Table des matières
- Les maladies de peau chez le chat
- Les parasites
- Les allergies
- Les champignons
- Les virus
- Les troubles du comportement
- Les dermatoses auto-immunes
- Les maladies génétiques
- Les surinfections de la peau
- L’eczéma chez le chat : symptômes, causes, traitements et prévention
- Les symptômes de l’eczéma chez le chat
- Les causes de l’eczéma chez le chat
- Les traitements de l’eczéma chez le chat
- Comment prévenir l’eczéma chez le chat ?
Les maladies de peau chez le chat
Les parasites
Le plus fréquent chez le chat est la puce dont on ne s’aperçoit de la présence que tardivement en général car, sauf en cas d’allergie, le chat ne manifeste pas de signes très nets.
Il se lèche ou se gratte mais vous pouvez aussi repérer les puces par la présence de leurs déjections qui parsèment le pelage de l’animal. Elles tombent quand vous le brossez et elles sont alors bien visibles sur une surface blanche.
Le traitement consiste à éliminer les puces en traitant le chat et son environnement le plus régulièrement possible, car elles peuvent transmettre maladies et vers.
Les allergies
Les allergies deviennent fréquentes chez le chat et commencent entre 6 mois et 3 ans. Les allergies aux puces et les allergies alimentaires peuvent commencer à tout âge. Les signes visibles vont de simples pertes de poils suite au léchage, à des croûtes dans certaines parties du corps, et jusqu’à des lésions de grattage à vif.
Les champignons
Le plus fréquent est le champignon responsable de la teigne, qui peut être contagieux entre les animaux et les hommes. La teigne se développe sur la peau abîmée et crée des lésions, même si certains chats peuvent être porteurs sains pendant des années.
Les virus
Certains virus comme la leucose, le FIV (aussi appelé SIDA du chat), les virus responsables du coryza, ainsi que d’autres virus transmis par l’intermédiaire de rongeurs peuvent entraîner aussi des maladies de peau.
Les troubles du comportement
Lorsqu’un chat est stressé ou anxieux, il a tendance à se gratter et à se lécher. Ce comportement entraîne une chute des poils, une irritation, et parfois une plaie qui peut s’infecter. Le stress lui-même peut déclencher des lésions cutanées.
Les dermatoses auto-immunes
Les dermatoses auto-immunes sont provoquées par la fabrication anormale d’anticorps qui viennent détruire la peau entraînant l’apparition de croûtes épaisses.
Les maladies génétiques
Certaines races de chat sont prédisposées à des maladies de peau. Elles apparaissent chez des chats jeunes, comme par exemple dans le cas du Syndrome de la face sale du chat Persan.
Les surinfections de la peau
Dans toutes ces maladies, la peau déjà abîmée peut en plus se surinfecter par des bactéries ou des champignons, aggravant encore les lésions.
Les maladies de peau des chats sont responsables de grattage ou de léchage. Elles sont nombreuses, et difficiles à diagnostiquer car les signes visibles sont souvent identiques. En cas de doute demandez conseil à votre vétérinaire, qui fera les analyses nécessaires pour identifier et éliminer l’agent responsable.
L’eczéma chez le chat : symptômes, causes, traitements et prévention
Contrairement à ce que beaucoup de gens peuvent penser, l’eczéma ne touche pas seulement les humains, mais aussi un grand nombre de mammifères, notamment les chats.
Ce dérangement cutané est également appelé dermatite, car il ne s’agit pas d’une maladie propre, mais bien d’une inflammation de la peau dont les causes peuvent être diverses. Ce n’est pas un problème qui est mortel, mais il peut être gênant pour le chat atteint, jusqu’à en être très douloureux s’il n’est pas traité rapidement.
Découvrez comment réagir au mieux face à cette inflammation de la peau afin d’éviter à votre chat de longues semaines de démangeaisons dérangeantes et douloureuses.
Les symptômes de l’eczéma chez le chat
Les symptômes de l’eczéma sont progressifs. Tout d’abord, vous pourrez constater que votre chat se lèche beaucoup, parfois avec des « sursauts » nerveux de la queue. Même si on ne les remarque pas toujours, c’est lors de ces premiers signes discrets que l’on doit vérifier l’état de sa peau pour agir au plus vite.
À un stade un petit peu plus avancé, on pourra constater que le chat se gratte beaucoup plus qu’à son habitude, sans pour autant être couvert de puces ou d’autres parasites. Sa peau se mettra à peler, laissant tomber de petites pellicules. Vérifiez, si vous ne voyez rien sur votre chat, l’état de vos tapis ou de votre moquette si vous en avez. Des traces de pellicules de peau peuvent être un signe que votre chat est atteint d’eczéma.
