Le poisson rouge est ovipare, il pond donc des oeufs. Les poissons rouges sont matures à partir d’un an. La période de frai (période de reproduction chez les poissons) correspond au printemps quand la température commence à augmenter. A cette saison les journées sont plus longues, la durée de l’éclairage est déterminante. Pour que le poisson rouge se reproduise il lui faut un partenaire, 1 mâle pour 1 femelle, ainsi qu’un support pour pondre, des plantes comme l’Egeria sont très appréciées.
Il est important de noter que le poisson rouge peut se reproduire dans des conditions de vie précaire, il n’est pas rare de voir des pontes dans des aquariums très petits, des aquariums avec une eau en saturation de nitrites ou/et de nitrates. En somme ce n’est pas parceque le poisson se reproduit que son environnement est bon pour lui. La conservation de l’espèce est un instinct fort.
Pour stimuler la reproduction de vos poissons rouges il faudra maintenir la température de l’eau de 2°C de plus que d’habitude, et surtout éclairer votre aquarium plus longtemps que d’habitude. La femelle à besoin d’une nourriture protéinée avant la ponte, vers de vase, artémias…
Toutes les variétés de poissons rouges peuvent se reproduire entre elles. Que ce soit un poisson rouge commun, un Oranda, un télescope, tous sont de la même espèce : Carassius auratus. Même chose pour les couleurs, il est possible de reproduire n’importe quelle couleur ensembles.
Table des matières
Différence sexuelle
Il est très difficile de voir la différence entre mâle et femelle avec de jeunes poissons, voir impossible. Vous aurez du mal à trouver un couple en animalerie, les vendeurs ne peuvent pas faire la différence mâle/femelle car les poissons sont trop jeunes.
Le seul vrai moyen de connaître leur nature est d’attendre la période de frai. Chez le mâle on observe des petits boutons blancs, appelés boutons de noces, sur les opercules branchiaux, parfois sur la tête et sur les nageoires pectorales. Ils disparaissent quelques mois plus tard la plupart du temps, mais il arrive que quelques uns restent visibles toute l’année. L’arrivée chez le mâle de ces boutons de noces annonce le début de la période de frai (période de reproduction). C’est le signe le plus fiable pour reconnaître les poissons rouges mâles. L’anus des mâles est concave et non proéminent.
Poisson rouge mâle avec boutons de noces, by Annie Roi
Les femelles n’ont quasiment aucun signe distinctif, seulement une légère différence au niveau de l’anus. Sa surface est un peu plus arrondi et ressorti que chez les mâles, souvent difficile à percevoir. Les femelles ne montrent aucun signe particulier de leur disposition à pondre, le ventre ne se gonfle pas particulièrement.
Une observation fréquente vous permettra de définir le sexe de vos poissons. Outre les boutons de noces et la forme de l’anus, vous pouvez par exemple constater quel poisson « chasse » l’autre. La chasse consiste en une poursuite de la femelle de la part du mâle pour l’inciter à pondre. Le mâle donne des coups de nez dans le ventre de la femelle et reste constamment derrière elle. Notez qu’en l’absence de femelle des chasses peuvent tout de même avoir lieu.
La ponte
Oeufs de poissons rouges, by Annie Roi
Après une ou deux journées de poursuites la femelle éjecte ses oeufs sur tous les supports présents dans l’aquarium, plantes, décors. Cela se produit le plus souvent le matin de très bonne heure, à l’aurore. Certains disent même que cela arrive fréquemment les jours de pleine lune (différence de pression atmosphérique). Les oeufs sont collants, ils se déposent partout et restent fixés a leur support, on en retrouve régulièrement sur les vitres de l’aquarium. N’essayez pas de les décoller des vitres vous les perdriez.
Les premières pontes ne sont pas très importantes, environ une centaine d’oeufs. Les femelles entre 2 et 3 ans produisent environ 3000 oeufs, ensuite le nombre d’oeufs diminue. A l’inverse les mâles sont dès un an de très bons reproducteurs.
Quelques secondes à quelques minutes après l’expulsion des oeufs par la femelle, le mâle féconde les oeufs en laissant échapper sa laitance dans l’eau. Vous remarquerez alors, entre 12 et 24h, que tous les oeufs ne sont pas de la même couleur. Les blancs opaques sont des oeufs non fécondés, alors que les transparents sont eux bien fécondés.
