Table des matières
- Actualités
- Quelles sont les lésions possibles ?
- Quel est le traitement possible ?
- Quels sont les risques évolutifs ?
- Morsures d’animaux et risque infectieux
- Causes potentielles d’une morsure de chat
- Risques et symptômes liés à une morsure de chat
- Quels soins appliquer en cas de morsure de chat ?
- Traitement et prévention suite à la morsure par un chat
- Morsure de chat
- Morsure de chat : causes
- Conséquences d’une morsure de chat
- Traitement et prévention de la morsure de chat
- Morsure de chat : que faire ?
- Morsure de chat : est-ce grave ? Comment réagir ?
- Morsure de chat : les conséquences
- Morsure de chat : que faire dans l’immédiat ?
- Morsure de chat : consulter un médecin au plus vite
Actualités
SOS MAINS de l’Institut Français de Chirurgie de la Main – IFCM
Les morsures animales sont devenues un véritable phénomène de société depuis que la population des animaux de compagnie ne cesse de croître. 7% à 17% des patients consultants pour morsure animale développeront une infection à Pasteurella Multocida.
Les morsures de chats sont responsables de 65% des cas d’infection.
Quelles sont les lésions possibles ?
L’aspect initial n’est pas toujours alarmant et le délai de consultation des blessés est donc souvent retardé.
En se référant à la classification de Vilain et Michon nous distinguerons les morsures mutilantes, les morsures délabrantes, les morsures ponctiformes ou multi-ponctiformes.
C’est ce dernier type qui pose le plus de problèmes car sous une apparence anodine, la gravité réelle peut être mésestimée par le patient mordu ou par le médecin.
Leur gravité potentielle dépend :
- de l’agressivité de l’animal mordeur et de l’importance des lésions mécaniques.
- du pouvoir pathogène des germes inoculés ( 107 à 109 bactéries/ml de salive chez le mammifère).
La présence constante d’une flore microbienne à potentialité pathogène dans les cavités buccales fait que par définition une morsure est infectée.
Il n’y a pas de morsure aseptique.Chez les mammifères les flores sont mixtes aérobie et an aérobie. Chez l’homme en dehors du streptocoque alpha-hémolytique, les an aérobies sont les plus fréquents : strepto, staphylo, bacille Gram.
Les Pasteurelles ou apparentés, P. Multicoda, M, EF4, 2J sont retrouvés dans la cavité buccale chez 70% des chats et 50% des chiens. Le calendrier épidémiologique est typique avec l’apparition d’une cellulite hyperalgique très précoce, entre 1 h et 12 h après la morsure, alors que les cellulites à pyogènes sont retardées à 48 h.
Le diagnostic de pasteurellose d’inoculation est donc clinique d’autant que la recherche bactériologique est difficile en urgence et son résultat retardé et que l’auto stérilisation des lésions est rapide.
Quel est le traitement possible ?
Seule l’exploration chirurgicale systématique de toutes les morsures permet d’effectuer un parage soigneux et surtout un bilan lésionnel dans de bonnes conditions. Les crocs peuvent entailler, sectionner ou déchiqueter.Dans un premier temps la plaie doit être lavée puis les berges souillées sont parées. L’exploration recherche une lésions tendineuse, artérielle ou nerveuse.
Les crocs peuvent peuvent pénétrer l’articulation et la contaminer, léser le cartilage, ils peuvent entamer la corticale externe voire entraîner une fracture en particulier au niveau des segments digitaux.
L’importance de l’atteinte cutanée rend la fermeture dans des conditions d’asepsie parfois impossible. Il ne faut pas fermer en tension ou faire un parage économique pour fermer.
Un lambeau sera parfois nécessaire ultérieurement. Bien que rarement observé la prévention de la rage et du tétanos doit être incluse dans le traitement. L’antibiothérapie initiale est systématique en post-opératoire.
La flore buccale humaine est sensible à la Pénicilline G.
Chez le chat et le chien les Pasteurelles sont sensibles à la Tétracycline et à la Pénicilline A
Quels sont les risques évolutifs ?
Les séquelles fonctionnelles sont dominées par la raideur articulaire dont les causes sont multiples et associées dans les lésions délabrantes, soit par atteinte directe multi?tissulaire, soit par algodystrophie, ce qui n’est pas étonnant devant l’agressivité mécanique, bactériologique et psychologique de la morsure ?
Les lésions retardées non spécifiques :
Deux tableaux cliniques d’infection de la main sont assez évocateurs.
- ténosynovite et arthrite à germe banal : le traumatisme initial a été oublié ou il est passé inaperçu. Il peut s’agir d’une simple érosion cutanée ou d’une éraflure depuis cicatrisée. Un traitement antibiotique large a été pris au hasard.
Les manifestations ne sont pas spécifiques; les ténosynovites peuvent atteindre les extenseurs ou les fléchisseurs des doigts.
La douleur est souvent continue avec un enraidissement articulaire progressif Il existe un oedème avec un épaississement synovial.
L’impotence fonctionnelle est variable. Il n’y a pas de signes généraux et les examens biologiques ont surtout un rôle d’élimination.
L’IRM peut montrer l’épaississement de la synoviale mais seule le nettoyage et la synovectomie permettront de régler le problème. - » Grosses mains douloureuses hyperalgiques inflammatoires » :
Des fistules modérément productives survenant sur arthrite ostéomyélitique ou phlegmon ont été décrites dans la littérature. Elles surviennent après un traitement initial inadapté ou insuffisant.
Le tableau encore plus trompeur à distance du traumatisme initial est celui d’une main enraidie, douloureuse dans son ensemble. L’histoire de la maladie peut faire errer le diagnostic et évoquer un syndrome algo-neuro-dystrophique avec des manifestations bruyantes initiales et l’évolution vers une raideur secondaire, des radiographies qui montrent une ostéoporose par non utilisation de la main.