Enfin, si la maladie n’a toujours pas été traitée, vous pourrez voir apparaître des plaques rouges sur sa peau, et les poils seront arrachés à force de démangeaisons sur certaines zones. Vous pourrez même observer dans les cas les plus avancés, des croûtes, dues aux démangeaisons trop intenses de votre chat qui se sera gratté jusqu’au sang.
Quel que soit le stade auquel vous constaterez la maladie, contactez votre vétérinaire dans les plus brefs délais.
Les causes de l’eczéma chez le chat
De nombreuses raisons peuvent enflammer la peau de cette manière et à provoquer de l’eczéma :
- l’anxiété ou le stress : certainement l’une des causes les plus fréquentes d’eczéma, que ce soit pour les chats ou les humains. En effet, le stress chez le chat peut le faire se comporter de manière différente, pour évacuer son stress, tout comme se lécher plus que nécessaire ou se gratter de façon compulsive.
- les allergies : l’eczéma peut effectivement être le résultat d’allergies. Cela peut être du à des médicaments, à des parasites, ou dans les cas les plus courants, à des composants alimentaires, notamment au gluten présent dans la majorité des croquettes, responsable de beaucoup d’intolérances, même chez le chat.
- l’hérédité : tout comme bien d’autres problèmes de santé, l’eczéma peut être d’origine héréditaire. Si un des parents était sujet à ces inflammations de la peau, il se peut qu’il ait transmis ce problème de santé à sa progéniture. Certaines races de chats sont également plus sujettes que d’autres à l’eczéma, comme le siamois et le burmese.
- les parasites : s’ils ne sont pas traités à temps, les parasites peuvent provoquer de l’eczéma à force de démangeaisons.
- le dérèglement hormonal : tout comme chez les humains, l’eczéma peut survenir lors de dérèglements hormonaux, notamment pendant les périodes de reproduction.
- la malnutrition : l’alimentation joue un grand rôle dans les problèmes de peau. Un chat nourri pendant trop longtemps avec des croquettes de mauvaise qualité peut avoir des démangeaisons, jusqu’à développer de l’eczéma.
Les traitements de l’eczéma chez le chat
L’eczéma est une inflammation de la peau qui se soigne très bien de nos jours, et de nombreuses manières. Il faudra de toutes façons consulter un vétérinaire pour discuter avec lui d’un traitement adapté selon la cause de l’eczéma de votre chat.
Le traitement médicamenteux de l’eczéma
Lorsque l’eczéma est à un stade avancé et que les démangeaisons sont très intenses, il se peut que le chat ne puisse pas s’empêcher de se gratter jusqu’au sang. Alors, des pommades à base de corticoïdes et des crèmes à base d’antihistaminiques lui seront prescrites.
Le changement d’alimentation
Dans le cas où l’eczéma est du à une malnutrition ou encore à des allergies alimentaires, le vétérinaire préconisera une alimentation plus saine, hypoallergénique pour calmer les démangeaisons du chat et ainsi soigner petit à petit son eczéma.
Traiter l’eczéma à l’aide de méthodes naturelles
Des méthodes parfaitement naturelles, notamment l’homéopathie, ont fait leurs preuves dans le traitement de l’eczéma, autant chez les chats que sur les humains. En effet, appliquer sur les zones concernées par l’inflammation, des cataplasmes d’argile verte, complétés par la prise de médicaments homéopathiques adaptés à votre chat prescrits par votre vétérinaire, pourront calmer ses démangeaisons et ainsi apaiser son eczéma.
Comment prévenir l’eczéma chez le chat ?
Il n’y a malheureusement pas de moyens de prévenir l’eczéma chez votre chat. Veillez simplement à sa bonne santé générale, en observant régulièrement son comportement, sa manière et sa fréquence de se lécher ou de se gratter.
Essayez également, si vous le pouvez, de lui donner de la nourriture de bonne qualité, et faites faire en cas de suspicion, des contrôles allergènes pour être sûr qu’il puisse manger ce que vous lui donnez en toute sécurité. Si besoin, nourrissez le avec des croquettes hypoallergéniques.
Comme vous avez pu le constater, l’eczéma est une maladie qui se soigne très bien, et qui n’est pas spécialement grave. Il ne faut cependant pas la prendre à la légère, cela peut être réellement douloureux pour votre chat, surtout sur le long terme, et cela démontre surtout qu’il y a un problème dans la vie de votre chat qui est à l’origine de cette inflammation de la peau. Pensez simplement à être attentif aux signes qui doivent vous alerter sur l’eczéma éventuel de votre chat.
