Table des matières
- Œdème pulmonaire du chien
- Qu’est-ce qu’un œdème pulmonaire canin ?
- Symptômes de l’œdème pulmonaire chez un chien
- Traitement vétérinaire des œdèmes pulmonaires
- Felálló-Fülű Pumi Kennel Klub – Felálló-Fülű Пуми клуб
- Oedème pulmonaire
- Quelle en est la cause ?
- Les autres causes l’œdème pulmonaire
- Les différentes maladies pulmonaires
- Les différentes affections pulmonaires
- Diagnostic
- Traitement
- Définition
- Signes : angoisse, fièvre, douleurs thoraciques…
- Causes : avion, pilule, alcool ?
- Score de Wells
- Quand consulter ?
- Qu’est-ce que l’embolie pulmonaire ?
- Symptômes de l’embolie pulmonaire
- Le diagnostic de l’embolie pulmonaire
- Le traitement contre l’embolie pulmonaire
- Les causes d’une embolie pulmonaire
- Phlébite, embolie pulmonaire : comment réagir ?
- Qu’est-ce qu’une embolie pulmonaire ?
- Quels sont les symptômes de l’embolie pulmonaire et de la phlébite?
- Quels sont les facteurs de risque d’une embolie pulmonaire ?
- Que faut-il faire en cas de douleur thoracique et/ou de difficultés respiratoires, surtout si cela s’associe à une douleur du mollet ?
- Peut-on prévenir l’embolie pulmonaire ?
- Quelles sont les personnes plus à risque de faire des phlébites ?
Œdème pulmonaire du chien
L’œdème pulmonaire est un problème respiratoire que l’on retrouve fréquemment chez les chiens atteints de troubles cardiaques. Cette affliction, déclenchée par la présence d’eau dans les poumons, entraîne des troubles respiratoires graves, et peut aller jusqu’à causer le décès de l’animal. Voilà pourquoi il est indispensable de traiter rapidement la cause d’un œdème pulmonaire chez le chien.
Qu’est-ce qu’un œdème pulmonaire canin ?
L’œdème pulmonaire est un trouble de la respiration chez le chien, qu’on appelle également œdème aigu du poumon. Il s’agit d’un trouble de santé grave, qui peut entraîner la mort.
Malgré tout, un chien souffrant d’un œdème aigu peut survivre s’il est pris en charge à temps par un vétérinaire.
Définition de l’œdème pulmonaire chez le chien
L’œdème aigu des poumons est une affliction soudaine et très grave, caractérisée par le remplissage des alvéoles pulmonaires par un liquide.
- Le liquide qui emplit les alvéoles pulmonaires est directement issu du plasma sanguin, souvent redirigé vers les poumons à cause de problèmes de cœur.
- Si l’animal n’est pas pris en charge à temps, les poumons vont peu à peu se noyer dans le plasma sanguin.
Lorsqu’un chien est atteint par ce problème, il souffre d’une crise respiratoire de grande ampleur.
Les causes de l’œdème pulmonaire
Si on a tendance à croire que ce sont les poumons qui sont à l’origine d’un tel trouble, l’œdème pulmonaire est en réalité un problème cardiaque.
Il s’agit en effet de l’un des symptômes les plus impressionnants d’une insuffisance cardiaque. Plus précisément, ce trouble survient quand la partie gauche du cœur n’est plus en mesure de jouer son rôle.
Comme le cœur ne parvient plus à rediriger le sang dans l’organisme, la pression sanguine augmente et le plasma sanguin s’accumule au niveau des poumons, et finit par les noyer.
À noter : l’insuffisance cardiaque d’un chien peut être due au vieillissement, à une malformation cardiaque ou encore à un accident ou une maladie. Un chien obèse est plus susceptible de développer des troubles cardiaques.
Dans de rares cas, l’œdème pulmonaire peut être dû à une lésion. Ce peut être le cas après une électrocution ; une intoxication ; l’empoisonnement du chien.
Symptômes de l’œdème pulmonaire chez un chien
L’œdème pulmonaire du chien est un trouble qu’il vous est difficile d’ignorer, tant il est impressionnant.
Il se caractérise par des symptômes très inquiétants :
- Problèmes respiratoires intenses ;
- Pâleur ;
- Toux et raclements de gorge.
Un chien atteint d’œdème a des difficultés visibles à respirer. Il s’agit d’une urgence vétérinaire, et vous devez emmener votre chien en clinique de manière immédiate.
Bon à savoir : l’œdème pulmonaire n’est pas le premier symptôme d’une insuffisance cardiaque. Une fatigue généralisée, de la toux et des difficultés pendant l’effort peuvent vous indiquer que votre chien souffre de problèmes cardiaques. Une insuffisance cardiaque prise en charge à temps peut protéger votre chien d’un œdème aigu des poumons, mais aussi d’une crise cardiaque.
Traitement vétérinaire des œdèmes pulmonaires
Il est évident qu’un chien atteint d’œdème pulmonaire doit être pris en charge de manière immédiate. Le traitement immédiat consiste à :
- réduire les douleurs du chien ;
- soulager ses poumons.
Cela passe par une prise en charge complète :
- Mise sous oxygène à haut débit,
- Administration d’un diurétique,
- Hospitalisation.
Aux suites de la crise, différents examens peuvent être menés pour comprendre la cause de l’œdème pulmonaire. Dans la majorité des cas, le chien doit recevoir par la suite un traitement pour insuffisance cardiaque, et un régime alimentaire adapté.
