Table des matières
- Une maison de retraite pour chiens a ouvert ses portes en France !
- Animal domestique et maison de retraite
- Maison de retraite pour chiens et chats
- Présentation du projet
- Origine du projet
- A quoi servira l’argent collecté ?
- Notre équipe
- TERPTA : favoriser les animaux en maison de retraite
- Une cinquantaine de pensionnaire
- Une liberté de mouvement totale
- Un très discret paradis animalier
- Suivi médicamenteux
- Des chèvres.. et des oies
- Thérapattes et le Trèfle Bleu: Les chats soignent les maux…
Une maison de retraite pour chiens a ouvert ses portes en France !
Des chiens âgés ou en fin de vie ont désormais un endroit bien à eux où leurs besoins sont pris en compte !
Isabelle et Fabienne sont assistante vétérinaire et toiletteuse et accueillent ensemble de nombreux animaux en fin de vie dans leur maison de retraite pour chiens dans le Lauragais.
C’est une véritable aubaine pour les chiens âgés qui sont malheureusement souvent abandonnés alors qu’il ne leur reste plus beaucoup de temps à vivre. Isabelle et Fabienne font tout pour que les toutous profitent des quelques mois qu’il leur reste.
Les deux femmes ont créé l’association La Cour des Miracles en 2018 afin de couvrir les frais engendrés par leur initiative bienveillante, en plus de proposer des services de toilettage et garde d’animaux à domicile à moindre coût. Elles lancent aussi des cagnottes en ligne de temps en temps pour subvenir aux besoins des 17 chiens qui sont actuellement à leur charge. En effet, elles n’acceptent pas plus de 20 chiens à la fois, afin d’être sûres de pouvoir s’en occuper dans les meilleures conditions.
Les chiens peuvent jouer à leur guise dans le jardin, faire la sieste au soleil et profiter tout simplement de la vie. Cette maison de retraite pour chiens est plus qu’un lieu de passage pour eux, car pour la plupart, c’est la dernière maison qu’ils auront l’occasion de connaître.
Isabelle et Fabienne ont beau savoir que les toutous qu’elles accueillent sont en fin de vie, elles s’attachent malgré tout à ces adorables boules de poils qui ont tout à nous apprendre. Bravo à elles d’avoir lancé ce beau projet !
A lire aussi : Une maison de retraite va adopter un chien !
17 chiens, pour la plupart en fin de vie, vivent dans la propriété de Fabienne et Isabelle.
Chez Isabelle et Fabienne, c’est un peu le paradis des chiens. Ils ne sont pas moins de 17 toutous à vivre dans la propriété des deux filles. » Mais attention, chaque chien à sa chambre, aucun ne dort dehors « , rigole Isabelle. La maison est devenue au fil du temps un véritable » Ehpad pour chiens « , une sorte de maison de retraite pour toutous. Isabelle et Fabienne, qui ont créé en 2018 l’association La Cour des Miracles, recueillent les vieux chiens abandonnés ou malades afin de les soigner et de leur offrir une seconde jeunesse.
La maison des gueules cassées
Isabelle et Fabienne, respectivement assistante vétérinaire et toiletteuse, sont toutes les deux des passionnées d’animaux. Depuis plusieurs années, elles se sont données pour mission d’accueillir les vieux chiens en difficulté, ceux que » personne ne veut adopter « , comme l’explique Fabienne :
Parfois ce sont des particuliers qui nous appellent parce qu’ils ne veulent plus de leurs vieux chiens et cherchent un endroit pour les recueillir. La SPA nous contacte aussi pour venir chercher des chiens qui sont souvent en mauvais état.
Garde à domicile et toilettage
Une fois arrivés chez Fabienne et Isabelle, les chiens sont soignés, chouchoutés et peuvent se reposer autant qu’ils le souhaitent. La plupart du temps, les toutous » aux gueules cassées » arrivent dans un état critique.
Isabelle précise :
On accueille des chiens qui sont souvent vieux, une fois soignés ils passent leur fin de vie chez nous, on veut qu’ils profitent de leurs derniers mois ou années de vie. Ce n’est pas toujours facile car on s’attache vite aux chiens et parfois ils ne vivent pas longtemps.
Notre objectif n’est pas de faire de l’argent
Élever et soigner autant de chiens, cela coûte cher, notamment en nourriture. Alors pour pouvoir rentrer dans leurs frais, Isabelle et Fabienne ont créé l’année dernière » La Cour des Miracles « . Elles peuvent ainsi proposer leurs services de garde de chiens à domicile et de toilettage contre une petite rémunération. L’argent récolté permet d’acheter de la nourriture et des soins pour les 17 chiens.
