Table des matières
- Crampes ou spasmes chez les animaux.
- Les animaux ont-ils des crampes et des spasmes musculaires ?
- Comment éliminer les crampes de mon animal de compagnie ?
- Comment fonctionne ce duvet antistatique ? Où le trouver ?
- Pathologies du système nerveux du chat
- Encéphalite
- Néoplasies
- Encéphalopathie ischémique
- Syndrome vestibulaire central
- Traumatismes de la moelle épinière
- Discospondylites
- Le système nerveux du chat
- Le système nerveux central du chat
- Les troubles neurologiques du chat
- Troubles nerveux et hormonaux chez le chat
- Maladies du système nerveux central du chat
- Qu’est-ce qu’un trouble neurologique?
- Symptômes de troubles neurologiques chez le chat
- Diagnostiquer les troubles neurologiques chez le chat
- Causes des troubles neurologiques
- Traiter les troubles épileptiques
- Traiter les tumeurs cérébrales
- Traiter la méningite et l’encéphalite
- Traiter la maladie vestibulaire
- Traiter le dysfonctionnement cognitif
- Traitement de la maladie du disque intervertébral
- Traitement du syndrome d’hyperesthésie
- Prévenir les troubles neurologiques
- Ataxie chez le chat
- Différents types d’ataxie
- Causes de l’ataxie chez le chat
- Diagnostic de l’ataxie chez le chat
- Traitement et pronostic
- La rééducation neurologique animale
- La rééducation neurologique pour animaux
- Pourquoi faire de la rééducation neurologique à votre animal ?
- Les indications neurologiques à répercussions locomotrices
Crampes ou spasmes chez les animaux.
Les animaux ont-ils des crampes et des spasmes musculaires ?
Les animaux sauvages n’ont pas de crampes, car leurs pattes sont en contact avec le sol, ce qui leur permet d’évacuer ainsi l’électricité statique du corps. Mais les animaux de compagnie, comme les chiens ou les chats, surtout en ville ou s’ils vivent toujours à l’intérieur, sont moins souvent en contact avec un sol naturel (terre, herbe,…). De ce fait, ils éliminent moins bien l’excès d’électricité statique du corps, et peuvent être sujets à des crampes ou des spasmes musculaires comme les humains. Et comme pour les humains, les crampes de votre animal de compagnie augmentent avec l’âge.
Voyez un exemple de spasme d’un chat :
Et l’épilepsie du chat ou du chien ?
Les causes du déclenchement de l’épilepsie sont souvent identiques à celles des crampes. Et le traitement est identique : neutraliser l’électricité statique du corps. Voyez cette crise d’épilepsie d’un chat :
Comment éliminer les crampes de mon animal de compagnie ?
C’est simple : si vous supprimez les causes du déclenchement des crampes, elles disparaissent complètement dès le premier jour.
Les causes des crampes de votre animal, comme celle de l’homme, sont de deux sortes : les causes secondaires qui provoquent un déséquilibre ionique de l’organisme, et génère un excès d’électricité statique qui est la cause DIRECTE de leur déclenchement. Voyez cette vidéo qui explique comment cela se passe chez les humains. Chez les animaux, le principe est le même :
Cliquez pour lancer la vidéo :
Les crampes de votre animal de compagnie peuvent être évitées en neutralisant l’excès d’électricité statique du corps de l’animal.
En pratique, il suffit de vous procurer un petit duvet antistatique (ils élimine aussi les crampes même très fortes des humains, surtout chez les personnes âgées et les personnes ayant subi une chimio).
Comment fonctionne ce duvet antistatique ?
Où le trouver ?
Vos questions / Nos réponses :
– Mon chien est vieux et a souvent des crampes. Ma mère (87 ans) en a aussi. C’est la même chose ? Et le duvet antistatique agit aussi chez les humains ?
> Exactement. La cause du » déclenchement » de la crampe est un excès d’électricité statique. Si vous la neutralisez, les crampes disparaissent, aussi bien pour votre animal de compagnie que pour votre maman. Pour votre toutou, comme pour votre maman, l’âge est un élément très important qui rend les crampes plus fortes et plus fréquentes.