Sans un traitement à long terme, le chien n’est pas à l’abri d’une nouvelle crise.
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L’œdème pulmonaire est une affection grave qui met en danger la vie du chien très rapidement.
Il est parfois appelé œdème aigu du poumon (OAP)
Il s’agit dans tous les cas d’une urgence absolue et une consultation vétérinaire s’impose dans les plus brefs délais.
Il ne s’agit pas d’une maladie mais plutôt d’un symptôme qui peut être dû à plusieurs choses. Le chien qui a un œdème du poumon a de très grandes difficultés respiratoires et peut mourir si un vétérinaire n’est pas consulté en urgence.
Souvent son apparition est soudaine et nécessite un traitement en urgence et extrêmement agressif (voie veineuse, hospitalisation, oxygène). Une fois la crise passée, il est impératif de traiter la cause afin de limiter les récidives.
Rôle des poumons
Pièces maîtresses de notre appareil respiratoire, nos poumons sont les organes au sein desquels ont lieu les échanges gazeux, en particulier l’oxygène et le dioxyde de carbone (CO2). Ces échanges se réalisent dans des petits sacs, les alvéoles pulmonaires. Le sang s’enrichit en oxygène et s’appauvrit en dioxyde de carbone. Les poumons interviennent également dans le métabolisme et la filtration du sang. Une affection pulmonaire telle qu’un œdème altère leur fonctionnement et peut entraîner de très graves complications.
Pour le reconnaître, vérifiez si votre chien tousse, ou s’il a des difficultés à respirer (dyspnée) et se montre affolé (sa respiration peut être bruyante et dans les cas graves, il peut cracher une mousse blanche rosée).
Principaux symptômes observés lors d’un œdème aigu du poumon chez le chien
- De la toux.
- Une détresse respiratoire intense, une différence de rythme respiratoire entre le thorax et le ventre.
- Une mousse (parfois rose) évacuée par les narines.
Types d’œdème aigu du poumon observés selon leur origine chez le chien
- D’origine cardiaque (Œdème pulmonaire cardiogénique). L’œdème pulmonaire est dans la plupart des cas d’origine cardiaque. La pression augmente dans les vaisseaux sanguins et de l’eau s’accumule dans le tissu pulmonaire, empêchant les échanges gazeux.
- • Une insuffisance mitrale : correspond à un épaississement progressif de la valve mitrale (située dans le cœur entre l’oreillette et le ventricule gauches) qui petit à petit se déforme jusqu’à fermer imparfaitement.
- • Une insuffisance cardiaque gauche : se définit par une défaillance du cœur qui n’est plus capable de pomper suffisamment de sang pour répondre aux besoins de l’organisme (apporter de l’oxygène au corps du chien).
- Plus rare, l’œdème pulmonaire lésionnel est souvent associé à une rupture de la membrane alvéolo-pulmonaire. Il s’agit d’un symptôme du syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA). L’accumulation de liquide dans les poumons trouve alors son origine dans :
- Une origine neurologique
- • Une hypoglycémie : lorsque le taux de sucre est anormalement bas dans le sang.
- • une surcharge vasculaire due à une hyperhydratation (Une hyponatrémie (diminution du taux de sodium dans le sang) peut provoquer des signes neurologiques importants, voire la mort de l’animal).
- • Une crise d’épilepsie : une manifestation neurologique (atteignant le système nerveux) de souffrance cérébrale caractérisée par une perturbation de l’activité motrice.
- • Une électrocution.
- Une origine toxique
- • Du dioxyde de soufre : un gaz rejeté par de multiples sources comme les installations de chauffage domestique ou les véhicules à moteur diesel.
- • Du dioxyde d’azote : un gaz produit par de multiples sources comme les installations de chauffage, lors de la production d’électricité, les moteurs des véhicules automobiles et des bateaux.
- • Du venin suite à une morsure par un serpent.
- Une origine allergique.
Oxygénothérapie maison
méthode « bricolage » pour oxygénothérapie:
Si votre chien présente une telle détresse respiratoire (incapable de respirer) qu’il ne peut plus ni se lever ni bouger, on peut alors « bricoler » un système pour son oxygénothérapie.
Bien sûr à la clinique vétérinaire, ils ons des cages à oxygène (couveuse) pour les petits chiens et des masques performants pour les grands, mais je voulais vous montrer que peu importe le matériel, le plus important est d’oxygéner le chien en cas d’œdème aigu.
En effet, les échanges gazeux ne pouvant plus s’effectuer dans son poumon (puisqu’il est rempli d’eau), sa langue et ses muqueuses vous rapidement se colorer en bleu-noir, preuve que son sang n’est plus oxygéné. Vous comprenez maintenant l’importance de l’oxygénothérapie: on fait respirer au chien 100% d’oxygène, afin de mieux oxygéner son sang.
Matériel nécessaire : un gobelet, un tuyau, une bouteille d’oxygène avec détendeur
Si vous possédez un chien cardiaque, il peut-être intéressant d’avoir ce genre de système à la maison, en effet, oxygéner votre chien dès le début de la crise d’œdème peut lui sauver la vie.
Oedème pulmonaire
Ecrit par [email protected] sur 1 janvier 1970. Publié dans Gériatrie
L’oedème pulmonaire est du auremplissage brutal des alvéoles du poumon par de l’eau issue du plasma sanguin.
C’est la principale manifestation aiguë de l’insuffisance cardiaque gauche.
Les signes sont un gène respiratoire, une pâleur puis une cyanose (langue bleue),une toux très forte et la mort si un traitement n’est pas mis en place rapidement.
