Table des matières
- Pourquoi mon chat me mord et me griffe ?
- Pourquoi un chat fait-il ses griffes ?
- Pourquoi un chat fait ses griffes ?
- Quand est-ce qu’un chat griffe ?
- Où est-ce qu’un chat fait ses griffes ?
- Prévenir et empêcher votre chat de se faire les griffes
- Empêchez votre chat de griffer pendant le jeu
- Préliminaires : l’art des morsures et des griffures
- Morsure de chat : que faire ?
- Morsure de chat, quels sont les risques ?
- Morsure de chat : les bons réflexes à avoir
- Morsure de chat, que faire avec l’animal ?
- Votre chat vous a mordu? Vous pourriez souffrir d’une dépression
- Morsure de chat : pas si simple même si c’est votre animal ! – Cas clinique médecine
- Commentaires et bibliographie
Pourquoi mon chat me mord et me griffe ?
Les causes d’un comportement qui peut être considéré agressif chez nos félins sont très variées. Chaque cas répond à des situations distinctes mais nous essaierons de généraliser afin de vous aider à pouvoir répondre à la question : pourquoi mon chat me mord et me griffe.
Chats joueurs
Si vous avez un chaton à la maison, vous devez savoir que les chatons ne savent pas contrôler leur force. Il est probable que le comportement que vous considérez comme agressif ne le soit pas et que vous soyez face à un chaton qui ne connait pas ses limites à l’heure de jouer, ainsi, pour l’aider nous vous rappelons qu’il faut que vous évitiez de lui apprendre que vos mains sont une proie.
Ainsi, si votre chat est déjà adulte mais qu’il n’a pas passé beaucoup de temps avec sa mère et ses frères et sœurs, il est possible qu’il n’ait pas eu le temps d’apprendre la leçon sur l’inhibition de la griffure et de la morsure. Dans ce cas, il ne s’agit donc pas d’une attaque de la part de votre chat mais plutôt du fait qu’il ne sait pas mesurer sa force et au lieu de vous démontrer son affection, il finit par vous faire mal.
Chats stressés
Un chat stressé ou anxieux est un animal capable d’attaquer. Dans ces cas il est important que vous identifiez les causes, il est probable que l’animal se sente coincé ou pas en sécurité à cause d’un changement dans son environnement. Les chats sont des animaux délicats, méthodiques, qui ont besoin de routine, ainsi qu’une quelconque altération dans son territoire peut générer une situation de stress qui peut déclencher un comportement agressif.
Chats malades
La maladie ou le mal-être corporel sont aussi deux causes typiques qui amènent les félins à mordre ou à griffer. Quand un chat ne se sent pas bien ou quand il souffre d’un mal-être, il sera plus probable qu’il devienne agressif, rappelez-vous qu’il est sur la défensive et que son instinct lui communique que pour se protéger, il doit attaquer.
Si vous venez de vous rendre compte que le comportement agressif de votre chat est lié directement à des symptômes visibles d’une quelconque maladie, comme une perte de poids ou d’appétit, il est possible que se cache derrière un problème de santé plus grave.
Pourquoi un chat fait-il ses griffes ?
Sur les meubles, sur la litière, sur votre main en jouant, sur le sol après avoir fait pipi… Les chats font leurs griffes sur tout et n’importe quoi, mais cela peut parfois être ennuyeux et causer des dégâts sur vos meubles. Pourquoi un chat fait-il ses griffes et que faire pour l’empêcher d’abîmer vos meubles ?
Pourquoi un chat fait ses griffes ?
Un chat utilise ses griffes pour diverses raisons :
- L’entretien des griffes – la couche extérieure morte des griffes se détache lorsqu’un chat fait ses griffes, et une nouvelle griffe pointue apparaît.
- Soulager le stress – si un chat se sent mal à l’aise alors faire ses griffes peut l’aider à se détendre. C’est le même processus que lorsqu’il se lave soudainement.
- Marquer son territoire – les glandes sous la plante des pieds libèrent des odeurs et des phéromones qui permettent au chat de marquer son territoire.
