Table des matières
- Comment se débarrasser des œufs de puces ?
- Caractéristiques d’un œuf de puce
- Comment identifier les oeufs de puces ?
- Comment se débarrasser des œufs de puces ?
- Les puces du chat : les détecter et les détruire.
- Combattre les puces chez le chat
- Que sont les puces ?
- Quels sont les symptômes et comment détecter les puces sur votre chat ?
- Comment traiter et débarrasser votre chat des puces ?
- Nettoyez votre environnement
- Les puces du chat
- Modes de vie et contamination
- Symptômes des puces chez le chat
- Diagnostic
- Traitement des puces chez le chat
- Prévention des puces chez le chat
- L’œuf
- La larve
- La nymphe
- La puce adulte
- Les puces
- Pour lutter contre les puces, traitez aussi votre habitat !
- Comment combattre durablement les puces ?
- A retenir
Comment se débarrasser des œufs de puces ?
Les puces sont des parasites fréquents qui s’attaquent aux animaux de compagnie, de ferme, mais aussi aux humains. Ces insectes, en plus d’être dérangeants et désagréables, se reproduisent très rapidement. Aussi, afin de lutter contre une possible infestation, il est important de savoir comment se débarrasser des œufs de puces.
Dans cet article :
- Caractéristiques d’un œuf de puce
- Comment identifier les œufs de puces ?
- Comment se débarrasser des œufs de puces ?
Caractéristiques d’un œuf de puce
Lorsque l’on a des animaux, il est important de rester sur ses gardes quant aux puces. Ce n’est en effet pas seulement lorsque l’on repère les puces adultes qu’il faut intervenir. Les traitements préventifs sont fondamentaux pour éviter que ces ectoparasites se propagent.
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Les espèces de puces les plus courantes sont les puces de chats (Ctenocephalides felis), de chien (Ctenocephalides canis) et de l’homme (Pulex irritans). Les puces femelles peuvent pondre jusqu’à 8 œufs après chaque repas et près de 25 par jour. Tout au long de leur vie, elles pondront entre 1000 et 2000 œufs. Leur cycle de développement entre le moment de la ponte et l’apparition d’une puce adulte peut aller de 12 à 174 jours. En effet, la température et l’hygrométrie influent fortement sur l’incubation et la croissance des puces.
Oeufs de Ctenocephalides felis – Wikimedia Commons / Auguste Le Roux
Un œuf de puce va permettre la naissance d’une larve d’1 à 2 mm pouvant se déplacer. Elle va muer deux fois, grandir, et, après s’être recouverte de poussière, de débris organiques ou encore de fibres, se tisser un cocon. Ce n’est qu’après ce stade de nymphe que la larve va se transformer en puce adulte. En fonction des conditions thermohygrométriques elle peut en sortir des jours ou des mois plus tard. La puce va en effet attendre le moment le plus propice pour finaliser son cycle de développement.
Lors d’une infestation de puces, il est donc très important de savoir comment se débarrasser des œufs de puces. Cela permettra d’être certain d’éliminer totalement les puces adultes mais également les œufs, larves et nymphes et ainsi d’éviter un retour du parasite plusieurs mois après.
Comment identifier les oeufs de puces ?
Un œuf de puce fait environ 0,5 mm de long et est cylindrique. Ses extrémités sont arrondies et il est de couleur blanchâtre, presque transparent. D’aspect lisse, il a une texture plutôt collante mais non-adhésive ce qui implique qu’il peut tomber du pelage ou de la peau de son hôte.
Larve du premier stade (L1) de la puce du chat et du chien (Ctenocephalides felis) – Wikimedia Commons / Auguste Le Roux
C’est de là que peut commencer une infestation. En effet, comme l’indique Rentokil, » les œufs de puces représentent la plus grande population de puces dans une infestation : 90% des puces lors d’une infestation sont en réalité des oeufs de puces « .
Oeuf de puce chien et œuf de puce chat se ressemblent et il en va de même pour toutes les larves de puce. Étant donné que les œufs de puces ne sont pas adhésifs, ils peuvent se tomber très facilement partout où vos animaux de compagnie passent. Les endroits de couchage sont donc à bien vérifier. De même que les tapis, les plinthes, les fentes dans le parquet ou encore sous les meubles.
Les larves qui vont éclore des œufs pourront se déplacer et aller se loger dans des endroits protégés. Elles vont progressivement passer d’1 à 2 cm à près de 5 cm en quelques jours. Elles ne peuvent toutefois pas grimper à la verticale et évitent la lumière. Il convient donc de surveiller les zones sombres car c’est également là que se logeront les nymphes, sortes de cocon, qu’il est également indispensable d’éliminer.
Cocons et nymphes de puces – Flickr / Sean McCann
Comment se débarrasser des œufs de puces ?
Si votre animal a des puces, il est important d’agir rapidement et efficacement. Mais il ne s’agit pas de seulement le traiter, il faut entreprendre un nettoyage complet de son logement pour éviter une possible infestation. En effet, il est bien plus facile de se débarrasser des puces adultes que des oeufs, larves et nymphes. Plusieurs solutions s’offrent à vous pour ce faire en traitement et en prévention.
Oeufs et excréments (fèces) de la puce du chat et du chien – Wikimedia Commons / Auguste Le Roux
En traitement :
- Utilisez un insecticide spécifique ou fumigène permet de se débarrasser des puces adultes mais n’est pas forcément efficace sur les oeufs, larves et nymphes. Il faut donc appliquer d’autres types de traitement en complément.
- Traiter son animal de compagnie : plusieurs formules sont disponibles en traitement interne ou externe. Selon le poids et l’âge de l’animal, vous pouvez vous orienter vers des colliers, des pipettes ou encore des shampoings anti-puces.
- Nettoyage total du logement : si vous constatez la présence de puces, aspirez et lavez tous les sols de votre domicile consciencieusement, notamment les tapis, plinthes, canapés et même les lits. N’oubliez pas les zones difficiles d’accès comme les dessous de meubles. Insistez aux endroits où dort votre animal.
- Inspectez les zones propices au développement des larves et cocons pour les éliminer soigneusement. Vous pouvez également traiter les sols à l’essence de térébenthine ou avec un mélange de cire et d’huile de lin.
En prévention :
- Brossez et/ou peigne régulièrement votre animal et vérifiez son pelage.
- Nettoyez fréquemment le sol de votre domicile, surtout aux endroits fréquentés par votre animal.
- Mettez un tissu à maille fine sur le lit ou le lieu de couchage de votre animal, à laver une à deux fois par semaine.
- Traitez votre animal avec un anti-parasite approprié.
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La femme à la puce, Georges de la Tour, 1638
Points forts :
. C’est la puce de chat qui infeste généralement le chienn et le chat.
. La puce adulte ne quitte quasiment jamais son chat, mais 95 % de la population de puces se trouve tout de même dans le milieu extérieur (= dans la maison), sous la forme d’œufs, de larves, et de nymphes dans leur cocon.
. Les puces provoquent des démangeaisons chez le chat, et parfois des lésions importantes de la peau, du fait d’une véritable allergie (Dermatite par Allergie aux Piqûres de Puces) et/ou d’un syndrome éosinophilique. Elles transmettent aussi l’hémobartonellose et Dipylidium caninum.
. Pour qu’un traitement anti-puces soit efficace, il faut impérativement traiter tous les animaux vivant ensemble, et les « points chauds » de la maison et du jardin (les endroits où chiens et chats se couchent le plus souvent). Les échecs du traitement devront faire l’objet d’une étude approfondie.
. La prévention contre les puces (sprays, spot-on, comprimés), se fait tout au long de l’année.
. La principale tique, dans notre région, est Rhipicephalus sanguineus, qui vit plutôt à l’intérieur des bâtiments.
. Les tiques sont rares chez le chat, et transmettent rarement des maladies, contrairement à ce qui se passe chez le chien.
. Les larves d’aoûtats forment des petites croûtes orangées sur la tête, entre les doigts, et sous le ventre des chats. Elles sont généralement responsables de démangeaisons importantes.
. Les mêmes produits sont utilisés chez le chat pour la prévention et le traitement des puces, des tiques et des aoûtats. Leur efficacité sur ces deux derniers parasites est moyenne.
Le chat, par son mode de vie vagabond, est particulièrement exposé aux parasites externes. Plusieurs bestioles indésirables peuvent parasiter sa peau, mais les puces sont de loin les plus fréquentes. Les tiques sont beaucoup plus rares chez le chat que chez le chien, et transmettent surtout moins de maladies graves. Les aoûtats sont assez fréquents. Nous nous limiterons dans cette page à l’étude de ces trois parasites, d’autres acariens plus rares, comme les Demodex, ayant été traités dans la section consacrée à la dermatologie.
LES PUCES
Qui est la puce du chat ?
La puce du chat est le plus souvent… une puce de chat. Ce n’est pas une lapalissade, lorsque l’on pense que plus de 95 % des puces des chiens appartiennent à l’espèce Ctenocephalides felis, la puce du chat (photo de droite).
