Table des matières
- Les écureuilsen France
- Régime alimentaire de l’écureuil
- L’écureuil, infatigable cueilleur de noisettes
- L’écureuil, fiche d’identité
- L’écureuil dans l’environnement
- Octobre
- Novembre
- Décembre
- Janvier
- Février
- Mars
- Avril
- Mai
- Juin
- Juillet
- Août
- L’écureuil gris de l’Est
- Description
- Habitat et habitudes
- Aire de répartition
- Alimentation
- Reproduction
- Conservation
- Ressources
Les écureuilsen France
Les populations d’Écureuils sont adaptées aux climats rigoureux
De plus en plus de personnes souhaitant » aider » les animaux à passer la mauvaise saison, les nourrissent. Si la démarche part d’un bon sentiment, le résultat n’en est pas pour autant entièrement satisfaisant.
Les espèces animales ont mis en place, au cours de l’évolution, des systèmes leur permettant de survivre, notamment dans des conditions climatiques qui nous paraissent très rigoureuses, ceci par l’accumulation de graisses, le gonflement du plumage par exemple chez les oiseaux. D’autres espèces ont « opté » pour une autre stratégie leur permettant d’échapper à la rigueur de l’hiver, ou à l’absence de nourriture, par exemple la migration pour les oiseaux, l’hibernation chez certains mammifères comme le Tamia de Sibérie, le stockage de réserves pour l’Écureuil roux…
La faune sauvage se passe très bien de notre aide. Des hivers particulièrement froids, neigeux, ou l’absence de fruits d’arbres (glands…) au cours de l’automne peuvent être à l’origine d’une forte mortalité hivernale chez certaines espèces. Toutefois, les conséquences de ces mauvaises conditions font partie du cycle de vie des espèces, de leur régulation naturelle. Par ailleurs, les animaux continuent à s’adapter aux conditions qu’ils rencontrent et, au cours du temps, la sélection des individus les plus résistants sera favorable au maintien des espèces sur le long terme.
Nourrir ou protéger les écureuils ?
Le nourrissage est en fait une démarche anthropocentrique ; nous nous faisons plaisir en proposant de la nourriture aux animaux. Pourquoi pas ? Mais, il faut vraiment le considérer comme tel.
Vis-à-vis de l’Écureuil roux, espèce qui comprend assez vite où est son intérêt, l’un des principaux problèmes du nourrissage est son rapprochement des habitations le mettant en danger vis-à-vis de nos animaux familiers (chats et chiens), vis-à-vis des risques de collision sur les routes entourant nos jardins. Cet apport de nourriture (noix, noisettes, voire graines de tournesol) peut toutefois être bénéfique à l’espèce, dont la reproduction dépend de la condition physique des femelles en fin d’hiver. Si l’espèce est rare, le nourrissage pourra la favoriser ponctuellement.
Mais une fois encore, il est préférable de savoir pourquoi les conditions du milieu ne leur sont plus favorables, et d’essayer d’agir en ce sens, plutôt que de les « assister », car si les écureuils sont visibles et aimés de tous, d’autres espèces plus discrètes sont également menacées par la dégradation des habitats. En protégeant les milieux, c’est un ensemble d’espèces que nous protégeons, espèces qui contribuent à la diversité des communautés et ainsi au fonctionnement des écosystèmes.
En conclusion, nourrir les écureuils n’est pas forcément bénéfique au maintien des populations, et ne nous cachons pas derrière cette action pour, par ailleurs, « tolérer » la dégradation de ses habitats.
Régime alimentaire de l’écureuil
Pendant une excursion dans les bois de conifères, en plus des empreintes, on peut observer également les traces des repas laissées par les écureuils. Le régime alimentaire d’un tamia dans la nature est constitué de graines, de glands, de fleurs, de germes et d’insectes. En Europe, les traces les plus présentes sont celles de pignons et les coquilles de noix et de noisette laissées par les écureuils, et on rencontrerait les mêmes reliefs de repas dans la région d’origine du tamia.
