Table des matières
- Qu’est-ce que l’occlusion intestinale du chien ?
- Les symptômes d’une obstruction intestinale
- Les causes possibles d’une obstruction intestinale
- Comment se soigne une obstruction intestinale ?
- Ingestion de corps étrangers chez le chien
- Causes
- Symptômes
- Diagnostic
- Traitement
- Conclusion
- Les corps étrangers digestifs
- Comment empêcher son chien de manger des objets non comestibles ?
- L’obstruction intestinale chez le chien
- Signes cliniques du volvulus intestinal (ou volvulus mésentérique) chez le chien
- Comment confirmer le diagnostic de volvulus intestinal (ou volvulus mésentérique) chez le chien ?
- Traitement du volvulus intestinal (ou volvulus mésentérique) chez le chien
- Occlusion intestinale chez le chien
- Définition de l’occlusion intestinale chez le chien
- Symptômes de l’occlusion intestinale chez le chien
- Diagnostic de l’occlusion intestinale chez le chien
- Traitement de l’occlusion intestinale chez le chien
- Pronostic de l’occlusion intestinale chez le chien
- Prévention de l’occlusion intestinale chez le chien
- Alimentation du chien souffrant d’occlusion intestinale
- Produits contre l’occlusion intestinale chez le chien
- Sujets en lien avec l’occlusion intestinale du chien
- Maladie commune – Les corps étrangers
- Qu’est-ce que l’occlusion intestinale chez le chat ?
- Comment prévenir une occlusion intestinale chez le chat ?
- Quels sont les symptômes d’une occlusion intestinale chez le chat ?
- Quel traitement pour une occlusion intestinale du chat ?
- Torsion de l’estomac chez le chien
- Occlusion intestinale
- Pourquoi la chirurgie de l’estomac, de l’intestin, de l’œsophage ?
- Objets et matières ingérés par les furets ou par les animaux de compagnie
- Symptômes observés chez l’animal de compagnie ?
- Comment le vétérinaire établit-il un diagnostic ?
- Quelle chirurgie vétérinaire pour l’estomac, l’intestin, l’œsophage ?
- Conséquences d’un problème dans l’appareil digestif, pronostic
Qu’est-ce que l’occlusion intestinale du chien ?
On parle d’occlusion ou d’obstruction intestinale lorsque le passage des matières digestives cesse dans une partie ou la totalité du tube digestif.
Le plus souvent, l’obstruction se produit au niveau de l’intestin grêle car le diamètre de cette portion d’intestin est inférieur à celle du côlon.
Les symptômes d’une obstruction intestinale
Les symptômes dépendent de l’endroit où se situe l’obstruction dans le tube digestif.
Si l’obstruction est située au début de l’intestin grêle, les symptômes suivants peuvent apparaître très brutalement :
- vomissements de volume important avec parfois, une odeur fécale du vomi,
- possibilité de diarrhées.
Si l’obstruction est plus basse dans l’intestin, à la fin de l’intestin grêle ou au commencement du côlon, les symptômes apparaissent moins brutalement. Le chien pourra alors présenter :
- des vomissements de faible volume, avec une odeur fécale fréquente du vomi,
- une distension de l’abdomen pouvant être accompagnée de douleur, obligeant le chien, pour se soulager, à adopter la position dite » de prière « , les pattes avant au sol et les fesses en l’air.
- une éventuelle émission de petites quantités de selles liquides parfois sanguinolentes.
Généralement, au début de l’obstruction, les vomissements sont peu fréquents : on les observe seulement dans moins de 10% des cas sauf si le chien continue de s’alimenter. Fréquemment, un chien qui présente une occlusion intestinale est abattu et cesse de manger mais ce n’est pas toujours le cas. Au-delà de 4 jours d’obstruction, les vomissements se font plus fréquents, en raison de l’accumulation de liquides en amont de l’obstacle qui bouche le passage dans l’intestin.
Une occlusion intestinale peut être à l’origine d’une destruction de la paroi de l’intestin pouvant conduire à une perforation intestinale et une péritonite.
Les causes possibles d’une obstruction intestinale
Les causes de l’obstruction intestinale sont variables. Elle peut être due à :
- L’ingestion d’un corps étranger.
- La présence d’une masse dans la lumière de l’intestin liée à la présence d’une tumeur, d’un hématome ou bien encore d’une infiltration inflammatoire.
- Une anomalie congénitale consistant en la fermeture d’un segment de l’intestin.
- Une compression de l’intestin liée à un phénomène de volvulus (torsion d’un segment d’intestin), d’adhérences (union de deux organes normalement séparés par du tissu conjonctif), de hernie (saillie d’une partie de l’intestin par un orifice) ou d’invagination intestinale (repli d’une portion d’intestin sur lui-même).
Comment se soigne une obstruction intestinale ?
Avant de mettre en place un traitement, le vétérinaire aura besoin de confirmer le diagnostic d’occlusion intestinale par la réalisation d’une radiographie ou d’une échographie.
Il pourra également procéder à des analyses sanguines afin de vérifier que l’organisme du chien n’a pas subi de conséquences graves.
Il est possible, si l’occlusion intestinale résulte de la présence d’un corps étranger bloqué vers la fin du tube digestif, de résoudre l’occlusion intestinale médicalement. Dans ce cas précis, le vétérinaire cherchera à faire éliminer le corps étranger par les voies naturelles en prescrivant des laxatifs.
L’occlusion intestinale peut être à l’origine d’une hypokaliémie : une trop faible quantité de potassium dans le sang lié aux vomissements fréquents. Si tel est le cas, le chien sera mis sous perfusion afin de corriger ses troubles électrolytiques.
Le plus souvent, le vétérinaire devra procéder à un traitement chirurgical pour traiter l’occlusion intestinale. Selon la cause primaire de l’occlusion intestinale, l’opération peut consister en :
- une entérotomie : simple ouverture de l’intestin pour retirer le corps étranger intestinal,
- une entérectomie: retrait d’un segment de l’intestin si sa paroi est abîmée ou en présence d’une tumeur intestinale,
- une dévagination des anses intestinales en cas d’occlusion liée à un repli d’une portion d’intestin sur lui-même.
Ingestion de corps étrangers chez le chien
L’ingestion de corps étrangers est une cause fréquente de consultation. Parfois, des objets avalés peuvent passer inaperçus et être éliminés de façon normale, par les voies naturelles, dans les selles. Mais l’ingestion d’un corps étranger peut, dans d’autres cas, engendrer divers symptômes parfois très graves. Les symptômes observés sont variables et dépendent essentiellement de la taille du corps étranger ingéré, de sa localisation et du délai entre l’ingestion et la consultation.
Les jeunes chiens sont souvent exposés. Les chiens de race terrier semblent également prédisposés (Westie notamment).
Causes
Chez le chiot et le jeune chien, c’est essentiellement le comportement exploratoire qui est à l’origine de l’ingestion de corps étrangers : tout nouvel objet sera porté à la bouche et potentiellement ingéré.
Chez les chiens hyperactifs et destructeurs, cette complication peut également arriver lorsque l’animal mordille un objet et le casse en plusieurs morceaux.
Un chien très » vorace » peut se jeter sur un aliment volumineux (os, …) ou un corps étranger, le prenant pour quelque chose de comestible.
Certains chiens âgés, séniles, avec des troubles cognitifs et/ou dépressifs peuvent également se mettre à ingérer des objets non comestibles.
Symptômes
En fonction de la localisation, de la taille et de la nature du corps étranger, du délai entre l’ingestion et la consultation, de la taille et de l’âge de l’animal, la sévérité des symptômes peut être très variable.