Les parents et les autres poissons rouges, mangent les oeufs, il faut donc séparer oeufs et adultes si vous souhaitez élever quelques alevins. En revanche si vous ne souhaitez pas garder d’alevin ou en élever, il vous suffit de laisser faire la nature, vos poissons rouges auront tôt fait de manger tous les oeufs.
Vous pouvez donc récupérer quelques oeufs en retirant un support de ponte de l’aquarium principal, plante ou décor, afin d’élever les alevins dans un autre bac. Par précaution vous pourrez mettre quelques gouttes de désinfectant général dans l’eau afin d’éviter aux oeufs non fécondés de pourrir trop rapidement et de faire pourrir les oeufs fécondés par contact.
Les alevins
Alevins de poissons rouges, by Annie Roi
La vitesse d’éclosion dépend de la température de l’eau. Plus l’eau est chaude, plus l’éclosion est rapide mais avec un risque de perdre plus d’alevins. A l’inverse, plus l’eau est froide, plus l’éclosion est retardée.
Au bout d’environ 5 jours les premiers alevins éclosent, ils ne sont pas très gros ( 5 à 7mm), ils sont au stade larvaire. Les alevins se fixent sur les vitres et sur les feuilles des plantes la tête vers le haut. A 6 jours les nageoires sont visibles, la bouche s’est développé. Vers le 7éme jour, ils commencent à nager librement et dès qu’ils nagent correctement il faut les nourrir, a ce stade se sont des alevins. Il existe plusieurs aliments en poudre pour alevins, mais vous pouvez aussi faire une nourriture maison : jaunes d’oeufs dur passés au tamis très fin pour former une poudre. Les nauplies d’artémias sont également très bon pour les alevins car pleins de protéines.
Il est très important de bien nourrir les alevins. Il faut qu’ils aient de la nourriture régulièrement et en bonne quantité, en effet à cet âge les alevins en besoin de manger beaucoup pour avoir un bon développement. Procédez à 4 distributions par jour minimum.
Vous devrez faire très attention à l’eau de votre aquarium « nurserie », surtout le premier mois. La température doit être stable ainsi que les autres caractéristique telles que pH, et nitrites/nitrates. Veillez aussi à bien aérer votre eau avec un diffuseur d’air produisant de très fines bulles, l’utilisation d’un filtre « mousse » est très recommandé.
Les changements d’eau devront être faits au goutte à goutte, changez un peu d’eau tous les jours, 1 à 2 litres. Evitez les courants violent dans l’eau, les alevins ne seront pas assez robustes pour y résister, et pourront mourir d’épuisement.
Les alevins vont grossir petit à petit. Au fur et à mesure de leur croissance vous devrez changer la taille des aliments et aussi commencer à trier les alevins par taille et les séparer afin que tous puissent manger à leur faim et bien grossir. Deux ou trois semaines après avoir commencé à les nourrir vous allez devoir donner à vos alevins de la nourriture un peu plus grosse, nauplies d’artémias, petites paillettes lyophilisées. Une règle de base : donner à manger aux alevins de la nourriture de la taille de leur yeux.
A partir de 2cm vous pouvez nourrir vos petits poissons rouges comme les adultes et même les faire cohabiter avec leurs parents.
Une reproduction en vidéo
Suivez une reproduction de poissons rouges de la ponte au grossissement des alevins : https://youtu.be/FnNNW2n0tvE
La
reproduction des poissons
Les poissons se divisent en deux grandes catégories :
– les ovipares : ils pondent des oeufs. Ce sont, de loin, les plus nombreux.
– les vivipares : l’incubation des oeufs a lieu dans la poche maternelle et les petits naissent tout formés. Les exemples les plus connus sont les guppy, platy, molly.
La reproduction des poissons en zone tempérée est largement dépendante des saisons : le poisson rouge se reproduit ainsi typiquement en bassin avec l’arrivée du printemps, lorsque les températures se réchauffent et que la nourriture redevient plus abondante.
Pour les poissons des zones tropicales, de nombreux facteurs peuvent entraîner le déclenchement de la ponte : une pluie ou un réchauffement des températures, l’influence de la lumière (beaucoup de poissons se reproduisent le soir ou au petit matin) sont autant de stimuli possibles.
L’alimentation joue elle aussi un rôle important dans le déclenchement de la reproduction : des poissons bien nourris auront naturellement plus de chance d’avoir beaucoup d’oeufs et une plus belle descendance.
Après une cour plus ou moins spectaculaire et même parfois presque violente, les oeufs des espèces ovipares sont expulsés par la femelle et rapidement fécondés par le mâle.
