Table des matières
- 10 plantes contre le mal de gorge
- Généralités
- Résumé
- Abstract
- Plan
- RESUMÉ
- Anesthésie : que faut-il savoir ?
- Les types d’anesthésie
- Anesthésie générale ou régionale ?
- Quels risques ?
- L’anesthésie sous hypnose (hypnosédation)
- Cœlioscopie
- La cœlioscopie en pratique
- Les suites de la cœlioscopie
- Anesthésie: les effets secondaires
10 plantes contre le mal de gorge
Des douleurs et une irritation qui se manifestent surtout en avalant : le mal de gorge signale que votre organisme répond à une infection virale ou bactérienne. C’est désagréable, mais heureusement des solutions naturelles existent pour soulager ces désagréments. Vous trouverez sûrement certains des ingrédients à base de plantes ci-dessous dans votre cuisine ou un commerce près de chez vous.
De la guimauve (Althaea officinalis)
La guimauve est utilisée depuis des siècles pour soigner le mal de gorge. Sa racine contient des mucilages qui donnent une texture gélatineuse. Dans une étude sur 29 plantes susceptibles de traiter le mal de gorge, il est apparu que la guimauve avait une bonne activité antimicrobienne. Des tisanes de guimauve sont disponibles en pharmacie ou en herboristerie.
Sauge et échinacée
La sauge est une plante méditerranéenne utilisée pour traiter des symptômes inflammatoires. Des études suggèrent qu’elle soulage le mal de gorge. Une étude a montré qu’un spray Echinacea/sauge est aussi efficace pour réduire le mal de gorge qu’un spray de lidocaïne/chlorhexidine. L’échinacée est connue pour ses propriétés anti-inflammatoires et antimicrobiennes.
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Du vinaigre de cidre
Le vinaigre de cidre, fabriqué à partir des pommes, est utilisé depuis des siècles en médecine traditionnelle. L’acide acétique qu’il contient permet de lutter contre des bactéries. Hippocrate, le père de la médecine, prescrivait une combinaison de vinaigre et de miel (l’oxymel) contre les symptômes grippaux, comme la toux et le mal de gorge. Faites donc votre propre mélange avec une cuiller de vinaigre, une de miel, dans une tasse d’eau chaude !
De la réglisse
Il n’existe pas vraiment d’étude sur les effets de la réglisse sur le mal de gorge mais elle a été étudiée chez des personnes qui avaient subi une opération et souffraient de douleurs à la gorge après le retrait de l’intubation. Des gargarismes avec de la réglisse étaient efficaces pour éviter ces maux de gorge d’après une étude de 2013.
Du citron
Une boisson au citron est rafraîchissante mais peut aussi réduire le mal de gorge. Le citron contient de la vitamine C qui est antioxydante. Vous pouvez ajouter du citron à de l’eau chaude et à du miel.
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Du gingembre
Le gingembre est une épice aux propriétés anti-inflammatoires et antibactériennes qui aident à soulager les maux de gorge. Une étude a montré qu’un extrait de gingembre et de petit cola réduisait des infections bactériennes de la gorge. Vous pouvez vous préparer une tisane contenant du gingembre (disponible aussi dans le commerce).
De l’huile de coco
L’huile de coco réduit l’inflammation et soulage la douleur, comme le montrent des travaux sur des animaux. Vous pouvez en ajouter une cuillère dans un thé, une soupe ou l’ingérer directement.
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De la cannelle
La cannelle est une épice riche en antioxydants qui a des propriétés antibactériennes. Vous pouvez l’apprécier dans un thé à la cannelle.
De la menthe
La menthe possède des propriétés antimicrobiennes reconnues. Des thés à la menthe sont disponibles dans les commerces, mais vous pouvez aussi préparer le vôtre avec des feuilles de menthe fraîches infusées dans de l’eau bouillante.
De la camomille
La camomille est apaisante, elle est souvent conseillée pour mieux dormir. Elle possède aussi des activités antimicrobiennes, analgésiques et anti-inflammatoires comme le montre un article paru en 2015.
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Généralités
Le tissu conjonctif est présent partout dans le corps humain : c’est le plus abondant et le plus répandu des tissus. Il est présent dans presque tous les organes, à part certains comme le cerveau. La peau est particulièrement riche en tissu conjonctif. Il est constitué :
Chaque tissu conjonctif possède une variété particulière de cellules présentes à l’état immatures et sous forme adulte. Les cellules sécrètent la substance fondamentale : des protéines sous forme de fibres composant le squelette du tissu conjonctif.Des fibres de protéines comme :
Résumé
Les lésions induites par l’intubation oro- et nasotrachéale s’étagent des lèvres à la trachée. Une dysphagie supérieure à 48 h justifie une laryngoscopie indirecte, surtout lorsque s’associent odynophagie et otalgie dans la crainte d’une luxation aryténoïdienne. La gravité fonctionnelle potentielle des lésions laryngées post-intubation incite à utiliser la plus petite sonde compatible. L’association douleur, crépitation cervicale, fièvre suggère une plaie pharyngée nécessitant la suspension de toute alimentation orale et une antibiothérapie anti-anaérobie en attendant une éventuelle intervention. Il n’existe pas d’argument pour recommander le recours systématique à une protection dentaire lors de toute intubation. La recherche préanesthésique par l’interrogatoire de notion de fragilité dentaire est recommandée. Les traumatismes des fosses nasales sont réduits par un méchage narinaire anesthésiant et vasoconstricteur, préparant l’introduction d’une sonde de petit calibre souple, lubrifiée. Le masque laryngé induit plus fréquemment des maux de gorge que des traumatismes aigus néanmoins plus graves. L’introduction selon la technique classique d’un masque de taille appropriée (F : 4/ H : 5), dont le ballonnet est gonflé, autorisant une fuite à une pression d’insufflation de 20 cm H2O, réduit leur fréquence. Les lésions dues au masque facial résultaient surtout de son utilisation prolongée. L’inhalation bronchique, liée à l’action pharmacologique des drogues, l’augmentation de pression abdominale, l’urgence ou l’intubation difficile est diminuée lors de l’intubation trachéale par la manoeuvre de Sellick, l’induction rapide et la neutralisation de l’acidité gastrique. Une technique de pose du masque laryngé rigoureuse, une anesthésie adaptée, une vigilance particulière lors de la décurarisation ou des changements de position, un réveil calme, sont les meilleurs garants d’une utilisation sans problème, à moins que le Proseal ne modifie prochainement cette opinion.