Plusieurs éléments peuvent suggérer une pathologie d’inoculation par Pasteurrella Multocida :
- la recherche d’un comptage animal même peu traumatique
- l’existence d’une réaction à FIDR à l’antigène pasteurellien
- l’existence d’une sérologie positive avec des taux d’anticorps anti-pasteurelliens positifs. Ces examens confirment l’antécédent de comptage mais la responsabilité directe et actuelle n’est pas prouvée. Les lésions sont stérilisées et le germe ne peut pas être mis en évidence directement. Un traitement spécifique par désensibilisation peut être proposé mais n’est pas anodin.
Le meilleur traitement est donc une intervention associant nettoyage, parage et exploration couplée à un traitement antibiotique par voie générale.
Morsures d’animaux et risque infectieux
Introduction
Les morsures représentent 1% des consultations des centres d’urgence aux Etats-Unis.1 A l’hôpital de Sion, 36 cas de morsure ont été recensés en 2006 et 37 en 2007, ce qui représente 0,2% des 19 000 consultations annuelles. Comme ailleurs, les animaux en cause dans ce collectif sont principalement le chien (76%) et le chat (14%). Six pour cent des morsures étaient dues à des vipères et 4% à d’autres animaux (rats, renards, veaux). Les extrémités sont le plus souvent touchées, ainsi que le visage chez les enfants. Depuis le 1er septembre 2006, toute blessure par morsure de chien vue par un médecin doit être annoncée au service cantonal compétent.2,3 Un premier bilan national sur les quatre derniers mois de l’année 2006 fait état de 1003 cas de morsures, soit, plus de 3000 morsures canines par an infligées à un être humain.4
Les morsures de chat sont souvent punctiformes et profondes. Celles de chien prennent fréquemment la forme de lacérations, d’écrasements ou d’avulsions (figure 1). Bien que parfois considérées comme anodines, les morsures s’infectent souvent avec la flore orale du mordeur ou, plus rarement, avec la flore cutanée du mordu. Des complications locales peuvent exceptionnellement nécessiter l’amputation d’un membre. Des complications systémiques grevées d’une importante morbidité peuvent entraîner le décès, comme en cas d’infection par Capnocytophaga canimorsus chez un patient asplénique.
Cet article récapitule les agents infectieux potentiels en cas de morsure et propose un guide pour l’antibiothérapie, l’antibioprophylaxie ou l’immunisation passive et/ou active (rage, tétanos). Certaines infections spécifiques sont également discutées. Les morsures humaines (virus d’immunodéficience humaine, hépatite B, hépatite C, syphilis et herpès) ne seront pas abordées.
Agents infectieux habituels, communs à plusieurs espèces animales
Surinfections bactériennes
Les surinfections bactériennes représentent la complication la plus fréquente des morsures d’animaux. Elles surviennent en moyenne 24 heures après une morsure de chien et 12 heures après une morsure de chat.5,6 Il s’agit le plus souvent d’infections polymicrobiennes incluant des aérobes et des anaérobes.6 Ces infections peuvent être locales (abcès sous-cutané, tendinite, arthrite septique, ostéomyélite) ou plus rarement systémiques (sepsis, endocardite, méningite, abcès cérébral).7 Bien que moins délabrantes que les morsures de chiens, les morsures de chat entraînent davantage de complications locales telles qu’arthrites et ostéomyélites en raison de la profondeur des lésions punctiformes.
Les micro-organismes suivants sont les plus fréquemment en cause :
• Pasteurella sp est retrouvée dans 50% des morsures de chiens (surtout Pasteurella canis) et 75% des morsures de chats (surtout Pasteurella multocida) (figure 2). Sa sensibilité à différents antibiotiques est présentée dans le tableau 1.6,7
Sensibilité à certains antibiotiques de différentes bactéries souvent isolées dans des blessures dues à des morsures
Staphylococcus aureus Eikenella corrodens Anaérobes Pasteurella multocida Capnocytophaga canimorsus Pénicilline 10% 99% 50-95% 95% 95% Amoxicilline/acide clavulanique 100% 100% 100% 100% 95% Céfoxitine 100% 95% 100% 95% 95% Erythromycine 100% 20% 40% 20% 95% Tétracycline 95% 85% 60% 90% 95% Cotrimoxazole 100% 95% 0% 95% – Ciprofloxacine 100% 100% 40% 95% 100% Lévofloxacine 100% 100% 60% 100% 100% Moxifloxacine 100% 100% 85% 100% 100% Azithromycine 100% 80% 70% 100% 100% Clarithromycine 100% 60% 70% 70% 100% Clindamycine 95% 0% 100% 0% 95% En orange : traitements antibiotiques empiriques de premier choix, monothérapies. En violet : traitements antibiotiques empiriques de deuxième choix en cas d’allergie à la pénicilline, traitements combinés : clindamycine en association avec une quinolone ou l’azithromycine ou le triméthoprime-sulfaméthoxazole.
• Des staphylocoques et streptocoques sont retrouvés dans 40% des morsures de chiens et de chats. Les autres germes fréquemment isolés dans ces cas sont Moraxella sp, Corynebacterium sp, Neisseria sp, Bacteroides tectum, Fusobacterium sp et Porphyromons sp.6
• Capnocytophaga canimorsus appartient à la flore orale des chiens et peut entraîner des infections fulminantes allant jusqu’au décès, en particulier en cas d’asplénie, d’hépatopathie ou chez des personnes sous corticostéroïdes.8,9 Certaines espèces de Capnocytophaga produisant une β-lac-tamase, l’amoxicilline-acide clavulanique est préférée à l’amoxicilline seule (tableau 1). Des recommandations pour la prise en charge des patients aspléniques ont récemment été émises par la Société suisse d’infectiologie.10
• Eikenella corrodens, associée aux morsures humaines, est parfois retrouvée lors de morsures de chien ou de chat. Elle pousse difficilement sur les milieux de culture standard et résiste aux céphalosporines de première génération, aux macrolides, à la clindamycine et aux aminoglycosides (tableau 1).