Sur cette radiographie d’un œdème pulmonaire d’un chien en bonne santé, l’air dans les poumons parait noir.
On voit ici qu’il n’y a presque plus d’air dans les poumons. (cliquez sur la radio pour l’agrandir)
Quelle en est la cause ?
Le cœur ne pouvant suffire à sa tâche (à la suite d « une insuffisance ventriculaire gauche) provoque une stagnation du sang au niveau des poumons.
La pression du sang augmente dans les vaisseaux pulmonaires et le plasma sanguin s’échappe où il peut, vers les alvéoles pulmonaires qui peu à peu se noient.
C’est une grande urgence, il peut causer la mort après de grandes souffrances identiques à celle d’une personne qui se noie.
La crise survient généralement brutalement, le plus souvent au milieu ou en fin de nuit.
L’animal étouffe, cherche son air, un grésillement puis un graillonnement peut se faire entendre dans le fond de sa gorge et dans son thorax.
Il peut devenir devient pâle ou bleu.
Les autres causes l’œdème pulmonaire
- l’inhalation de produits volatiles et toxiques en particulier à base de chlore ou de dérivés chlorés.
Cf: » Les intoxications par les produits phytosanitaires, d’entretien de la maison et de la voiture » .
- Les atteintes des alvéoles par des bactéries ou des virus très agressifs (l’alvéolite).
- Une électrocution
Cf Les accidents ménagers.
- Un syndrome de détresse respiratoire chez les brachycéphales.
Les Bouledogues, Carlin, Boxer, Persan…possédant des narines resserrées et le nez écrasé sont des races ayant déjà des difficultés à se ventiler (comme si vous aviez une pince à linge sur le nez en permanence).
En cas de grosse chaleur, d’exercice excessif, l’hyperventilation provoque une hyperpression pulmonaire provoquant des lésions alvéolaire conduisant à l’œdème pulmonaire.
Attention même les chiots peuvent en être victime.
Ce syndrome respiratoire peut aussi être observé lorsque qu’un animal inhale un corps étranger, bloquant partiellement la respiration, il hyperventile pour compenser et provoque l’œdème pulmonaire.
Bonjour
Mon petit York est décédé à l’âge de 6 ans suite à une visite chez un véto car sa respiration était bruyante.
Ce vendredi 26 aout, nous sommes (ma femme mon fils et mon York) allés nous promener, mais comme il faisait très chaud, nous sommes retournés dans la voiture avec la clim. Sur le retour mon petit York était tout essoufflé et faisait du bruit en respirant puis il y a eu un court sifflement, nous nous sommes de suite inquiétés et sommes allés chez le premier véto sur notre route pour qu’il diagnostique ce qu’il pouvait bien avoir. Là, mon petit York a commencé à paniquer (il a toujours eu peur chez le véto), on la pesé il faisait 8 kg, puis lors de l’attente sa langue à commencer à changer de couleur, il stressait de plus en plus. Le véto nous la vite pris des mains pour lui faire une radio puis il est revenu en nous disant que notre chien était trop nerveux, il a demandé de l’aide à son assistante pour lui faire la radio.
Après plusieurs minutes le véto est revenu avec notre chien et il lui a fait une piqûre (un diurétique) tout en nous disant que notre chien était en train de faire un œdème pulmonaire à cause d’une insuffisance cardiaque (eau dans les poumons) et qu’il pouvait mourir.
Quelques minutes plus tard la langue de mon chien était redevenue normale mais il était toujours très essoufflé et toujours très stressé. Là, le véto nous dit que c’est le week-end, qu’il devrait le mettre sous oxygène mais qu’il n’y a personne pour le garder cette nuit, donc il nous propose de rentrer chez nous et nous dis que nous allons passer une très mauvaise nuit à le surveiller. Puis il nous a demandé de le poser par terre pour que mon chien se calme, il nous explique en nous montrant la radio que notre chien a un très gros cœur et que ses poumons sont pleins d’eau, il est train de faire un œdème pulmonaire à cause d’un problème cardiaque (très gros cœur > à 3 côtes). Avant que l’on parte, le véto lui vaporise du natispray dans la gueule que nous devrons lui redonner dans une heure puis il lui fait une autre piqure pour le calmer et nous explique qu’il va vraiment dormir très profondément.
Il nous prescrit également du vetmedin en gélule à 5 mg, ½ gélule ce soir au calme puis le lendemain à l’aube. Le véto nous explique que nous devrons le surveiller toute la nuit pour lui administrer du natispray, une pulvérisation par heure dans la bouche en cas de besoin, 4 fois de suite.
Nous sommes donc rentrés de suite chez nous. Dès notre retour à la maison, la respiration de mon chien était redevenue pratiquement normale mais on voyait bien qu’il se sentait » mal « , je me suis mis à côté pour le réconforter mais il n’a pas voulu, il est parti d’un coin à l’autre de la maison, il ne trouvait pas sa place. Il avait beaucoup de mal à se déplacer, il était comme vidé, complétement épuisé, il se trainait d’un endroit à un autre la tête et la queue basse, il ne savait pas où se mettre et ses pattes arrières avaient du mal à le tenir. Nous pensions qu’il était sous l’effet du calmant. Cela a duré environ ¼ d’heure et notre chien nous a regardé en secouant doucement sa queue puis il s’est aplatit sur le sol d’un coup, sans aucun bruit, il s’est arrêter de respirer. J’ai essayé de lui faire un massage cardiaque et ma femme lui a administré le natispray. Par trois fois, il s’est remis à bouger ces pattes et un râle est sortie de sa bouche, mais il ne respirait toujours pas, au bout d’une dizaine de minutes sa langue est devenue toute violette, il n’y avait plus rien à faire. En parallèle, ma femme et mon fils, chacun avec leur téléphone, ont essayé d’appeler les urgences mais ils étaient toujours renvoyés d’un numéro à l’autre avant de tomber sur quelqu’un, il était déjà trop tard !!