Une occlusion digestive, partielle ou totale peut se produire.
lorsqu’un corps étranger est coincé dans la cavité buccale, les symptômes rencontrés peuvent être les suivants : mâchonnements, salivation, impossibilité à ouvrir la bouche ou, à l’inverse, la fermer, présence de sang dans la bouche, mauvaise haleine.
En présence d’un corps étranger dans l’œsophage, le chien peut faire des efforts de vomissement ou de régurgitation, peut hypersaliver et parfois présenter une détresse respiratoire si le corps étranger, volumineux, exerce un effet compressif sur la trachée ( » tuyau » situé juste à côté de l’œsophage, qui conduit l’air jusqu’aux poumons). Le chien ne peut, en général, pas s’alimenter.
Lorsque le corps étranger est bloqué dans l’estomac, les symptômes peuvent parfois être très frustes. Etant donné la grande taille de la poche stomacale, seuls quelques rares vomissements peuvent être notés et le chien peut continuer à s’alimenter. Lorsque le corps étranger est moins bien toléré (objet de grande taille ou surface contondante, chien de petite taille, …), des vomissements aigus sont présents. Des traces de sang peuvent être présentes.
Lors de corps étranger intestinal, les symptômes sont souvent plus importants, notamment lorsque l’objet est bloqué dans la première partie de l’intestin : les vomissements sont souvent marqués, associés à un abattement du chien. Le chien peut être très déshydraté suite aux vomissements. Il a tendance a avoir un abdomen tendu, peut se mettre en position de » prieur » (postérieurs relevés et antérieurs abaissés), vouloir rester debout ou avoir du mal à trouver sa place et se coucher. Si l’occlusion est dans la deuxième partie de l’intestin (au niveau du côlon), des vomissements, de la diarrhée (avec éventuellement des traces de sang) ou de la constipation peuvent être présents.
Tout corps étranger peut être associé à une perforation digestive : dans ce contexte, les symptômes sont alors souvent très marqués (abattement, fièvre, douleur abdominale, difficultés respiratoires éventuelles, …).
Dans certains cas, un animal peut ingérer un corps étranger qui va ensuite s’implanter dans les voies respiratoires (trachée, bronches) au lieu d’aller dans le tube digestif : dans ce contexte, des troubles respiratoires (toux, essoufflement, …) sont objectivés.
Parfois enfin, des corps étrangers digestifs peuvent être régurgités ou vomis, et, au lieu d’être éliminés par la bouche, ils se coincent au niveau du nasopharynx, la zone anatomique juste en arrière des cavités nasales : des ronflements, des éternuements et des écoulements nasaux sont alors présents. Ce sont, le plus souvent, des brins d’herbe qui viennent se coincer dans cette zone.
Diagnostic
L’approche diagnostique nécessite, dans un premier temps, un examen clinique général précis de votre animal. L’examen attentif de la cavité buccale, la palpation du cou et de l’abdomen ainsi qu’un toucher rectal peuvent parfois être suffisants pour mettre en évidence un corps étranger.
Dans un deuxième temps, des radiographies thoraciques ou abdominales peuvent être réalisées et sont souvent un examen complémentaire indispensable. Si le corps étranger est radio visible (os, corps étranger métallique), le corps étranger peut être directement objectivé ; si ce n’est pas le cas, il n’est pas visible directement mais des signes indirects peuvent parfois orienter le vétérinaire vers cette hypothèse diagnostique.
D’autres examens complémentaires peuvent vous être proposés :
- une échographie abdominale ou thoracique
- des prises de sang afin d’évaluer les complications suite aux vomissements
- une endoscopie des voies digestives ou respiratoires*
- un scanner, plus rarement*
Certains examens (ceux marqués *) nécessitent une anesthésie générale.
Traitement
En fonction de la sévérité des symptômes et de l’état du chien, une hospitalisation et une mise sous perfusion sont souvent nécessaires. Des pansements digestifs également.
Pour retirer le corps étranger, plusieurs prises en charge sont possibles. Cela dépend essentiellement de la localisation et des complications éventuelles :
- anesthésie simple pour retirer un corps étranger au fond de la gueule.
- examen endoscopique / fibroscopique sous anesthésie pour retirer le corps étranger par les voies naturelles.
- intervention chirurgicale thoracique ou abdominale et incision du tube digestif. Dans les cas les plus graves, une nécrose du tube digestif peut nécessiter le retrait d’une portion de tube digestif de l’animal. L’utilisation d’antalgiques et d’antibiotiques est associée à ces traitements.
Conclusion
L’ingestion de corps étrangers est un motif fréquent de consultation pouvant, très souvent, nécessiter une prise en charge chirurgicale. Plus la visite chez un vétérinaire sera précoce, plus le diagnostic sera rapide, et meilleur sera le pronostic pour votre animal après sa prise en charge.
Les corps étrangers digestifs
L’ingestion de corps étrangers par les animaux de compagnie est relativement fréquente. Elle concerne le plus souvent les jeunes animaux (souvent plus joueurs que les adultes) et est fréquente chez le chien et le furet (un peu moins chez le chat).
Ces corps étrangers avalés n’ont parfois aucune répercussion sur l’état de santé de l’animal (notamment s’ils sont vomis peu après leur ingestion ou s’ils parviennent à transiter naturellement tout le long du tube digestif) mais ils peuvent également, lorsqu’ils sont responsables d’occlusion ou de perforation, avoir de très graves conséquences, voire entraîner la mort de l’animal.
1.LES CAUSES D’ABSORPTION DE CORPS ÉTRANGERS
# Les corps étrangers peuvent être avalés par accident au cours d’un jeu:
- Les jeunes chiots adorent explorer leur milieu en portant tout nouvel objet rencontré à la gueule.
- Les chats aiment beaucoup jouer avec toute sorte d’objets longs (ficelle, pelote de laine, rideaux de fils…).Ces jeux peuvent aboutir à l’absorption d’un corps étranger linéaire.
- Un lapin laissé en liberté aura accès à divers types de matériaux comme les fibres de tapis ou de moquette, des morceaux de papier, de carton…
- Le comportement du furet favorise le risque d’avaler des corps étrangers: les furets passent énormément de temps à mordiller, déchiqueter tout ce qui est laissé à leur portée, y compris des objets non comestibles (ficelle, tissu, serpillière, tapis, morceaux de plastique, joints en caoutchouc…). De plus, ces animaux ne sont pas capables de digérer les végétaux et le diamètre de leurs intestins est très réduit. Tout élément de plus d’un centimètre de diamètre (y compris alimentaire) est donc susceptible de provoquer chez eux une occlusion (croquettes pour chien, morceaux de noisettes, noyau de cerise, cacahuète…)
# Une grande quantité de poils présente dans le tube digestif d’un animal peut également se comporter comme un corps étranger. Ce phénomène peut se rencontrer:
- chez les animaux ayant un comportement de toilettage très marqué: Les chats ou lapins particulièrement attentifs à leur toilette peuvent absorber une très grande quantité de poils en se léchant. Ces “boules” de poils peuvent provoquer des troubles du transit. Ces troubles digestifs sont accentués chez les rongeurs qui boivent peu et reçoivent un régime pauvre en cellulose et en verdure fraîche: le transit est alors ralenti et les boules de poils contenues dans l’estomac se déshydratent donnant naissance à des amas très compacts appelés trichobézoards.
- chez des animaux parasités ( présence de gale, puces, cheyletiellose…) qui s’arrachent les poils en se grattant et en avalent une grande quantité.