• La nécrose secondaire au venin peut s’infecter avec la flore orale des serpents qui semble être de nature fécale parce que leurs proies défèquent avant l’ingestion (Pseudomonas aeruginosa, Proteus sp, Clostridium sp, Bacteroides fragilis, Salmonella sp).5
Traitement et prévention des surinfections bactériennes
Le traitement antibiotique empirique doit couvrir Pasteurella sp, les streptocoques, les staphylocoques et les anaérobes ainsi que Capnocytophaga en cas de morsure de chien et surtout en cas d’asplénie.1,5
Bien que controversée, la prophylaxie antibiotique est néanmoins préconisée pour trois à cinq jours dans la plupart des cas : blessures modérées à sévères, morsures délabrées et punctiformes, atteinte des mains ou de la face, lésions proches d’une articulation ou d’un os, ainsi que chez les patients immunodéficients ou avec un trouble de la circulation veineuse ou lymphatique (tableau 2).11,12
Tableau 2
Prise en charge générale d’une morsure, mesures prophylactiques
Désinfection Rinçage abondant immédiat avec solution physiologique, puis désinfection par solution iodée Débridement Evaluation de la plaie par un chirurgien, ablation des corps étrangers Prélèvements pour culture Uniquement en présence de signes de surinfection : frottis et prélèvements plus profonds (os, muscle…) selon les cas Radiographie Si suspicion de fracture ou de pénétration osseuse Comme examen de départ si risque d’ostéomyélite Suture Pas de suture si : • Plaie surinfectée • Morsure punctiforme ou par écrasement Suture à discuter si : • Morsure de la main • Immunosuppression • Mauvais drainage lymphatique ou veineux Prophylaxie antibiotique Amoxicilline-acide clavulanique seule ou clindamycine en association avec une quinolone ou triméthoprime-sulfaméthoxazole * pendant 3 à 5 jours si : • Blessure modérée à sévère • Plaie punctiforme, écrasement, délabrement • Atteinte de la main ou du visage • Morsure à proximité d’une articulation ou d’un os • Immunosuppression (en particulier lors d’asplénie) • Mauvais drainage lymphatique ou veineux Prophylaxie postexpositionnelle du tétanos Rappel ** si le dernier vaccin date de plus de 5 ans Immunoglobulines ** et complément vaccinal en l’absence de trois vaccins préalables ou lors de status vaccinal tétanique inconnu Prophylaxie postexpositionnelle de la rage Recommandée en Suisse si : • Chauve-souris : morsure ou présence pendant le sommeil dans une pièce • Chat ou chien : morsure par animal malade ou disparu ou de propriétaire inconnu ou ayant séjourné dans une zone de rage terrestre dans les 12 mois (PEP à arrêter à 10 jours si animal en bonne santé) • Autres mammifères : provenance d’une zone de rage terrestre Si personne non ou insuffisamment vaccinée (< 3 doses) : • Vaccin *** : 5 doses aux jours 0, 3, 7, 14 et 30 dans le deltoïde • Immunoglobulines *** lors de la première dose de vaccin, mais encore utile jusqu’au septième jour après le début de la vaccination • Contrôle sérologique au jour 21 : si titre suffisant (≥ 0,5 UI/ml), faire cinquième dose, puis stop et si titre insuffisant, contrôle hebdomadaire et nouvelle dose jusqu’à l’obtention de 0,5 UI/ml Si personne déjà vaccinée (≥ 3 doses ou titre Ac > 0,5 UI/ml) : • Vaccin *** : 2 doses aux jours 0 et 3 • Contrôle sérologique au jour 14 et répéter comme ci-dessus si titre insuffisant * La première dose antibiotique peut être donnée par voie intraveineuse. Par exemple, amoxicilline-acide clavulanique 2,2 g i.v., puis 1 g 2x/j p.o. ou, en cas d’hypersensibilité immédiate à la pénicilline, clindamycine 600 mg i.v. puis 300 mg 3x/j p.o. en association avec une fluoroquinolone orale (ciprofloxacine 500 mg 2x/j ou lévofloxacine 750 mg 1x/j ou moxifloxacine 400 mg 1x/j). Chez les enfants, clindamycine avec triméthoprime-sulfaméthoxazole. ** Prophylaxie postexpositionnelle du tétanos : • Vaccin diphtérie-tétanos : Ditanrix 0,5 ml i.m. • IgG antitétaniques : Tetagam N 250 UI i.m. *** Prophylaxie postexpositionnelle de la rage : • Vaccin antirabique Mérieux ou Rabipur 0,5 ml i.m. • IgG antirabiques Berirab 20 UI/kg, si possible toute la dose autour de la plaie, sinon le reste en i.m. dans le deltoïde.
En cas d’infection clinique avérée, le choix d’une administration intraveineuse ou orale dépend de la sévérité de l’atteinte. La première dose est généralement parentérale. L’amoxicilline-acide clavulanique est l’antibiotique de choix. En cas d’allergie à la pénicilline, une fluoroquinolone ou le triméthoprime-sulfaméthoxazole, en association avec la clindamycine ou le métronidazole, constituent des alternatives.1,5 La durée du traitement lors de dermo-hypodermite et d’abcès est généralement de cinq à dix jours et est prolongée en cas de complications : quatre à six semaines en cas d’ostéomyélite et d’arthrite.1
Tétanos
Quelques cas de tétanos (Clostridium tetani) ont été décrits suite à des morsures humaines.13 D’emblée considérées comme profondes et souillées, les plaies par morsures justifient une prophylaxie adaptée au status vaccinal du patient : rappel ou vaccination complète par un vaccin combiné diphtérie-tétanos et éventuellement immunoglobulines spécifiques (tableau 2).
