Table des matières
- Cardiomyopathie hypertrophique féline (ou CMH)
- Symptômes de la cardiomyopathie hypertrophique féline
- Le diagnostic de la cardiomyopathie hypertrophique
- Le traitement de la cardiomyopathie hypertrophique féline
- Qu’est-ce que cardiomyopathie hypertrophique (CMH) chez le chat ?
- Quels sont les chats concernés par la cardiomyopathie hypertrophique (CMH) ? Que signifient les tests génétiques ?
- Une évolution déroutante de la cardiomyopathie hypertrophique (CMH) chez le chat
- Qui peut être atteint de cardiomyopathie hypertrophique ?
- Quand suspecter une cardiomyopathie hypertrophique ?
- Comment diagnostiquer une cardiomyopathie hypertrophique ?
- Comment traiter une cardiomyopathie hypertrophique ?
- La Dilofilariose chez le chat
- Symptômes
- 3 situations possibles pour le chat
- Traitement médicamenteux des vers du cœur
- La dirofilariose chez l’homme (zoonose)
- Dirofilariose cutanée (Dirofilaria repens) chez l’homme
- Dirofilariose cardiaque chez l’homme
- Mort soudaine et rapide, recherche d’explicationsGénéral
- Le typhus du chat : symptômes, traitement et prévention
- Comment agit le virus du typhus ?
- Quels sont les symptômes du typhus ?
- Quels traitements pour le typhus du chat ?
- Le vaccin, seule prévention contre le typhus
- Un chat a-t-il déjà tué un être humain?
- La dirofilariose cardiopulmonaire ou « maladie du ver du cœur »
Cardiomyopathie hypertrophique féline (ou CMH)
La cardiomyopathie hypertrophique féline est également appelée myocardiopathie féline ou CMH ou MCH. Il s’agit d’une maladie cardiaque d’origine et qui touche le myocarde.
La cardiomyopathie hypertrophique féline est la première maladie cardiaque du chat par sa fréquence mais aussi par sa gravité. Elle peut être d’origine congénitale, héréditaire ou être acquise. Les chats peuvent être concernés à tout âge et quelle que soit leur race.
Symptômes de la cardiomyopathie hypertrophique féline
Qu’est-ce que la cardiomyopathie hypertrophique ?
La cardiomyopathie hypertrophique du chat est une hypertrophie, c’est-à-dire un épaississement du muscle cardiaque ou myocarde. Cet épaississement conduit à une mauvaise éjection du sang. La cause est souvent indéterminée mais toutes les affections ont en commun cet épaississement anormal du myocarde.
Les symptômes de la cardiomyopathie hypertrophique
Les symptômes peuvent être difficiles à déterminer. Il y a généralement une insuffisance cardiaque, mais c’est un signe peu spécifique. Très souvent, il n’y a aucun symptôme apparent et l’accident cardiaque peut être brutal et totalement imprévisible. Lorsque l’évolution du syndrome est plus progressive, le chat peut être rapidement fatigué, il perd l’appétit et devient abattu. Il peut s’agir d’une forme grave mais sans symptôme visible et sans aucune anomalie à l’auscultation cardiaque.
Le diagnostic de la cardiomyopathie hypertrophique
La cardiomyopathie peut toucher toutes les races de chat, mais plus particulièrement le Maine Coon, le persan, le sphynx, le norvégien etc. et à n’importe quel âge bien qu’il se révèle plutôt chez les jeunes adultes ou chez adultes, et davantage chez les mâles. Le diagnostic peut être très difficile. L’examen clinique peut être particulièrement déroutant, car l’anomalie n’est pas forcément détectable. Une radiographie du thorax peut être utile mais c’est surtout l’échographie qui sera utilisée lorsqu’un trouble cardiaque est suspecté. La mesure de la pression artérielle peut aider à chercher l’origine éventuelle et le bilan biologique va mettre en évidence les causes de la HCM. Le pronostic peut aller d’une sorte de rémission sur plusieurs mois à la mort subite.
Le traitement de la cardiomyopathie hypertrophique féline
Dans l’idéal, il faut arriver à établir un traitement de la maladie ayant entraîné la cardiomyopathie. Mais comme on l’a vu, il est souvent très difficile de détecter simplement ce syndrome et d’en trouver l’origine. Des examens complémentaires permettent généralement d’en savoir davantage et l’expérience du vétérinaire est importante pour mettre en place un plan thérapeutique adapté à la situation. Aucun traitement ne permet de stopper la maladie ; le chat doit vivre avec et finira par en mourir. Toutefois, le traitement permet à votre chat de retrouver un réel confort de vie sur plusieurs années. En phase aiguë, il s’agit d’une urgence vitale avec hospitalisation. Dans les formes moins graves, le traitement vise à améliorer la fonction du cœur, à traiter l’insuffisance cardiaque, à prévenir une thrombo-embolie. Le traitement reste spécifique à chaque chat en fonction de son âge, de son état général, de la cardiopathie en cause…
Comment savoir si mon chat peut déclarer la maladie ?