» Notre objectif n’est pas de faire de l’argent mais juste de couvrir un peu nos frais, on propose des tarifs bien plus bas que des professionnels, ajoute Isabelle. On facture seulement 12 € pour rendre visite à un chien lorsque son propriétaire est absent. «
Opération » Des sardines pour Marius «
En plus de ces services, Isabelle et Fabienne lancent régulièrement des appels aux dons sur la page Facebook de leur association La Cour des miracles. Et parfois, les deux filles sont un peu dépassées par l’engouement des amoureux des animaux qui suivent leurs aventures.
Isabelle se souvient :
Un jour, on avait besoin de sardines pour nourrir un chien en mauvaise santé, on a donc lancé une opération sur Facebook intitulée Des sardines pour sauver Marius. On a reçu des centaines de boîtes de sardines qui venaient de toute la France. Le Super U de Villefranche nous a appelées pour nous dire qu’ils étaient en rupture de stock, il n’y avait plus une seule sardine dans le rayon.
Isabelle et Fabienne comptent bien continuer à recueillir les vieux toutous dans leur propriété mais elles sont obligées de se limiter.
On n’héberge pas plus de 20 chiens en même temps pour pouvoir s’occuper d’eux correctement.
Et à les voir courir partout dans le jardin, on peut dire que la mission est largement accomplie.
Guilhem Pouiol
Pour faire des dons ou adhérer à l’association » La Cour des miracles « , rendez-vous sur la page Facebook » La Cour des miracles – bien être animal « .
Animal domestique et maison de retraite
Les animaux de compagnie ont un rôle positif sur la santé et le moral des personnes âgées.
Les bénéfices psychiques de la présence d’animaux en maison de retraite pour les résidents sont nombreux. L’animal domestique
- est un compagnon affectueux et fidèle, même face à l’irrationnel des résidents Alzheimer,
- apaise les tensions et procure du bien-être et de la distraction,
- génère un sentiment de tranquillité,
- dissipe l’ennui,
- permet une communication non verbale et apporte ainsi soutien moral et consolation,
- ne juge pas et accepte son maître tel qu’il est,
- est source de valorisation, car il a besoin de son maître,
- favorise les contacts sociaux.
Pouvoir garder son animal domestique après l’entrée en maison de retraite a également un impact positif sur la santé physique du résident. L’animal améliore la vigilance, la mobilité et l’autonomie :
- le résident doit sortir son chien plusieurs fois par jour,
- le toilettage de l’animal est bénéfique pour la dextérité de la personne âgée et procure un contact physique,
- la nécessité de nourrir l’animal et de s’occuper de sa propreté fournit des repères dans le temps et l’espace.
C’est pourquoi certaines maisons de retraite acceptent les animaux domestiques des résidents. Elles représentent toutefois moins de la moitié du parc des établissements d’hébergement pour personnes âgées.
Maison de retraite pour chiens et chats
Obtenir les fonds nécessaires pour l’achat d’un terrain avec des bâtiments agricoles pour créer une maison de retraite pour chiens et chats
Présentation du projet
L’ARPA (Association pour le Respect et la Protection de l’Animal) oeuvre depuis plus de 20 ans pour sauver les animaux maltraités,abandonnés, âgés….
Nous nous mobilisons et agissons pour l’identification et la stérilisation des chats libres et nous intervenons dans les situations d’urgences.
Aujourd’hui nous faisons appel à votre bienveillance et votre générosité pour que nous puissions mener à bien notre projet.
Toujours dans l’objectif d’aider nos amis à quatre pattes, nous avons l’opportunité d’acquérir plusieurs hectares de terres avec des bâtiments agricoles.
Notre objectif est de pouvoir créer :
– Une maison de retraite pour les chiens et les chats âgés afin de leur offrir une fin de vie digne et non l’euthanasie ou la fourrière comme cela est le cas actuellement.
– Un centre d’accueil temporaire permettant aux personnes faisant face à des difficultés passagères (séparations/divorces, problèmes financiers, de logement, hospitalisation……) de pouvoir garder leur animal et de donner une autre alternative que l’abandon définitif.
