation de faire sourire. Derrière cette thématique volontairement légère, se cache la volonté de sensibiliser au sort des animaux. Comment ? Notamment grâce à un partenariat avec l’organisation caritative internationale Born Free qui milite contre la maltraitance animale et pour le maintien des animaux sauvages dans leur habitat naturel.
Les gagnants du concours seront annoncés le 13 novembre. Alors on vous laisse déjà faire votre sélection personnelle ! N’hésitez pas à aller voter pour votre photo préférée sur le. Et pour les petits curieux, on vous propose de jeter un coup d’œil aux précédentes éditions 2018 et 2017 !
Crédits : Adwait Aphale Crédits : Toni Elliott Crédits : Alastair Marsh Crédits : Geert Weggen Crédits : Andre Erlich Crédits : Andy Harris Crédits : Anthony N Petrovich Crédits : Bob Carter Crédits : Co Grift Crédits : Corey Seeman Crédits : Donna Bourdon Crédits : Elmar Weiss Crédits : Eric Fisher Crédits : James Vodicka Crédits : Harry Walker Crédits : Eric Keller Crédits : Eric Keller Crédits : Kevin Sawford Crédits : Lisa Vanderhoop Crédits : Lloyd Durham Crédits : Marion Vollborn Crédits : Martina Gebert Crédits : Mike Rowe Crédits : Pablo Fernandez Crédits : Peter Haygarth Crédits : Willem Kruger Crédits : Peter Haygarth Crédits : Philip Marazzi Crédits : Roie Galitz Crédits : Ryan Jefferds Crédits : Sarah Skinner Crédits : Susan Knowler Crédits : Thomas Mangelsen Crédits : Thomas Mangelsen Crédits : Tilakraj Nagaraj Crédits : Tixema Garcia Laseca Crédits : Vatteri Mulkahainen Crédits : Vicki Jauron Crédits : Viado Pirsa Crédits : Willem Kruger
Animaux
De plus en plus nos animaux font partie de la famille et on reconnaît l’importance de garder des souvenirs mémorables.
Aujourd’hui de plus en plus de personnes possèdent un animal domestique, que ce soit un chat, un chien ou même un furet.
Photographier son animal de compagnie peut paraître simple à première vue mais il faut quand même respecter quelques principes pour obtenir de belles images et ne pas trop » embêter » votre animal.
Un animal est un être imprévisible, il aura du mal à se concentrer pour poser devant un appareil photo…
Les animaux domestiques sont souvent difficiles à photographier car ils bougent et ne gardent que rarement la position.
Le studio Styl photo vous propose un shooting photo naturel, spontané et moderne, une séance photo fun et ludique afin de s’amuser et passer un superbe moment entre votre animal de compagnie et vous-même !
Comment se déroule la séance photo
Styl Photo vous propose des séances photos personnalisées avec votre animal de compagnie, en extérieur, en lumière naturelle ou en studio.
Photographier un chien en action ! Pas simple nous direz-vous … !
Il faut donc que votre animal de compagnie se sente en confiance, qu’il garde ses repères…
Nous choisirons dans la plupart des cas le lieu où il a l’habitude de se balader ou un endroit calme que vous connaissez, n’oubliez pas son petit jouet favori…
Préparer une séance photo
Dans un premier temps, il faudra me présenter votre animal, quelques mots dans votre mail, décrivant son caractère, ses habitudes, la race de votre chien, etc …
Nous prendrons le temps de choisir le lieu, d’échanger sur vos attentes afin de préparer le shooting photo dans les meilleures conditions possibles.
Préparer votre animal de compagnie (et vous)
Vous : je vous laisse libre choix de votre tenue, tout dépend du style que vous souhaitez donner à vos photos, décontracté ou pas ! Pensez à votre » Dress code « , chapeaux, lunettes, écharpes, etc…
Lui : un toilettage, bien le brosser s’il a des poils longs, ne pas oublier son jouet favori et quelques friandises pour le récompenser !
Vous et votre chien ne serez pas obligés de poser durant la séance. Vous pourrez vous comportez naturellement, comme si vous n’étiez que tous les deux (même si c’est plus difficile en présence d’une personne que l’on ne connaît pas !) Le studio Styl Photo capturera chaque moment, chaque expression qui rendra votre relation unique.
