Table des matières
- Maladies animales : la leptospirose
- Généralités
- La maladie chez les animaux
- Prévention et traitement de la maladie animale
- Contacts
- Les fondamentaux
- Sur le même thème
- Attention aux maladies transmises par vos animaux
- Aucun animal n’est sans risque
- le poison
- les chutes et pièges
- le chien
- des jardins trop rangés
- ICI Radio-Canada
Maladies animales : la leptospirose
Généralités
Les mammifères sont les hôtes habituels de la maladie. Les rongeurs constituent en France et dans la grande majorité des pays du monde le réservoir principal, bien que de nombreux autres animaux, domestiques ou sauvages, puissent être impliqués comme les chiens, bovins, porcs, sangliers, hérissons, musaraignes etc. L’homme est un hôte accidentel.
La bactérie résiste plusieurs mois dans le milieu extérieur humide (eau douce).Les urines des animaux infectés souvent de façon inapparente, contaminent les bassins d’alimentation des cours d’eau et donc les eaux douces de surface dans lesquelles les leptospires survivent
La maladie chez les animaux
Le chien est l’espèce domestique la plus sensible. Il développe la maladie avec des troubles hépatiques et rénaux fréquemment mortels en l’absence d’antibiothérapie, il semble cependant peu impliqué dans la transmission à l’homme (l’acidité naturelle de ses urines est défavorable à la survie des leptospires). La vaccination du chien est possible contre 2 sérogroupes uniquement : Icterohaemorrhagiae et Canicola.
D’autres animaux domestiques, comme le cheval, les Ruminants ou le porc, développent essentiellement des formes chroniques se traduisant par des troubles de la reproduction.
Chez les rongeurs, réservoirs de la bactérie, la leptospirose est inapparente.
Une maladie transmissible à l’homme
La leptospirose est transmissible à l’homme chez qui elle induit une septicémie. La transmission accidentelle a lieu par contact de la peau lésée ou d’une muqueuse avec de l’urine d’animaux porteurs de l’infection (en général des rongeurs), ou un environnement humide contaminé (eau douce polluée par cette urine).
La maladie, après une phase d’incubation d’une dizaine de jours (5 à 20 j ), est d’apparition brutale marquée par une fièvre élevée s’installant en quelques heures, accompagnée d’un syndrome douloureux (myalgies, arthralgies, céphalées), parfois de conjonctivite, d’éruption cutanée et souvent de troubles digestifs. Après quelques jours peuvent apparaître des complications rénales, hépatiques, neurologiques, hémorragiques ou pulmonaires. La maladie peut entraîner un décès dans 2 à 10% des cas.
Le traitement curatif chez l’homme fait appel aux antibiotiques, pénicillines ou cyclines, au minimum 10 jours, d’autant plus efficaces qu’ils sont administrés précocement.
Prévention et traitement de la maladie animale
La lutte contre la leptospirose chez les animaux n’est pas encadrée par l’Etat. La prévention et le traitement de la maladie relèvenet de la responsabilité des propriétaires avec le conseil de leurs vétérinaires. A titre d’exemple, la vaccination des chiens contre la leptospirose n’est pas obligatoire en France. Elle est toutefois recommandée aux propriétaires pour prévenir les formes aiguës létales de la maladie chez leurs animaux.
S’agissant de l’identification de la maladie, l’Unité de bactériologie médicale et moléculaire des leptospires de l’Ecole vétérinaire de Nantes conduit des activités de diagnostic et de recherche vis à vis de cette zoonose. Les vétérinaires peuvent donc obtenir une aide technique auprès de cette unité.