Certains poissons, les cichlidés par exemple, assurent un contrôle parental (parfois la femelle, parfois le mâle, parfois les deux) afin de s’assurer que les oeufs puis les alevins ne finissent pas dévorés par les prédateurs ou que les oeufs ne soient pas attaqués par les champignons (en retirant systématiquement les oeufs non viables et en les ventilant grâce à leur nagoires pectorales); mais d’autres espèces, généralement très prolifiques, ne s’occupent absolument pas de leur progéniture : c’est un bon pari en ce qui les concerne car les oeufs sont si nombreux qu’une partie finira bien par s’en sortir et les femelles peuvent alors se permettre d’enchaîner plus rapidement les pontes.
Les cichlidés assurent un contrôle parental
Photo : Nicora sous licence CC BY-NC-ND
En aquarium, un certain nombre de problèmes ou d’obstacles peuvent cependant apparaître.
Tout d’abord, les poissons qui prennent soin de leurs oeufs et parfois même des alevins doivent avoir un sentiment suffisant de sécurité : cela peut par exemple consister en une cache aménagée où seront déposés les oeufs et que les poissons garderont contre tout intrus; cela passe aussi par l’appropriation d’un territoire suffisant. Faute de quoi les poissons délaisseront ou dévoreront même leurs propres oeufs en « estimant » simplement que leur descendance n’aura aucune chance de survivre et, faute de mieux, en s’offrant au moins un menu très riche en protéines. Quelquefois, des juvéniles peuvent également finir par être dévorés lorsqu’ils ont cette fois atteint une certaine taille (ceci n’est pas rare chez les cichlidés) : l’explication la plus simple est que, faute d’un espace suffisant dans l’aquarium, les jeunes n’ont pu suffisamment prendre de distance avec les parents qui les voient désormais soit comme une menace pour la prochaine génération soit comme des compétiteurs – la seule solution consiste donc à retirer les jeunes.
Pour les poissons ne s’occupant pas de leur progéniture, l’équation est assez simple : l’aquarium est-il suffisamment vaste et comporte-t-il assez de caches (décor, plantes) pour qu’une partie des oeufs et des petits échapppent aux poissons adultes, y compris papa et maman ? Si ce n’est pas le cas, un bac de reproduction à l’hygiène correcte devra être utilisé.
L’incubation des oeufs prend quelques jours. Les larves quittent ensuite l’oeuf : pendant les tout premiers jours, elles se nourriront grâce aux réserves en nutriments contenues dans le sac vitellin. Les alevins passeront ensuite à diverses proies plus ou moins microscopiques selon leur taille et leur espèce.
Cependant, chez les vivipares, dans la mesure où les petits sortent tout formés, ceux-ci doivent eux être à même de dénicher leur nourriture dès les premières heures. Leur exceptionnelle mobilité dès les premières minutes suivant l’expulsion du ventre maternel est un atout incontestable.
Guppy ou platy se reproduisent souvent spontanément dans nos aquariums et ce parfois même sans aucun mâle présent dans le bac. Les femelles ont en effet la capacité étonnante de stocker le sperme pendant six mois. Quelques-uns survivront même à la prédation des adultes (mais pour optimiser leurs chance de survie, on utilise un bac de reproduction d’où on retire la femelle juste après la naissance)
Photo : evilnick (licence CC BY-NC-ND)
Les ovipares sont beaucoup plus prolifiques que les vivipares : cela s’explique notamment par le risque de prédation sur les oeufs et les larves. Les vivipares ont nettement moins de petits mais leur taux de survie, assez élevé, permet de compenser aisément.
Il existe tout un tas de stratégies permettant d’optimiser la chance de survie des oeufs en dehors de tout contrôle des parents. Par exemple, de petits oeufs transparents auront beaucoup plus de chance d’échapper aux prédateurs; les plus gros oeufs étant plus visibles, les espèces qui les pondent exercent le plus souvent une surveillance farouche.
L’incubation buccale est une autre stratégie utilisée notamment par des poissons originaires du lac Malawi (Afrique) : la femelle commence à pondre et récupère ses propres oeufs dans sa bouche. Elle est ensuite attirée par le mâle qui libère sa laitance. Elle récupère la laitance dans sa bouche afin de féconder les oeufs et puis se dissimule dans une cavité rocheuse (épisode particulièrement épuisant car elle ne peut plus s’alimenter pendant cette période). Les oeufs sont peu nombreux mais le taux de survie est très élevé et la femelle maintiendra sa surveillance après l’éclosion.