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Poil teigneux, prélevé sur un animal présenté en consultation à la clinique vétérinaire de Calvisson : destruction de la structure du poil, entouré d’un manchon de spores.
Points forts :
. La teigne est une mycose, qui peut atteindre nos chiens, chats, rongeurs domestiques… et l’Homme. Les espèces les plus fréquentes sont Microsporum canis, et Trichophyton mentagrophytes.
. La transmission se fait par contact direct, ou indirectement par l’intermédiaire de tissus, notamment.
. Le diagnostic se fait essentiellement par mise en évidence directe du champignon sous le microscope, ou par mise en culture.
. Le traitement se fait par voie locale (pommades, lotions) et générale (comprimés). Il peut être nécessaire de traiter également l’environnement (la maison).
. Si une teigne a été diagnostiquée chez votre animal, l’apparition d’une lésion cutanée chez un membre de la famille doit conduire à consulter rapidement votre médecin.
La teigne est une mycose provoquée par des champignons filamenteux, les dermatophytes, à la surface de la peau et à la base des phanères des mammifères : poils et griffes chez le chien et le chat… mais aussi cheveux et ongles chez l’humain ! Les dermatophytes les plus souvent rencontrés chez nos carnivores (ou rongeurs !) domestiques appartiennent aux espèces Microsporum canis et Trichophyton mentagrophytes.
La teigne, on l’a vu, est transmissible à l’être humain : il s’agit donc d’une zoonose. Le chat est la principale source de contamination pour l’Homme.
Comment se transmettent les dermatophytes
La teigne est très contagieuse. Les spores du champignon passent d’un animal à l’autre, ou d’un animal à l’humain, de deux manières :
– soit par contact direct avec la peau ou les poils d’un animal porteur du champignon,
– soit indirectement, par contact avec un tissu (laine, moquette…) auquel les spores se sont accrochées. Pour l’anecdote, cette propriété est utilisée pour le diagnostic, avec la technique dite du « carré de moquette » : un carré de moquette, ou autre tissu similaire un peu râpeux, est frotté sur la peau de l’animal suspect de teigne, puis appliqué sur un milieu de culture. C’est dire à quel point une moquette, un canapé ou un pull-over peuvent accrocher et transmettre les spores de champignon !
Pour couronner le tout, ces dernières sont très résistantes dans le milieu extérieur (elles peuvent conserver leur pouvoir infectant jusqu’à 1 an !)
Et à quoi ça ressemble, sur mon chat ?
Chez le chien et le chat (en particulier le chaton), on observe, le plus souvent sur la tête, des lésions grossièrement circulaires, assez bien délimitées, et ne contenant plus de poils. Des pellicules (squames) sont présentes sur la peau. En général, l’animal se gratte peu.
Photo de gauche : aspect caractéristique d’une lésion de teigne, sur la face d’un jeune chat : lésion ronde, assez bien circonscrite, squameuse et dépourvue de poils. À droite : lésion de plus grande taille, au milieu du dos d’un chat.
Une teigne plus évoluée peut s’étendre à tout le corps, avec des lésiosn croûteuses, s’accompagnant alors de démangeaisons. Au contraire, certains animaux (notamment des chats), peuvent être porteurs de teigne – et contagieux – sans présenter la moindre lésion.
Plus rarement, on observe au bout du museau d’un chien une lésion circulaire, saillante, très inflammatoire et parfois purulente, appelée “kérion”. Le chien contracte ce dermatophyte en fouissant dans le sol… ou en jouant avec un hérisson porteur de Trichophyton erinacei !
Chez l’Homme, la teigne se présente sous la forme de lésions rondes, bien délimitées, rougeâtres et qui grattent. On parle de lésions “d’herpès circiné”. On les trouve principalement sur des régions du corps en contact direct avec les animaux : mains, poignets, bras, cou, visage (photo ci-dessous).
Lésion de teigne (en cours de traitement), attrapée au contact d’un chat infesté, sur l’avant-bras de l’une des assistantes de la clinique vétérinaire de Calvisson.
Notons que les femmes et les enfants sont plus souvent atteints que les hommes. Cette injustice est due à l’existence d’une protéine de la peau dépendant d’hormones masculines, et qui joue un rôle protecteur contre la teigne : les hommes adultes sont donc moins exposés. En vertu de l’arrêté du 14 mars 1970, un enfant infecté par un dermatophyte peut être exclu de l’école (éviction scolaire), « jusqu’à l’obtention d’un prélèvement mycologique négatif ».