Les moins de 5 % restants se répartissent entre puce de chien (Cténocephalides canis), puce humaine (brrrrr !)(Pulex irritans), puce de lapin, puce de hérisson… nous n’avons que l’embarras du choix, puisqu’il existe plus de deux mille espèces de puces !
Le cycle de la puce :
Quelques points clefs à connaître pour savoir comment lutter :
Contrairement à ce que l’on affirmait il y a quelques années, la puce adulte est un parasite obligatoire du chien ou du chat, qui ne peut se passer de son hôte (photo de gauche : puce adulte courant entre les poils d’un chat).
En revanche, il est vrai que 95 % des puces se trouvent dans la maison sous la forme d’œufs, de larves et de nymphes dans leur cocon, tandis que les adultes vivant sur le chat ne représentent que 5 % de la population globale de puces. (schéma ci-dessous : 95 % des puces vivent dans la maison, 5 % sur le chat. Document Mérial).
Le cycle, donc : Quelques minutes seulement après son arrivée sur le chat, la puce prend
son premier repas sanguin, en perçant la peau du chat à l’aide de ses pièces buccales et en injectant un peu de salive anticoagulante, avant de commencer à aspirer le sang (qu’elle éliminera, partiellement digéré, sous forme de déjections sur la peau du chat). Très casanière, elle aura peu tendance à changer de chat une fois installée. Dans les 24 à 48 heures suivant son arrivée sur l’animal, elle va commencer à pondre, au rythme de quarante à cinquante œufs par jour.
Ces œufs, non fixés aux poils, vont tomber du chat, et atterrir… dans les endroits où l’animal passe le plus clair de son temps (les « points chauds », ou hot spots dans la littérature anglo-saxonne), à savoir « son » fauteuil, le canapé du salon, le lit des propriétaires… Ces petits œufs blancs, ovales, mesurant 0,5 mm de long, éclosent en trois à cinq jours, et il en sort une larve.
Œufs (photo de gauche) et larve (photo de droite) de puce, collectés sur un chien.
Celle-ci constitue le point faible du cycle de la puce : elle craint la lumière, et a besoin des déjections de puces adultes pour se nourrir, d’une température comprise entre 7 et 32°C, et d’une humidité relative comprise entre 50 et 85 % : le plupart des larves ne deviendront jamais adultes. Celles qui survivent vont muer plusieurs fois, jusqu’à se transformer en nymphe, à l’intérieur d’un cocon très résistant, dans lequel la puce va mener une vie très ralentie, en attendant son futur hôte, parfois pendant près d’un an.
Des vibrations sur le sol, l’émission de gaz carbonique… vont favoriser l’éclosion du cocon, et la sortie de la puce adulte, qui va s’empresser de sauter sur le premier chien, chat… ou homme, passant à sa portée. Les puces tout juste écloses s’orientent vers la lumière, et il a été démontré que si quelque chose bouge devant cette source lumineuse, la puce va immédiatement, par réflexe, sauter sur cette personne ou cet animal.
Le cycle dépend de la température : il faut sept à douze semaines pour passer de l’œuf à la puce adulte dans une maison à 18°C, mais moins de trois semaines lorsque l’on frôle les 30°C. L’essentiel du cycle se déroule dans les points chauds, puisque les larves doivent régulièrement voir tomber autour d’elles des déjections de puces adultes pour pouvoir se nourrir. Enfin, les chiens errants, chats sauvages, hérissons, renards… qui viennent tourner autour des maisons pendant la nuit, laissent dans leurs abris une grande quantité d’œufs et de déjections de puces.
Conséquences pour le chat :
Comme nous l’avons vu plus haut, lorsque la puce pique le chat pour prendre son repas sanguin, elle injecte une petite quantité de salive anticoagulante, mais aussi très irritante, à l’origine de démangeaisons et de grattage. Attention cependant, les chats peuvent être plus ou moins sensibles à la piqûre de puce : on peut même dire que les puces sont bien tolérées par la majorité des chats, chez qui elles provoquent peu de démangeaisons : ce n’est pas parce qu’un chat ne se gratte pas qu’il n’a pas de puces !
La salive de puce est cependant un puissant allergène, responsable de véritables allergies (Dermatite par Allergie aux Piqûres de Puces, ou DAPP), pouvant provoquer des lésions cutanées importantes, notamment le long du dos et sur les lombes.
Photo de gauche : perte de poils tout le long de la ligne du dos, chez une jeune chatte infestée par les puces. Photo de droite : perte de poils, et rougeur de la peau de l’abdomen d’une chatte. Une puce gambade au milieu du ventre.
Certains chats ont la particularité de réagir de façon disproportionnée aux allergènes, par l’intermédiaire de syndromes éosinophiliques : certains organes, sièges de la réaction allergique, se trouvent totalement infiltrés par des cellules caractéristiques de l’allergie : les polynucléaires éosinophiles (photo de droite). On décrit ainsi des bronchites éosinophiliques, dans les cas d’asthme félin, des entérites éosinophiliques dans les allergies alimentaires… et des infiltrations éosinophiliques de la peau ou des muqueuses, dont les puces sont l’une des principales causes : dermatite miliaire, plaques et granulomes éosinophiliques (ci-dessous à gauche, au fond de la bouche d’un chat), et ulcère atone de la lèvre (ci-dessous à droite).
Les puces peuvent transmettre un certain nombre de bactéries et de virus (dont probablement Mycoplasma haemofelis, ex-Haemobartonella felis), et surtout le « ver solitaire » Dipylidium caninum (photo ci-dessous), lorsque le chien avale, en se toilettant, une de ses puces, elle-même porteuse de la larve de Dipylidium.
Enfin, en cas d’infestation massive par les puces, on observe de véritables spoliations, surtout chez des chats affaiblis et également infestés par des parasites intestinaux… mais pas seulement : il nous est arrivé de recevoir des chats quasi entièrement recouverts d’un épais tapis de crottes de puces, avec des muqueuses blanches, et des taux de globules rouges et d’hémoglobine totalement effondrés. Faute d’une transfusion dans les plus brefs délais avec du sang de chat, ces animaux ne survivent généralement pas. (Photos ci-dessous).
À gauche : aspect du bas du ventre chez une chatte recouverte de crottes de puces. Notons que la photo a été prise alors que la minette avait déjà été traitée depuis 48 heures par un spray insecticide sur l’ensemble du corps, ainsi que par un comprimé anti-puces. Photo de droite : aspect des muqueuses de la chatte. (On qualifie ces muqueuses de « porcelaine ») : il ne restait pas grand chose comme globules rouges dans le sang de la pauvre minette !
La lutte contre les puces :
Cela peut ressembler à une lapalissade, mais pour lutter efficacement contre les puces, il faut d’abord constater leur présence, en les regardant courir sous le ventre du chat, ou en mettant en évidence leurs déjections, petits grains noirs et brillants, entre les poils du bas du dos de l’animal (photos ci-dessous). À défaut de voir les puces ou leurs déjections, on peut tout au moins avoir conscience que que son chat risque d’en attraper. En effet, tant que l’on n’est pas convaincu de la nécessité de traiter son animal (« mais mon chat n’a pas de puces ! »)… il sera compliqué de mettre en place une prévention et un traitement efficaces.
Photo de gauche : nombreuses crottes de puces, entre les poils du dos d’une chatte fortement infestée. Photo de droite : un peigne à puces et sa moisson de crottes de puces, récoltées sur la ligne du dos d’un chien infesté. Quelques puces adultes ont été collectées par la même occasion, mais elles ne sont pas restées pour poser pour la photo !
Pas besoin d’examens complémentaires sophistiqués pour diagnostiquer une pulicose (quoique… les puces ne sont pas toujours si faciles que ça à trouver). Dans la plupart des cas, on écarte un peu les poils du bas du dos, ou on regarde sous le ventre de l’animal, et on voit courir les puces, au milieu de leurs déjections (les crottes de puces sont des petits cristaux noirs, constitués de sang digéré). Si l’on pense qu’il y a des puces mais qu’on n’en trouve pas, on peut peigner le chien ou le chat (ou le rongeur !) avec un peigne à puces, et on regarde ce qui tombe sur une feuille de papier blanc. La question que l’on peut se poser, à la vue de ces vidéos, est de savoir si la puce a sauté sur le vétérinaire, l’assistante, le/la propriétaire du chien ou du chat, ou bien si elle a sagement choisi de retourner continuer sa petite vie tranquille (a priori, plus pour longtemps maintenant qu’elle est repérée), sur l’animal.
Une fois que l’on est convaincu de la nécessité de traiter, la lutte contre les puces va comporter deux volets :
1 – Le traitement des puces sur le chat (en préventif, ou en curatif) :
– À l’aide de sprays : le nombre de pulvérisations à déposer sur le chat dépend de son poids, et doit être respecté pour être efficace : il faut compter le nombre de pressions, et ne pas se contenter de trois petits pchitts le long de la ligne du dos. Il faut pulvériser le produit à rebrousse-poil, et bien frictionner ensuite pour le « faire pénétrer ». Cette manipulation n’est pas toujours bien vécue par le chat.