L’accueil pourra se faire à la journée, pour quelques jours, à la semaine ou plus suivant les cas……
– Par la suite nous souhaitons créer une ferme pédagogique avec des animaux issus de sauvetages. Cette ferme sera ouverte aux écoles pour sensibiliser les enfants dès leur plus jeune âge au bien-être et au respect de l’animal.
Nous continuerons à proposer des ateliers de médiation animale avec des personnes souffrant de handicaps physiques et/ou moteurs, en difficultés sociales ou professionnelles comme nous le faisons actuellement à notre refuge de Boé.
Aujourd’hui, il n’est plus à démontrer les bienfaits du contact avec les animaux, il permet de dépasser certains blocages, certaines peurs, difficultés……
Nous avons besoin de vous pour que nous puissions atteindre l’objectif des 200 000 €, cette somme nous permettra d’acquérir le terrain, de payer les frais de notaire et de commencer la réhabilitation du site et des bâtiments.
Nous espérons que notre projet vous touchera autant qu’il nous anime, en tout cas nous mettons tout en oeuvre pour que cette maison de retraite devienne réalité.
Tout don, même le plus petit qu’il soit contribuera à nous aider dans ce grand et très beau projet.
La Présidente Marie DUBOS et tous les bénévoles de l’ARPA vous remercient par avance pour votre contribution.
Origine du projet
Une personne que nous avons aidée souhaite qu’une partie de ses terres soit vendue à notre association pour que nous puissions faire un espace dédié aux animaux.
Nous nous sommes concertés pour élaborer notre projet et nous sommes arrivés à la conclusion que se site serait parfait pour une maison de retraite pour vieux chiens et chats, un centre d’accueil temporaire.
Par la suite, nous souhaitons créer une ferme pédagogique avec les animaux issus de sauvetages.
A quoi servira l’argent collecté ?
L’argent collecté servira à acquérir le terrain, payer les frais de notaire et à effectuer les premiers travaux de rénovation.
Notre équipe
Je présente mon équipe.
TERPTA : favoriser les animaux en maison de retraite
De nombreuses études montrent qu’avoir un animal de compagnie peut favoriser le bien-vieillir des personnes âgées …
Ce qui renforce, bien évidemment, l’intérêt de ce beau projet porté par l’association française Terpta* (certes, son nom n’est pas très évocateur, mais bon…) qui vise à aider les résidents en maison de retraite à garder leurs animaux auprès d’eux.
Si le projet est très intéressant dans l’absolu, sa réalisation n’est pas forcément chose aisée. L’idée est donc d’aider les maisons de retraite à développer des structures et favoriser leur accompagnement pour qu’ensuite, elles puissent accueillir les chats et les chiens de ces personnes âgées.
Le fait est qu’entrer en maison de retraite est déjà terrible pour un ainé. Si en plus, il doit se séparer de son animal favori, cette nouvelle vie démarre dès le départ d’une bien mauvaise manière… Sans compter le sort de l’animal qui risque l’abandon ou l’euthanasie dans le pire des cas.
C’est là qu’intervient Terpta. L’association signe une convention avec la maison de retraite et se charge ensuite de mettre en place de mettre en place les installations extérieures nécessaires à l’accueil des animaux au sein des établissements pour personnes âgées.
Ces espaces deviennent ensuite un lieu de visite pour les ainés et permettent également de faciliter les visites des vétérinaires. Pour mener à bien cette opération, l’association vient de lancer un appel aux dons et recherche des mécènes ou des partenaires.
Mais encore faut-il, pour cela, récolter des fonds. Terpta a ainsi lancé un appel aux dons, recherche des mécènes et autres partenaires.
*Tu es responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé qui provient d’une citation de l’écrivain Antoine de Saint-Exupéry.
Éliot vient de Bordeaux. Il était infesté de puces. « On ne savait pas qu’il se rétablirait », raconte son soigneur. À ses côtés, il y a Mabrouk, une croisée épagneul qui s’est requinquée après avoir été amputé d’une patte à cause d’une tumeur. Il y a aussi ce vieux Berger allemand. Trois fois par semaine, il a droit à sa séance d’hydrothérapie. À son âge, il a besoin de se muscler l’arrière-train.
Ainsi va la vie à la maison de retraite pour chiens de Pont-Saint-Esprit. Seule institution du genre dans le département du Gard, elle fait partie de la vingtaine établissements de ce type répartis sur le territoire français. La propriété appartenait à une donatrice de la Fondation. « Elle nous fait un bail emphytéotique. » Les espaces de vie sont divers et variés. Les animaux passent leur nuit sur le canapé du château, dans une “niche chalet” où à la belle étoile. « C’est selon leur gré ».
