Table des matières
- Règlements sanitaires départementaux et chats errants
- Question écrite n° 04966 de Mme Brigitte Lherbier (Nord – Les Républicains)
- Réponse du Ministère des solidarités et de la santé
- Chat sauvage (Felis silvestris)
- Un carnivore à l’état pur
- Quels animaux mange le chat ?
- Doit-on reproduire le régime “sauvage” ?
- Interdiction de nourrir les chats errants ? C’est contraire à la loi …
Règlements sanitaires départementaux et chats errants
Question écrite n° 04966 de Mme Brigitte Lherbier (Nord – Les Républicains)
publiée dans le JO Sénat du 17/05/2018 – page 2306
Mme Brigitte Lherbier attire l’attention de M. le ministre de l’agriculture et de l’alimentation sur la problématique des chats errants et la réglementation y afférente à travers les règlements sanitaires départementaux.
Les règlements sanitaires départementaux interdisent de jeter ou de déposer de la nourriture en tous lieux publics pour y attirer les animaux errants, sauvages ou redevenus tels, notamment les chats ; la même interdiction est applicable aux voies privées, cours ou autres parties d’un immeuble lorsque cette pratique risque de constituer une gêne pour le voisinage ou d’attirer les rongeurs.
Cependant, cette mesure prise pour empêcher la prolifération de ces animaux semble contreproductive. En effet, les maires disposent de pouvoirs de police spéciale permettant d’empêcher efficacement la pullulation d’animaux errants, dont celle des chats. Aux termes de l’article L. 211-41 du code rural, » le maire peut, par arrêté, (
) faire procéder à la capture de chats non identifiés, sans propriétaire ou sans gardien, vivant en groupe dans les lieux publics de la commune, afin de faire procéder à leur stérilisation et à leur identification conformément à l’article L. 214-5, préalablement à leur relâchement dans ces mêmes lieux « .
Outre leur aspect maladif, les chats errants, non nourris, provoquent sans conteste des dégâts en ville. Pour s’alimenter, ils n’ont alors d’autre choix que d’éventrer les sacs poubelles lors des ramassages d’ordures ménagères ou de fouiller les poubelles publiques. Les détritus s’étalent alors sur la voie publique et ne sont pas ramassés, ce qui n’est pas sans poser des problèmes de salubrité.
Enfin, les personnes nourrissant les chats sont manifestement dans l’illégalité aux termes du règlement sanitaire départemental, mais elles sont souvent aussi des interlocutrices fiables pour les municipalités puisqu’elles permettent de connaître les lieux où se trouvent les groupes de chats errants, leur nombre et leur évolution. Elles empêchent en outre la détérioration de leur état de santé, et les comportements agressifs qu’ils peuvent adopter pour trouver leur nourriture.
De plus, les maires, grâce à l’aide et l’expertise apportée par ces personnes, sont en mesure de procéder efficacement à l’identification et à la stérilisation des chats errants, en cas de nécessité.
C’est pourquoi elle lui demande si une évolution de la réglementation, et plus particulièrement des règlements sanitaires départementaux, ne serait pas envisageable en ce qui concerne l’interdiction de nourrir les chats errants.
