Table des matières
- La cataracte
- Principales affections oculaires du chien
- Entropion
- Ectropion
- Distichiasis, trichiasis et cils ectopiques
- Plaies traumatiques des paupières
- Blépharite
- Conjonctivite
- Luxation de la glande nictitante
- Corps étranger conjonctival
- Ulcères de la cornée
- Dégénérescence de l’endothélium cornéen
- Lipoïdose de la cornée
- Plaies et brûlures de la cornée
- Kératites
- Kératoconjonctivite sèche (KCS)
- Uvéites
- Cataractes
- Luxation du cristallin
- Hyphéma
- Glaucome
- Atrophie rétinienne progressive
- Décollement de la rétine
- Endophtalmie
- Tumeurs oculaires
- Les maladies de l’oeil chez le chien
- Rose du Sud
- Il est normal de se sentir désespéré et impuissant
- Laissez décider la personne qui va mourir
- N’attendez pas le dernier moment
- Il n’y a aucune parole parfaite
- Ne vous laissez pas paralyser par la peur
- Soutenez les proches
- La mort cardio-circulatoire
- La mort pulmonaire
- La mort hépatique
- La mort rénale
- La mort liée au cerveau
- Le râle agonique
- Déshydratation, étouffement
- La dénutrition
- Morphine et analgésiques
- Œil au beurre noir
- Œil au beurre noir : caractéristiques
- Œil au beurre noir : nos conseils pour le soigner
- Les complications d’un œil au beurre noir
- Mon animal s’est blessé à l’œil, comment agir ?
- Découvrez notre formation en ligne animée par un vétérinaire
- Reconnaître une atteinte oculaire sur un animal
- Les gestes de premiers secours à effectuer
- Les points de vigilance sur une atteinte oculaire
- Un chien retrouvé dans le Yarn avec un œil crevé
- Un œil crevé et une plaie béante : soupçons d’acte de cruauté sur un chien retrouvé dans le Tarn
- Soupçons d’acte volontaire
La cataracte
L’oeil est constitué de divers éléments parmi lesquels :
– la rétine, sorte “d’écran” qui tapisse le fond de l’oeil et réceptionne les images
– et le cristallin, une lentille qui assure la convergence des rayons lumineux sur la rétine.
La cataracte correspond à une opacification du cristallin, normalement parfaitement transparent. Cette pathologie est fréquente chez le chien.
Symptômes
Les symptômes associés à la cataracte sont directement liés à la perte de transparence du cristallin :
– Au départ, seul un examen attentif de l’oeil de l’animal permet d’observer un léger reflet blanc, bleuté. Aucune gêne visuelle n’est alors remarquée.
– Dans les cas plus avancés, le cristallin s’opacifie de plus en plus, jusqu’à devenir totalement blanc. La vision de l’animal diminue progressivement jusqu’à une cécité totale. Le propriétaire remarque alors que son chien se met à se cogner régulièrement sur des obstacles placés sur son trajet, qu’il reste prostré… Certains animaux semblent même devenir agressifs (le chien devenu aveugle ne voit, en fait, plus les personnes s’approcher de lui et peut répondre vivement, surpris au moment où on le touche).
Diverses complications peuvent être associées à la cataracte:
– Une luxation du cristallin : ce dernier se détache du ligament suspenseur qui le maintient habituellement en place et bascule vers l’avant ou vers l’arrière
– Un glaucome (augmentation pathologique de la pression intra-oculaire)
– Une uvéite (inflammation des structures internes de l’oeil)
Origine de la cataracte
L’apparition d’une cataracte peut avoir diverses causes :
Héréditaire :
Il s’agit des causes les plus fréquentes de cette pathologie. Le cristallin peut alors être normal à la naissance mais une cataracte génétiquement programmée va inévitablement se développer.
Cette affection apparaît chez des chiens jeunes et certaines races sont prédisposées :
Cocker américain (âge d’apparition entre 2 et 5 ans), Caniche nain (entre 2 et 3 ans), Husky, Labrador, Beagle, Bobtail…
Le stade d’évolution de cette forme de cataracte peut être variable d’un oeil à l’autre.
Liée au vieillissement ou cataracte sénile :
Comme son nom l’indique, elle concerne des animaux âgés (à partir de 8 ans chez le chien, 12 ans chez le chat)
Avec l’âge, le cristallin perd peu à peu sa souplesse et sa transparence, engendrant une perte de vision progressive. Ce type de cataracte touche essentiellement les chiens. Elle affecte les 2 yeux et évolue très lentement (sur plusieurs mois voire plusieurs années)
Associée à un diabète :
L’excès de glucose associé à un diabète entraîne des perturbations du métabolisme des glucides, elles-mêmes favorables à l’apparition d’une cataracte chez 2 chiens diabétiques sur 3.
L’affection est alors bilatérale et d’évolution parfois très rapide. Elle peut donner naissance à une importante inflammation secondaire des structures internes de l’oeil (uvéite phacolytique)
Congénitale :
Une anomalie se produit au cours du développement de l’embryon dans le ventre de sa mère et le petit naît avec la cataracte. Celle-ci peut alors être associée à d’autres malformations.
Médicamenteuse ou toxique
Consécutive à un traumatisme
Dans ce cas, un seul oeil est atteint
Secondaire à une inflammation :
Les uvéites (inflammations des structures internes de l’oeil) peuvent engendrer secondairement l’apparition d’une cataracte. Ce phénomène est fréquent chez le chat.
Traitement
La cataracte est une pathologie irréversible :
En tout début d’évolution, un traitement médicamenteux pourra être mis en place afin de ralentir le vieillissement du cristallin.
Dans les stades plus avancés, avec une perte visuelle importante, seule la chirurgie permet à l’animal de retrouver une vision correcte.
– L’intervention consiste en l’ablation du cristallin cataracté (l’enveloppe qui le contient est partiellement laissée en place) permettant ainsi à nouveau le passage des rayons lumineux vers la rétine.
– Le cristallin n’étant pas innervé, l’opération est peu douloureuse.
– Dans certains cas, la pose d’un implant artificiel, qui va venir remplacer la lentille “naturelle” qu’est le cristallin, pourra être proposée.
– La chirurgie permet à l’animal opéré de recouvrer la vision en quelques jours, ce qui est très intéressant notamment pour des animaux jeunes chez lesquels la cataracte a évolué très rapidement et qui ont perdu la vue très brutalement (par exemple lors de cataracte héréditaire ou diabétique)
– Plusieurs collyres devront être instillés dans l’oeil opéré pendant les deux mois suivant l’intervention et des contrôles réguliers seront effectués par le vétérinaire.
La chirurgie n’est toutefois envisageable que pour des animaux chez lesquels les autres structures de l’oeil sont parfaitement intactes.
Avant toute intervention, votre vétérinaire fera procéder à :
– Un bilan permettant de s’assurer que l’animal est capable de subir une anesthésie générale (contrôle des fonctions cardiaque, rénale…)
– Un examen électrorétinographique :
cet examen, réalisé sous anesthésie générale, permet de vérifier si la rétine de l’animal est encore fonctionnelle ou non.
En effet, toute chirurgie du cristallin est parfaitement inutile si la rétine qui reçoit les images et les transmet au cerveau via le nerf optique ne joue plus son rôle.
– Un examen ophtalmologique complet :
Toute inflammation des autres structures de l’oeil sera recherchée car elle contre-indique une intervention sur le cristallin cataracté.
Ainsi, la présence d’un glaucome ou d’une uvéite (qui comme nous l’avons évoqué précédemment peuvent être secondaires à la cataracte) empêche, au moins dans l’immédiat, la chirurgie.
§
La cataracte est une affection très fréquente chez nos animaux de compagnie, en particulier chez le chien.
Les stades associés à une importante gêne visuelle peuvent être traités chirurgicalement, les interventions actuelles s’accompagnant d’excellents résultats lorsque toute contre-indication à la chirurgie a été préalablement écartée. Ces résultats sont encore meilleurs lorsque la chirurgie est réalisée précocement. N’hésitez donc pas à signaler à votre vétérinaire toute anomalie que vous pourriez remarquer dans le regard de votre compagnon.