# Enfin, certains troubles du comportement peuvent favoriser l’absorption de corps étrangers. C’est notamment le cas des animaux hyperactifs qui passent leur temps à mâchouiller toute sorte d’objets et des animaux souffrant de dépression d’involution (chiens âgés chez lesquels réapparaissent des comportements infantiles comme l’exploration orale: ces vieux animaux se remettent à porter à la gueule et à manger des objets non comestibles)
2.SYMPTÔMES
Dans certains cas, l’objet absorbé par accident va être vomi ou transiter sans encombre dans tout le tube digestif (objets insolites retrouvés dans les selles de l’animal)
Malheureusement, il peut également rester bloqué dans une région du tube digestif et entraîner divers troubles. Ces derniers seront variables en fonction du type d’objet avalé et de la zone du tube digestif dans laquelle il est localisé:
- Les corps étrangers bloqués dans la gueule ou le pharynx sont souvent facilement mis en évidence. Ils s’accompagnent d’une gêne pour s’alimenter et d’une importante salivation.
- Les corps étrangers situés dans l’estomac sont parfois relativement bien tolérés, au moins en début d’évolution. Chez les carnivores, les troubles associés à leur présence sont ceux d’une gastrite chronique (inflammation chronique de l’estomac): l’animal mange moins bien, vomit régulièrement…Chez les rongeurs (lapin, chinchilla, cobaye, hamster…), une stase gastrique (ralentissement du transit digestif et accumulation des aliments dans l’estomac) pourra faire suite à l’absorption de boules de poils, de carton, de litière ou de fragments de moquette. L’animal fait alors de petites crottes très dures et sèches voire plus de crottes du tout; il devient moins vif et perd progressivement l’appétit.
- Lorsqu’un corps étranger vient se loger au niveau des intestins, les troubles apparaissent , en général, beaucoup plus brutalement. Les symptômes sont d’autant plus importants que l’objet se situe “au début” des intestins: les animaux en occlusion vont se déshydrater très rapidement, et leur état général se dégrade brusquement. Ils refusent souvent toute nourriture et présentent fréquemment des vomissements incoercibles. L’animal se plaint lorsqu’on lui palpe le ventre et se place dans des positions révélatrices d’une douleur abdominale: il reste prostré, replié sur lui-même et semble souffrir lorsqu’on veut le faire avancer ou il se place dans la position “du prieur” (il se couche sur les membres antérieurs mais garde les postérieurs relevés). L’occlusion s’accompagne d’un arrêt du transit mais l’animal peut encore néanmoins émettre des selles sous forme de diarrhées sanguinolentes. Si aucun traitement n’est instauré, l’animal va souffrir d’une très importante déshydratation associée à de très graves troubles hydroélectrolytiques entraînant des conséquences gravissimes pour l’organisme. De plus, ces corps étrangers restés dans le tube digestif pourront provoquer la mort des tissus intestinaux ou des perforations intestinales suivies de péritonites.
Quelques points à retenir…
- Les vomissements sont très fréquents lors d’absorption de corps étranger mais ils ne sont pas systématiques. L’anatomie de certaines espèces ne leur permet d’ailleurs pas de vomir, comme c’est le cas pour le lapin et de nombreux autres rongeurs. Inutile donc, chez ces animaux, de rechercher ce symptôme.
- Une occlusion s’accompagne d’un arrêt du transit digestif mais pas forcément d’une absence totale de selles. Parfois, de petites quantités de selles sont encore émises sous forme de diarrhées sanguinolentes.
- Enfin, certaines sortes d’objets avalés peuvent provoquer des symptômes beaucoup plus frustes. C’est le cas des corps étrangers linéaires:
Ces corps étrangers ( fil de pêche, fil de guirlande, lien de sac poubelle, fil d’un rideau de fils…) sont parfois avalés par les chats au cours d’une séance de jeux. Une partie du corps du fil s’accroche à la base de la langue tandis que les deux extrémités sont avalées. Le fil va donc continuer sa progression dans le tube digestif tout en restant coincé, pour une partie, à la base de la langue. Les symptômes associés à la présence de ce corps étranger sont, au départ, beaucoup moins importants que ceux d’une occlusion intestinale (le transit n’est pas interrompu immédiatement) mais les conséquences de la présence du fil vont être tout aussi graves pour l’animal: en effet, les intestins vont continuer à se contracter sur ce “fil tendu” et vont soit s’amasser autour du fil (entraînant les mêmes symptômes qu’une occlusion), soit être cisaillés par lui (déclenchant alors une perforation intestinale, une péritonite…).
Lors d’occlusion, tous les symptômes révélateurs de l’affection ne sont pas toujours forcément présents. Il convient donc de consulter un vétérinaire lors de toute fatigue subite de votre animal associée à des signes de douleur abdominale (ce d’autant plus qu’il s’agit d’un animal jeune et joueur).
3.DIAGNOSTIC DE LA PRÉSENCE D’UN CORPS ÉTRANGER
Une description précise des troubles que vous avez pu observer chez votre animal (modifications du comportement, apathie, refus de s’alimenter, vomissements, constipation, refus de se coucher…) pourra aider le vétérinaire à suspecter l’absorption d’un corps étranger.
La palpation abdominale révélera très souvent une importante douleur abdominale mais le diagnostic de certitude nécessite l’utilisation de diverses méthodes d’imagerie médicale:
– La présence de certains corps étrangers peut être suspectée voire directement révélée par une radiographie simple: une dilatation de l’estomac et la présence d’air sur une radiographie abdominale de lapin feront très fortement suspecter la présence de trichobézoards tandis que des objets métalliques ou des os seront directement visibles sur le cliché radiographique de l’abdomen d’un chien.
en vert: corps étranger dans l’abdomen d’un chien (il s’agissait d’un morceau de caoutchouc)
(la radiographie révèle également la présence de calculs dans la vessie)
– L’endoscopie peut être employée pour mettre en évidence des corps étrangers situés dans l’oesophage ou l’estomac.
– Enfin, des objets non radio-opaques (gants de toilette, ballon baudruche, chaussette…) pourront être recherchés par radiographie après absorption par l’animal d’un produit de contraste ou encore par échographie.
4.TRAITEMENT
Dans certains cas bien précis, un traitement médical pourra être tenté. Notamment:
– pour des objets de petite taille et non blessants situés dans l’oesophage ou l’estomac.
(des vomissements seront alors provoqués chez l’animal pour essayer de lui faire rendre les objets ou le vétérinaire tentera de les retirer par endoscopie)
– pour des corps étrangers situés vers la fin du tube digestif ou pour lutter contre la présence de boules de poils n’ayant pas de répercussion sur l’état général de l’animal.
(Une augmentation du transit est, dans ce cas, recherchée afin de les éliminer par les voies naturelles: lubrification des parois digestives, augmentation du transit à l’aide d’un traitement médicamenteux, augmentation de la quantité de fibres dans la ration alimentaire grâce à des poireaux, courgettes, endives..)
Mais la plupart des corps étrangers doivent, après réhydratation et stabilisation de l’état général de l’animal, être retirés chirurgicalement:
– En ouvrant l’estomac pour les corps étrangers situés dans l’estomac (gastrotomie)
– en procédant à une ouverture des intestins pour les corps étrangers intestinaux (entérotomie).
– Parfois, une partie de l’intestin doit également être retirée si la paroi est très lésée (entérectomie)
§
L’ingestion d’un objet n’est pas un phénomène rare chez nos animaux de compagnie et il est important de rapidement suspecter l’absorption d’un corps étranger car les conséquences qui en résultent peuvent être catastrophiques en l’absence de traitement .
Certaines mesures peuvent limiter les risques d’occlusion telles que:
– Un brossage biquotidien des animaux à poils longs pour limiter au maximum l’ingestion de poils
– La distribution régulière d’une spécialité vétérinaire aidant à la migration de ces poils chez les animaux qui en vomissent régulièrement (huile de paraffine en gel, ésérine…)
– Une surveillance accrue des jeunes animaux ou des espèces très “joueuses” comme le furet
– Le fait d’empêcher tout jeu avec des objets linéaires ( liens de sacs poubelles, rideau de fils…)
Lorsque les corps étrangers sont dans l’estomac, ils sont parfois retirés sous endoscopie. Ce n’est pas toujours possible en fonction de la nature de l’objet. Dans ce cas, une intervention chirurgicale est nécessaire.