Mon chien est mort, il n’avait que 6 ans. Nous avons cherché à comprendre le pourquoi de sa mort, ce n’est pas normal, car avant d’aller chez le véto bien qu’il faisait du bruit en respirant, il était en pleine forme.
Nous connaissions très bien notre chien et il n’était vraiment pas mourant avant de rentrer chez le véto.
Sur l’ordonnance nous avons identifiés que l’un des produits injectés était » calmivet « , en cherchant sur internet nous avons trouvé les contre-indications et effets indésirables de ce produit :
Contre-indications
Ne pas administrer à des animaux déjà en état de stress => (Mon chien était vraiment très très stressé et nous avons bien insisté là-dessus auprès du véto dès notre arrivé).
Ne pas utiliser en cas d’hypersensibilité à l’acépromazine ou à l’un des excipients.
Ne pas administrer aux animaux en hypothermie, en hypovolémie, en état de choc ou en cas d’insuffisance cardiaque => (le véto nous a informé qu’il avait un gros problème cardiaque)
Effets indésirables
L’effet indésirable le plus fréquent est l’hypotension.
Des apnées ont été observées chez le chat.
Leucopénie, leucocytose, éosinophilie, réactions dermiques et pigmentation cutanée peuvent également apparaître après administrations répétées.
Baisse de l’hématocrite et de l’agrégation plaquettaire, réaction paradoxale avec hyperexcitation, fermeture partielle de la 3e paupière, hypothermie, prolapsus du pénis peuvent être observés.
De par les symptômes précédents sa mort et décrits ci-dessus, nous pensons que celui-ci a fait une hypotension induite par l’administration du calmivet et qu’il n’est pas mort comme annoncé, lors de la consultation, d’un œdème pulmonaire.
De plus si le véto avait été compétant et fait son travail comme il se doit, en gardant notre chien aux urgences, sous oxygène comme préconisé et sous surveillance rapprochée, il aurait eu les moyens nécessaires pour le secourir et notre chien serait toujours parmi nous.
Quand pensez-vous ?
Que dois-je faire vis à vis de ce véto ?
Les différentes maladies pulmonaires
Diverses maladies respiratoires peuvent sévir en toute saison et nos animaux n’y échappent pas !
Nos chiens et chats peuvent, en effet, souffrir de différentes affections respiratoires plus ou moins graves dont certaines sont engendrées par une atteinte des poumons.
Voici les principales maladies pulmonaires qui peuvent toucher nos animaux.
Les différentes affections pulmonaires
Les infections pulmonaires
Comme chez les humains, les poumons de nos animaux domestiques sont susceptibles d’être touchés par des infections : virales, le plus souvent, ou bactériennes.
L’infection peut atteindre principalement les bronches, causant alors une bronchite, ou elle peut toucher le parenchyme pulmonaire (bronchioles et alvéoles) provoquant une pneumonie.
Parmi les symptômes des infections pulmonaires on observe souvent de la toux, mais elle n’est pas systématique, notamment en cas de pneumonie. Les autres symptômes peuvent être un essoufflement, des difficultés à respirer, éventuellement de la fièvre.
Une des infections pulmonaires les plus connues chez le chien est la toux de chenil. Il s’agit d’une infection pouvant être provoquée par plusieurs virus et bactéries, dont principalement le virus Parainfluenza et la bactérie Bordetella bronchiseptica. Cette maladie est particulièrement contagieuse et se transmet par contact direct de chien à chien ou par les aérosols contaminés expulsés lors de toux ou d’éternuements. Elle s’appelle » toux de chenil « , car elle se répand très rapidement dans les collectivités de type chenils, refuges, élevages… ou encore lors de regroupements canins comme les cours d’éducation canine, expositions…
Un vaccin existe afin d’éviter les contaminations. N’hésitez pas à demander conseil à votre vétérinaire.
Les maladies parasitaires
Outre les virus et les bactéries, certains parasites peuvent aussi se nicher dans les poumons.
Lorsqu’on parle de parasites, on pense souvent aux vers vivant dans les intestins. Cependant, certains parasites peuvent se loger dans d’autres organes dont les poumons. C’est le cas des strongles notamment. Les animaux concernés sont ceux qui fréquentent les milieux ruraux ou forestiers. La contamination se fait en ingérant des limaces, escargots ou autres animaux contaminés. Une fois dans l’organisme, les parasites peuvent migrer vers les poumons entraînant des symptômes de toux et d’essoufflement.
Parmi les autres parasites pulmonaires figurent également les champignons. L’appareil respiratoire peut être colonisé par certains champignons, Aspergillus ou Candida par exemple, même si les formes pulmonaires restent rares. Toux et essoufflement chroniques sont les principaux symptômes.
L’œdème pulmonaire
L’œdème pulmonaire correspond à une accumulation de liquide au sein des poumons. Il ne s’agit pas, à proprement parler, d’une maladie pulmonaire mais plutôt, le plus souvent, des conséquences d’une insuffisance cardiaque. D’autres causes peuvent également être à l’origine d’un œdème pulmonaire : certaines intoxications ou encore l’inhalation de fumées ou gaz notamment.