Principales affections oculaires du chien
Entropion
L’entropion correspond à une conformation anormale de la paupière, dont le bord s’enroule vers l’intérieur. Certaines races (shar-pei, St Bernard,…) sont prédisposées à ce trouble oculaire. L’entropion peut notamment être à l’origine d’ulcères cornéens.
Ectropion
L’entropion correspond à une anomalie de conformation de la paupière, dont le bord s’enroule vers l’extérieur de l’œil. Il est souvent d’origine génétique et certaines races sont prédisposées à cette affection oculaire (St Bernard,…).
Distichiasis, trichiasis et cils ectopiques
Les distichiasis, trichiasis et cils ectopiques sont des anomalies d’implantation ou d’orientation des cils (et parfois de poils péri-oculaires), qui souvent viennent frotter sur la cornée ou la conjonctive.
Plaies traumatiques des paupières
La fonction des paupières est de protéger le globe oculaire ; lors de traumatisme de la région oculaire, elles sont donc les premières atteintes. Les origines de plaies palpébrales sont variées, mais un coup de croc lors d’une bagarre est une des causes
Blépharite
La blépharite correspond à une inflammation du revêtement cutané (couche externe) de la paupière et peut être unilatérale ou bilatérale, selon son origine. Les origines possibles sont nombreuses chez le chien ; elles sont le plus souvent liées à des affe
Conjonctivite
La conjonctivite est une inflammation des conjonctives palpébrales, bulbaires et/ou de la « 3e paupière » dont les causes sont variées : infections, allergie, irritation, ulcère cornéen,… la conjonctivite se manifeste notamment par un œil rouge.
Luxation de la glande nictitante
la luxation de la glande nictitante (souvent appelée improprement luxation de la glande de Harder), correspond à un déplacement en position dorsale de la glande superficielle accessoire de la membrane nictitante (« 3e paupière »).
Corps étranger conjonctival
Les corps étrangers conjonctivaux rencontrés chez le chien sont le plus souvent d’origine végétale (en particulier épillets). Ils peuvent s’implanter sous une paupière (dans le cul de sac conjonctival), ou sous la membrane nictitante (3e paupière).
Ulcères de la cornée
Les ulcères cornéens consistent en une perte de substance de la cornée. C’est une affection oculaire assez fréquente chez le chien et de types variés : ulcère superficiel, moyen ou profond, à bord décollé, à collagénases,… Leurs causes sont nombreuses
Dégénérescence de l’endothélium cornéen
La dégérérescence de l’endothélium cornéen correspond à une dégradation de la couche la plus interne de la cornée. Cette maladie non transmissible génétiquement touche surtout des chiens vieillissants.
Lipoïdose de la cornée
La lipoïdose de la cornée consiste en un dépôt cornéen de lipides. Cette affection peut être causée par une dystrophie (trouble nutritionnel local entraînant une dégénérescence) héréditaire affectant des chiens jeunes, ou être secondaire à une kératite (
Plaies et brûlures de la cornée
Chez le chien, les lésions accidentelles de la cornée ne sont pas rares. Les plaies peuvent être provoquées par des objets pointus (coup de griffe, épine), un plomb de chasse, etc. Ces plaies peuvent être superficielles, profondes non perforantes ou perf
Kératites
Les kératites sont des inflammations de la cornée, qui peuvent avoir un caractère aiguë ou chronique. Elles sont souvent associées aux conjonctivites, les inflammations des conjonctives ; on parle alors de kératoconjonctivite. La kératite peut notamment a
Kératoconjonctivite sèche (KCS)
La kératoconjonctivite sèche, souvent désignée par ses initiales (KCS), est une inflammation de la cornée et des conjonctives, consécutive à une diminution de la sécrétion lacrymale (œil sec). Près de 4 % des chiens seraient atteints de KCS et plus de 8 %
Uvéites
L’uvéite est une inflammation de l’uvée, la tunique vasculaire de l’œil comprenant l’iris, les corps ciliaires et la choroïde. L’uvéite concerne le plus souvent l’iris et les corps ciliaires. L’inflammation de l’iris seul est appelée iritis, celle des cor
Cataractes
La cataracte est une affection oculaire héréditaire ou acquise fréquente chez le chien qui consiste en une opacification partielle ou totale du cristallin ou de sa capsule.
Luxation du cristallin
La luxation consiste en un déplacement du cristallin avec une rupture complète (lors de luxation) ou partielle (lors de subluxation) du ligament qui le maintient en position normale derrière l’iris.
Hyphéma
L’hyphéma est une hémorragie intra-oculaire, du sang s’accumulant dans la chambre antérieure.
Glaucome
Le glaucome est une affection caractérisée par une augmentation de la pression intra-oculaire. Cette augmentation de la pression est causée par l’accumulation d’humeur aqueuse, consécutive à une perturbation de son évacuation au niveau de l’angle irido-co
Atrophie rétinienne progressive
La rétine est la membrane sensorielle visuelle, qui tapisse la plus grande partie de la face interne du globe oculaire. L’atrophie rétinienne progressive (ARP) est une affection héréditaire qui correspond à une dégénérescence des photorécepteurs. Des préd
Décollement de la rétine
Le décollement de la rétine consiste en une disjonction des 2 feuillets de la rétine, pouvant aboutir à une cécité définitive.
Endophtalmie
L’endophtalmie est une infection intra-oculaire, généralement consécutive à une perforation de la cornée (traumatisme ou ulcère perforant).
Tumeurs oculaires
Chez le chien, les tumeurs oculaires peuvent concerner toutes les structures de l’œil, aussi bien le globe que ses annexes : paupières, conjonctives, membrane nictitante, glandes lacrymales, cornée, uvée, etc. Les plus fréquentes sont les tumeurs palpébra
Les maladies de l’oeil chez le chien
Une consultation ophtalmologique pour un chien se déroule toujours en plusieurs étapes.
En premier lieu, le vétérinaire inspecte attentivement l’aspect extérieur de l’œil et de la face.
Il procède ensuite à une série de tests à l’aide d’une lampe afin d’évaluer les réflexes du chien face à l’éclairement. En effet, en cas de lumière vive, la pupille doit se fermer du côté de l’œil éclairé et de l’œil non éclairé. L’observation des structures antérieures de l’oeil se fait à l’aide d’un éclairage simple, alors qu’en revanche, l’examen des structures postérieures nécessite un ophtalmoscope.
Pour terminer, le vétérinaire examine la partie frontale, puis postérieure, de l’oeil avec une autre série de tests :
- Le test de Shirmer est destiné à apprécier la production lacrymale ;
- La fluorescéine (colorant) révèle les ulcères cornéens ;
- Le tonomètre, appliqué sur la cornée préalablement insensibilisée par un anesthésique local, mesure la pression intraoculaire ;
- La lampe à fente ou biomicroscope permet une étude plus fine des lésions du cristallin, du vitré et de la cornée ;
- L’échographie oculaire permet de préciser les lésions lorsque l’opacité des milieux oculaires empêche l’examen ophtalmoscopique.
Une fois le diagnostic posé, le vétérinaire prescrit le traitement adapté à l’affection. En revanche, il est conseillé aux maîtres d’un chien atteint d’une maladie de l’oeil de se méfier de l’automédication. En effet, les collyres contiennent des principes actifs très différents qui peuvent, s’ils sont mal utilisés, aggraver l’affection de l’oeil du chien au lieu de la soigner. Par exemple, des anti-inflammatoires pour traiter une conjonctivite ou une uvéite sont totalement contre-indiqués en cas d’ulcère cornéen. Dans le cas de signes cliniques très proches, toute confusion peut avoir des conséquences désastreuses, comme par exemple une perforation dudit ulcère.
Rose du Sud
Sujet grave, douloureux, auquel nous sommes pratiquement tous appelés à être confrontés : les dernières heures d’un être aimé.
La mort, autrefois omniprésente, est aujourd’hui cachée. Plus de 80 % des décès ont lieu à l’hôpital. Elle est loin l’époque où l’on veillait les morts chez soi, où tous les proches, voire tous les habitants du quartier, étaient invités à venir lui rendre un dernier hommage et où l’on voyait régulièrement passer dans les rues la procession de personnes endeuillées suivant un corbillard.
La conséquence est que la plupart d’entre nous n’avons plus aucune familiarité avec la mort. Nous ne savons plus à quoi elle ressemble. Nous ne savons plus comment nous comporter.