Lorsqu’ils sont au niveau de l’intestin, il est nécessaire de les retirer chirurgicalement. Si la prise en charge est précoce, l’intestin est ouvert puis refermé après avoir enlevé le corps étranger : on parle d’entérotomie.
Si l’occlusion dure depuis plus longtemps, l’intestin peut nécroser autour du corps étranger et le vétérinaire doit alors retirer le segment d’intestin nécrosé : on parle d’entérectomie.
Le pronostic dépend de la précocité de l’intervention et du type de chirurgie (entérotomie versus entérectomie)
Comment empêcher son chien de manger des objets non comestibles ?
Si votre chien a tendance à vouloir manger des objets non comestibles, tout d’abord, il est recommandé de consulter votre vétérinaire pour écarter toute cause médicale. Il examinera votre animal et réalisera éventuellement des examens complémentaires (bilan sanguin, analyse de selles, etc…). Si votre chien est en bonne santé, il s’orientera vers une origine comportementale.
Quoi qu’il en soit, il est important de surveiller votre chien pour qu’il n’ingère pas d’objets non comestibles : il doit être sorti en laisse lors de ses promenades, tous les objets à risque doivent être rangés, etc… Il faut également lui proposer des jeux qui sont adaptés aux chiens. Attention toutefois, aucun jouet n’est parfaitement sûr. Il convient de surveiller votre animal lorsqu’il joue avec ses jouets, au moins dans les premiers temps.
L’éducation du chien est également primordiale, d’autant plus s’il s’agit d’un chiot. Lorsque la punition est interactive (venant de vous), elle n’est pas toujours efficace et peut même parfois renforcer son comportement. L’idéal est d’utiliser des subterfuges qui feront que le chien associera le pica à quelque chose de désagréable pour lui, et ce indépendamment de votre présence (émission d’un bruit strident, dépôt de répulsif ou de substance amère sur l’objet du délit, etc…).
L’obstruction intestinale chez le chien
Les propriétaires nous signalent souvent des vomissements à répétition et évoquent la disparition d’objets ou encore avoir vu leur animal manger quelque chose.
L’obstruction intestinale chez le chien: Ce que l’on observe :
-une forte douleur à la palpation abdominale
-un animal qui vomit à répétition (parfois odeurs de matières fécales)
-un animal léthargique après des vomissements répétés
L’obstruction intestinale chez le chien: Ce que le vétérinaire peut observer/réaliser :
-une déshydratation, une modification importante du bilan biochimique et hématologique
-la palpation du corps étranger (parfois douloureuse)
-la révélation du corps étranger par radio ou échograp
hie ou chirurgie exploratrice
-En cas de doute de perforation et d’abdomen distendu et douloureux : ponction abdominale
L’obstruction intestinale chez le chien: Le traitement :
-Mise sous oxygène
-Mise sous perfusion (fluidothérapie)
-parfois la réhydratation et l’alimentation aident à l’élimination de corps étrangers mous sans ,nécessité de chirurgie
-Mise sous antibiotiques en cas de suspicion de perforation (cas plus graves et délicats)
-chirurgie abdominale
-endoscopie pour retirer le corps étrangers (estomac ou intestin grêle proximal) : ainsi la chirurgie est évitée
L’obstruction intestinale chez le chien: Pronostic :
Bon à réservé selon la durée, la présence d’une perforation, d’une éventuelle nécrose du tractus digestif.
Dans certains cas bien précis, un traitement médical pourra être tenté. Notamment:
– pour des objets de petite taille et non blessants situés dans l’oesophage ou l’estomac.
(des vomissements seront alors provoqués chez l’animal pour essayer de lui faire rendre les objets ou le vétérinaire tentera de les retirer par endoscopie)
– pour des corps étrangers situés vers la fin du tube digestif ou pour lutter contre la présence de boules de poils n’ayant pas de répercussion sur l’état général de l’animal.
(Une augmentation du transit est, dans ce cas, recherchée afin de les éliminer par les voies naturelles: lubrification des parois digestives, augmentation du transit à l’aide d’un traitement médicamenteux, augmentation de la quantité de fibres dans la ration alimentaire grâce à des poireaux, courgettes, endives..)
Mais la plupart des corps étrangers doivent, après réhydratation et stabilisation de l’état général de l’animal, être retirés chirurgicalement
Signes cliniques du volvulus intestinal (ou volvulus mésentérique) chez le chien
Le volvulus de l’intestin grêle est responsable d’un syndrome abdominal aigu.
Il n’y a pas de signe clinique spécifique. Dans certains cas, il y a un historique de vomissements, de diarrhée, de sang dans les selles (hématochézie) ou dans les vomissements (hématémèse).
Le chien présente une douleur abdominale aiguë avec une faible augmentation du volume intestinal et l’apparition rapide d’un état de choc.
Comment confirmer le diagnostic de volvulus intestinal (ou volvulus mésentérique) chez le chien ?
La radiographie abdominale montre souvent une distension de l’intestin grêle et une perte de contraste.
Des signes de torsion au niveau de gros vaisseaux de l’abdomen (artère et veine mésentériques) sont parfois visibles à l’échographie abdominale.
La torsion mésentérique ne doit pas être confondue avec le syndrome dilatation-torsion de l’estomac (SDTE), les occlusions intestinales par corps étranger, les hernies étranglées, les invaginations intestinales, les tumeurs intestinales, …
Traitement du volvulus intestinal (ou volvulus mésentérique) chez le chien
La prise en charge de l’état de choc et la mise en place d’une réanimation médicale intensive est essentielle. Elle doit se faire sans délai. Cette phase a pour but de stabiliser le patient avant de passer au temps chirurgical.
Le traitement du volvulus intestinal du chien est strictement chirurgical. En raison de l’installation rapide d’une nécrose intestinale, il doit être entrepris le plus tôt possible, dès que l’état du patient le permet. Il nécessite généralement la résection d’une partie plus ou moins importante de l’intestin grêle.
Occlusion intestinale chez le chien
Les thèmes abordés
- Définition de l’occlusion intestinale chez le chien
- Symptômes de l’occlusion intestinale chez le chien
- Diagnostic de l’occlusion intestinale chez le chien
- Traitement de l’occlusion intestinale chez le chien
- Pronostic de l’occlusion intestinale chez le chien
- Prévention de l’occlusion intestinale chez le chien
- Alimentation du chien souffrant d’occlusion intestinale
- Produits contre l’occlusion intestinale chez le chien
- Sujets en lien avec l’occlusion intestinale du chien
Mon chien a avalé un objet, risque-t-il une occlusion intestinale ? Quels sont les signes et comment la soigner ? Doit-on avoir recours à la chirurgie ? Un chien peut-il mourrir d’une occlusion de l’intestin ?
Découvrez nos conseils vétérinaires illustrés et des réponses aux questions que vous vous posez sur cette affection de l’intestin chez le chien…
Définition de l’occlusion intestinale chez le chien
L’occlusion intestinale est une perturbation mécanique qui consiste en l’arrêt total ou partiel du passage des matières alimentaires dans l’intestin du chien.
Ainsi il peut s’agir soit de :
• Une occlusion intestinale totale.
• Une occlusion intestinale partielle.
L’occlusion intestinale totale
L’occlusion intestinale totale est souvent due à l’ingestion par le chien d’un corps étranger (un os, un chiffon, une éponge, un morceau de plastique, de la ficelle, un bouchon ou une balle) qui ne peut pas transiter et reste bloqué dans l’intestin grêle.