- Pendant le jeu, gratter et mordre légèrement permettent de fixer les limites lors de jeux. Les chats qui n’ont pas appris à jouer doucement en tant que chaton peuvent griffer et mordre trop fort.
Griffer est un réflexe naturel pour les chats et vous ne devriez pas les punir pour cela. Les chats qui ne peuvent pas ou ne sont pas autorisés à griffer seront frustrés, ne pourront pas se comporter naturellement et ne pourront pas faire appel à leur mécanisme de défense et, par exemple, risquent de mordre davantage. Mais bien sûr, griffer peut être ennuyeux pour le propriétaire de l’animal dans certaines situations. Comment protéger vos meubles et vos mains des griffes de votre chat ?
Quand est-ce qu’un chat griffe ?
Un chat peut griffer à tout moment. Par exemple : quand il se lève après une sieste, après avoir fait pipi, quand quelqu’un rentre à la maison, après avoir joué, quand d’autres chats sont autour.
Un chat voudra griffer davantage en cas de stress accru, comme quand vous avez de la visite, quand ils sont occupés à jouer ou en présence d’autres chats. Vous pouvez aussi remarquer qu’un chat commence à se lécher soudainement dans ces situations. C’est une autre indication de son langage corporel, comme la queue qui balance, les oreilles dressées ou les yeux qui regardent fixement, ces signaux signifient que votre chat est sur ses gardes. Griffer permet à votre chat de réduire le stress et la tension. Cela permet de briser la glace, pour ainsi dire !
Vous verrez aussi souvent un chat griffer après avoir mangé ou fait pipi. Il griffe souvent le sol ou la litière. Il peut s’agir d’un comportement de marquage, mais il s’agit aussi souvent d’un « comportement de creusage » instinctif.
Où est-ce qu’un chat fait ses griffes ?
Un chat préférera faire ses griffes dans des endroits « stratégiques ». S’il veut marquer son territoire, cela peut se faire sur une porte sur les fenêtres, ou à la place de nourriture ou de litière. En outre, un chat aime griffer les surfaces rugueuses sur lesquelles il peut aiguiser ses griffes, comme les tapis rugueux, les meubles, les rideaux et le bois. Un chat se grattera aussi là où il est souvent : à côté de son endroit préféré pour dormir par exemple.
Prévenir et empêcher votre chat de se faire les griffes
Il est important d’avoir une bonne dose de patience lorsque vous souhaitez modifier ce comportement. Dans tous les cas, ne punissez jamais votre chat : c’est un comportement naturel et punir le déconcertera, ce qui peut entraîner un stress supplémentaire et des griffures supplémentaires. Conseils pour empêcher votre chat de se faire les griffes :
Utilisez des postes de grattage ou des planches à gratter dans des endroits stratégiques : par exemple à côté de la porte ou des meubles où votre chat aime griffer, près du lieu où il dort ou à un autre endroit où votre chat aime faire ses griffes. Faites un poste de grattage attrayant avec de l’herbe à chat, des gouttes de Valériane ou des jouets.
Découvrez comment votre chat aime faire ses griffes : certains chats aiment griffer sur le sol, d’autres verticalement. Choisissez une planche à gratter sur le sol ou une planche verticale ou encore un poteau. Utilisez une corde de sisal, du carton ou un tapis rugueux comme matériel. Assurez-vous de mettre la planche à gratter à la bonne hauteur, un chat veut étirer son corps entier tout en griffant.
Rendez les meubles moins attrayants en les rendant « lisses »: couvrez votre canapé d’un plaid lisse ou d’une feuille de plastique ou d’aluminium par exemple. Les agents anti-rayures sont souvent chimiques, malodorants et ne fonctionnent que temporairement.
Rendez les tapis ou les marches moins attrayants également, par exemple, en y collant du ruban adhésif double face. Offrez une alternative à votre chat (planche à gratter horizontale en matériau similaire)
Enlever les marques précédentes : les chats aiment faire leurs griffes sur les endroits qu’ils ont déjà griffés. Nettoyez la zone aussi rapidement que possible avec de l’agent nettoyant organique et poncez les zones rayées.