– À l’aide de pipettes : le contenu est déposé directement sur la peau, à la base du cou, en écartant bien les poils. Attention à ne pas vider la pipette trop loin du cou, entre les omoplates, car le chat, animal très leste, arrivera parfaitement à se lécher à cet endroit… et passera ensuite un bon moment à baver partout ! Attention surtout à ne pas utiliser chez le chat des pipettes contenant de la perméthrine, très répandues (et efficaces) chez le chien, mais qui provoquent chez le chat un coma, et souvent la mort de l’animal. La plupart des pipettes sont efficaces pendant un mois, une formulation récente s’applique chaque trois mois. Il peut être nécessaire de rapprocher les applications avec certains produits, notamment chez les animaux très sensibles (allergiques) à la salive de puces, et/ou en cas de très forte infestation, d’environnement lourdement infesté, ou de maison avec plusieurs chiens ou chats qui se repassent complaisamment leurs puces.
On nous demande souvent comment appliquer une pipette (= spot-on), anti-puces ou vermifuge, chez un chat : ici, un exemple en vidéo chez Cindy, qui vient de vomir un anneau de ver solitaire. On perfore généralement la pipette en se servant du bouchon, puis on écarte les poils du chat sur la nuque ou l’encolure, à un endroit où l’animal ne pourra pas se lécher. Attention, les chats sont très forts pour se contorsionner ! on dépose ensuite le contenu de la pipette sur la peau, en un ou plusieurs points séparés de quelques centimètres, de telle sorte que le produit ne coule pas trop sur les poils, et reste autant que possible sur la peau. Le mode d’application est le même pour les produits anti-puces/anti-tiques, et pour les vermifuges en pipettes. (Ici Profender, pour tuer le ver solitaire).
– À l’aide de comprimés de spinosad : un inhibiteur de croissance des larves de puces (le lufénuron), existait déjà depuis assez longtemps, sous forme orale ou injectable : en empêchant la croissance des larves de puces, il permettait la stérilisation progressive du milieu de vie, (à condition qu’aucun animal non traité ne vienne amener ses propres larves non inhibées), mais il ne tuait pas les puces adultes. Le spinosad tue la plupart des puces en moins de quatre heures, ce qui ne leur laisse pas le temps de se multiplier, avec une rémanence d’un mois.
Ces différents produits doivent être renouvelés tous les mois, pendant toute l’année ! En effet, même si le cycle de la puce est plus lent à 18°C qu’à 30°C, comme nous l’avons vu plus haut, il n’est pas stoppé pour autant : il faut se dire que même en plein hiver, les puces adultes vivent à 37°C au contact de la peau du chat, bien à l’abri sous les poils, et les larves à 18°C, dans le tapis du salon : hiver comme été, tout va donc très bien pour elles !
Tous les animaux présents dans l’environnement doivent, bien sûr, être traités. Si l’on traite les deux chats qui vivent dans la maison, et pas le berger allemand qui vit dans le jardin, au prétexte que les chiens ont peur du chat et qu’ils ne se rencontrent jamais… ça ne marchera pas ! (voir un peu plus loin, les causes d’échecs du traitement).
Et pour régler leur compte à quelques idées reçues :
– Les colliers anti-puces ne sont pas efficaces contre les puces.
– Les poudres ne sont pas du tout efficaces : quand le chat se sera secoué trois fois, la poudre sera partie, et les puces pourront continuer à venir.
– Les shampooings insecticides ont un effet immédiat et tuent les puces présentes sur l’animal, mais ils s’en vont avec l’eau du rinçage, et doivent donc être complétés par une pipette ou un spray. Et puis d’abord, il n’est pas commode de shampouiner un chat !
2 – Le traitement des puces dans l’environnement (uniquement en cas d’infestation) :
– On se concentrera sur les « hot spots », les « points chauds » où l’on pense qu’un maximum d’œufs de puces ont pu être déposés : le canapé, sur lequel votre vieux chat passe ses journées ; la niche où votre chien est souvent couché, et que l’on n’a pas nettoyée depuis longtemps (ci-dessous à gauche) ; le petit nid bien sablonneux, à l’ombre sous la haie, où votre chat passe toutes ses journées quand il fait chaud, et où des chats errants viennent également faire une pause pendant la nuit (ci-dessous à droite)…
– Il faut commencer par éliminer mécaniquement un maximum d’œufs, de larves et de cocons de puces : soulever les coussins du canapé, retirer et laver leurs housses avant de les étendre au soleil (l’ennemi des larves !), et passer l’aspirateur sous les coussins. Faire de même avec les couvertures qui se trouvent dans le panier du chien, et passer l’aspirateur dans et sous le panier, en particulier entre les lattes de plancher, le long des plinthes… Brûler la vieille couverture qui traînait depuis un an dans la niche, et laver l’intérieur au jet, ou y passer l’aspirateur, si c’est possible. Retourner le sable à l’endroit où le chat se couche dans le jardin, et si possible l’exposer à la lumière…
– Ensuite, on peut terminer le travail à l’aide d’insecticides sous forme d’aérosols, à pulvériser sur l’ensemble des hot spots, et si nécessaire dans le jardin, avec un produit autorisé pour l’environnement. En cas d’infestation sévère, on pourra utiliser des diffuseurs (ou foggers), qui « gazeront » une ou plusieurs pièces, voire l’ensemble de la maison, en diffusant un gaz insecticide pendant votre absence.
– Notons que les produits contenus dans les spot-on ont généralement une action sur la population de larves présentes dans l’environnement : inhibiteur de croissance, toxicité pour les larves des déjections des puces adultes…
Avec tous ces produits, on arrive généralement à se débarrasser des puces. Et puis parfois… ça ne marche pas !
Et pourquoi ça ne marche pas ??
Parce que les choses sont parfois plus compliquées, et il faut alors se creuser un peu la tête pour trouver les causes de la persistance des puces.
Il arrive souvent que la quantité de puces dans la maison augmente dans le mois qui suit le traitement avec un produit a priori efficace : le propriétaire verra alors davantage de puces sur son chien (et parfois sur lui-même) après traitement qu’avant, et en conclura naturellement que le produit utilisé ne marche pas. Les puces observées proviennent en fait des œufs déposés dans la maison, plusieurs semaines avant le traitement insecticide. Ces œufs vont continuer à donner naissance à des larves, des nymphes et des adultes, et le propriétaire verra surgir de nouvelles puces, jusqu’à ce que tous les œufs présents dans la maison aient éclos – ce qui peut prendre, on l’a vu, entre trois semaines et près d’un an ! Dans ce premier cas de figure, il ne s’agit donc pas d’un échec du traitement, mais de l’évolution normale de la population de puces, avant sa disparition.
Une autre cause d’échec apparent des insecticides est la contamination des chat de la maison par des puces de l’extérieur : visite de la petite sœur qui vient avec son propre chat, week-end chez la grand-mère en emmenant le chat, promenade du soir avec le chien de la maison et le labrador du voisin, visites nocturnes de hérissons ou de chats couverts de puces dans le jardin…
Si le(s) chat(s) et l’intérieur de la maison sont bien traités contre les puces, qu’aucun visiteur ne peut a priori en apporter, et que le(s) chat(s) en attrape(ent) quand même régulièrement, il faut chercher un « hot spot » à l’extérieur : en particulier une structure couverte (niche, haie, porche), de préférence ombragée et à sol sablonneux, où des animaux errants (chats, hérissons…), peuvent venir déposer des œufs de puces pendant la nuit. Il peut être intéressant d’aller se promener dans ces endroits suspects, et de voir si des puces nous sautent le long des jambes !
La contamination par les puces de l’extérieur peut même concerner des animaux… qui ne sortent jamais ! dans ce cas, ce sont les propriétaires eux-mêmes qui jouent le rôle de transporteurs de puces, par exemple lorsqu’ils travaillent dans le jardin à proximité d’un « hot spot ». Les puces sautent donc sur les propriétaires et se laissent transporter à l’intérieur de l’habitation où, une fois arrivées, elles descendent pour aller infester le chat ou le chien de la maison, hôtes qui leur conviennent mieux que les humains. Ensuite, le cycle s’installe de façon durable à l’intérieur de l’habitation. Si un chat se toilette moins efficacement que les autres, parce qu’il est plus vieux ou qu’un problème de bouche l’empêche de se lécher, il hébergera plus de puces, qui produiront davantage d’œufs, et de déjections indispensables au développement des larves.
Des puces peuvent infester un chien, un chat ou un humain, « en un éclair », en moins de dix secondes montre en main, à l’occasion d’une promenade le long d’une haie, ou d’une incursion dans un débarras ou abri de jardin un peu négligé, par exemple (photo de droite). Des œufs de puces ont pu être déposés dans ces endroits par l’animal de la maison lui-même, avant son traitement insecticide, ou par des chats errants ou d’autres visiteurs. L’éclosion des cocons est déclenchée par une vibration du sol, et comme nous l’avons vu plus haut, le saut de la puce à peine éclose sur un animal ou un humain sera un réflexe devant tout changement de luminosité. Il a été démontré qu’en quelques secondes, un chat peut ainsi attraper quatre ou cinq puces.