– Ma chienne a 12 ans et tend parfois la patte toute raide. Je lui fait des massages et ça a l’air de le soulager un peu. S’agit-il bien de crampes ?
> Effectivement, ce sont certainement des crampes. Chez les chiens et les chats, comme chez les humains, les crampes augmentent surtout avec l’âge. Si vous placez dans son panier un petit duvet antistatique contre les crampes, elles devraient disparaître dès le premier jour.
– Mon chat angora a presque 10 ans et semble souffrir souvent de crampes. Il me regarde en miaulant. Je n’en peut plus. Que dois-je faire pour le soulager ?
> Pour le soulager, vous pouvez masser sa petite patte, mais le plus intéressant est d’éviter que ces crampes réapparaissent. Pour cela, c’est très simple, vous placez un petit duvet antistatique dans son panier, et… fini ses crampes.
Pathologies du système nerveux du chat
Les pathologies du système nerveux sont fréquentes chez le chat. La plus répandue est l’épilepsie. Elle est souvent le signe neurologique d’une pathologie à processus viral, protozoaire ou néoplasique. De graves états d’auto-intoxication dus à une forte insuffisance rénale ou à une fonction hépatique réduite peuvent également constituer le point de départ des maladies du système nerveux.
Voici les pathologies du système nerveux du chat les plus fréquentes et les symptômes associés :
Encéphalite
L’encéphalite par virus de l’immunodéficience féline (FIV) provoque une fièvre brutale et élevée, des crises de convulsion, une salivation, des baisses visuelles et, pour finir, une perte de connaissance. La guérison est pratiquement impossible à ce stade.
Il existe en outre chez le chat de multiples formes d’encéphalite bactérienne, virale et néoplasique. Les manifestations sont variées et vont de l’incapacité à coordonner les mouvements aux crises de lipothymie (perte brusque et transitoire de conscience), souvent associées à des vomissements et à un grand abattement.
Néoplasies
En fonction de la zone cérébrale où elles se développent, elles provoquent des problèmes variés : cécité, crises de convulsion, mouvements circulaires (comme si l’animal se trouvait dans un manège), paralysie, etc.
Encéphalopathie ischémique
Très fréquente chez le chat. Son évolution aiguë se caractérise par des crises de convulsion, un état de confusion, une perte de connaissance et une cécité. Il s’agit globalement d’une ischémie dont l’issue, comme dans le cas de l’homme, est plus ou moins réversible selon la zone touchée.
Syndrome vestibulaire central
C’est une pathologie de l’oreille interne où siège l’organe de l’équilibre et qui survient brutalement. Les causes peuvent être les suivantes : des infections du conduit auriculaire externe qui, non soignées, se propagent dans l’oreille moyenne et l’oreille interne, ou des formes virales, des traumatismes et des tumeurs. Le chat incline la tête du côté où il souffre, son corps est tourné et les yeux sont soumis à des mouvements rapides involontaires rotatoires ou verticaux (nystagmus oculaire). La résolution du problème dépend de la cause et de la rapidité d’intervention.
Traumatismes de la moelle épinière
Ils tiennent malheureusement la première place des pathologies de la moelle épinière du chat. Accidents d’automobile, morsures de chien et lésions contondantes infligées volontairement brisent la colonne vertébrale en lacérant la moelle. Paralysie immédiate et douleur entraînent une issue fatale.
Discospondylites
Dans le registre de la moelle épinière et des disques vertébraux, il faut également citer les discospondylites, ou inflammations des disques intervertébraux. Elles sont mises en évidence par une douleur intense, quand le chat est en mouvement ou quand on touche sa colonne vertébrale. Dans les cas graves, elles sont également associées à des parésies, des lésions médullaires ou de douloureuses inflammations des racines des nerfs qui partent de la moëlle épinière.
Pour aller plus loin : Le système nerveux du chat
Cet article est-il utile, répond-il à votre problème ?
Le système nerveux du chat
Le système nerveux du chat lui permet d’intégrer et de traiter les différentes informations qui lui viennent du monde extérieur et du milieu intérieur. Il permet la perception au sens large, la production d’actes moteurs et le développement des processus mentaux. Le chat peut souffrir de troubles du système nerveux, même s’ils sont assez rares.