Évitez les tensions chez vous : les chats qui font beaucoup leurs griffes le font généralement car ils sont stressés. Alors il est important de créer un habitat sûr et paisible pour le chat :
- Assurez-vous il n’y a pas trop de chats dans le quartier.
- Prévoir des abris suffisamment élevés et sûrs
- Ayez assez d’endroits pour se réfugier : laissez les portes ouvertes
- La liberté de choix : laissez votre chat choisir où il dort, joue, etc.
- Ayez assez de litière : ayez une litière pour chaque chat
- Litière propre : nettoyer régulièrement la litière
- Mettez suffisamment de gamelles d’eau : étalez des récipients autour de la maison.
- Assurez-vous que votre chat reçoive assez de distraction et d’exercice : jouez avec le chat tous les jours.
Empêchez votre chat de griffer pendant le jeu
Griffer en jouant peut être ennuyeux. Afin de décourager ce comportement, ne laissez pas un chat jouer avec votre main, mais donnez lui plutôt des jouets. Dès qu’un chat mord ou griffe trop fort, le jeu doit s’arrêter immédiatement et votre main cesser de bouger, ce qui rend le jeu moins intéressant pour votre chat.
Les chats qui ont été enlevés à leur mère trop tôt ou n’ont jamais appris à jouer correctement et cela sera plus difficile de leur faire arrêter de griffer. Au lieu de cela, jouer en toute sécurité avec une tige, par exemple, de sorte que le chat ne puisse pas vous griffer. Si le chat utilise encore ses griffes, par exemple en dormant sur vos genoux, ne le punissez pas, mais dites clairement à voix basse » Non » éloignez doucement le chat et ignorez le. Donnez au chat une attention positive s’il n’utilise pas ses griffes.
Enfin, gratter et mordre peuvent être un mécanisme de défense. Apprenez à comprendre le langage corporel du chat et évitez de le mettre en colère, de le rendre anxieux ou agressif. Apprenez aussi aux enfants à respecter les limites du chat. Une queue épaisse qui se balance, de grands yeux fixes, une bouche ouverte, peuvent tous êtres des signes d’agacement Donnez au chat assez d’espace et prévenir l’agression. Vous remarquez qu’un chat se gratte et mord plus souvent ? Cela peut indiquer une douleur ou une maladie. Par exemple, un chat âgé ou malade peut soudainement souffrir lorsque vous le portez. Il faut toujours vérifier les symptômes avec votre vétérinaire.
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Préliminaires : l’art des morsures et des griffures
L’art des morsures :
Il s’agit d’exciter et de mener au plaisir, non de faire souffrir son (ou sa) partenaire. Le Kâma Sûtra distingue de nombreuses sortes de morsures.
– La discrète se fait en douceur sur la lèvre inférieure.
– L’appuyée concerne les joues.
– La pointue consiste à étirer doucement entre ses dents un tout petit morceau de peau.
– Le collier de points est un petit alignement de ces marques de morsures pointues.
– Le bijou de corail est une pression répétée du même endroit entre les dents du haut et la lèvre inférieure.
– Le collier de gemmes est un alignement de bijoux de corail.
Ces deux dernières techniques se pratiquent sur les flancs, le cou et la région du sexe.
L’art des griffures :
Les griffures, égratignures et autres petites marques faites avec les ongles, sont aussi, tout comme les morsures, des témoignages d’amour singuliers entre amants très passionnés. Ainsi fait-on huit marques avec les ongles :
– la sonore : l’ongle gratte sans laisser aucune trace
– la demi-lune : trace d’un ongle, à imprimer au-dessous des seins ou dans le cou
– le cercle : marque de deux ongles, pour le creux des fesses, l’aine ou le nombril
– le trait de l’ongle : une ligne droite, n’importe où
– la griffe du tigre : une ligne courbe gravée sur le sein ou le visage
– la patte du paon : la même ligne courbe avec les cinq ongles
– le saut du lièvre : marque de cinq ongles autour du mamelon que l’on tire
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Morsure de chat : que faire ?
Morsure de chat, quels sont les risques ?