Alors, prêt pour l’aventure !
Actualités
Que faire de la photo d’un animal qui ne m’appartient pas ?
Publié le 7 novembre 2009
Cas pratique
Au détour d’une balade, j’ai l’occasion de prendre cette photographie, dont je sens qu’elle risque de plaire
Questions :
Que puis-je faire de cette photo ? Puis-je en faire éventuellement une carte postale ? Un poster ? La vendre ? M’en servir pour illustrer un article diffusé dans la presse, dans une banque d’images ou ailleurs ?
En droit, les animaux (qu’ils soient domestiques ou non) sont considérés comme des » choses « , des » biens « … aussi choquant que cela puisse paraître à certains, les règles juridiques sont donc bien celles des biens en général… et nous aurons l’occasion d’y revenir pour les immeubles, les oeuvres d’art exposées au public, etc….
Cela étant, le rapport particulier qu’entretiennent les maîtres et leurs animaux domestiques (au sens large, chevaux etc.. inclus) fait qu’il me semblait utile de consacrer un article à cette question précise..
Si je doute fort qu’un fermier vous reproche d’avoir, au détour d’une balade en pleine campagne, photographié puis exploité une photo de son troupeau de vaches en pleine pâture (ceci bien sûr sans jugement de valeur quelconque), tentez de prendre la photographie d’un chien toiletté, paradant aux côtés de sa maitresse (elle-même non visible sur la photo, sinon nous sortons du cadre de notre étude) dans un lieu public (toujours sans le moindre jugement de valeur) et ensuite d’exploiter celle-ci, et vous risquez de ne pas être accueilli de la même manière…
Comme dans tous les articles que je proposerai, je vais donc, après avoir proposé le cas pratique, rappeler les principes puis les appliquer au cas étudié…
Ne perdez jamais de vue que la loi ne prévoit rien de clair ni d’aussi précis… et que tout est question de jurisprudence… d’un tribunal à l’autre, d’un degré de juridiction à l’autre, des solutions sensiblement divergentes peuvent apparaître.. mais je m’en tiens aux enseignements actuellement en vigueur.. et mettrai à jour si un revirement soudain se produit..
Préambule : la chose représentée doit être appropriée…
Cela semble une lapalissade, mais combien de fois ais-je lu sur des forums des questions relatives à la possibilité d’exploiter une image de paysage ? Un paysage est par nature (si j’ose dire) ce que le droit nomme une » chose commune « , qui n’appartient à personne…
Aucune difficulté donc pour exploiter la photo d’un paysage…
Mais notre débat d’aujourd’hui est ailleurs.
Nous n’étudions donc que les photos d’animaux appropriés… à l’inverse, une meute de loups REELLEMENT sauvages (et non en captivité ou semi-captivité) peut être photographiée et la photo ensuite exploitée comme bon vous semble.. . idem pour tout animal sauvage lorsqu’il est évident qu’il n’appartient à personne…
Mais qu’en est-il des autres ???
Les dispositions légales
En la matière, les dispositions légales qui régissent la matière sont essentiellement les articles 9 et 544 du Code civil, et bien sûr la matière de la responsabilité civile (voire pénale) au sens large (essentiellement – mais pas uniquement – les articles 1382 et suivants du Code civil).
Mais leur lecture ne vous apprendra pas grand chose, car c’est la jurisprudence qui construit (ou déconstruit, selon les époques) cette matière.
Je vous passe le résumé des longues hésitations et évolutions jurisprudentielles, mais invite ceux que la matière intéresserait particulièrement à consulter la section » Bibliographie » où sont répertoriés quelques articles et livres fort bien rédigés..
Mon but est aujourd’hui de vous résumer le système ACTUEL
Les règles actuellement mises en œuvre par la jurisprudence découlent d’un arrêt de Cassation rendu le 7 mai 2004.
