Table des matières
- Mon chien a des écoulements vulvaires
- Les causes des écoulements vulvaires
- Conseils pour y remédier : toujours consulter
- Métrite chez la chienne : description, symptômes, traitement et prévention
- Symptômes de la métrite
- Il existe en fait deux types de pyomètre :
- Quelles sont les causes de la métrite ?
- Les facteurs aggravants
- L’opération contre la métrite
- Traitement médical de la métrite
- Informations sur les chaleurs chez la chienne !
- Les étapes des chaleurs chez la chienne
- Symptômes des chaleurs chez la chienne
- Solutions pour des chaleurs sans problèmes
- Unimalia
- Le cycle sexuel de la chienne
- Puberté
- Remarques :
- Rythme des chaleurs
- Remarque :
- Le pro-œstrus
- L’oestrus
- Le metoestrus ou dioestrus
- L’anoestrus
Mon chien a des écoulements vulvaires
Quelles sont les raisons pour lesquelles une chienne peut avoir des écoulements vulvaires et comment les soigner s’ils sont anormaux.
Des écoulements vulvaires se produisent normalement chez la chienne en période de chaleur et avant la mise bas. Dans d’autres circonstances, ils exigent une visite chez le vétérinaire, car ils peuvent avoir de graves conséquences.
Les causes des écoulements vulvaires
Des écoulements vulvaires sont à tout à fait normaux chez la chienne dans deux cas bien précis : en période de chaleurs, où ils sont successivement clairs, puis sanguinolents, puis de plus en plus clair ; et juste avant la mise bas, où ils annoncent le travail. À noter qu’une chienne qui fait une grossesse nerveuse peut aussi avoir des écoulements.Tous les autres cas d’écoulements vulvaires signalent une affection, plus ou moins grave.
La vaginite chez la chienne
La plus courante est la vaginite, ou infection du vagin, qui provoque des pertes séreuses. On la remarque si la chienne se lèche le vagin de façon persistante. La vaginite elle-même peut avoir différentes origines, génitale (syndrome de rémanence ovarienne, présence d’un corps étranger, tumeur…), urinaire (infection, cystite, incontinence…) ou systémique (herpès, brucellose canine, atopie…).
Le pyomètre à col ouvert
Outre une métrite, c’est-à-dire une inflammation de l’utérus avec infection la plupart du temps, cet organe peut être à l’origine d’écoulements vulvaire chez la chienne à travers une pathologie appelée pyomètre, en l’occurrence à col ouvert, qui laisse passer du pus accumulé dans l’utérus. Cette accumulation se fait pour des raisons hormonales et quelques semaines après les chaleurs, touchant généralement les femelles de plus de 7 ans et donc non stérilisées. Les écoulements sont alors purulents, parfois sanguinolents. Le pyomètre à col fermé n’engendre pas d’écoulement mais une dilatation de l’utérus, et doit être pris en charge rapidement.
Conseils pour y remédier : toujours consulter
Tout écoulement vulvaire qui n’est pas normal, c’est-à-dire non dû aux chaleurs ou à une prochaine mise bas, nécessite une consultation chez le vétérinaire pour en déterminer l’origine et apporter le traitement approprié : injections vaginales d’antiseptique, antibiothérapie et parfois exérèse d’organes (utérus ou ovaires). Le diagnostic est réalisé grâce à différents examens, clinique, cytologie vaginale, imagerie, examen bactériologique, etc. Les écoulements vulvaires ne sont surtout pas à prendre à la légère dès lors qu’ils sont susceptibles d’une part de signaler des pathologies aussi graves qu’une tumeur ou un pyomètre, d’autre part de provoquer l’infertilité de la chienne.
Chez la jeune chienne
Il est tout à fait possible que votre jeune chienne, prépubère, soit victime d’une inflammation vaginale qui pourrait même d’ailleurs passer inaperçue. Cette vaginite disparaît d’elle-même aux premières chaleurs. Cependant, elle constitue également une contre-indication à la stérilisation de la chienne justement avant ses premières chaleurs.
Quels sont les symptômes à surveiller en cas de pyomètre ?
Le pyomètre (à col ouvert et a fortiori à col fermé) fait partie des urgences gynécologiques : la chienne se lèche la vulve, peut répandre du pus dans son couchage, a de la fièvre, boit plus que d’habitude et ne mange plus… Il est urgent de consulter. Votre vétérinaire procédera à un bilan sanguin avant de vous proposer, selon l’état de votre chienne, une chirurgie ou un traitement médicamenteux si elle n’est pas en mesure de subir une anesthésie.
Dr Elisabeth Tané, vétérinaire.