Transmise au Ministère des solidarités et de la santé
Réponse du Ministère des solidarités et de la santé
publiée dans le JO Sénat du 01/11/2018 – page 5575
Le code rural dispose que » les maires prennent toutes dispositions propres à empêcher la divagation des chiens et chats. Ils prescrivent que les chiens et les chats errants et tous ceux qui seraient saisis sur le territoire de la commune sont conduits à la fourrière » (article L. 211 22). Dans les départements infectés par la rage, les animaux non identifiés sont euthanasiés (article L. 211 26). Le maire » peut, par arrêté, à son initiative ou à la demande d’une association de protection des animaux, faire procéder à la capture de chats non identifiés, sans propriétaire ou sans détenteur, vivant en groupe dans des lieux publics de la commune, afin de faire procéder à leur stérilisation et à leur identification , préalablement à leur relâcher dans ces mêmes lieux » dans les départements indemnes de la rage (article L. 211 27). En complément des dispositions du code de la santé publique (CSP), les règlements sanitaires départementaux (RSD) visent toutes les mesures, en particulier d’hygiène, propres à préserver la santé de l’homme. Chaque préfet de département arrête un RSD, propre à son département. Le modèle de RSD ou » RSD type » est donné par une circulaire du 9 août 1978. L’article 26 du RSD type relatif à la présence d’animaux dans les habitations, leurs dépendances, leurs abords et les locaux communs prévoit notamment qu’il » est interdit d’attirer systématiquement ou de façon habituelle des animaux, notamment les pigeons et les chats, quand cette pratique est une cause d’insalubrité ou de gêne pour le voisinage « . Par ailleurs, l’article 120 du RSD type relatif aux jets de nourriture aux animaux et à la protection contre les animaux errants, sauvages ou redevenus tels, prévoit qu’il est » interdit de jeter ou déposer des graines ou nourriture en tous lieux publics pour y attirer les animaux errants, sauvages ou redevenus tels, notamment les chats ou les pigeons ; la même interdiction est applicable aux voies privées, cours ou autres parties d’un immeuble lorsque cette pratique risque de constituer une gêne pour le voisinage ou d’attirer les rongeurs. » À plus forte raison, toute mesure doit être prise en cas de risque de contamination de l’homme par une maladie transmissible. Ces dispositions n’interdisent pas d’attirer les animaux lorsque cette pratique n’est pas cause d’insalubrité ou de gêne, ni de les nourrir en dehors des lieux publics. Elles peuvent être adaptées par les préfets qui arrêtent les RSD. Le concours des personnes nourrissant les chats à la stérilisation de ces derniers par les maires est donc possible dans le respect du droit. Les dispositions du code rural ne permettent pas l’appréhension complète par les maires de la problématique des chats errants. Les RSD sont donc toujours applicables en la matière. Le Haut conseil de la santé publique (HCSP) a été saisi pour donner des orientations afin d’intégrer les questions de salubrité des habitations traitées par les RSD au sein du code de la santé publique. Le projet de loi sur l’évolution du logement, de l’aménagement et du numérique, tel qu’issu de la Commission mixte paritaire, prévoit en son article 57 bis B, la publication dans un délai d’un an après la promulgation de la loi, d’un décret en Conseil d’État relatif à la salubrité des habitations traitée dans le titre II du RSD. Ce décret pris, les préfets et les maires pourront adapter les dispositions afin d’assurer la protection de la santé publique (article L. 1311 2 du code de la santé publique). Il conviendra, au vu de l’avis que rendra le HCSP, de voir si seules les mesures de l’article 26 du RSD type qui concernent l’habitat seront intégrées au code de la santé publique ou si les dispositions d’autres articles tels l’article 120 précité pourront être reprises à cette occasion.
Ne donnez pas à manger aux chats.
Si vous nourrissez les chats, ils continueront à revenir chez vous et vous encouragerez une explosion de leur nombre. Il peut être très difficile de résister à l’envie de nourrir un chat qui vous fait les yeux doux, mais si vous n’avez pas l’intention de nourrir et d’abriter le chat pour toujours, ce n’est pas dans l’intérêt de l’animal.
Chercher son propriétaire, parlez à vos voisins pour savoir s’ils donnent à manger aux chats. Si vos voisins ou des personnes de votre quartier nourrissent les chats, cela peut causer une explosion du nombre de chats dans la zone.
Il est vrai que l’enfer est pavé de bonnes intentions, votre générosité pourrait donc bien avoir l’effet inverse et se retourner contre vous tout en provoquant une catastrophe pour vos protégés.
Tout d’abord, sachez qu’il est interdit de nourrir les chats errants sur la voie publique, vous pouvez consulter le Règlement Sanitaire Départemental de votre région, ces règlements précisent tous qu’il est interdit d’attirer les animaux sauvages aux abords des habitations et/ou de jeter de la nourriture pour attirer chats et pigeons et que ce nourrissage est souvent puni d’amende.
Ensuite, toute considération légale mise à part, si vous choisissez de nourrir des chats errants, vous devez, en même temps commencer à les faire stériliser.
L’un ne va pas sans l’autre, ce n’est pas négociable, il ne s’agit pas de vous dire » Je le ferai plus tard » car, dans ce cas, » plus tard » sera sans doute » trop tard « .
