Table des matières
- Le cochon d’inde
- Maladies fréquentes du cochon d’inde
- Les kystes ovariens du cochon d’Inde : une maladie de taille !
- Trypophobie: avez-vous peur des trous?
- Maladie de Verneuil : une pathologie dermatologique invalidante
- Une maladie qui dévore la peau et dégrade le visage et l’Esprit!
- Cochon d’inde
- Les kystes sébacés
- La teigne
- La gale
- Les poux
- La pododermatite
- Les dermatoses parasitaires du cobaye
- Les facteurs favorisant le développement des parasites :
- Les vecteurs
- Traitements préventifs
- Les précautions à prendre en cas d’animaux atteints
- Les principaux moyens d’examen et de mise en évidence.
- Les principales dermatoses chez le cobaye :
- Questions
Le cochon d’inde
Le cochon d’inde est un petit mammifère très populaire. Il s’agit d’un herbivore appartenant à l’ordre des rongeurs et à la famille des hystrichomorphes. Il se distingue du lapin car il possède une seule paire d’incisives maxillaires et il se différencie des myomorphes (rat, souris, hamster) par ses dents qui sont toutes à croissance continue. Ainsi, le problème de malocclusion dentaire représente une des principales raisons de consultation chez le médecin vétérinaire. Il s’agit d’un animal principalement diurne ayant une durée de vie d’environ 6 ans. La femelle doit absolument être accouplée avant 8 mois d’âge si on compte l’utiliser comme reproductrice. En effet, la symphyse pubienne se fusionne vers l’âge de 8 mois chez la femelle n’ayant jamais mis bas. Ce faisant, le bassin ne pourra pas s’adapter et s’élargir en préparation à la mise bas, provoquant une dystocie (difficulté à l’accouchement).
Alimentation
Le cochon d’inde étant herbivore, il doit recevoir du foin à volonté. Le foin de luzerne est acceptable pour les jeunes cochons d’inde immatures (3 semaines à 3 mois) et chez la femelle gestante, puisque ces individus requièrent une quantité plus importante de calcium dans leur diète. Toutefois, ce n’est pas le cas chez le cochon d’inde adulte. Le foin de luzerne risque de causer la formation de calcul urinaire de calcium, provoquant l’apparition de sang dans l’urine, de l’inconfort et conséquemment une perte d’appétit. Il convient donc d’offrir au cochon d’inde adulte du foin de Timothy, également appelé fléole des prés. Le second aliment le plus important dans la diète du cochon d’inde n’est pas la moulée, mais bien les légumes. Il doit recevoir 1 à 2 tasses de légumes variés par jour. Parmi ceux qui sont à offrir tous les jours, on retrouve le chou vert, le chou frisé, la laitue romaine, la bette à carde, le bok choy, les feuilles de carotte, de navet et l’endive. Les épinards, le brocoli (feuille et fleur), la rhubarbe et le persil doivent être offerts 2 fois par semaine maximum car ils contiennent beaucoup de calcium. Les feuilles et la fleur de pissenlit sont également acceptables. Les carottes étant particulièrement sucrées, il est recommandé de les considérer comme des gâteries (2 fois par semaine). Il est également essentiel d’introduire graduellement tout nouvel aliment dans la diète d’un cochon d’inde: un changement trop brusque risque de provoquer de la diarrhée et même de l’entérotoxémie, une condition mortelle. Finalement, la moulée ne doit pas être offerte pour plus de 3 cu. à table par cochon d’inde par jour. Il faut comprendre qu’elle est optionnelle dans la diète du cobaye et que sa consommation en quantité excessive provoque un surplus de poids favorisant la pododermatite (infection sous les pattes) et une diminution de la consommation de foin, provoquant la stase gastrique. Les fruits doivent être offerts en quantité restreinte car ils sont plus sucrés.
Suppléments
Le cochon d’inde a la particularité d’être incapable de fabriquer la vitamine C. Il est donc essentiel d’en ajouter dans la nourriture quotidiennement et ce, même si des légumes et fruits frais regorgeant de vitamine C lui sont offerts. En effet, la vitamine C contenue dans les aliments a tendance à se dénaturer très rapidement une fois exposée à l’air ambiant. Des suppléments sous forme de comprimé sont offerts sur le marché. Il est recommandé de les écraser et de les saupoudrer sur un aliment humide (légume), plutôt que de les placer dans l’eau de boisson car la vitamine C s’oxyde rapidement au contact de l’eau. De plus, elle peut changer le goût de l’eau et diminuer la consommation du cochon d’inde, risquant de le déshydrater.
Environnement
Plusieurs femelles peuvent cohabiter dans la même cage, mais il n’en va pas de même avec les mâles car on observe de l’agressivité territoriale. La cage doit être dotée de plusieurs cachettes (tube en pvc, boite de carton) afin de réduire le stress de votre cochon d’inde. La température ambiante doit se situer entre 18 et 26 degrés Celsius. Si elle est plus élevée le cochon d’inde risque de souffrir de coup de chaleur. La litière recommandée est le papier recyclé compacté puisqu’elle est peu poussiéreuse, alors que les litières de cèdre et de pin sont reconnues pour être irritantes autant pour la peau que pour les voies respiratoires. Le cobaye ne peut pas cohabiter avec le lapin puisqu’ils sont chacun porteur d’une bactérie nocive pour l’autre. Le lapin est porteur naturel de bordetella bronchiseptica, une bactérie causant des infections respiratoires chez le cochon d’inde, alors que ce dernier est porteur de pasteurella multocida, une bactérie causant des infections respiratoires, des otites et des abcès cutanés chez le lapin. Le lapin et le cochon d’inde ne font donc pas bon ménage.
Maladies fréquentes du cochon d’inde
Pédiculose
La pédiculose est une infestation de poux. Rassurez-vous, les 3 types de poux observés chez le cochon d’inde sont spécifiques d’espèce, c’est-à-dire qu’ils n’affectent que le cochon d’inde. Il convient néanmoins de manipuler au minimum l’animal car le toucher peut accroître la démangeaison. Le cochon d’inde atteint présentera un pelage graisseux, jaunâtre et développera fréquemment des gales sur le corps suite au grattage excessif. Le diagnostic est posé par visualisation des poux et le traitement consiste en 2 injections d’ivermectin administrées à 1 semaine d’intervalle. Certains individus très infestés vont nécessiter un traitement supplémentaire. Finalement, l’environnement doit être désinfecté afin d’éviter les récidives.
Les mites de corps
Trixacarus Caviae est une mite de corps affectant le cochon d’inde. Contrairement au pou, ce parasite peut se transmettre aux autres animaux et à l’homme, provoquant des plaques rouges au site de contact et des démangeaisons. Généralement, il suffit de traiter le cochon d’inde pour enrayer le problème, puisque le parasite ne survit à long terme que chez cette espèce. Les lésions affectant l’homme disparaîtront alors d’elles-mêmes selon leur sévérité. Par contre, certaines personnes plus sensibles auront aussi besoin d’un traitement. Le cochon d’inde infesté présentera de nombreuses pellicules au niveau du dos et une démangeaison sévère, pouvant parfois ressembler à une convulsion. Le diagnostic est posé avec l’identification de la mite au microscope et le traitement est semblable à celui de la pédiculose.
Sarcoptes Scabei est une autre mite de corps qui affecte le cochon d’inde et les autres animaux. Toutefois, cette mite est capable de vivre à long terme chez toutes les espèces, donc tout individu atteint doit être traité afin d’enrayer complètement l’infection. L’animal infecté présentera de multiples zones sans poils, des croûtes et d’importantes démangeaisons. Le diagnostic et le traitement sont les mêmes que pour Trixacarus caviae.
Puce
Le cochon d’inde est susceptible d’attraper les puces affectant le chat et le chien. La plupart des individus affectés ne présenteront pas de signes cliniques, sauf s’ils sont allergiques à la salive de la puce. Le cas échéant, chaque morsure de puce générera beaucoup de démangeaisons et l’animal présentera un grattage compulsif, pouvant aller jusqu’à provoquer des lésions à la peau et des infections bactériennes secondaires. Il convient de traiter le cochon d’inde de la même manière que le chat et le chien, soit en appliquant une fiole de Advantage pour chaton sur la peau du cou une fois par mois pendant 4 mois.