D’autres causes sont possibles comme :
• Une tumeur se développant au sein de l’intestin (1).
• Une hernie ombilicale contenant une portion de l’intestin (2).
• Une contamination de l’intestin par des vers comme des ascaris (3).
• Une constipation pouvant aboutir à une coprostase : une accumulation d’amas de selles volumineux dans l’intestin (appelés fécalome) (4).
L’occlusion intestinale partielle
En cas d’occlusion intestinale partielle, on observe une obstruction incomplète du tube digestif, c’est-à-dire que le transit intestinal est fortement ralenti mais se réalise tout de même. On parle alors de subocclusion intestinale.
Symptômes de l’occlusion intestinale chez le chien
Attention ! L’occlusion intestinale peut provoquer des lésions dans l’intestin grêle du chien : une nécrose, une perforation de l’intestin… En cas de symptômes, il est donc conseillé de consulter rapidement un vétérinaire afin d’éviter toutes complications.
Symptômes de l’occlusion intestinale totale
Les symptômes observés sont :
• Des vomissements et de l’anorexie.
• Le chien est faible et déshydraté.
• De petites quantités de selles émises, liquides et sanguinolentes, éventuellement. Mais le plus souvent, il y a absence de selles.
• Une douleur abdominale (on peut voir une distension localisée du ventre dans certains cas). Cette douleur est aggravée par la palpation. Le chien adopte souvent une position de “prière” pour se soulager.
• De la fièvre éventuellement (la température normale d’un chien se situe entre 38°C et 39°C).
Symptômes de l’occlusion intestinale partielle
Les symptômes sont à peu de choses près les mêmes que pour l’occlusion intestinale totale :
• Une baisse de forme, d’appétit et de possibles vomissements.
• Un arrêt presque total de l’émission de selles et/ou de la constipation.
• Des ballonnements et des plaintes du chat émises à la palpation abdominale.
• Une posture antalgique du chien : le chien modifie sa position (en “prière”) pour tenter d’atténuer la douleur ressentie.
Plus l’occlusion intestinale est haute dans l’intestin (au début du tube digestif) du chien, plus les symptômes seront intenses et l’évolution rapide. Lorsque l’occlusion intestinale est très basse (vers la fin du tube digestif), le chien se dégrade lentement.
Remarque
Le tube digestif commence dans la bouche ! Toute salivation excessive de la part de votre chien peut être révélatrice d’un corps étranger coincé derrière le voile du palais ou coincé dans la gueule.
Diagnostic de l’occlusion intestinale chez le chien
Après un examen clinique complet du chien dont une palpation fine de l’abdomen, le diagnostic de l’occlusion intestinale totale comme celle de l’occlusion intestinale partielle fait appel en général appel à l’imagerie et permet d’envisager le traitement adapté :
• Une radiographie simple du tube digestif du chien.
L’examen radiographique du tube digestif du chien peut révéler la présence visible du corps étranger si celui-ci est radioopaque (aiguille à coudre par exemple mais s’il s’agit d’un bout de plastique, celui-ci ne se verra pas sur une radiographie simple) ou une forte constipation ou la présence de gaz importants…
• Des radiographies avec produit de contraste (ou transit baryté) du tube digestif du chien.
Plusieurs clichés radiographiques sont pris avant puis après ingestion par le chien d’un produit de contraste radioopaque (baryte). Cela permet de localiser la subocclusion et d’évaluer son intensité. Une anesthésie peut être nécessaire pour pratiquer cet examen.
• Une échographie abdominale du chien.
Une échographie de l’abdomen peut également s’avérer utile pour réaliser le diagnostic d’occlusion intestinale chez le chien.
Traitement de l’occlusion intestinale chez le chien
Traitement de l’occlusion intestinale totale
La chirurgie est généralement pratiquée en cas d’occlusion intestinale totale par gastrotomie : ouverture de l’estomac ou de l’intestin, appelée entérotomie.
Cette dernière s’avère être le seul moyen pour résoudre l’affection sauf si le corps étranger n’est pas vulnérant (qui blesse) et se situe dans la portion haute du tube digestif (estomac, début de l’intestin grêle) et peut être extrait sous endoscopie : une exploration à l’aide d’un endoscope permettant de visualiser l’intérieur du tube digestif et qui nécessite une anesthésie générale.
Attention les corps étrangers linéaires comme les ficelles sont particulièrement dangereux. Ils peuvent couper l’intestin sur sa longueur et engendrer des lésions telles que si le traitement n’est pas réalisé à temps, une entérectomie (retrait d’une portion d’intestin) peut s’avérer nécessaire.
Un traitement médicamenteux sera adjoint à la chirurgie et à une perfusion afin de réhydrater le chien.
La reprise de l’alimentation sera progressive mais précoce avec un aliment adapté pour le chien (en général de la pâtée hyperdigestible) prescrit par le vétérinaire.
Traitement de l’occlusion intestinale partielle
Lorsque l’état général du chien est satisfaisant (c’est par exemple le cas si les symptômes sont récents ou si l’obstruction est faiblement importante ou encore lorsque le corps étranger est relativement malléable), le vétérinaire commencera par prescrire un traitement médicamenteux, à base de lubrifiants et/ou divers produits facilitant le transit, pour essayer de dégager le tube digestif.
Attention, contrairement à une fausse croyance, les huiles alimentaires ne lubrifient pas le tube digestif, certaines sont recommandées pour leur contenance en acides gras essentiels qui ont une action sur la beauté du poil et l’écosystème de la peau. Seule l’huile de paraffine n’est pas digérée et absorbée par l’intestin et peut donc permettre de faciliter le transit, on recommande de la donner chez le chien sous la forme d’une pâte alimentaire appétente. La forme liquide risque d’entraîner une fausse route du produit (risque de pneumonie associé) surtout si le chien exprime son désaccord !
Une alimentation spécifique plus riche en fibres ou un aliment diététique spécial constipation s’avère en général nécessaire. Demandez conseil à votre vétérinaire.
Conjointement, lorsque le cas l’exige, le vétérinaire peut nécessiter de réhydrater votre chien et instaurer un traitement à base d’antibiotiques.
Pronostic de l’occlusion intestinale chez le chien
Le pronostic de l’occlusion intestinale chez le chien est largement influencé par la nature des lésions digestives associées et par sa localisation digestive (comme nous l’avons dit, une occlusion haute, c’est-à-dire au début du tube digestif, engage davantage le pronostic vital qu’une occlusion basse, c’est-à-dire à la fin de celui-ci).
Prévention de l’occlusion intestinale chez le chien
Ne pas laisser traîner de petits objets !
Pour prévenir tout risque d’occlusion intestinale chez le chien, il est tout d’abord recommandé de ne pas laisser traîner des petits objets que votre chien serait susceptible d’ingérer par accident au cours du jeu :
• Fermez votre boite à coudre contenant des épingles, boutons, bobines de fil à coudre…
• Rangez dans un placard fermé vos élastiques et chouchous divers pour les cheveux.
• Ne laissez pas traîner de bouts de ficelle et en particulier la ficelle (imbibée de sang) qui entoure les rosbifs : jetez-la rapidement après avoir coupé votre viande.
• Rangez également les pelotes de laine en tout genre.
• Jetez les noyaux des petits fruits rapidement après consommation de ces derniers : cerises, prunes, olives…
• Ne laissez pas traîner les sacs poubelles avec des liens.
• Certains petit jouets peuvent également être avalés comme les billes ou les osselets…
Méfiez-vous particulièrement des chiots qui explorent oralement leur environnement, jusqu’à l’âge de 6 mois en moyenne, et qui à cette question pourraient ingérer plus facilement des objets.