En effet, vous savez que les chats errants sont avant tout des survivants, leur existence est courte et dangereuse et la sélection naturelle fait des ravages parmi eux. Les bébés ne survivent pas tous et les adultes font rarement de vieux os.
Or, à partir du moment où vous aller offrir gîte et couvert à ces animaux, vous allez faire chuter leur taux de mortalité, c’est imparable.
Les femelles auront tôt fait de comprendre qu’elles peuvent venir mettre bas chez vous car vous êtes bienveillant, que leur petits seront en sécurité et qu’elles auront de la nourriture en abondance.
Ces chatons nés chez vous, ou près de chez vous, n’auront absolument aucun intérêt à quitter ce territoire accueillant, ils resteront donc, tout comme les adultes qui ne tarderont pas à élire définitivement domicile sur place.
Les lieux deviendront un eldorado pour eux et d’autres chats, errants ou abandonnés, ne manqueront pas de se greffer peu à peu à la colonie.
En moyenne, une chatte errante à entre 1 et 2 portées par an qui donneront à chaque fois 3 ou 4 bébés qui seront capables de se reproduire dès 4 mois !!!
En l’espace de 2 à 3 ans, vous serez littéralement débordé par le nombre.
Même si vous n’aidez qu’une seule chatte errante, sa première portée comportant forcément mâles ET femelles, vous entrez immédiatement dans le cercle infernal.
Prendre soin d’un groupe de chats errants va générer des contraintes évidentes et des obligations.
Le mieux est donc, dès que vous projetez de prendre soin d’un ou de plusieurs chats errants, vous mettre en contact avec la mairie et les associations de votre région. En effet, il est possible que ces chats soient des chats libres et non des chats errants (donc sauvageons mais suivis par une association). Si c’est le cas, vous pouvez tout simplement demander à entrer en contact avec le nourrisseur qui s’occupe d’eux afin de vous partager le travail ou de vous relayer auprès des félins.
Si les chats n’ont pas de protecteur, vous pouvez demander à la mairie et aux associations si elles accepteraient de vous aider pour les faire stériliser.
Les associations peuvent vous aider de différentes manières :
- Piéger à votre place,
- vous prêter un matériel de piège et vous expliquer comment procéder (certains vétérinaires ont ce type de matériel et acceptent de le prêter),
- vous faire bénéficier de leurs tarifs préférentiels chez leur vétérinaire partenaire pour les opérations et les soins,
- vous offrir quelques bons de stérilisation (vous pouvez également demander aux grandes fondations de vous offrir des bons de stérilisation (Fondation Brigitte Bardot, Fondation 30 millions d’amis, Assistance aux animaux, etc.) qui vous permettront de stériliser gratuitement,
- prendre en charge dans leurs locaux les chats pour la période postopératoire,
- vous prêter des cages qui vous permettront de les garder pour la période postopératoire, etc…
C’est très variable selon les associations, leur capacité d’intervention et d’accueil ainsi que leurs moyens financiers.
En effet, n’oubliez jamais que le budget des associations n’est pas illimité, que la grande majorité d’entre elles vit de dons et n’a aucune subvention. Il serait généreux, si vous en avez les moyens, de participer financièrement à l’opération.
Si vous n’êtes pas prêt à vous lancer dans ce parcours du combattant, n’agissez pas du tout ou bien contentez-vous de signaler la présence de ces chats errants à la mairie et aux associations de votre région.
Clairement, si vous nourrissez sans stériliser, les chats vont se multiplier dans des proportions très rapidement affolantes, vous serez très vite débordé par leur nombre et, s’il est assez facile de piéger/stériliser 5 ou 6 chats, quand ils sont 15 ou 20, la situation se complique douloureusement.
Le risque, outre le fait que vos frais de nourriture augmenteront considérablement, est que la prolifération de ces chats finissent par causer des nuisances au voisinage en termes d’odeur (l’urine des mâles non castrés empeste et ils marquent leur territoire), de bruit puisque les mâles hurleront lors des bagarres et que les femelles brailleront pendant leurs chaleurs, de détérioration et d’hygiène puis qu’être nourris par vous ne les empêchera pas de fouiller les poubelles et de répandre les ordures.