Ecrit par:
La rédaction de Doctissimo
Relecture et validation : Dr Jesus Cardenas, Directeur médical de Doctissimo, 27 janvier 2017
Créé le 10 septembre 2015
Métrite chez la chienne : description, symptômes, traitement et prévention
La métrite, aussi connue sous le nom de pyomètre, est une infection utérine grave pouvant survenir chez les chiennes non stérilisées. Ce trouble peut rapidement mettre en danger la vie de l’animal, il est donc important de savoir en reconnaître les symptômes afin d’agir au plus vite. Faisons le point sur cette affection, ses causes possibles et les traitements disponibles.
Symptômes de la métrite
La métrite est une maladie utéro-génitale dont les symptômes apparaissent généralement quelques semaines après les chaleurs de la chienne. Le premier signe d’alerte est la sécrétion de pus, de couleur brunâtre, au niveau de la vulve. La chienne se lèche abondamment afin de soulager la muqueuse, alors très irritée. Le stade suivant sera indubitablement l’aggravation de l’infection qui, si elle n’est pas traitée, va entraîner une accumulation de pus à l’intérieur de l’utérus car la chienne ne parvient plus à éliminer les sécrétions produites par les glandes de la paroi utérine.
Il existe en fait deux types de pyomètre :
C’est plus précisément cette affection qui est appelée métrite. Dans ce cas, le col de l’utérus est ouvert et il est possible d’observer des écoulements de pus au niveau de la vulve. Ceux-ci peuvent être de couleur variable et parfois accompagnés de sang, pouvant d’abord faire penser que la chienne a ses chaleurs. C’est pourquoi il est important de noter à quand remonte le dernier cycle de la chienne : si de tels écoulements surviennent peu de temps après les chaleurs, il existe un risque de métrite. Il faut alors impérativement faire un diagnostic vétérinaire.
Le pyomètre à col fermé
Dans ce cas de figure, l’infection est malheureusement compliquée à détecter puisque les écoulements ne seront pas visibles. D’autres symptômes peuvent cependant vous mettre la puce à l’oreille, similaires d’ailleurs à ceux de la métrite à col ouvert : la chienne se lèche, elle semble abattue et perd parfois l’appétit. En revanche, la soif peut être accrue et elle va alors boire et uriner beaucoup. Des diarrhées et vomissements peuvent survenir et la vulve est rouge et gonflée comme en période de chaleurs. Il arrive d’observer un gonflement de l’abdomen.
Quelles sont les causes de la métrite ?
La métrite est un trouble d’origine hormonal, dont la première cause est l’administration de la pilule contraceptive canine. C’est pourquoi seules les chiennes entières (non stérilisées) sont touchées. D’autres traitements hormonaux, ceux destinés notamment à interrompre les chaleurs, ainsi que l’avortement peuvent être la cause du pyomètre. Il faut donc à tout prix éviter de vouloir stopper les chaleurs de la chienne de manière médicamenteuse, lui faisant courir de grands risques. La solution la plus logique et raisonnable est la stérilisation si l’on souhaite éviter les chaleurs.
Les facteurs aggravants
L’âge de la chienne (en général au-delà de 6 ans) et les traitements hormonaux constituent les deux principaux facteurs aggravants de la métrite. Si l’animal subit des traitements répétés contre les chaleurs, l’affection pourra survenir à n’importe quel moment. Si la métrite n’est pas traitée, l’état de santé de la chienne peut se dégrader rapidement jusqu’au coma. À terme, le pyomètre est une maladie mortelle qui fera excessivement souffrir l’animal durant toute la durée de l’infection.
L’opération contre la métrite
Les traitements disponibles diffèrent selon le moment du diagnostic. Plus la métrite est détectée tardivement, moins la médication sera efficace et seule une intervention chirurgicale pourra y mettre fin. Celle-ci consiste en une ablation totale de l’appareil reproducteur (ovaires et utérus). C’est le traitement « de choix » car il est radical mais l’opération est lourde et coûteuse.
Pour augmenter les chances de survie de la chienne, l’intervention doit être effectuée le plus tôt possible mais il faut savoir que l’anesthésie présente un risque chez l’animal déjà fragilisé. La convalescence pourra prendre plusieurs jours à plusieurs semaines, et la chienne devra souvent rester en observation voire en état d’hospitalisation chez le vétérinaire.
Traitement médical de la métrite
Si vous n’optez pas pour l’opération, notez que le traitement médicamenteux s’avère souvent peu efficace : il s’agit d’antibiotiques lourds dont les résultats peuvent être décevants car ils n’éliminent pas le risque de récidive aux prochaines chaleurs (70 % de risque si l’utérus est conservé). Ce traitement s’accompagne en général d’injections hormonales et/ou de médicaments destinés à ouvrir le col de l’utérus pour faciliter la « vidange » et ainsi éviter la rupture de l’utérus et les complications qui en découlent : péritonite et septicémie notamment si les germes passent dans le sang.