Attention aux chiens hyperactifs qui sont souvent prédisposés aux occlusions intestinales en raison de leur absence de contrôle ! Si vous repérer un niveau d’activité qui vous paraît anormalement élevé chez votre chien (il saute partout, vous mordille sans contrôle, détruit votre habitat…) alors que celui-ci n’est pas en manque de balades et de jouets, parlez-en à votre vétérinaire. Celui-ci souffre peut-être d’hypersensibilité hyperactivité. Ce trouble émotionnel nécessite une prise en charge particulière.
Attention aux os !
Malgré leur goût exacerbé pour les os, ceci d’autant plus qu’il reste de la chair ou de la moelle sur l’os, les chiens n’ont pas plus la capacité que nous à les digérer. Et même s’ils finissent souvent par en arriver à bout (en les rongeant et les mastiquant), même présents en très petits fragments, les os restent dans l’intestin et risquent de ralentir le transit intestinal, entrainant une simple constipation ou une véritable occlusion intestinale.
Lorsqu’il s’agit d’os fins et anguleux, cela est encore presque plus dangereux, car le chien risque une perforation de la paroi digestive susceptible d’entrainer une péritonite.
C’est pourquoi, il est fortement conseillé de ne pas donner d’os à viande à son chien mais plutôt des os consommables, spécialement conçus pour eux et disponibles dans le commerce.
En outre de leur procurer plaisir et apaisement (mastiquer occupe et apaise le chien), cela participera en partie, par l’action mécanique de la mastication, à l’hygiène buccale du chien.
Les os cartilagineux ou spongieux
Les os cartilagineux ou spongieux se présentent avec deux nœuds à chaque extrémité. Pauvres en graisse et constitués à 100% de peau de bœuf, ils renforcent les dents et la mâchoire du chien tout en renforçant naturellement son hygiène dentaire.
Les os en peau pressée
Les os sont constitués à 100% de peau de bœuf ou de porc pressée. Tout en stimulant son instinct naturel de mordre, les os renforcent la dentition et la mâchoire du chien tout en lui permettant d’avoir une bonne hygiène bucco-dentaire.
Alimentation du chien souffrant d’occlusion intestinale
Les aliments diététiques recommandés ci-dessous sont adaptés aux besoins du chien souffrant d’occlusion intestinale. Il s’agit d’aliments thérapeutiques.
Un aliment thérapeutique fait partie intégrante du traitement de votre chien. Celui-ci est prescrit par votre vétérinaire qui aura préalablement diagnostiqué cette maladie.
En fonction du stade de l’occlusion intestinale que votre vétérinaire aura établi grâce aux examens complémentaires réalisés, l’alimentation thérapeutique peut avoir un impact direct sur le mieux-être de votre chien. C’est pourquoi il est important de suivre rigoureusement les consignes de votre vétérinaire.
Pour lutter efficacement contre l’occlusion intestinale, nous vous recommandons de nourrir votre chien avec l’un des aliments diététiques suivants :
Hill’s Prescription Diet r/d Canine
Aliment diététique complet destiné au chien souffrant de constipation et recommandé lors d’occlusion intestinale. Teneur élevée en fibres contribuant à réduire la sensation de faim, ainsi le chien réclame moins à manger. Enrichi en L-Carnitine et en lysine pour aider à convertir les graisses en énergie tout en conservant la masse musculaire maigre. Attention : aliment thérapeutique comportant diverses contre-indications et ne devant être administré à votre chien qu’après prescription par votre vétérinaire
Hill’s Prescription Diet w/d Canine
Aliment diététique complet destiné au chien souffrant de constipation et recommandé lors d’occlusion intestinale. Teneur élevée en fibres contribuant à réduire la sensation de faim. Enrichi en L-Carnitine et en lysine pour aider à convertir les graisses en énergie tout en conservant la masse musculaire maigre. Teneur élevée en fibres pour aider à réguler le transit intestinal. Forte teneur en antioxydants pour aider à réduire les lésions cellulaires oxydatives. Attention : aliment thérapeutique comportant diverses contre-indications et ne devant être administré à votre chien qu’après prescription par votre vétérinaire
Specific Weight Control Dog CRD-2
Aliment diététique complet recommandé lors de constipation et d’occlusion intestinale chez le chien. Pauvre en lipides et riche en fibres, cet aliment bénéficie d’une faible densité énergétique contribuant à procurer au chien une sensation de satiété. Attention : aliment thérapeutique ne devant être administré à votre chien qu’après prescription par un vétérinaire
Royal Canin Veterinary Satiety Support Canine
Aliment diététique complet destiné au chien en cas de constipation et recommandé lors d’occlusion intestinale. Mélange de fibres permettant d’augmenter le volume du bol alimentaire et agir sur la satiété en diminuant la consommation spontanée d’aliment. Formule enrichie en minéraux et vitamines et teneur élevée en protéines pour compenser les effets de la restriction alimentaire. Attention : aliment thérapeutique ne devant être administré à votre chien qu’après prescription par un vétérinaire
Produits contre l’occlusion intestinale chez le chien
En complément d’un aliment diététique, nous vous recommandons les produits suivants à base d’huile de parafine afin de faciliter le transit de votre chien :
Laxatone Transit intestinal
Produit appétent sous forme de pâte contenant de l’huile de paraffine. Agit comme lubrifiant tout au long du tube digestif et permet d’améliorer le transit digestif
Easypill Chien Laxatif
Complément alimentaire sous forme de barres appétentes. Contient de l’huile de paraffine qui permet de ramollir les selles et de lubrifier la paroi intestinale afin d’améliorer le transit du bol alimentaire
Sujets en lien avec l’occlusion intestinale du chien
- Anatomie de l’appareil digestif du chien
- Ascaris chez le chien
- Constipation chez le chien
- Echographie et radiographie chez le chien
- Hernie ombilicale chez le chien
- Hygiène buccale du chien
- Mon chien est anorexique
- Mon chien est constipé
- Tumeur de l’intestin chez le chien
- Vomissements chez le chien
Vous vous posez une question sur l’occlusion intestinale chez le chien ? N’hésitez pas à vous tourner vers votre vétérinaire, le professionnel de la santé de votre chien 🐶
Docteur Laurence Dillière Lesseur, Vétérinaire Comportementaliste
👍 Pensez à informer votre entourage en partageant cet article facile à comprendre grâce aux photos et illustrations 👍
Donnez votre avis :
Maladie commune – Les corps étrangers
Certains de nos animaux de compagnie ont la fâcheuse habitude d’avaler tout ce qui passe sous leur nez ! Les chiens semblent plus affectés étant donné leurs habitudes alimentaires moins discriminatoires. Mais les chats aussi peuvent être attirés par certains fils ou objets. Attention aux chiots qui mordillent et peuvent avaler n’importe quoi !
Pour vous donner une idée, voici une liste non exhaustive de corps étrangers qui peuvent causer des obstructions : jouets, balles, bouchons, monnaie, boutons, os, roches, épi de maïs, vêtements, tissu, bas de nylon, sac de plastique, pellicules de plastique, tampons, glaçons de Noël, laine, aiguille avec fil à coudre, fil à pêche, tapis, élastique, rasoirs, morceaux de plastique, cellulaire, noyaux de fruits, clous, hameçons, etc.
Les corps étrangers peuvent demeurer dans l’estomac ou se loger dans n’importe quelle portion de l’intestin. Le plus souvent, cette condition requiert UNE CHIRURGIE LE PLUS RAPIDEMENT POSSIBLE. Dans certains cas, si le corps étranger se trouve dans l’estomac, une gastroscopie (examen de l’estomac avec un appareil optique) peut permettre le retrait du corps étranger sans avoir recours à la chirurgie.
DANS TOUS LES CAS CEPENDANT, IL EST PRIMORDIAL DE CONSULTER VOTRE VÉTÉRINAIRE RAPIDEMENT. Un examen physique est nécessaire et des radiographies de l’abdomen pourront vous être proposées.