Les graines cachées à l’intérieur des pommes de pin sont une des friandises préférées des écureuils. Pour les atteindre, les écureuils doivent arracher les écailles de la pomme de pin. Elles sont arrachées de manière irrégulière, en laissant la partie centrale et la partie terminale, qui ne comportent pas de graines. Au pied des arbres, on peut trouver les restes des écailles et les pommes de pin détachées.
Les écureuils mangent les noix ou les noisettes assis sur leurs pattes postérieures et en saisissant le fruit entre leurs mains. Ils commencent à casser la coquille en pratiquant un petit trou, dans la partie la moins dure, qui est en général la partie pointue. Ils y enfilent ensuite leurs incisives inférieures et en faisant levier avec les supérieures, ils cassent la coquille en deux et peuvent manger le fruit à l’intérieur. Les tamias les plus jeunes, encore inexpérimentés, ne suivent pas la même méthode. Le jeune écureuil pratique un trou dans n’importe quelle partie de la coquille et l’agrandit ensuite jusqu’à ce qu’il réussisse à atteindre le fruit.
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L’écureuil, infatigable cueilleur de noisettes
L’écureuil roux (Sciurus vulgaris) a fait des noisettes son met de prédilection. Avec son joli pelage roux et son épaisse queue en panache, ce petit rongeur a toujours charmé tout le monde jusqu’à devenir l’emblème d’une banque qui a aimé l’image qu’il renvoie en amassant quantités de fruits secs pour l’hiver, comme tout épargnant devrait faire en prévision de l’avenir ! Attention cependant, le joli petit écureuil n’est pas si pacifique…
L’écureuil, fiche d’identité
L’écureuil est un petit mammifère rongeur arboricole qui mesure 18 à 25 cm, c’est à dire autant que sa queue en panache. Il pèse entre 300 et 450 grammes. Son pelage est brun roux, mais son ventre est blanc et ses oreilles portent des poils longs en pinceaux, surtout en hiver. Il a des incisives qui lui servent à ouvrir les noisettes. Il a une vue très large, un odorat très développé et un sens du toucher très fin.
Il n’hiberne pas, il sort uniquement dans la journée, et vit surtout dans les bois et forêt, particulièrement lorsqu’il y a des conifères puisque leurs graines font son régal. Son nid est perché au moins à 5 ou 6 mètres de hauteur : douillet, il est construit avec des petits branchages au coeur desquels de la mousse et de l’herbe créent un lit moelleux. Toutefois, si votre jardin offre des provisions qui lui plaisent, il viendra s’y promener à l’automne et amassera noisettes, glands, graines de conifères, graines d’érables, faines, bourgeons, tubercules, champignons… Au printemps, il se nourrira d’insectes, de limaces et d’oisillons, et l’été venu, les baies et les fruits seront à son menu. En hiver, il peut aussi s’attaquer aux écorces des arbres.
Il peut creuser des galeries souterraines jusqu’à 50 cm de profondeur pour se cacher en cas de danger, mais aussi pour faire ses réserves de champignons et graines diverses, qu’il ne retrouve pas toujours !
L’écureuil est un solitaire, il ne vit pas en groupe. Il a la particularité de sauter de branches en branches, ce qui nous fait dire qu’il est très habile et particulièrement rusé. Vous pouvez l’attirer près de votre maison en lui mettant des noisettes ou des graines à disposition !
Souvent debout sur ses pattes postérieures qui comptent cinq doigts, l’écureuil se sert de ses pattes antérieures un peu comme des bras au bout desquels quatre doigts et un micro-pouce lui permettent de prendre toutes les graines avec adresse.
La femelle écureuil n’a qu’une portée par an (deux au maximum) et les 3 à 4 petits naissent glabres et aveugles au printemps après une gestation de 5 à 6 semaines. Rapidement les petits écureuils prennent leur autonomie et quittent le nid, vers un mois et demi à deux mois.
L’écureuil dans l’environnement
L’écureuil peut vivre jusqu’à 7-8 ans mais il a du mal à atteindre cette durée car il croise ses prédateurs : la martre, les rapaces, les chiens, notamment mais aussi les voitures. Par ailleurs, il est également facilement empoisonné par les polluants très concentrés dans les champignons (métaux lourds…). La destruction de son habitat naturel (forêts et bois) le fait également disparaitre.