Mots clés : Voie aérienne ; Masque laryngé ; Tube laryngé.
Abstract
Dysphagia of greater than 48h duration is an indication for indirect laryngoscopy and when odynophagia and otalgia occur simultaneously, the possibility of subluxation of the arytenoids demands an urgent ENT assessment. The potential seriousness of laryngeal lesions following intubation obliges us to use the smallest compatible endotracheal tube. The occurrence of pain cervical surgical emphysema and fever suggests a pharyngeal lesion necessitating the suspension of oral feeding and the initiation of antibiotic therapy with anaerobic activity, while awaiting possible surgical intervention. There is no argument to use a tooth-guard for each intubation, but tooth fragility must be researched. The incidence of nasal fossa trauma is reduced with the use of nasal packs impregnated with local anaesthetic containing a vasoconstrictor. This allows the introduction of a small flexible lubricated tube. Laryngeal mask-induced sore throat is more common than the more serious injuries. The classical technique of introducing a laryngeal mask of appropriate size (4 for women, 5 for men) in which the cuff is inflated to a leak pressure of 20 cm H2O reduces this frequency. The facial mask may cause injuries especially with prolonged use. The incidence of pulmonary aspiration, linked to the action of drugs, raised intra-abdominal pressure; an emergent situation or difficult intubation is decreased with the performance of the Sellick maneuver at intubation, rapid induction and the neutralization of gastric acidity. A meticulous technique of insertion of the, individualized anaesthesia, particular vigilance at the time of decurarisation and position changes and a calm awakening assure its optimal use, unless the Proseal laryngeal mask modifies this point of view.
Mots clés : Airway equipment ; Laryngeal mask ; Laryngeal tube.
Plan
LES EFFETS DE LA LIDOCAINE ET DES GELÉES K-Y SUR LE MAL ET LENROUEMENT DE GORGE,ET LA TOUX APRES UNE ANESTHESIE ENDOTRACHEALE
Doukumo DM*
Faponle AF
Bolaji BO
Adenekan AT
Olateju SOA
*Departments of Anaesthesia, Obafemi Awolowo University Teaching Hospital, Ile-Ife, Nigeria, Departments of Anaesthesia, Obafemi Awolowo University, Ile-Ife, Nigeria, Department of Anaesthesia, University of Ilorin, Ilorin, Nigeria.
E-mail: [email protected]
*Correspondence: Dr A.T. Adenekan.
Subvention de soutien: Aucune
Conflit d’intérêts: Aucun
RESUMÉ
Introduction : Lintubation trachéale pour lanesthésie générale est souvent associée à un mal de gorge, un enrouement et une toux postopératoires, ce qui peut être pénible pour les patients. Nous comparons les effets de la lidocaïne et des gels K-Y sur le mal de gorge, la toux et lenrouement de la voix après une anesthésie endotrachéale.
Méthode : Quatre-vingt-douze patients ASA I ou II prévus pour une intervention chirurgicale non-urgente sous anesthésie générale endotrachéale sont par hasard répartis en deux groupes. Les sondes trachéales des groupes sont lubrifiées avec soit 2% du gel lidocaïne (GL) ou du gel K-Y (GKY) et les patients sont interviewés à 1, 12 et 24 heures post-détubage.
Résultats : Les moyennes pour le mal de gorge sont faibles dans le groupe GKY par rapport au groupe GL mais ceci nest seulement significatif statistiquement quà 12 heurs (p = 0,02). Les incidences du mal de gorge, de lenrouement et de la toux sont aussi basses dans le groupe GKY par rapport au groupe GL mais celles-ci ne sont pas significatives. Pendant que lincidence du mal de gorge est semblable entre les deux sexes dans le groupe GL, elle est élevée chez les femmes (55,6%) que chez les hommes (18,8%) dans le groupe GKY (p= 0,02). Alors que chez les patients de plus de 30 ans, les incidences du mal de gorge, de lenrouement et de la toux sont similaires dans les deux groupes, chez les patients de moins de 30 ans, il y a des différences significatives (p = 0,01 et 0,02 respectivement). Lincidence des effets secondaires est similaire dans les deux groupes quelque soit la durée de lintubation.
Conclusion : Le gel K-Y est supérieure au gel lidocaïne dans la prévention du mal de gorge postopératoire et dans la réduction des cas denrouement et de toux. Les maladies postopératoires liées à la gorge sont plus courantes chez les femmes que chez les hommes.
Mots clés : Gel lidocaïne, Gel K-Y, intubation trachéale, Complications postopératoires, Mal de gorge, Enrouement, Toux.
INTRODUCTION
Malgré les développements en anesthésie et en chirurgie, les interventions chirurgicales sérieuses sont encore associées à des séquelles postopératoires indésirables1. Celles-ci représentent un aspect négatif important des soins chirurgicaux, ce qui dune manière non négligeable peut réduire la confiance du patient dans le système de santé1. Certaines de ces séquelles postopératoires sont issues de lintubation endotrachéale2 qui fait partie intégrante de la pratique anesthétique visant à protéger les voies respiratoires de la régurgitation et de laspiration et fournir un moyen de ventilation. Le mal de gorge, la toux et lenrouement postopératoires sont des séquelles courantes, inconfortables et pénibles après lintubation endotrachéale2. Lirritation de la gorge lors dune incision abdominale ou thoracique peut être très pénible surtout en situation danalgésie inadéquate, car toute tentative de tousser provoque une douleur sévère.