Si votre compagnon ingère un corps étranger, il pourra alors présenter différents signes cliniques (symptômes). Parmi les plus fréquents, on retrouve :
- Des vomissements, résultat de l’obstruction au passage d’eau et/ou de nourriture
- Une distension de l’estomac, de l’inconfort à l’abdomen
- De la diarrhée
- De l’anorexie
- Une perte d’entrain
- De la déshydratation
Certains corps étrangers peuvent causer de sévères dommages à la muqueuse intestinale, et même parfois des perforations avec péritonite. Dans certains cas, on doit avoir recours non seulement à la chirurgie pour retirer le corps étranger (gastrotomie ou entérotomie), mais aussi pour enlever une portion de l’intestin endommagé (entérectomie) par exemple.
Le patient est hospitalisé et suivi de près en période post-opératoire. Il est gardé au jeûne jusqu’à ce que les vomissements aient cessé. On peut maintenir son hydratation avec des solutés intraveineux. Divers médicaments peuvent lui être administrés au besoin, dont des antibiotiques, des analgésiques, des anti-acides, des protecteurs de muqueuses. Une diète facilement digestible lui est offerte par la suite, puis un retour graduel à la diète normale est envisagé enfin.
Si vous avez vu votre compagnon avaler ou mordiller un corps étranger, ou si vous avez tout simplement un doute, consultez votre vétérinaire !
Qu’est-ce que l’occlusion intestinale chez le chat ?
Comment prévenir une occlusion intestinale chez le chat ?
L’occlusion intestinale chez le chat est souvent causée par la présence d’un corps étranger dans le tube digestif. Cela peut être des boules de poils avalées par le chat.
On peut prévenir leur apparition en le brossant régulièrement et en lui donnant des croquettes spéciales boules de poils. On conseille de fournir de l’eau et de l’herbe à chat pour que le félin puisse se purger, mais aussi d’éviter qu’il avale des petites pièces en jouant. Ceci vaut surtout pour les chatons qui découvrent leur environnement avec la bouche.
Quels sont les symptômes d’une occlusion intestinale chez le chat ?
-
Selles irrégulières
Comme son nom l’indique, une occlusion intestinale agit sur le système digestif du chat. Il est normal que les principaux symptômes se révèlent au niveau des selles. Votre chat peut avoir des épisodes diarrhéiques, mais ce symptôme est peu fréquent. Le plus souvent, ce sont les longues périodes de constipation chez le chat qui sont révélatrices d’une occlusion gastro-intestinale.
Vous pouvez observer les selles au moment de changer la litière : s’il y a des traces de sang, cela montre qu’il y a des lésions au niveau des intestins ou de l’anus. C’est une indication qu’il ne faut pas négliger. Dans le cas de présence de sang, même minime, il faut conduire rapidement votre chat chez le vétérinaire le plus proche.
-
Problèmes digestifs
L’occlusion gastro-intestinale peut se situer au début de l’intestin ou au bout. Si l’obstruction se trouve au début, votre chat pourra être pris de nausées et de vomissements particulièrement nauséabonds. Cet état s’accompagne généralement de fièvre. Les problèmes gastriques de votre chat l’empêcheront de se nourrir. Alors observez ses gamelles afin de déterminer s’il s’hydrate correctement et s’il n’a pas changé ses habitudes alimentaires.
La perte de poids subite, similaire à un état anorexique, est aussi révélatrice d’un problème gastrique pouvant se révéler être une occlusion intestinale totale. Dans tous les cas, si les irrégularités du régime de votre animal persistent, contactez un professionnel pour consulter. Et n’hésitez pas à lui offrir une alimentation pour chat ayant des troubles digestifs.
-
Douleurs abdominales
L’occlusion intestinale du chat rend l’estomac sensible au toucher, et l’animal peut se plaindre de douleurs en miaulant. Vous pouvez reproduire chez vous une palpation pour voir si l’estomac de votre chat est sensible. En passant la main sous son ventre et en le tâtant, vous pourrez sentir s’il est dur ou mou. Un estomac dur, avec des ballonnements, est synonyme d’obstruction. De même, votre chat peut vous montrer que son ventre est douloureux lorsqu’il se positionne en boule sur lui-même, en « prière », ou s’il n’arrête pas de changer de position.
-
État léthargique
Un chat qui a des problèmes au niveau des intestins sera plus fatigué puisqu’il s’alimentera moins et se déshydratera. Les douleurs liées au manque de nutrition fragilisent l’organisme de l’animal. Si votre chat est apathique, s’il ne joue plus, reste allongé même sans dormir, et si ce comportement n’est pas dans ses habitudes et s’accompagne d’autres symptômes, il peut s’agir d’une occlusion intestinale partielle ou totale. Il peut également chercher à se cacher pour ne pas être empoigné, afin de protéger son ventre. Ces réactions s’accompagnent de feulements ou de miaulements plaintifs.
Quel traitement pour une occlusion intestinale du chat ?
En cas de suspicion d’une occlusion intestinale, il faut immédiatement consulter un vétérinaire. Celui-ci procédera à une palpation abdominale et à la prise de température du chat. Suivant les résultats, il pourra confirmer l’obstruction en faisant une radiographie. Selon l’avancement de l’occlusion, le traitement pourra être un changement d’alimentation ou une intervention chirurgicale, la gastrostomie, afin d’ôter l’objet bloquant.
Torsion de l’estomac chez le chien
La torsion d’estomac est une maladie qu’il est important de connaître lorsqu’on a un chien (les grandes races sont les plus touchées, cependant aucun chien quel que soit son âge ou son gabarit n’est à l’abri).
Tout d’abord, l’estomac du chien se dilate de manière anormale suite à l’accumulation de gaz et de liquides et gonfle jusqu’à occuper plus de la moitié de l’abdomen ! A cette situation, vient s’ajouter une rotation, une torsion de l’estomac. Une fois la rotation amorcée, l’estomac se distend encore davantage, produisant un blocage de circulation sanguine ainsi qu’une compression des organes abdominaux. Ensuite viennent l’état de choc avec coma puis le décès rapide en l’absence de traitement.
Quelques heures pour le sauver !
Si le chien n’est pas amené chez le vétérinaire dès les premiers symptômes, l’issue est fatale.
Symptômes les plus généralement observés
L’animal a très mal, se plaint, essaie de vomir, salive abondamment (mousse), est agité (tourne en rond, se déplace constamment) ou au contraire est prostré. Son abdomen est gonflé et très dur.
Attention : Ces symptômes peuvent être plus ou moins prononcés, voire absents.
La dyspnée respiratoire (difficulté de respirer) apparaît progressivement, avec des troubles cardiaques (rythme irrégulier, tachycardie …) et circulatoires : les muqueuses sont violacées. C’est l’état de choc (qui nécessite une réanimation urgente).
Prévention du syndrome de dilatation-torsion
Les mesures de prévention :
– donner sa ration quotidienne en plusieurs fois (2 ou 3).
– éviter les changements brutaux d’alimentation (néfastes d’une façon générale au bon fonctionnement de l’appareil digestif).
– choisir des aliments :
-
peu volumineux, donc concentrés en énergie,
-
non fermentescibles. Attention donc à une alimentation qui contiendrait trop de céréales et de fibres
-
et peu susceptibles de gonfler à l’imbibition. Si l’alimentation est à base d’aliments à réhydrater, ajouter l’eau environ 20 minutes avant de donner le repas (l’aliment ne gonflera plus et n’émettra plus de gaz)
– veiller à ce le chien ait de l’eau fraiche disponible de façon continue sur la journée (cela permet de limiter la quantité d’eau bue juste après les repas. L’abreuvement massif juste après le repas favorise en effet le gonflement du contenu gastrique.). Ne laissez jamais votre chien boire des litres d’eau en une seule fois (par exemple après un exercice important ou par temps chaud, après une promenade un peu longue). Donnez-lui-en plusieurs fois, par quart de litre.