Teigne
Chez le cochon d’inde, la teigne est causée par un champignon, Trichophyton Mentagrophytes. Il cause l’apparition de plaques rondes sans poils qui ont tendance à s’agrandir. Ce champignon peut aussi infecter l’homme en causant l’apparition de plaques rouges sur la peau au site de contact, souvent associées à de la démangeaison. Pour diagnostiquer ce champignon, il faut prélever quelques poils en périphérie des lésions et les mettre sur un milieu de culture. Il convient de limiter les manipulations de l’animal et les déplacements dans son environnement pendant le traitement. Il est important de porter des gants lorsqu’on manipule l’animal pendant son traitement. La teigne se traite avec une crème médicamenteuse appliquée sur les zones atteintes. Parfois, il faut aussi avoir recours à une médication par voie orale selon l’ampleur des lésions. Il convient de désinfecter l’environnement avec de l’Imaverol dilué 1:50.
Le kyste ovarien
Le kyste ovarien est une condition rencontrée chez 88% des femelles cochons d’inde âgées de plus de 2 ans. Ce kyste entraîne une surproduction d’hormones sexuelles qui provoqueront des signes cliniques variables, comme de la perte de poils au niveau des 2 flancs, des démangeaisons, des décharges vaginales, de la léthargie et une perte d’appétit. Le diagnostic est posé à l’aide d’une radiographie. Dans certains cas, lorsque les kystes sont plus petits et subtiles, l’échographie peut s’avérer nécessaire. Le traitement de choix est la stérilisation puisque l’ovaire problématique est alors retiré, sinon on peut avoir recours à l’injection de lupron. Ce dernier traitement est plus adéquat chez le cochon d’inde plus âgé car il permet la plupart du temps d’éviter l’augmentation de la taille du kyste et l’apparition des signes cliniques. Toutefois, certains individus ne répondent pas suffisamment à la médication et la chirurgie devient nécessaire. Il faut également retenir qu’un kyste de très grande taille devra être drainé sous échographie afin de ne pas gêner la fonction des autres organes qui pourraient être écrasés par ce dernier. Les injections de lupron devront être répétées à différents intervalles pouvant varier d’un individu à l’autre.
Le scorbut
Le scorbut est une déficience en vitamine C. Il s’agit d’une condition fréquemment rencontrée chez le cochon d’inde qui ne reçoit pas de supplément ou de vitamine C. Contrairement à nous, le cochon d’inde est incapable de synthétiser la vitamine C, il faut donc lui fournir un supplément quotidiennement et ce, même si la moulée et les légumes frais qui lui sont offerts en contiennent. En effet, la vitamine C se dénature rapidement au contact de l’oxygène, alors tout ingrédient exposé à l’air libre perd rapidement de sa richesse en vitamine C. Le cochon d’inde atteint présentera un poil sec et terne qui tombe facilement, une diminution de la croissance (chez les jeunes individus), une faiblesse aux membres arrière, une enflure des articulations, de la léthargie, de la diarrhée et du sang dans les urines. Le diagnostic est posé principalement avec l’histoire de présentation, les radiographies ou les tests sanguins, tout dépendant du ou des organes touchés. Le scorbut se traite avec une prise de vitamine C adéquate, mais la réussite du traitement dépend énormément de la sévérité de la déficience et des lésions déjà présentent car elles sont pour la plupart irréversibles.
Stase gastrique
Le système digestif du cochon d’inde est particulièrement dépendant d’un apport riche en fibres. Une alimentation inadéquate (trop de moulée, quantité insuffisante de foin), le stress ou toute autre condition de santé entraînant de l’anorexie (calcul urinaire, tumeur utérine, pasteurellose, abcès dentaire, etc) peut provoquer un ralentissement du transit digestif. Ce faisant, l’aliment passe plus de temps que la normale dans l’estomac, formant ainsi un bouchon constitué de nourriture compactée et de poils. Ce dernier peut interrompre le mouvement intestinal normal, causer une distension abdominale et de la douleur.
Le cochon d’inde atteint d’une stase gastrique présente des signes tels qu’une perte d’appétit, une diminution du volume de selles produites et un comportement anormalement calme. Un cochon d’inde particulièrement souffrant peut grincer des dents ou encore adopter une position particulière : il se couche de manière à ce que tout son ventre soit en contact avec le sol (couché en grenouille).
Ainsi, un simple examen physique permet de soupçonner cette condition, mais elle sera confirmée par une radiographie abdominale. Le traitement doit être débuté rapidement après l’apparition des signes cliniques afin de prévenir l’obstruction digestive et la nécessité d’une intervention chirurgicale. Pour traiter la stase gastrique, il faut réhydrater l’animal, stimuler le transit digestif avec certaines drogues et fournir une alimentation assistée (gavage) ainsi qu’un analgésique. L’antibiotique fait également partie intégrante du traitement, puisque cette condition entraîne une fermentation accrue des aliments dans l’intestin, ce qui favorise la croissance exagérée de certaines bactéries présentes normalement en petites quantités.
Bien qu’il existe un traitement à la stase gastrique, il convient de rechercher la cause de son apparition afin de prévenir les récidives. Une évaluation de la régie de votre cochon d’inde pourra être faite auprès de votre vétérinaire, ainsi que certains tests permettant de détecter des conditions médicales potentiellement responsables.
Entérotoxémie
L’entérotoxémie est une condition digestive très grave. Elle est due à une croissance de bactéries qui ne sont normalement pas présentes au niveau de l’intestin du cochon d’inde. Ces dernières produisent des toxines qui vont accéder à la circulation sanguine et causer un état de choc. Le cochon d’inde manifestera les signes cliniques suivants : abattement sévère et soudain, respiration rapide et/ou exagérée et gencives rouges foncées.
Il existe malheureusement de nombreuses causes à l’apparition des bactéries dans l’intestin du cochon d’inde : prise d’antibiotiques inadéquats par voie orale, changement drastique dans l’alimentation, stase gastrique, etc. Cette condition est soupçonnée lors de l’examen général du cochon d’inde et est confirmée avec une radiographie de l’abdomen. La mise en place rapide d’un traitement est essentielle afin de freiner l’évolution de cette condition, mais s’avère être efficace seulement lorsqu’il est implanté au tout début. Elle nécessite une hospitalisation afin de prodiguer des soins via un accès intraveineux.
Pododermatite
La pododermatite est une infection/inflammation de la peau sous les pattes. Elle est généralement plus prononcée aux pattes arrière et est fréquemment associée à de l’obésité ou est secondaire à un trauma causé par un fond de cage grillagée. La litière à base de copeaux de pin ou de cèdre peut aussi irriter la peau, favorisant la pododermatite.
Le traitement de la pododermatite peut durer un certain temps et fait appel à la patience du propriétaire. Une crème antibiotique est utilisée afin d’adresser l’infection bactérienne. L’hydrothérapie, quant à elle, favorise le renouvellement cellulaire pour guérir l’ulcération. L’animal doit être gardé au repos en cage pendant une période variable, selon l’importance de l’ulcération et la vitesse de guérison des tissus. Par la suite, l’exercice devient la clé du traitement puisque l’obésité est souvent en cause et que la perte de poids réduira les risques de récidives.
Il convient de surveiller l’appétit de l’animal durant le traitement : la douleur cause souvent de l’anorexie, ce qui peut provoquer la stase gastrique. Finalement, la correction de l’environnement est cruciale : retrait des surfaces grillagées et de la litière de cèdre ou de pin. Les récidives sont fréquentes lors de pododermatite, il faut donc surveiller fréquemment le dessous des pattes de votre compagnon afin de déceler le plus tôt possible un début d’inflammation.
Pneumonie et infections des voies respiratoires-oculaires
Le cochon d’inde est susceptible aux infections causées par les bactéries Streptococcus Pneumoniae et Bordetella Bronchiseptica, cette dernière étant communément appelée »toux de chenil » chez le chien. En effet, cette bactérie peut affecter à la fois le chien et le cochon d’inde, ce qui signifie qu’il est impératif de séparer les deux animaux de la maison lorsqu’une infection par Bordetella Bronchiseptica est soupçonnée.
La transmission peut être faite par contact direct (nez à nez) ou par contact indirect (caresse par les propriétaires, utilisation de la même couverture ou du même bol d’eau). Ainsi, on peut diminuer les risques de contamination en isolant les animaux dans des pièces séparées et en prenant soin de bien se laver les mains après chaque manipulation. Il convient également d’éviter tout facteur favorisant l’infection tels que les courants d’air (classique lors du changement d’air à l’automne et au printemps, même s’il semble faire suffisamment chaud), ou encore la proximité de la cage avec une fenêtre en hiver ou avec l’air climatisé/le ventilateur en été.