On postule que ces effets sont dus à une blessure de la muqueuse avec linflammation qui en résulte causée par linstrumentation des voies respiratoires ou par les effets irritants des objets étrangers comme les sondes endotrachéales dans les voies respiratoires3. Les parties des voies respiratoires touchées incluent le pharynx, le larynx et la trachée. Le mal de gorge et lenrouement dans les premières 24 heures après lintervention chirurgicale sont parmi les complications les plus courantes de lintubation endotrachéale4. Edomwonyi et ses collègues5 rapportent que 63% de la population générale dadultes en intervention chirurgicale ont des complications postopératoires liées à la gorge. Kolawole et Ishaq1 rapportent une incidence élevée (72.5%) des complications postopératoires liées aux voies respiratoires parmi la population en obstétrique et en gynécologie. Un nombre détudes montre que différents facteurs corroborent dans lincidence de ces complications6-9. Ces facteurs incluent : lâge, le genre, la saison, les médicaments et les gaz anesthétiques, le nombre de tentatives dintubation, la durée de lintubation, la forme et le type de la sonde endotrachéale, le type et la forme du ballonnet de la sonde endotrachéale et le lieu de lopération. Différentes mesures parmi lesquelles la lubrification des sondes endotrachéales avec différents types de gel sont présentement en train dêtre essayés afin déviter ou de réduire lincidence et la sévérité de ces complications liées à la gorge après lintubation trachéale.
La bétaméthasone, une stéroïde hydrosoluble, utilisée topiquement pour le traitement des lésions inflammatoires de la muqueuse buccale, a été constamment attestée dans la réduction de ces complications des voies respiratoires4,6,7. Cependant, le gel béthaméthasone nest pas facilement disponible dans notre environnement. 2% du gel lidocaïne hydrochlorure est indiqué pour la prévention et le contrôle des douleurs au cours des procédures chirurgicales. Cest largement disponible et souvent utilisé pour la lubrification des sondes endotrachéales avant linsertion, mais, utilisé en forme de gel, il ne savère pas très utile dans la prévention des complications postopératoires liées à la gorge2,10. Des études ont cependant révélées que la lidocaïne intraveineuse et la lidocaïne spray réduisent ces complications7,11,12. Le gel K-Y est à base deau ; cest un lubrifiant hydrosoluble qui est biologiquement inerte et ne contient pas dadditives de couleur ou de parfum. Le gel K-Y est largement utilisé dans la pratique médicale puisquil ne tache pas et se nettoie facilement. Les gels lidocaïne et K-Y sont facilement disponibles dans la plupart des services de santé au Nigéria et sont utilisés interchangeablement pour la lubrification des sondes endotrachéales avant insertion.
Pour le mieux quon sache, il ny a présentement aucune étude de la sous-région ouest africaine qui compare directement linfluence de ces deux lubrifiants sur lincidence et la sévérité du mal de gorge, de lenrouement et de la toux postopératoires. Cette étude cherche à comparer les effets des 2% des gels lidocaïne et K-Y sur lincidence et la sévérité du mal de gorge, de la toux et de lenrouement après une anesthésie endotrachéale. Cest une étude de nature prospective, randomisée, en double aveugle menée dans un centre hospitalier universitaire sur une période de quatre mois dans une ville semi-urbaine au sud-ouest du Nigéria.
LES PATIENTS ET LA MÉTHODE
Quatre-vingt douze patients adultes consentants à statut physique ASA I ou II prévus pour une intervention chirurgicale non-urgente sous une anesthésie générale endotrachéale au centre hospitalier universitaire dObafemi Awolowo à Ile-Ife, Nigeria, sur une période de quatre mois, sont recrutés pour létude. Les patients avec une infection dans la partie supérieure des voies respiratoires ou avec un antécédent préexistant de mal de gorge, denrouement et de toux, ceux sous une thérapie stéroïde et ceux avec une sonde gastrique ou un pack pharyngé inséré sont exclus. Aussi exclus sont les patients dans les catégories suivantes : intervention chirurgicale prolongée (dune durée de plus de 240 minutes), intubation nasotrachéale, intubation difficile anticipée, besoin dune rapide induction séquentielle ou re-intubation, intervention chirurgicale de la tête ou du cou, opération en position ventrale ou position gynécologique et les patients à voies respiratoires hyperactives comme les asthmatiques et les fumeurs.
Après respect des éthiques institutionnels, les patients sont par hasard assignés à deux groupes de 46 patients de chaque en utilisant le bulletin de vote. Dans un groupe, les sondes trachéales sont lubrifiées avec 2% du Gel Lidocaïne (GL) et dans lautre avec le Gel K-Y (GKY). Les sondes trachéales (Portex ®) à basse pression, à grand volume, à usage unique, en chlorure de polyvinyle (PVC) et munies de ballonnets sont lubrifiées de lextrémité distale du ballonnet à une distance de 15cm du sommet en utilisant 2,5ml de 2% du gel licodaïne ou du gel K-Y étalé de manière uniforme avec stérilité maintenue. Les formes avec diamètres internes 8,0mm ou 7,0mm sont utilisés pour les patients hommes ou femmes respectivement. Le nom du gel utilisé nest pas enregistré sur le diagramme anesthétique, mais enregistré séparément avec le code du patient.