– surveiller votre chien, surtout s’il est glouton.
– si votre chien est nerveux voire anxieux, maintenir une ambiance calme quand il mange, pour éviter la nervosité, l’inquiétude. En effet, un fort stress peut également déclencher cette réaction.
– ne pas faire faire au chien d’exercice physique violent 1 heure avant et 2 heures après le repas (risque accru de la bascule de l’estomac qui est alourdi). Éventuellement positionnez la gamelle à hauteur de la poitrine de votre compagnon
Chiens particulièrement prédisposés
Les animaux nerveux ou inquiets, vieillissants sont également des sujets à risque.
Occlusion intestinale
Autre danger bien spécifique des chiots et des chiens « aspirateurs à pattes », « raptors » :
Outre qu’ils peuvent avoir de sérieux désordres intestinaux, il peuvent aussi risquer une occlusion intestinale avec leur manie de manger ce qui ne doit pas l’être, d’avaler n’importe quoi (les objets ingurgités se bloquent et occasionnent un arrêt du transit).
Dans ce cas, il est nécessaire d’agir vite et d’aller rapidement chez le vétérinaire.
Les symptômes les plus fréquents sont : douleurs abdominales, vomissements et manque d’appétit, faiblesse, déshydratation, arrêt du transit.
Pourquoi la chirurgie de l’estomac, de l’intestin, de l’œsophage ?
Les animaux explorent leur environnement avec leur odorat et leur goût, et il n’est pas rare de les voir lécher ou manger des objets qui ne sont pas comestibles, comme par exemple des pierres, des jouets, des habits, des bouts de plastique ou encore de la mousse. Les petits objets transitent facilement et sont éliminés avec les selles, mais les plus gros peuvent causer des obstructions au niveau de l’œsophage ou des intestins, ou bien créer des inflammations et des ulcères en restant dans l’estomac. Un petit bout d’os ingéré par votre chien peut ainsi être catastrophique car il pourrait conduire à une perforation intestinale. Il faut donc les extraire et ceci en urgence dans les cas où l’objet risque de perforer l’organe (risque de peritonite pour votre animal) ou bloque complètement le transit. Même si c’est plus rare, la présence d’un corps étranger peut aussi être la cause d’une occlusion intestinale (chez le chien par exemple, le symptôme d’une occlusion intestinale peut être un blocage de l’intestin et du mécanisme du transit).
Objets et matières ingérés par les furets ou par les animaux de compagnie
Les furets sont des animaux de compagnie qui sont par excellence sujets aux corps étrangers. Ils ont tendance à manger tout ce qu’ils peuvent. Par ordre décroissant, les chiens puis les chats sont également sujets à cette pathologie. Ainsi si votre chien mange des cailloux ou du plastique ne vous étonnez pas, cela arrive fréquemment !
Les furets eux, mangent de tout. Parmi les objets les plus fréquemment retrouvés, ils peuvent avoir ingéré des noyaux de cerise ou d’abricot, des objets en plastique mou comme les gommes ou les tétines, les os, les morceaux de plastique dur qu’ils déchiquètent ou encore les tissus. On retrouve chez le chien également le même type d’objet, avec des tailles variables selon l’individu. On a pu ainsi voir des dizaines de paires de chaussettes dans l’estomac d’un chien ou des balles de tennis entières dans les intestins. Le chat, quant à lui, est plus attiré par les objets filiformes, comme les lacets, les fils de plastique ou les tissus. Bien que la majeure partie des boules de poils soient régurgitées ou évacuées avec le transit, certaines peuvent rester bloquées au niveau intestinal.
Symptômes observés chez l’animal de compagnie ?
Les symptômes dépendent de la localisation de l’objet :
- Œsophage : vomissements (cela peut-être un chien qui vomit ses croquettes par exemple, ou un chien qui vomit jaune, qui vomit de la mousse blanche), régurgitation, salivation et tentative de déglutition.
- Estomac : vomissements, apathie, douleur abdominale, perte d’appétit et de poids et diarrhée (diarrhée avec du sang par exemple), mon chien a le ventre dur et gonflé, mon chien ne mange plus
- Intestins : vomissements, apathie, douleur abdominale, perte d’appétit et de poids, diarrhée puis arrêt du transit.
Comment le vétérinaire établit-il un diagnostic ?
Lors de l’examen clinique, le vétérinaire peut sentir l’objet par palpation de l’abdomen. Il aura alors recours à un examen complémentaire d’imagerie pour confirmer son diagnostic.
Certains objets comme les os, les métaux ou les plastiques durs sont facilement visibles à la radiographie, alors que les tissus, les plastiques mous et les objets filiformes sont visualisés grâce à l’utilisation du transit baryté qui agira comme contraste pour la radiographie. L’échographie peut également servir pour mettre en évidence les arrêts du transit ou les pincements et torsions intestinales dus à des corps étrangers filiformes.
Quelle chirurgie vétérinaire pour l’estomac, l’intestin, l’œsophage ?
Lors de la chirurgie, le vétérinaire ouvrira l’organe (estomac ou intestin) afin de retirer le corps étranger. Si des lésions digestives sont apparues et qu’une partie de l’organe touché est trop endommagée, il faudra alors retirer la zone concernée. Cette procédure s’appelle alors une gastrectomie s’il s’agit de l’estomac et une entérectomie dans le cas des intestins.
Dans le cas particulier d’un corps étranger œsophagien, on effectuera de préférence une endoscopie : il s’agit d’une petite caméra placée au bout d’un câble flexible et par lequel on peut faire passer une fine pince. La caméra aide à visualiser le corps étranger qui est ensuite retiré avec la pince. Cette technique est non-invasive et évite de devoir ouvrir l’œsophage. Si toutefois l’objet est trop volumineux ou impossible à retirer, la chirurgie (œsophagostomie) est obligatoire. Toutes les procédures nécessitent une anesthésie générale.
Conséquences d’un problème dans l’appareil digestif, pronostic
En anesthésie et en chirurgie, le risque zéro n’existe pas, c’est pourquoi il est nécessaire d’effectuer un bilan sanguin et/ou échographique avant la procédure, selon les recommandations du vétérinaire. Pour les animaux en état de choc ou dont l’état général est précaire, il est préférable, si possible, de les stabiliser avant l’opération. Les chirurgies de l’appareil digestif demandent une grande précaution au niveau de l’asepsie (absence de germe) et requièrent généralement un traitement antibiotique préventif pendant et après l’intervention.
Les obstructions digestives (obstruction intestinale du chien par exemple) pouvant être fatales si elles ne sont pas prises en charge rapidement, il est donc nécessaire d’établir rapidement un diagnostic et de les traiter au plus vite (à l’aide d’une endoscopie par exemple).
Le temps de convalescence dépend ainsi du délai entre le début de la pathologie et le moment de la chirurgie (plus on attend avant d’opérer, plus il y a de risque de complication et plus le temps de convalescence est long), de l’âge et de l’état de santé de l’animal, et enfin de la localisation du corps étranger. En effet, l’œsophage cicatrise difficilement sur la dernière portion et les corps étrangers dans cette région-là sont d’un pronostic beaucoup plus sombre.
Afin de prévenir toute ingestion d’objet non désiré, l’unique solution est malheureusement d’enlever de la portée de l’animal tout ce qui pourrait être ingéré, en particulier chez les furets et les chiens qui font du » pica » (ingestion de tout ce qui est à la portée de l’animal)
Articles connexes : La constipation chez le chat