Un examen échographique permet de faire l’état des lieux, de mesurer l’épaisseur du myocarde. Par contre, il n’est pas possible de prévoir si le chat développera la maladie. Si votre chat appartient à une race prédisposée, il est fortement recommandé de procéder à un dépistage génétique : il suffit de prélever des cellules de la cavité buccale et de les envoyer au laboratoire.
Dr Elisabeth Tané, vétérinaire.
Ecrit par:
La rédaction de Doctissimo
Relecture et validation : Dr Jesus Cardenas, Directeur médical de Doctissimo, 27 janvier 2017
Créé le 19 août 2015
Qu’est-ce que cardiomyopathie hypertrophique (CMH) chez le chat ?
La myocardiopathie hypertrophique, aussi appelée cardiomyopathie hypertrophique est souvent désignée par les initiales CMH ou MCH. Le terme anglo-saxon » Hypertrophic CardioMyopathy » (HCM) est parfois utilisé. Dans tous les cas, ces appellations signifient qu’il existe une affection du myocarde, responsable de son hypertrophie. Il s’agit d’un syndrome regroupant de très nombreuses affections. Certaines sont connues, d’autres sont très difficiles à diagnostiquer avec certitude et enfin, dans un nombre de cas non négligeable, la cause est indéterminée. Si malgré tout, ce terme est toujours largement (et souvent un peu abusivement) employé, c’est parce que toutes ces affections ont en commun un tableau clinique relativement identique et associé à la mise en évidence d’un myocarde anormalement épaissi.
Parmi les origines possibles, on peut citer diverses maladies comme l’hyperthyroïdie, l’hypertension artérielle, l’acromégalie, le diabète, des cancers, des causes génétiques, inflammatoires, infectieuses, parasitaires, …
Quels sont les chats concernés par la cardiomyopathie hypertrophique (CMH) ? Que signifient les tests génétiques ?
Les myocardiopathies hypertrophiques (CMH) peuvent atteindre des chats de tout âge : de quelques mois à plus de 15 ans. Toutes les races sont concernées, y compris le » chat de gouttière » (chat européen). Le syndrome est décrit dans de nombreuses races : British, Maine coon, Mau égyptien, Norvégien, Persan, Ragdoll, Rex Cornish, Rex Devon, Sphynx, …). Actuellement, des mutations génétiques n’ont été identifiées que dans certaines races (mutation de type A du gène MYBPC3 chez le Maine coon et mutation de type C de ce même gène chez le Ragdoll).
Les tests génétiques ne permettent pas de déterminer l’âge d’apparition et la gravité des symptômes éventuels. Ils ne font que mettre en évidence une mutation sur un gène (plusieurs mutations différentes sont possibles sur un même gène). Une mutation va pouvoir se transmettre à la descendance du chat porteur et de façon plus ou moins importante. Elle peut aussi se produire de façon » spontanée » dans toute lignée de n’importe quelle race. Enfin, il n’est pas exceptionnel de rencontrer dans les » races à risque génétique » comme le Maine coon, des myocardiopathies hypertrophiques dues à d’autres causes (hyperthyroïdie, hypertension artérielle, …). Les tests génétiques ne sont donc qu’un élément diagnostic parmi d’autres et doivent être utilisés et interprétés avec prudence.
Une évolution déroutante de la cardiomyopathie hypertrophique (CMH) chez le chat
Notre incapacité actuelle à identifier la cause responsable d’une myocardiopathie hypertrophique chez un individu donné (dans une majorité de cas), explique sans doute pourquoi il en existe différentes formes, pourquoi le diagnostic est délicat, combien l’évolution est difficile à prévoir et pourquoi la mise en place d’un traitement peut poser des problèmes.
Le pronostic va du meilleur ( » guérison » en quelques mois ou années) au pire (mort subite, thrombo-embolie, troubles respiratoires graves, …)
La cardiomyopathie hypertrophique (ou CMH) est une affection du cœur, et plus particulièrement du myocarde (partie musculaire du cœur), responsable de son hypertrophie, c’est-à-dire de son épaississement.
Qui peut être atteint de cardiomyopathie hypertrophique ?
Les chats de toute race et de tout âge peuvent être atteints d’une CMH.
Il existe cependant certaines races chez lesquelles l’affection est plus particulièrement décrite, comme le British, le Maine Coon, le Persan, le Norvégien, le Ragdoll, et le Sphynx.
Des mutations génétiques à l’origine de cette affection ont été identifiées dans certaines races, notamment le Maine Coon et le Ragdoll.
Chez ces dernières races, des tests génétiques permettent de mettre en évidence la mutation responsable de l’anomalie. Cependant, ces tests ne permettent pas de prédire de l’âge d’apparition ni de la gravité des symptômes.
Attention si le test génétique est négatif, cela ne veut pas dire que le chat n’aura jamais de cardiomyopathie hypertrophique. Tous les chats, quelle que soit leur race peuvent présenter une CMH due à d’autres causes que la mutation du gène, comme une hyperthyroïdie ou une hypertension artérielle.
Quand suspecter une cardiomyopathie hypertrophique ?