La période d’incubation dure en moyenne 5 à 7 jours et les signes cliniques varient en fonction de la sévérité de l’infection. Certains animaux ne développeront pas la maladie, mais ils demeureront porteurs. Ils peuvent alors manifester la maladie plus tard, par exemple lors d’une baisse d’efficacité du système immunitaire ou en période de stress. S’ils ne développent jamais l’infection, ils n’en demeurent pas moins de potentiels contaminants. La maladie se manifeste par une conjonctivite (yeux rouges, enflés, fermés, écoulement jaune-vert), par une rhinite (écoulement nasal jaune-vert, respiration bruyante, éternuements fréquents) ou encore par une pneumonie (respiration rapide, saccadée, avec mouvements prononcés aux flancs). Dans tous les cas, le cochon d’inde peut démontrer une perte d’appétit, être plus tranquille ou immobile dans sa cage. Dans tous les cas, il convient de consulter le plus tôt possible afin de poser le diagnostic et de traiter la condition avant que des complications ne surviennent (stase gastrique, décès lors de pneumonie). La maladie peut également s’étendre à plusieurs organes lorsqu’on tarde à effectuer un traitement et une conjonctivite peut évoluer vers une pneumonie en moins de 5 jours.
Le diagnostic sera posé en fonction de l’organe atteint. Il faut tout d’abord faire un bon examen oculaire pour détecter s’il y a présence d’une conjonctivite, ainsi qu’un examen physique complet. Une culture bactérienne peut s’avérer nécessaire dans les cas de rhinite et des radiographies des poumons pourront être faites lorsqu’une difficulté respiratoire est notée ou lorsque l’auscultation pulmonaire semble anormale.
Le traitement consiste en l’administration d’antibiotique (par voie orale ou sous forme de goutte/crème pour les yeux). Le gavage est aussi essentiel si le cochon d’inde cesse de manger par lui-même. Le pronostic varie de bon à réservé en fonction de la sévérité de l’infection et de l’organe atteint. En effet, comme le pus chez les cochons d’inde tend à être plus épais, la capacité des antibiotiques à pénétrer dans les poumons est diminuée et les chances de résolution complète le sont également.
Les kystes ovariens du cochon d’Inde : une maladie de taille !
Les kystes ovariens du cochon d’Inde sont largement décrits dans la littérature vétérinaire. Selon les populations étudiées, la fréquence de la maladie varie de 66 à 75%1,2 allant même jusqu’à 100% dans certaines études3. Ils touchent des femelles âgées de 3 mois à 5 ans1,2,3 sans influence du passé reproducteur1,2,4,5. En revanche, des études montrent que le développement de la maladie est plus fréquent sur les individus plus vieux4,5,6. Il s’agit de la maladie du système reproducteur femelle la plus répandue dans cette espèce3.
LES KYSTES OVARIENS : QUI SONT-ILS !
La grande majorité des kystes ovariens du cochon d’Inde sont physiologiques et sont localisés dans l’ovaire4. Il existe aussi des kystes se développant à proximité mais en dehors de l’ovaire ou des kystes tumoraux de l’ovaire, mais ils sont très peu représentés.
Les principaux kystes retrouvés sont les kystes séreux2,4,5, ou non sécrétants. Bien que la raison de leur développement ne soit, à ce jour, pas élucidée, les hormones sexuelles (œstrogènes 4,5,6, testostérone5) semblent augmenter leur fréquence, malgré l’absence d’influence des gestations2,4,5, ou de la durée de la période d’ovulation1. Parmi de nombreuses hypothèses, celle de la présence de phyto-œstrogènes dans l’alimentation a été évoquée mais les recherches n’ont permis à ce jour de n’aboutir à aucune conclusion 4.
Les kystes folliculaires, ou kystes sécrétants1, sont moins représentés.1,2,4 La cause de leur développement serait une défaillance hormonale conduisant à l’absence d’ovulation du follicule mature, comme chez la vache. Au lieu de dégénérer ce dernier continue alors de grossir et de sécréter des hormones sexuelles. Chez la vache, des facteurs génétiques, le stress ou des défauts d’apport énergétique sont des facteurs favorisant leur installation.4
Les kystes peuvent toucher un ovaire ou les deux2. Leur taille varie entre 0,5 et 7 cm 1,2,4 et des études ont montré une tendance à avoir des kystes de plus grande taille chez les individus plus âgés5,6. Un lien entre la présence des kystes ovariens et la présence de certaines maladies utérines (léiomyome, endométriose, hyperplasie kystique de l’endomètre…) est largement suggéré dans la littérature 1,2,3,4,7 sans que la causalité ne soit clairement établie.
LES KYSTES OVARIENS : QUE PROVOQUENT-ILS ?
Les symptômes associés à la présence de kystes sont variables en fonction de la taille, de la nature et de la distribution du ou des kystes. 4 La sécrétion de stéroïdes sexuels ou non influence les signes observés. Les kystes séreux sont plutôt à l’origine de symptômes généraux (abttement, baisse d’appétit ou anorexie, perte ou prise de poids) 1,3,4, de symptômes gastro-intestinaux (distension et douleurs abdominales, ralentissement de transit) 1,3,4,6,7 ou respiratoires (augmentation de la fréquence respiratoire)6, liés à la gêne occasionnée par la présence des kystes dans l’abdomen. Quant aux kystes folliculaires ou sécrétants, les signes d’appel sont d’abord liés à un la sécrétion accrue d’oestrogènes, comme une perte de poils symétrique démarrant sur les flancs1,3 (moins de 5% des cas de kystes 6 à plus de 60% 4 en fonction des études). Des symptômes concernant l’appareil reproducteur sont aussi rapportés : pertes vulvaires 2,7, baisse de la fertilité 2,4, épaississement de la peau au niveau des mamelles 2,4, hypertrophie du clitoris4, comportement reproducteur exacerbé avec chevauchements et vocalisations possibles 2. Ces symptômes ne sont en général pas observés dans les cas de kystes séreux4. A l’examen clinique il est également possible de sentir une ou plusieurs masses à la palpation abdominale.4 Il est également fréquent qu’il n’y ait aucun symptome associé à la présence des kystes et que leur diagnostic soit établi par hasard.2
LES KYSTES OVARIENS : COMMENT LES TROUVENT-ON ?
L’examen complémentaire de choix est l’échographie abdominale1,3. Les dosages hormonaux sont peu intéressant en pratique en raison de la fréquence plus importante des kystes non sécrétants.4
LES KYSTES OVARIENS : COMMENT Y REMÉDIENT-ON ?
Le traitement de choix est la stérilisation avec retrait des ovaires et de l’utérus1,2,3,4,5,6, notamment en raison de la présence conjointe fréquente d’une affection de l’utérus2,4. La chirurgie peut être dans certains cas compliquée par la taille des kystes1 rendant difficile l’extériorisation des ovaires. Le risque anesthésique est également à prendre en compte.6
Les kystes ovariens (masse en haut et en bas de l’image) et l’utérus retirés lors de la stérilisation chirurgicale
L’aspiration des kystes à travers la peau2,3,4,5,6, à l’aveugle ou échoguidée, est également décrite mais cette méthode ne permet de réduire leur taille que provisoirement1. Le temps de recollection varie de quelques jours à quelques semaines.2,3,4 La ponction peut aussi être utilisée en vue de réduire la taille des kystes avant de procéder à la stérilisation chirurgicale.4 La rupture du kyste 3,4 au moment de la ponction est possible et peut, en théorie, provoquer une péritonite 4 due à l’épanchement du liquide kystique dans l’abdomen. Cependant, cette dernière complication n’a jamais été rapportée dans la littérature.4
Des traitements hormonaux ont également été testés, avec une efficacité variable et dépendante de la nature des kystes (ne marche pas sur les kystes séreux). L’implant de desloréline, utilisée notamment pour la stérilisation chimique du furet, a été testé pour le traitement des kystes ovariens des cochons d’Inde. Il n’a montré aucune efficacité mais la nature des kystes des femelles malades n’était pas connue.7
LES KYSTES OVARIENS : QUEL PRONOSTIC ?