Pourtant l’écureuil a aussi la réputation de défendre son territoire pourchassant les intrus sur plusieurs hectares avec des gloussements, la queue qui s’agite, et même des morsures.
Dans la nature et pour la biodiversité, l’écureuil est un petit auxiliaire intéressant car il va contribuer à la dissémination des graines de conifères, de noisetiers et autres ainsi que des pores des champignons, puisqu’il les enterre un peu partout…en les oubliant !
Par contre, l’invasion en Europe de l’écureuil gris d’Amérique tend à faire disparaitre l’écureuil roux indigène : le premier étant reconnu comme une espèce invasive, le second étant une espèce protégée.
L’écureuil un animal solitaire
Globalement, les écureuils vivent en solitaire. Parfois, ils sont en couple. Ils occupent un territoire grand comme 3 ou 4 hectares. Il faut noter que l’espace occuper par un mâle est plus grand que celui occuper par une femelle. La taille de la « propriété » dépend de l’importance de la nourriture sur les lieux. Plus il y aura à manger, plus petit sera le terrain occupé. L’inverse est vrai. L’écureuil supporte la proximité d’un congénère de sexe opposé. La relation est plus complexe lorsque deux mâles sont en présence.
Le nid de l’écureuil
L’écureuil vit dans un nid. La plupart du temps, le nid est construit en haut des arbres. Il s’agit d’un lieu douillet composé d’herbe et de mousse. L’extérieur est fait de branches et de feuilles.
L’amour chez l’écureuil – La reproduction
La saison des amours débute aux mois de janvier et de mai. Lorsque plusieurs mâles convoitent la même femelle, ils vont s’affronter. Le vainqueur va pouvoir commencer le cérémonial. Il tournera autour de la femme et fera de grands bonds tout en poussant des cris. Il n’ait en moyenne entre 3 et 4 petits écureuils. Ils sont totalement dépendants de leur mère pendant le 1er mois et demi. Les jeunes commencent alors à découvrir les environs. Ils quittent définitivement le nid au bout de 2 mois. © « Ecureuil » Emmanuel Buchot. Sources utilisées Encarta, Larousse, Universalis et Hachette.
Octobre
Mue et provisions
Les écureuils se confectionnent une pelisse d’hiver grise et chaude, les poils de leur queue et de leurs oreilles s’allongent et s’étoffent. Tous s’empiffrent et font des réserves. Le taux de survie des jeunes nés en juillet est meilleur que celui de la nichée de mars, car la nourriture abonde.
Novembre
Au chaud
Les jours raccourcissent, le froid s’installe. Les écureuils passent les trois quarts du temps dans leur nid. Quand ils sortent, c’est pour manger. Mais déjà les mâles se préparent au rut de janvier : leurs testicules, qui avaient rapetissé en août, commencent à grossir.
Décembre
Maturité
Les adolescents ont presque atteint la taille adulte. Les jeunes mâles nés au printemps sont aptes à la reproduction. En moyenne un jeune sur quatre seulement parvient à l’âge d’une année. S’il est débrouillard et a de la chance, il pourra vivre jusqu’à 4 ou 5 ans.
Janvier
Courses poursuites
La femelle marque son domaine d’un parfum auquel nul mâle ne résiste. Un mâle – le plus gros – la prend en chasse tout en éloignant ses rivaux. Au bout d’une journée de poursuites, la belle se laisse approcher. L’accouplement a lieu sans tarder, car la femelle n’est fertile qu’un ou deux jours par saison de reproduction.
Février
Après l’union
En vue de la mise bas, la femelle renforce et étoffe son nid d’hiver ou en construit un nouveau. Le futur père ne participe pas à cette tâche : sa présence est tolérée dans le nid et ses parages jusqu’aux naissances. Mais déjà, il fait d’autres conquêtes.
Mars
Naissances
Après 38 jours de gestation, la femelle met au monde 1 à 4 petits. Elle les allaite durant deux mois et les défend farouchement. S’il le faut, elle changera de nid en portant ses petits par la peau du ventre : ils s’agrippent en enroulant leur queue autour de son cou.