Rage
La rage, généralement transmise par morsure ou griffure, est éradiquée depuis 1996 en Suisse dans sa forme terrestre (chats, chiens, renards…). Cependant, un chien importé d’un pays endémique est mort de la rage dans la région de Nyon en 2003 et la maladie reste endémique dans le monde entier chez les chauves-souris.14 Quelques jours à plusieurs années après la transmission, des symptômes aspécifiques (fièvre, céphalées…) apparaissent, suivis de symptômes neurologiques de type hyperactifs (hydrophobie, épilepsie) ou paralytiques (paralysie ascendante évoquant un syndrome de Guillain-Barré).15 L’issue est fatale dans tous les cas. Une prophylaxie postexpositionnelle (PEP) doit être initiée sans délai en cas de morsure par un chien ou un chat malade, ayant disparu ou de propriétaire inconnu, ou en cas de morsure par un animal en provenance ou ayant séjourné dans les douze derniers mois dans une zone de rage terrestre. Dans cette dernière situation, elle pourra être stoppée après dix jours si l’animal gardé en observation reste en bonne santé. Une morsure par une chauve-souris ou un mammifère terrestre en provenance d’une zone de rage justifie également une PEP (tableau 2).14,16
Agents infectieux spécifiques
Maladie des griffes du chat
Bartonella henselae, transmise à l’humain par griffure ou morsure de chat, entraîne l’apparition d’une papule ou pustule au site d’inoculation en trois et dix jours, persistant entre une et trois semaines. Par la suite, une ou plusieurs adénopathies souvent inflammatoires pouvant persister pendant deux à six mois apparaissent dans le territoire de drainage avant de se résoudre ou d’évoluer vers une suppuration.17 La sérologie est le test diagnostic de référence. La culture d’un prélèvement d’adénopathie est peu sensible, mais l’amplification des acides nucléiques (PCR) est souvent positive. Au vu d’une évolution spontanément favorable dans la plupart des cas, une antibiothérapie n’est généralement pas recommandée. En cas d’atteinte ganglionnaire sévère, l’azithromycine permet d’accélérer la guérison (tableau 3).17,18
Tableau 3
Infections plus rares parfois liées à des morsures d animaux
Maladie Animal Germe Incubation Clinique Diagnostic Traitement Maladie des griffes du chat Chat Bartonella henselae 3-10 jours • Papule au site d’inoculation • Adénopathie dans le territoire de drainage • Fièvre (±) • Sérologie • PCR sur aspiration d’un ganglion Seulement si adénopathies sévères ou immunosupdu pression : azithromycine 500 mg 1x/j jour 1, puis 250 mg/j jour 2,5 Tularémie ulcéro-glandulaire Lapin, chat, renard… Francisella tularensis 1-21 jours (3-5 jours en moyenne) • Fièvre • Céphalées • Papule au site d’inoculation qui va s’ulcérer • Adénopathie dans le territoire de drainage • Sérologie • Culture et PCR d’une biopsie de l’ulcère ou d’une adénopathie • Gentamycine 3-5 mg/ kg/j i.v. en 3 doses pour 7 à 14 jours • Alternative orale si atteinte modérée : doxycycline 100 mg 2x/j ou ciprofloxacine 500 mg 2x/j Leptospirose Rongeur, chat, cheval… Leptospira 5-14 jours • Fièvre, céphalées, puis douleurs abdominales • Dans 10% des cas (maladie de Weil) : insuffisance rénale et hépatique • Sérologie • Hémoculture • Culture du LCR, puis de l’urine • Amoxicilline 1 g 4x/j i.v. ou ceftriaxone 1 g 1x/j i.v. pour 7 jours • Alternative si allergie à la pénicilline : doxycycline 100 mg 2x/j i.v. ou p.o. Rat-bite fever Rat Streptobacillus moniliformis Spirillum minus • 1-22 jours (souvent < 10 jours) • 1-6 semaines • Fièvre, arthralgies migrantes, puis éruption maculo-papulaire • Arthrite septique ± • Sérologie • Hémoculture • Culture liquide articulaire • Amoxicilline 1 g 4x/j i.v. pour 10 à 14 jours • Alternative si allergie à la pénicilline : doxycycline 100 mg 2x/j i.v. ou p.o. Peste Rongeur, animal mangeant des rongeurs Yersinia pestis 2-7 jours • Fièvre, adénopathies ou bubons • Pneumonie-méningite- septicémie (±) • Sérologie • Hémoculture • Culture expectorations • Gentamycine 3-5 mg/kg/j i.v. en 3 doses • Alternative : doxycyline 100 mg 2x/j i.v. ou p.o.