C’est la raison pour laquelle j’ai décidé de préparer cette lettre, qui peut paraître terrible.
Nul ne connaît le jour, ni l’heure de la mort, et c’est la raison pour laquelle mieux vaut se tenir prêt.
Cette lettre est donc à conserver précieusement. Car le jour où elle arrive, je peux vous dire d’expérience que le simple fait de connaître les gestes à faire permet de mieux dominer le bouleversement et la douleur terribles qui peuvent s’emparer de vous.
Alors voici les dix signes que la mort approche, et ce qu’il convient alors de faire. Je me suis efforcé de rester très factuel, car, suivant les rapports que chacun avait avec la personne à l’agonie (parent, enfant, conjoint, frère ou sœur, grand-parents…) les émotions sont particulières et doivent être considérées au cas par cas.
- Perte d’appétit
Lorsque la mort approche, les besoins énergétiques diminuent. La personne commence à résister ou refuser de manger et de boire, et n’accepte que de petites quantité de nourritures fades (bouillie de céréale par exemple). La viande, difficile à digérer, est refusée en premier. A l’approche de la mort, la personne peut devenir incapable d’avaler.
Comment réagir : n e pas nourrir de force, respecter les signes donnés par la personne, même si vous pouvez être bouleversé et inquiet de cette perte d’intérêt pour la nourriture. Proposer régulièrement des petits bout de sorbet ou de glace, ou une gorgée d’eau. Passez une serviette humidifiée et chaude autour de la bouche et appliquez un baume pour les lèvres pour qu’elles restent humides et ne fassent pas mal.
- Fatigue et sommeil excessifs
La personne dort la plupart du jour et de la nuit tandis que sont métabolisme ralentit, et que la faible prise de nourriture et de boisson contribuent à la déshydratation. Il devient difficile de la réveiller. La fatigue et si forte que la personne n’arrive plus à suivre ce qui se passe directement autour d’elle.
Comment réagir : laissez la personne dormir. Evitez de la réveiller brutalement. Partez du principe que tout ce que vous dites peut être entendu, car l’ouïe continue à fonctionner, même lorsque la personne est inconsciente, et même dans le coma.
- Affaiblissement
Le manque de nourriture et la fatigue affaiblissent la personne au point qu’elle peut devenir incapable de lever la tête, ou même d’aspirer dans une paille.
Comment réagir : concentrez-vous sur le confort de la personne.
- Confusion mentale
Les organes commencent à ne plus fonctionner, y compris le cerveau. Peu de maladies provoquent une hyper-acuité (niveau élevé de conscience) lorsque la fin approche. En général, les mourants ne savent plus précisément où ils sont ni qui est dans la pièce, parlent et répondent moins souvent, s’adressent à des personnes que les autres ne voient pas, peuvent paraître dire des choses insensées, s’agiter et fouiller dans leurs draps.
Comment réagir : restez calme et rassurant. Parlez à la personne doucement et expliquez-lui qui vous êtes lorsque vous approchez.
- Respiration laborieuse
La respiration devient irrégulière, difficile. Vous pouvez entendre une forme distinctive de respiration appelée respiration de Cheyne-Stokes (RCS) : une fo rte et profonde inhalation suivie d’une pause qui peut durer de cinq secondes à une minute complète, avant une forte reprise de la respiration puis de nouveau un épuisement. C’est ce qu’on appelle aussi » l’apnée du sommeil « , qui est provoquée par des variations de pression artérielle et de concentration du sang en dioxyde de carbone.
Les poumons et la gorge peuvent aussi produire des sécrétions excessives qui créent de forts bruits d’inspirations et d’expirations qu’on appelle le » râle « .
Comment réagir : l’apnée et le râle peuvent être inquiétants pour les personnes présentes, mais le mourant n’est pas conscient de ces modifications de sa respiration. Encore une fois, concentrez-vous sur le confort de la personne. Les positions qui peuvent aider sont la tête légèrement relevée sur un oreiller, assoir la personne en la tenant bien avec des coussins et un dossier solide, ou la coucher légèrement inclinée sur le flanc. Humectez la bouche avec une serviette humide, éventuellement un brumisateur et mettez du baume sur les lèvres.
S’il y a beaucoup d’écoulements de la bouche et du nez, essuyez délicatement sans chercher à moucher la personne. Restez calmement auprès de la personne, tenez lui la main ou parlez lui doucement.
- Isolement social
Au fur et à mesure que le corps s’arrête de fonctionner, la personne mourante perd de l’intérêt pour les personnes qui l’entourent. Elle peut arrêter de parler, marmonner de façon inintelligible, arrêter de répondre aux question, ou simplement tourner le dos.
Quelques jours avant de se couper de son environnement, la personne peut parfois surprendre ses proches par une dernière effusion de joie et d’affection, qui peut durer moins d’une heure et jusqu’à une journée entière.
Comment réagir : soyez conscient qu’il s’agit d’une partie normale du processus de mort, qui n’a rien à voir avec la relation que vous aviez avec la personne. Maintenez une présence physique en touchant la personne et en continuant à parler, si vous vous sentez de le faire, sans demander quoi que ce soit en retour. Profitez immédiatement d’un moment de lucidité s’il se produit, parce qu’il s’évanouira rapidement.
- Ralentissement des mictions (urine)
Le faible volume de boisson et la baisse de la pression sanguine contribue à réduire l’activité des reins. L’urine devient très concentrée, brunâtre, rougeâtre ou couleur de thé. Il peut aussi y avoir une perte de contrôle des sphincters à l’approche de la mort.
Comment réagir : le personnel hospitalier peut parfois décider qu’un cathéter (une sonde) est nécessaire, sauf dans les dernières heures de la vie. L’arrêt de la fonction rénale augmente les toxines dans le sang et peut contribuer à provoquer un coma paisible avant la mort. Mettez une alaise sur le matelas en changeant les draps.
- Pieds et chevilles qui enflent
Lorsque le fonctionnement des reins ralentit, les liquides peuvent s’accumuler dans le corps, en particulier dans les zones éloignées du cœur comme les pieds et les chevilles. Ces zones, ainsi que les mains et le visage, peuvent gonfler.
Comment réagir : en général, aucun traitement particulier (comme des diurétiques) n’est donné lorsque ces gonflements sont liés à l’agonie. Il s’agit d’une conséquence, et non d’une cause, de l’approche de la mort.
- Extrémités froides
Dans les heures ou les minutes avant la mort, la circulation sanguine se retire de la périphérie du corps pour se concentrer sur les organes vitaux. Pendant que cela se produit, les mains, les doigts, les pieds et les orteils deviennent froids. Les ongles peuvent paraître pâles ou bleutés.
Comment réagir : une couverture chaude peut maintenir le confort de la personne, et la maintenir consciente. La personne peut se plaindre du poids de ce qui la couvre donc ne la serrez pas trop.
- Veines marbrées
La peau qui avait été uniformément pâle ou cendrée développe un modèle distinctif de marbrures violacées/rouges bleue, qui est l’un des signes que la mort est imminente. C’est le résultat du ralentissement de la circulation sanguine. On voit d’abord ces marbrures apparaître sur la plante des pieds.
Comment réagir : il n’y a rien de particulier à faire.
NB : Les signes de la mort énumérés ci-dessus décrivent un processus de mort naturelle. Ils peuvent varier d’une personne à l’autre. Si une personne est maintenue en vie artificiellement (respirateur, tube d’alimentation), le processus de la mort peut être différent.
Connaître ces différents signes peut aider à traverser ce douloureux moment sans être plus désemparé encore qu’on ne l’est déjà. Et si vous n’êtes pas » concerné » par cette lettre, réjouissez-vous et, surtout, profitez de chaque instant où les personnes que vous aimez sont encore bien vivantes et en pleine santé auprès de vous.
A votre santé !
——-
Aujourd’hui, je voudrais parler de la personne qui accompagne le mourant.
Après un diagnostic de cancer, on se focalise sur les procédures médicales, les bouleversements familiaux et professionnels, la recherche de solutions plus ou moins conventionnelles ou alternatives.
C’est une période où le malade et son entourage sont très occupés.
Toutefois, dans le cas du cancer et d’autres maladies graves, il peut arriver un point où il ne faut plus se voiler la face.