Avril
Premières sorties
Tant qu’ils sont dans le nid, les jeunes se portent bien : leur mère assume pleinement son rôle. A sept semaines, ils explorent les alentours, mâchouillent feuilles ou écorces et se livrent à des jeux bruyants.
© Jean Chevallier
Mai
Le grand départ
A dix semaines, les petits sont livrés de plus en plus longtemps à eux-mêmes. Leur mère ne rentre pas tous les soirs. Encore trois ou quatre semaines et il faudra partir. Au début, les jeunes ne se quittent pas, puis chacun se lance seul dans la grande vie.
© Jean Chevallier
Juin
Amours toujours
Les petits partis, la génération des parents se lance dans une nouvelle saison des amours. Pendant ce temps, les jeunes adultes tentent de s’approprier un coin de forêt, de construire des nids et de survivre. Plusieurs mourront durant l’été : en cette saison, la forêt n’est pas généreuse.
© Jean Chevallier
Juillet
Seconde nichée
La femelle ne quitte plus son nid : elle a mis bas pour la seconde fois. Il y a en général deux pics de natalité, l’un en mars, l’autre en juillet. Si les conditions sont favorables, les naissances peuvent toutefois s’échelonner de février à septembre.
© Jean Chevallier
Août
Nouveaux fruits
Fin de la disette estivale ! Chacun, chacune se met à manger les nouveaux fruits de la forêt, même s’ils ne sont pas encore mûrs. Au fond de leur nid, les bébés de juillet tètent toujours, mais plus pour longtemps.
L’écureuil gris de l’Est
Description | Habitat et habitudes | Aire de répartition | Alimentation | Reproduction | Conservation | Ressources
Description
Le pelage de l’écureuil gris de l’Est (Sciurus carolinensis) peut être de deux couleurs, le gris et le noir, ce qui porte les gens à croire (par erreur) qu’il s’agit de deux espèces distinctes. Le noir est souvent la couleur dominante dans le nord de l’aire de répartition de l’espèce, en Ontario et au Québec. Plus au sud, le noir est moins fréquent, et il ne se trouve aucun écureuil noir dans le Sud des États-Unis. Cela porte à croire que le gène de la pigmentation noire traduit une adaptation aux basses températures. Il existe également des écureuils gris de l’Est albinos; aux États-Unis, on a observé de petites populations d’individus entièrement blancs. Il existe, quoique rarement, une variante de couleur rousse; certains individus ont un pelage bicolore, par exemple, un corps noir avec une queue rousse. Il ne faudrait pas confondre les écureuils de ce genre avec ceux d’une autre espèce fréquente dans les forêts du Nord du Canada, l’écureuil roux (Tamiasciurus hudsonicus), ni avec l’écureuil de Douglas (T. douglasii) qui habite la Colombie-Britannique. Ces deux espèces sont de taille plus petite et leur dos, leur tête et leur queue sont roux.
La fourrure de l’écureuil est plus épaisse et plus longue en hiver. Sa couleur varie du gris pâle au noir, et parfois selon la saison. Dans le cas du pelage gris, il consiste en un duvet gris plomb avec de longs jarres rayés, gris et noir, à l’extrémité blanche. Les écureuils dont la fourrure est noire ont généralement un pelage tout noir et lustré, mais l’espèce peut présenter toutes les nuances allant du gris au noir. Une même portée peut comprendre des écureuils gris et des écureuils noirs.
La caractéristique la plus notable de l’écureuil gris de l’Est est sa grosse queue touffue. Le mot latin pour écureuil, sciurus, est dérivé de deux mots grecs, skia, qui signifie ombre, et oura, qui signifie queue. La combinaison de ces deux mots signifie, en gros, que l’écureuil gris s’assoit à l’ombre de sa queue.
La queue de l’écureuil a de nombreuses utilités. Elle joue le rôle de gouvernail lorsque l’animal saute d’endroits élevés; elle sert de couverture durant l’hiver; elle permet d’indiquer aux autres écureuils gris les intentions d’un individu et peut-être même lui sert-elle de parasol. Enfin l’écureuil utilise sa queue pour distraire les prédateurs.