L’espèce dans laquelle cette décision a été rendue peut être résumée comme suit :
- une société de promotion immobilière avait confié à une société de graphistes la réalisation d’un dépliant pour vanter les charmes d’une résidence en cours de construction à Rouen
- lors de la conception de ce dépliant, les graphistes avaient utilisé la photographie de la façade d’un immeuble historique de la ville
- le propriétaire de cet immeuble avait donc assigné le promoteur immobilier et sollicitait la réparation du préjudice qu’il estimait avoir subi du fait de l’utilisation de l’image de son bien sans autorisation, et bien entendu les graphistes furent appelés à la cause
- sur le fond, la Cour d’appel de Rouen avait débouté le propriétaire de l’immeuble, qui s’était alors pourvu en Cassation
- cette matière faisant couler déjà beaucoup d’encre depuis un arrêt rendu par la Cour de Cassation en 2001, la Cour de Cassation s’est, cette fois, réunie en assemblée plénière pour poser les principes mettant fin aux controverses agitant les commentateurs et juridictions à travers le pays
Par cet arrêt du 7 mai 2004, elle a donc considéré que » le propriétaire d’une chose ne dispose pas d’un droit exclusif sur l’image de celle-ci ; qu’il peut toutefois s’opposer à l’utilisation de cette image par un tiers lorsqu’elle lui cause un trouble anormal «
En l’espèce, la Cour a considéré que le propriétaire de l’immeuble ne démontrait pas l’existence d’un tel » trouble anormal «
Le principe est donc posé : l’auteur de la photographie peut, en principe, l’utiliser sans avoir (comme on l’exigeait jadis) besoin d’une autorisation préalable délimitant les utilisations possibles… par contre si cette utilisation cause un » trouble anormal » au propriétaire de la chose, ce propriétaire pourra s’y opposer (et accessoirement demander réparation de son préjudice).
Prise du point de vue du propriétaire du bien, cette décision signifie que celui-ci ne peut donc plus s’opposer systématiquement à l’utilisation de cette image sur base de l’article 544 du Code civil consacrant son droit de propriété, et ne pourra, au contraire, s’y opposer que s’IL démontre l’existence d’un » trouble anormal » (la charge de la preuve lui incombe désormais).
Restera donc au juge saisi de la demande à apprécier, au cas par cas, s’il existe ou non un » trouble anormal » au sens de la règle générale ainsi posée par la Cour de Cassation… et là, tout sera question d’espèce et de circonstances…
Application au cas pratique
Pour en revenir à la matière précise qui nous occupe, que faire dès lors avec la fameuse
photographie du chien dont il est question dans notre cas pratique ?
Examinons les différents usages de cette fameuse photo :
- La photo n’aura d’autre usage que privé : aucune difficulté ne se pose bien entendu dans ce cas… de la même manière que vous pourriez également prendre une photo d’une personne que vous croisez en rue.. (sous réserve bien sûr de harcèlement ou autre atteinte de ce genre) . De manière générale, ce qui pose difficulté n’est pas le fait de prendre une photo, mais le fait de la diffuser, de la rendre publique de quelque manière que ce soit.
- Dès lors qu’il s’agit d’une exploitation sortant du cadre privé, et quelle qu’elle soit (usage exclusivement artistique mais impliquant une diffusion, illustration d’un article, reproduction sous forme de cartes postales, posters, etc….) le photographe pourra à priori utiliser l’image SAUF si le propriétaire de l’animal démontre (et la charge de la preuve lui revient) que cette diffusion lui cause un » trouble anormal «
En d’autres termes, la seule impression d’une carte postale, d’un poster.. ou même la diffusion à des fins d’illustration à partir de la photographie du chien ne posera pas de difficulté…
Imaginons, par contre que le photographe soit, en parallèle, rédacteur d’un article sur les mauvais traitements infligés aux animaux et trouve pour sa part scandaleux qu’un propriétaire expose son chien aux dangers de la moto, et dans ce cadre décide d’illustrer cette cruauté présumée à l’aide de la même photographie..