Le pronostic des kystes ovariens, en l’absence de processus tumoral, est bon avec le traitement chirurgical mais inconnu pour le traitement hormonal.4 La prévention des kystes ovariens, passe nécessairement par l’ablation des ovaires et de l’utérus le plus tôt possible dans la vie de l’animal6, le risque anesthésique et chirurgical devant, cependant, être considérés.
Si vous avez un cochon d’inde femelle non stérilisée ou présentant des kystes, demandez à votre vétérinaire quelles sont les options adaptées pour votre boule de poils !
BIBLIOGRAPHIE :
1- HAWKINS MG, BISHOP CR. Disease problems of Guinea Pigs. In QUESENBERRY KF, CARPENTER JW. Ferrets, Rabbits and Rodents Clinical medicine and surgery. 3rd ed. St Louis : Elsevier. 2012:295-310.
2- PILNY A. Ovarian Cystic Disease in Guinea Pigs. Vet Clin Exotic Anim. 2014;17:69-75.
3- KONDERT L, MAYER J. Reproductive medicine in Guinea Pigs, Chinchillas and Degus. Vet Clin Exotic Anim. 2017;20:609-628.
4- BEAN AD. Ovarian Cysts in the Guinea Pig (Cavia porcellus). Vet Clin Exotic Anim. 2013;16:757-776.
5- NIELSEN TD, HOLT S, RUELOKK ML, McEVOY FJ. Ovarian cysts in Guinea Pigs : influence of age and reproductive status on prevalence and size. J Small Anim Pract. 2003;44:257-260.
7- HOCKER SE. Rodent oncology : Disease, diagnostics and therapeutics. Vet Clin Exotic Anim. 2017;20:111-134.
Bonjour,
Mon cochon dInde (Biscotte) ne va pas bien, et jaimerais vos avis
Depuis 10-15 jours, il perd énormément ses poils, jusquà avoir la peau nue sur les flans et il devient de plus en plus maigre, on lui voit même les côtes
Depuis toujours (il a 2 ans), il se gratte beaucoup et a la peau » sèche « .
Il est pourtant en forme (il mange, cours, crie
), mais son poil (le peu quil lui reste) nest pas beau du tout
Et sa maigreur me fait mal au cur
Je pensais à la teigne, ou la gale, jai vu que cétait assez fréquent chez les cochons dInde, mais après, jai vu également que ca pouvait être dû à un manque de vitamine C (symptômes : maigreur, perte de poil, hypothermie
) Cest lhypothermie qui ma mise sur la voie, car depuis quelques temps, concordant avec la perte de poils, il se colle littéralement à mon lapin nain. Il ne le lâche pas dune semelle !!! On dirait vraiment quil cherche la chaleur
!
Jen ai parlé à mon vétérinaire. Il me dit quavant de faire quoique se soit contre la gale ou la teigne, je devrais lui faire faire une cure de vitamine C.
Je pensais lui acheter des gouttes à lui mettre dans leau, mais est-ce que cest efficace ?
Que dois-je faire dautres ? Je lui donne déjà des fruits (pommes) et légumes (salade, carotte, endives)
Merci pour vos conseils !
Trypophobie: avez-vous peur des trous?
Temps de lecture: 3 min
Depuis l’avènement d’internet, tout un chacun a la faculté de parler de ses symptômes avec d’autres gens à travers le monde entier. Il arrive que des victimes de symptômes très inhabituels en découvrent d’autres frappées par des expériences similaires et peuvent alors débattre sans crainte du ridicule. Des forums de discussion et des groupes de soutien se forment et, finalement, la reconnaissance d’une nouvelle maladie peut émerger. Un cas d’espèce: la « neige visuelle », que d’aucuns décrivent comme des points lumineux flottants de façon continue dans leur champ de vision comme des flocons qui tombent. Autre exemple, la trypophobie.
La trypophobie, ou « peur des trous », est un état qui entraîne chez ses victimes une réaction émotionnelle douloureuse lorsqu’elles voient des images apparemment anodines représentant des groupes d’objets, en particulier des trous. Ce symptôme fut décrit pour la première fois sur internet en 2005 mais n’est pas encore reconnu par le corps médical.
Les images responsables de la réaction émotive sont des choses aussi naturelles que des nids d’abeilles ou la tête du lotus avec ses graines, et aussi des objets manufacturés comme du chocolat soufflé ou des tuyaux industriels enfilés bout à bout. Malgré sa nature apparemment inoffensive, ce genre de représentations (idéales à partager sur internet) peut entraîner toute une variété de symptômes. Y compris des modifications cognitives reflétant l’anxiété, des symptômes corporels en rapport avec la peau (comme des démangeaisons ou la chair de poule) et des troubles physiologiques (une nausée, le cœur battant, ou une difficulté à trouver sa respiration).
Les images qui provoquent la réaction émotive ne sauraient être normalement conçues comme menaçantes; c’est là que la trypophobie se différencie de la plupart des autres phobies.
Propriétés mathématiques
Les phobies sont en effet des troubles anxieux qui surviennent, pense-t-on, après une expérience (une morsure de chien risque de causer la peur des chiens). Ou bien déclenchés par des mécanismes évolutifs innés: ces derniers peuvent être à la base de la peur des araignées et des serpents. Habituellement, une menace est bien là, particulière ou générale, vraie ou imaginée. Dans le cas de la trypophobie, il n’y a pas de menace évidente et la gamme d’images provoquant la phobie ont peu de choses en commun, sinon leur configuration.
Mal à l’aise? Vous pouvez souffrir d’un peu de trypophobie | Karunakar Rayker via Flickr CC License by
C’est justement cette configuration, semble-t-il, qui détient la clef de l’émotion provoquée par les images. Des personnes ne souffrant pas de trypophobie éprouvent malgré tout de la répugnance devant les images trypophobiques même si elles ne ressentent pas d’émotion. Cela arrive parce que la configuration de l’image en question possède des caractéristiques mathématiques semblables à toutes celles qui, quand on les regarde, entraînent un inconfort visuel, une fatigue des yeux ou un mal de tête.
Les images possédant ces propriétés mathématiques ne peuvent pas être traitées efficacement par le cerveau et elles demandent donc davantage d’oxygénation cérébrale. Dans un article, Paul Hibbard et moi-même, Arnold J Wilkins, avons proposé une explication: cet inconfort se produit précisément parce que les gens évitent de regarder les images qui exigent une oxygénation excessive du cerveau (le cerveau utilise à peu près 20% de l’énergie corporelle et l’utilisation de cette énergie doit être réduite à un minimum).
Les images trypophobiques sont donc parmi les plus intrinsèquement inconfortables à regarder et nous menons l’enquête afin de savoir pourquoi certaines personnes et pas d’autres expérimentent une réponse émotionnelle. Des images de polluants comme les moisissures et les maladies de peau peuvent provoquer de la répulsion chez la plupart des gens et pas seulement parmi les trypophobes. Le dégoût est probablement un mécanisme évolutif qui suscite des réactions d’évitement et permet la survie.
Des images de moisissure et de lésions de peau ont des caractéristiques mathématiques semblables à celles des images trypophobiques et nos travaux actuels cherchent à savoir si, en plus d’être habituellement gênantes, elles provoquent également une oxygénation importante du cerveau. Peut-être l’inconfort est-il un mécanisme utile non seulement pour éviter une oxygénation excessive mais aussi pour se mettre de toute urgence à l’abri d’objets menaçants en matière de contamination. Il se pourrait que, parmi la population atteinte de trypophobie, ce mécanisme fonctionne trop bien.
Cet article est paru .
Maladie de Verneuil : une pathologie dermatologique invalidante
Invitée du Magazine de la santé vendredi 13 avril 2018, la dermatologue a fait le point sur les biothérapies et les pistes de recherche.
- Qu’est-ce qu’une biothérapie ?
Médecin principal Anne-Claire, dermatologue : « Une biothérapie est un médicament qui n’est pas produit chimiquement mais biologiquement. C’est un anticorps qui cible des protéines responsables de l’inflammation dans toutes les maladies inflammatoires chroniques. »
- Comment expliquer que ces biothérapies soient aussi efficaces dans la maladie de Verneuil ?
Médecin principal Anne-Claire : « La maladie de Verneuil n’est pas encore complètement comprise mais malgré tout, il y a certaines protéines de l’inflammation en particulier le TNF qui a été retrouvé à des taux élevés au niveau des lésions de la maladie de Verneuil. C’est un facteur commun aux autres maladies inflammatoires et c’est probablement la raison pour laquelle certains patients peuvent bénéficier avec efficacité d’un traitement de ce type.