Dernier exemple : les poissons appartenant à la famille des belontidés (combattants, gouramis, etc) vivent dans un milieu souvent appauvri en oxygène, auquel ils se sont cependant adaptés grâce à un organe respiratoire auxiliaire appelé labyrinthe. Ces poissons construisent un nid de bulles à la surface de l’eau, l’endroit où l’oxygène est le plus concentré, dans lequel le mâle dispose les oeufs après avoir aspiré l’air en surface : ce nid sert de refuge aux oeufs et les bulles qui le forment restent stables grâce à du mucus et adhèrent ainsi les unes avec les autres. Pendant cette phase, tout intrus serait violemment chassé par le mâle.
Le combattant est un pondeur sur nid de bulles
Photo : andy.d sous licence CC BY-NC
La mise en place d’un bac de reproduction dédié pour certaines espèces, l’installation de grilles de séparation en aquarium d’ensemble ou alors la mise en place d’abris rocheux pour les cichlidés donnera, on le voit bien, les meilleurs résultats.
» la reproduction des vivipares : grands principes
Les poissons rouges se reproduisent facilement en aquarium. Et dans cette article je vais répondre à toute les questions qu’on peut ce poser sur la reproduction de ces poissons.
Avant de commencer
A savoir
Si vous voulez pratiquer l’élevage, vous devez sélectionner des poissons bien formés et de bonne santé, leur fournir une alimentation variée et entretenir parfaitement leur aquarium.
Le mâle atteint la maturité sexuelle au cour de la deuxième année, on le dit alors » laité » la femelle seulement au cour de la troisième année, on la dit » oeuvée « .
La selection
choisissez les sujets vigoureux, sans difformité, aux nageoires bien formées, aux couleurs vives, plein d’entrain et d’appétit. cela garantit les qualités de leur progéniture.
Chez les queues de voile en particulier, évitez absolument les sujets présentant des défauts: par exemple nageoire caudale incomplètement divisée.
le bon moment
au printemps, de début avril à début juin. pour préparer vos poissons, maintenez-les durant l’hiver à température légèrement inférieur de 3 à 4°C.
à partir de mars, augmentez la température et fournissez une nourriture abondante. Ne changez pas l’eau trop souvent, un peu plus tard, c’est l’eau plus fraîche qui déclenchera la frai.
la maturité sexuelle
les poissons rouges atteignent leur maturité reproductive à deux ans, mais attendez qu’ils aient trois ans si vous souhaitez une nombreuse descendance.
Ensuite, les pontes diminuent de nouveau, mais vous pouvez encore faire se reproduire, sous certaines conditions, des poissons rouges de huit ans.
Quelque temps avant le moment prévu, séparez les mâles des femelles pour éviter qu’ils ne fraient prématurément et hors de votre contrôle. placez-les dans deux aquariums différents.
On peut aussi diviser un aquarium de grande taille avec une cloison. distinguer les sexes: le signe le plus clair est la rondeur du corps, mais cela ne vaut que pour les poissons de morphologie allongée, pas pour les queues-de-voile au corps ramassé.
Les femelles sont plus rondes et plus pleines que les mâles quand arrive la période du frai.
On reconnaît qu’elles sont prêtes à pondre à ce que le ventre, jusque-là ferme au toucher, redevient mou. les mâles présentent ce que l’on appelle des boutons de noce: ce sont de petits nodules sur les ouïes et les nageoires pelviennes.
Si vous examinez attentivement un poisson rouge, vous trouverez chez le mâle une seule ouverture dans la région de l’anus tandis que la femelle en a deux, qui se colorent de rose et se gonflent un peu au moment de la ponte.
Installation en frayère
L’aquarium
- De préférence de 100 litres.
- On le nettoie à fond avant de l’emplir d’eau fraîche à température ambiante.
- Pas besoin de » fond » qui gênerait plutôt le contrôle.
- Aérez au moin 24h et placez un grillage à 2 cm environ du fond ( mailles de 1cm ).
Pour stimuler le frai: placez quelques bouquets d’herbes aquatiques » elodea, calomba, myriophylle » sur la grille. vous pouvez aussi utiliser un stimutateur de frai en fibres artificielles colorées en vert.
Les fibres mesureront au moins 10 cm et seront bien fixées pour ne pas risquer d’être dispersées.
Cette installation empêche les poissons de manger leur propres oeufs après la ponte. si on utilise une grande quantité de plantes ou de fibres, on peut même se passer de grille mais veillez à ne pas introduire d’escargot prédateur dans l’aquarium.