Contacts
Direction générale de l’alimentation, bureau de la santé animale, 251 rue de Vaugirard, 75732 PARIS cedex – Tel : 01 49 55 84 61
Ecole nationale vétérinaire de Nantes, Unité de Bactériologie Médicale et Moléculaire des Leptospires (B2ML), Route de Gachet, 44307 NANTES – Tel : 02 40 68 76 91
Les fondamentaux
- Leptospirose : Rapport de l’activité diagnostique :année 2005 (Rapport N° 16) – Ecole vétérinaire de Nantes – pdf – 2005(fév 2006)
- Leptospirose : Rapport de l’activité diagnostique 2004 – Ecole vétérinaire de Nantes – pdf – 2004
- Plaquette de prévention de la leptospirose humaine – Ministère de la santé et de la solidarité – pdf – juillet 2005
Sur le même thème
Attention aux maladies transmises par vos animaux
Nos amis les bêtes ne nous font pas que du bien! S’ils sont le plus souvent d’agréable compagnie, ils peuvent aussi nous rendre malades, rappelle une étude nord-américaine parue lundi dernier dans le Canadian Medical Association Journal .
« Beaucoup de personnes ne réalisent pas que leurs animaux de compagnie peuvent être une source d’infection », souligne Dr Jason Stull, l’auteur principal de cette étude inédite qui tente de pallier à l’absence de registre officiel sur ce type de contaminations. Théoriquement, les animaux de compagnie peuvent transmettre plus de 70 maladies aux hommes, comme la toxoplasmose, la maladie des griffes du chat ou la tularémie. Dans la plupart des cas, ces maladies sont transmises par morsures, griffures ou par contact avec les fluides corporels tels que la salive, l’urine ou les selles.
Faisant la synthèse de 300 articles scientifiques, les chercheurs recommandent en premier lieu d’identifier les personnes vulnérables et immunodéficientes afin de prévenir le risque. Principalement, les enfants de moins de cinq ans, les personnes de plus de 65 ans et les femmes enceintes. Les animaux de compagnie constitutent aussi un risque de contracter des maladies dangereuses pour les personnes atteintes d’une leucémie ou d’un cancer, même si les auteurs concèdent qu’ils apportent beaucoup aux malades, notamment sur le plan social et émotionnel.
Aucun animal n’est sans risque
En considérant que le mode de transmission le plus fréquent est le contact avec des déjections animales, de simples mesures d’hygiène permettent de minimiser les occasions de contamination. Les chercheurs conseillent, en parallèle de la traditionnelle recommandation de se laver régulièrement les mains, d’enseigner aux enfants comment interagir avec les animaux pour minimiser les blessures. D’autres mesures réduisent le risque comme l’utilisation de gants de protection pour nettoyer les excréments, une désinfection régulière des cages ainsi que mettre les bacs à litière loin de la cuisine et la salle à manger.
Il n’y a pas d’animal de compagnie exempt de risque. « Même si votre animal reçoit un soin vétérinaire régulier, explique Jason Stull, si votre chien ou votre chat part en balade, il vous ramènera des agents pathogènes ». Néanmoins les chiens et les chats matures et bien soignés présentent le risque le plus faible. Pour les personnes vulnérables, il vaut mieux éviter les reptiles, amphibiens, hérissons, chinchillas et autres rongeurs qui représentent des sources fortes de transmission. « Nous ne disons pas que vous devriez vous débarrasser de votre animal, poursuit le Dr Stull. Mais si votre système immunitaire est vulnérable, ne ramassez pas un animal errant. »
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Leptospira interrogans, au microscope électronique à balayage. Image credit : CDC/NCID/HIP/Janice Carr.
Points forts :
. Les chiens attrapent la leptospirose directement, au contact de rongeurs, mais surtout indirectement, en buvant ou en se baignant dans des eaux douces contaminées par des urines de rat, (ou de ragondin, ou de chien…), porteur et excréteur de leptospires.
. La maladie se traduit essentiellement par une atteinte des reins (forte augmentation de l’urée et de la créatinine entraînant un abattement, des vomissements…), et du foie (entraînant une jaunisse…)
. Il est relativement aisé de tuer les leptospires avec des antibiotiques, mais l’atteinte des reins, et plus rarement du foie, peut s’avérer irréversible. Un chien a environ une chance sur deux de guérir de sa leptospirose.