« La biothérapie n’est pas un traitement miracle car malgré tout, des patients peuvent ne pas répondre au traitement. Mais ça reste le seul médicament qui a eu un développement pour cette maladie et aujourd’hui, il dispose d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) européenne dans cette indication. »
- Ce traitement s’adresse-t-il à tous les patients atteints de la maladie de Verneuil ?
Médecin principal Anne-Claire : « Les patients qui ont une maladie modérée à sévère devraient pouvoir l’essayer afin que l’on puisse savoir et sélectionner les patients qui y répondent et le poursuivre uniquement chez ces patients. »
- Quelles sont les autres pistes de recherche ?
Médecin principal Anne-Claire : « Aujourd’hui, il existe des pistes de recherche principalement sur d’autres biothérapies, c’est-à-dire médicaments qui ciblent les protéines inflammatoires. Et il y a plusieurs essais cliniques en cours. Ils ne sont pas tous disponibles en France mais certains vont probablement le devenir avec des cytokines de types IL-17 ou IL-1 qui sont également ciblées.
« La gamme de prix de ces traitements est toujours la même. Ces médicaments biologiques sont complexes à développer et à mettre en œuvre. »
- Où en est-on de la compréhension de la maladie de Verneuil ? Des recherches sont-elles en cours sur ce sujet ?
Médecin principal Anne-Claire : « Il y a encore beaucoup de recherches car il y a probablement des spectres différents dans la maladie de Verneuil. Tous les malades n’ont pas tout à fait la même présentation. Et il est possible que l’on aboutisse avec une meilleure compréhension à un traitement plus personnalisé pour chaque malade. »
Si vous souffrez d’une maladie de Verneuil, vous pouvez participer à l’étude ComPare. Elle rassemble les patients qui ont choisi de faire avancer la recherche sur les maladies chroniques en répondant simplement, via Internet, aux questionnaires des chercheurs. Votre expérience et votre témoignage sont d’une importance cruciale pour améliorer la qualité de vie des patients et les traitements.
Une maladie qui dévore la peau et dégrade le visage et l’Esprit!
5 août 2016
En 2014, j’étais encore beau! Aujourd’hui, je ne le suis plus! Il y a deux ans, j’avais un visage! Maintenant, je n’en ai plus…
Voilà la définition la plus simple de la maladie, ou plutôt du malheur dont je souffre!
J’avais de tout temps été considéré comme un bel homme, une réputation que j’ai acquis à un très jeune âge et dont j’ai souvent souffert: de un, il fallait à tout prix la maintenir; de deux, j’avais un surplus de femmes, une pression qu’on ne peut pas toujours supporter!
Les femmes me suivaient partout: dans les cafés, les malls, les supermarchés et les restaurants! Elles m’abordaient tout le temps et demandaient à avoir mon numéro sans la moindre gêne ou hésitation! J’étais l’amant-aimant!
C’était drôle, bizarre, un peu absurde même: toutes ces femmes que j’ai côtoyées, connues, fréquentées; ces demoiselles qui m’ont accompagné pendant des mois, des années parfois, et dont je ne me souviens même plus des noms et des visages, ces maîtresses avec qui j’ai couché je ne sais plus combien de fois, n’étaient que des silhouettes dont je me rappelle vaguement les ombres à présent!
J’ai joui d’un nombre de femmes bien supérieur à celui dont les hommes rêvent, mais je n’en ai aimé aucune…!
Été 2014, l’un des plus chauds d’ailleurs, je me réveille avec un malaise: je sens que mon visage pesait plus lourd, comme s’il avait pris du poids, comme si une masse s’était formée sur ma joue!
Je me regarde dans le mirroir, je vois un bouton! Je souris et soupire: ce n’était rien! Un point blanc, un acné ou probablement, un poil qui poussait à côté de ma barbe que j’adorais, l’une des nombreuses sources de mon charme!
J’ai éraflé le bouton: Il a laissé une trace rouge!
Deux jours plus tard, la tâche rouge était encore là!
» Il vaudrait mieux le faire nettoyer par un médecin » , ai-je pensé! Je me suis alors dirigé vers l’hôpital le plus proche! Un des médecins d’urgence m’a dit qu’une biopsie était inutile, puis, après l’avoir désinfecté, il a continué de l’écorcher à l’aide d’une seringue, et a couvert la surface d’un petit pensement!
C’était tout…!
Au mois de Décembre de la même année, j’avais déjà perdu la moitié de mon visage! C’était mon cadeau de Noël!
Évidemment, j’ai été mal, ou pas soigné!!
Mais ce n’est ni des médecins, ni des hôpitaux, ni des options de traitement, ni même des douleurs que je veux parler! C’est de moi-même: moi, l’homme que j’étais, l’être qui a fini par perdre toute son humanité!
Au début, je niais ma condition! Puis, comme toute autre personne, je m’adaptai, m’habituai, me résignai!
J’avais déjà perdu le côté droit de mon nez, de mes lèvres et de ma joue, jusqu’à mon oeil!
Je pouvais à peine parler et manger! À part ça, tout allait bien!
Je faisais des recherches jour et nuit. C’était un phénomène que je n’avais jamais vu et dont je n’avais jamais entendu auparavant (sauf dans les films de zombies bien sûr!).
Ne pas savoir ce qui me dévorait le visage, mon incapacité de le définir rendait ma résignation un peu trop difficile!
Il faut savoir pour accepter!
Je n’avais pas les moyens de me soigner à l’étranger, alors je me contentais du bavardage de quelques médecins locaux, de ces charlatans qui camouflaient leur ignorance et leur manque de conscience par un ornement de mots qu’ils crachaient à chaque fois que je les visitais!!
C’était quoi ce trou qui se répandait sur mon visage, qui s’approfondissait et s’élargissait chaque mois un peu plus?!
Je ne sortais plus, ne voyais personne, ni même les membres de ma famille!
Malgré l’insistance de ma petite sœur qui était et est toujours la seule à s’occuper de moi, je refusais de quitter ma chambre pour voir les quelques rares personnes qui venaient de temps en temps pour me rendre visite, par sympathie ou par simple curiosité sociale!
J’étais très embarrassé par mon visage! J’avais honte!
J’étais devenu trop laid; ma laideur m’humiliait!
Au début de cet été, j’avais déjà perdu mon oeil droit ainsi que ce qui restait de mon visage! On m’a enveloppé d’un tissu blanc ouvert à l’oeil gauche et la bouche! Je suis devenu une momie (au sens propre du terme!)
Quant au manger, on me jette la soupe, les jus et les autres aliments liquides avec une paille, la tête en arrière, pour que j’arrive à avaler!
J’étais donc devenu un aspirateur, un tube, un » tube-momie « !
Il paraît qu’un certain nombre d’ » âmes charitables » se sont récemment réunies et se sont mis d’accord pour m’envoyer en Allemagne, avec l’aide du Ministère de la santé, et me » soigner » là-bas; comme s’il y avait encore quelque chose à soigner!!
On m’a dit qu’on a ramassé une bonne somme d’argent!
On me parle aussi de chirurgie plastique après l’élimination de cette maladie » dévoreuse « ! Je crois que j’y resterai au moins deux bons mois!
Je n’ai pas peur: je suis défiguré! Après cette dégradation, qui ressemble beaucoup à la décomposition d’un cadavre, c’est-à-dire à la mort, je n’ai plus rien à craindre, et sûrement rien à perdre!!
Au contraire, j’aurai l’occasion de voyager (j’ai 47 ans et je n’ai jamais pris l’avion!!), de visiter un nouveau pays, de guérir et d’avoir un nouveau visage, de devenir un autre, un nouvel homme…!
J’espère surtout que mon nouveau visage soit aussi attirant que l’ancien!
Je suis aussi ravi et reconnaissant que la Providence m’ait laissé mon oeil gauche, sans lequel je n’aurais jamais pu écrire ce qui m’est arrivé il y a deux ans, ce cauchemar duquel j’ai encore espoir de me réveiller un jour . . .
fiche créée le: 2002-05-01 modifiée le : 2013-07-12
Les kystes épidermoïde (ou Kyste sébacées ) seraient dus au déplacement d’un fragment dÌépithélium ou à l’obstruction des follicules pilocébacés. La sécrétion sébacée continue à se produire mais forme une poche sous la peau, souvent sur la ligne du dos.
Quelle en est la cause ? L’apparition des kystes sébacées est favorisée par un déficit de la ration en Vit C.