La bouche et la salive des chats renferment des milliers de bactéries et de germes potentiellement très nocifs pour l’homme. Il existe donc un réel risque d’infection ou d’abcès, en cas de morsure de chat. Par ailleurs, les dents des chats, bien que petites, sont également très acérées et peuvent causer des lésions profondes dans les tissus ou les tendons, particulièrement dans les zones sensibles comme les articulations. Il ne faut pas perdre de temps pour se soigner en cas de blessure.
Morsure de chat : les bons réflexes à avoir
Que faire en premier lieu en cas de morsure de chat ?
Immédiatement après avoir subi une morsure de chat, il vous faut commencer par nettoyer la plaie avec de l’eau savonneuse. S’il y a des corps étrangers dans la plaie, vous devez les retirer délicatement pour éviter une surinfection. Ensuite, rincez la plaie abondamment avant de la sécher et appliquez une solution antiseptique. En cas de saignement important, il faut comprimer la plaie. Pour cela, utilisez un linge propre, surélevez le membre mordu pour tenter de diminuer le saignement et contactez les urgences si le saignement persiste.
Que faire avant d’aller consulter un médecin ?
La première chose à vérifier est que les vaccins de la personne mordue sont à jour et particulièrement le vaccin anti-tétanos. Si ce vaccin n’est pas à jour ou si vous ne parvenez pas à consulter le carnet de vaccination, il faut absolument consulter un médecin dans les quarante-huit heures. Si c’est votre chat, vérifiez qu’il est bien vacciné contre la rage. Si ce n’est pas votre chat et si vous ne connaissez pas le statut vaccinal de l’animal qui vous a mordu, dites-le à votre médecin lors de la consultation. Notez également les circonstances et le comportement de l’animal, s’il était stressé ou non ainsi que l’heure de la morsure. L’intervalle entre l’incident et le traitement est une information importante.
Dans quelles circonstances une consultation médicale est-elle nécessaire ?
Lorsqu’une morsure de chat est située sur les mains ou près d’une articulation, il faut consulter son médecin, car il y a un risque que des nerfs ou des tendons soient atteints. Par ailleurs, le risque d’infection est également très important et un traitement antibiotique peut s’avérer nécessaire. Consultez votre médecin si vous êtes atteint d’une pathologie qui entraîne une immunodépression de votre organisme. Si vous ne parvenez pas à bien nettoyer une plaie souillée ou profonde, il vaut mieux confier les soins à un professionnel. Une consultation est également nécessaire si la morsure provient d’un chat errant dont vous ignorez le statut vaccinal contre la rage et si vous n’êtes plus protégé contre le tétanos.
Dans quelles circonstances faut-il aller aux urgences suite à une morsure de chat ?
Certaines morsures de chat peuvent nécessiter une consultation aux urgences hospitalières, voire une prise en charge chirurgicale. N’hésitez pas à appeler le 115 ou le 15, si votre morsure entraîne une hémorragie importante, si elle est située au visage, près des organes génitaux ou au cou. Si la plaie est importante et que la morsure a atteint l’os, vous devez également vous rendre aux urgences.
Morsure de chat, que faire avec l’animal ?
Si le chat mordeur est connu, il doit être emmené chez un vétérinaire qui le mettra sous surveillance quinze jours. L’animal devra être présenté au même vétérinaire au moins 3 fois. La première visite doit avoir lieu le lendemain de la morsure, puis la semaine suivante et enfin quinze jours après pour éviter tout risque de suspicion de rage. Si le chat mordeur est inconnu, votre médecin vous indiquera le centre antirabique le plus proche.
Votre chat vous a mordu? Vous pourriez souffrir d’une dépression
Les amoureux des chats seront peut-être intrigués d’apprendre que leur ami félin pourrait être lié à leur santé mentale, selon une étude menée sur 1,3 million de patients. L’étude du médecin David Hanauer, un conférencier en matière d’informatique biomédicale et clinique à l’Université du Michigan, montre que la dépression a été diagnostiquée chez 41,3% des patients mordus par un chat et 28,7% des patients mordus par un chien.
Étonnement, 85,5% des patients mordus par un chat étaient des femmes dépressives, ce qui amène à penser qu’un dépistage de la dépression pourrait se faire pour chaque patient se présentant à l’hôpital avec une morsure d’animal de compagnie.