Tularémie
Causée par Francisella tularensis, la tularémie est rarement transmise par morsure. Elle fait généralement suite à une piqûre de tique ou à un contact avec les tissus ou liquides biologiques d’un animal infecté (classiquement un lapin).19,20 La présentation ulcéro-glandulaire de la maladie prédomine lors de transmission par morsure. Elle se manifeste par de la fièvre, puis la survenue d’une papule qui va s’ulcérer, persister pendant des semaines et entraîner l’apparition d’une adénopathie tendue pouvant suppurer dans le territoire de drainage de la morsure. Les hémocultures, la culture d’un frottis ou d’une biopsie de l’ulcère ou de l’adénopathie sur un milieu de culture adapté peuvent établir le diagnostic, mais la recherche par PCR sur le même matériel semble avoir une meilleure sensibilité. La sérologie ne permettra qu’un diagnostic tardif, deux semaines après le début des symptômes. Le traitement de choix est la gentamycine (tableau 3).19-21
Leptospirose
La leptospirose, mondialement répandue, s’acquiert par contact direct ou indirect avec des animaux sauvages ou domestiques, principalement des rongeurs, qui excrètent Leptospira dans leur urine. Celles-ci pénètrent à travers les muqueuses intactes ou la peau blessée et se disséminent par voie hématogène. La maladie a souvent un cours biphasique avec une première phase aspécifique (fièvre, céphalées, myalgies) et une deuxième phase comprenant des céphalées intenses et des douleurs abdominales. Dans 10% des cas, la leptosirose évolue vers une forme sévère, le syndrome de Weil, caractérisé par une insuffisance rénale et hépatique avec diathèse hémorragique.22,23 Le diagnostic repose généralement sur la sérologie, positive après six à douze jours de symptômes avec un pic à la quatrième semaine. Une hémoculture ou une culture du liquide céphalorachidien permet d’isoler des leptospires pendant les dix premiers jours de la maladie, puis des leptospires apparaissent dans l’urine dès la deuxième semaine. La pénicilline ou l’amoxicilline sont les traitements de choix (tableau 3).22,23
Rat-bite fever
Cette infection, généralement transmise par la morsure d’un rat, est causée par des bactéries de la flore oropharyngée des rongeurs : Streptobacillus moniliformis (Europe, Etats-Unis) ou Spirillum minus (Asie). Alors que la plaie est guérie, survient un état fébrile accompagné de céphalées, vomissements, myalgies et arthralgies migrantes. Quelques jours plus tard, apparaît souvent une éruption maculo-papulaire touchant les extrémités, les paumes et les plantes. La moitié des patients développent une polyarthrite asymétrique ou une arthrite septique. La fièvre se résout spontanément en trois à cinq jours, mais peut récidiver pendant des semaines à des mois. Sans antibiothérapie, des complications (pneumonie, hépatite, pyélonéphrite, endocardite) sont possibles.24,25 Le diagnostic repose sur les hémocultures et la culture du liquide articulaire sur des milieux enrichis. La sérologie est positive dix jours après le début des symptômes avec un pic entre un à trois mois. Le traitement de choix est la pénicilline (tableau 3).24,25
Peste
Causée par Yersinia pestis, la peste est largement répandue mais concerne surtout l’Asie et l’Afrique. Elle peut se transmettre lors de contact avec des tissus infectés ou par la morsure d’un rongeur ou d’un prédateur ayant mangé des rongeurs infectés. Le patient atteint présente de la fièvre et des adénopathies tendues ou bubons. Sans traitement, l’infection peut évoluer vers une pneumonie, une méningite et une septicémie.20,26 Le diagnostic repose sur la culture (hémoculture, prélèvement ganglionnaire, expectoration) et la sérologie. Un traitement de gentamycine réduit la mortalité qui s’élève sinon à 50% (tableau 3).20,26
Conclusion
Les surinfections bactériennes étant fréquentes après les morsures d’animaux, une prophylaxie antibiotique est presque toujours recommandée. L’antibiotique choisi doit couvrir Pasteurella, Capnocytophaga, Eikennella, les streptocoques, les staphylocoques et les anaérobes. Les échecs thérapeutiques peuvent être dus à l’absence d’élévation du membre atteint, à un choix antibiotique inapproprié, à une atteinte articulaire non reconnue lors de morsure punctiforme ou, rarement, à une infection par un agent particulier ( Francisella tularensis, Yersinia pestis ) non couvert par l’antibiotique choisi empiriquement.
Implications pratiques
> Une prophylaxie antibiotique est indiquée en cas de morsure à risque de surinfection : blessure modérée à sévère, lésion de la main, de la face ou à proximité de l’os ou d’une articulation, plaie punctiforme, blessure par écrasement ou délabrement, présence d’une immunosuppression ou d’un mauvais drainage veineux ou lymphatique
> L’antibiotique empirique doit couvrir Pasteurella, Capnocytophaga, Eikennella, les streptocoques, les staphylocoques et les anaérobes : amoxicilline-acide clavulanique seule ou clindamycine en association avec une quinolone ou le cotrimoxazole
> Il n’y a plus de rage terrestre en Suisse (chat, chien, renard). L’indication à une prophylaxie postexpositionnelle est donc réservée à des situations particulières : chat ou chien malade, disparu, de propriétaire inconnu, arrivé dans les douze mois d’une zone de rage terrestre, morsure d’une chauve-souris ou présence ce celle-ci dans une pièce pendant le sommeil
Morsure de chat, que faire ?
Si vous êtes propriétaire d’un chat, vous serez un jour confronté à ses morsures. Bien que généralement banale, une morsure de chat peut s’avérer dangereuse étant donné le risque d’infection. Le Mammouth Déchaîné vous explique les causes fréquentes de morsures de chat, symptômes, soins et traitements à recevoir si vous êtes mordu.
Il se peut que votre chat soit atteint d’une maladie comme la rage s’il vous mord ou s’il se montre agressif. Dans ce cas, je vous conseille de souscrire à une assurance santé avant d’aller chez le vétérinaire, car les frais peuvent être élevés et vous pourriez ainsi être intégralement remboursé. Comparer les offres est gratuit et sans engagement.
Causes potentielles d’une morsure de chat
La dentition des chats est très acérée. Cela fait qu’en plus d’être douloureuses, les morsures sont étroites mais profondes (dites morsures punctiformes). Le chat n’a pas un caractère aggressif et la morsure ne survient jamais envers les êtres humains pour un motif de pure attaque – sauf pour les chats présentant des problèmes de comportement. Des causes externes relatives à son environnement sont souvent à l’origine de la morsure. Voici des exemples d’occasion dans lesquelles la morsure peut subvenir.
Les morsures peuvent avoir lieu lors de partie de jeux avec votre animal. Excité par l’animation, votre chat va alors vous mordre de manière accidentelle. Les morsures sont alors souvent superficielles – même si elles n’en restent pas moins douleureuses.
D’autre part, face à des étrangers ou en situation de stress lors d’un changement brutal de son environnement, votre chat peut être sur la défensive. Pris de panique, il peut s’en prendre à vous-même ou aux autres personnes qui essayeraient alors de l’approcher. La morsure est alors défensive.