Les signes cliniques lors de CMH sont les signes d’une insuffisance cardiaque : souffle cardiaque, fréquence cardiaque plus élevée (tachycardie), difficultés respiratoires, intolérance à l’effort, fatigabilité, parfois de la toux.
Un autre signe peut être une paralysie du train arrière apparaissant de façon brutale, et qui est très douloureuse. Elle est alors due à une thrombo-embolie aortique, correspondant à la migration d’un caillot sanguin qui se bloque dans un vaisseau.
Certains chats ne présenteront aucun signe clinique précurseur et pourront faire brutalement un arrêt cardiaque.
Comment diagnostiquer une cardiomyopathie hypertrophique ?
Le diagnostic passe par l’examen clinique et la réalisation d’examens complémentaires : radiographie, échocardiographie, électrocardiogramme.
D’autres examens seront réalisés pour rechercher la cause de la cardiomyopathie hypertrophique, notamment un bilan sanguin et une mesure de la pression artérielle.
Comment traiter une cardiomyopathie hypertrophique ?
Il convient tout d’abord de traiter la cause de la cardiomyopathie hypertrophique, si celle-ci est connue (hyperthyroïdie, hypertension artérielle pouvant être secondaire à une insuffisance rénale chronique ou à une dysendocrinie comme l’hyperthyroidie).
Il convient également d’améliorer la fonction cardiaque et de diminuer les complications, ainsi que de traiter les symptômes pour lesquels le chat est présenté : difficultés respiratoires, paralysie du train arrière…
Il est également nécessaire de mettre en place un traitement hygiénique :
- Alimentation avec une faible teneur en sel
- Eviter les situations de stress
- Eviter d’exciter le chat
Le pronostic dépend de la présence ou non de symptômes au moment du diagnostic. Chez un chat asymptomatique au moment du diagnostic, la moyenne de survie est supérieure à 5 ans lors de la mise en place d’un traitement. L’espérance de vie est plus courte chez les chats présentant des symptômes au moment du diagnostic, et notamment chez ceux présentant une thrombo-embolie.
Un contrôle vétérinaire régulier est donc important pour détecter au plus tôt les signes cliniques de cardiomyopathie hypertrophique, et améliorer ainsi la durée de vie de votre chat.
La Dilofilariose chez le chat
03 Août2015
Written by Sylvie CARRERE. Posted in Chats
La Dirofilariose bien connue chez le chien mais chez le chat que se passe-t-il ?
Symptômes
Ayant plus de facilités à éliminer les larves ainsi que les filaires mâtures, le chat est beaucoup moins touché par cette contamination des vers du cœur. Pour autant, les conséquences ne sont pas moins graves, mais le risque de mort subite est plus grand que pour le chien.
3 situations possibles pour le chat
- L’élimination asymptomatique
Même si cela peut prendre jusqu’à 3 années, un grand nombre de chats (environ 62 % d’après une étude sur le sujet) élimine les vers et ne manifeste aucun symptôme.
- Le chat avec symptômes de Dirofilariose qui récupère
–> Dyspnée (gêne respiratoire) qui peut ressembler à une bronchite chronique par réaction immunitaire face aux vers.
–> Toux et sécrétions sanguinolentes éventuelles (hémoptysie).
–> Des troubles digestifs (vomissements, diarrhées) et une possible perte de poids.
On constate que ces symptômes peuvent persister chez le chat même après qu’il ait éliminé les vers adultes ou leurs larves.
- Le chat qui décède
Le décès du chat n’est que très exceptionnellement lié à une insuffisance cardiaque comme chez le chien.
En effet, vu son système de défense, il est rarissime d’avoir de nombreux vers adultes dans son cœur.
1er cas
dégradation respiratoire et apparition d’un œdème pulmonaire qui entraînent une détresse respiratoire pouvant aller jusqu’à la mort.
2ème cas
la mort subite ! Nettement plus fréquente chez le chat que chez le chien ! Elle peut survenir avec 1 seul ver et chez un chat totalement dépourvu de symptômes. Ce phénomène n’est pas bien expliqué et pourrait être dû à une forme d’allergie.
Comme nous le verrons par la suite, il est important de prévenir cette maladie grâce aux protocoles de vermifugation adaptés.
Traitement médicamenteux des vers du cœur
Le traitement contre les vers du cœur nécessite une stratégie double : il faut tuer les vers adultes (filaires) et les larves (microfilaires).
Plusieurs molécules peuvent être associées :
- La Mélanasarmine (à éviter chez le chat) pour tuer les formes adultes
- Injections intramusculaires douloureuse pouvant être accompagnée d’anti-inflammatoires et d’un suivi (risque de réactions organiques à la mort des vers).
- Durée moyenne : les injections sont réparties à 1 mois d’intervalle.
La famille des Lactones Macrocycliques
(ivermectine, Mibémycine oxime, moxidectine, sélamectine… pour tuer les microfilaires
- Formes orales et injectables.
- Durée 6 à 12 mois voire jusqu’à 2 ans pour l’ivermectine. La Mibémycine oxime semble la plus efficace.