Bref, il y a de fortes probabilités pour que les voisins humains de cette colonie hors contrôle finissent par être exaspérés et demandent l’intervention de la fourrière. En fourrière, tous les chats errants seront euthanasiés car ils ne sont jamais réclamés ayant aucun propriétaire et un chat errant est un chat sauvage et qu’un chat sauvage n’est pas adoptable.
Un jour que j’expliquais cet enchainement qui mène au désastre à une nourrisseur indépendante qui se trouvait justement débordée par une colonie grandissante, elle me dit » Alors quoi ? J’aurais dû les laisser mourir de faim ? » j’ai répondu non, mais quand on se mêle d’intervenir dans la sélection naturelle, il faut le faire de façon à ce que notre intervention ne crée pas un problème encore plus grave. A notre sens, il est moins pénible d’accepter que quelques animaux parmi les plus faibles meurent de causes naturelles plutôt que de voir des animaux en pleine santé violemment capturés et encagés pour finalement recevoir une injection létale.
Voici le règlement sanitaire départemental type qui comporte l’article suivant :
Art. 120.
– Jets de nourriture aux animaux. Protection contre les animaux errants, sauvages ou redevenus tels
Il est interdit de jeter ou déposer des graines ou nourriture en tous lieux publics pour y attirer les animaux errants, sauvages ou redevenus tels, notamment les chats ou les pigeons ; la même interdiction est applicable aux voies privées, cours ou autres parties d’un immeuble lorsque cette pratique risque de constituer une gêne pour le voisinage ou d’attirer les rongeurs.
Toutes mesures doivent être prises si la pullulation de ces animaux est susceptible de causer une nuisance ou un risque de contamination de l’homme par une maladie transmissible.
Depuis maintenant sept mois, moi-même et mon compagnon sommes locataires d’un appartement dans une résidence à Nancy. Dès lors que nous avons emménagé, nous avons pu remarquer la présence de chats errants au sein des communs.
Au début, cela ne nous posait pas tellement de problème. Seulement, à ce jour, les chats s’introduisent dans les bâtiments, ce qui laisse alors une odeur d’urine de chats qui est impossible à éliminer malgré que les employés de ménage passent chaque jour… De plus, les chats s’introduisent aussi dans les jardins, notamment le nôtre où ils ont pu là aussi laisser de leur urine sur des coussins de salon de jardin entièrement neuf… Mais ce n’est pas tout, nous avons pu remarquer qu’un des résidents aller mettre de la nourriture dans les communs pour ces chats. De ce fait, les chats de la rue viennent aussi, nous pouvons alors parfois assister a des altercations entre chats.
Cependant, dans le règlement de la copropriété il est bien stipulé que tout animal est interdit dans les communs s’il n’est pas avec son maître. Nous avons plusieurs fois alerté l’agence immobilière qui s’occupe de la résidence, et ils disent ne pouvoir rien faire. Pourriez-vous m’aider à savoir ce que j’ai le droit de faire comme démarche pour que cela cesse ?
Gwenaelle Marquette.
La réponse de Déborah Carmagnani, avocate au barreau de Nancy
Un animal est considéré comme errant ou en état de divagation dès lors qu’il est trouvé sans gardien sur le terrain d’autrui ou sur la voie publique.
Plus précisément, est considéré comme en état de divagation tout chat non identifié trouvé à plus de deux cents mètres des habitations ou tout chat trouvé à plus de mille mètres du domicile de son maître et qui n’est pas sous la surveillance immédiate de celui-ci, ainsi que tout chat dont le propriétaire n’est pas connu et qui est saisi sur la voie publique ou sur la propriété d’autrui.
La divagation sur la voie publique est évoquée à l’article R.412- 44 du code la route. La sanction pénale après constatation par le Maire ou la Gendarmerie est constituée par autant de contraventions de la 2e classe (150 €) qu’il y a d’animaux en divagation. En cas de condamnation, le juge peut également retirer le ou les animaux en cause de façon définitive (art. R .622-2 du Code pénal). L’article R.214-18 du code rural sanctionne par une contravention de la 4e classe (750 € par animal) la divagation des animaux lorsqu’elle est de nature à leur faire courir un risque d’accident.