La guérison miraculeuse reste toujours possible. Il arrive même que ce soit à la morgue qu’un patient se réveille. La littérature médicale est bourrée de cas de guérisons inexplicables de patients qui avaient été déclarés condamnés par les médecins. Tout récemment encore :
- Le 12 août 2014, le petit Jason est déclaré mort après avoir été retrouvé noyé dans une piscine, à Valenciennes. Malgré les tentatives de réanimation, Jason, qui avait marché à quatre pattes vers le point d’eau, semblait perdu. » Tous les gens sont en train de vider leurs propres piscines « , confiait un habitant à La Voix du Nord. Mais dans l’après-midi, le garçonnet de 14 mois rouvre les yeux lorsqu’un employé de l’hôpital ouvre le sac qui contenait son petit corps, à la morgue du centre hospitalier de Valenciennes. Son cœur se remet à fonctionner .
- Le 28 février 2014, Walter Williams, 78 ans, est déclaré mort à son domicile du Mississippi (Etats-Unis) par le médecin légiste local, qui avait contrôlé son pouls. Transporté aux pompes funèbres de la ville, le vieil homme se réveille et commence à taper sur la housse pour pouvoir en sortir, alors qu’il allait être embaumé .
Mais il reste rarissime qu’un cancer métastasé en phase terminale guérisse spontanément (1 cas sur 100 000). Vient un point où il ne s’agit plus d’agir et de guérir, mais d’adoucir la vie du malade et d’accepter que la fin approche. Pour de nombreuses personnes, c’est l’étape la plus difficile et inquiétante.
Il est normal de se sentir désespéré et impuissant
Si un être aimé ou un ami proche arrive en fin de vie, il se peut que vous soyez envahi par le désespoir, la peur et l’impression de ne pas être à la hauteur.
Ces émotions sont normales. Personne au monde ne possède de réponses définitives sur la mort. Il est logique d’être angoissé, ou même paniqué, face à l’inconnu. Les personnes qui se montrent calmes et sûres d’elles-mêmes face à la mort ne savent pas mieux que les autres ce qui se passe.
Simplement, elles acceptent les limites de l’être humain : limites de notre capacité à agir sur les événements ; limites de la science et de la médecine ; limites de notre connaissance, face au mystère de la vie.
Il est très important alors de dire aux personnes désemparées face à la mort qu’il est normal de ne pas savoir que dire ni que faire. Il n’y a pas de manuel pour cela, pas de recette.
Laissez décider la personne qui va mourir
Lorsqu’une personne est en phase terminale, elle peut avoir envie de réaliser une dernière volonté ou de profiter de ses derniers moments de lucidité. Mais ce n’est pas le cas de tout le monde.
Certaines personnes n’ont pas envie de se remémorer des souvenirs, repenser aux jours heureux tandis que leur situation présente est pénible et tragique. Selon le stade de la maladie, la personne peut avoir envie de parler, ou préférer que vous soyez là en silence.
Si vous avez un doute, demandez à la personne ce qu’elle souhaite. Si vous ne savez pas si vous pouvez rester plus longtemps, demandez lui si vous devez rester, ou si vous pouvez faire quelque chose pour lui rendre service. Ne soyez pas vexé ou troublé si elle vous demande de la laisser seule. Personne ne peut imaginer ce qui se passe en elle à ce moment-là, et ce n’est certainement pas un signe de rejet ou de manque d’amour envers vous.
N’attendez pas le dernier moment
À la fin de la vie, il est nécessaire d’aborder certains sujets pratiques avec la personne qui s’en va.
Cela peut concerner des sujets comme les soins des derniers instants, les questions financières, le partage d’héritage, l’organisation des obsèques, vos choix de vie une fois que l’autre sera parti.
La plupart des personnes refusent d’aborder ces sujets avant que le malade ne soit à toute extrémité, par peur un peu superstitieuse de la mort, pour conjurer le sort, ou tout simplement pour ne pas révéler au mourant qu’on pense qu’il va mourir. Mais nous sommes des adultes, nous savons tous que nous allons mourir, tôt ou tard. Il n’y aucune honte à aborder ces sujets, ce n’est ni indélicat, ni morbide, et le plus tôt sera le mieux.
Dans tous les cas, ce sont des discussions extrêmement douloureuses et difficiles. Mais n’essayez pas de les différer (retarder), car si l’état de la personne malade se détériore, la conversation peut devenir impossible. Après la mort, vous risquez alors de rester seul avec des questions sans réponse et cela peut-être plus douloureux encore et poser d’insurmontables problèmes pratiques. Songez à la simple question des clés, des comptes bancaires, des dettes et éventuelles économies, vais-je me remarier ou rester seul, qui va s’occuper du parent handicapé, de l’animal domestique, où sont les papiers d’assurance, quel monument funéraire, etc.
Sur ce dernier sujet (monument funéraire), la plupart des personnes qui n’ont pas perdu de proche récemment n’ont aucune idée de l’enjeu qu’est cette question. Mais il faut savoir qu’actuellement, l’achat d’une concession dans un cimetière coûte des milliers d’euros, creuser le caveau des milliers d’euros également, à quoi il faut rajouter des milliers d’euros pour une simple pierre tombale, et bien plus si vous souhaitez un monument élaboré. Il suffit d’entrer chez un marbrier pour s’en apercevoir.
Des solutions plus économiques sont possibles mais, quoi que l’on choisisse, il faut bien avoir à l’esprit qu’économiser sur les funérailles est risqué. Cela peut compliquer le deuil et nous laisser un sentiment pénible d’inaccomplissement. Ce n’est pas pour rien que les dernières pages du roman d’Honoré de Balzac, » Le Père Goriot « , restent parmi les plus célèbres et les plus pathétiques de la littérature française. Il s’agit de l’enterrement au rabais d’un vieux monsieur anciennement riche mais tombé dans la misère après avoir tout sacrifié à l’ambition de ses filles. Pendant tout le roman, on espère qu’elles vont se repentir. Mais lorsque, une fois mort, elles l’abandonnent à la fosse commune après une cérémonie bâclée, on comprend qu’il n’y aura plus rien à espérer d’elles. Le lecteur reste avec un sentiment de révolte et d’indignité qui ne passe pas.
Réciproquement, on ne peut qu’être admiratif devant les vestiges que nous ont laissés les anciennes civilisations qui honoraient leurs morts. Des millions de touristes, qui jurent chacun qu’enterrer dignement ses morts n’a au fond pas d’importance, se précipitent pour admirer les pyramides d’Egypte (qui sont des tombeaux), et le Taj Mahal en Inde (un tombeau lui aussi), et le Château Saint-Ange à Rome qui n’est rien d’autre que le mausolée (tombe) de l’empereur romain Hadrien (mort en 136). Les dolmens des anciennes civilisations européennes sont des tombeaux, tout comme les splendides » gisants » (statues couchées) en marbre ou en bronze ciselé des chevaliers du Moyen-Âge. Nos cathédrales elles-mêmes sont d’une certaine manière des monuments funéraires, bâties au-dessus de cryptes où l’on enterrait les morts.
Il n’y a aucune parole parfaite
Nous passons l’essentiel de notre vie à communiquer, par texto, e-mail, téléphone… Et pourtant, lorsqu’il s’agit de parler de la mort ou de dire au revoir à un proche, les mots peuvent manquer.
Même si vous avez de la facilité à parler, vous aurez toujours l’impression que vos mots n’ont pas tout dit. Cela rejoint la question évoquée plus haut : pour les vivants, la mort restera éternellement un mystère, et vous ne pouvez pas dire » au revoir » ni » adieu » correctement à une personne qui part pour un au-delà dont personne n’est jamais revenu.
Il est donc important de vous libérer de cette pression insidieuse d’avoir à trouver la réponse parfaite, les mots parfaits.
Le mieux est parfois de ne rien dire du tout. La communication non verbale – rester assis à côté de la personne, lui tenir la main, lui faire un léger massage si cela vous est naturel dans le cadre de votre relation normale avec elle – peut être la meilleure des communications.
Ne vous laissez pas paralyser par la peur
Savoir qu’une personne approche de la mort peut susciter toutes sortes de peurs – peur de sa propre mort, peur de la souffrance d’autrui, peur de la maladie. Cette peur est naturelle, encore une fois, et il faut l’accepter.