Signes et sons
Des indices typiques révèlent la présence d’écureuils gris de l’Est dans un secteur. En effet, on observe des écales et des coquilles de glands, de noix de caryer et de noyer, de faînes et de pacanes sur le sol, au pied des arbres o? des écureuils ont mangé. En hiver, de petits trous dans la neige ou dans le sol indiquent que des écureuils ont creusé pour trouver des noix cachées à l’automne.
Les pistes d’écureuils gris sont caractéristiques : les pattes de devant laissent une empreinte ronde d’environ 2,5 cm et celles de derrière, une empreinte triangulaire d’environs 6 cm de longueur. Lorsque l’animal se déplace en sautant, les pistes sont groupées par paires, les empreintes des pattes de derrière dépassant un peu celles des pattes de devant. Dans la neige, ces pistes ressemblent souvent à deux points d’exclamation (!!). Au besoin, l’animal peut faire des bonds allant jusqu’à un mètre.
Son cri d’alarme est un claquement rapide, couc, couc, couc, qu’il utilise pour signaler un danger aux autres écureuils des environs. Il arrive que plusieurs écureuils se rassemblent pour dérouter un prédateur; ensemble, ils poussent des cris en secouant la queue. Lorsque deux écureuils s’affrontent, on entend souvent des claquements de dents. Toutefois, le plus souvent, ils poussent des ouisc grinçants accompagnés d’un trémoussement de la queue.
Les gros nids de feuilles sont un indice remarquable de la présence d’écureuils gris.
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Habitat et habitudes
L’écureuil gris de l’Est est le plus gros des écureuils de l’Est du Canada. Cet animal se nourrit surtout de fruits à écale (noix, faînes, etc.). Autrefois, son aire de répartition coïncidait avec les grandes étendues forestières de feuillus de l’Est de l’Amérique du Nord, notamment les forêts de chênes et de caryers. Dans l’Ouest du Canada, l’espèce a été introduite dans les parcs urbains. Ainsi, le parc Stanley, à Vancouver, abrite une importante population d’écureuils gris de l’Est introduite en 1914 et, plus récemment, on a mis des écureuils en liberté dans des parcs, à Victoria et à Calgary.
L’espèce a également été introduite en Grande-Bretagne et en Afrique du Sud. Comme on ne trouve pas d’écureuils gris de l’Ouest (Sciurus griseus) au Canada, l’écureuil gris de l’Est est appelé écureuil gris par la plupart des Canadiens.
L’écureuil gris de l’Est passe la plus grande partie de son temps dans les arbres, où il se déplace avec beaucoup d’agilité. Lorsqu’il descend sur le sol pour manger ou pour cacher de la nourriture, il peut atteindre des vitesses allant jusqu’à 25 km/h. Qu’il grimpe à un arbre ou qu’il en descende, c’est toujours tête première, et lorsqu’un danger le menace, l’écureuil gris se déplace discrètement en spirale ou en oblique autour du tronc de façon à être hors de vue d’un prédateur éventuel. Comme autre tactique de protection, l’animal se colle à l’écorce et reste immobile, demeurant ainsi difficile à distinguer.
L’espèce est diurne, mais on peut parfois observer des écureuils gris en train de manger, les soirs de pleine lune. En été, les animaux s’affairent principalement tôt le matin et au milieu de l’après-midi. Les écureuils gris n’hibernent pas; en hiver, ils sortent surtout aux alentours de midi, peut-être parce que c’est à ce moment-là que la température est la plus chaude.
L’écureuil gris de l’Est est un animal qui tolère facilement la présence de ses congénères et qui montre peu d’agressivité. La hiérarchie, chez les mâles et les femelles, s’établit par des manifestations de force ou par des poursuites plutôt que par des combats. Chaque animal possède un domaine vital où il s’affaire à trouver sa nourriture, à construire son nid et à élever ses petits. Le domaine vital des mâles est plus étendu que celui des femelles. L’écureuil gris ne fait pas montre d’un instinct territorial très marqué et de nombreux domaines peuvent se chevaucher. On observe souvent des écureuils en train de se nourrir les uns près des autres, sans faire preuve d’agressivité; en hiver, plusieurs écureuils partagent parfois le même abri aménagé dans un arbre.