Le système nerveux du chat est divisé en un système nerveux central, un système nerveux périphérique et un système nerveux autonome. Certaines infections peuvent entraîner des troubles neurologiques.
Le système nerveux central du chat
Le système nerveux central du chat regroupe le cerveau et la moelle épinière. Il reçoit, intègre et émet différentes informations. Certaines zones sont directement contrôlées par le chat. Ainsi, lorsqu’une proie est en vue, le chat va raidir ses muscles afin de préparer le saut. Chez le chat, la transmission des messages des yeux aux muscles et aux articulations est extrêmement rapide. Cela lui permet d’avoir un équilibre très développé.
Le système nerveux autonome du chat
Certaines activités sont totalement involontaires ; elles surviennent sans que le chat n’intervienne. C’est le cas de la respiration ou de la digestion, qui sont contrôlées par le système nerveux autonome. Ce système est plus généralement associé au fonctionnement automatique des organes.
Le système nerveux périphérique du chat
Ce système nerveux périphérique permet au chat de recevoir et d’analyser les informations liées à la température, au toucher, à la douleur. C’est également lui qui donne les instructions aux muscles. Il regroupe les nerfs crâniens et les nerfs spinaux. Les premiers transmettent les informations reçues par les différents sens ; les seconds relient les extrémités du corps au système nerveux central.
Les troubles neurologiques du chat
Les troubles du système nerveux du chat sont assez rares. Quand ils surviennent, ils sont dus à des accidents, des intoxications, des affections virales ou à des parasites.
- Le chat peut être atteint d’encéphalite provoquée par un virus, qui entraîne une très forte fièvre, des convulsions et peut aller jusqu’à la perte de connaissance.
- Une infection de l’oreille interne peut entraîner un syndrome vestibulaire central. Le chat porte sa tête penchée et présente des troubles de l’équilibre.
- La néoplasie peut provoquer la cécité, des crises de convulsion, la paralysie.
- Quant à l’encéphalopathie ischémique, elle se manifeste par des convulsions et peut conduire à des pertes de connaissance.
Selon la zone touchée, elle est plus ou moins facile à traiter.
Comment déceler la douleur chez le chat ?
Le chat a tendance à cacher sa souffrance. Des changements de comportement : une tendance à l’isolement, à l’agressivité, un chat qui ne se toilette plus, qui miaule de façon inhabituelle ou qui perd l’appétit sont autant de symptômes qui doivent vous alerter.
Dr Elisabeth Tané, vétérinaire.
Ecrit par:
La rédaction de Doctissimo
Relecture et validation : Dr Jesus Cardenas, Directeur médical de Doctissimo, 27 janvier 2017
Créé le 19 août 2015
Troubles nerveux et hormonaux chez le chat
Maladies du système nerveux central du chat
Ce réseau d’information peut être perturbé par diverses influences, notamment des traumatismes tels qu’un accident, des maladies congénitales ou des infections.
L’un des troubles connus du système nerveux central du chat est l’ataxie. Les chats souffrant d’ataxie présentent de graves troubles neurologiques, qui peuvent se manifester par une démarche chancelante, des problèmes de coordination, une tête inclinée, et souvent de la malpropreté. L’ataxie peut être causée par un grand nombre de troubles du système nerveux central.
Une infection d’une chatte enceinte ou d’un chaton par le typhus félin, également appelé virus de la panleucopénie féline, peut entraîner des lésions du système nerveux accompagnant les symptômes mentionnés.
La maladie lysosomal, un trouble métabolique héréditaire, est également connue pour être un déclencheur de l’ataxie chez le chat.
Des événements externes telles que des accidents de la route ou des chutes avec une blessure à la tête et / ou à la moelle épinière peuvent causer des dommages durables au système nerveux central.
Mais même les maladies chroniques telles que les malformations de la colonne vertébrale et les maladies dégénératives du système nerveux central endommagent le système nerveux et peuvent entraîner des déficits neurologiques.
Enfin, les chats peuvent souffrir de tumeurs au cerveau ou d’accidents vasculaires cérébraux. Les troubles du système nerveux central sont parfois le seul indice que quelque chose ne va pas.