Enfin, parmi les causes d’échec d’un traitement anti-puces, ne négligeons pas la possibilité que, le rythme de la vie quotidienne étant ce qu’il est, le produit insecticide n’ait pas été appliqué avec toute la régularité nécessaire, ou que l’un des animaux de la maison ait été oublié !
Comprendre pourquoi un traitement insecticide bien conduit ne fonctionne pas demande parfois une véritable enquête policière, évidemment impossible à réaliser en routine, faisant appel à un interrogatoire poussé des différents membres de la famille, au comptage répété des puces sur tous les animaux impliqués, à la pose de pièges à puces un peu partout dans l’environnement, et à l’identification des puces capturées : sachant que les premières puces qui éclosent sont des femelles, et les dernières des mâles, capturer essentiellement des puces mâles indiquera que l’on a réussi à stopper la reproduction et/ou le développement des œufs, et que les puces capturées sont les dernières à éclore des œufs présents dans la maison depuis longtemps (avant le traitement). En revanche, lorsque les puces sont majoritairement des femelles, a fortiori si elles sont gavées de sang, cela indique l’éclosion de nouveaux œufs et l’arrivée de nouveaux adultes, donc l’échec du traitement… ou plus probablement une contamination par des animaux extérieurs (MW Dryden : the deep dive : c’est en anglais, mais c’est très instructif ! la plupart des infos ci-dessus sont tirées de ses articles).
À défaut d’enquêtes aussi élaborées avec une « flea team » posant des pièges à puces dans la maison et dans le jardin, n’hésitez pas à nous contacter en cas d’échec d’un traitement anti-puces, afin de rechercher les meilleures mesures à prendre pour vous débarrasser de ces désobligeantes petites bêtes.
LES TIQUES
Qui sont les tiques du chat ?
La tique est un acarien de grande taille présent dans l’environnement, en particulier dans les zônes forestières et broussailleuses, essentiellement au printemps et à l’automne, même si l’on peut en rencontrer toute l’année. Dans notre région, on trouve essentiellement la « tique brune du chien » Rhipicephalus sanguineus, bien adaptée aux climats chauds et secs, également appelée « tique des chenils » du fait de sa capacité à coloniser les habitations (tique endophile) (photo de droite). Ixodes ricinus et Dermacentor reticulatus, tiques exophiles qui recherchent respectivement le froid et l’humidité, sont peu présentes sur le pourtour méditerranéen, et se rencontrent plus au nord (forêts de feuillus et sous-bois pour Ixodes ricinus, prairies, terrains vagues, haies et berges de rivières pour Dermacentor reticulatus).
Le cycle des tiques
Au cours de sa vie, une tique passe par trois stades : larve, nymphe, et adulte. Elle est obligatoirement parasite au cours de ces trois stades. Certaines tiques ne sont pas spécifiques d’espèce, et peuvent parasiter des rongeurs aussi bien que des oiseaux, des ongulés ou des chiens (cas d’îxodes ricinus). Rhipicephalus sanguineus, « notre » tique régionale, se plante essentiellement sur le chien, et à l’occasion sur le chat ou sur l’Homme.
La tique guette le passage d’un hôte convenable, (si possible un chien, éventuellement un chat, dans le cas de Rh. sanguineus), du haut d’une branche ou d’une brindille. Lorsqu’un chien ou un chat passe en dessous d’elle, la tique le repère à sa chaleur et à son odeur (émission de CO2 notamment), et se laisse tomber sur lui. Elle se déplace ensuite à la recherche d’une région à peau fine, où elle pourra manger tranquillement : oreille (photo de gauche), aisselle, région inguinale, ou espace inter-digité. La tique perce alors la peau grâce à ses pièces buccales élaborées, qui vont lui permettre de se fixer au chat, de secréter en moins d’une demi-heure un cément qui va renforcer cette fixation, d’injecter une salive anticoagulante qui provoque également la dilatation des vaisseaux sanguins du chat et un début de digestion, et – c’est tout de même le but – d’aspirer le sang. La plupart du temps, le chat enlève lui-même ses tiques au cours de sa toilette, (sauf si elles sont placées à des endroits peu accessibles, comme le cou ou les oreilles)(photo ci-dessus), ce qui fait que l’on observe rarement chez le chat les fortes infestations que l’on rencontre chez le chien.
Le cycle de Rh. sanguineus est décrit chez le chien plus que chez le chat. La larve de la tique se nourrit sur un chien pendant deux jours, puis se laisse tomber sur le sol, et y cherche une cachette. Elle y reste de quelques jours à plusieurs semaines (selon la température et l’humidité), avant de muer en nymphe et de repartir à la recherche d’un chien. Le même processus se
répète pour la nymphe (photo ci-dessous à droite), avec des périodes de nutrition sur le chien et de vie sur le sol plus longues que pour la larve, jusqu’à la mue en tique adulte. L’adulte femelle (photo ci-dessous à gauche) peut se nourrir sur un chien pendant plusieurs semaines, tandis que le mâle prend de multiples repas sanguins, parfois sur différents chiens de la même maison. Notons que la tique est capable de concentrer le sang qu’elle aspire, et que son volume final ne correspond en rien à la quantité de sang qu’elle a ingéré. Après l’accouplement, la femelle finit de se gorger, puis se laisse tomber sur le sol où, après un délai de quelques jours à quelques semaines, elle va pondre de façon initerrompue 1500 à 4000 œufs, sur une durée de plusieurs semaines. Il faudra de six jours à plusieurs semaines avant l’éclosion des œufs, et la sortie de fragiles larves à six pattes (dessin ci-dessus : cycle de la tique – document Mérial).
Photo de gauche : tique femelle adulte gorgée, de l’espèce Rhipicephalus sanguineus, retirée d’une chienne atteinte de piroplasmose, au printemps. Photo de droite : minuscules « plombs », ou nymphes de Rh. sanguineus, reconnaissables à leurs quatre paires de pattes. Ces plombs étaient présents en très grand nombre sur un chien affaibli, en milieu d’été.
Concrètement, les grosses tiques brunes que vous trouvez sur votre chien, (plus rarement sur votre chat), au printemps sont les femelles adultes, (les mâles étant les petites tiques noires qui gravitent autour), tandis que les minuscules « plombs » grisâtres qui les remplacent à partir du milieu de l’été et en automne, sont les nymphes issues des tiques adultes du printemps (photos ci-dessus).
Conséquences pour le chat :
Première conséquence qui vient à l’esprit : les tiques transmettent un certain nombre de maladies, essentiellement par morsure. La mycoplasmose (ex-hémobartonellose) est la plus connue, mais on rencontrera occasionnellement des ehrlichioses, anaplasmoses, ou encore l’hépatozoonose qui se transmet non pas par morsure, mais lorsque le chat avale une tique contaminée… Toutes ces maladies sont traitées dans un autre chapître, et ne seront donc pas développées ici. L’importance des maladies transmises par les tiques est bien moindre chez le chat que chez le chien.
Rappelons que la tique véhiculée par votre chien ne dédaignera pas forcément de grimper sur vous et de se planter à un endroit où elle mettra peut-être quelques jours à être découverte (dans les cheveux…), et qu’à cette occasion, elle pourra transmettre un certain nombre de maladies (fièvre boutonneuse méditerranéenne, maladie de Lyme, ehrlichiose…). Ceci venant en plus du caractère un peu répugnant de la découverte de cette tique, quelque part sur soi !
Le risque d’être saigné à blanc par les tiques est quasiment inexistant chez le chat, contrairement à ce qui se passe chez le chien, les chats hébergeant rarement plus d’une dizaine de tiques. Comme nous l’avons vu plus haut, le risque d’une forte anémie par spoliation est beaucoup plus important avec les puces.
La lutte contre les tiques
Il est illusoire de vouloir détruire les tiques dans le milieu extérieur… à l’exception des maisons (garages, remises…) envahis par Rh. sanguineus : dans ce cas de figure, on pourra utiliser les sprays et diffuseurs déjà décrits pour lutter contre les puces dans l’environnement.
Au printemps et à l’automne, il est toujours possible d’essayer de garder son chat à l’intérieur pour quelques jours, le temps que les choses se calment, s’il est revenu de sa précédente escapade couvert de tiques… mais l’interdiction de sortie n’est pas toujours bien vécue !
En prévention :
Les produits les plus efficaces que l’on utilise chez le chien (perméthrine, amitraz), sont toxiques pour le chat. Les pipettes de fipronil sont malgré tout actives sur les tiques, ainsi que d’autres spot-on plutôt indiqués pour les puces du chat. En cas de forte infestation, ces produits peuvent être administrés toutes les trois, voire deux semaines, au lieu de quatre.