Elle ne doit toutefois pas vous empêcher de passer du temps auprès de la personne mourante. Cela demande du courage, mais vous lui apporterez ainsi un grand soulagement, et ce moment pourra compter parmi les plus importants de votre vie.
Ce sera peut-être l’occasion que d’importantes choses soient dites, que des expériences humaines très intenses soient vécues, qui aideront chacune des deux personnes à affronter la séparation. Selon le Dr Zaider, du Sloan Kettering Memorial, les personnes qui parviennent à vivre ces instants avant la mort avec la personne aimée vivent leur deuil mieux que les autres .
Soutenez les proches
Le conjoint et la famille proche du mourant sont probablement épuisés mentalement et physiquement. Les soins intensifs, le poids émotionnel et de toutes les décisions difficiles à prendre peuvent leur donner l’impression d’être isolés dans leur douleur.
Ils ont besoin d’aide. Vous aurez besoin d’aide le jour où votre tour viendra. Alors n’hésitez pas à aider les personnes qui en ont besoin. Rendez-leur visite. Cela peut faire plaisir non seulement à la personne malade, mais aussi à sa famille, qui se sentira moins seule. Les familles se souviennent de ces actes de gentillesse.
Il peut y avoir un point où les visites ne sont plus souhaitées ni possibles. Si c’est le cas, une lettre, une carte, un petit mot, une proposition d’apporter des provisions ou de déposer un dîner peut contribuer à rendre les choses un peu plus supportables pour la famille.
Ne le faites pas en espérant de réciprocité. Mais l’aide que vous apporterez dans ces moments fera forcément réaliser aux autres l’importance de ces gestes, et ils seront d’autant plus susceptibles d’agir à leur tour de cette façon quand l’occasion se présentera, pour d’autres.
Voilà. Je suppose qu’il reste de nombreuses choses à dire sur un si important sujet. N’hésitez pas à me faire part de vos réflexions en commentant cet article en cliquant ici. Je prendrai connaissance de tous les messages qui seront déposés.
À votre santé !
Jean-Marc Dupuis
Nous savons avec certitude que l’être humain ne meurt pas « d’un seul coup ». Les organes s’épuisent à des vitesses et à des moments différents avant leur arrêt définitif. Quand le décès devient imminent, une redistribution de la circulation sanguine s’opère en faveur des organes vitaux internes et du cerveau.
NOTRE DOSSIER >> Fin de vie, euthanasie et suicide assisté
Simultanément, une chute de la tension artérielle affecte, en particulier, la capacité fonctionnelle des reins. La mort proprement dite représente un effondrement de l’activité coordonnée des organes vitaux dont la fonction principale est d’alimenter le cerveau en glucose et en oxygène. Le signe extérieur de cet effondrement est l’arrêt de l’activité respiratoire et cardiaque.
En principe, la perte de la capacité fonctionnelle de chaque organe vital peut entraîner la mort. Sont concernés le coeur, les poumons, le foie, les reins et le cerveau. Tous les processus qui mènent au décès découlent d’une lésion directe ou indirecte d’un ou de plusieurs de ces organes vitaux.
La mort cardio-circulatoire
Les défaillances cardio-circulatoires provoquent rarement une mort subite. Le scénario le plus fréquent est celui d’une insuffisance cardiaque chronique, favorisée par le tabagisme ou le diabète. Or nous savons étonnamment peu de chose sur cette manière de mourir.
De récentes études montrent tout de même que les symptômes des patients en insuffisance cardiaque terminale ressemblent beaucoup à l’état des patients atteints d’un cancer. Les douleurs et surtout les difficultés respiratoires jouent un rôle central. L’épuisement extrême dû à la faiblesse cardiaque est en général vécu comme le symptôme le plus pénible, qu’il est difficile d’atténuer.
La mort pulmonaire
Dans ce cas, la détresse respiratoire est le symptôme central. La gêne et la souffrance dépendent directement de la vitesse à laquelle la fonction pulmonaire se dégrade. L’état du patient peut se péjorer rapidement, ce qui génère beaucoup d’anxiété. De fortes doses de médicaments sont alors requises. A l’inverse, une faiblesse respiratoire chronique aboutit le plus souvent à une mort paisible en plein sommeil. L’organisme s’est habitué à un taux élevé de CO2 dans le sang, jusqu’au moment où il glisse dans une « narcose au CO2 ».
La mort hépatique
Quand le foie ne peut plus assurer sa fonction de détoxification, par exemple en raison de métastases, des produits métaboliques toxiques (ammoniaque, bilirubine) s’accumulent dans le sang. Ces substances sont responsables du teint jaunâtre de la peau et des yeux des malades du foie. Elles ralentissent l’activité cérébrale et les patients sombrent d’abord dans un état de somnolence, puis dans un coma hépatique dans lequel ils meurent généralement paisiblement. Il arrive parfois que le coma hépatique soit précédé de moments de confusion et d’agitation; un traitement particulier est alors requis.
La mort rénale
Les reins assument aussi une fonction importante d’élimination des déchets toxiques. Ils assurent la régulation des concentrations ioniques (sodium, potassium, calcium, etc.) nécessaires au bon fonctionnement de l’organisme. Un déséquilibre ionique peut provoquer des états confusionnels et des crises épileptiques, ou encore des troubles du rythme cardiaque, voire un arrêt cardiaque. Sinon le décès se déroule de manière semblable au décès hépatique, par un coma irréversible.
La mort liée au cerveau
Considérons d’abord les décès dus à une lésion cérébrale. Un premier scénario englobe les cas où l’augmentation de la pression intracrânienne comprime des parties du cerveau dans l’espace restreint du crâne, provoquant l’arrêt des fonctions cérébrales et la mort. Cela se produit après une hémorragie, un accident vasculaire cérébral ou quand se développent des métastases. Le décès se déroule assez vite. Il est précédé d’une rapide perte de connaissance qui peut s’accompagner de convulsions et de douleurs.
Source: La Fin de vie (Eyrolles).
Eyrolles
Un deuxième groupe de décès, en croissance constante, concerne des patients atteints de démence ou d’autres maladies neurodégénératives. La détérioration progressive de leur système nerveux s’étale sur plusieurs années; à la fin, le cerveau ne contrôle plus correctement des fonctions vitales comme l’alimentation ou la déglutition. Les décès sont en général paisibles, à condition que le lent processus menant à la mort ne soit pas dérangé par des interventions médicales inutiles.
De nombreux décès résultent d’une combinaison de deux ou plusieurs de ces processus, par exemple lorsqu’une personne atteinte de démence avancée meurt d’une pneumonie. Il importe surtout de se souvenir que les décès sont tous liés à la défaillance d’un ou de plusieurs organes vitaux.
Le râle agonique
Ce bruit rauque de la respiration entendu chez certains mourants résulte des sécrétions accumulées dans le larynx. En effet, lors de la phase du décès, la personne ne peut plus tousser avec suffisamment de force pour les éliminer. Le râle peut être bruyant et pénible pour les proches; soulignons pourtant qu’il n’est en général pas l’indice d’une détresse respiratoire ou d’une souffrance. On peut diminuer l’intensité du bruit avec des médicaments, mais, dans la plupart des cas, un traitement est superflu.
Déshydratation, étouffement
Parmi les angoisses les plus répandues, on trouve la peur de mourir de soif et la peur de mourir par étouffement. Les médecins et les soignants y sont eux-mêmes tellement sensibles qu’ils cherchent à les anticiper quand ils traitent des mourants. Presque automatiquement, ils leur prescrivent du liquide par voie intraveineuse pour empêcher la déshydratation, et de l’oxygène par voie nasale à l’aide de « lunettes » pour prévenir l’étouffement.
Ces deux mesures sont a priori tout à fait bienveillantes, toutefois elles présentent deux inconvénients majeurs:
– Premièrement, elles sont inutiles. L’apport artificiel de liquide ne diminue pas la sensation de soif durant la phase de décès. La sensation de soif en phase terminale ne dépend pas de la quantité de liquide administrée, mais du degré de sécheresse des muqueuses buccales. L’apport d’oxygène à des mourants est tout aussi vain puisque, à vrai dire, il n’y a pas de symptôme à atténuer: si la respiration devient superficielle, c’est un signe physiologique de la phase du décès et non pas d’une difficulté respiratoire.