- Suivi nécessaire sur les 12 heures après la 1ère administration car risque de réactions organiques à la mort des filaires pouvant aller jusqu’à la défaillance cardio-vasculaires grave.
- Suivi accru sur les races de type Colley et Shetlands très sensibles à cette famille de médicaments même si il n’y a généralement pas de soucis aux doses courantes utilisées ici.
Un antibiotique adapté
- L’usage de doxycycline est recommandé pour tuer un type de bactérie (Wolfacchia) associé au développement des vers du cœur.
- Durée : 1 mois
Important
les molécules sont données à titre indicatif. Le vétérinaire adaptera le traitement au regard de chaque situation (état de l’animal, possibilités de traitement, coût ….)
Traitement chirurgical des vers du cœur
L’extraction chirurgicale des filaires peut être tentée lors de très fortes infestations entraînant un syndrome cave chez le chien. Cela consiste à passer par la veine jugulaire (niveau du cou) et à retirer les vers avec une pince spéciale, idéalement en s’aidant d’une technique radio pour le guidage (le fluoroscopie).
La prévention
La prévention toujours privilégiée sur Conseils Véto, est la voie incontournable pour éviter ces gros soucis évoqués précédemment.
Ce qu’il faut savoir
- Les chiens errants et canidés sauvages constituent des réservoirs de la maladie et sont peu gérables.
- La lutte anti-moustique est fortement recommandée à l’échelle des communes mais aussi de vos extérieurs.
- Faites en sorte de limiter les zones ou objets colletant l’eau à l’air libre dans lesquels les moustiques pourraient pondre.
- Pour les chats, les garder enfermés chez vous n’est pas suffisant car près 1/3 des chats infectés vivent en intérieur.
- Utiliser colliers ou pipettes antiparasitaires avec action sur les moustiques est fortement recommandé mais ne garantit pas une absence de contamination à 100 %.
Gestion de la prévention médicale
- On utilise les molécules de la famille des lactones macrocycliques correspondant à des vermifuges vétérinaires.
- On peut commencer dès l’âge de 8 semaines chez le chiot et le chaton.
- Les doses pourront être mensuelles (formes orales ou locales de type spot-on) ou semestrielles (certaines formes injectables).
- La fréquence et la stratégie dépendent de la région concernée (tempérée chaude, subtropicale …) et du mode de vie.
Ainsi en zones subtropicales, le traitement recommandé se fera toute l’année.
Pour le Sud de la France et les zones tempérées, on s’adapte à la saisonnalité avec 2 cas de figure:
- Le chat ( et en rappel: le chien) vit à l’année dans la zone à risque
On le traite toute la saison en commençant 1 mois avant celle-ci (mi-mars/début avril) et jusqu’à 1 mois après celle-ci (fin octobre) pour pallier aux variations climatiques. Pour faciliter le suivi, il vous sera, peut-être même recommandé de vermifuger 1 fois par mois toute l’année.
- Le chat ( et en rappel: le chien) vit hors zone et passe un séjour dans celle-ci (vacances)
On se fixe sur la date d’arrivée sur place et on compte 1 mois pour donner la première dose. Ensuite renouvelez 1 fois par mois jusqu’à ce que vous ayez donné 2 doses chez vous (protocole sécuritaire).
- Pour exemple :
On va dire que vous arrivez en Camargue le 1er juillet pour les vacances. Le 1er août vous allez donc donner une dose :
- Soit vous êtes rentré(e) et dans ce cas, vous renouvelez la dose le 1er septembre avant d’arrêter (cela fera 2 doses à domicile : 1er août et 1er septembre)
- Soit vous êtes encore sur place et, dans ce cas, vous renouvelez le 1er septembre. Vous serez probablement rentré€ et donc la 2ème dose à domicile tombera le 1er octobre puis vous arrêtez le protocole.
Lorsque vous avez fini le protocole, reprenez votre rythme de vermifugation courant (vu avec votre vétérinaire).
Il peut être recommandé de faire une sérologie antigénique avant la première prévention et, ensuite, à chaque printemps pour contrôler d’éventuelles failles dans le protocole.
La dirofilariose chez l’homme (zoonose)
La contamination de l’homme est purement accidentelle mais existe surtout dans les zones endémiques (foyers développés de la maladie).
On trouve des cas aux Etats Unis, en Espagne, en Italie, dans le Sud de la France et en Corse (35 pays au total).
Cela reste tout de même relativement rare ou sous diagnostiqué. On compte 5 à 10 cas reconnus en France chaque année.
L’homme est plus souvent touché par la Dirofilariose cutanée que par la Dirofilariose cardiaque.
Dirofilariose cutanée (Dirofilaria repens) chez l’homme
On n’en a pas parlé ici, mais il existe une autre Dirofilariose qui se transmet, elle aussi, par les moustiques.
Elle touche aussi bien le chien que le chat. Très répandue dans le Sud de la France, elle touche même plus souvent les animaux que la Dirofilariose cardiaque.