Lors d’œdème aigu du poumon, du liquide s’accumule brutalement dans les poumons : l’animal n’arrive plus à respirer, il peut tousser, voire être en réelle détresse respiratoire et perdre connaissance. De la mousse blanche ou rosée peut sortir de sa gueule. Cette affection constitue une urgence vitale. Si vous observiez certains de ces symptômes chez votre animal, consultez immédiatement un vétérinaire.
Les tumeurs pulmonaires
Des tumeurs peuvent également se développer dans les poumons : soit des tumeurs primitives d’un ou plusieurs lobes pulmonaires, soit des métastases de tumeurs localisées sur d’autres organes. La toux et l’essoufflement peuvent alors être les principaux symptômes, mais également une perte d’appétit, un amaigrissement ou encore une baisse de forme.
L’asthme ou bronchospasme
Comme chez l’Homme, l’asthme peut exister chez les chats. Il peut aussi être appelé bronchospasme car il correspond à une contraction involontaire des bronches. Cela se manifeste par une respiration sifflante, des quintes de toux et un essoufflement sous forme de crises le plus souvent. La cause est vraisemblablement allergique, comme chez les humains.
Relativement rare, ce diagnostic intervient généralement après avoir exclu les autres causes plus fréquentes de problèmes respiratoires.
La fibrose pulmonaire
La fibrose pulmonaire est une affection particulière caractérisée par une modification des tissus des poumons qui se fibrosent et se rigidifient. Cette maladie touche les chiens plutôt âgés, à partir de 6 ans, avec une prédisposition chez les westies, même si d’autres races peuvent être touchées.
La fibrose pulmonaire se manifeste par une toux, une respiration haletante, et surtout une intolérance marquée à l’effort, c’est-à-dire que le chien s’essouffle au moindre effort.
Diagnostic
Les différentes maladies pulmonaires ont souvent des symptômes communs, dont principalement la toux et l’essoufflement. Il sera donc important de pouvoir faire un diagnostic différentiel, c’est-à-dire de trouver la cause de l’atteinte pulmonaire, afin de pouvoir donner le traitement approprié.
Pour cela, votre vétérinaire s’appuiera en premier lieu sur un examen clinique et une auscultation soignée. Dans certains cas, il pourra également effectuer des examens complémentaires : radiographies, échographie, scanner, biopsies ou encore lavage broncho-alvéolaire. Cet examen consiste à injecter du sérum physiologique dans la trachée sous anesthésie générale et à ensuite le ré-aspirer afin de récupérer les germes et cellules présentes dans les bronches. Cet examen est très utile pour cibler les agents infectieux et effectuer éventuellement un antibiogramme.
Traitement
Le traitement dépendra, bien entendu, de la maladie en cause. Des traitements symptomatiques existent : anti-inflammatoires non stéroïdiens, corticoïdes, antitussifs, bronchodilatateurs. Un traitement antibiotique peut également s’avérer nécessaire. Les traitements doivent parfois être donnés à long terme pour certaines maladies chroniques.
Votre vétérinaire prescrira parfois un traitement sous forme d’aérosols, l’avantage étant que les principes actifs sont délivrés directement dans les bronches et poumons de l’animal.
§
Dans tous les cas, des symptômes tels qu’une toux, une difficulté à respirer ou encore un essoufflement anormal doivent vous alerter et vous amener à consulter votre vétérinaire. Comme dans beaucoup de maladies, le pronostic est meilleur lorsque le traitement est mis en place précocement. De plus, des traitements préventifs existent pour éviter certaines affections, tels que des vermifugations régulières, la vaccination contre la toux de chenil ou encore un traitement à visée cardiaque. N’hésitez pas à demander conseil à votre vétérinaire.
Auteur : Dr. Hélène Blondel. Illustratrice : Dr. Caroline Allard – Vetup®
Définition
Une embolie pulmonaire est due à l’obstruction d’une artère pulmonaire par un caillot de sang. Le caillot se fixe dans 9 cas sur 10 préalablement sur la paroi d’une veine profonde de l’abdomen, du bassin ou d’un membre inférieur, migre dans le sang et s’arrête dans une artère pulmonaire. L’embolie pulmonaire est à l’origine de nombreux décès.
Massive ou bilatérale ?
Certaines formes d’embolie pulmonaire dites « massives » (définie par l’obstruction d’une ou plusieurs artères des poumons par un caillot volumineux) ou « bilatérales » (lorsque les deux poumons sont touchés) sont plus graves et peuvent être responsables de syncope, de chute de tension sévère (état de choc), et parfois de mort subite.
Combien de temps dure une embolie pulmonaire ?
Son pronostic dépend du risque de décès qui peut survenir en quelques heures ou en quelques jours si rien n’est fait. Dans des cas plus rares, elle peut être très rapide et provoquer la mort en quelques minutes, c’est ce qu’on appelle une embolie pulmonaire « foudroyante ».
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Signes : angoisse, fièvre, douleurs thoraciques…
Des défaillances circulatoires et une insuffisance respiratoire sont les conséquences possibles d’une embolie pulmonaire. Selon son importance, elle peut présenter les symptômes suivants :
- angoisse et tachycardie,
- légère fièvre,
- douleur thoracique ressentie comme un coup de poignard ou un point de côté,
- une gêne respiratoire (dyspnée) qui peut être accompagnée de crachats sanguinolents (hémotysie) et parfois un arrêt cardiaque.