– Deuxièmement, elles nuisent au patient. L’apport d’oxygène à l’aide d’une lunette dessèche les muqueuses buccales et peut donc indirectement provoquer une sensation de soif très désagréable, indépendamment de la quantité de liquide prise par le patient. Par contre, tout ce liquide apporté artificiellement doit être éliminé via les reins; or ce sont précisément les premiers organes dont le fonctionnement diminue ou cesse lors de la phase du décès. Le liquide administré ne pouvant plus être éliminé, il s’accumule dans les tissus, en particulier dans les poumons, ce qui provoque un oedème et, par conséquent, entraîne des difficultés respiratoires. En résumé, si elles sont bien intentionnées, ces mesures produisent exactement l’inverse du but thérapeutique poursuivi.
La dénutrition
Dans la dernière phase de la vie, en particulier chez les personnes très âgées, l’organisme consomme davantage d’énergie qu’il ne peut en emmagasiner (on parle de métabolisme catabolique). Même un régime hypercalorique ne peut inverser ce phénomène. De là découlent la perte de poids, inévitable, et le fait primordial que de petites quantités de nourriture et de liquide suffisent à apaiser la sensation de faim et de soif. Durant l’agonie finale, les patients n’ont en général même plus la sensation de faim.
Morphine et analgésiques
Durant des décennies, on a pensé qu’il ne fallait pas administrer aux mourants des analgésiques puissants comme la morphine ou des calmants puissants comme les benzodiazépines (par exemple du valium). On croyait que ces substances accéléreraient la survenance du décès en raison de leurs effets secondaires dépresseurs sur la respiration. Ce jourd’hui avec certitude.
C’est très bien démontré par les chercheurs anglais Nigel Sykes et Andrew Thorns, qui ont rassemblé en 2003 des données scientifiques d’excellente qualité provenant de la recherche en soins palliatifs (Sykes & Thorns, 2003). Leur publication résume 17 études publiées, portant au total sur plus de 3000 patients décédés. Les résultats sont sans ambiguïté: l’administration d’opioïdes (par exemple de la morphine) ou de sédatifs (par exemple des benzodiazépines), même à des doses très élevées, ne hâte pas le décès des patients dans la dernière phase de la vie.
Chaque étude considérée ainsi que l’ensemble des données récoltées convergent et documentent cet enseignement majeur. Une étude permet même de conclure qu’une sédation médicalement indiquée administrée en phase terminale prolonge quelque peu la vie du patient. Ce résultat correspond tout à fait à notre expérience quotidienne des soins palliatifs. Il est d’ailleurs bien compréhensible qu’une personne dont les douleurs sont efficacement soulagées grâce à un médicament vivra plutôt un peu plus longtemps que l’inverse. L’atténuation de ses douleurs étant source d’apaisement, le mourant peut s’en aller tranquillement.
Que ressent-on juste avant de mourir ? Qu’y a-t-il après la mort ? Ces questions qui taraudent le monde entier depuis des millénaires viennent de faire l’objet d’une étude très sérieuse menée par une équipe de chercheurs anglo-américaine. Ces derniers ont rassemblé des témoignages de personnes des quatre coins du monde qui ont connu une expérience de mort imminente. Ainsi, ils ont utilisé des données scientifiques et des raisons logiques pour interpréter et comprendre les visions quelques fois troublantes de ces patients. SooCurious vous en dit plus sur cette étude fascinante.
De nombreux rapports font état de cas où des individus cliniquement morts et qui avaient ensuite pu être réanimés, se souvenaient de choses étranges réelles ou non. Pour les chercheurs, lorsque le coeur s’arrête de battre, il cesse d’envoyer du sang jusqu’au cerveau et donc le patient peut être considéré comme mort. Pourtant certains prétendent que dans certains cas, il est possible que les conditions soient réversibles. Un patient mort qui se souvient de ce qui se passe dans sa salle d’opération, semble être encore conscient. Mais jusque-là ces expériences n’étaient pas réellement prises au sérieux par les chercheurs, réticents à donner du crédit à des anecdotes invraisemblables. Les scientifiques ne se sont donc que très peu penchés sur ce sujet, considéré comme en dehors du domaine scientifique.
Un patient à l’hôpital via
Aujourd’hui pourtant, Sam Parnia, médecin en soins intensifs et directeur de la recherche sur la réanimation à l’Université de médecine de New York, a voulu lever le voile sur ce qui se passe vraiment après la mort. Ainsi avec une équipe des 17 chercheurs venus des Etats-Unis et du Royaume-Uni, Sam a analysé des cas, recueilli des données scientifiques et ce pendant 4 ans. Au final, parmi les cas d’arrêt cardiaque, où le coeur cessait de battre et où les patients étaient considérés comme morts, seulement 16 % des patients avaient pu être réanimés. L’équipe a pu s’entretenir avec 101 d’entre eux dans le cadre de leur étude, ce qui ne correspond qu’à 1/3 des personnes revenues d’entre les morts. Le médecin explique qu’ils ont » voulu comprendre, tout d’abord ce qu’était l’expérience mentale et cognitive de la mort « , puis dans un second temps déterminer si les patients qui » prétendaient avoir perçu les éléments auditifs et visuels au moment de la mort, étaient vraiment conscients « .
Ainsi l’équipe de chercheurs a pu constater que près de 50 % des participants à l’étude affirmaient se souvenir de quelque chose alors qu’ils étaient techniquement morts. L’un des exemples les plus troublants se trouve être l’histoire de Monsieur A. En 2011, Monsieur A, un travailleur de 57 ans est admis à l’hôpital général de Southampton (Angleterre) après s’être effondré au travail. Le personnel médical tentait d’insérer un cathéter lorsque ce dernier a fait une crise cardiaque. Son cerveau n’étant plus irrigué, il ne recevait plus d’oxygène. L’encéphalogramme était à plat. Monsieur A était mort. Pourtant, il se souvient de ce qu’il s’est passé ensuite. Il se rappelle dans les moindres détails des quelques minutes après sa mort.
Une femme dans un tunnel via
Le personnel a saisi un défibrillateur (DAE), qui est utilisé pour délivrer des impulsions afin de faire redémarrer le coeur. Il se souvient d’une voix dire à deux reprises » choc du patient « . Entre ces deux exclamations, il a levé les yeux pour voir une femme étrange lui faire des signes de l’autre bout de la pièce, vers le plafond. » J’ai senti qu’elle me connaissait, j’avais la sensation que je pouvais lui faire confiance, j’ai senti qu’elle était là pour une raison j’ignorais laquelle « , explique Monsieur A. Il se rappelle que la seconde d’après, il était de nouveau dans la chambre d’hôpital, fixé par une infirmière et un autre homme chauve. Ce témoignage pourrait être simplement un parmi d’autres, mais l’histoire troublante de cet homme est corroboré par le rapport d’hospitalisation. Ainsi l’équipe médicale confirme les deux commandes verbales pour choquer le patient. La description des gens dans la salle collait aussi parfaitement avec la réalité, pourtant il ne les avait jamais vus avant sa perte de connaissance. Les actions détaillées par Monsieur A étaient exactement celles que le médecin et les infirmiers avaient réalisées pendant qu’il était mort. Pourtant, Monsieur A n’aurait biologiquement pas dû pouvoir connaitre ces détails.
Parmi les participants, seuls Monsieur A et une autre femme dont l’expérience n’a pu être vérifiée font état d’évènements qui ont eu lieu dans une situation réelle. Pour les autres, il semble que leurs histoires soient plus oniriques ou hallucinatoires. Les auteurs de l’étude ont donc pu classer ces expériences dans sept grands thèmes. Pour Sam Parnia, » la plupart des expériences n’étaient pas conformes à ce qu’on appelle » mort imminente « . Il semble que les expériences mentales soient beaucoup plus larges que ce que l’on a recueilli dans le passé « .