Le mode de développement est similaire mais tout se passe au niveau de la peau. La plupart du temps, il n’y a aucun symptôme. Lorsqu’il y en a, on constate de fortes démangeaisons (prurit) et des liaisons cutanées rouges et sans poils liées au grattage et léchage. On trouve ces lésions plutôt dans les régions postérieures et ventrales du corps.
Chez l’homme contaminé, il y a aussi un érythème (rougeur), du prurit, un œdème. La réaction inflammatoire peut être confondue avec un kyste ou une petite tumeur bénigne qu’on retire parfois chirurgicalement pour rien.
Dirofilariose cardiaque chez l’homme
La contamination est purement accidentelle et inadaptée au parasite.
Les microfilaires ne se développent pas comme chez le chien et n’atteignent pas le cœur de l’homme. Par contre lors de leur cheminement, elles peuvent venir s’enkyster dans les poumons ou dans l’œil.
Un cas d’enkystement testiculaire a même été diagnostiqué chez un homme à qui on a retiré le testicule. Le souci est que le kyste formé peut être suspecté de kyste tumoral et entraîner une opération pas forcément utile au final.
Mort soudaine et rapide, recherche d’explicationsGénéral
Bonjour à tous,
Je vais tenter de vous raconter la mort de mon chat de 5 ans et demi, Ghosty, un British Longhair. Ça s’est passé samedi 18 mars au soir.
Ghosty a grandit en appartement avec accès à un balcon, et depuis juillet 2016, nous sommes en maison mitoyenne, avec un petit jardin clôturé. Pour faire court, c’est un chat de canapé, un vrai patachon qui passait un peu de temps dehors mais n’est jamais allé au delà du grillage (impossible pour lui de sauter si haut), n’a jamais chassé quoi que ce soit, n’a jamais rien mangé de ce qui traînait par terre.
Sa vie, concrètement, c’était la sieste et les câlins.
Le jour de sa mort, comme chaque matin il nous a attrapé à la sortie de la chambre pour nous faire un énorme câlin. On le prend dans nos bras, il passe ses pattes autour de mon coup et nous lèchouille le visage, comme il fait quand il meurt de fin. On se fait d’ailleurs la réflexion qu’il nous a rarement fait un aussi gros câlin, on se dit en rigolant qu’il doit mourir de faim et de soif.
Toute la journée se déroule bien, normalement, il sort, il rentre, il mange, il boit.
Aux alentours de 19h, il sort pour la dernière fois dans le jardin. A 22h environ on le trouve allongé au milieu du jardin, du mal à respirer, haletant.
Quand on l’a soulevé on s’est rendu compte qu’il ne bougeait plus les pattes arrière, comme paralysé, il était tout « mou ».
Panique générale, le seul véto d’ouvert est à 30 minutes de route, on prend la voiture et on fonce.
On arrive là bas vers 22h45. Il est mort quelques minutes après. Il était en hypothermie, hémorragie interne, du sang dans les poumons, la vétérinaire n’a rien pu faire. Autant dire qu’il est mort en souffrant le martyre.
Voilà comment en une moins d’une heure ma paisible soirée s’est transformée en cauchemar.
Et du coup, aujourd’hui, on cherche désespérément des explications.
Tout porte à croire qu’il s’est empoisonné… Oui mais avec quoi ? Les différents symptômes que j’ai pu lire sur la mort aux rats ou le tue-limaces ne correspondent pas vraiment et mettent, à priori, plus de temps à tuer. Là il a été foudroyé en 2 heures. On a pensé à une morsure de vipère, idem, pas les bons symptômes.
Donc voilà, est-ce que quelqu’un a une explication à ça ?
Je peux fournir plus d’infos si nécessaire.
Merci beaucoup.
Le typhus du chat : symptômes, traitement et prévention
Aussi appelé panleucopénie féline, le typhus du chat est dû à un parvovirus qui entraîne une gastro-entérite infectieuse. Il s’agit d’une maladie très contagieuse, car le virus est extrêmement résistant dans l’environnement, et souvent mortelle si elle n’est pas traitée rapidement.
Comme pour le coryza, les chatons non vaccinés sont les individus les plus exposés à cette affection. Par conséquent, la vaccination contre le typhus devrait être précoce et envisagée même si le chat ne sort pas, car vous pouvez vous-même ramener le virus à la maison, sous vos semelles par exemple !
Comment agit le virus du typhus ?
Le parvovirus responsable de la panleucopénie se multiplie rapidement dans le tube digestif et la moelle osseuse du chat ; la contagion se fait essentiellement par les selles et les urines, ainsi, si plusieurs chats vivent dans la même maison et utilisent la même litière, le risque de contamination est accru.
Le typhus peut également être transmis par contact direct avec des objets contaminés (gamelle, couchage du chat) ou par contact avec des humains qui ont touché un animal infecté. Suite à cela, le chat va ingérer le virus lors de sa toilette, ou en avalant des puces venant d’un chat contaminé, d’où la contagion fulgurante souvent observée chez des animaux vivant en communauté. Il faut donc isoler au plus vite les individus malades et désinfecter l’environnement à l’eau de Javel.
Quels sont les symptômes du typhus ?