- Des signes de thrombose veineuse d’une jambe sont parfois associés et renforcent la suspicion diagnostique : membre gonflé, douloureux, induré avec augmentation de la chaleur locale, comparativement à l’autre jambe. Ces signes sont souvent retrouvés au niveau d’un mollet.
Causes : avion, pilule, alcool ?
Toutes les circonstances favorisant l’immobilisation et l’alitement prolongés s’accompagnent d’une stase sanguine, c’est-à-dire un ralentissement de la circulation, rendant propice la formation de caillots sanguins. Un acte chirurgical (particulièrement gynéco-obstétrical, orthopédique, ou des cancers), une immobilisation plâtrée, une insuffisance cardiaque, une maladie infectieuse, un cancer, ou des anomalies sanguines constitutionnelles ou acquises chez certaines personnes, peuvent engendrer une pathologie thromboembolique veineuse (phlébite) et donc une embolie pulmonaire. La position assise prolongée, comme lors de longs voyages en avion (plus de 6h), augmentent aussi le risque, c’est pourquoi il est recommandé de marcher régulièrement, de s’hydrater et de porter des bas de contention adaptés.
Le diagnostic repose sur les signes décrits par le patient, c’est ce qu’on appelle un examen clinique. Ce dernier est en général peu contributif et peut permettre de retrouver un pouls rapide, un léger pouls, l’absence d’anomalie au niveau de l’auscultation des poumons, des signes de thrombose veineuse profonde. Pour confirmer le diagnostic, une radiographie des poumons et un électrocardiogramme peuvent être initialement prescrits. Une prise de sang avec dosage des D-Dimères permettra d’éliminer le diagnostic d’embolie pulmonaire en cas de valeur normale. Souvent, une échographie-doppler des membres inférieurs est réalisée à la recherche d’une thrombose veineuse. En cas de signes inquiétants, une scintigraphie pulmonaire ou un angio-scanner (scanner avec opacification des vaisseaux) confirmera le diagnostic.
Score de Wells
Comme les symptômes et les examens commentaires réalisés en cas de suspicion d’embolie pulmonaire sont peu sensibles et peu spécifiques, plusieurs scores diagnostiques et pronostiques ont été développés, dont le score de Wells. En évaluant la probabilité clinique de faire une embolie pulmonaire, il permet d’identifier les patients pour lesquels le diagnostic peut être écarté et les autres qui doivent être anticoagulés pendant la démarche diagnostique, dans l’attente des résultats des examens.
Quand consulter ?
Ressentir un essoufflement anormal, une accélération de la fréquence cardiaque, des douleurs de la paroi du thorax, une toux irritative, avec parfois des crachats sanglant doit faire consulter immédiatement les services d’urgence les plus proches, d’autant plus si les signes apparaissent après une période d’alitement, un voyage en avion ou une chirurgie.
L’hospitalisation est incontournable dans le cas d’une embolie pulmonaire. Elle va permettre un bilan et un traitement optimal avec surveillance pour éviter les complications. Le patient est mis sous oxygène et anticoagulants pour empêcher l’apparition de nouveaux caillots et l’extension des caillots déjà présents. Dans les cas les plus graves, une opération chirurgicale peut être réalisée. Après guérison, le patient devra prendre des anticoagulants pendant plusieurs mois voire à vie.
Traitement anticoagulant
« Après une intervention chirurgicale, des injections d’anticoagulants peuvent être nécessaire si l’immobilisation se prolonge.L’héparine en sous cutanée ou en intraveineuse est dans un premier temps prescrite », indique le Dr Claire Lewandowski. Les antivitamines K oraux ou l’héparine de bas poids moléculaire (HBPM) prennent ensuite le relais de l’héparine et sont en général prescrits pendant au moins 3 mois. Les médicaments fibrinolytiques peuvent être prescrits dans les formes sévères : ils permettent une trombolyse médicamenteuse afin de dissoudre une partie des caillots qui obstruent les artères pulmonaires
Prévention
La prévention passe par la marche et la mobilisation des jambes en cas d’immobilisation prolongée (voyage en avion, etc.), ainsi que par un lever précoce après une opération chirurgicale à risque, par le port de bas de contention pour favoriser le retour veineux des membres inférieurs et éviter la survenue d’une thrombose. « Se lever, marcher, porter des bas de contention et bien s’hydrater, surtout en avion, permettent de limiter les risques de phlébite et donc d’embolie pulmonaire quand on voyage », préconise le Dr Claire Lewandowski En cas de situation à risques une administration d’anticoagulants peut être faite à dose préventive. L’ensemble des facteurs de risque cardiovasculaires doivent être pris en charge: tabac, surpoids, hypercholestérolémie, équilibre strict d’un diabète ou d’une hypertension artérielle.
L’embolie pulmonaire s’avère fatale dans près de 20% des cas. Mais comment la détecter, quelles en sont les causes et comment la traiter ? Retour sur cette affection qui peut s’avérer foudroyante.
Qu’est-ce que l’embolie pulmonaire ?
L’embolie pulmonaire est une obstruction partielle ou totale d’une artère pulmonaire par un caillot de sang. Le caillot se forme au cours d’une phlébite ou thrombose veineuse, généralement au niveau des jambes.
Lorsque le caillot se détache de la paroi de la veine, il remonte avec le sang dans la circulation veineuse vers le cœur. Or, quand ce dernier se contracte, il envoie le sang, et donc le caillot, dans les artères pulmonaires de plus en plus fines, jusqu’à ce qu’il reste bloqué, c’est l’embolie pulmonaire.