. Le vaccin contre la leptospirose est inclus en routine dans tous les programmes de vaccination. Son efficacité est incomplète, mais il diminue tout de même le risque d’attraper la maladie, et de développer les formes les plus graves.
La leptospirose est une maladie infectieuse due à… des leptospires. Il s’agit d’une maladie grave qui menace nos chiens, particulièrement ceux vivant à l’extérieur, mais peut aussi affecter l’Homme.
LA BACTÉRIE
Les leptospires (du grec : leptos = fine, délicate, et speira = boucle, spire), sont des bactéries hélicoïdales, mobiles et munies d’un flagelle. Il existe 17 espèces de ces bactéries, (et plus de 230 sérovars), plus ou moins dangereuses, et plus ou moins spécifiques d’une espèce de mammifère (par exemple Leptospira interrogans, du sérogroupe Icterohaemorrhagiae, se rencontre surtout chez le rat et le ragondin). Leptospira icterohaemorrhagiae est le sérogroupe le plus souvent détecté en France métropolitaine. Les leptospires peuvent survivre pendant des semaines ou des mois dans un environnement favorable (zône ombragée, température supérieure à 25 °C, eau peu acide et de faible salinité).
LA TRANSMISSION
Les leptospires peuvent persister très longtemps dans les reins d’une multitude d’animaux (toutes sortes de rongeurs, des chiens, des chevaux, des ruminants, des porcins…), avant d’être éliminées (disséminées) avec les urines de ces animaux. Elles vont se retrouver
dans les eaux de surface des lacs, des rivières et des mares, mais aussi dans les champs boueux, les flaques le long des chemins…
Les chiens se contaminent le plus souvent par l’intermédiaire de ces urines, en buvant ou en se baignant dans des flaques d’eau, ou dans un secteur d’eau stagnante dans une rivière, par exemple. (Photo ci-dessus : dans quelle mare de boue et d’eau stagnante celui-ci est-il allé se vautrer… et boire, pendant la promenade ?) Il peut aussi y avoir contamination par contact direct avec un rongeur infecté. La majorité des cas est diagnostiquée entre juillet et décembre. Les chiens peuvent être atteints quel que soit leur âge. Les chiens de grande taille sont plus souvent infectés (probablement du fait d’un mode de vie plus rustique), et il y aurait une prédisposition du berger allemand à développer des formes de leptospirose plus sévères.
LES SYMPTÔMES
L’incubation est généralement de 4 à 12 jours, mais la maladie se déclare parfois deux jours seulement après la contamination. Certains chiens décèdent en quelques heures (forme suraiguë). Plus souvent, les premiers symptômes sont de la fièvre, de l’abattement, une baisse d’appétit, des douleurs articulaires ou musculaires, une gastro-entérite hémorragique, et/ou un jetage oculaire et nasal.
En quelques jours, une insuffisance rénale s’installe chez 80 à 90 % de ces chiens, se traduisant par des vomissements, de la déshydratation, parfois des douleurs dans la région des reins à cause de la néphrite, et aussi des ulcères ou une nécrose de la langue à cause de l’urémie. Dans les cas les plus sérieux, le chien n’émet plus du tout d’urine (anurie lors d’insuffisance rénale aiguë), mais dans les cas moins graves, on peut observer au contraire une soif et une quantité d’urine augmentées.
De façon plus inconstante, on observe des hémorragies pulmonaires, une uvéite (= inflammation de l’intérieur de l’œil), une pneumonie. L’évolution peut se faire vers une hépatite ou une insuffisance rénale chroniques.
Enfin, certains chiens infectés peuvent ne présenter aucun symptôme – tout en excrétant des leptospires !
LE DIAGNOSTIC
On suspecte une leptospirose lorsqu’un chien, souvent jeune, ayant accès à l’extérieur avec la possibilité de boire dans les flaques, présente brusquement une maladie (fièvre, abattement important…) s’accompagnant d’une insuffisance rénale aiguë (urée et créatinine très augmentées), et parfois d’une insuffisance hépatique (ictère (photo de droite : même chien que ci-dessus), augmentation de la bilirubine et des enzymes hépatiques : PAL et ALAT). La présence d’une glucosurie (glucose dans les urines), traduisant une tubulopathie (atteinte des tubules rénaux), renforce la suspicion.