Caractéristiques uniques
Si nécessaire, l’écureuil gris de l’Est perdra un bout de queue et des vertèbres, c.-à-d. des os dans le dos, pour échapper à un prédateur, et il n’est pas rare de voir un écureuil gris n’ayant plus qu’une queue tronquée.
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Aire de répartition
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Alimentation
Lorsqu’il s’agit de nourriture, l’écureuil gris de l’Est n’est pas difficile et il peut donc vivre dans un large éventail d’habitats. Son régime varie suivant les saisons. Il mange les bourgeons de plusieurs essences de feuillus, notamment de l’érable, au début du printemps. Au cours de l’été ce sont principalement des samares d’érable et d’orme ainsi qu’une grande variété de baies et d’autres fruits sauvages, des graines, des fruits à écale et des pommes. À l’automne, il mange des glands, des noix de caryer et de noyer, des noix cendrées, des faînes et des graines de pin. C’est pendant cette saison qu’il s’affaire à accumuler des provisions; il enterre des centaines de noix et de graines pour l’hiver, saison où la nourriture est relativement rare. Les années où la production de fruits à écale est faible, l’écureuil doit affronter un hiver très difficile.
Contrairement à la croyance populaire, les écureuils ne se souviennent pas de l’endroit où ils ont enterré des provisions, mais ils les retrouvent grâce à leur odorat très développé. Les noix cachées ne sont pas nécessairement toutes retrouvées; certaines germent et donnent naissance à de nouveaux arbres. L’écureuil gris ne dédaigne pas les mangeoires pour les oiseaux et il s’y nourrit souvent tout au long de l’hiver. Il mange également des insectes, des chenilles, et à l’occasion des œufs et des oisillons encore au nid. En moyenne, chaque individu consomme de 400 à 900 g de nourriture par semaine.
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Reproduction
L’espèce connaît deux périodes de reproduction par an, la première en janvier et février, et la seconde en juin et juillet. Chaque saison de reproduction dure environ trois semaines. En règle générale, seules les femelles âgées de plus de deux ans sont sexuellement actives au cours des deux périodes. Lorsqu’une femelle est en chaleur, elle pousse, du haut d’un arbre, des cris incessants qui ressemblent à ceux du canard. Plusieurs mâles ont tôt fait de se rassembler, et il arrive que des batailles aient lieu pour déterminer le mâle dominant. Pendant que les mâles se réunissent, la femelle s’agite et se met à passer d’un arbre à l’autre, suivie de près par tous les mâles. Finalement, lorsqu’elle est prête, elle s’arrête et permet au mâle dominant de s’accoupler avec elle, après quoi ce dernier n’a plus aucun rôle à jouer, la femelle élevant seule les petits.
La gestation, ou la grossesse, dure de 40 à 44 jours et, en moyenne, il naît trois petits, les portées pouvant cependant en compter de un à six. Habituellement, les portées sont plus nombreuses en été qu’en hiver. En général, les petits naissent dans un nid chaud et bien protégé aménagé par la femelle dans la cavité d’un arbre. Parfois, notamment durant l’été, ce nid peut être constitué de feuilles si aucune tanière aménagée dans un arbre n’est disponible. L’écureuil préfère aménager son nid dans une cavité à l’intérieur d’un arbre, mais il est souvent forcé de se contenter d’un nid de feuilles à cause de la rareté des abris convenables et des conditions peu hygiéniques de ces abris après plusieurs mois d’utilisation.
Généralement, l’écureuil construit un nid de feuilles près de la cime d’un pin, d’une pruche, d’un érable, d’un bouleau ou d’un chêne de grande taille, à une fourche ou sur une branche près du tronc. Une plate-forme faite de rameaux constitue la base du nid, et des feuilles et des rameaux entrelacés en forment l’extérieur. La plupart du temps pour plus de solidité, la charpente intérieure est faite de feuilles et de rameaux plus étroitement entrelacés qu’à l’extérieur. De la mousse, de l’herbe et de l’écorce déchiquetée tapissent l’intérieur; parfois, l’écureuil utilise du tissu, du papier, des plantes et des plumes d’oiseau.