Lanesthésie est provoquée avec du sodium thiopental et lintubation facilitée avec du suxaméthonium intraveineux. Lanalgésie est assurée avec 0,5mg/kg de pentazocine ou 0,5 1mg/kg de tramadol. Toutes les intubations sont menées par des anesthésistes experts. Le ballonnet de la sonde endotrachéale est gonflé avec lair juste nécessaire pour éviter une fuite audible. Le positionnement correct de la sonde est confirmé par lauscultation et la sonde est fermée avec un ruban adhésif. Une canule oro-pharyngée à usage unique (dimension 3 ou 4) est insérée et laissée in-situ tout au long de lopération. Lanesthésie est maintenue avec lhalothane à 0,5 1% de mélange oxygène/air et la relaxation musculaire est assurée avec 0,1mg/kg de bromure de pancuronium intraveineux suivi dune augmentation de doses comme requis. La ventilation est mécaniquement contrôlée en utilisant Drager Fabius Tiro (Drager Medical, AG and Company KG, 23542 Lubeck, Germany). Un monitorage non-invasif qui inclue loxymétrie de pouls, la tension artérielle, lélectrocardiographie et la température est mené sur chaque patient en utilisant un moniteur multiparamètre Dash 4000 (GE Medical System Information Technologies Inc., Wisconsin, USA). A la fin de lopération chirurgicale, la paralysie neuromusculaire résiduelle est renversée avec une combinaison de 0,05mg/kg de néostigmine et 0,02mg/kg datropine, la voie respiratoire est gentiment sucée sous une vision directe et le détubage est effectué après le retour des réflexes protectifs des voies respiratoires du patient et un satisfaisant échange courant spontané. Les patients se remettent dans le service de soins post anesthésie et après sont transférés dans la salle dobservation. Un anesthésiste aveuglé interviewe les patients à 1, 12 et 24 heures post détubage.
Les données recueillies comportent les détails démographiques, les signes vitaux périopératoires, le type dintervention chirurgicale, la position du patient durant lopération, le nombre de tentatives dintubation, la durée de lintubation, la forme et le type de la sonde utilisée et les médicaments anesthétiques utilisés. Dautres données obtenues sont les symptômes respiratoires spécifiques (mal de gorge, toux et enrouement de la voix) à 1, 12 et 24 heures post détubage et la satisfaction du patient après lintubation endotrachéale. Les symptômes respiratoires spécifiques sont enregistrés sur une échelle verbale numérique à quatre entrées (Pas de douleur = 0, faible = 1, modérée = 2, intense = 3) et la satisfaction du patient est évaluée sur une échelle verbale à quatre entrées : Pas satisfait, légèrement satisfait, modérément satisfait et très satisfait. Les données sont présentées en fréquences ou totaux proportionnés, en moyennes et en écarts types. Les tests de valeur sont calculés en utilisant le test de distribution khi-carrée pour les données catégorielles et le test t de Student pour les données numériques en conformité avec le SPSS (Statistical Package for the Social Sciences) 16.0 pour Windows. Une valeur p inférieure à 0,05 est considérée statistiquement significative.
RÉSULTATS
Quatre-vingt douze patients ayant satisfaits les critères dinclusion sont recrus pour létude. Six dentre eux (quatre dans le groupe GL et deux dans le groupe GK-Y) sont exclus de lanalyse ; quatre à cause dune intervention chirurgicale prolongée, un à cause de linsertion intra-opératoire dune sonde gastrique et un autre à cause de ladministration de la lidocaïne au moment de linduction pour atténuer la réponse hypertensive à la laryngoscopie et à lintubation. Les caractéristiques démographiques, le nombre de tentatives dintubation et la durée de lintubation pour les deux groupes sont similaires comme illustré dans le tableau I. Le point de départ ainsi que les paramètres vitaux intraopératoires des deux groupes sont similaires. Le schéma 1 montre la répartition en sexe et le schéma 2 montre le type dintervention chirurgicale effectuée sur les patients. La moyenne pour le mal de gorge est généralement inférieure dans le groupe GKY par rapport au groupe GL et la différence est statistiquement significative à 12 heures post-détubage (p=0.02) comme le montre le tableau 2. Les moyennes pour lenrouement et la toux pour les deux groupes sont similaires.
Le tableau 3 montre les incidences du mal de gorge, de lenrouement et de la toux. Pour le mal de gorge, lincidence est généralement faible dans le groupe GKY mais pas de manière significative (p=0,47, 0,05 et 0,24 à 1, 2 et 12 heures respectivement). Cela varie de 20,9% – 34,9% dans le groupe GL et de 11,6 23,3% dans le groupe GKY au cours des 24heures détudes. Lincidence maximale pour le mal de gorge est survenue à 1 heure dans le groupe GKY (23,3%) et à 12 heures dans le groupe GL (34,9%).
Bien que lincidence de lenrouement soit faible dans le groupe GKY par rapport au groupe GL, il ny avait pas de différences significatives (p= 0,80 , 0,48 et 1,00 à 1, 12 et 24 heures respectivement). Lincidence maximale pour lenrouement est survenue à 1 heure dans les deux groupes et cette incidence va réduisant après avec le temps. Lincidence de la toux est faible dans le groupe GKY que dans celui de GL à 1h et à 12h. Elle est cependant élevée à 24 heures mais ces incidences ne sont pas statistiquement significatives. Lincidence maximale pour la toux est survenue à 1heure dans le groupe GL (27,9%) et à 12 heures dans le groupe GKY (23,3%).