Les déficiences neurologiques représentent toujours une urgence ! Vous devez emmener votre chat chez le vétérinaire dès le premier signe de ces symptômes inhabituels. Le week-end ou le soir, il vaut mieux vous rendre au service d’urgence vétérinaire.
Selon la cause des symptômes, la maladie peut être aiguë, chronique, ou une menace pour le pronostic vital du chat. Cependant, elle ne mène pas systématiquement à la mort : les chats atteints d’ataxie, par exemple, naissent souvent avec des troubles neurologiques. Si un maître est prêt à s’adapter à ses particularités, un » chat tremblant » peut tout à fait mener une vie longue et heureuse. Il en va de même pour les chats ayant subi un accident vasculaire cérébral. Des ajustements dans la maison, comme une rampe pour accéder à un panier pour chat légèrement surélevé, ou une litière pour chat avec une entrée basse, combinés à la compréhension et une affection particulière des maîtres ne peuvent pas faire de miracles, mais permettront au chat affecté de vivre une belle vie de chat !
Ne posez surtout pas de diagnostic vous-même à partir de recherches faites sur Internet. Un diagnostic et des options de traitement ne peuvent être proposés que par le vétérinaire !
En tant que propriétaire de chat, il est effrayant de voir votre bien-aimé félin souffrir d’une crise ou d’un autre épisode mystérieux. Cependant, des troubles neurologiques peuvent survenir chez les chats, tout comme chez les humains. En fait, comme chez l’homme, le système nerveux central du chat comprend un réseau complexe de nerfs qui travaillent avec le cerveau et la moelle épinière pour envoyer des messages au corps. Le cerveau envoie des signaux à travers la moelle épinière, qui se rendent ensuite aux nerfs, indiquant aux organes et aux muscles comment fonctionner. Lorsque quelque chose dans le corps, comme une tumeur ou une infection, interfère avec ces signaux, divers problèmes peuvent survenir. Certaines maladies neurologiques peuvent être traitées avec des médicaments et d’autres avec une intervention chirurgicale. Dans les deux cas, le traitement est essentiel pour éviter les douleurs chroniques, une mauvaise qualité de vie ou même la mort.
Qu’est-ce qu’un trouble neurologique?
Les troubles neurologiques résultent d’une perturbation ou d’une maladie qui affecte le système nerveux central de votre chat. Si le problème est dans le cerveau, des convulsions peuvent être présentes. Cependant, une infection de la moelle épinière peut entraîner une démarche instable, des problèmes de fonctionnement des membres ou une paralysie complète. Une perturbation des nerfs peut toucher presque n’importe quelle partie du corps de votre chat, comme son visage, sa bouche, ses jambes ou ses pattes. Et puisque le système nerveux affecte la plupart des fonctions corporelles majeures de votre chat, des problèmes d’équilibre, de parole (miaulements), d’alimentation et de défécation peuvent également être présents s’il présente un problème neurologique.
Symptômes de troubles neurologiques chez le chat
Une large gamme de symptômes peut accompagner une maladie neurologique. Cependant, un chat ne peut pas vous dire s’il est étourdi, désorienté ou déprimé. Il est donc crucial de rechercher des représentations physiques de la détresse. Premièrement, il existe des symptômes évidents tels que convulsions, cécité soudaine, incapacité de marcher ou marcher avec une démarche ivre (ataxie), voire une paralysie totale du visage, des membres ou du corps. Des choses comme les contractions musculaires ou les tremblements peuvent être plus difficiles à détecter et nécessiter de passer du temps en silence à étudier votre ami félin. Prenez note si votre chat est désorienté ou confus, a des mouvements oculaires anormalement rapides (nystagmus) ou commence à marcher en rond, ce qui pourrait être un signe de gravité. Et si vous remarquez l’un de ces signes, appelez votre vétérinaire pour planifier un examen immédiat.
Diagnostiquer les troubles neurologiques chez le chat
Une évaluation neurologique complète doit être réalisée dans un cabinet d’experts vétérinaires. Tout d’abord, votre vétérinaire vous posera des questions sur les antécédents médicaux de votre chat. Ensuite, il effectuera un examen physique complet. Cela comprend la vérification des réflexes de votre chat, l’inspection de ses yeux et l’évaluation de sa douleur. Dans de nombreux cas, le vétérinaire voudra également regarder votre chat marcher ou se déplacer.