En traitement :
Lorsque l’on découvre plusieurs dizaines de tiques galopant sur son chat (ou déjà plantées), au retour de sa promenade (photo de droite), la première chose à faire est d’en retirer un maximum, assez rapidement. En effet, les parasites ou bactéries transmis par les tiques ne sont généralement inoculés au chat que 24 à 48 heures après la morsure de la tique, même si, comme nous l’avons vu, le risque de transmission de maladies est moins important pour le chat que pour le chien. Pour les retirer, le mieux est d’utiliser un crochet à tiques (photo de gauche), qui permet d’extraire la bestiole sans risquer de laisser sa tête dans la peau du chat, et surtout, de ne pas être en contact direct avec les sécrétions de la tique si on l’écrase malencontreusement entre deux doigts, en la retirant (risque de transmission de maladies). À défaut, une pince à épiler fera tout à fait l’affaire. Et puis si l’on n’a ni crochet à tiques ni pince à épiler sous la main, à la guerre comme à la guerre, on arrache les tiques avec les doigts, et il est tout de même bien rare de laisser la tête à l’intérieur ! pensez juste à protéger vos doigts autant que possible, pour éviter le contact avec les secrétions de la tique.
Si le chat en est « claffit » (ce qui est tout de même rare), et qu’on est sûr d’en oublier quelques-unes avec notre petit crochet à tiques, il faut compléter l’épluchage manuel par l’un des produits décrits plus haut pour la prévention.
LES AOÛTATS
Qui sont les aoûtats ?
Relativement fréquents chez le chat, ce sont des acariens présents dans l’environnement (surtout dans l’herbe). L’espèce la plus fréquente est Trombicula autumnalis. Les aoûtats se multiplent quand les conditions climatiques sont favorables. Dans notre région, contrairement à ce que leur nom pourrait laisser supposer, on ne les rencontre pas tellement au mois d’août, mais surtout en plein hiver, quand il fait bien froid ! et aussi au printemps et en automne.
Ce sont les larves qui vont contaminer le chat : de toute petite taille (0,7 mm de long) et de couleur orange, elles ne deviennent visibles que quand elles sont nombreuses et regroupées (photo ci-dessous). On les repère alors sous forme de petites croûtes orange dans les zônes avec peu de poils, et dans les plis (photos plus loin) : base de l’oreille, oreillon, entre les doigts, autour des mamelles… Quelques-unes de ces petites bêtes sont visibles en mouvement, ci-dessous, et en cliquant ici.
Une croûte orangée a été retirée de l’oreille d’un chat (Bouba, ci-dessous), et observée au microscope : de nombreux aoûtats de couleur orange sont visibles.
Vidéo ci-dessus : larves d’aoûtat observées au microscope : quand on voit ces bestioles galoper en agitant frénétiquement leurs longues pattes, on ne s’étonne pas que les chats se grattent quand ils en ont sur les oreilles ! Plus d’images et de vidéos d’aoûtats dans la fiche Dermatologie, en cliquant ici.
Le repas sanguin (plus précisément, de lymphe), va durer quelques jours, après lesquels la larve va se détacher spontanément, pour muer en nymphe, puis en adulte, qui ira pondre ses oeufs dans l’environnement.
Conséquences pour les chats
Certains chats ne présentent aucun symptôme, d’autres des démangeaisons intenses, à l’origine de rougeurs, dépilations, croutes et automutilations. Ces lésions sont le plus souvent situées sur la tête (bord des oreilles, région de l’oreillon, menton…), mais on peut en trouver sur d’autres parties du corps. Les démangeaisons sont dues à l’action directe des larves (traumatisme de la piqûre, salive irritante qui lyse les protéines), et à des mécanismes allergiques chez certains chats.
Photo de gauche : dépilations croûteuses sur le bord des oreilles de Bouba, un an et demi : le chat présentait d’autres lésions du même type en arrière des oreilles, et des croûtes au niveau du menton et des mamelles. Le tout s’accompagnait de fortes démangeaisons. Photo de droite : Vue rapprochée de la dépilation de l’oreille droite : une croûte orange, due à la couleur des larves d’aoûtats, est bien visible.
Une photo de Daisy, pendant sa préparation chirurgicale en vue d’une stérilisation (au mois de décembre). Le ventre de la minette est déjà rasé… laissant apparaître de nombreuses croûtes. L’une d’elles a été mise sous le microscope, ce qui nous a permis d’observer la présence d’aoûtats, à l’origine de cette dermite.
Attention, il n’y a pas que les chats qui collectionnent les aoûtats : ces petites bestioles ne dédaigneront pas de vous monter dessus, provoquant l’apparition de papules rouges, voire de pustules, très prurigineuses, particulièrement dans les zônes de frottement : à montrer à votre médecin. Comme chez le chat, les parasites s’en vont d’eux-mêmes au bout de quelques jours.
La lutte contre les aoûtats
On suspecte la présence d’aoûtats devant un chat qui se gratte et qui présente des croûtes orange sur la tête (oreilles, menton…) et sur le corps (entre les doigts, tour des mamelles…) Le diagnostic définitif se fait en plaçant l’une de ces croûtes sous le microscope, pour mettre en évidence les larves de Trombicula, de forme et de couleur caractéristiques (photos ci-dessus et ci-contre).
Les traitements antiparasitaires classiques sont moyennement efficaces. Le meilleur moyen de se débarrasser de ces bestioles est probablement de pulvériser du fipronil en spray, directement sur les croûtes orange représentant les groupes de larves.
Les spot-on indiqués pour les puces et les tiques chez le chat auront une certaine activité sur les aoûtats, en prévention et en traitement, à condition de les appliquer chaque deux ou trois semaines, au lieu d’une fois par mois.
Comme pour les tiques, pendant les périodes où le chat revient systématiquement infesté par des aoûtats, on peut toujours essayer de l’empêcher de sortir… à nos risques et périls !
Les puces du chat : les détecter et les détruire.
• Les colliers
Leur principal intérêt est qu’ils peuvent agir pendant plusieurs mois mais leur action est surtout limitée à la zone du cou alors que les puces de chat s’installent le plus souvent entre des cuisses ou autour de la queue du chat. Si vous optez pour le collier pensez à en acheter un muni d’un système de sécurité afin que votre chat puisse se dégager si par malheur il coinçait son collier dans une branche d’arbre.
• Les shampooings
Ils présentent deux inconvénients le premier de devoir mouiller complètement son chat et tout le monde sait que les chats apprécient particulièrement cela le deuxième inconvénient réside dans le fait qu’il n’a as d’effet réellement durable.
• Les poudres
Lors de leur application, elles n’arrivent que difficilement sur la peau du chat et n’atteingnent pas de ce fait le résultat souhaité. De plus le chat en se léchant court le risque d’avaler l’antiparasite.
• Les produits à formes orale
Ces produits sont faciles à administrer mais il faut savoir qu’ils n’ont d’action que lorsque la puce pique le chat. La puce est alors intoxiquée et tuée. A noter que certains de ces produits ne tuent pas la puce, mais la stérilise et l’empêchent seulement de pondre des œufs.
• Les pulvérisateurs
Ils enduisent le poil du chat un film protecteur d’antiparasite qui tue quasiment immédiatement les puces. Leur durée d’action est d’environ 1 mois.
• Les pipettes
Elles ont notre préférence leur usage est aisé, Il suffit de déposer quelques gouttes de liquide sur le cou du chat. Le liquide se répartit ensuite tout seul sur tout son corps en une journée environ. Les pipettes ont tous les avantages des pulvérisateurs sans la difficulté de leur application.
Attention les pipettes à base de perméthrine pour chien ne doivent absolument pas être utilisées pour les chats sous peine de grave intoxication.
Un petit choix de pipettes.
Elles sont classées selon notre ordre de préférence
1/ Pipettes Frontline Combo Spot-On Chat
Frontline Combo ® ajoute à l’efficacité du fipronil sur les puces adultes celle du S-méthoprène qui interdit aux œufs de puces d’éclore aux larves de se développer. Elimine les puces et protége votre chat des reinfestations durant 4 semaines pour les puces et 2 semaines pour les tiques. A noter qu’en plus il detruit les poux broyeurs (1).
Notre conseil achetez ces pipettes non pas chez le pharmacie car’il est possible de les trouver sur Internet sur de nombreux sites en realisant une economie pouvant aller à plus de 30 %
Utilisable dès l’âge de 3 mois, C’est le produit que nous avons retenu pour nos chats.
2/Les pipettes Frontline Spot-On
Les pipettes Frontline Spot-On sont aussi efficaces que la version en spray mais plus faciles d’utilisation. En moins de 24h, votre chat est immunisé pour une durée de 8 semaines contre les puces, et de 4 semaines contre les tiques et les poux broyeurs. Les chatons peuvent être traités dès 3 mois, ainsi que les chattes en gestation ou en lactation.