Les effets de lâge, du genre, de la durée dintubation sur les incidences du mal de gorge, de lenrouement et de la toux postopératoires dans les deux groupes sont illustrées dans les tableaux 4,,5,6. Lincidence du mal de gorge est comparable chez les deux sexes dans le groupe du gel lidocaïne (GL) (p=0.72) mais est sensiblement supérieure chez les femmes (55,6%) que chez les hommes (18,8%) dans le groupe du gel KY (GKY) (p = 0.02). Chez les patients de plus de 30 ans, les incidences du mal de gorge, de lenrouement et de la toux sont similaires dans les deux groupes (p=0,44 , 0,61 et 0,12 respectivement). Alors que chez les patients âgés de 30 ans ou moins, lincidence du mal de gorge est similaire dans les deux groupes, les incidences de lenrouement et de la toux sont sensiblement supérieures dans le groupe GL que dans le groupe GKY (p=0,01 et 0,02 respectivement). Les incidences du mal de gorge, de lenrouement et de la toux sont similaires dans les deux groupes quelque soit la durée dintubation endotrachéale. La satisfaction des patients dans les deux groupes est similaire (p = 0,55).
DISCUSSION
Les conclusions de cette étude révèlent que 2% du gel lidocaïne noffre aucun avantage sur le gel KY dans la prévention des complications postopératoires des voies respiratoires. Le gel KY est associé à des moyennes sensiblement faibles pour le mal de gorge à 12 heures postopératoire en comparaison au groupe du gel lidocaïne. Les incidences du mal de gorge à 1, 12 et 24 heures après intervention chirurgicale sont faibles dans le groupe du gel KY en comparaison au groupe du gel lidocaïne.
Certes les différences ne sont pas statistiquement significatives, mais une étude comportant un grand nombre de patients serait à mesure de montrer quelques différences significatives entre les deux.
Selvaraj et Dhanpal13 comparent le gel stéroïde au gel lidocaïne et à un groupe témoin qui na rien dappliquer à la sonde et trouvent que lincidence du mal de gorge est de 33,3% dans le groupe du gel stéroïde contre 73,3% dans les deux autres groupes. Ils rapportent que lincidence de la toux et de lenrouement est de 23,3% dans le groupe du gel stéroïde, 63,3% dans le groupe du gel lidocaïne et 50% dans le groupe de témoin. Leur étude révèle aussi que le gel lidocaïne augmente lincidence de ces symptômes en comparaison au groupe témoin et démontre que le gel stéroïde réduit lincidence des symptômes de manière significative en comparaison avec le gel lidocaïne. De conclusions similaires sont rapportées par Kori et ses collègues10 qui étudient linfluence de la lubrification avec le gel lidocaïne du ballonnet de la sonde
endotrachéale sur le mal de gorge et lenrouement postopératoires. Leurs conclusions révèlent que le gel lidocaïne renforce la sévérité du mal de gorge par rapport au groupe de non-intervention en accord avec le rapport de Selvaraj et Dhanpal13, et que la lidocaïne pulvérisée sur la trachée ne réduit pas le mal de gorge postopératoire. McHardy et Chung14 résument leffet de la lidocaïne sur les complications postopératoires liées aux voies respiratoires dans leur critique sur le mal de gorge postopératoire où ils notent quaucune étude na de manière catégorique démontré que lusage du gel lubrifiant contenant une anesthésie locale est bénéfique dans la réduction du mal de gorge postopératoire après lintubation trachéale.
Kazemi et Amini4 étudient les effets du gel bétaméthasone dans la réduction des complications liées aux voies respiratoires après une anesthésie endotrachéale en utilisant le gel KY comme témoin. Ils rapportent une réduction significative dans lincidence et la sévérité du mal de gorge, de lenrouement et de la toux postopératoires dans le groupe du gel bétaméthasone par rapport à celui du gel K-Y. Dautres chercheurs rapportent le même effet bénéfique concernant béthaméthasone et dautres stéroïdes avec leurs préparations inhalatoires13,15,16. Le gel stéroïde sest avéré très supérieur au gel danesthésie locale à cause des propriétés anti-inflammatoires mais les stéroïdes néliminent pas toutes les complications liées à la gorge. Ceci indique que les facteurs causatifs des complications liées à la gorge sont multi-factoriels. Ces autres facteurs doivent donc être élucidés afin de trouver des mesures visant à les réduire.
Nous mettons lensemble des incidences du mal de gorge, de lenrouement et de la toux suite à une anesthésie endotrachéale après lubrification de la sonde endotrachéale avec le gel lidocaïne à 34,9%, 25,6%, 27,9% respectivement et avec le gel K-Y à 16,3%, 23,3% et 18,6% respectivement. Après intubation trachéale, lincidence du mal de gorge varie de 14,4% à 50%14. Lincidence que nous rapportons est basse par rapport à celle rapportée par Maruyama et ses collègues7 qui ont fait une étude avec 418 patients adultes en chirurgie et évalué les possibles facteurs associés au mal de gorge et à lenrouement après une anesthésie intraveineuse totale. Ils font part dune incidence totale de 50% et 55% pour le mal de gorge et lenrouement respectivement. Des interventions chirurgicales de la tête et du cou réputés être associées au mouvement du tube durant lopération et de ce fait augmentant les risques de complications postopératoires des voies respiratoires sont inclues dans leur étude.
Nos incidences sont comparables à celles rapportées par Edomwonyi et ses collègues5 pour le mal de gorge (31%), la toux (22%) et lenrouement (9.5%) dans leur étude de 200 patients adultes qui se sont présentés consécutivement pour une intervention chirurgicale. Cependant, certains cas associés à des facteurs à risque connus des complications postopératoires des voies respiratoires parmi lesquels lusage des sondes gastriques, les packs pharyngés, les interventions chirurgicales de la tête et du cou sont inclus dans leurs séries. Leurs critères dexclusion sont les patients avec un mal de gorge préopératoire ou des complications liées à la gorge.
Notre étude montre que de manière significative, plus de femmes souffrent du mal de gorge que dhommes dans les deux groupes détudes même si des sondes ID de petites dimensions 7,00mm sont utilisées chez les femmes alors que des sondes ID de grandes dimensions 8,00mm sont utilisés chez les hommes. Cette observation corrobore des études antérieures qui montrent que le genre féminin est plus exposé aux complications postopératoires des voies respiratoires17,18. Ceci est attribué à la sonde souvent dune coupe un peu ajustée chez les femmes 14,19.