Il existe alors deux moyens de confirmer la suspicion :
– La sérologie : c’est la méthode la plus traditionnelle. Elle consite à mettre en évidence dans le sérum du chien, des anticorps contre les différentes espèces de leptospires. Problèmes : il existe beaucoup de leptospires, il faut donc en tester beaucoup : le laboratoire de référence de l’École Nationale Vétérinaire de Lyon réalise un test d’agglutination microscopique (MAT) sur 18 sérovars, choisis parmi un choix plus large, en fonction de l’origine géographique du chien (tableau ci-dessous). La sérologie peut être positive à cause du vaccin, qui entraîne lui aussi la fabrication d’anticorps, et une sérologie positive peut être le reflet d’une infection ancienne, et non de la maladie actuelle du chien (mais tout cela est pris en compte dans l’interprétation du test). Enfin, comme il faut un certain temps (sept à dix jours au moins), pour que le chien commence à fabriquer des anticorps, la sérologie peut être négative en tout début d’infection, et ne devenir positive que pendant la convalescence.
– La PCR : il s’agit d’une technique beaucoup plus récente, qui consiste à mettre en évidence l’ADN (= matériel génétique) de la leptospire, dans le sang ou les urines du chien. Trouver de l’ADN de leptospire dans les urines d’un chien avec des symptômes compatibles, est la preuve que l’animal est en train de faire une leptospirose. De plus, la PCR se positive plus précocément dans le cours de l’infection, que la sérologie. Problèmes : l’excrétion des leptospires dans les urines, et leur circulation dans le sang, sont inconstantes. D’autre part, dès le début du traitement antibiotique qui va faire chûter la quantité de leptospires dans l’organisme du chien, le test a de fortes chances de devenir négatif.
Les deux techniques sont donc complémentaires. On utilisera plutôt la PCR chez un chien malade depuis peu et qui n’a pas encore reçu d’antibiotiques, et la sérologie chez un chien infecté depuis plus longtemps et qui a déjà été traité. Dans certains cas, nous serons amenés à demander les deux analyses en parallèle.
LE TRAITEMENT
L’élimination de la bactérie par les antibiotiques ne pose pas trop de problèmes : quinze jours de l’association amoxicilline-clavulanate pour détruire les leptospires en circulation, suivis par quinze jours de doxycycline pour atteindre les leptospires camouflées dans les tissus (notamment les tubules rénaux), et éviter l’évolution vers un portage chronique.
Le traitement de la maladie dans son ensemble est beaucoup plus compliqué : les reins (et le foie à un degré moindre), sont souvent gravement atteints, parfois irréversiblement détruits. Le chien est systématiquement placé sous perfusion (photo de gauche). Dans certains cas, urée et créatinine commencent à descendre au bout de quelques jours, témoignant de la guérison des reins. Dans d’autres cas, urée et créatinine ne baissent malheureusement pas, le chien n’urine pas malgré la perfusion de grandes quantités de liquides, et des œdèmes apparaissent. Le pronostic devient alors désespéré. Dans ces cas-là, seule une dialyse permettrait de gagner du temps et d’attendre une éventuelle guérison rénale, mais cet équipement très lourd n’est disponible que dans de très rares cliniques ou centres hospitaliers vétérinaires, ou écoles vétérinaires, en France.
Dans une étude récente portant sur 37 chiens atteints de leptospirose et traités à l’Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon, y compris par hémodialyse pour certains d’entre eux, 22 (59 %) ont été rendus à leurs propriétaires, tandis que 15 (40 %) sont décédés ou ont dû être euthanasiés. Trois chiens supplémentaires étant décédés au cours des mois suivant leur sortie, des suites de l’atteinte des reins ou du foie, on peut dire que la moitié des animaux sont morts de leptospirose, et qu’un chien a, grosso modo, une chance sur deux de se sortir de cette maladie.