Votre vétérinaire peut vous recommander des diagnostics supplémentaires, tels que des travaux de laboratoire, en fonction des résultats de l’examen. Une numération sanguine complète, des analyses sanguines et une analyse d’urine peuvent être prescrites. Un test thyroïdien permettra d’éliminer l’hyperthyroïdie féline, qui peut parfois présenter des signes neurologiques. Votre vétérinaire peut également vouloir vérifier l’hypertension artérielle (ce qui peut également affecter le système nerveux central).
Les radiographies (rayons X) des membres et de la colonne vertébrale peuvent révéler des problèmes évidents, comme un traumatisme de la colonne vertébrale ou de grandes tumeurs dans le corps. Néanmoins, si votre vétérinaire n’est pas en mesure de déterminer la cause exacte des symptômes, vous pouvez être dirigé vers un neurologue vétérinaire qui examinera les résultats et recommandera éventuellement une IRM ou un scanner pour détecter des tumeurs, une inflammation ou d’autres anomalies. Un robinet de liquide céphalorachidien peut également être commandé, ce qui permet une analyse microscopique de la colonne vertébrale, révélant potentiellement la présence d’une infection, de sang et d’autres cellules anormales.
Causes des troubles neurologiques
Très probablement, un examen vétérinaire, combiné à quelques tests de diagnostic, permettra de découvrir la cause du dysfonctionnement neurologique de votre chat. En plus des tumeurs, des excroissances anormales et des infections, certaines toxines peuvent également affecter le système nerveux central (au cas où votre chat serait exposé à un poison). En outre, les parasites, tels que la toxoplasmose, ont un impact sur le cerveau. Et les maladies infectieuses telles que le FIV, le FeLV ou le FIP peuvent également provoquer des symptômes similaires. Un examen complet du liquide céphalo-rachidien dira au vétérinaire si ces problèmes sont le produit de cellules anormales ou de sang dans la colonne vertébrale.
Traiter les troubles épileptiques
Les convulsions – un épisode soudain d’activité électrique anormale dans le cerveau – impliquent généralement une perte de contrôle du corps, telle que des contractions, des convulsions et une miction / défécation involontaire. Les chats peuvent avoir des convulsions pour diverses raisons. Mais lorsque les diagnostics avancés ne révèlent aucune cause exacte, on diagnostique généralement chez le chat une épilepsie, généralement traitée avec des médicaments. Si votre chat souffre d’épilepsie, il est important de communiquer régulièrement avec votre vétérinaire et de revenir pour des visites de suivi, après le début du protocole de traitement.
Traiter les tumeurs cérébrales
Malheureusement, les tumeurs cérébrales sont une cause relativement courante de dysfonctionnement neurologique chez le chat. Et ils peuvent susciter une myriade de problèmes tels que des convulsions, des difficultés à marcher, la cécité ou des changements de comportement. Tout dépend de la taille et de l’emplacement de la tumeur. Les tumeurs bénignes appelées méningiomes (un phénomène relativement courant chez les chats) peuvent souvent être facilement retirées par chirurgie et les chats atteints de méningiomes opérables mènent généralement une vie complètement normale après le retrait de la tumeur. Sans retrait chirurgical, cependant, ce type de tumeur peut se développer, entraînant davantage de dysfonctionnements neurologiques.
Les tumeurs cérébrales cancéreuses se produisent également chez les chats. Si la tumeur ne peut pas être enlevée chirurgicalement, une radiothérapie et une chimiothérapie peuvent être utiles. Cependant, le pronostic n’est pas bon et seul un tiers des animaux traités par des traitements anticancéreux agressifs vivront deux ans ou plus.