L’intervention chirurgicale reste donc fortement recommandée, ainsi que la stérilisation de manière préventive. Celle-ci aura en outre le mérite de limiter le risque de tumeurs mammaires et de grossesses nerveuses, des troubles courants chez la chienne entière passé un certain âge.
Informations sur les chaleurs chez la chienne !
Les étapes des chaleurs chez la chienne
Chez les chiennes, la puberté arrive entre 6 et 24 mois selon la race et les individus. Les races de grande taille arrivent à maturité plus tard que les petites. Les premiers cycles sont parfois un peu irréguliers mais ça s’arrange vite. Des cycles réguliers sont signes de bonne santé.
La chienne entre en chaleurs deux fois par an en moyenne. Deux étapes se succèdent :
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Le pro-oestrus, période de 3 à 17 jours, 10 en moyenne, rendu visible par le gonflement de la vulve, s’accompagnant de pertes de sang. La chienne n’est pas encore fécondable.
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L’oestrus, période d’ovulation. Chez la chienne, il faut attendre entre 2 et 3 jours pour que la fécondation soit possible. Le pic de fertilité se situe souvent le 3ème jour après l’ovulation. Cette période dure entre 3 et 21 jours et en moyenne 9 jours. La vulve reste gonflée, mais chez presque toutes les chiennes, les pertes sanguines se muent en pertes légèrement rosées. C’est la période où la chienne peut accepter la saillie.
Enfin, sachez qu’il n’est pas souhaitable de faire se reproduire une chienne trop jeune lors de ses premières chaleurs : elle n’est pas forcément prête physiquement et mentalement à prendre soin de ses chiots.
Symptômes des chaleurs chez la chienne
Lorsque la période des chaleurs arrivent, vous avez des symptômes physiologiques et comportementaux.
Nous avons déjà évoqué les changements physiques :
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Gonflement de la vulve et pertes de sang plus ou moins importantes selon les chiennes et le moment.
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Souvent : fatigue, besoin de beaucoup de sommeil.
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Désintérêt pour les sorties et le jeu.
Quant aux symptômes comportementaux, vous pourrez remarquer à un degré variable selon les chiennes :
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Câline, collante, en demande de caresses.
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Des pleurs.
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Un risque de fuite plus élevé.
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En cas de présence d’un mâle en rut, des comportements extrêmes pour le retrouver (sauts, fugue, aboiements, angoisse, etc).
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Chez certaines chiennes, cette période est synonyme d’agressivité.
Dans tous les cas, n’oubliez pas que votre chienne fait face à une période troublante et délicate et qu’elle ne cherche pas à remettre en cause votre autorité.
Solutions pour des chaleurs sans problèmes
Pendant ses chaleurs, votre chienne va attirer tous les mâles à des kilomètres à la ronde. Il est préférable de la promener à des horaires différentes des autres maîtres et dans des zones moins fréquentées, sinon ça peut devenir compliqué car les mâles en rut sont moins à l’écoute que les autres. Si vous le pouvez, prévenez vos voisins !
L’hygiène et la propreté sont aussi un gros défi ! Si les pertes sont abondantes, vous risquez de passer beaucoup de temps à nettoyer derrière votre chienne ! Sachez que le sérum physiologique est très efficace pour diluer et nettoyer les taches de sang sur de la moquette. Sinon, il existe des culottes protectrices pour chien, ajustables et lavables, à l’intérieur desquelles vous pouvez glisser des serviettes hygiéniques adaptées. Néanmoins, il faut parfois un temps d’adaptation pour que mademoiselle accepte de la porter !
Surveillez votre chienne à chaque sortie, même dans le jardin ! Elle pourrait s’échapper et sauter une barrière, ou un mâle pourrait surgir de l’extérieur. Il vaut parfois mieux la garder en laisse même chez vous !
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Exprimez-vous !
Unimalia
Le cycle sexuel de la chienne
Puberté
L’activité cyclique de la chienne apparaît à la puberté (ce qui correspond à l’acquisition de la capacité à se reproduire) et se poursuit pendant toute la vie de l’animal. Il n’y a pas de « ménopause » chez la chienne. Il est cependant fréquent, avec le vieillissement, que les chaleurs ne soient souvent plus visibles cliniquement. Chez les chiennes de petit format, la puberté est atteinte entre l’âge de 6 et 10 mois.Chez les chiennes de grand format, elles peuvent ne survenir que vers 1 à 2 ans.
La puberté apparaît lorsque la femelle atteint environ les deux tiers de son poids adulte.