Pas de panique tout de même : c’est évidemment bien embêtant d’attraper la teigne, mais il s’agit « seulement » d’une maladie de peau, et qui se traite. Sauf contexte très particulier, pas question donc de se débarrasser du chat… surtout lorsque l’on n’est pas sûr que ce soit lui qui ait transmis la maladie ! Toute lésion suspecte devra évidemment être rapidement montrée à votre médecin.
Comment est-on sûr que c’est de la teigne ?
Lorsqu’un animal présente une ou plusieurs dépilations, et qu’on pense qu’il peut s’agir d’une teigne, il est important d’en être sûr : d’abord pour pouvoir traiter l’animal efficacement et en toute confiance, mais aussi parce que ce diagnostic est important pour tout l’environnement : risque de contamination humaine, nécessité de désinfecter l’habitat… Trois méthodes de diagnostic existent :
- Un examen du pelage du chien ou du chat avec une lampe spéciale (lampe de Wood)
émettant une lumière ultra-violette : les poils porteurs de spores apparaissent alors fluorescents. On peut dire que c’est une teigne quand on voit la fluorescence, on ne peut rien conclure (on ne peut pas exclure) quand on ne voit rien, certains dermatophytes n’étant pas visibles en lumière de Wood. (Photo de droite : examen d’un chaton, négatif en lumière de Wood).
- Un examen microscopique des poils, directement sous le microscope de la clinique : les poils teigneux ont un aspect très caractéristique, à la fois « rongés » et entourés d’un manchon de spores. (Photos ci-dessous : à gauche, multiples poils teigneux, prélevés sur le bord de la lésion de la paupière du chaton présenté un peu plus haut. Photo de droite : vue rapporchée d’un poil « englouti » dans un manchon de spores de dermatophytes).
- Lorsque ces deux méthodes restent négatives et que l’on suspecte vraiment une teigne, quelques poils prélevés en périphérie des lésions sont transmis à un laboratoire d’analyses médicales, afin d’être mis en culture sur un milieu spécial (il s’agit parfois de la seule méthode permettant de révéler la présence des champignons).
Et qu’est-ce qu’on peut faire pour s’en débarrasser ?
Le traitement doit être entrepris le plus rapidement possible : pour soigner l’animal, pour prévenir la contamination humaine, pour éviter la dissémination et l’installation des spores dans le milieu.
Chez le chien ou le chat, on associe généralement des traitements externes et internes : une pommade ou une solution antimycosique est appliquée sur la lésion, en débordant largement, s’il s’agit d’une lésion très localisée… ou bien à l’éponge sur tout le coprs, dans le cas de lésions multiples. En parallèle, un médicament est administré quotidiennement, par voie orale : les molécules récentes sont à la fois très efficaces et très bien supportées. Compte-tenu de la résistance des spores, ces traitements sont toujours poursuivis pendant plusieurs semaines. Classiquement, on considère que l’animal est “guéri” lorsque deux cultures fongiques réalisées à 15 jours d’intervalle se révèlent négatives.
Lorsqu’un diagnostic de teigne est établi chez un chat… et que les trois enfants de la maison présentent des lésions rondes et qui grattent, dans le cou et le long des bras, il faut évidemment consulter le plus rapidement possible son généraliste ou un dermatologue, en les informant de la présence de teigne chez l’animal de la maison. Lorsqu’il n’y a pas (encore) de contamination humaine, il sera prudent de prendre quelques précautions (ne pas trop manipuler l’animal tant qu’il est contagieux, se laver les mains avec une solution spéciale après l’avoir touché), et de prendre conseil auprès de son médecin.
Se débarrasser de la teigne dans une habitation avec un ou deux animaux n’est généralement pas trop difficile, mais dans une collectivité de chats (chatterie, élevage… surtout avec des chats à poils longs !), cela tourne vite au cauchemar ! Les spores étant très résistantes dans le milieu extérieur, une désinfection de l’habitat doit obligatoirement être associée au traitement de l’animal. On peut, par exemple :
– Passer l’aspirateur très fréquemment et détruire les sacs.
– Appliquer une solution antimycosique (à base d’énilconazole), voire utiliser des fumigènes destinés à la destruction des spores dans l’environnement.
Cela dit, encore une fois, pas de panique : en dehors des collectivités de chats, où l’éradication de la teigne peut être délicate, le traitement du chien ou du chat infecté, une fois le diagnostic établi, conduit toujours à la guérison. La découverte d’une lésion suspecte devra juste conduire à présenter rapidement votre animal chez votre vétérinaire… et votre enfant chez votre médecin !