Notre étude a quelques limites. La taille de léchantillon utilisée dans cette étude est petite et ceci limite limportance statistique de quelques-unes de nos conclusions. La pression de gonflage du ballonnet de la sonde endotrachéale na pas pu être mesurée dans cette étude par manque déquipements appropriés. Une pression de gonflage constante na donc pas pu être maintenue et pourrait être source derreur. Lanalgésie postopératoire utilisée aussi nétait pas standardisée et pourrait influencer la perception et la déclaration des maladies postopératoires des voies respiratoires.
En conclusion, cette étude démontre que le gel K-Y est supérieur au gel lidocaïne dans la prévention du mal de gorge postopératoire et réduit lincidence de lenrouement et de la toux surtout chez les jeunes adultes. Le gel lidocaïne est associé à une incidence élevée des maladies de gorge postopératoires. Cette étude confirme aussi que les maladies de gorge postopératoires sont plus courantes chez les femmes que chez les hommes.
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Anesthésie : que faut-il savoir ?
Mais pas seulement : la plaie chirurgicale émet beaucoup d’autres signaux par les nerfs et active des substances chimiques qui seront véhiculées par le sang dans tout le corps. Le fonctionnement de nombreux organes s’en trouve alors affecté : le pouls s’accélère, la tension artérielle s’élève… » Le résultat de tous ces dérangements est que l’on a mal, que l’on se sent mal et fatigué après une opération. L’anesthésiste aide le patient à surmonter l’agression chirurgicale dans les meilleures conditions. «
• Les moments critiques. Le chirurgien peut être amené, selon la configuration de l’intervention, à interrompre la circulation sanguine, à écarter (beaucoup) d’autres organes pour accéder à celui qui doit être soigné, à stopper la respiration d’un poumon, à arrêter le cœur… Ces gestes ne sont évidemment pas sans influence sur le fonctionnement de l’organisme dans son ensemble. L’anesthésiste doit préserver les fonctions vitales : veiller à ce que les poumons reçoivent assez d’oxygène, à ce que le foie et les reins continuent à remplir leur tâche, à ce que le sang coagule… » C’est grâce à cela que les chirurgiens peuvent aujourd’hui effectuer de nombreuses opérations qui autrement seraient fatales. «
Après l’intervention
L’anesthésiste doit assurer une transition délicate, entre une situation où il contrôle tout vers une situation où l’organisme du patient doit fonctionner de manière autonome.
Il faut du temps pour que les substances anesthésiantes cessent d’agir, avant d’être totalement éliminées : pendant cette période, la conscience peut fluctuer et la respiration peut rester déprimée (sous l’action, aussi, des antidouleurs administrés après l’opération). Cette situation instable justifie une surveillance rapprochée, de plus ou moins longue durée, dans une » salle de réveil » ou dans une unité de soins intensifs.
Cette prudence explique également qu’après une anesthésie générale, un délai est nécessaire avant de pouvoir recommencer à boire, et ensuite à manger : le risque de fausse-route (passage de liquide ou d’aliments solides dans les voies respiratoires) est réel. Il est indispensable d’attendre le feu vert du personnel soignant. Les fumeurs s’abstiendront aussi longtemps que possible ; et profiteront pourquoi pas de l’occasion pour arrêter.
La récupération, dans les jours et les semaines qui suivent, est éminemment individuelle.
Les types d’anesthésie
On les classera en deux grandes catégories : générale et régionale.
L’anesthésie générale
Triple objectif : l’absence de ressenti de la douleur, la perte de conscience et le relâchement musculaire (afin de rendre le patient totalement immobile).
L’anesthésie générale se déroule en trois étapes initiales.
• L’induction. Autrement dit l’endormissement, déclenché en administrant des agents hypnotiques par voie intraveineuse ou par inhalation (le masque facial, surtout utilisé chez l’enfant). Un contrôle extrêmement étroit de la respiration est mis en œuvre (la ventilation spontanée étant diminuée, voire stoppée).
• L’analgésie. Endormir ne signifie pas rendre insensible à la douleur : pour cela, il est nécessaire d’administrer des morphiniques.
• Le relâchement musculaire. Fréquemment nécessaire, il est assuré par les curares.
Pour contrôler la respiration, compromise par ces substances, l’anesthésiste procède à une intubation : un tuyau est glissé dans la trachée, et permet d’insuffler un mélange gazeux enrichi en oxygène (et éventuellement en vapeurs anesthésiques).
D’autres paramètres essentiels doivent être contrôlés : le fonctionnement du cœur, des reins, du cerveau… La profondeur de l’anesthésie est adaptée en permanence à l’acte chirurgical et aux réactions du patient.
A la fin de l’intervention, l’anesthésiste stoppe l’administration des médicaments relaxants et hypnotiques. Le patient se réveille progressivement et lorsque sa fonction respiratoire redevient spontanée, le tuyau d’intubation est retiré.
Un mot sur la sédation, une anesthésie générale plus légère, utilisée surtout lors d’explorations médicales désagréables et/ou douloureuses.
L’anesthésie régionale
Alors que l’anesthésie générale arrête le stimulus douloureux à hauteur du cerveau, l’anesthésie régionale le bloque dans une partie spécifique du corps : la douleur n’arrive donc pas au cerveau.
Il est incorrect de parler d’anesthésie locale, puisque celle-ci consiste en l’injection d’un anesthésiant dans une zone très délimitée (pour extraire une dent, poser quelques points de suture…).
L’anesthésie rachidienne (ou rachianesthésie)
L’anesthésiste introduit une fine aiguille dans le dos, afin de déposer le produit anesthésiant dans le liquide céphalorachidien, dans lequel baigne la moelle épinière. L’aiguille pénètre la dure-mère, la membrane qui contient ce liquide (ce qui fait la différence avec l’anesthésie péridurale).