Une cinquantaine de pensionnaire
Une cinquantaine de chiens vit à la maison de retraite de Pont-Saint-Esprit. Ils sont pris en charge par sept salariés à temps plein qui travaillent à la maison de retraite suivant un roulement. Le site est opérationnel 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Le métier d’agent animalier est réputé très difficile. « Ce n’est déjà pas évident émotionnellement de travailler dans un refuge. Ici à la maison de retraite, il y a beaucoup de douleur animale qu’on vit au quotidien. »
Une liberté de mouvement totale
« Ici, on accueille des vieux chiens de toute taille et qui peuvent vivre en communauté », déclare Guillaume Marck, coordinateur de ces établissements d’accueil gérés par la Fondation assistance aux animaux. Contrairement aux refuges de la SPA (*), il n’y a pas d’enclos où les pensionnaires vivent séparés de leurs congénères. À Pont-Saint-Esprit, les chiens sont en totale liberté.
« Et là il faut vraiment que les caractères s’accordent. On les stérilise systématiquement. Et on les soigne jusqu’à la fin de vie. » La moyenne d’âge de ces pensionnaires à quatre pattes est de 15 ans. Leur arrivée à la maison de retraite ne doit rien au hasard. « Il y a des personnes qui prennent des dispositions testamentaires pour transmettre un bien immobilier ou une somme d’argent en demandant qu’on prenne soin de leur animal jusqu’à la fin de vie. » Le chien est donc confié à la maison de retraite « puisqu’il n’est pas adoptable ».
Un très discret paradis animalier
Pour pénétrer dans le lieu, il faut montrer patte blanche. « Même si on a une pancarte à l’entrée, le but ce n’est pas d’accueillir les visiteurs. Si on est trop visible on va nous abandonner des animaux devant le portail, explique Guillaume Marck. Le site n’est pas équipé pour ça. »
La Fondation dispose à cet effet d’un refuge à Bellegarde. « Il a vocation à gérer l’abandon et l’adoption. » À PontSaint-Esprit. les chiens choisissent leur espace de vie, où il souhaitent dormir et avec lequel de leur congénère. Certains logent même chez les gardiens du site. « On respecte les préférences de chaque pensionnaire ».
◗ Contact. 01 39 49 18 18 de 9h30 à 17h, du lundi au vendredi
Suivi médicamenteux
Les animaux ont droit à deux repas par jour plus un « goûter avec une friandise » suivis d’une promenade le long de rivière l’Ardèche qui serpente en contrebas du parc arboré. « Ils ont vraiment la possibilité de se dégourdir les jambes », explique Catherine, soignante animalière et gardienne du site. « Un animal qui ne se relève pas, c’est le signe de la fin. » Les chiens qui entrent à la maison de retraite n’en sortent que lorsqu’ils décèdent. « A la toute fin, on les accompagnent si c’est nécessaire, toujours avec l’accord du vétérinaire. »
Cette ancienne hôtesse de l’air reconvertie, comme elle dit, « dans les quatre pattes » veille à la santé des animaux. « Chaque chien a une fiche médicale. La personne en charge des soins suit le protocole et donne les médicaments adéquats. » La santé des pensionnnaires reste la priorité. « Il y a des visites périodiques, des analyses sanguines pour savoir l’état général de l’animal. On ne s’acharne jamais, mais on s’arrange pour prodiguer les meilleurs soins possibles aux animaux. » Problèmes d’articulations, d’urée ou de reins sont les affections les plus fréquentes. « Il y aussi les problématiques cardiaques. »
Des chèvres.. et des oies
On trouve également des animaux de ferme, qu’on peut apercevoir pour certains, un peu plus en contrebas. Des poules, des oies et quelques chèvres, moutons, cochons, chinchillas, lapins, poules y mènent une vie de pacha, rythmée par les caresses et les gourmandises. On trouve également des chats qui y ont élu domicile. Des pensionnaires qui souvent, ont fait l’objet d’un retrait sur décision de justice. Des animaux qu’on sort de la maltraitance qu’on a soigné et retapé. Pour des raisons de tranquillité et de sécurité, les maisons de retraite n’accueillent pas de visiteurs.
Où vont les chiens, chats, ânes, vaches,… devenus trop vieux ? À Cuy-Saint-Fiacre, en Normandie, dans la…Maison de retraite pour animaux !