LA PRÉVENTION
On peut évidemment essayer d’empêcher son chien de boire dans les flaques, mais ce n’est pas toujours évident. (Si l’on sait qu’un point d’eau stagnante est envahi de rongeurs, on peut tout au moins choisir un autre lieu de promenade).
Le vaccin contre la leptospirose est inclus dans les programmes de vaccination de routine du chien. Il se fait en deux injections la première année, (la première injection après l’âge de trois mois), suivies d’un rappel annuel.
Il est moins efficace que d’autres vaccins (par exemple, ceux contre la maladie de Carré et la parvovirose), et ce pour deux raisons : d’abord, sa durée d’action est relativement courte (une dizaine de mois), ce qui fait que les chiens les plus exposés (chiens militaires, chiens qui chassent au marais), pourraient recevoir trois injections de primovaccination au lieu de deux (toujours après l’âge de trois mois), et une injection de rappel tous les six mois, au lieu d’une fois par an. Ensuite, le vaccin est fabriqué à partir de deux souches de leptospires (Leptospira icterohaemorragiae et Leptospira canicola) qui, de ce fait, sont aujourd’hui moins fréquentes qu’autrefois – bien qu’icterohaemorragiae reste semble-t-il le sérogroupe le plus représenté en France. En revanche, le vaccin ne protège pas très bien contre les autres leptospires (Leptospira australis, L. autumnalis…) qui, du coup, se rencontrent de plus en plus souvent !
Il s’agit donc d’un vaccin imparfait, mais en attendant de disposer d’un vaccin de longue durée d’action et qui protège contre l’ensemble des souches de leptospires… ce vaccin diminue tout de même le risque d’attraper la maladie, et de développer les formes les plus graves.
ET QUELS RISQUE POUR L’HOMME ?
La leptospirose est une zoonose. Selon l’OMS, il y aurait entre 320 000 et 500 000 cas humains dans le monde, chaque année (études de 2008), dont 10 % décèdent. La France métropolitaine a le taux d’incidence le plus élevé d’Europe, avec cependant 342 cas « seulement » en 2008, et 197 en 2009. Le sérogroupe Icterohaemorrhagiae, agent des formes les plus graves de la maladie, représente 25 à 30 % des cas.
L’Homme se contamine lorsque l’une de ses muqueuses (nez, bouche, œil), ou la peau (de préférence une plaie), se trouve au contact des sécrétions d’un animal infecté. Une morsure de rongeur marche très bien aussi ! C’est avant tout une maladie des égouttiers, qui travaillent dans des eaux stagnantes où ont uriné des rongeurs infectés – et peuvent aussi se faire mordre par ces derniers. Mais de nombreuses contaminations humaines font tout simplement suite à une baignade en eau douce, à la pêche ou au canotage. En 1998, 11 % des 834 athlètes qui participèrent au triathlon de Springfield, Illinois, attrapèrent la leptospirose en nageant dans le lac local !
Comme pour le chien, ill s’agit d’une maladie grave, pouvant se traduire par un syndrome ictéro-hémorragique (« jaunisse » associée à des troubles hémorragiques), ou plus rarement par une méningite, des troubles pulmonaires, une insuffisance rénale chronique, ou une septicémie.
En cas de suspicion de leptospirose chez un chien, les propriétaires (et le personnel soignant) devront donc prendre des précautions lorsqu’ils manipulent l’animal, et particulièrement ses urines : port de gants, lavage des mains après toute manipulation, désinfection à l’eau de javel des endroits où le chien s’est couché ou a uriné…
Les rongeurs de compagnie ne devront pas être achetés n’importe où, et il sera prudent de ne pas les laisser vagabonder en liberté sur les pelouses ou près des points d’eau où des rongeurs sauvages ont pu laisser leurs déjections… et leurs leptospires !
le poison
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les chutes et pièges
Dans le jardin et autour de la maison, il y a souvent des trous profonds, des tuyaux en béton, des bassins, des piscines et des fosses ou encore des soupiraux dans lesquels le hérisson peut tomber. Le hérisson, même s’il est bon grimpeur et nageur, est pris au piège et meurt d’épuisement si les bords sont trop hauts et trop lisses pour qu’il puisse ressortir.