La divagation fréquente sur la voie publique peut être requalifiée par le Procureur de la République en mise en danger délibérée de la personne d’autrui ou accident provoqué par des animaux (art.121-3 du Code pénal). En effet, cette divagation risque de provoquer un accident de la route. Si la divagation a causé des dommages dans les domaines privés, le responsable des animaux doit réparer les dommages (art.1382 du Code civil).
Dans tous les cas de divagation sur la voie publique ou dans les domaines privés (art.L.211-11 et L.211-20 du code rural), les animaux peuvent être conduits dans un lieu de dépôt désigné par le Maire de la commune (art.L.211-1 du code rural) . Le propriétaire ou le gardien de ces animaux doit reconnaître les animaux, payer les frais de capture, de transport, de pension et réparer les dommages s’il y a lieu. Ensuite, il peut les reprendre, et ceci dans les 8 jours après le placement. Dans le cas contraire, le maire peut saisir le juge de l’ordre judiciaire qui peut ordonner la vente des animaux.
La responsabilité de la commune peut être engagée sur le fondement de la faute dans le cas contraire, notamment en cas d’une insuffisance des mesures prévues pour empêcher la divagation ou en raison de fautes lourdes commises dans l’exécution de ces mesures, en cas de carence du Maire à mettre fin à la divagation, en cas de carence du Maire à prendre des mesures d’ordre juridique ou matériel susceptibles d’empêcher la divagation dans la commune… Pour autant, la responsabilité de la commune ne saurait être engagée sans faute. Dès lors, ne commet pas de faute, dans l’exercice de ses pouvoirs de police, le maire qui n’a pas été averti de la situation.
A posteriori va se poser pour vous un problème de preuve et d’identification des chats. La difficulté, dans votre cas, sera déjà de déterminer si ces chats ont de propriétaires ou non.
Sans propriétaire, seule la Commune pourra mettre fin à cette divagation par une campagne de capture. Sachez que depuis le 1er janvier 2015, les Maires ont l’obligation de mettre en œuvre des campagnes de captures et de stérilisations des chats errants sur leur commune. Lors de ces actions, les chats sont capturés, tatoués au nom de la commune, stérilisés et relâchés sur le lui de la capture.
Si ces chats ont des propriétaires, sachez que celui responsable de l’animal et de ses actes (article 1385 du Code Civil). Il est responsable des dommages causés par celui-ci, même lorsque l’animal s’échappe, et ne doit pas le laisser divaguer. Il devra donc réparer les dégâts matériels ou corporels, et éventuellement le préjudice moral subi par la victime.
Sa responsabilité peut être engagée devant les tribunaux non seulement pour les dommages causés, mais également au titre d’une infraction. En effet, le maître peut être redevable de l’amende prévue pour les contraventions de 2e classe. Le tribunal peut prononcer une peine de confiscation et de placement en chenil, voire faire euthanasier l’animal.
D’une manière générale, le maire de la commune peut être saisi. Celui-ci demandera au maître de prendre toutes les mesures nécessaires pour éliminer tout risque et il pourra même, si ces mesures ne sont pas exécutées, faire placer l’animal dans un centre de dépôt.
La loi interdit également le fait de nourrir des animaux pour les attirer, ce que font certains de vos voisins. Nourrir des chats sans les faire stériliser peut être très néfaste, car ils vont très vite se multiplier et perdre leur instinct sauvage de survie. De plus, le fait de laisser de la nourriture sur la voie publique peut attirer les rats.
Enfin, si vous êtes locataire, votre bailleur doit vous assurer une jouissance paisible des lieux. Il doit donc mettre en oeuvre toutes les mesures nécessaires, notamment pour que les chats ne puissent pas s’introduire dans l’immeuble. Mettez-le en demeure de prendre les mesures nécessaires afin de faire cesser le trouble. A défaut, vous pourrez saisir le tribunal pour mettre en cause sa responsabilité.
Une question juridique ? Faites nous parvenir un courriel à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Chat sauvage (Felis silvestris)
Le chat sauvage des steppes chinoises dispose d’une aire de répartition très restreinte. Des campagnes d’empoisonnement à grande échelle ont été menées en Chine depuis 1958 afin de contrôler les populations de pikas. Toutefois les produits chimiques utilisés ont également tué des carnivores et il y a à craindre qu’ils n’aient affecté les populations de chats sauvages.