3/Pipettes Advantage Bayer
Les pipettes Advantage traitent votre chat contre les puces et préviennent les ré-infestations pendant 3 à 4 semaines. La solution appliquée en un point se répartit sur tout le corps et agit par contact avec les puces.
4/Pipettes Fiprospot Spot-On Ceva
Fiprospot Spot-on est une solution cutanée sous forme de pipettes innovantes faciles à utiliser. A base de fipronil, Fiprospot Spot-On permet la prévention et le traitement des infestations par les puces chez le chat. Son efficacité contre de nouvelles invasions de puces adultes dure jusqu’à 4 semaines.
5/La terre de Diatomée
Un autre moyen qui serait efficace pour détruire les puces des chats et des chiens tout étant écologique et économique serait d’utiliser de la terre de diatomée. Pour en savoir plus cliquez sur ce lien
(1) Rappelons que les poux broyeurs (ischnocères ou mallophages) se nourrissent de débris cutanés et sont les poux qui affectionnent les chats et les chiens alors que les poux piqueurs (anoploures) sont hématophages se nourissent de sang et ne se trouve que sur les chiens.
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Combattre les puces chez le chat
Les puces, aussi petites soient elles, peuvent rapidement transformer la vie de votre chat en enfer et enquiquiner cordialement leur monde. Afin d’éviter de voir votre quotidien chamboulé, vous trouverez dans cet article quelques conseils pour anticiper… avant qu’il ne soit trop tard !
Que sont les puces ?
La puce (Ctenocephalides felis) est le parasite externe cutané le plus rencontré chez les chiens et chats. C’est un petit insecte piqueur sans aile qui mesure environ 2 mm de long et qui est aplati latéralement. Ses longues pattes lui permettent de sauter haut et loin. Seule la puce adulte est un parasite et peut s’observer dans le pelage de votre chat. Les autres stades de développement immatures: larves et nymphes ne sont pas des parasites et se retrouvent dans l’environnement. Votre chat peut devenir l’hôte de ses petites bêtes lorsqu’il sort, qu’il est en contact avec d’autres animaux ou encore parce qu’il y a des œufs dans votre domicile.
Une fois sur votre animal, la puce aura tendance à y rester le plus longtemps possible pour se nourrir le plus souvent possible, se reproduire et pondre. Une puce adulte pond environ 50 œufs par jour et ce pendant une durée de 3 semaines (soit environ 1000 œufs/vie reproductrice de puce). Les œufs tombent très vite dans l’environnement car ils ne collent pas aux poils et ils éclosent en quelques jours dans de bonnes conditions. Les larves vont alors chercher à se protéger de la sécheresse et la lumière et se loger dans votre environnement (parquet, plinthes, moquettes, …). Elles se nourrissent des matières fécales des adultes et de matière organique. Elles se transforment en nymphes qui résistent dans l’environnement en attendant de pouvoir éclore (parfois seulement au bout de 6 mois).
D’une manière générale, les puces connaissent un fort taux de mortalité car elles ne survivent pas en dessous de 50% d’humidité et en dessous de températures trop froides et les larves et nymphes sont tuées au delà de 35°C. L’hiver, les parasites survivent sur leur hôte ou dans un environnement clément : votre intérieur et ses environs (par exemple la niche du chien, …). Ainsi on peut retrouver des puces toute l’année mais leur population connaît un pic au printemps/été.
Quels sont les symptômes et comment détecter les puces sur votre chat ?
Il existe deux présentations cliniques de l’infestation par les puces :
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- Pullicose simple : due à l’action irritante, traumatique et inflammatoire des piqûres. C’est une atteinte brève et généralement peu symptomatique. Les démangeaisons sont faibles à modérées sans localisation préférentielle. On observe des papules aux points de piqûre et de nombreuses puces sont visibles dans les poils.
- DAPP ou Dermatite Allergique aux Piqûres de Puces (via la salive des insectes) : liée à un processus allergique immédiat ou retardé à différentes substances présentes dans la salive des puces. Une faible charge parasitaire peut suffire à déclencher ce processus. Les démangeaisons sont intenses et localisées surtout sur la région dorso-lombaire de l’animal avec des lésions en » arbre de Noël » typiques : rougeur, papules, excoriations, croûtes, perte de poils. L’atteinte peut se compliquer avec de l’hyperpigmentation, l’hyperkératose ou encore une pyodermite superficielle à profonde. Chez le chat cette atteinte peut s’étendre à la tête et au cou voire même se généraliser.
- Chez l’homme : les piqûres sont localisées essentiellement au niveau des chevilles et des jambes. Il s’agit souvent d’une attaque de » jeunes puces » tout récemment émergées de leur cocon et affamées, par exemple dans un appartement de vacances laissé vide un temps. Idéalement les insectes recherchent un hôte animal » poilu » mais la faim peut les pousser à vous piquer. Les démangeaisons seront plus ou moins fortes en fonction de si l’individu piqué présente un phénomène allergique ou non.
Pour les mettre en évidence vous pouvez :
- Caresser votre chat à rebrousse poils en écartant bien à la base afin de voir la peau et avec un peu de chance une puce passer. Néanmoins il faut avoir l’œil vif car elles se déplacent rapidement et en cas de faible infestation il est aisé de passer à côté.
- Peigner votre chat avec un petit peigne en espérant coincer une puce dans ses dents bien serrées ou encore récolter des poils avec des excréments : petits grains noirâtres semblables à des petits grains de poivre. Pour déterminer s’il s’agit bien de crottes de puces : poser les petits grains sur un papier absorbant ou un mouchoir blanc et l’humecter. Si les grains deviennent rougeâtres au contact de l’eau, il s’agit bien de crottes de puces contenant du sang digéré.
Comment traiter et débarrasser votre chat des puces ?
La lutte antipuce repose sur le traitement de l’animal, le traitement des autres animaux et le traitement du milieu de vie de ses derniers. Il vise à satisfaire deux conditions : tuer les puces présentes et protéger votre chat contre les ré-infestations le plus longtemps possible.
Il existe plusieurs présentations de traitement : shampoings, poudres, colliers, pipettes ou encore comprimés. Le choix du traitement repose sur :
- l’efficacité
- la rapidité et la durée d’action
- la facilité d’utilisation
- l’absence de toxicité
- les circonstances de l’infestation et la nécessité d’éliminer d’autres parasites ou non.
Votre vétérinaire saura adapter le traitement à la situation propre à votre chat.
Dans les cas de DAPP (Dermatite Allergique aux Piqûres de Puces) il sera préféré un traitement qui agit très rapidement pour tuer les puces adultes afin de limiter les piqûres et ainsi diminuer les symptômes de l’allergie le plus rapidement possible. Il vous sera recommandé de maintenir une thérapie antipuce permanente tout au long de l’année, afin de protéger votre compagnon sensible en permanence.
Nettoyez votre environnement
D’une manière générale, il est recommandé de traiter l’animal infecté et les animaux en contact avec l’environnement de ce dernier.
A lire aussi : « L’hyperthyroïdie chez le chat »
Les derniers traitements disponibles sont de plus en plus sûrs d’utilisation et très efficaces évitant ainsi un traitement insecticide systématique de votre intérieur. Il est tout de même fortement conseillé d’en profiter pour faire un grand ménage à la maison en passant l’aspirateur à fond (jetez bien le sac pour éliminer une grande partie des œufs et larves qui s’y trouveraient), en lavant bien votre linge de maison (surtout ceux sur lesquels votre chat fait la sieste) et en nettoyant bien les zones de vie de vos animaux.
Dans les cas les plus grave d’infestation, des insecticides en spray ou aérosols pourront vous être prescrits pour plus d’efficacité.
Enfin, les puces étant souvent vectrices d’un vers endoparasite digestif des chats et chiens (Dipylidium caninum) un vermifuge adéquat sera probablement mis en place simultanément.
Les puces du chat
Très répandues, et pourtant souvent si difficiles à voir, les puces peuvent devenir un véritable fléau tant elles se plaisent sur nos animaux de compagnie et dans nos foyers. Chez les chats, il s’agit le plus souvent de la puce Ctenocephalides felis. Cet insecte brun et plat mesure quelques millimètres de long et se déplace en sautant.
Certaines idées reçues ont la peau dure et font le bonheur des puces. Par exemple : » si un chat ne sort pas, il ne peut pas attraper de puces » ; » si un chat ne se gratte pas, c’est qu’il n’a pas de puces » ; » mon chat n’a pas de puces, je l’ai inspecté et je n’en ai pas vu « .
Tout ceci est malheureusement faux.
Modes de vie et contamination
Un chat peut se contaminer de deux manières : soit par contact avec un animal infesté, soit par l’environnement dans lequel les puces se reproduisent.
Les puces adultes vivent sur le pelage des animaux de compagnie où elles se nourrissent de sang en les piquant. Elles pondent des œufs, que le chat dissémine dans l’environnement. Les œufs se transforment en larves, qui elles-mêmes se transforment en puces adultes, qui ré-infestent les chats. Une puce femelle pond plus de 50 œufs par jour c’est pourquoi la contamination de l’environnement peut aller très vite !