Symptômes de l’embolie pulmonaire
Les symptômes ne sont pas typiques et peuvent varier d’une personne à l’autre et selon la gravité de l’atteinte. En cas d’apparition brutale, le malade ressentira une gène à respirer, une douleur plus ou moins vive à la base du thorax, des signes d’angoisse, éventuellement des crachats de sang.
Si l’embolie est modérée, elle peut se manifester par une simple fièvre et une douleur thoracique, voire être pratiquement asymptomatique. En revanche, en cas d’embolie importante (quand plus de 50% des artères pulmonaires sont obstruées), celle-ci peut conduire à un malaise, une perte de connaissance, plus rarement un arrêt cardiaque.
Le diagnostic de l’embolie pulmonaire
L’embolie pulmonaire nécessite des soins en urgence, et le plus souvent une hospitalisation. Dès l’apparition des signes suspects, le malade doit appeler un médecin et limiter ses mouvements afin d’éviter que le caillot ne migre. Lors de la consultation, le médecin effectue une prise de sang pour y vérifier le taux d’oxygène et de CO2.
Si les deux taux sont en-dessous de la normale, l’embolie pulmonaire est confirmée. D’autres examens plus poussés peuvent être envisagés pour détecter l’embolie comme une radio pulmonaire, un scanner thoracique ou une scintigraphie pulmonaire. Une fois le diagnostic posé, le traitement consiste à dissoudre le caillot obstruant.
Le traitement contre l’embolie pulmonaire
Selon la gravité de la situation, plusieurs méthodes sont disponibles. S’il n’y a pas d’urgence vitale, on recommande un traitement par anticoagulant injectable (de l’héparine) qui va limiter l’extension du caillot et permettre sa disparition. Ce traitement sera ensuite accompagné d’anticoagulants oraux comme des anti-vitamines K.
Si l’embolie est grave, on peut envisager une fibrinolyse qui va permettre de dissoudre le caillot en quelques heures, toutefois le risque de complications est plus important qu’avec le traitement anticoagulant. Pour prendre en charge les difficultés respiratoires, le patient va également se voir administrer de l’oxygène.
Les causes d’une embolie pulmonaire
Le caillot de sang présent dans l’artère pulmonaire provient la plupart du temps d’une phlébite dans la jambe. La phlébite étant un trouble cardiovasculaire correspondant à la formation d’un caillot de sang dans une veine. Le caillot apparaît souvent à l’endroit où la paroi d’une veine est lésée. Son atteinte peut être accidentelle (fracture de la jambe ou col du fémur), mais aussi pathologique (ulcération, infection).
Ces lésions vasculaires peuvent aussi être le résultat d’une suite opératoire d’un organe très vascularisé. Les personnes victimes de cancer ou dont le sang est trop épais sont aussi susceptibles de développer cette pathologie. L’embolie pulmonaire peut ainsi être favorisée par :
- l’alitement ou l’immobilisation prolongés quelle qu’en soit la cause
- les interventions chirurgicales et notamment les interventions orthopédiques, gynéco-obstétricales et carcinologiques
- les traumatismes (choc, fracture osseuse)
- les troubles héréditaires de la coagulation
- la contraception orale et traitements hormonaux
- certaines maladies (cancer du poumon, estomac, antécédents de phlébite, varices…)
- les traitements médicamenteux (chimiothérapie)
- le surpoids et obésité
Phlébite, embolie pulmonaire : comment réagir ?
La phlébite est une atteinte cardiovasculaire qui correspond à la formation d’un caillot de sang dans une veine, généralement de la jambe mais pas toujours ! Le caillot bloque complètement ou partiellement la circulation sanguine dans la veine, comme un bouchon.
Si le caillot se forme dans une veine profonde, de gros calibre, dont le débit sanguin est important, un traitement doit être prodigué en urgence car le caillot risque de se détacher de la paroi de la veine, migrer, puis obstruer l’artère pulmonaire ou une de ses branches.
Qu’est-ce qu’une embolie pulmonaire ?
L’embolie pulmonaire est comme son nom l’indique une embolie, c’est-à-dire un caillot qui migre et bloque une artère au niveau des poumons, l’artère pulmonaire. Ce blocage entraîne des anomalies de l’oxygénation du sang, des répercussions cardiaques et pulmonaires, pouvant aller jusqu’au décès.
L’embolie pulmonaire est une maladie du sang et des vaisseaux avec la formation anormale d’un caillot, lié à une hypercoagulation. Elle frappe 100.000 personnes en France mais elle est probablement très sous-estimée. Elle est souvent associée à une thrombose veineuse profonde au niveau de la jambe (phlébite) où se forme le caillot qui migre ensuite vers les poumons. C’est la raison pour laquelle, quand vous vous plaignez de douleurs au thorax ou de difficultés respiratoires, le médecin regarde vos mollets. Il vérifie qu’il n’y a pas de signes de phlébite.
Quels sont les symptômes de l’embolie pulmonaire et de la phlébite?
Les symptômes sont très variables. De la simple petite douleur, type point de côté, à la détresse respiratoire majeure. Tout peut se voir. Les signes les plus fréquents sont quand même :
- La dyspnée ou difficulté respiratoire liée au degré d’amputation pulmonaire (plus l’embolie est grave et bloque un gros vaisseau, plus la difficulté respiratoire est grande)
- La douleur thoracique, classiquement basi-thoracique, une gêne respiratoire ou encore un malaise
- L’hémoptysie, c’est-à-dire un crachat lors d’une toux de sang couleur rouille
- Tous les signes de mauvaise tolérance cardiaque : tachycardie, malaise, chute de tension…
S’y associent les symptômes de la phlébite : une douleur à la jambe (mollet) rouge et parfois gonflée, une sensation de lourdeurs des jambes, des varices, des atteintes cutanées pouvant aller jusqu’à un ulcère de jambe. Dans tous les cas, il faut consulter rapidement.