Les signes cliniques du typhus apparaissent en général deux à sept jours après l’exposition au virus. Certaines formes de panleucopénie féline peuvent causer la mort de l’animal en quelques heures seulement, mais l’évolution classique de la maladie se fait sur plusieurs jours où les symptômes suivants seront observés : diarrhées hémorragiques, nausées, vomissements, tremblements, fièvre, fatigue extrême, baisse d’appétit.
On rencontre aussi des cas de cécité fulgurante et d’incoordination des mouvements. Une forte déshydratation résulte des diarrhées aiguës et des vomissements, pouvant précipiter la dégradation de l’état de santé de l’animal. L’atteinte à la moelle osseuse, qui cesse alors de produire les globules blancs en nombre suffisant, a pour conséquence une anémie.
Quels traitements pour le typhus du chat ?
Le traitement contre le typhus du chat vise à soulager les symptômes mais il est difficile d’éradiquer le virus. Seules des mesures sanitaires (mise en quarantaine, désinfection totale du milieu et des vêtements, port de gants lors de la manipulation des animaux contaminés etc.) peuvent venir à bout de ce dernier, autrement, il continuera de proliférer dans l’environnement.
L’administration du traitement, à base d’antibiotiques, se fait de préférence en clinique. Il s’agit d’une médication agressive qui doit être commencée le plus tôt possible. On peut également recourir à des anti-vomitifs, des anti-spasmodiques, et des perfusions contre la déshydratation. Malheureusement, le traitement n’est pas toujours efficace et environ 90 % des animaux non vaccinés meurent du typhus.
Le vaccin, seule prévention contre le typhus
Le meilleure moyen d’éviter la panleucopénie féline est la vaccination. Celle-ci est possible dès l’âge de deux mois et se pratique en deux injections, à un mois d’intervalle lors de la primo-vaccination. Le rappel doit être fait une fois par an, dans un intervalle aussi exact que possible, et surtout ne devrait pas être oublié car la moindre baisse d’immunité suffit à favoriser la transmission du virus.
Le vaccin est à éviter chez les chattes gestantes, en effet, il existe un risque de troubles neurologiques pour les petits pouvant entraîner de fortes difficultés psychomotrices. Attention, le typhus du chat sévit encore actuellement, d’où l’importance de faire vacciner son animal : on recense une épidémie récente à Toulouse, en fin d’année 2017. Les vétérinaires avaient lancé une alerte d’épidémie nationale, appelant à une prévention rapide et indispensable par la vaccination.
Un chat a-t-il déjà tué un être humain?
Temps de lecture: 3 min
Son plan a échoué. Dans l’Illinois, Brett Nash avait planifié de kidnapper, d’extorquer puis d’assassiner un homme riche qui avait été l’amant de sa femme, en l’électrocutant puis en faisant passer le chat de la victime pour le responsable accidentel du décès. Brett Nash a été arrêté pour cet étrange coup monté en janvier, et il a plaidé coupable mardi 4 décembre.
Mais un chat a-t-il déjà tué un humain? En tout cas pas un adulte. Mis à part les cas de rage, L’Explication n’a pas connaissance d’un incident impliquant un chat domestique ayant tué son propriétaire adulte et bien portant.
Les chats peuvent cependant rudement malmener les hommes. En 2010, une chatte de l’Idaho venant d’accoucher a mordu son maître à trente-cinq reprises, revenant même à la charge à coups de griffures et de morsures après que son maître avait lavé ses plaies. L’année dernière, un homme de Cleveland a été héliporté à l’hôpital après s’être battu contre son chat tigré.
Des faits divers souvent mortels… pour les chats
Les affrontements avec les humains finissent souvent mal pour les félins. En 1921, le New York Times a relaté un fait divers dramatique: un angora a attaqué le doigt de sa maîtresse alors que celle-ci se trouvait dans la voiture de son mari. Le mari a répliqué en étranglant le chat à mort, ce qui n’a pas empêché un officier de police arrivé sur les lieux de pointer son arme en direction du félin sans vie… Ce n’est pas la dernière fois que le NYPD a eu affaire à un chat domestique: une année plus tard, après avoir été mordu par un chat sur Columbus Avenue, un officier de police tira sur l’animal avec son révolver et le tua.
Les chats tuent parfois accidentellement des nourrissons. Au début des années 1980, un père norvégien a découvert son chat dormant sur le visage de son bébé âgé de 5 semaines. Bien que le père ait tenté de le réanimer, l’enfant est mort des suites de l’asphyxie (selon un rapport médical, les chats pourraient être responsables de certains cas de mort subite du nourrisson). En 1931, un chat du Connecticut s’est assoupi sur la poitrine d’un enfant âgé de 4 mois, l’étouffant à mort. Des accidents similaires ont été recensés au cours du XIXe siècle.