Remarques :
- On notera que les premières chaleurs (période du cycle repérable par les propriétaires) sont souvent discrètes. Ces chaleurs dites silencieuses font donc croire à tort au propriétaire à un retard de puberté.
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Par ailleurs, les premières chaleurs peuvent correspondre à des chaleurs « blanches », ou faux oestrus, avec développement vulvaire et pertes de courte durée, mais sans ovulation.
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Une ou plusieurs périodes de chaleurs blanches peuvent aussi s’enchaîner à deux ou trois reprises à intervalles rapprochés d’une semaine à deux mois. On parle alors de chaleurs disjointes. Ces manifestations particulières n’ont cependant aucun impact sur la fertilité future des chiennes concernées.
Rythme des chaleurs
La chienne présente une activité sexuelle discontinue. Un cycle débute en moyenne tous les 6 ou 7 mois mais certaines races sont connues pour avoir un intervalle entre les cycles plus espacé ou plus rapproché. Ainsi, ces intervalles varient de 4 mois chez certaines femelles Berger Allemand ou Rottweiler à plus de 10 mois pour les Labradors et doivent être considérés comme normaux.
Le rythme des chaleurs de la chienne est non saisonnier, même si une plus grande activité est constatée au printemps. Cela veut donc dire que la répartition des naissances se fait uniformément tout au long de l’année.
Le cycle sexuel de la chienne est dit mono-oestrien car il ne présente qu’une seule période d’ovulation par cycle. Ce cycle sexuel peut être divisé en quatre phases de durées inégales : pro oestrus, oestrus, metoestrus et anoestrus.
Phases du cycle sexuel de la chienne:
Dans le langage courant, on parle de « chaleurs » pour évoquer la période allant du début du pro-œstrus à la fin de l’oestrus et caractérisée par des pertes de sang au niveau de la vulve.
Remarque :
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Ces pertes sanguines chez la chienne sont dues à un très grand afflux de sang et pas à une dégradation de la muqueuse contrairement à chez la femme.
Durant toute cette période de chaleurs, L’organisme de la chienne va subir des modifications importantes suivant une chronologie précise et correspondant à deux étapes distinctes : le pro-œstrus et l’oestrus. Ce qui différencie le pro-œstrus et l’oestrus est l’acceptation ou non de l’accouplement (coït ).
Le pro-œstrus
C’est la première période des chaleurs. La chienne est en chaleur mais n’accepte pas encore de s’accoupler. Cette période débute avec les premières pertes de sang vulvaires . La vulve gonfle et se congestionne. La chienne attire les mâles mais refuse l’accouplement par un comportement agressif ou de fuite, gardant la queue plaquée contre elle.
La durée du pro œstrus est de 9 jours en moyenne mais des périodes de 2 jours à plus de 3 semaines sont possibles et considérées comme normales.
Les ovaires subissent de grands changements et les follicules à sa surface se développent et grossissent. Au fur et à mesure, ces follicules sécrètent des oestrogènes à des quantités de plus en plus élevées.
L’oestrus
C’est la phase des chaleurs correspondant à l’acceptation du mâle et durant laquelle se produit l’ovulation.
Cette phase dure en moyenne 9 jours (avec une variation entre 3 et 21 jours) . La chienne attire les mâles et accepte la saillie en adoptant des positions caractéristiques. Sa vulve est gonflée au maximum, les saignements diminuent et les écoulements deviennent muqueux. Le taux d’oestrogènes arrive à son maximum et l’ovulation se produit en moyenne 48 heures après le début de cette période.
L’ovulation est spontanée, elle a lieu pendant l’oestrus mais à des moments différents selon les chiennes (d’où la difficulté de repérer le moment idéal pour l’accouplement). Elle dure environ 48 heures.
Le metoestrus ou dioestrus
Le metoestrus débute quand la chienne refuse la saillie à nouveau et dure entre 60 et 90 jours. La vulve retrouve sa taille et son aspect normal.
Les follicules qui ont ovulé se sont transformés en corps jaunes qui sécrètent la progestérone à un taux élevé que la chienne soit gestante ou non. En cas de non-gestation, les corps jaunes vont disparaître au bout de 60 à 90 jours.
En cas de gestation, il y a destruction des corps jaunes (lutéolyse) au bout de 56 à 60 jours provoquant la chute de la progestérone, ce qui déclenche la mise bas.
L’anoestrus
Cette phase correspond à la période de repos du cycle. C’est sa durée variable (de 3 à 9 mois) qui déterminera la fréquence des chaleurs de la chienne.
L’activité au niveau des ovaires est ralentie avec des vagues de faibles croissances folliculaires qui dégénèreront avant d’avoir eu le temps de devenir mature.