Les adultes ne survivent que peu de temps dans l’environnement s’ils ne trouvent pas d’hôte. En revanche, les larves issues des œufs peuvent survivre jusqu’à 6 mois dans l’environnement avant d’éclore. Un chat peut donc se recontaminer alors que l’on croyait en être débarrassé depuis longtemps.
De plus, les puces et les larves peuvent provenir de l’extérieur et être transportées par nous-mêmes. Les puces adultes peuvent aussi se déplacer en sautant et provenir des jardins, garages, balcons, etc. Ainsi, même un chat qui ne sort pas du tout peut attraper des puces. D’autant plus qu’une seule puce introduite à l’intérieur peut rapidement se reproduire dans un appartement.
Symptômes des puces chez le chat
Le plus souvent une infestation de puces n’est pas grave pour le chat, mais elle peut tout de même provoquer certaines maladies. Les puces se nourrissent en piquant l’animal et en prélevant du sang. Lors de la piqûre, elles injectent une petite quantité de salive qui peut être irritante et peut provoquer des démangeaisons. Cela n’est cependant pas toujours le cas, et un animal peut très bien être porteur de puces sans manifester de démangeaison particulière.
Certains animaux peuvent à l’inverse être allergiques aux piqûres de puces. Dans ce cas, les démangeaisons sont alors souvent intenses, avec perte de poils et présence de croûtes associées. On parle alors de Dermatite par Allergie ou Hypersensibilité aux Piqûres de Puces (DAPP ou DHPP). Les lésions sont plutôt situées sur le bas du dos, le ventre et les flancs, mais des lésions sont possibles ailleurs.
Les puces sont par ailleurs souvent porteuses d’œufs de ténia. Le chat se contamine en ingérant des puces. Après une infestation de puces, il peut arriver d’observer des larves de vers qui ressemblent à des grains de riz, autour de l’anus de l’animal, dans ses selles ou dans sa litière.
Enfin, les puces peuvent également transmettre une maladie infectieuse appelée hémobartonellose. Cette maladie peut notamment s’avérer grave chez des animaux immunodéprimés
Diagnostic
En raison de leur petite taille, il est souvent difficile d’observer directement des puces sur un chat. Cela peut tout de même arriver si elles sont nombreuses ou si vous êtes chanceux. Le diagnostic ne fait alors aucun doute. Mais le plus souvent, ce sont les crottes de puces que l’on observe : les puces produisent en effet de petites crottes noirâtres, qu’elles sèment à la base des poils. Ce sont souvent ces indices que le vétérinaire recherche.
En cas de réaction allergique, le chat présentera des démangeaisons et des lésions cutanées : rougeurs, croûtes, perte de poils.
Quelquefois, le chat ne présente aucun symptôme, mais ce sont ses maîtres qui se démangent ! En effet, une fois que les puces se répandent dans l’environnement, elles peuvent piquer les humains et cela provoque l’apparition de petits boutons rouges et des démangeaisons.
Traitement des puces chez le chat
En cas d’infestation de puces, un traitement efficace et régulier de l’animal est indispensable, éventuellement associé à un traitement de l’environnement. De plus, en cas de démangeaisons et de lésions cutanées, il est important de consulter un vétérinaire. Une réaction allergique peut en effet perdurer même après que les puces aient été éradiquées. Un traitement est souvent nécessaire pour la stopper.
Pour le chat, divers traitements antipuces existent sous différentes formes : pipettes, colliers, sprays, comprimés. Or certains traitements anciens commencent à devenir inefficaces. De plus, selon leur mode d’action, certains traitements tuent les puces avant même qu’elles ne puissent piquer le chat, d’autres seulement après. Il est important de recevoir les conseils d’un vétérinaire qui pourra vous recommander le traitement le mieux adapté à votre animal et à son mode de vie.
Faîtes très attention à une chose : certains traitements antipuces pour chiens sont contre-indiqués car toxiques chez les chats. N’utilisez jamais les produits pour chiens que vous avez, sans demander l’avis d’un vétérinaire.
Un traitement de l’environnement peut être nécessaire. Cela se présente souvent sous la forme d’aérosols, de diffuseurs ou de foggers à laisser diffuser à des endroits stratégiques. Attention, ces traitements doivent se faire en l’absence de l’animal et de toute personne humaine. Là encore, demandez conseil à votre vétérinaire.
Enfin, suite à une infestation de puces, il est généralement conseillé de vermifuger le chat.
Prévention des puces chez le chat
La meilleure prévention consiste à traiter régulièrement votre chat contre les puces. C’est le seul moyen d’être sûr qu’il ne se contamine pas. Le plus souvent, ces traitements sont à administrer tous les mois.
Un chat qui a accès à l’extérieur doit être traité rigoureusement toute l’année. L’hiver et le froid extérieur ne suffisent en effet pas toujours à tuer les larves présentes dans l’environnement et il n’est pas rare de voir des puces toute l’année dans certaines régions. Un chat qui vit en intérieur strict doit également être inspecté voire traité régulièrement.
La puce est un insecte de petite taille que l’on retrouve le plus souvent incrustée dans la fourrure des animaux. Malgré sa taille, elle peut être parfaitement visible à l’œil nu. Elle constitue un véritable parasite nuisible pour les hommes, car elle peut être porteuse de diverses maladies. Avant de savoir comment faire face à cet insecte indésirable qui envahit l’habitat, il convient d’abord de connaître son cycle de vie.
L’œuf
Après avoir abordé un hôte (un animal domestique) pour accueillir ses œufs, la puce femelle adulte part se nourrir de sang avant de pondre. Elle réussit à pondre environ une vingtaine d’œufs par jour. Ses œufs sont de forme ovale et de couleur grise ou nacrée. Grâce à leur texture collante, ils peuvent s’agripper à leur hôte, mais peuvent parfois tomber au sol. Au bout de 2 à 10 jours, ils éclosent.
Pour que l’environnement des oeufs de puce soit adapté à leur développement et favorable à leur éclosion, un certain taux d’humidité est à respecter. En effet, ceux-ci ne peuvent éclore si le taux d’humidité est inférieur à 50 %. Il en est de même pour la température puisque, quel que soit le stade du développement de la puce, celle-ci ne peut survivre à moins de 0 °C.
La larve
Lorsque les œufs éclosent, il en ressort une sorte de larve qui mesure environ 1,5 millimètre. Pour assurer sa survie et favoriser son développement, cette larve doit rester dans un coin sombre, chaud et sec. Si elle est restée accrochée à son hôte après sa sortie, elle a la possibilité de se nourrir de déchets organiques ou des restes de déjection de celui-ci.
Dans le cas où la larve de puce se retrouve dans un autre environnement après la ponte, elle doit se protéger du soleil en s’incrustant dans la poussière, dans des grains de sable ou à l’intérieur de débris organiques. Elle se transforme au bout de 7 à 18 jours après éclosion et fabrique un cocon de soie à l’intérieur duquel elle va passer au prochain stade de son cycle de vie : la nymphe.
La nymphe
10 jours après avoir hiberné dans son cocon, la nymphe brunit. Elle peut y rester pendant plusieurs semaines (jusqu’à 150 jours) pour survivre aux changements de température et d’humidité de son environnement. Durant cette phase, la puce résiste mieux aux insecticides grâce à la protection de son cocon. Elle n’en sort que lorsqu’elle est susceptible de trouver un hôte ou un environnement favorable à sa survie.
L’état de nymphe permet aux puces d’envahir leur environnement en nombre, étant donné la robustesse de leur cocon. En sortant doucement de leur coquille à la conquête d’un nouvel habitat, les puces peuvent émerger en même temps, entraînant une invasion massive des lieux d’habitation.
La puce adulte
La puce est dite adulte lorsqu’elle se libère totalement de son cocon. Elle peut vivre jusqu’à 6 semaines après éclosion, et ce sans manger. Par contre, elle ne peut survivre au-delà de 2 jours sans nourriture après son premier repas.
Environ 8 heures à la suite de son premier repas de sang, la puce peut procéder à l’accouplement et pondre ses œufs 36 heures après. Sa fécondité diminue lorsqu’elle choisit un hôte humain. L’espérance de vie de la puce se voit considérablement réduite lorsqu’elle quitte son hôte.
Tout savoir sur le cycle de vie de la puce 4.8 (96.98%) 86 votes
Les puces
- laetitia a écrit le 31 octobre 2011 à 05:46:
bonjour, ma fille de 2 ans a été piquer par une puce d’une grande taille se trouvant dans son pyjama j’ai réussi a l’attraper et la tuer j’ai traiter mon appartement avec les fogger que l’on trouve en pharmacie pendant 48h il est rester fermer avec le produit, comment savoir si il n’y a plus de puce car j’ai aussi un bébé de 4 mois et cela m’effraie un peu?