Chat sauvage du Caucase (Felis silvestris caucasica)
CONSERVATION
Le chat sauvage est une espèce inscrite à l’Annexe II de la CITES, ce qui signifie que le commerce international doit être soigneusement contrôlé. Il bénéficie également d’une protection contre la chasse sur une grande partie de son aire de répartition. En raison de l’hybridation préoccupante avec les chats domestiques, les efforts de conservation principaux sont l’identification et la protection des populations génétiquement pures.
Les tentatives visant à augmenter les populations existantes au moyen de chats sauvages nés et élevés en captivité ont été menées par le passé notamment en Allemagne où 237 de ces félins ont été relâchés entre 1984 et 1993. Mais ces efforts ont eu un succès plutôt limité. Des mesures visant à empêcher ou à limiter l’hybridation avec les chats domestiques devraient également être menées grâce à la stérilisation et l’élimination des chats semi-sauvages. Toutefois, ce processus est rendu difficile en raison des difficultés à distinguer les individus sauvages et les hybrides.
En Écosse, les programmes de reproduction en captivité sont devenus une solution de plus en plus inévitable pour conserver les populations sauvages. La population captive ne fournit pas seulement un filet de sécurité contre l’extinction à l’état sauvage, mais agit comme un stock en captivité pour la recherche et pourrait avoir à l’avenir une incidence positive pour l’espèce dans la nature.
En anglais, le chat sauvage est appelé Wildcat
SOUS-ESPÈCES
La taxinomie du chat sauvage est encore très discutée de nos jours, car selon les auteurs le chat domestique ainsi que le chat de Biet pourrait appartenir à une espèce à part entière. La liste ci-dessous reprend les sous-espèces de chats sauvages validées selon l’Integrated Taxonomic Information System (ITIS) :
* Chat sauvage d’Afrique – Felis silvestris lybica
* Chat sauvage d’Afrique australe – Felis silvestris cafra
* Chat sauvage d’Écosse – Felis silvestris grampia
* Chat sauvage d’Europe – Felis silvestris silvestris
* Chat sauvage de Corse – Felis silvestris reyi
* Chat sauvage de Crête – Felis silvestris cretensis
* Chat sauvage de Gordon – Felis silvestris gordoni
* Chat sauvage de la Caspienne – Felis silvestris caudata
* Chat sauvage des Baléares – Felis silvestris jordansi
* Chat sauvage du Caucase – Felis silvestris caucasica
* Chat sauvage du Moyen-Orient – Felis silvestris iraki
* Chat orné – Felis silvestris ornata
* Felis silvestris chutuchta
* Felis silvestris foxi
* Felis silvestris griselda
* Felis silvestris haussa
* Felis silvestris ocreata
* Felis silvestris mellandi
* Felis silvestris nesterovi
* Felis silvestris rubida
* Felis silvestris tristrami
* Felis silvestris ugandae
* Felis silvestris vellerosa
Chat des montagnes de Chine
CLASSIFICATION
Nom commun | Chat sauvage |
English name | Wildcat |
Español nombre | Gato montés |
Règne | Animalia |
Embranchement | Chordata |
Sous-embranchement | Vertebrata |
Classe | Mammalia |
Sous-classe | Theria |
Infra-classe | Eutheria |
Ordre | Carnivora |
Sous-ordre | Feliformia |
Famille | Felidae |
Sous-famille | Felinae |
Genre | Felis |
Nom binominal | Felis silvestris |
Décrit par | Johann Christian Schreber |
Date | 1775 |
Satut IUCN |
Si vous êtes l’heureux propriétaire d’un chat, vous vous posez peut-être la question de savoir ce que mangent les chats dans la nature. Et pour cause, vous aimeriez reproduire le plus fidèlement possible le régime alimentaire naturel de votre ami félin… Voici donc la réponse !
Sommaire
Un carnivore à l’état pur
Contrairement au chien qui est omnivore, le chat est un véritable carnivore. Il a donc avant tout besoin de protéines, c’est-à-dire de viande, pour survivre. De plus, son corps n’est pas capable de produire certains nutriments essentiels, comme la vitamine A, l’arginine ou encore la taurine. C’est donc dans les tissus des animaux dont il se nourrit qu’il les trouve.