Votre compagnon pourra aussi choisir la morsure comme comportement en réponse à une action perçue ou réellement agressive à son encontre. Il attaquera alors en retour en mordant pour se protéger.
Des cas de morsures sont observées par les maîtres lors de la période de convalence de leur compagnon suite à une opération en particulier au moment des soins. Souffrant encore de douleur ou sortant d’une période où il a été exposé à des souffrances, le chat est est sur ses gardes. En le manipulant, faites donc très attention. Il pourrait vous mordre pour se défendre.
Autre cas de figure : une bagarre entre chats. Vous serez facilement sujet à une morsure si vous les séparez. L’effet de surprise les fera vous voir comme un potentiel adversaire.
Risques et symptômes liés à une morsure de chat
Les dents des chats provoquent des morsures assez profondes. Les parties les plus fréquemment atteintes sont : les poignets, les avant-bras et les mains. Quelquefois, les lésions peuvent atteindre les tissus ou les tendons au niveau des articulations.
La salive des chats renferme une multitude de germes et de bactéries. Tous nocifs pour la santé de l’homme. Les risques d’infection de la plaie sont les plus courants. Elle peut se propager à tout l’organisme par les vaisseaux lymphatiques. Dans ce cas, on parle de septicémie.
Les agents infectieux fréquemment rencontrés sont :
– Pasteurella multocida (elle se retrouve dans la flore buccale des chats. Elle est responsable de la pathologie dite maladie des griffes du chat) ;
– Bartonella henselae (elle conduit à une pustule au site de la morsure en 3 à10 jours. Des adénopathies inflammatoires s’en suivent sur une période allant de 2 à6mois) ;
– Les staphylocoques et les streptocoques.
De façon plus courante, ces morsures peuvent provoquer des saignements, des inflammations.
Des complications infectieuses peuvent également se manifester :
- fièvre persistante
- état de fatigue poussé
- douleurs musculaires et articulaires
Quels soins appliquer en cas de morsure de chat ?
Suite à une morsure de chat, le premier réflexe à avoir est de nettoyer la plaie. Cela doit se faire immédiatement avec de l’eau savonneuse. Vous pouvez ensuite la rincer et appliquer un soin antiseptique.
Si le saignement est important, essayez de comprimer la plaie. Néanmoins, il est conseillé de laisser le sang couler afin de faire sortir la salive de votre organisme.
Puis appelez votre médecin traitant.
Vous devez par ailleurs vérifier si votre vaccin anti-tétanos est à jour. Par la même occasion, contrôlez la vaccination contre la rage du chat. Si aucun de ces vaccins n’est d’actualité, faites le savoir à votre médecin pendant la consultation.
Il est conseillé de prendre des photos de la morsure et du chat ayant mordu. Aussi, devriez-vous prendre note de l’état psychologique et du comportement de l’animal. L’heure, la date et le lieu de l’incident doivent être également relevés.
La morsure peut parfois atteindre des zones près du cou, des organes génitaux. Les os aussi peuvent en être atteints. Elle provoque dans ce cas des plaies importantes. Il en résulte donc une hémorragie.
Il est alors impératif de vous rendre aux urgences. Si vous jouissez d’une prise en charge, cela vous sera favorable. Les frais liés au traitement seront remboursés par votre assurance.
Traitement et prévention suite à la morsure par un chat
Une fois en consultation, le médecin posera des questions sur les circonstances de l’incident. Cela lui permettra d’évaluer la gravité de la situation. Il procédera après à une prise en charge générale.
La prophylaxie antibiotique est faisable sur environ 3 à 5 jours. Elle concerne les cas tels que les blessures proches des articulations ou des os, des morsures de la main ou chez des patients immunodéficients, des plaies modérées à profondes, etc.
Les mesures à appliquer sont nombreuses : désinfection simple, rinçage à l’aide de solution physiologique, désinfection avec solution iodée, etc.
Par la suite, un rappel du vaccin contre le tétanos sera effectué. Toutefois, le protocole mis en place pour les cas de rage est toujours fonctionnel. Une antibiothérapie sera mise en place. C’est un traitement à base d’antibiotiques. Ces derniers sont spécifiques à chaque bactérie. Le test de diagnostic de référence est la sérologie. Le traitement de la maladie des griffes du chat par exemple requiert une ou deux méthodes. Une amplification des acides nucléiques est recommandée.
Le chat mordeur quant à lui sera placé sous surveillance auprès d’un vétérinaire. Et ce pendant une durée de 11 à 15 jours environ.
Il existe des règles à suivre pour éviter les morsures de chats. Elles se présentent comme suit :
– Évitez d’intervenir dans les cas de bagarres entre chats. Laissez-les régler leurs différends eux-mêmes. Ils finiront par y mettre un terme.
– Ne jouez pas à des jeux trop stimulants avec votre chat. Surtout si c’est un chaton et qu’il a été trop tôt séparé de sa mère. Observez ses réactions lors du jeu, vous serez ainsi en mesure de détecter les premiers signes d’un comportement aggressif pouvant conduire à la morsure
– Observez ses habitudes. Apprenez à détecter les signes d’agressivité, de défense, de stress, etc.
– Ne forcez pas le contact avec les animaux de compagnie. Qu’il s’agisse de votre chat ou d’un chat étranger, faites pareil. Laissez-le plutôt s’adapter à vous. Il viendra à vous naturellement.
– Veillez à l’éducation des enfants sur le respect des animaux. Ils sont aussi exposés à ces morsures.
En conclusion, si vous vous faites mordre par votre chat ou particulièrement un chat étranger sur lequel vous n’aurez pas d’informations sur l’état de sa santé et ses vaccins, consultez très rapidement votre médecin généraliste.
S’il s’agit d’un chat étranger, prenez contact avec le propriétaire de l’animal.