Métro s’est entretenu avec le Dr Hanauer, qui a récemment remporté un Ig Nobel de Santé publique, un prix honorant des étranges, mais authentiques recherches scientifiques.
Alors, si je suis dépressif, est-ce que mon chat va me mordre?
C’est une bonne question! Peut-être. Il y a certainement une corrélation entre les morsures et la dépression, mais il reste à découvrir de manière scientifique les liens entre les deux.
D’où vous est venue l’idée d’étudier les morsures de chat?
Les données médicales montrent une association entre les morsures d’animaux de compagnie et la dépression. Ceci n’implique pas une relation de cause à effet : la morsure ne cause pas la dépression. Mais c’est la morsure qui a amené ces gens à l’hôpital pour qu’on la soigne. Nous avons signalé l’association parce que c’était intéressant et nouveau. De plus, il y certains éléments tirés d’études précédentes qui indiquent que le Toxoplasmosis gondii (un parasite connu pour infecter les chats et les humains) pourrait causer des problèmes de maladie mentale chez les humains.
Quel était le but principal de votre recherche?
C’était au départ une expérience d’extraction de données. Ceci dit, nous recherchions des associations intéressantes et nouvelles chez les patients de notre système de santé. Cette association particulière entre les morsures et la dépression nous a poussés à explorer davantage les dossiers médicaux afin d’obtenir plus de détails.
Avez-vous déjà été mordu par un animal de compagnie?
J’ai eu des chats quand j’étais plus jeune, et je suis sûr que j’ai déjà été mordu. Mais jamais assez sérieusement pour que j’aille voir un médecin.
Avez-vous fait d’autres découvertes liées aux chats?
Je ne crois pas que nous ayons trouvé d’autres fortes corrélations avec les morsures de chat (mis à part les infections). Puisque les données analysées proviennent de dossiers médicaux des patients, nous sommes limités dans ce que nous pouvons étudier. Afin d’explorer plus profondément le lien entre les morsures et la dépression, nous aurions besoin de mener des études plus soutenues afin d’accumuler plus de détails à propos des patients, le genre de détails qu’on ne trouve pas dans les dossiers médicaux.
Morsure de chat : pas si simple même si c’est votre animal !
– Cas clinique médecine
Commentaires et bibliographie
Il est inhabituel qu’une morsure animalière aboutisse à une procédure ; il est pourtant fréquent qu’elle soit un motif de consultation.
Les plaies ne sont pas toujours graves, les médecins sous estiment parfois la gravité de lésions pénétrantes, surtout des zones sensibles comme la main.
Il n’en n’est pas moins vrai qu’il existe des cas à risque de complications :
– du fait du type de la morsure et de sa localisation,
– du fait, comme dans le cas précis, d’une » fragilité psychologique » de la patiente.
Même si ses préjudices et la longueur de l’évolution paraissent disproportionnés, eu égard à la guérison d’une morsure infligée par son animal de compagnie, ils reflètent le vécu d’une patiente angoissée et luttant pour obtenir ce qu’elle estimait (dans ce cas peut être à juste titre) la bonne conduite à tenir par les différents médecins concernés.
Le fait que le germe soit particulier ne doit pas faire penser qu’il faille, pour autant déroger aux règles simples de la prise en charge habituelle de ce type de morsure, telles que rappelées dans la littérature consensuelle et notamment le choix de l’antibiothérapie » pré emptive » dont il faut s’assurer qu’elle a été dûment achetée et prise….
BIBLIOGRAPHIE
Voici l’abstract de cette étude, reprise dans les journaux médicaux et “grand public” en 2014.
Purpose
To assess the overall morbidity of cat bites to the hand and identify risk factors for hospitalization after such an injury.
Methods
All patients recently treated at our institution for cat bite injuries to the hand were retrospectively reviewed. We identified 193 patients in a 3-year period between January 1, 2009, and December 31, 2011. Patient demographics, medical history, physical examination findings, laboratory values, and long-term follow-up data were collected. Univariate and multivariate statistical regression were used to analyze the data.