Il peut aussi rester coincé dans les filets contre les oiseaux posés sur les fraisiers. Il se blesse et peut même s’étrangler en se débattant pour s’échapper.
Il enfonce sa tête dans certains pots de glace, des boîtes de conserve ou des tuyaux de gouttières en voulant lécher les restes de nourriture ou par curiosité. Il se retrouve la tête coincée lorsque l’ouverture est trop étroite.
> Comment aider le hérisson ?
Les trous
Recouvre-les avec des couvercles, des planches ou encore des grilles aux barreaux étroits. Il est possible aussi d’y mettre une planche ou un morceau de grillage qui permettra au hérisson (et à d’autres animaux comme les campagnols) de grimper pour ressortir.
Les gouttières
Condamne leur accès en posant du grillage à mailles étroites.
Les bassins et les piscines
On peut mettre une planche ou un grillage posés sur le bord. Il est aussi possible de laisser flotter un bout de bois qui servira de radeau.
Les filets contre les oiseaux
Il vaut mieux ne pas les utiliser. S’il n’est pas possible de s’en passer, vérifie tous les matins qu’aucun animal n’est pris au piège.
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le chien
Un prédateur naturel devant un hérisson roulé en boule préfère passer sa route et trouver une proie plus facile. Mais un chien bien nourri est plus patient car il n’est pas pressé par la faim. Il arrive ainsi que les chiens blessent ou tuent des hérissons, plus par jeu que par appétit même s’ils se retrouvent ensuite la truffe pleine de piquants.
Il ne faut pas laisser vagabonder ton chien. C’est d’ailleurs souvent interdit car les chiens sans surveillance font des bêtises qui ont parfois des conséquences graves. Ils peuvent attaquer des animaux sauvages mais aussi des animaux d’élevage comme les moutons.
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des jardins trop rangés
Pelouse taillée à ras, buissons alignés, feuilles mortes ramassées, restes ménagers dans la poubelle, autant de gestes qui rendent le jardin très propre mais pas très accueillant pour le hérisson. Le hérisson a besoin d’un peu de désordre. Les feuilles mortes sont indispensables pour lui. Il s’en sert pour fabriquer le nid qui abritera ses petits et qui le protègera l’hiver. Sous les tas de branches ou les épais buissons, il peut se cacher et dissimuler son nid. Dans le compost, il trouve de quoi faire un festin.
Même si le jardin ne doit pas être trop rangé, ne laisse pas traîner les boîtes de conserves, bouts de tuyau et autres pots qui sont des pièges pour le hérisson. Par curiosité ou pour lécher les restes de nourriture, il y glisse sa tête et n’arrive plus à la ressortir.
La tondeuse
Il arrive que le jardinier en passant la tondeuse blesse ou tue un hérisson. Il faut faire très attention surtout lorsque l’on tond près des arbustes où peut se cacher le hérisson.
Les branchages
Plutôt que de les apporter tous à la déchetterie, il vaut mieux laisser ça et là, des tas de branches ou des souches qui serviront d’abri au hérisson.
Les feuilles mortes,
Il est possible d’en faire des tas cachés sous les haies. On peut aussi les étaler au pied des plantes pour éviter que l’eau d’arrosage ne s’évapore trop vite. Attention avant de brûler ou de déplacer ces tas avec la fourche : vérifie qu’aucun hérisson n’y est caché !
Le compost
On peut créer un compost à partir de restes ménagers et de déchets verts qui servira de garde-manger au hérisson.