Le chat qui aspire l’air des nourrissons, une légende tenace
Ces morts par étouffement semblent avoir donné naissance à une légende répandue selon laquelle les chats aspirent l’air des nourrissons endormis. Le chat était supposé aligner ses narines avec celles du bébé endormi, utilisant son menton pour conserver la bouche de l’enfant fermée. Quant à la motivation du chat, elle varie en fonction de celui qui raconte l’histoire. Certains affirment que les chats sont irrésistiblement attirés par l’odeur du lait maternel des respirations de bébé, quand d’autres croient que la jalousie est en cause.
Ernest Hemingway qualifiait les avocats de ces « contes de bonne femme » d’ »ignorants plein de préjugés », et se vantait que son propre chat, Feather Puss, protégeait son fils pendant son sommeil.
Les médecins ont eux aussi tenté de dissiper le mythe, et même Dear Abby conseillait vivement aux nouveaux parents de ne pas renoncer à leurs chats (elle recommandait, cependant, de les garder éloignés des nourrissons).
La légende, bien qu’invraisemblable, a duré. En 1982, un folkloriste de Caroline du Nord a transmis une version du conte dans le Mount Airy News , y ajoutant le fait que les pattes du chat était d’avant en arrière sur les côtes du bébé pendant qu’il aspirait l’air expiré par l’enfant. Le site de démystification Snopes a démonté la croyance assez récemment.
Donc, si votre chat a vraiment l’intention de vous réduire en morceaux, il attendra probablement que vous soyez déjà mort. Les chats cherchent souvent des corps et peuvent causer des problèmes dans les morgues et les hôpitaux des pays en développement, où ils sont parfois utilisés pour la dératisation.
Même s’il vous fait part de toute son affection inconditionnelle et baveuse, vous feriez mieux de craindre votre chien plus que votre chat. Selon les données du CDC , les chiens ont tué 167 Américains âgés de plus de 14 ans entre 2001 et 2010.
Brian Palmer
Traduit par Jean-Laurent Cassely
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A Gribouille, petite boule de poils partie trop vite…
La dirofilariose cardiopulmonaire ou « maladie du ver du cœur »
Dirofilaria immitis, « ver du coeur » du chien et du chat.
- Le cycle de vie du parasite
- La répartition géographique
- La dirofilariose cardiopulmonaire chez le chien
- La maladie
- Le traitement
- Comment protéger son chien ?
- La dirofilariose cardiopulmonaire chez le chat
- La maladie
- Le traitement et la prévention
Il s’agit d’une maladie d’évolution lente mais grave, car elle peut être à l’origine d’une insuffisance cardiaque invalidante et de la mort subite des animaux.
Le cycle de vie du parasite
Les espèces les plus souvent parasitées par le ver Dirofilaria immitis sont les carnivores domestiques et sauvages, donc le chien, le chat et le furet, mais aussi le renard ou encore le loup. Le parasite peut également être transmis à d’autres mammifères, mais dans ce cas, il n’atteint pas le stade adulte et est éliminé naturellement.
La transmission du ver parasite se fait par piqûre de moustique. Les vers adultes présents dans le système circulatoire des animaux parasités donnent naissance à des larves appelées microfilaires. Les microfilaires, libérées dans la circulation sanguine, peuvent être ingérées par un moustique au moment où celui-ci pique pour se nourrir. Deux semaines plus tard, quand l’insecte piquera un nouvel animal, il sera alors susceptible de lui injecter des larves du parasite et ainsi de le contaminer à son tour.
Cycle de vie de Dirofilaria immitis (d’après Anka Friedrich, licence Creative Commons).
Beaucoup d’espèces de moustiques sont susceptibles de servir de vecteurs à la dirofilariose cardiopulmonaire (dont le fameux moustique-tigre, agent de transmission du virus du chikungunya à l’Homme, présent à la Réunion, à Mayotte et au Antilles, et dans plusieurs départements de France métropolitaine.
La répartition géographique
La propagation du parasite est dépendante de nombreux facteurs environnementaux dont bien sûr la présence de nombreux moustiques. Sous nos latitudes, les régions où les risques sont les plus élevés sont l’Europe du sud (Portugal, Espagne dont les îles Canaries, sud de la France, Italie, pays des Balkans, Grèce, République tchèque, Bulgarie, Roumanie) ainsi que l’Afrique du Nord. La maladie est également très fréquente aux Antilles (Guadeloupe, Martinique), en Guyane et à la Réunion.
Répartition géographique des cas de dirofilariose cardiopulmonaire des carnivores en France (d’après Bourdeau et al. 2008 © ESCCAP France).
Zones approximatives d’enzootie de Dirofilaria immitis en Europe (ESCCAP France).
Attention, il est tout à fait possible que des chiens et des chats se déplaçant dans les zones à risque, lors de vacances par exemple, soient contaminés et contribuent ensuite à l’extension de l’aire de répartition du parasite. De même, le réchauffement climatique, favorable au cycle de vie des moustiques, pourrait être un facteur d’extension des zones à risque.
La dirofilariose cardiopulmonaire chez le chien
La maladie
Les premiers signes ne sont visibles que très longtemps après la contamination par la piqûre de moustique, plusieurs années pouvant être nécessaires à l’apparition des troubles respiratoires et cardiaques. Il apparaît d’abord une toux, accompagnée de difficultés respiratoires plus ou moins marquées. Le chien s’affaiblit et peut faire des syncopes à l’exercice. Les signes d’insuffisance cardiaque droite sont tardifs. Il s’agit d’un gonflement oedème) de l’abdomen et des pattes.