Results
Thirty percent (n = 57) of patients with cat bites to the hand were hospitalized. The average length of stay for these patients was 3.2 days. Of the hospitalized patients, 67% (n = 38) underwent irrigation and debridement, with 8 patients requiring more than 1 operation. Complications were common among these patients. Risk factors associated with hospitalization included smoking, immunocompromised state, and location of bite over a joint or tendon sheath. Physical examination findings of erythema and swelling at presentation were also associated with increased risk of hospitalization. Time from bite to presentation, white blood cell count, erythrocyte sedimentation rate, and C-reactive protein values at presentation were not associated with hospitalization.
Conclusions
Cat bite injuries to the hand can progress to serious infection. The treatment of such infections often requires hospitalization, intravenous antibiotic therapy, and operative treatment. Clinical findings suggestive of the need for hospitalization include location of the bite over a joint or tendon sheath, erythema, pain, and swelling. These findings should increase concern for a severe infection and warrant hospitalization and urgent consultation with a hand surgeon”.
Pathologie d’inoculation (101)
Morsures d’animaux et risque infectieux www.revmed.ch
NOTES extraites des références bibliographiques :
Les morsures sont des plaies à la fois contuses et fortement souillées. Leur principale complication est l’infection. Le risque infectieux est déterminé par l’animal en cause, la localisation de la morsure (main en particulier), les antécédents de la victime et la qualité des soins locaux de la plaie. Le traitement repose avant tout sur un lavage soigneux par irrigation sous pression et un parage drastique avec débridement des tissus.
Le chat est responsable de plaies punctiformes et de lacérations. L’inoculation des bactéries se fait dans les tissus profonds. Les germes en cause sont peu différents de ceux du chien. Les germes en cause sont les staphylocoques, streptocoques, Pasteurella, et bactéries anaérobies.
Le taux d’infection est de l’ordre de 50%.
Les morsures sont en général responsables d’une inoculation polymicrobienne. Les infections apparaissant en moins de 12 h après la morsure sont évocatrices de Pasteurella.
Il existe de rares souches de P. multocida productrices de bétalactamases mais toutes restent sensibles à l’association amoxicilline-acide clavulanique. Les plaies infectées après 24h sont principalement dues aux cocci à Gram positif ou à des bactéries anaérobies.
La plupart des plaies par morsure peuvent être soignées aux urgences. Le lavage est un temps fondamental de la prise en charge et est réalisé au mieux par irrigation abondante à haute pression. Le débridement des tissus est le meilleur moyen de prévenir l’infection.
Après l’ablation des corps étrangers éventuels, il faut réaliser une excision de tous les tissus dévitalisés.
Il n’y a pas d’indication à réaliser de prélèvement en l’absence de signe infectieux même si la plaie est vue plus de 24h après la morsure. Seule l’infection locale est une indication de prélèvement.
Les indications d’hospitalisation sont :
- syndrome infectieux systémique,
- infection locorégionale extensive ou locale non contrôlée par l’antibiothérapie,
- lésion articulaire ou tendineuse, ou simple présomption d’une atteinte articulaire,
- morsures complexes ou nécessitant une chirurgie reconstructrice.
La suture est contre-indiquée pour les plaies profondes ou examinées plus de 24h après la morsure, les plaies cliniquement infectées et les plaies de la main. Un contrôle clinique de la majorité des morsures est indispensable 24 heures après.
L’antibiothérapie » préemptive » n’est indiquée que dans les cas suivants :
- terrain à risque (diabète, splénectomie, cirrhose, …)
- morsures à haut risque septique (plaies profondes, délabrées)
- lésion articulaire et/ou osseuse
- parage non satisfaisant (plaie punctiforme), morsures de chat
- morsures pénétrantes humaines
- morsures de la main
- morsures suturées de la face
Le traitement recommandé est l’association amoxicilline-acide clavulanique.
Quelles sont les complications à court et à moyen terme ?
Les préoccupations majeures sont la prévention du risque infectieux et les séquelles fonctionnelles et esthétiques. Le risque infectieux est le critère prédominant mais ne nécessite pas systématiquement une antibiothérapie » préemptive « . Il est donc nécessaire d’effectuer une convocation précoce. Pour les morsures, une consultation à 24 heures est recommandée .
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