Voilà ce qui arrive : Une grosse masse grossit de mois en mois. Elle adhère à la peau, et n’est généralement pas douloureuse. Sa taille peut atteindre 4 – 5 cm.
Evolution : L’évolution est généralement très lente, et non douloureuse (à la différence des abcès).
Que se passe t’il ? Ton VT pourra faire une ponction avec une aiguille. S’il sort une sorte de sécrétion comme de la pommade, c’est bien un Kyste Sébacée.
Que peut-on faire ? Le kyste doit être vidangé par ton VT et cautérisé.
L’orifice devra rester béant.
Une pommade grasse sera à mettre dans le trou quotidiennement suivi dÌun massage local vers le centre, ce qui fera ressortir l’exédent de pommade.
Le traitement sera à faire jusquÌà guérison complète.
En cas de récidive, en intervenant très tôt, lorsque cÌest tout petit, on aura beaucoup plus de chance de lÌen débarrasser complètement.
Traitement : Une petite incision au bistouri permet la vidange du kyste.
Une pommade grasse (type cortanmycetine) est introduite par l’orifice dans la cavité.Elle va permettre de liquidifier les secrétions sébacées lipophiles grace à un massage local. Ensuite par une pression douce centripète on peut alors de nouveau pratiquer la vidange.
Enfin, la cavité est cautérisée à l’aide de « lotagen » ou d’acide trichloracétique, et l’orifice est laissé béant.
Un Traitement antibiotique de 10 jours est préférable.
Comment l’éviter ? Il conviendra de supplémenter systématiquement l’apport alimentaire en Vit C. (cf page du Scorbut )
On peut aussi sur les individus prédisposés, faire régulièrement et préventivement des shampooings avec du peroxyde de benzoyle (Paxcutol nd).
Contagiosité ? Il n’y a aucun risque de contamination, ni aux autres animaux, ni à l’homme. C’est une fragilité individuelle.
Parfois d’autres kystes peuvent apparaitre par la suite sui le même individu.
Cochon d’inde
Pour quiqui111
Bonjour quiqui111 !
Mon cochon d’Inde de 2 ans et quelques s’est fait opéré mardi dernier afin de se débarrasser d’un kyste sébacé. Ce kyste n’était pas très gros, mais il n’allait pas s’arrêter de grossir, et le vétérinaire n’a pas hésité à proposer une opération. Ces choses-là, autant les enlever tout de suite, sinon, plus on attend, plus l’opération est coûteuse. Enfin, je crois.
Le vétérinaire n’a par contre pas recommandé de vaccin. On a eu d’autres cochons qu’on n’a pas vaccinés, et ils étaient en bonne santé.
La consultation a coûté 33 euros.
Les soins ont coûté 95 euros :
-l’opération en elle-même a coûté entre 50 et 60 euros
-l’anesthésie a coûté 7 euros.
Je ne sais plus ce qui a coûté entre 28 et 38 euros, peut-être l’anti-inflammatoire qu’on lui a administré après l’intervention, mais vous avez un ordre de grandeur.
Depuis mercredi matin, on lui fait avaler une fois par jour un antibiotique sous forme de comprimé écrasé, à l’aide d’une seringue.
Pour les griffes, vous pouvez normalement les couper vous-même en prenant soin de ne pas couper au niveau de la zone rose de chaque griffe.
Sinon, je ne connais pas d’autre école vétérinaire que l’école nationale d’Alfort dans le Val-de-Marne.
Cordialement,
Cloé
J’aime Réponse utile !
ORIGINE
Le cochon d’Inde est un mammifère et appartient à l’ordre des Rongeurs, dont les dents croissent tout au long de la vie de l’animal, une caractéristique commune à tous les rongeurs.
La domestication des cochons d’Inde a une longue histoire. Il y a plusieurs millénaires, les Incas et les Indiens d’Amérique appréciaient déjà la compagnie du cochon d’Inde. Cet intérêt n’était pas tout à fait désintéressé, puisque ces doux rongeurs étaient considérés comme un mets de choix.
A la suite de la conquête de l’Amérique du Sud par les Espagnols, les cochons d’Inde ont pris le chemin de l’Europe au XVIe siècle. Ces animaux se sont rapidement accoutumés à nos latitudes tempérées. Elevés comme jouets ou comme curiosités zoologiques, il sont vite devenus l’attraction des classes aisées. Les premiers élevages virent le jour aux Pays-Bas et en Grande-Bretagne avant de se populariser en France.
UN COCHON D’INDE POUR QUI ?
Un cochon d’Inde peut vivre en appartement. Mais avant d’en acquérir un, vérifiez qu’aucun membre de la famille n’est allergique aux poils d’animaux. Bien souvent il se retrouve en refuge ou à donner pour cause d’allergie et ça lui épargnera beaucoup d’ennuis pas la suite.
Un animal de compagnie, c’est de la joie dans la vie de tous les jours. Toute-fois, même un animal aussi petit a des exigences en terme d’espace vital et vis-à-vis de son propriétaire. L’animal doit bien sûr être élevé conformément à ses besoins. Mais cela ne suffit pas. Un cochon d’Inde a besoin d’attention, d’accasions de se dégourdir les pattes et de compagnie. Ce qui signifie que son maître doit lui consacrer un peu de temps chaque jour. Un cochon d’Inde peut vivre jusqu’à 8 ans, donc pour l’avoir comme compagnie, vous endossez une responsabilité pour plusieurs années.
Les dépenses sont une autre préoccupation. Outre l’achat de la nourriture, de la cage et de la litière, comptez également des frais vétérinaire réguliers ou inattendus.
Assurez-vous avant l’achat que des amis et des membres de la famille sache s’occuper de lui en cas d’absence, hospitalisation ou si vous partez en vacance.
Les cochons d’Inde peuvent parfaitement convenir à des enfants, cela dépend de leur âge et de leur maturité mais ils ne conviennent pas aux enfants qui ont moins de 6-7 ans.
Enfin, prévoyez l’achat de plusieurs animaux à la fois. Les cochons d’Inde son sociables de nature et vivent en groupes familiaux. Par amour des animaux, il ne faut jamais élever un cochon d’Inde seul ou alors si vous avez énormément de temps libre à lui consacrer pour ne pas qu’il ressente de la solitude.
A VERIFIER AVANT D’ACHETER
S’il est en bonne santé il doit avoir :
– Les yeux brillant, clairs, qui ne pleurent pas.
– Le pelage épais, propre, sans zone pelées ni croûtes.
– Les oreilles propres, le nez sec et non souillé (rhume).
– Les incisives et les griffes pas trop longues ; attention aux dents mal placées.
– Il ne doit pas boiter, les coussinets plantaires doivent êtres sains. Inspecter également le dessus des pattes.
– Une derrière sale peut trahir une diarrhrée.
– Le ventre doit être mou. S’il est dur et gonflé, il s’agit peut-être d’un problème intestinal.
Tous ses critères sont respectés avant que le cochon d’Inde ne parte dans sa nouvelle famille.
MÂLE OU FEMELLE ?
Généralement, les cochons d’Inde sont vendus ou donnés vers 5 à 6 semaines. A cet âge, les caractères sexuels sont déjà visibles. Pour savoir si c’est un mâle ou une femelle, inspecter son sexe. La bas-ventre des mâles présente une sorte de » l « , fente étroite surmonté d’un gros point, le pénis. Chez la femelle, la fente se ramifie et dessine un » Y « .
LA MEILLEURE FACON DE TENIR UN COCHON D’INDE
Les débutants sont souvent embarrassés lorsqu’il s’agit de porter et de tenir leurs nouveaux compagnons. Avant de prendre un cochon d’Inde, parlez-lui d’une voix apaisante et faites-lui flairer votre main. Puis prenez-le sous le vente d’une main, soulevez-e et placez l’autre main sous son arrière-train. Attention, maintenez-le fermement. Tenez-le contre votre poitrine, cela lui donnera l’impression d’être à l’abri. Ne soulevez jamais votre cochon d’Inde par le peau du cou ou par les pattes. Ne le tenez pas non plus avec les deux mains autour du corps, la pression sur le ventre risque d’être trop forte ; des manipultations brutales peuvent aller jusqu’à des côtes cassées.