Par Nicolas de la Casinière
La tête penchée en permanence, l’oreille pendante, l’œil fatigué, Tatou marche avec peine depuis son AVC. Mais dans ce refuge à Cuy-Saint-Fiacre, dans la quiétude de la campagne normande, le vieux cocker vit paisiblement, placé là après le décès de sa maîtresse. Le chien hume les premiers rayons du soleil, se chauffe à la pierre blonde de cette ferme fortifiée du 13e siècle et ses 75 hectares devenus havre de paix pour animaux âgés ou cabossés par la vie. Ces murs ont vu passer François 1er et Louis XIII…
Aujourd’hui, l’association AVA — pour Aide aux vieux animaux —, abrite un demi-millier d’animaux. Des chiens, des chats surtout, mais aussi des chevaux, des ânes, des vaches et même plusieurs daims y vivent en pension. « On est toujours à quasi saturation », explique Kosma Brijatoff, qui dirige l’équipe des 15 soigneuses, vétérinaires et scientifiques au chevet de cette sympathique ménagerie fondue dans le paysage.
À la différence des refuges d’autres sociétés de protection des animaux, AVA ne cherche pas à faire adopter ses bêtes. « Il nous arrive d’en replacer dans des familles, mais notre priorité est leur bien-être, insiste Kosma. Le plus souvent, les animaux n’arrivent pas ici à la suite d’un abandon, mais après un drame humain comme un divorce, le handicap ou l’hospitalisation d’un maître. Ici, nos pensionnaires peuvent espérer une fin de vie apaisée. »
Maison de retraite veillant au bien-être de ses habitants quadrupèdes, AVA entretient les cabanes, les enclos, distribue chaque mois aux chats une tonne de croquettes et aliments, quatre tonnes aux chiens, récupère des invendus de viande fraîche auprès de deux supermarchés voisins. Les prés fournissent le foin pour l’année, servi à la trentaine de vaches vénérables qui ruminent sur les rondeurs du coteau, et afux juments qui vivent en troupeau libre au creux de la vallée.
Pour mieux protéger les animaux, il faut comprendre leurs modes de vie. En France, les études sont peu nombreuses. L’association multiplie les conventions d’études avec des universités — Paris 13, Aix-Marseille ou l’école vétérinaire de Toulouse — et a embauché deux éthologues à plein temps, Brunilde et Séverine.
Les deux femmes étudient les habitudes des pensionnaires en collectivité et expérimentent des formules adaptées à l’épanouissement des espèces. Comme les 600 m2 dédiés à une bonne centaine de chats, avec leurs petits cabanons individuels disséminés autour des buissons, regroupés ou solitaires. Partout, des gamelles d’eau et de croquettes. À l’entrée, un beau chalet de bois blond accueille l’intégration des nouveaux matous, sas d’acclimatation pour leur laisser le temps de trouver leurs marques et vivre avec d’autres chats dont ils n’ont pas choisi la compagnie. Et tout ce petit monde félin semble parfaitement cohabiter.
« Les chats adaptent leurs manières d’être aux saisons. En hiver, on concentre les chalets et les points de nourrissage près du point de chauffe, note Kosma, mais dès qu’on le peut, on les écarte. » C’est ce qu’a prescrit Brunilde après de longues observations sur les félins. Séverine, elle, travaille les mouvements et réactions des chiens quand arrive un nouveau venu.
De nombreux animaux ont besoin de se débarrasser de leur traumatisme et calmer leur agressivité pour certains. Il y a des chiens pas commodes, que les soigneurs n’approchent pas, nourrissent à travers des trappes. Mais le fait de leur amener tous les jours leurs repas, de leur parler, de s’occuper d’eux sans violence réduit peu à peu leur défiance hargneuse envers celles qui partagent leur quotidien.
Avec les visiteurs occasionnels, les relations peuvent s’avérer conflictuelles. Le centre réduit les visites, accueille peu de bénévoles à la fois. Pas question d’avoir à canaliser l’affluence du public et des curieux comme pour un parc animalier. Il faut préserver le havre de paix de ces pensionnaires aux parcours chaotiques. Les plus vulnérables sont placés près des bureaux, juste à côté des conteneurs et des silos à croquettes, pour que la vigilance de l’équipe s’exerce à chaque moment.
Des visiteurs, il en arrive quand même tous les jours. Françoise et Luc Bouvart ont roulé près de 400 km pour venir adopter deux chats, pour eux et leurs petits-enfants. Le couple hésite entre Nini, Julie et Patouille. Le choix est difficile. Nini a été trouvée abandonnée, assez sauvage, alors que Julie vivait avec un couple âgé, mais n’est pas du tout habituée au partage de son territoire. Les Bouvart s’interrogent : quels sont les plus autonomes ? Vont-ils s’entendre ?