Si l’évolution de la maladie cardiaque peut amener à terme au décès du malade, il faut savoir qu’un chien atteint de dirofilariose cardiopulmonaire peut également mourir soudainement. La présence des vers adultes dans le système sanguin peut en effet provoquer à tout moment la formation d’un caillot susceptible d’obstruer une artère ou une veine vitale. Ce risque est particulièrement augmenté au moment de la mort des vers adultes (ils survivent 5 à 7 ans chez le chien).
Présence d’un grand nombre d’adultes de Dirofilaria immitis ans le coeur droit d’un chien mort de dirofilariose cardiopulmonaire. Il s’agit d’un cas exceptionnel en France métropolitaine, les adultes étant en général en nombre limité chez l’hôte (Alan R. Wlaker, Creatives Commons).
Le diagnostic définitif de dirofilariose cardiopulmonaire ne peut être posé qu’après avoir fait des examens complémentaires. Les principaux sont la recherche des larves ou des antigènes parasitaires dans le sang, et l’échographie, laquelle permet parfois de voir les filaires dans les gros vaisseaux sanguins ou dans le cœur. Malheureusement, tous ces tests souffrent d’une même faiblesse : quand ils sont positifs, ils montrent que l’animal est bien atteint de dirofilariose, mais quand ils sont négatifs, il n’est pas possible de conclure à l’absence de la maladie. C’est pourquoi il est souvent nécessaire de les associer et de les répéter.
Le traitement
Il existe des médicaments efficaces contre les vers adultes et leurs larves, mais, comme la mort des parasites adultes peut entraîner un état de choc gravissime pour le malade, le traitement doit être progressif et s’étaler sur plusieurs mois. Il se déroule en plusieurs phases, avec une utilisation séquentielle de différents produits.
Un élément essentiel permet de limiter les risques de choc chez le chien en traitement : la mise au repos absolu. Elle peut être nécessaire pendant toute la durée du traitement, et dans certains cas, il est préférable de garder l’animal en cage pendant plusieurs semaines. Ce n’est drôle pour personne, mais cela peut lui sauver la vie.
Comment protéger son chien ?
Pour ne pas en arriver là et limiter les risques de contamination, il est nécessaire de prendre un certain nombre de précautions pour protéger les chiens vivant dans une région à risque ou y voyageant :
- en limitant les piqûres de moustiques, grâce à des produits répulsifs spécifiques, en pipettes et en collier. Demandez à votre vétérinaire de vous prescrire le produit le plus adapté à votre animal. Cependant, méfiance, la protection est limitée, et il est préférable de donner aussi un traitement médical préventif.
- en donnant un traitement médical préventif, qui détruit les larves (transmises par les moustiques) avant qu’elles ne deviennent adultes. En pipettes ou en comprimés, ces médicaments sont à administrer selon la prescription de votre vétérinaire. Si l’animal vit en permanence en zone à risque, il est conseillé de le traiter une fois par mois de mai jusqu’à novembre. S’il s’agit d’un chien qui va en vacances dans une zone à risque, il faut le traiter tous les mois pendant son séjour, et encore une fois au retour.
La dirofilariose cardiopulmonaire chez le chat
La dirofilariose cardiopulmonaire existe également chez le chat, mais sa fréquence dans les zones à risque est 10 fois plus faible que chez le chien. Chez le chat, les parasites adultes présents dans l’appareil circulatoire sont peu nombreux (2 à 4), et beaucoup d’animaux ne présentent pas ou peu de signes cliniques. La guérison spontanée n’est pas rare, les vers parasites ne survivant pas plus de 2 ans.
Cependant, une évolution négative est toujours possible, selon différentes formes :
- toux, difficultés respiratoires, saignement pulmonaire ;
- mort subite par formation d’un caillot et obstruction d’un vaisseau vital ;
- plus rarement, évolution lente, avec toux, diarrhée, vomissements et perte de poids.
Comme chez le chien, le diagnostic repose sur la réalisation d’examens complémentaires. Chez le chat, l’échographie permet de voir les filaires dans la circulation sanguine dans la plupart des cas, il s’agit donc d’un examen à conseiller fortement.
Le traitement et la prévention
Chez le chat, il est déconseillé de chercher à détruire les vers adultes, car leur mort peut aussi provoquer celle du chat ! Il est préférable de donner un traitement permettant d’améliorer l’état de l’animal et de le soutenir jusqu’à l’élimination naturelle du parasite.
Il est par contre tout à fait possible et conseillé de traiter les malades contre les larves avec des médicaments spécifiques, ces médicaments pouvant également être utilisés en prévention chez les chats vivant ou étant amenés à se déplacer dans une région à risque. Les traitements préventifs se font suivant le même rythme que chez le chien, c’est-à-dire une fois par mois, sur prescription d’un vétérinaire.