Tous ces symptômes peuvent être isolés. Peu avant sa mort, Heavy D. aurait par exemple consulté un médecin se plaignant d’une toux persistante. Pas de panique, toute toux ne veut pas dire embolie, mais votre médecin avec un examen clinique rigoureux doit penser et éliminer ce diagnostic. C’est surtout le contexte qui va faire penser au diagnostic.
Quels sont les facteurs de risque d’une embolie pulmonaire ?
La phlébite et l’embolie pulmonaire sont finalement une seule et même maladie. Alors ces facteurs de risque ou les circonstances de survenue (ce que les médecins appellent le terrain du patient) sont fondamentaux. Ils ont été décrits par Virchow il y a plus de 150 ans sous la forme d’une triade :
- La stase sanguine qu’elle soit due à un alitement, une période post-opératoire, une insuffisance cardiaque ou une insuffisance veineuse (varices) favorise la formation d’un caillot
- Une lésion de la paroi veineuse qu’elle soit due à une lésion mécanique (post-chirurgicale ou traumatique) ou médicamenteuse (certains médicaments perfusés : chimiothérapie anticancéreuse)
- Des anomalies de la coagulation, souvent héréditaire et familiale comme les déficits en protéines C et S, déficit en antithrombine, résistance à la protéine C… ou encore certains médicaments (pilule oestro-progestative en particulier de troisième génération, traitement hormonal substitutif de la ménopause).
La grossesse et la période autour de l’accouchement sont des périodes à risque, de même que le surpoids et le tabac.
Que faut-il faire en cas de douleur thoracique et/ou de difficultés respiratoires, surtout si cela s’associe à une douleur du mollet ?
Il ne faut pas marcher, et donc ne pas se rendre seul à l’hôpital ou chez le médecin, car le risque est de favoriser la migration du caillot et d’aggraver la situation. Un seul réflexe donc : appeler le SAMU-Centre 15. La position allongée pour le transport à l’hôpital est impérative.
Un certain nombre d’examens seront réalisés pour infirmer (c’est-à-dire éliminer le diagnostic) ou le confirmer. Il s’agit de prise de sang (notamment un examen qui recherche dans le sang les produits de dégradation du caillot que l’on appelle les D-dimères) ou d’examens d’imagerie comme le doppler, le scanner ou la scintigraphie.
Si le diagnostic se confirme, l’embolie pulmonaire se traite avec un traitement d’anticoagulants qui permet d’éviter que le caillot ne grossisse. En effet, le caillot correspond à des plaquettes qui se sont agglutinées avec d’autres constituants sanguins. Le traitement rend le sang plus fluide et ainsi les plaquettes ne peuvent pas adhérer. Les anticoagulants ne vont donc pas « casser » le caillot mais éviter que celui ne grossisse. Ces médicaments anticoagulants seront à prendre pendant plusieurs mois.
Peut-on prévenir l’embolie pulmonaire ?
On peut prévenir l’embolie pulmonaire dans un certain nombre de situations, notamment en prévenant l’apparition d’une phlébite. Chaque fois qu’un membre est immobilisé par exemple pour une fracture, qu’on est alité, des injections préventives d’anticoagulants sont prescrites par le médecin. Leur rôle est de fluidifier préventivement le sang.
Il existe des facteurs de risque de l’immobilité. Un long voyage en position assise (par exemple un vol de plusieurs heures en avion) est un facteur de risque très clairement identifié. On a même baptisé l’apparition d’une phlébite embolie-pulmonaire après un vol long-courrier le « syndrome de la classe économique » car cela arrive quand on a les jambes serrées, ce qui est rarement le cas en business class !
Quelles sont les personnes plus à risque de faire des phlébites ?
Les personnes les plus à risque de faire des phlébites sont :
- Les personnes alitées ou immobilisées.
- Les femmes enceintes.
- Les personnes qui prennent certains traitements (pilule 3eme et 4eme génération, corticoïdes…).
- Les tabagiques.
- Les personnes qui ont des maladies qui prédisposent à la formation de caillots.
Il faut donc en avion :
– Se lever régulièrement pour s’étirer et marcher un peu. En position assise, pratiquer une quinzaine de mouvements de flexion et d’extension des chevilles toutes les heures pour stimuler le retour du sang vers le coeur.
– Ne pas garder les jambes croisées longtemps et s’assurer que le bord du siège ne comprime pas les vaisseaux sanguins des cuisses.
– Porter des vêtements amples pour ne pas comprimer et gêner la circulation sanguine.
– S’hydrater en buvant de l’eau avant, pendant et immédiatement après le vol. Éviter de boire de l’alcool, qui déshydrate.
– Durant le vol, éviter les somnifères qui ont pour effet de ralentir les mouvements et contribuent à la stagnation du sang.
– Éviter de dormir pendant des périodes prolongées (le risque de phlébite est plus élevé au bout de deux heures de sommeil). Pour dormir, surélever les jambes si l’espace disponible le permet.
– Les personnes à risque de phlébite devraient surtout discuter avec leur médecin avant leur départ de la possibilité de porter des bas de contention ou de prendre des médicaments antiagrégants.