L’injection, peu douloureuse, provoque une insensibilité à la douleur et une paralysie des membres inférieurs, qui disparaîtra évidemment en même temps que l’anesthésie.
L’anesthésie péridurale (ou épidurale)
Même schéma que l’anesthésie rachidienne, à cette différence près que le produit est injecté autour de la dure-mère. L’anesthésie s’installe plus lentement que lors d’une rachianesthésie.
L’introduction d’un cathéter permet de moduler et de prolonger l’anesthésie jusqu’à plusieurs jours après l’intervention.
Le bloc nerveux
On parle aussi de bloc d’un nerf périphérique ou d’un plexus nerveux (un ensemble de nerfs).
Cette technique consiste à injecter l’agent anesthésique à proximité du nerf qui commande un membre ou une partie de membre. Pour déposer le médicament aussi près que possible de sa » cible « , l’anesthésiste utilise un appareil qui délivre de petites secousses électriques par la pointe d’une aiguille. Lorsque celle-ci s’approche du nerf visé, le patient ressent des secousses involontaires des muscles du membre à endormir : c’est le signe que l’aiguille est au bon endroit pour l’injection du produit. Il est possible ici aussi de placer un cathéter.
Anesthésie générale ou régionale ?
Le choix n’est pas toujours possible. La nature de l’intervention peut imposer une anesthésie générale (immobilisation absolue indispensable, opération très invasive…).
Lorsqu’un choix est possible, la décision relève d’un dialogue entre le patient, le chirurgien et l’anesthésiste. Les médecins ont à tenir compte des préoccupations exprimées par le patient ( » Je ne veux rien voir, rien entendre… « ) ; alors que ce dernier doit comprendre que les professionnels sont mieux placés que lui pour évaluer les raisons médicales de ne pas donner suite à sa demande.
En tout état de cause, l’anesthésie générale présente l’avantage de permettre le contrôle immédiat des fonctions vitales (ce qui peut être déterminant chez un patient fragile) ; alors que l’anesthésie régionale assure un confort de récupération supérieur.
Quels risques ?
Comme pour tout acte médical, des effets secondaires et des complications peuvent survenir. Il est difficile d’établir la différence entre les risques induits par l’anesthésie, par l’acte chirurgical et par l’état de santé du patient.
En ce qui concerne les effets secondaires (relativement) fréquents, on mentionnera : nausées et vomissements, maux de gorge, vertiges et vision trouble, maux de tête, frissons, démangeaisons, douleurs musculaires et articulaires, hématome douloureux au site de l’injection, confusion… En règle générale, ces désagréments ne durent pas très longtemps et disparaissent spontanément.
Pour les complications peu fréquentes, rares et très rares, on citera :
• Peu fréquentes : les infections pulmonaires (les fumeurs subissant une anesthésie générale sont particulièrement à risque), les problèmes urinaires, la dépression respiratoire (un phénomène passager), les dommages aux dents, aux lèvres et à la langue, l’exacerbation d’une maladie existante, le réveil pendant l’intervention.
• Rares et très rares : des dommages aux yeux (soulagés par une pommade ophtalmique), des réactions allergiques aux médicaments (d’où l’extrême importance de la consultation pré-anesthésique), une perte de force ou un trouble de la sensibilité (la plupart des lésions nerveuses sont transitoires et guérissent spontanément), le décès (extrêmement rare suite à une anesthésie, et presque toujours la conséquence d’une conjonction de complications qui surviennent simultanément).
L’anesthésie sous hypnose (hypnosédation)
Comme pour tout type d’anesthésie, le patient fait l’objet d’une étroite surveillance cardiaque et respiratoire. Un abord veineux est mis en place pour permettre l’administration de sédatifs (sédation intraveineuse consciente) et pour pouvoir intervenir plus » énergiquement » à tout moment si nécessaire (sédation plus profonde, voire anesthésie générale).
Après l’induction hypnotique (dont les conditions sont définies lors d’un entretien préalable), l’intervention se déroule dans une ambiance de grand calme, avec un contact étroit entre l’anesthésiste et le patient.
Cette technique, qui ne connaît que très peu de contre-indications, s’adresse potentiellement à tous : chacun est capable, à des degrés divers, de se mettre en état d’hypnose.
Les avantages sont importants : absence d’effets secondaires et de complications observés lors des anesthésies générale et régionale, récupération plus rapide après l’intervention, vécu d’une expérience agréable.
Quant aux actes chirurgicaux pour lesquels une hypnosédation est envisageable, ils vont de la chirurgie esthétique à la cataracte, en mentionnant aussi l’ablation de la thyroïde, l’extraction des dents de sagesse, la réduction d’une fracture du nez, ou encore l’opération des varices.
publié le : 16/07/2015 , mis à jour le 08/08/2015
Cœlioscopie
La cœlioscopie est une technique chirurgicale adaptée aux interventions au niveau de la paroi abdominale et permet d’accéder à un grand nombre d’organes, parmi lesquels :
- Le foie ;
- La vésicule biliaire ;
- Le péritoine (membrane qui tapisse l’intérieur de la cavité abdominale) ;
- L’intestin grêle ;
- Le côlon ;
- L’utérus ;
- Les trompes de Fallope ;
- Les ovaires ;
- Les reins ;
- L’appareil urinaire.
En conséquence, la cœlioscopie peut être utilisée dans les spécialités médicales suivantes :
- En chirurgie digestive, par exemple en cas d’appendicite aigüe, de cholécystite aigüe ou d’hernie inguinale ;
- En gynécologie, notamment en cas de suspicion d’une endométriose, pour l’ablation d’un kyste ovarien, une hystérectomie (ablation de l’utérus) ou encore lors d’un bilan d’infertilité ;
- En chirurgie de l’obésité ;
- En cancérologie pour rechercher une tumeur ou retirer une tumeur connue ;
- En urologie pour certaines pathologies du système urinaire ou le traitement d’un testicule non descendu.