Morsure de chat
Les chats sont de petits prédateurs aux griffes et aux dents acérées. Réputés moins mordeurs que les chiens, leurs morsures ont par contre un plus fort risque d’infection. Faisons le point sur les morsures de chat.
Morsure de chat : causes
De façon générale, les chats ont plus tendance à griffer qu’à mordre. Un chat peut mordre un humain pour diverses raisons :
- lors d’une partie de jeu de avec son propriétaire, où le chat va au-delà des limites admises (les chats sevrés trop tôt ont régulièrement ce genre de comportement) ;
- en cas de problème d’agressivité récurrent (on se retrouve encore ici face à un souci comportemental) ;
- si le chat se sent acculé et qu’il attaque par peur ;
- lorsque le chat est blessé, qu’il souffre et qu’on le manipule, il peut avoir un mouvement de défense ;
- ou encore, si on cherche à séparer deux chats en train de se battre, il peut être surpris de notre intervention et mordre.
Chat qui mord, que faire ?
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Conséquences d’une morsure de chat
On considère que le risque d’infection causé par une morsure de chat est deux fois plus élevé qu’une autre morsure (de chien par exemple).
- Comme les dents de chat sont très pointues, elles entrent facilement et profondément dans les chairs ;
- La salive de chat contient des germes, des bactéries qui seront inoculées au moment de la morsure et qui pourront se développer à loisir ;
- La bactérie la plus souvent mise en cause est Pasteurella multocida.
Les endroits les plus souvent touchés lors d’une morsure de chat sont les mains, les poignets et les avant-bras.
- La personne mordue peut avoir des lésions au niveau de la peau, des muscles, des tendons et parfois même au niveau osseux ;
- On peut observer un saignement, un gonflement, une douleur plus ou moins forte ;
- En cas d’infection, la propagation se fait par le biais des vaisseaux lymphatiques, entraînant une inflammation, des ganglions ;
- Les complications infectieuses peuvent se révéler par du pus, de la fièvre, des douleurs aux articulations ou aux muscles, une fatigue générale.
Traitement et prévention de la morsure de chat
Si vous vous faites mordre par un chat, que ce soit le vôtre ou un chat inconnu, vous devez immédiatement, même en cas de petite blessure :
- nettoyer soigneusement à l’eau et au savon, rincer et désinfecter ;
- noter la date de morsure, l’heure ainsi que le lieu et les circonstances ;
- prendre en photo votre blessure, et si possible le chat mordeur ;
- vérifier si vous êtes à jour au niveau de la vaccination anti tétanos ;
- prendre rendez-vous avec votre médecin traitant.
Traitement d’une morsure de chat
Le médecin peut vous faire un rappel du vaccin contre le tétanos et procéder à un nouveau nettoyage de la plaie. Il va poser de nombreuses questions pour connaître au mieux les circonstances de la morsure et sa gravité, le cas échéant.
Un traitement à base d’antibiotiques peut être mis en place, et de toute façon une surveillance sur plusieurs semaines sera demandée. Le traitement et le suivi sera adapté à chaque cas, une hospitalisation peut même être effectuée si besoin.
Règles de prévention quant aux morsures de chat
Les règles de prévention sont simples :
- ne jamais forcer le contact avec un animal, quel qu’il soit (connu ou non) ;
- apprendre à observer les signes avant-coureurs et les postures corporelles d’inquiétude, de stress, d’agressivité ;
- éviter de jouer à la » bagarre » avec un chat, d’autant plus s’il a été séparé trop tôt de sa mère ;
- ne pas s’interposer physiquement entre deux chats qui se battent.
Chat agressif
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Morsure de chat : que faire ?
Vous les trouvez adorables quand ils ronronnent et pourtant… il faut faire attention aux chats ! En effet, chaque année en France, on recense des centaines de milliers de morsures de différentes gravités, dont 1 sur 10 est causée par un chat. Les morsures de chat ne doivent pas être prises à la légère et peuvent être plus graves qu’on ne le croit. Une étude américaine a d’ailleurs établi qu’une consultation sur trois aux urgences à cause d’un chat menait à une hospitalisation et au bloc opératoire dans deux cas sur trois. Vous commencez à voir votre ami à poil autrement ? Pas de panique, on vous explique tout.
Quels sont les risques d’une morsure de chat ?
Les morsures de chats sont considérées comme des plaies sales. En effet, la salive des chats est pleine de germes qui peuvent être dangereux pour l’homme. Une morsure de chat comprend donc un risque élevé de surinfection bactérienne. En vous mordant, votre enfant ou vous, un chat peut également transmettre d’autres infections comme le tétanos, la rage, la maladie des griffes du chat, la tularémie, la leptospirose ou encore la peste.
Comment réagir en cas de morsures de chat ?
Avant de paniquer en cas de morsure de chat, suivez bien cette marche à suivre :
– Dans un premier temps, il faut immédiatement nettoyer la plaie à l’eau savonneuse. L’idée est de désinfecter la plaie et d’éliminer tous les corps étrangers, comme de la saleté, des cheveux… Ne lésinez donc pas sur les moyens et rincez abondamment, puis séchez. En cas de saignements importants ou si ces derniers persistent, n’hésitez pas à contacter les urgences.
Vidéo du jour :
– Appliquez ensuite une solution antiseptique, avant de couvrir la plaie avec un pansement stérile.
– En cas de douleurs, vous pouvez donner un antalgique comme du paracétamol à la personne mordue.
– Vérifiez dans le carnet de vaccination que la personne mordue est bien protégée contre le tétanos. Dans le cas contraire, il faudra consulter sous 48 heures un médecin.
– Chaque jour suivant, continuez de désinfecter la plaie. Surveillez votre température, c’est un indicateur important d’infection.
Quand faut-il consulter en cas de morsures de chat ?