Dans ce cas de figure, le propriétaire du chien pourrait alors considérer qu’il y a dans son chef un » trouble anormal » (puisque l’article contient une accusation sur ses intentions à l’égard du chien qui, de son point de vue, est au contraire très heureux de pouvoir se balader en compagnie de son maître, de surcroît parfaitement bien protégé) et pourrait envisager une action soit contre le photographe, soit contre l’éditeur de l’article, soit contre les deux… Et il y a à mon sens de fortes chances que son action aboutisse.. dès lors notamment qu’il suffit souvent pour les Tribunaux que l’intéressé soit identifiable ne fût-ce que dans son quartier, son village ou sa région pour que le préjudice soit établi…
Même raisonnement si, au bas de la carte postale, le photographe (ou l’éditeur) trouvait utile d’ajouter une légende dénigrante à l’encontre, par exemple, du propriétaire de l’animal (même sans le nommer bien entendu).
Ne faîtes donc pas dire n’importe quoi à vos photographies… mais dans cette limite, et aussi longtemps qu’aucun » trouble anormal » n’est causé au propriétaire des animaux, ne vous privez pas de photographier.. et de diffuser et d’utiliser ensuite les clichés réussis….
MISE A JOUR – Complément mis en ligne le 27 janvier 2010 :
Cette analyse fut confirmée par un arrêt de la Cour d’appel d’Orléans en date du 15 février 2007 (Epoux Pridgen / Lanceau, Synd. Nat. des auteurs et diffuseurs d’images et UPC).
Dans cette affaire, les propriétaires d’un chien nommé Fanny avaient donné leur accord (verbal uniquement) pour des photograhies de leur animal, mais, ces photos ayant ensuite été utilisées à des fins qui ne leur plaisaient guère (comme supports de cartes postales et de fonds de cadran de pendules), avaient assigné le photographe au titre du droit à l’image.
Ils avaient été déboutés de leur demande en première instance.
Après ce jugement défavorable, et malgré l’arrêt de Cassation rendu entre temps le 7 mai 2004 (voir ci-dessus), ils avaient malgré tout interjeté appel, ce qui leur avait valu une solide condamnation pour appel abusif.
Sur le fond, la Cour confirmait l’enseignement de la Cour de Cassation, considérant que le droit à l’image des biens ne relevait pas du droit de propriété, et que le propriétaire d’un animal ne pouvait se plaindre que dans la mesure où il rapportait la preuve d’un trouble anormal, la seule exploitation de l’image ne suffisant pas à constituer ce trouble.
(CA Orléans, ch. comm. 15/2/2007, consultable sur www.legifrance.gouv.fr ).
A noter également dans ce jugement, la recevabilité confirmée des actions de la SNADI et de l’UPC, qui se voient octroyer 1 € symbolique au titre de leur intérêt collectif dans la défense des photographes
Conseil pratique
Cela étant, et outre les droits que vous pouvez revendiquer comme nous venons le voir, tout n’est souvent qu’une question de courtoisie.
Dans des cas comme ceux-là, je montre si possible la photo au propriétaire de l’animal, ce qui me permet de bavarder 5 minutes (ou bien plus, me font comprendre mon mari et mes enfants qui attendent à côté….). Je lui laisse mes coordonnées et prends les siennes, et lui fais parvenir quelques jours plus tard un tirage 30×45 cm de la photo, ce qui lui fait souvent plaisir..
Avec un peu de courtoisie, quand cela est possible (on n’a pas toujours la possibilité de rencontrer le maitre de l’animal), vous éviterez déjà bon nombre de difficultés..
Le droit et la photographie ont au moins un point commun : ils sont une formalisation des rapports humains….. et la pratique a démontré qu’en vous montrant spontanément courtois et liant, la » photo volée » qui peut légitimement se ressentir comme une agression dans certains cas, devient rapidement un » cadrage génial » dont le maitre sera lui-même très fier.. et que votre nom, au surplus, circulera d’autant plus facilement… qui sait s’il n’a pas d’autres animaux.. ou des amis qui apprécieront la démarche…
Mais j’espère vous avoir au moins donné les éléments pour répondre aux quelques propriétaires d’animaux qui prendraient très mal votre démarche et voudraient vous interdire tout usage de la photographie…
Pour aller plus loin : » Droit à l’image et droit de faire des images «
Joëlle Verbrugge