Les nouveau-nés, nus et aveugles, pèsent environ 15 g. Ils se développent rapidement; au bout de trois semaines, leur pelage est complet et, à quatre semaines, leur queue est bien fournie. Les oreilles se dressent quatre semaines après la naissance, et les yeux s’ouvrent une semaine plus tard. À l’âge de huit semaines, les jeunes écureuils s’aventurent aux alentours du nid. Le sevrage, période où la mère cesse peu à peu d’allaiter les petits, commence alors, et vers l’âge de 12 semaines, les jeunes ont presque atteint la taille adulte et sont passablement autonomes. Les mâlesatteignent la maturité sexuelle entre 15 et 18 mois, et les femelles, à 11 mois. La durée de vie moyenne est inférieure à six ans. On a toutefois signalé des écureuils gris en liberté qui avaient atteint les 13 ans. En captivité, l’écureuil gris peut vivre de 15 à 20 ans.
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Conservation
L’écureuil gris de l’Est a de nombreux ennemis; citons, parmi les mammifères, le vison, la belette, le renard roux, le pékan, le lynx du Canada, le lynx roux et le loup. Les jeunes écureuils gris au nid sont parfois la proie des ratons laveurs, des couleuvres et des écureuils roux. On a créé de nombreux mythes au sujet de la rivalité entre les écureuils roux et les écureuils gris, laissant croire qu’ils sont des ennemis acharnés et que l’écureuil roux s’attaque à l’écureuil gris chaque fois qu’il en a l’occasion. En réalité, lorsqu’il y a confrontation, le placide écureuil gris cède habituellement la place à l’écureuil roux, plus agressif, et évite ainsi les batailles.
Les principaux ennemis ailés de l’espèce comprennent l’Autour des palombes, la Buse à queue rousse, l’Épervier de Cooper et, parfois, la Petite Buse. Il arrive que les écureuils gris soient la proie du Grand-duc d’Amérique ou de la Chouette rayée. Toutefois, cela se produit peu souvent étant donné que ces rapaces sont des chasseurs nocturnes et que les écureuils sortent surtout durant le jour. On a même signalé que des écureuils gris qui traversaient un cours d’eau ou un lac à la nage avaient été la proie du grand brochet et du doré. Dans les villes, les chiens et les chats font leur part de victimes, mais les écureuils adultes sont habituellement trop agiles pour se faire attraper. Dans certaines régions, le pire ennemi de l’écureuil gris de l’Est est probablement l’être humain qui le considère comme un petit gibier intéressant. Les humains ont également déboisé de grandes étendues forestières de feuillus, réduisant ainsi de façon importante l’habitat de l’écureuil gris et, par conséquent, le nombre d’individus. Finalement, chaque année, un grand nombre d’écureuils gris sont tués par des automobiles.
L’absence de nourriture entraîne soit la mort, soit un affaiblissement général des populations d’écureuils, les rendant ainsi vulnérables aux maladies et aux parasites. Ces derniers ont des effets néfastes sur la santé et la productivité des écureuils gris de l’Est. Les larves de l’hypoderme sont les plus nuisibles de ces parasites. L’écureuil gris peut également être atteint de la gale, la peau devenant dénudée aux endroits atteints. Les écureuils affaiblis succombent souvent aux froides températures de l’hiver ou aux infections, ou deviennent des proies faciles pour les prédateurs. Les tiques, les puces, les poux, les vers ronds et les ténias sont les autres parasites de l’écureuil gris.
L’importance économique de l’écureuil gris de l’Est est limitée. À l’heure actuelle, les peaux ont peu de valeur; on utilise parfois les queues pour la fabrication d’appâts de pêche. Dans certaines régions des États-Unis, le pâté d’écureuil est considéré comme un mets de choix, mais il ne constitue pas un plat courant. Les chasseurs doivent être rapides et viser avec précision pour atteindre ce gibier agile et furtif. Il est intéressant de noter que l’adresse au tir, développée à un haut niveau par les chasseurs américains d’écureuils au temps de la colonisation, a contribué, au dire d’Ernest Thompson Seton, à la défaite des Britanniques lors de la révolution américaine.