Traiter la méningite et l’encéphalite
La méningite, inflammation de la membrane recouvrant le cerveau et la moelle épinière, et l’encéphalite, inflammation du cerveau, sont généralement causées par une infection (bactérienne, virale, fongique ou parasitaire). Ces deux conditions peuvent survenir simultanément (méningo-encéphalite) et peuvent parfois indiquer un problème du système immunitaire du chat. Le traitement comprend l’utilisation de corticostéroïdes pour réduire l’inflammation et altérer le système immunitaire. Des antibiotiques, antifongiques ou antiparasitaires sont également utilisés lorsque cela est indiqué. Les soins de soutien peuvent comprendre l’administration de liquides, la gestion de la douleur et des suppléments nutritionnels.
Traiter la maladie vestibulaire
La maladie vestibulaire survient lorsqu’il y a une pression sur les nerfs qui contrôlent le système vestibulaire dans les canaux auriculaires, provoquant souvent un vertige chez le chat. Les chats peuvent sembler ivres ou étourdis, incliner la tête ou montrer des mouvements oculaires anormaux rapides. Une infection majeure de l’oreille ou une tumeur peut entraîner un dysfonctionnement vestibulaire. Une méningite, une encéphalite ou une méningo-encéphalite pourrait en être la cause. Le traitement dépend de la cause réelle du dysfonctionnement. En cas d’infection de l’oreille, votre chat peut avoir besoin de gouttes auriculaires et de médicaments par voie orale. Des soins de soutien sont donnés en cas de besoin.
Traiter le dysfonctionnement cognitif
Le dysfonctionnement cognitif, ou démence, est le plus fréquent chez les chats âgés. Les chats atteints de démence semblent » oublier » comment utiliser le bac à litière, où se trouve le bol de nourriture et comment naviguer dans la maison. Le dysfonctionnement cognitif ne peut pas être guéri, mais certains médicaments et suppléments nutritionnels peuvent en ralentir la progression.
Traitement de la maladie du disque intervertébral
La discopathie intervertébrale (IVDD ou hernie discale) implique l’inflammation ou le déplacement des disques rachidiens, ce qui finit par exercer une pression sur la moelle épinière, entraînant une douleur et une possible paralysie. Bien que plus fréquent chez les chiens, l’IDIV peut parfois survenir chez les chats. Et dans les cas bénins (quand l’animal peut encore marcher), les vétérinaires peuvent essayer une approche qui inclut le repos, les anti-inflammatoires et les relaxants musculaires. La chirurgie est souvent le seul traitement pour les cas graves.
Traitement du syndrome d’hyperesthésie
Rarement diagnostiqué, cet état affecte probablement un nombre relativement important de chats et est parfois appelé trouble cutané ondulant. L’hyperesthésie féline est souvent confondue avec une réaction d’être un animal de compagnie le long du dos, lorsque la peau peut sembler onduler ou se contracter. Le chat va soudainement gratter ou gruger la zone et avoir un sursaut d’énergie le rendant ainsi anormal. Le syndrome d’hyperesthésie n’est pas considéré grave et peut être dû au stress et à l’anxiété. Le traitement implique généralement des changements environnementaux qui réduisent l’anxiété.
Prévenir les troubles neurologiques
Prévenir les troubles neurologiques chez votre animal de compagnie peut être impossible à faire, mais le maintien d’un mode de vie sain maintient tout chat en pleine forme. Donnez à votre chat une nourriture de grande qualité, sans grain, à l’âge adulte. Laissez-lui suffisamment d’espace pour se défouler, jouer et faire de l’exercice. Et donnez toujours à votre chat beaucoup d’attention. Même avec les meilleurs soins, cependant, certains troubles héréditaires, tels que l’épilepsie, ne peuvent être évités.
Ataxie chez le chat
L’ataxie désigne un symptôme et non une maladie particulière. Il s’agit d’un trouble de la coordination des mouvements volontaires dont l’origine est neurologique. Les muscles sont généralement intacts, c’est le système nerveux qui est atteint. Cela se manifeste par une démarche particulière avec une incoordination des mouvements, des troubles de l’équilibre et éventuellement des chutes.
Différents types d’ataxie
Différents types d’ataxie existent avec des causes variées. Elles sont différenciées en fonction de la localisation de la lésion à l’origine des symptômes.
L’ataxie cérébelleuse
Le cervelet est une partie du cerveau fortement impliquée dans la coordination et la synchronisation des gestes. Il reçoit des informations des différents systèmes sensoriels et des membres par le biais de la moelle épinière, ce qui lui permet d’adapter les mouvements à ces différentes informations.