Le filtre
Utilisez de préférence un filtre en mousse pour éviter que les oeufs ou alevins ne soient aspirés. l’eau restera claire introduction des poissons: mettez deux mâles pour une femelle.
Dans un aquarium de 200 litres, vous pouvez mettre deux à trois femelles avec le nombre correspondant de mâles, mais le frai risque d’être dévoré.
Le meilleur moment est en début d’après-midi: les poissons ont alors le reste de le jounée et la nuit pour s’accoutumer au nouvel environnement.
L’eau fraîche les stimule: les mâles poursuivent les femelles en leur donnant des coups de museau dans la ventre. au bout d’un ou deux jours, le jour même parfois, les poissons fraient.
Reproduction et maturation des oeufs
Le frai commence peu après le lever du soleil et dure quelques heures.
Les femelles pondent, suivant leur taille, jusqu’à six mille oeufs, par petites pontes qui sont aussitôt fécondées par le mâle. quand elles sont épuissées, elles se posent au sol et ne réagissent plus aux sollicitations des mâles. vous pouvez alors sortir les poissons.
Les oeufs fécondés qui collent au support de frai ou aux plantes vont mûrir. ils deviennent plus sombres. au bout d’un ou deux jours on peut déjà discerner deux points noirs, les yeux des embryons.
Les alevins sortent de l’oeuf en deux à quatre jours suivant la température de l’eau. ils ont encore la bouche fermée et possèdent une poche nutritive où ils vont puiser leur nourriture jusqu’à ce qu’ils nagent.
Pendant cette période, ils restent accrochés à la paroi ou au sol de l’aquarium au moyen de glandes adhésives. éviter l’ensoleillement direct: une partie des oeufs risque d’en mourrir.
Protégez l’aquarium avec du papier journal jusqu’à ce que les alevins sachent nager. attention aux oeufs non fécondés: les oeufs non fécondés blanchissent et se dissolvent, ce qui entraîne souvent le développement de » saprolegnia » qui risque de contaminer les embryons en voie de développement et de les tuer.
Ce risque est plus important en cas de frai trés dense avec des oeufs nombreux en grappes serrées. si des oeufs blanchissent, aspirez-les soigneusement.
Pour éviter la propagation ajoutez le bleu de méthylène, inoffensif, est aussi utile: mettez-en assez, vous devrz pouvoir à peine distinguer le frai.
L’élevage des alevins
En trois jours, les petits ont épuisé leur poche nutritive. ils montent alors vers la surface et emplissent d’air leur vessie natatoire.
à partir de ce moment-là, ils sont capables de nager à l’horizontale comme de vrais poissons et de chercher leur nourriture.
Optez précautionneusement la grille d’alevinage, aspirez les oeufs restants pour qu’ils ne polluent pas l’eau et complétez avec de l’eau fraîche, qui doit absolument être à la même température que celle de l’aquarium.
Nourrissez les alevins plusieurs fois par jour en petites quantités pour qu’ils aient toujours le ventre bien rond. nettoyez tous les jours le fond en aspirant les restes de nourriture.
les aliments d’alevinage
Pour les poissons rouges et queues-de-voile qui mesurent environ 6mm, on trouve en animalerie des aliments d’alevinage, mais les aliments secs ordinaires conviennent aussi: il suffit de les écraser finement dans un mortier avant de les répandre à la surface de l’eau.
Du jaune d’oeuf dur convient très bien. faites passer à travers un tamis un ou deux morceaux de la gosseur d’un pois, finement écasés.
Le jaune se dissout en un nuage de fines particules dont la taille est parfaitement adaptée à la bouche des alevins, et qui sont particulièrement nutritives. de la farine de de soja ou d’avoine sera de la même façon tamisée à la surface.
Les nauplies, larves du crustacé artémia salina sont également un aliment de choix. on peut conserver au sec des années les oeufs à coque dure que l’on trouve en animalerie. pour faire éclore les larves, on dissout 25g de sel de cuisine dans un semi-litre d’eau, on en emplit une bouteille dans laquelle on introduit 1 à 3 ml d’oeufs d’artémia.
Le récipient doit être aéré, sinon les oeufs meurent. les larves sortent en 48h. rincez-les soigneusement à l’eau claire avant de les donner aux alevins. remarque: au bout de deux semaines, les alevins mangent de petites puces d’eau, cyclops, tubifex hachés et larves de moustiques ainsi que des aliments séchés écrassés entre les doigts.