Les écureuils gris de l’Est ne causent pas de dégâts importants aux cultures et, en fait, ils contribuent dans une grande mesure au reboisement. L’habitude qu’ils ont d’enterrer des noix qui finissent souvent par germer contribue au rétablissement des forêts de feuillus dont l’étendue a été grandement réduite par les humains.
L’écureuil gris se montre parfois importun lorsqu’il envahit un grenier, cause des dégâts autour de la maison, déterre les bulbes des jardins ou chasse les oiseaux des mangeoires; toutefois, ses petits défauts sont largement compensés par le plaisir qu’il donne à de nombreux citadins, campeurs et amateurs de plein air.
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Ressources
Ressources imprimées
BANFIELD, A. W. F. Les mammifères du Canada, 2e éd., Musées nationaux du Canada, Québec, Presses de l’Université Laval, 1977.
WOODS, S. E. Les écureuils du Canada, Ottawa, Musée national des sciences naturelles, 1980.
Rôle de l’alimentation
Si les conditions du milieu procurent des ressources adaptées aux besoins des écureuils adultes (en particulier les femelles), le nombre de jeunes produits par femelle et par an sera élevé, les densités seront fortes et la population sera en extension. Dans le cas contraire, plusieurs années successives de disette, ou une forte compétition avec une espèce introduite utilisant les mêmes ressources (cas de l’Écureuil gris en Grande-Bretagne et en Italie), peuvent amener à la disparition de l’espèce.
Méthodes d’étude
Étudier le régime alimentaire des écureuils n’est pas aisé. Les principales méthodes utilisées sont l’observation directe des animaux en phase de nourrissage, l’analyse des traces de rongement sur la végétation, l’examen des restes de repas, les expériences de choix alimentaires sur animaux captifs, l’analyse des contenus stomacaux et celle des fragments végétaux et animaux non digérés présents dans leurs crottes. Pour certaines espèces comme le Tamia, il est possible, lors de la capture des animaux, de déterminer les items accumulés dans ses abajoues
Ces différentes méthodes demandent un investissement en temps important et apportent des résultats partiels. Outre l’observation directe des animaux, celle qui paraît la plus satisfaisante est l’analyse des contenus stomacaux, mais elle nécessite la mort des animaux. Les expériences en captivité peuvent être également d’une aide importante pour définir leurs préférences alimentaires.
En fait, aucune de ces méthodes n’est pleinement satisfaisante et seule leur complémentarité permet de disposer d’informations précises sur le régime de ces espèces.
La majorité des écureuils se trouve dans la partie inférieure de la chaîne alimentaire, presque à l’extrémité de celle-ci, car ces petits mammifères font partie du régime alimentaire de beaucoup de créatures.
Il existe beaucoup de prédateurs d’écureuils, qui sont aussi considérés comme leurs ennemis naturels. Entre eux, on trouve un grand nombre de faucons, une infinité de serpents et des prédateurs mammifères comme les belettes ou les renards. Si un écureuil veut rester longtemps en vie, il devra être sans cesse sur ses gardes.
Mais la question principale est: que mangent les écureuils? Les écureuils ont une alimentation principalement basée sur les graines, les fruits secs mais qui comprend aussi un grand éventail de végétaux.
Les écureuils sont des rongeurs de type omnivore mais ils préfèrent manger toutes sortes de fruits et de fruits secs. Ils mangent aussi des vers et, de temps en temps, les œufs de certains oiseaux.
Les écureuils mangent: Tous types d’œufs d’oiseaux, des bananes -qu’elles soient séchées ou fraîches- des pommes, des tomates, des petits pois, des raisins, des sauterelles, des vers, du maïs doux, des concombres, des abricots secs, des graines de tournesol, des noisettes et des noix; ils adorent aussi les baies, les champignons, les grillons, les chardons, l’avoine, les raisins secs, les pissenlits, les fleurs de certaines plantes, les petits oiseaux, etc.
Précisons que les écureuils essaient de faire des réserves de tous les types d’aliments possibles pour l’hiver. Ils possèdent des sortes de poches dans les joues, dans lesquelles ils peuvent garder la nourriture. Ils le font principalement lorsque l’automne arrive.
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