Les 7 nuances de la mort que les patients ont pu décrire aux médecins :
– la peur
– la vision d’animaux ou de plantes
– une lumière vive
– la violence et la persécution
– l’impression de déjà-vu
– la vision d’un membre de sa famille
– le souvenir des événements qui ont suivi l’arrêt cardiaque
Des chirurgiens au bloc via
Allant d’un état de terreur à un état de béatitude, les patients ont offert leurs témoignages, certaines fois troublants, à l’équipe. Parmi ceux qui ont vécu une mauvaise expérience, un patient explique, par exemple avoir dû passer à travers une cérémonie… dans laquelle il devait être brûlé. Un autre se rappelle de quatre hommes avec lui, quoi qu’ils disent il savait qu’il allait mourir… Puis il a vu des hommes dans des cercueils enterrés tout droit. Un revenant se souvient de s’être retrouvé au fond d’une étendue d’eau. D’un autre côté, ceux qui se sont retrouvés dans un état plus que réjouissant, c’est-à-dire près de 22 % des participants, déclarent avoir connu » un sentiment de paix ou de plaisir « . Certains ont ainsi pu voir des lions ou des tigres, des éléments apaisants tels que des plantes. Tandis que d’autres ont perçu des choses plus abstraites telles que cette fameuse » lumière blanche « . Les autres voient en général des membres de leur famille. L’un des participants déclare même avoir eu un très fort sentiment de déjà-vu : » Je me sentais comme si je savais ce que les gens allaient faire avant qu’ils ne le fassent. » Des sens en éveil, une perception déformée du temps et un sentiment de déconnexion du corps étaient des sensations que partageaient beaucoup de revenants.
Pour les chercheurs il est donc » définitivement clair que les gens ont de véritables expériences au moment de leur mort « , explique Sam. La façon dont ils interprètent leur expérience est par contre complètement dépendante de leurs croyances, de leurs souvenirs propres, de leur passé… Quelqu’un qui vit en Inde pourrait revenir d’entre les morts en ayant vu Krishna alors qu’un Américain vivant dans le Midwest pourrait avoir vu exactement la même chose et l’interpréter comme étant son Dieu. D’après les chercheurs, il s’agit d’un conditionnement qui nous pousse à penser, interpréter comme on nous l’a appris (même indirectement). Le co-auteur de l’étude explique que l’interprétation de ce que l’on voit après la mort est différente selon chacun car nous avons tous une manière d’interpréter des éléments peut-être similaires. Mais en réalité, aucun d’entre nous n’est capable de savoir à quoi ressemble Dieu, certains auront une image de lui avec une longue barbe blanche, d’autres le verront comme une lumière étincelante… Il est donc de même pour l’interprétation d’autres éléments, nous nous basons sur des notions trop abstraites que nous tentons de décoder.
Un homme au bout d’une route via
Pour l’instant, les chercheurs ne peuvent expliquer pourquoi certaines personnes peuvent se rappeler d’éléments pendant leur mort, ou que d’autres vivent des expériences plus terrifiantes que d’autres. Ils soulignent tout de même le fait qu’il semble que bien plus de personnes vivent des expériences de mort imminente que ce que l’étude reflète. Pour de nombreuses personnes, les souvenirs sont probablement et tout simplement effacés lors du gonflement du cerveau qui suit un arrêt cardiaque ou à cause de sédatifs trop puissants administrés par les médecins. Les gens ne se souviennent alors pas de leur expérience mais pour autant, elle peut les avoir affectés à un niveau subconscient. En effet certains, même sans souvenirs de ce qui s’est passé pendant leur mort, peuvent développer un trouble de stress post-traumatique tandis que d’autres deviennent étrangement plus sereins et adoptent une approche plus altruiste de la vie.
Les scientifiques qui se sont consacrés à l’étude veulent déjà pousser leurs recherches pour répondre à d’autres questions concernant cette vie après la mort. Ils espèrent également que leurs travaux aideront à aller plus loin dans le dialogue souvent trop tabou concernant ces expériences hors normes. Pour eux, la mort devrait être un sujet scientifique comme n’importe quel autre. » Toute personne avec un esprit relativement objectif sera d’accord pour dire que c’est quelque chose qui devrait être étudié un peu plus loin. Nous avons les moyens technologiques de le faire, alors il est grand temps de le faire. «
Une vision étrange via
Toutes ces histoires sont étonnantes. On félicite l’équipe de Sam Parnia d’avoir pris au sérieux un phénomène qui était jusque-là considéré comme relevant du domaine du paranormal. Les chercheurs devraient, selon nous, davantage s’intéresser à ce sujet qui mérite de plus amples explications. Que pensez-vous qu’il y ait après la mort ?
Œil au beurre noir
L’expression œil au beurre noir est une image pour comparer œil et œuf, qui vient d’une recette de cuisine du XVIe siècle dans laquelle on poche l’œuf dans un beurre très cuit et devenu noir. L’aspect de l’œuf ainsi cuit évoque l’œil humain tuméfié après un choc : le jaune est comme la pupille et le beurre noir comme un bleu autour (ou hématome, ecchymose). Même s’il est impressionnant, l’œil au beurre noir ne présente pas de gravité, sauf s’il s’accompagne d’une fracture ou si l’œil est atteint. On vous explique tout dans notre article.
Œil au beurre noir : caractéristiques
Causes et symptômes
L’œil au beurre noir présente les signes suivants : douleur, enflure qui peut être très impressionnante, cercle violet, bleu foncé voire noir autour de l’œil. Dans les jours qui suivent l’apparition d’un œil au beurre noir, l’œil et la joue prennent des tons violacés, puis verts, et enfin jaunes.
L’ œil au beurre noir peut être provoqué par une opération de chirurgie esthétique ou par un choc (chute, coup de poing ou d’objet lourd).
Évolution de l’hématome
Cette décoloration autour de l’œil exprime un épanchement sanguin dans les tissus sous-cutanés ; de petits vaisseaux sanguins à fleur de peau saignent mais la peau n’est pas coupée.
La blessure guérit progressivement, le sang est absorbé par le corps. Lors de cette phase de guérison, la zone affectée passe du bleu au vert, puis au jaune, pour finir. Ces couleurs peuvent migrer vers le bas du visage.
Chez l’être humain, les hématomes sont très prononcés quand ils sont localisés vers l’œil. La cocarde violette foncée est le signe d’un saignement ; elle s’efface après 8 à 12 jours.
Œil au beurre noir : nos conseils pour le soigner
Ne prenez pas d’aspirine, qui pourrait augmenter le saignement, mais suivez ces conseils :
- pour limiter l’hématome, placez de la glace sur l’œil pendant 10 minutes par heure (n’appliquez jamais la glace sur l’œil sans protection, placez-la dans un linge) ;
- prenez de l’arnica sous forme de granules homéopathiques.
- après quelques jours, enveloppez votre œil de chaleur humide avec une compresse ou un gant de toilette ;
- portez des lunettes de soleil pour reposer votre œil dans les endroits trop lumineux.
Les complications d’un œil au beurre noir
Une lésion plus grave de l’œil qui n’est pas traitée par un médecin peut entraîner un glaucome ou détériorer la vision. Aussi, consultez un médecin dans les cas suivants :
- apparition d’autres hématomes sans cause évidente ;
- le bleu ne disparaît pas spontanément après 12 jours ;
- le sang se voit dans la cornée de l’œil et afflue ;
- votre vision se trouble ;
- vous ne pouvez pas mobiliser votre œil, ou très peu ;
- le globe oculaire prend une couleur rouge ou il gonfle ;
- vous êtes étourdi, confus, affaibli ;
- vous saignez du nez ou des oreilles ;
- vous ressentez des maux de tête ;
- vous perdez connaissance ;
- vous ne parvenez pas à ouvrir votre paupière ;
- votre paupière est coupée.
Mon animal s’est blessé à l’œil, comment agir ?
Que ce soit chez l’homme ou chez l’animal, l’œil est un organe qui reste fragile et peut avoir des séquelles importantes en cas de blessure. En cas d’atteinte oculaire sur un animal, il vous faudra agir dès que possible en appliquant les gestes de secourisme adaptés pour un chien ou un chat :
- Reconnaître une atteinte oculaire
- Les gestes de premiers secours à effectuer
- Les points de vigilance
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Reconnaître une atteinte oculaire sur un animal
L’œil est un organe protégé par des paupières qui font office de volets protecteurs pour limiter les blessures au yeux.