Les tuyaux et boîtes de conserves
Même si le jardin ne doit pas être trop rangé, ne laisse pas traîner les boîtes de conserve, bouts de tuyau et autres pots qui sont des pièges pour le hérisson. Par curiosité ou pour lécher les restes de nourriture, il y glisse sa tête et n’arrive plus à la ressortir.
La tondeuse
Il arrive que le jardinier en passant la tondeuse blesse ou tue un hérisson. Il faut faire très attention surtout lorsque l’on tond près des arbustes où peut se cacher le hérisson.
Construire un abri à hérissonclass= »sonlook_parag_titre »> Creuse dans la terre, à l’abri d’un buisson, un trou d’une vingtaine de centimètres de diamètre et de profondeur. Récupère une caisse en bois ou une cagette, place-la à l’envers sur le trou. Pose par-dessus une plaque de contreplaqué ou un morceau de vieille bâche pour que le toit de cet abri ne prenne pas l’eau. Recouvre le tout d’une couche de feuilles mortes. Vérifie que le hérisson peut se glisser entre la cagette et le trou. Et pour augmenter les chances d’y accueillir un hérisson, n’y touche plus ! haut de page
ICI Radio-Canada
S’il est reconnu que les animaux de compagnie procurent de nombreux bienfaits aux êtres humains, notamment au niveau psychologique, il arrive parfois qu’ils nous transmettent certaines maladies, souligne le vétérinaire Jean Gauvin. Le ver intestinal, la salmonellose et la psittacose figurent parmi ces infections, appelées zoonoses.
Les vers intestinaux sont des agents pathogènes zoonotiques bien documentés, explique Jean Gauvin. Récemment, des scientifiques de l’Université de l’Alberta ont découvert un ver solitaire potentiellement mortel chez quatre patients.
Le ver, qui se transmet par les déjections de coyotes ou de chiens, peut être mortel pour l’être humain 10 à 15 ans après l’infection. Chez l’enfant, la contamination se produit à la suite de l’ingestion de terre prise à partir d’un environnement contaminé.
Salmonellose
La popularité grandissante de l’élevage de poules en milieu urbain favorise également la prolifération d’une autre zoonose : la salmonellose. Beaucoup de propriétaires se comportent avec leurs poules comme ils se comporteraient avec leur chat ou leur chien, note Jean Gauvin. Cette proximité augmente donc le risque d’être infecté.
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La poule est souvent responsable de la transmission de la salmonellose.
Photo : iStock
L’infection peut aussi survenir lors de contacts avec des tortues, des reptiles, des poissons d’aquarium ou des hérissons. De plus, les animaux de compagnie nourris à base de viandes crues sont plus susceptibles d’être porteurs de la salmonellose.
Selon Jean Gauvin, il est très important de se laver les mains avec de l’eau et du savon après avoir manipulé un animal, quel qu’il soit. Il faut aussi empêcher les animaux de boire dans la cuvette de la salle de bain.
Psittacose
Les oiseaux peuvent aussi être un vecteur d’infection, mentionne Jean Gauvin. Par exemple, ils peuvent transmettre à l’homme la psittacose. La contamination survient lorsque l’être humain inhale les poussières, les fientes ou les plumes contaminées de l’oiseau infecté.
Bien que la maladie, qui notamment peut entraîner fièvre, frissons, diarrhée et vomissements, soit tout aussi traitable chez les humains que chez les oiseaux, il est sage de la prévenir en suivant certaines mesures préventives.
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Les oiseaux peuvent transmettre à l’être humain la psittacose.
Photo : iStock
Par exemple, il existe maintenant des épreuves de laboratoire très efficaces permettant aux vétérinaires de détecter les porteurs de cette maladie.
Tous les nouveaux oiseaux doivent passer ce test de dépistage. De plus, tout nouvel oiseau qui sera introduit dans une collection déjà existante doit être mis en quarantaine au moins 30 jours, explique Jean Gauvin.
L’influenza aviaire, l’Ebola, le virus du Nil occidental et la rage figurent aussi parmi les zoonoses. Ces infections font surtout ravage dans les pays en voie de développement.