- amarouchene myriam a écrit le 29 décembre 2011 à 05:27:
bonjour,
comment s’y prendre pour tuer les puces dans l’habitat sans forcément prendre des produits toxiques ?? est-ce possible ? Huiles essentielles ou produit écolo ?? sinon quels sont les produits à prendre : fogger ou pulvérisateur ? Et pour le chien ? notre chienne à 7 mois et elle n’a pas supporté les pipettes contre les puces : allergie sérieuse. merci de me renseigner. Bonne journée à vous ! myriam - Bont a écrit le 2 juillet 2012 à 05:36:
ma chatte se gratte au niveau du cou, et se lèche énormément
J’observe des sortes de tres petites croutes blanches très dures, parfois 3ou4 groupées.En grattant fort ces croutes finissent par s’arracher laissant un petit trou rouge sang.
la chatte semble apprécier cette intervention.
Est ce en relation avec des puces ?
Je viens d’en découvrir 2 dans son pelage, de grosse taille, noires.
NB la chatte est devenue allergique suite à infestation massive dans la maison voisine traité chimiquement pendant 6 mois, l’été dernier.
Merci de me donner une réponse ou une prientation de recherche. Mme Bont - Maryane a écrit le 13 août 2012 à 00:54:
Bonjour, je suis prise avec un problème de puces…je voudrais savoir quels produits sont efficaces et les » procédures » pour enrayer ce problème…merci beaucoup…
- Jessica a écrit le 22 octobre 2012 à 20:15:
Bonjour voilà il y as 4 jours j’ai due envoyer mes 2 chats dans une nouvelle famille ils étaient infesté de puce la famille à bien voulu les prendre et leur faire suivre un traitement seulement moi depuis 2 jours je suis bombarder de piqûre de puce sur les jambes j’en est dénombrer pas moin de 30 pour mes 2 jambes mis à part mes avant bras au bas du dos cet après midi jetait en trin d’allaiter ma fille j’avais une robe longue et sa c mis à ne piquer sur la cuisse j’ai peser au travers de ma robe j’ai senti comme un grain j’ai emprisonné et c’était une puce qui était en trin ne piquer sur la cuisse !!! Je croyais quand me débarrassant de mes chats et après avoir fait le gros ménage ds la maison je serais ok car quand mes chats étai la je n’est jamais été piquer ! Breffff est ce que sa va mourir vue que je nest plus de chat ????? une maman qui n’arrête pas d se gratter une chance bébé n’as rien pour le moment
- Monique Gautier a écrit le 7 avril 2013 à 12:36:
Bravo pour tous ces détails sur les puces !!!!
J’ai une question. Je suis allée me ballader dans la montagne en pic-niquant sur une pente herbeuses où des chamois ont l’habitude de venir se promener. En rentrant à la maison, je n’ai pas remarqué quelque chose de spécial …..mais le lendemain j’avais les jambes couvertes de centaines de petits boutons rouges et j’aurais pu me gratter jusqu’au sang !!
Je soigne ces multiples points rouges avec un gel pour les brûlures et ça calme.
Mais je suis retournée au même endroit pour essayer de voir ces petites bêtes : j’ai mis ma main nue sur l’herbe et assez rapidement sont venues 2 petites bêtes, une beige et l’autre un peu plus foncée et dès que j’ai voulu les voir de plus près, elles ont sauté….où ? ensuite j’ai étendu un bout de tissu clair à la même place et là en est venue une que j’ai pu observer avec la loupe de mes jumelles. Je dirais qu’elle faisait 0.5 mm, de la forme d’un puceron ovoïde avec le derrière pointu, 2 petites antennes à l’avant de la tête; je n’ai pas pu voir ni de poils ni de pattes mais elle a sauté tout pareil. Qu’en dites-vous, chers amis ? des puces de chamois ?
Merci de me répondre. Monique Gautier - TONNELAT a écrit le 7 juillet 2013 à 14:00:
Mon chat vit en appartement avec une grande terrasse qui n’est pas accessible à d’autres chats.
Par contre, il arrive que des pigeons ou des tourterelles s’y posent.
Depuis hier, il se lèche et se gratte vraiment beaucoup. Aujourd’hui, je viens de lui découvrir une puce.
Mais ce qui m’inquiète beaucoup, c’est que j’ai observé des tremblements de la tête. Est-ce que cela pourrait être provoqué par les puces ??
D’avance merci à ou aux personnes qui voudront bien me répondre. - manus a écrit le 17 juillet 2013 à 13:41:
Jai une invasion de puces a la maison et ne sais plus quoi faire…
Merci d avance de vos conseils
claire - Antony a écrit le 18 juillet 2013 à 09:40:
Bonjour,
j’ai vu la partie émergée de l’iceberg il y a un mois…Depuis, ma vie est devenue un calvaire dans la lutte incessante contre cette vermine!
Ma petite chatte Isis s’est sentie seule et a fait connaissance avec cette espèce jusqu’ici presque inconnue pour moi. Ca ne me dérangeait pas. J’ai tout essayé : fumigène Kapo contre les puces adultes (quelle belle erreur! et les œuf et larves?), aspirateur quotidien ou presque, nettoyeur vapeur, huiles essentielles, vinaigre d’alcool, machines à lavées à répétition, spray à diffusion continue KOcide(cette fois contre tous les stades de l’évolution). Je ne sais plus quoi faire! Il faut dire que je paye la liberté que je lui ai laissée : 300m² de surface bien aménagée dans ma maison ancienne, avec grenier et cave compris, sans compter le jardin, le garage et deux dépendances extérieures, et le voisinage bien sûr! Vivant seul dans cet immense maison avec des problèmes de dos et un travail assez prenant, je vous laisse imaginer mon état d’alerte…La chance (si je puis dire), c’est que je suis en vacances et peut donc prendre le problème à bras le corps ; le fait est que je ne peux inviter personne chez moi et n’ose même plus sortir! Mes nouveaux compagnons se plaissent tellement sur le bas de mes jambes! Si toutefois vous aviez une solution miracle, je suis tout ouïe et vous remercie d’avance de m’en faire part.Bien cordialement
Pour lutter contre les puces, traitez aussi votre habitat !
Toutefois, sachez que les déjections des puces peuvent trahir leur présence sur l’animal. Il s’agit de minuscules boules noires. En prenant un papier buvard humidifié et en les écrasant, vous pouvez observer si elles contiennent ou non du sang, puisqu’il s’agit de la nourriture de la puce. Dans les cas d’invasion extrême, et en l’absence d’animaux, les puces peuvent aussi piquer les humains et s’attaquer à leurs mollets.
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Comment combattre durablement les puces ?
Quand un chien ou un chat est infecté, il faut agir conjointement sur l’animal et l’habitat.
Traiter votre animal
Pour traiter l’animal, il existe plusieurs options. Le shampoing, la pipette, le comprimé ou le collier. En fonction du comportement de l’animal et de ses particularités, il convient au maître et au vétérinaire de trouver la meilleure option. Par exemple, si votre animal sort beaucoup, un collier risque d’être plus facilement perdu en restant accroché quelque part; etc.
Le Dr Arnaud Muller rappelle aussi qu’il faut bien veiller à ne pas donner de pipette pour chien à un chat, car certaines molécules peuvent être mortelles pour votre félin. A noter enfin que les colliers ont beaucoup évolué ces dernières années, avec des principes actifs non toxiques qui ne présentent plus de risques de pollution pour l’environnement.
Traiter l’environnement
Pour traiter l’environnement, il existe des sprays ou foggers (diffuseurs) anti-parasitaires globaux (insecticides et acaricides). Ces sprays s’utilisent en l’absence d’occupants et d’animaux dans la maison, et doivent être diffusés dans toute la maison. « L’avantage des sprays est qu’ils permettent de traiter des zones comme les dessous de meubles » note le Dr Arnaud Muller. Pensez aussi à traiter la voiture !
Les pipettes contenant un inhibiteur de croissance des insectes (IGR), et que l’on applique sur l’animal, ont l’avantage d’agir aussi sur l’environnement. Comment cela fonctionne ? « En tombant de l’animal, les puces mourantes vont diffuser le reste du produit et stopper le cycle de croissance des puces à l’état larvaire », détaille le vétérinaire. Cet inhibiteur de croissance n’est pas contenu dans les cachets précédemment cités.
A retenir
- L’environnement doit obligatoirement être traité dès lors qu’un animal a des puces. Il est de toute façon conseillé aussi de le faire en prévention, tout particulièrement pour les animaux allergiques aux puces qui ne doivent absolument pas être piqués.
- N’oubliez pas non plus de respecter la bonne fréquence dans les traitements. Un comprimé est en général actif un à trois mois, et une pipette un mois en théorie. Les produits contenant un inhibiteur de croissance agissent sur l’animal et sur l’environnement.
- Traitez l’ensemble des animaux de la maison, même ceux qui ne sortent pas ou très peu.
Ecrit par:
Paulina Jonquères d’Oriola
Journaliste maman, psycho et famille
Relecture et validation : Dr Jesus Cardenas, Directeur médical de Doctissimo, 19 mai 2017
Créé le 02 mai 2016