L’ataxie cérébelleuse est due à une atteinte du cervelet. Cela entraîne une instabilité lorsque l’animal est en mouvement et également lorsqu’il est immobile. On parle quelquefois d’une démarche » ébrieuse « , rappelant celle d’un individu qui serait ivre. Des tremblements sont également souvent présents.
L’ataxie médullaire
L’ataxie médullaire est due à une lésion de la moelle épinière. Les informations transmises par les nerfs depuis les systèmes sensoriels vers le cerveau et inversement ne peuvent plus être distribuées correctement. Cette lésion entraîne donc un déficit de perception et de motricité au niveau des membres et donc des troubles de la marche avec mauvaises positions et faiblesses au niveau des pattes.
L’ataxie vestibulaire
Le système vestibulaire est un ensemble d’organes impliqués dans l’équilibre. Il est notamment composé de l’oreille interne et de certains noyaux spécifiques du cerveau.
L’ataxie vestibulaire peut donc être de deux types :
- L’ataxie vestibulaire centrale : l’atteinte concerne les noyaux cérébraux. Les troubles de la marche sont alors très marqués et s’accompagnent d’un déficit proprioceptif au niveau des pattes, ainsi que de mouvements anormaux et involontaires de yeux (nystagmus).
- L’ataxie vestibulaire périphérique : elle est due à une lésion de l’oreille interne. Le chat peut alors présenter également un port de tête penché, des pertes d’équilibre d’un seul côté et également un nystagmus.
Causes de l’ataxie chez le chat
Compte-tenu de ces différents types d’ataxies, les causes peuvent être très variées. Elles peuvent être regroupées de la manière suivante :
- Causes infectieuses : des infections bactériennes, virales ou parasitaires peuvent atteindre le cerveau, la moelle épinière ou encore l’oreille interne. Il peut s’agir par exemple de la PIF (Péritonite Infectieuse Féline), la toxoplasmose, le FIV (Virus d’Immunodéficience Félin, la leucose, ou encore la rage.
- Causes traumatiques : les traumatismes vertébraux ou cérébraux sont à l’origine de troubles neurologiques dont peut faire partie l’ataxie.
- Tumorales : des tumeurs, qu’elles soient bénignes ou malignes, localisées au niveau de la moelle épinière ou du cerveau, peuvent également entraîner une ataxie.
- Toxiques : l’intoxication par certains composés insecticides par exemple, se traduit par une ataxie. Le cas le plus fréquent chez le chat est l’intoxication à la perméthrine, utilisée comme anti-moustiques ou comme anti-puces chez le chien. D’autres toxiques peuvent cependant être en cause également.
- Métaboliques : des anomalies sanguines peuvent avoir des répercussions sur le cerveau, notamment en cas d’hypoglycémie, d’insuffisance hépatique ou rénale.
Diagnostic de l’ataxie chez le chat
Pour établir un diagnostic, le vétérinaire commencera par recueillir un maximum d’éléments pour identifier le contexte d’apparition de l’ataxie. Il est important de lui expliquer tout ce qui a pu se produire, notamment si votre chat a accès à l’extérieur ou non, ou s’il a pu être exposé à certains produits toxiques par exemple.
Il s’appuiera également sur les éventuels symptômes associés : symptômes digestifs par exemple, fièvre, convulsions, etc.
Des examens complémentaires pourront être nécessaires pour orienter le diagnostic et évaluer l’état général du chat : analyses sanguines, prélèvements au niveau d’une tumeur, radiographies, scanner, IRM, ponction de liquide céphalo-rachidien par exemple.
Traitement et pronostic
Le traitement sera bien entendu fonction du diagnostic établi. Il pourra être médicamenteux en cas d’infection, chirurgical en cas de traumatisme ou de tumeur. Une hospitalisation pourra s’avérer nécessaire en cas d’intoxication ou de certaines causes métaboliques, et selon l’état général du chat.
Il s’agit est en tous les cas toujours d’un symptôme à prendre au sérieux. Si votre chat présente des signes d’ataxie, contactez votre vétérinaire sans attendre. La plupart du temps, le pronostic est meilleur lorsque le traitement est entrepris tôt.