Après avoir procédé aux premiers gestes de soin suite à une morsure de chat, certaines situations nécessitent tout de même de consulter votre médecin :
– Si la plaie est plutôt profonde
– Si un corps étranger s’est introduit dans la plaie et que vous ne parvenez pas à le retirer
– Si la personne mordue n’est pas vaccinée contre le tétanos
– Si la plaie s’infecte. Cela se manifeste par des rougeurs, des douleurs, une plaie purulente ou encore l’apparition de fièvre.
De manière générale, les morsures de chat présentent plus de risques infectieux que d’autres animaux, donc parlez-en à votre médecin pour vous assurez que votre enfant ou vous ne courriez aucun risque. Précisez-lui s’il s’agit de votre chat ou d’un chat inconnu. Le médecin va ainsi procéder à un examen de la plaie et va la désinfecter. Dans certains cas, il peut prescrire un traitement antibiotique.
Quand faut-il aller aux urgences en cas de morsures de chat ?
Enfin, certaines situations vont même nécessiter d’aller aux urgences. Si vous vous vous trouvez dans l’une des situations suivantes, appelez sans tarder le 15 ou le 112 depuis un téléphone fixe ou mobile :
– Si la morsure se situe au niveau du visage, du cou ou encore des organes génitaux
– Si la plaie est très profonde et atteint l’os
– Si la blessure entraîne une hémorragie importante
– Si la personne perd la sensibilité du membre mordu
Morsure de chat : est-ce grave ? Comment réagir ?
Une morsure de chat ne doit pas être prise à la légère car ce petit félin représente un risque infection extrêmement important. Chaque année, des centaines de personnes se retrouvent aux urgences après avoir été mordues par un animal de compagnie. Dans 10 % des cas, le mordeur est un chat. En l’absence de soins, les suites peuvent être graves. Faisons le point.
Morsure de chat : les conséquences
Contrairement à la morsure de chien, la morsure de chat peut sembler assez anodine en apparence tout du moins. Elle ne laisse souvent que des points de faible diamètre qui ne sont autres que les marques des dents pointues du petit félin. La victime, qui peut ressentir une douleur cuisante, ne s’inquiète pas outre mesure. C’est un tort ! Les traces minimes laissées par une morsure de chat sont souvent sans commune mesure avec les dégâts occasionnés au niveau des structures. Il n’est pas rare que ce type d’attaque puisse endommager gravement :
- Un nerf,
- Un muscle,
- Un tendon,
- Une articulation.
Les parties du corps les plus fréquemment mordues par un chat sont les bras, les avant-bras, les mains et les doigts, mais l’animal peut toutefois mordre n’importe quelle autre zone corporelle. Lorsque la blessure est profonde, de très graves séquelles sont possibles si l’on n’est pas pris rapidement en charge par une équipe médicale.
De plus, la morsure de chat peut être à l’origine d’une grave infection due aux bactéries contenues dans la salive de l’animal et aux germes qui résident dans sa bouche. Il peut également transmettre la rage s’il est lui-même contaminé.
Morsure de chat : que faire dans l’immédiat ?
Même si l’on ne constate pas de saignement important après avoir été mordu par un chat, il est très important d’agir immédiatement. En attendant de consulter, il faut :
- Nettoyer la zone qui a été mordue avec de l’eau additionnée de savon puis rincer à grande eau,
- Vérifier qu’il ne reste plus de corps étranger comme un poil de chat ou autre, sinon le retirer à l’aide d’une pince à épiler par exemple, préalablement désinfectée, afin de limiter les risques de surinfection,
- Rincer de nouveau à l’eau claire,
- Sécher délicatement l’endroit de la morsure avec une linge propre, sec et doux,
- Désinfecter la plaie à l’aide d’un antiseptique.
En cas de douleur, il est recommandé de prendre du paracétamol après avoir vérifié que le médicament convient à l’âge de la victime et/ou à son état de santé.
La plaie doit être vérifiée régulièrement au cours des jours suivants et il faut continuer à la désinfecter. Il est impératif de consulter sans attendre si :
- La plaie change d’aspect,
- La personne mordue par un chat a de la fièvre.
Bien évidemment, si la morsure de chat entraîne un saignement important, on se rend sans délai aux urgences après avoir comprimé la blessure. Il convient de maintenir le membre qui saigne en position surélevée pour limiter l’hémorragie.
Morsure de chat : consulter un médecin au plus vite
Il est absolument indispensable de consulter un médecin sans attendre après avoir été mordu par un chat car cela permet de :
- Bénéficier des soins d’urgence qui s’imposent afin :
- de faire cesser le saignement,
- de limiter les risques d’infection,
- de s’assurer qu’il n’existe aucune lésion au niveau structurel.
- Recevoir d’urgence une injection d’immunoglobulines tétaniques puis un vaccin antitétanique si l’on n’est pas à jour de ses vaccinations,
- Se faire prescrire un antibiotique si cela s’avère nécessaire,
- Se voir orienter urgemment vers un centre antirabique s’il existe la moindre présomption de rage. En effet, en cas de morsure par un animal enragé, il est vital de recevoir un traitement car en l’absence de prise en charge, la rage entraîne inéluctablement le décès de la victime. Une fois que la rage est déclarée, il n’existe encore à l’heure actuelle aucun traitement thérapeutique pouvant sauver la vie du patient.
Si l’on soupçonne son chat d’être atteint par la rage, il faut le signaler à un vétérinaire.
Il est vivement recommandé de ne jamais se fier aux apparences, et d’apprendre aux enfants à ne pas caresser systématiquement un chat (ou un autre animal) même s’il ne semble pas particulièrement menaçant. D’ailleurs, un enfant ne doit jamais rester seul avec un animal. Même lorsqu’il s’agit de son petit compagnon, le maître doit toujours se méfier lorsqu’il le manipule pour le brosser par exemple, le soigner ou tout simplement pour le caresser.