C’est aussi pour cette raison qu’il mange toujours ses proies en entier, de la tête aux pieds. En effet, il consomme chaque partie du corps de l’animal (plumes, poils, chair, sang, os…). La raison ? Chacune d’elle contient des nutriments dont il a besoin et qu’il ne peut pas produire lui-même.
Il est intéressant de noter que les femelles sont généralement meilleures chasseuses que les mâles. En effet, elles doivent être capables de trouver de la nourriture par tous les moyens. Et ce notamment lorsqu’elles sont enceintes ou qu’elles doivent nourrir leurs petits.
Quels animaux mange le chat ?
Dans l’imaginaire collectif, le chat est un grand mangeur de souris. Or, même si nos amis félins ont effectivement tendance à se nourrir de petits rongeurs, ils chassent également d’autres animaux.
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Ainsi, en plus des souris et des rats, le chat peut manger des musaraignes, des écureuils, des taupes, des lapins, des petits oiseaux, des chauves-souris, des lézards, des serpents, des araignées et même des insectes.
Bien entendu, l’alimentation des chats sauvages dépend avant tout de l’endroit où ils vivent ainsi que de la saison. De plus, il est bon de savoir qu’ils ne mangent jamais de plantes, telles que des céréales, des légumes ou des fruits.
Par ailleurs, une étude a montré qu’un chat sauvage mange en moyenne neuf souris par jour. Cela explique notamment pourquoi les chats domestiques préfèrent effectuer plusieurs petits repas par jour plutôt que deux ou trois. Enfin, une autre étude a révélé que l’alimentation des chats sauvages se composait de 52% de protéines, 46% de matières grasses et 2% de glucides.
Doit-on reproduire le régime “sauvage” ?
Au vu de la piètre qualité des aliments pour chats, de nombreux propriétaires ont décidé de reproduire le régime naturel de leur félin. Ils sont en effet persuadés qu’une telle alimentation a des effets bénéfiques sur la santé des chats. Mais est-ce vraiment le cas ?
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En réalité, les personnes qui veulent nourrir leur chat de la même manière qu’à l’état sauvage utilisent principalement de la viande crue. Or, il s’avère que la viande crue est vivement déconseillée pour nos boules de poils. En effet, la plupart des viandes et des poissons crus contiennent des bactéries particulièrement dangereuses, ainsi que des parasites, notamment des vers.
En plus de prendre le risque de contaminer votre chat et qu’il tombe malade, vous prenez également le risque qu’il s’étouffe ou qu’il meure d’une obstruction intestinale. Et pour cause, les os représentent une vraie menace pour lui. D’autant plus s’ils sont cuits car ils peuvent alors se briser facilement.
Préférez donc vous tourner vers des croquettes et des aliments en conserve spécialement conçus pour les chats. Seulement, vérifiez bien qu’ils sont riches en protéines (52%), qu’ils contiennent un peu de matières grasses (23%) et très peu de glucides (8%). Et surtout qu’ils ne contiennent peu ou pas de matières végétales.
Interdiction de nourrir les chats errants ? C’est contraire à la loi …
Par un arrêté municipal, certains maires interdisent aux administrés de leur commune de nourrir les chats errants.
C’est contraire à la loi : » Le fait de priver de nourriture et d’abreuvement un animal domestique est reconnu cruauté passive conformément à l’Article R214-17 du Code Rural. » Le chat errant est reconnu animal domestique par l’arrêté du 3 avril 2014 fixant les règles sanitaires et de protection animale auxquelles doivent satisfaire les activités liées aux animaux de compagnie d’espèces domestiques relevant du IV de l’article L. 214-6 du code rural et de la pêche maritime. »
De plus le fait de nourrir les minous sans famille a deux autres avantages :
– il évite l’éventration des poubelles et l’intrusion chez les gens car affamés et en quête de nourriture c’est ce que font les minous
– il maintient les chats dans un état sanitaire satisfaisant donc réduit les risques sanitaires car des animaux affaiblis par manque de nourriture et d’eau vont inévitablement déclarer et propager des maladies.
Ils risquent de plus de se blesser et il reviendra au maire dans ce cas de les prendre en charge (Art. R214-17 du code rural)