L’HEBERGEMENT
Avant d’accueillir votre nouveau compagnon à la maison, assurez-vous que sa cage soit déjà prête pour ne pas le faire attendre. Il faut le déposer délicatement dans sa nouvelle maison et mettre la cage au calme. Les premiers jours, ne placez pas encore de maisonnette à l’intérieur de la cage, car cela ne facilite pas la fimiliarisation. En effet, les cochons d’Inde apeurés s’y cacheront. Mieux : proposez-leur du foin, ils pourront s’y cacher sans perdre contact avec le monde extérieur. La cage ne doit pas être dans un courant d’air ni trop prêt d’un radiateur ni directement posé sur le sol. La température idéale est comprise entre 18° et 26°C pour un cochon d’Inde. Lorsqu’il fait chaud et que vous voulez aérer votre maison ou appartement, faites attention au courant d’air car ces animaux sont sensibles et s’enrhument facilement. Il faut les protéger du plein soleil, pour éviter un réchauffement corporel excessif. Ils ont l’odorat et l’ouïe très sensible (attention à la cigarette et la musique trop forte). Ils ont besoin d’espace et de mouvement, la cage doit mesurer au moins 100 x 50 cm et les paroies latérales 45 cm de haut au minimum. Le fond de la cage doit mesurer 10 à 15 cm de hauteur et mettre la litière sur une épaisseur de 4 cm. Un abreuvoir à tétine (biberon minimum 250 ml) fait partie de l’équipement de base de la cage, ainsi qu’un râtelier pour mettre le foin et une pierre à lécher qui compense le manque de sel et minéraux.
LE NETTOYAGE DE LA CAGE
Tous les jours, remplacer la litière mouillée par de la fraîche. Une ou deux fois par semaine, renouveler entièrement la litière et nettoyer les maisonnettes et les barreaux.
LES SOINS COURANTS
Les cochons d’Inde sont des animaux très propres, qui nécessitent néanmoins quelques soins : pelage, griffes, dents, yeux, nez et oreilles, rien de plus !
Le pelage : Les cochons d’Inde sont très propres et entretiennent régulièrement leur pelage. Il n’est donc pas nécessaire de brosser les animaux à poil court, mais cela ne fait pas de mal non plus de les brosser de temps en temps et en même temps s’ils n’ont pas de parasites ou autres… En revanche, les races à poil long ont besoin d’un entretien régulier du pelage. Il faut couper les éventuels noeuds ainsi que les poils emmêlés. N’hésitez pas à leur couper les poils trop long qui leur gâche la vue ou si sa dépasse trop le corps.
Les dents : Ils ont des dents hors normes. Les quatre incisives et les seize molaires croissent continuellement, entre 1 et 2 mm par semaine. Il leur faut donc toujours quelque chose à ronger afin de les user.
Les griffes : Les griffent trop longues représentant un risque de blessure, elles doivent être coupées régulièrement. Demander au vétérinaire ou si vous avez acheté votre cochon d’Inde dans un élevage, n’hésitez pas à demander à l’éleveur.
Yeux, nez et oreilles : Enlevez précautionneusement les éventuelles croûtes sur les yeux et le museau avec un tissu humide. Du cérumen dans les oreilles est tout à fait normal et ne doit jamais être enlevé avec un Coton-Tige.
COMPRENDRE LE COCHON D’INDE
Langage sonore :
Murmure, gloussement, cri doux ou peu sonore : Il est heureux.
Roucoulement : Expression de satisfaction. Les cochons d’Inde roucoulent aussi pour se rassurer, par exemple quand ils entendent un bruit inhabituel.
Pépiement : Il est stressé. Ce son l’aidera à se tranquiliser.
Grondement, claquement des dents : Prudence ! L’animal n’est pas de bonne humeur. Par exemple, quand un mâle veut montrer sa dominance.
Cri moyennement fort ou sifflement : « Où est mon repas ? » ou « Pourquoi ne me carresse-t-on pas ? »
Cri perçant et sonore : Peur ou douleur.
Cri perçant : Alerte ! Signale un danger aux congénères.
Langage corporel :
Balancement du corps : Pour impressionner les femelles. Sert aussi de rituel de salutations.
Lever une patte antérieure, s’asseoir sur les pattes postérieures et se faire gros : Posture de menace destinée à montrer comme on est gros (et dangereux).
Faire le beau : « Puis-je avoir une friandise ? »
Sauts, course en zigzag : Expression de bien-être. Les jeunes, surtout montrent ainsi qu’ils se sentent bien.
Faire le mort : Tentative de berner un prédateur (êtres humains compris).
L’ALIMENTATION
Les cochons d’Inde font beaucoup de petits repas : ils mangent environ 80 à 100 fois par jour et souvent, ils remettent ça la nuit ! C’est normal, cela montre que vos cochons d’Inde sont en bonne santé. L’essentiel est de leur proposer une alimentation équilibrée, à savoir une combinaison bien pensée de foin, de verdue, de fruits et légumes et d’aliments secs. Ne pas donner de mélanges exprès pour eux qu’on vend en animalerie, c’est très mauvais, trop gras et trop sucrés. Ca réduit également l’espérance de vie vu que c’est mauvais ! Les fibres assurent la digestion paisible. De plus, le foin contient presque pas de calorie et peut-être donné à volonté. La verdue doit être donnée deux ou trois portions mesurées par jour. La verdue doit aussi être séchée et ne jamais donner de la verdue trempée par la pluie. Ils ont besoin également de quoi ronger. Des branchettes de bouleau, hêtre, noisitier feront très bien l’affaire ; éviter tous ce qui est gourmandise en animalerie. Leur donner des fruits et légumes tous les jours est très important car il y a toutes les vitamines dont ils ont besoin, et biensûr, varier.
Je mets un document ci-joint pour les fruits et légumes que le cochon d’Inde peut manger et ne peut pas. J’ai fais un résumé sur cette fiche avec les ingrédients qui sont le plus connus.
LES RACES
Les différentes races de cochon d’Inde se distinguent par la structure et la couleur de leur pelage. Les Indiens connaissaient déjà les cochons d’Inde à rosettes et privilégiaient certaines couleurs, notamment les animaux tachetés de brun.
Voici un site internet reprenant toutes les races et couleurs des cochons d’Inde :
LES MALADIES
Les maladies de la peau :
L’alopécie (chute de poils)
L’alopécie n’est pas une maladie mais plutôt un symptôme qui peut avoir différentes causes :
• carence en vitamines • changements hormonaux (dont la gestation) • parasites…
N’oubliez pas que le cochon d’Inde mue au printemps et en automne. Il est donc normal qu’il perde beaucoup de poils pendant ces périodes.
Chez une femelle, une alopécie symétrique sur les deux flancs traduit souvent la présence de kystes ovariens.
Les kystes sébacés
Il s’agit de la tuméfaction d’une glande sébacée (glande de la peau sécrétant le sébum, une sorte de graisse qui protège l’épiderme). Les kystes se présentent sous la forme de boules sous la peau, le plus souvent sur le dos ou les hanches du cobaye. Ils sont sans gravité, mais s’ils grossissent trop il faut les faire enlever chirurgicalement pour éviter une infection sérieuse.
La teigne
C’est une maladie de peau causée par un champignon. On remarque des zones rondes sans poils, le plus souvent sur la tête (nez, oreilles) au début, puis sur tout le corps. Ce n’est pas une maladie très grave, mais elle est très contagieuse, très longue à traiter (entre quatre et huit semaines).
Elle est aussi transmissible à l’homme, chez qui les symptômes sont une lésion en forme de roue de Sainte-Catherine. Il faut absolument isoler les individus malades, porter des gants pour les toucher et traiter tous les animaux de la maison et le matériel (cages, accessoires…).
La gale
Cette affection est le plus souvent causée par les parasites Trixacarus caviae et occasionne de très sévères démangeaisons (prurit) et une alopécie localisée. Elle touche le plus souvent le cou et l’arrière-train. Elle se développe très lentement de manière invisible puis se manifeste à la suite d’un stress.
Les symptômes peuvent varier selon les espèces de parasites (Demodex caviae, Sarcoptes scabiei ou Notoedres muris), avec des croûtes sur le nez et les yeux. Le traitement consiste en un antiparasitaire prescrit par le vétérinaire.
Les poux
Les parasites incriminés, de tout petits insectes, sont le plus souvent Glicorola porcelli, Gyropus ovalis et Trimenopen jenningsi. Lorsque l’infestation est sévère, elle est accompagnée de démangeaisons et de pertes de poils. On traite par shampooing insecticide et injection d’antiparasitaire.