La rééducation neurologique animale
Les maladies neurologiques chez les animaux sont en rééducation fonctionnelle le deuxième grand volet des consultations. Elles correspondent à toutes les atteintes du système nerveux : cerveau, moelle épinière, nerfs périphériques. Parmi les pathologies neurologiques les plus connues chez le chien et le chat, on distingue :
- Hernie discale
- Syndrome queue de cheval
- Embolie fibro-cartillagineuse
- Spondviose vertébrales
- Fracture vertébrale
La rééducation neurologique pour animaux
Lors d’atteintes neurologiques sur un chien ou un chat, il y a plusieurs techniques qui vont agir directement à la source du problème en fonction de la pathologie à traiter.
Dans le cas d’une hernie discale du chien par exemple, c’est la décompression chirurgicale de la moelle épinière qui permettra de retrouver la fonction locomotrice.
La récupération de votre animal va ensuite dépendre de l’état de cicatrisation de la moelle épinière après la décompression. Une faible compression et une prise en charge rapide assurent bien sûr un meilleur pronostic.
Toutefois, les techniques de rééducation neurologique animale s’avèrent indispensables, notamment dans les cas lourds de paralysie, pour lutter contre les effets de l’immobilisation et garder un appareil locomoteur fonctionnel.
En effet, la perte de masse musculaire et la raideur articulaire s’installent très rapidement sur un animal avec déficit neurologique si rien n’est fait. Ainsi même si la moelle épinière récupère, l’animal ne sera pas en mesure de se déplacer car il sera trop faible.
Pourquoi faire de la rééducation neurologique à votre animal ?
L’objectif de la rééducation neurologique est donc de venir aider un chien ou un chat paralysé à avoir des mouvements volontaires grâce à :
- Un harnais de soutien
- Des chariots de rééducation (tels que le Kerdog)
- De la nage en piscine (qui soutien une partie du poids du corps et facilite les mouvements).
Ceci permet de stimuler le système nerveux de l’animal et d’accélérer sa récupération. C’est d’autant plus bénéfique que ces exercices sont commencés tôt après la chirurgie.
Dans les cas de dégénérescence nerveuse (liée à l’âge ou pas), il a aussi été montré que la mise en place d’une rééducation fonctionnelle précoce pouvait allonger l’espérance de vie de l’animal, en lui permettant de conserver sa mobilité.
Ainsi, même dans les cas où la paralysie de votre chien ou de votre chat est inéluctable, la rééducation neurologique aura un effet bénéfique.
Enfin, il arrive parfois que malgré la chirurgie et la rééducation, l’animal garde encore des séquelles, plus ou moins handicapantes.
Dans ces moments-là, il est également possible avec des harnais de soutien, des chariots ou encore des orthèses de maintien du membre, d’améliorer la qualité de vie de l’animal et le confort du propriétaire dans la gestion quotidienne de leur compagnon.
Les indications neurologiques à répercussions locomotrices
De nombreuses atteintes neurologiques courantes peuvent bénéficier de soins de rééducation neurologique.
Elles peuvent avoir des origines diverses (traumatisme, dégénératif…) et des pronostics variables. Parmi les plus fréquemment rencontrées, on peut citer :
Hernie discale
Il s’agit de la pathologie la plus connue, qui est une compression de la moelle épinière par un disque intervertébral.
Syndrome queue de cheval
Ce syndrome se traduit chez l’animal par un rétrécissement du canal vertébral dans la partie terminale du dos.
Embolie fibro-cartillagineuse
C’est une maladie qui se traduit par une obstruction de l’afflux sanguin au niveau d’une zone de la moelle épinière.
Spondviose vertébrales
C’est une terminologie spécifique donnée pour un animal atteint d’arthrose au niveau du dos.
Fracture vertébrale
Ce type de fracture peut s’expliquer par un traumatisme subi par le chien ou le chat concerné : accident, chute…
Il existe en complément d’autres pathologies qui peuvent être prises en charge par la rééducation neurologique chez l’animal : luxation vertébrale, atteinte des nerfs périphériques, myélopathe dégénérative…