Chez le chien et le chat, l’œil est protégé par 3 paupières :
- Paupière supérieure
- Paupière inférieure
- Paupière translucide appelée » membrane nictitante)
Malgré toutes ces protections, l’œil reste un organe fragile qui peut subir des blessures, on parlera alors d’une » atteinte oculaire « .
Les causes d’une atteinte oculaire sur l’animal
Les causes d’une blessure à l’œil chez l’animal sont diverses et variées. Parmi les plus fréquentes, on peut distinguer :
- Les contusions (choc direct)
- Les brûlures (produit chimique)
- Les plaies (suite à un projectile, une griffure…)
- La présence d’un corps étranger (projectile, griffure…)
Pour les atteintes oculaires causées par un corps étranger, on distingue également les blessures faites par la présence d’un épillet chez les chiens et chats.
Les signes d’une blessure à l’œil chez l’animal
Sur un chien ou un chat, l’atteinte oculaire se traduira par la présence de signes plus ou moins important selon la gravité de l’atteinte :
- Une douleur sur la zone touchée
- La fermeture ou clignement de la paupière
- Le frottement de l’œil contre le sol ou avec la patte
- Une intolérance à la lumière
- Une rougeur au niveau de l’œil
Si votre animal présente des symptômes similaires, cela peut être le signe d’une atteinte oculaire. Le cas échéant, il vous faudra agir le plus rapidement possible car toute blessure à l’œil est grave.
Les gestes de premiers secours à effectuer
Avant d’agir, il est important de connaître les conséquences d’une atteinte oculaire.
En effet, ce type d’urgence peut provoquer une cécité totale ou partielle de l’animal, c’est pourquoi il faut agir rapidement.
Dans le cas d’une atteinte oculaire, les gestes de premiers secours auront pour objectif de protéger l’organe atteint jusqu’à l’intervention du vétérinaire :
Protéger l’animal
Comme pour toute intervention de secourisme animalier, la première action sera d’assurer la protection de l’animal.
Sur une atteinte oculaire, il faudra mettre l’animal à l’abri du vent et de la lumière afin de ne pas occasionner une douleur supplémentaire.
Mettre en place un pansement
Pour assurer la protection de l’œil atteint, il faudra appliquer un pansement avec une compresse stérile imbibée de sérum physiologique si possible afin de limiter les risque d’infection.
En effectuant votre pansement, vous pouvez également couvrir le deuxième œil afin d’éviter les mouvements des globes oculaires.
Mettre en place une collerette
Une fois le pansement mis en place, il faut s’assurer que l’animal ne pourra pas l’enlever jusqu’à votre arrivée chez le vétérinaire.
Pour cela, il suffit tout simplement de lui mettre une collerette afin de l’empêcher de se gratter ou de se frotter.
L’alerte au vétérinaire
Une fois l’animal protégé, vous pouvez passer l’alerte au vétérinaire pour le prévenir de la situation.
Selon le cas, il faudra vous déplacer chez le vétérinaire ou attendre son intervention à domicile.
Les points de vigilance sur une atteinte oculaire
Pour effectuer vos gestes de secourisme dans les meilleures conditions et ne pas aggraver la situation, voici les points de vigilance qui doivent retenir votre attention sur une atteinte oculaire :
- Ne pas toucher l’œil atteint avec vos doigts (risque d’infection)
- Ne pas utiliser de produit non prescrit par le vétérinaire
- En cas de présence de corps étranger dans l’œil, ne pas le retirer (risque d’aggravation de la plaie)
Un chien retrouvé dans le Yarn avec un œil crevé
Un croisé Labrador a été retrouvé dans la commune de Damiatte dans le Tarn avec une plaie saillante entre les deux yeux et l’œil droit crevé. Visiblement, le toutou a été victime d’une attaque volontaire de la part d’un humain.
C’est un agent municipal qui est tombé sur le croisé Labrador qui avait des blessures graves qui s’étaient infectées. Il l’a immédiatement emmené dans une clinique vétérinaire où le chien a été opéré de suite pour ôter son œil crevé et refermer la paupière en plus de recoudre la blessure entre les deux yeux. L’opération a duré plus de deux heures, et aujourd’hui l’animal âgé de 3 ou 4 ans commence à remonter la pente.
Selon Elise Antoine, la vétérinaire qui a opéré le chien, la nature de la plaie laisse penser qu’un objet piquant a été utilisé pour blesser le toutou, car cela ne ressemble pas à une blessure due à un choc avec une voiture ou autre. Le chien ne portait pas de collier et n’était pas pucé, ainsi les premières tentatives pour retrouver son propriétaire n’ont pas donné de vraies pistes pour l’instant.
L’association Tous pour Un a repris l’affaire et a réglé les frais vétérinaires du toutou. Il a été pris en charge par l’association pour qu’il puisse faire sa convalescence tranquillement et retourner au besoin chez le vétérinaire pour le suivi post-opératoire. De plus, l’association prévoit d’engager des poursuites judiciaires contre l’auteur des faits, pour acte de cruauté envers un animal. Acte qui est passible de deux ans de prison et de 30 000 euros d’amendes en plus de l’interdiction possible de détenir un animal de nouveau.
Nous souhaitons à ce beau chien courageux de se remettre rapidement sur pied et de trouver une famille douce et aimante pour l’adopter une fois qu’il aura retrouvé la formé !
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Un œil crevé et une plaie béante : soupçons d’acte de cruauté sur un chien retrouvé dans le Tarn
La plaie se situe entre les deux yeux dont l’un est désormais crevé. Ce chien de race Labrador, couleur sable, âgé de 3 ou 4 ans, a été retrouvé ce lundi 21 janvier par un employé de la commune de Damiatte dans le Tarn. Sans collier ni puce, il a été transporté vers la clinique vétérinaire de Sémalens.
C’est aux mains d’Elise Antoine, vétérinaire dans cette clinique que le chien a été confié. « On ne savait pas ce qu’il avait. J’ai juste constaté cette plaie béante entre les deux yeux. Les sinus étaient défoncés et l’œil droit crevé », détaille le médecin. L’opération pour remettre le chien sur pattes a duré plus de deux heures. La vétérinaire a dû retirer l’œil droit « parce qu’il n’était pas récupérable » et procéder à de la chirurgie réparatrice pour combler le trou béant situé sur la tête du chien. Il a également fallu stabiliser l’animal parce que sa blessure était infectée.
Opéré, ce jeudi 24 janvier, le chien allait « bien » à la sortie de son opération. Il est sous surveillance médicale.
Soupçons d’acte volontaire
Des cas de chiens blessés, la praticienne en voit passer régulièrement. Cependant, celui de ce Labrador l’interpelle. « Un choc avec une voiture ne provoque pas une blessure aussi nette. On a d’abord cru qu’il avait pris un coup de fusil. Nous avons fait des radios pour voir s’il avait une balle logée dans le corps, ce n’est pas le cas. J’ai l’impression qu’il a pris un coup d’un objet piquant ou quelque chose comme cela », raconte la jeune femme. Prudente, elle pense quand même que ce chien n’a pas été victime d’un accident mais plutôt d’un acte de maltraitance.
Reste qu’en l’absence d’outils d’identification, le chien n’avait personne pour prendre en charge son hospitalisation. « J’ai appelé plusieurs associations, c’est Tous pour un qui a répondu à mon appel », détaille Elise Antoine. Les membres de cette association basée dans le Tarn se sont déplacés pour voir le chien. « Nous avons dit oui directement. En voyant la blessure on pense qu’il y a eu acte de cruauté », précise l’une des membres de Tous pour un.
L’association souhaite engager des poursuites judiciaires concernant ce Labrador en déposant plainte contre X pour « acte de cruauté envers un animal ». Selon la loi, une personne qui exerce publiquement ou non des sévices graves, ou de nature sexuelle, ou qui commet un acte de cruauté envers un animal domestique, ou apprivoisés, ou tenu en captivité, est passible de deux ans de prison, de 30 000 euros d’amendes et le juge peut prononcer, à titre complémentaire, l’interdiction définitive ou provisoire de détenir un animal.
Sur les réseaux sociaux, la photo de ce chien circule notamment sur les groupes d’animaux trouvés. Les associations sont à la recherche d’un potentiel propriétaire.