La pododermatite
Cette infection de la plante des pieds est provoquée par une hygiène de la cage insuffisante ou par l’humidité engendrée par une litière pas assez absorbante.
Attaqués par les bactéries de l’urine et des matières fécales, les pattes et les doigts enflent, des abcès et des ulcérations ouvertes se forment et une arthrite peut se développer. Le traitement peut durer plusieurs mois. En cas de nécroses et d’ulcères, la maladie est incurable. En prévention, une bonne hygiène et une sur-litière de paille souple sont essentielles.
Maladies des yeux et des oreilles :
La conjonctivite
La conjonctivite est une inflammation de la conjonctive, la membrane protectrice de l’oeil. Elle peut être provoquée par une allergie, une bactérie, un virus ou une irritation de l’oeil par corps étranger (litière poussiéreuse, brin de paille piquant, etc.). On peut appliquer des compresses stériles avec du sérum physiologique pour apaiser l’oeil. Le vétérinaire prescrira un collyre.
La kératite
C’est une inflammation de la cornée qui peut être virale, bactérienne, allergique ou mycosique (causée par un champignon). L’oeil prend un aspect vitreux ou blanc. On utilise alors un collyre ou une pommade.
La cataracte
La cataracte est une opacification du cristallin. L’oeil prend une apparence vitreuse et la vision est nettement diminuée. Il semblerait que la cataracte soit plus présente chez certaines lignées d’abyssiniens.
Il n’existe malheureusement pas de traitement.
L’otite
L’inflammation de l’oreille interne survient souvent après un épisode de coryza ou de pneumonie. Le cobaye penche la tête sur le côté ( » torticolis « ), et ne parvient plus à garder son équilibre. Le traitement se fait par antibiotiques, mais les rechutes sont fréquentes.
Du lait dans les yeux ?
Si parfois pendant quelques secondes vous voyez un liquide opaque semblable à du lait dans les yeux de votre cochon d’Inde, pas de panique, ce sont des larmes !
IL Y A D’AUTRES MALADIES QUE CELLES CITES MAIS SI VOUS VOYEZ QUELQUE CHOSE D’HINABITUEL CHEZ VOTRE COCHON D’INDE, ALLEZ CHEZ UN VETERINAIRE QUI S’Y CONNAIT AU PLUS VITE, CAR SA PEUT ETRE GRAVE.
L’eczema est une affection dermatologique le plus souvent d’origine allergique. Elle n’est pas très fréquente chez le cochon d’Inde, comparée aux autres problèmes de peau.
Symptômes
L’eczema se manifeste par une dépilation ainsi que des croûtes sanguinolentes avec des squames. Le cobaye se gratte beaucoup.
Attention, il ne faut pas confondre l’eczema avec la teigne (champignon) ou la gale (parasites) !
Complications
Si l’eczema n’est pas traité, les lésions s’étendent, le cobaye se gratte de plus en plus et risque une infection. Il devient également de plus en plus sensible par la suite.
Causes
L’eczema résulte d’une allergie. L’allergène peut être une litière, un produit textile, des résidus de produit nettoyant, des acariens, de la poussière, du pollen…
Cette affection peut également apparaître à la suite d’un stress chez les sujets prédisposés.
Diagnostic
Le vétérinaire doit examiner les lésions et écarter l’éventualité de cas de teigne, de gale, ou de “simple” infection bactérienne. Le diagnostic se fait le plus souvent par élimination.
Traitement
Le vétérinaire recommande un traitement à base de cortisone. Il l’administre soit par injection, soit sous forme de crème à appliquer localement. Il vous faudra respecter scrupuleusement le mode d’emploi et la fréquence d’administration afin de traiter convenablement et d’éviter les récidives.
Il convient également, dans la mesure du possible, de procéder à l’identification de l’élément allergène et de procéder à des changements.
Il faut parfois avoir recours à un traitement antibiotique afin d’éviter une infections secondaires dues au grattage.
Une supplémentation en vitamine C est également nécessaire, à raison de 60 mg/kg, afin de stimuler les défenses immunitaires du cochon d’Inde.
Prévention
Les dermatoses parasitaires du cobaye
Les problèmes de peau liés à la présence de parasites sont très fréquents chez les jeunes adoptés.
Certains parasites du cochon d’Inde sont transmissibles à l’homme et plus particulièrement aux jeunes enfants (zoonoses). C’est le cas de la gale et plus fréquemment de la teigne.
Nombre de molécules contenues dans les produits anti parasitaires sont toxiques pour le cobaye. Même si le problème peut paraître banal, il ne faut donc pas négliger de consulter un vétérinaire bien informé sur les NAC.
De plus, certains parasites sont à l’origine de symptômes similaires, alors que les traitements correspondants pourront être différents. L’identification précise du parasite permettra de recevoir le traitement le mieux adapté.
Les facteurs favorisant le développement des parasites :
- Un mauvais état général lié à une mauvaise alimentation ou une carence en vitamine C.
- Le jeune âge du cobaye .
- De mauvaises condition d’entretien, une hygiène défectueuse, une litière souillée et insuffisamment renouvelée .
- Un environnement chaud et humide, insuffisamment ventilé qui représente des conditions idéales pour le développement des parasites.
- Une surpopulation par rapport à l’espace vital disponible (fréquent en animalerie).
- Le changement d’environnement (après un achat en élevage ou en animalerie).
- Tout état de stress physiologique (le problème est particulièrement vrai dans le cas de la gale).
Les vecteurs
Les modes de contamination de ces parasites sont soit directs : par contact avec un animal porteur, soit indirects par contact avec un élément contaminé.
Quelques vecteurs de contamination :
- Directs
- Contact direct avec un cobaye atteint ou même porteur sain.
- Contact avec un animal autre que le cobaye porteur de parasites : chat, chien, lapin, autres rongeurs .
- Indirects
- Environnement contaminé ou mal décontaminé . Certains parasites peuvent survivre très longtemps dans le milieu extérieur: les spores de la teigne résistent ainsi plusieurs mois.
- Vêtements, tissus, ustensiles de toilettage (brosses …)
- Les mains insuffisamment nettoyées lors de manipulations successives .
Traitements préventifs
Après une acquisition en animalerie, dans un élevage, dans un refuge ou même chez des particuliers il est fortement conseillé d’effectuer un traitement préventif. Demandez conseil à votre vétérinaire.
Il est également vivement conseillé de traiter préventivement les animaux vivant en milieu extérieur, ou accédant à l’extérieur. C’est le cas notamment des traitements anti puces en période estivale.
Les précautions à prendre en cas d’animaux atteints
-
- S’occuper d’abord des animaux sains.
- Ne pas utiliser les mêmes accessoires.
- Traiter tous les animaux .
- Isoler les animaux atteints dans un autre local.
- Les manipuler avec des gants pour se protéger aussi soi même. (Teigne par exemple) .
Les principaux moyens d’examen et de mise en évidence.
Examen | Puces | DAPP * | Poux | Gale | Pseudo-gale | Teigne |
---|---|---|---|---|---|---|
A l’œil nu ou à la loupe | X | X | ||||
Au microscope: observation de squames obtenues par brossage | X | X | X | |||
Au microscope: observation de produit de raclage cutané | X | X | X | |||
Au microscope: observation de poils (trichogramme) | X | X | ||||
Scotch Test | X | |||||
Skin(peau) Test | X | |||||
Culture sur milieu de Sabouraud | X |
Tableau extrait de Dermatologie des NAC Rongeurs et lapin – D.BOUSSARIE, 2008.
NB : la teigne la plus courante chez le cobaye (Trichophyton mentagrophytes) ne se révélant pas à la lumière de Wood, ce test ne permet pas d’établir de façon fiable l’absence de teigne. La mise en culture en milieu de Sabouraud est donc de loin le meilleur moyen.
*DAPP = dermite par allergie aux piqûres de puces
Les principales dermatoses chez le cobaye :
Questions
- Mettre le foin au congélateur permet-il de tuer ses parasites ? Il n’y a pas de parasites dans le foin, plutôt des insectes divers ou des microorganismes
- Les cobayes vivant ou accédant à l’extérieur sont-ils plus prédisposés à certaines dermatoses parasitaires ? Oui, les puces
- Si un cobaye appartenant à un groupe est malade, faut-il systématiquement traiter tout le groupe ? Oui
Dr Didier Boussarie & CobayesClub
Vétérinaire
Consultant NAC Exclusif