La cœlioscopie en pratique
Deux consultations sont nécessaires avant une cœlioscopie :
- Une consultation avec le chirurgien qui informe précisément le patient sur le déroulement de l’intervention, sur les avantages de la cœlioscopie par rapport à la laparotomie et sur les risques liés à l’intervention ;
- Une consultation d’anesthésie.
Pour une cœlioscopie, il est nécessaire d’être à jeun, plusieurs heures avant l’intervention (généralement 6 heures avant). Selon les contextes particuliers, un régime alimentaire spécifique peut être prescrit par le chirurgien pour les jours précédant l’intervention. La durée de l’hospitalisation varie d’une journée à plusieurs jours, en fonction de l’état de santé du patient et de l’objectif de la cœlioscopie.
La cœlioscopie en elle-même dure entre 30 minutes et plusieurs heures, selon la complexité de l’intervention. Généralement, une intubation est nécessaire. Une sonde urinaire et une perfusion intraveineuse sont également mises en place et retirées le jour-même ou le lendemain.
Le patient peut reprendre rapidement une vie normale. Toutefois, il doit attendre deux semaines avant de prendre des bains et environ deux mois pour la reprise des activités sportives.
Les suites de la cœlioscopie
A l’issue d’une intervention par cœlioscopie, une surveillance médicale est nécessaire pendant 1 ou 2 heures en salle de réveil. Le retour à domicile est possible rapidement, dès le jour même (hospitalisation ambulatoire) ou jusqu’à 4 à 5 jours après l’intervention, en fonction du but de l’intervention et de son contexte.
Certaines manifestations cliniques sont possibles après l’intervention :
- Des effets secondaires liés à l’anesthésie (nausées, vomissements, somnolence, mal à la gorge après l’intubation) ;
- Des douleurs abdominales liées à l’intervention en elle-même ou à la persistance de gaz carbonique (il est totalement éliminé par les poumons en 2 à 3 jours). Ces douleurs peuvent se propager jusqu’aux épaules, mais sont le plus souvent soulagées par les médicaments antalgiques.
Les risques et les complications de la cœlioscopie sont rares et peuvent être :
- Un saignement qui nécessite rarement une transfusion sanguine ;
- Une plaie sur un organe de l’abdomen, qui nécessite un geste chirurgical ;
- Un hématome de la paroi abdominale, le plus souvent traité par des soins locaux ;
- Une infection (abcès) au niveau des incisions pratiquées ;
- Une infection urinaire, généralement sans gravité, qui peut se traiter avec des antibiotiques adaptés ;
- Une phlébite, voire une embolie pulmonaire ;
- Une occlusion intestinale, qui peut nécessiter un traitement médical, voire une nouvelle intervention chirurgicale.
Si dans les jours qui suivent une cœlioscopie, le patient observe les symptômes suivants, il doit immédiatement contacter le chirurgien ou son médecin traitant :
- Des douleurs au niveau du mollet ou un gonflement du mollet ;
- Des douleurs au niveau du thorax ;
- Un saignement ou un écoulement au niveau des cicatrices ;
- Une fièvre inexpliquée ;
- Des vomissements ;
- Des brûlures urinaires ;
- Des douleurs abdominales ;
- Tout autre symptôme inhabituel.
Estelle B. / Docteur en Pharmacie
Anesthésie: les effets secondaires
Anesthésie générale: Effets secondaires
Une anesthésie générale est-elle préférable à une anesthésie loco-régionale? Y a-t-il un risque que je sois totalement confus après l’anesthésie? Serai-je très nauséeux ou aurais-je des maux de tête après l’opération? Y a-t-il un risque que je reste paralysé? Quels risques encourent les personnes âgées? Vous trouverez la réponse à ces questions dans l’article que nous avons consacré à ce sujet dans notre revue Test Santé (ci-contre dans « ressources »).
De manière générale, l’anesthésie, aussi bien locale que générale, est très bien supportée par la majorité des patients en bonne santé. Il existe cependant des effets secondaires mineurs comme par exemple, la fatigue ou les nausées et vomissements post-opératoires. Ce désagrément, qui ne dure pas plus de 24h suivant l’opération, touche principalement les femmes, les personnes qui ne fument pas et les personnes sensibles au mal des transports. Certaines opérations chirurgicales sont connues pour favoriser ces effets secondaires, notamment les opérations proches de l’oreille ou des intestins, ou encore, les opérations pratiquées sur les organes féminins.
Un autre effet secondaire, qui touche environ 40 % des patients ayant subi une anesthésie générale, est l’enrouement ou les maux de gorge. Ces symptômes disparaissent généralement après quelques heures. 25 à 50 % des patients anesthésiés ressentent également des frissons pendant la journée suivant l’opération. Cependant, tous ces effets secondaires sont de courte durée et disparaissent la plupart du temps au bout de quelques heures. Les effets secondaires à long terme sont extrêmement rares! Une complication rare mais fâcheuse est le risque d’avoir des lésions dentaires. Cela arrive chez les patients ayant une mauvaise hygiène dentaire et lorsque l’anesthésiste ne parvient pas à intuber le patient facilement.
Pour plus d’informations concernant les effets secondaires suite à une anesthésie générale, n’hésitez pas à consulter notre dossier très complet constitué en collaboration avec le professeur Eugène Vandermeersch, qui enseigne l’Anesthésiologie à la K.U. Leuven et est responsable de la rubrique Questions/Remarques sur le site de la Société Belge d’Anesthésie et de Réanimation (www.sbar.be).