« Nini revient de loin, mais elle fait désormais ses démarches d’approche toute seule, leur détaille Maud, qui dirige le groupe des soigneuses. Je ne peux pas vous garantir qu’elle s’adapte rapidement chez vous, mais une chose est sûre : elle s’entendra bien avec Julie ! »
C’est un couple de passionnés, Maxime et Jenny Légier, qui crée ce lieu unique il y a 25 ans. Il transforme un domaine agricole en refuge pour vieux animaux sans foyer, toutes espèces confondues, y compris, à l’époque, des kangourous… Écrasée par les charges financières, la ferme fait faillite en 2003. Le vétérinaire comportementaliste la reprend avec une bande de défenseurs de la cause animale, pour sauver les 300 animaux restant. Bedossa, c’est l’homme qui, plus tard, présentera l’émission Happy Dog, sur M6. Très attaché au lieu, il s’y engage bénévolement. « Avec un budget annuel de 500 000 euros, une fois payés les salaires et les aliments, notre situation est loin d’être confortable, souligne Kosma. Assurer notre financement est notre problème majeur. » AVA demande une participation financière de 300 à 1 000 euros par an, voire plus pour ceux qui peuvent financer ce placement de leur animal de compagnie.
L’équipe d’AVA aime inventer des friandises et des surprises, comme ces glaçons de jus de viande, à lécher, très prisés de Tatou, ou ces paquets cadeau qu’il faut déchirer à coups de pattes et de crocs pour attraper un morceau de bœuf. Même âgé, même cabossé, on peut avoir envie de s’amuser. La « vie de chien » n’est pas qu’une suite de misères.
Voir la vidéo
AVA, Aide aux animaux
40, Le Quesnoy
76220 Cuy-Saint-Fiacre
Tél: 02 35 90 11 44
Article paru dans Sélection Reader’s Digest de juin 2016
Thérapattes et le Trèfle Bleu: Les chats soignent les maux…
J’ai donc enquêté là où l’on répondait avec gentillesse et avec clarté à ce qui préoccupe, à savoir » comment cela se passe t’il ? «
Madame Tomas est la directrice de l’établissement » Le Trèfle Bleu « , dont les coordonnées figurent en bas de reportage.
Elle me dit qu’en effet, la maison de retraite qu’elle dirige accepte les animaux de compagnie. Il y a eu des chats, des chiens, des oiseaux, des lapins au » Trèfle Bleu « … J’apprends aussi, c’est pour cette raison que je présente les deux idées ensemble, que la maison a gardé deux chats après le décès de leurs propriétaires. Ces chat sont maintenant deux stars qui vont dormir là où ils le veulent, le personnel de la maison installe alors leur campement dans la chambre qu’ils ont choisie.
Dans la journée, les deux animaux disposent de deux mini-fauteuils Louis XVI et ils sont alors les stars du quartier, les enfants viennent les voir dans la vitrine… Madame Tomas me précise que ces deux chats font un bien fou à tout le monde, les retraités comme le personnel…
Pour ceux qui demandent à venir avec leur animal de compagnie, le chat sera plus facile qu’un chien, qu’il faut sortir plusieurs fois par jour.
Car la première condition est que les propriétaires s’occupent eux-mêmes de leurs animaux. Ce qui peut leur faire un bien fou.
Il est fréquent, chez les personnes dépressives qui ne veulent plus bouger, que l’obligation d’aller chercher les croquettes au magasin à côté passe vite du statut de corvée à celui d’évidence, puis à l’envie. Bref, le chat soigne et l’on retrouve l’idée exposée ci-dessus par Lynn Stone !
Cela dit, la directrice du » Trèfle Bleu » demande toujours leur accord aux infirmières, car quand les retraités se reposent, il faudra quand même nourrir les chats et parfois s’occuper de leur litière.
Rien n’est systématique, on est ici dans l’harmonie. Les familles des autres retraités n’ont jamais rien dit sur la présence des animaux qui pourraient gêner leurs parents, mais serait-ce le cas,, il suffirait de fermer leur porte !
Dernière précision, cette autorisation de vie avec son animal de compagnie est gratuite.
Ces deux expériences, celle que veut tenter Lynn Stone de Chats du Quercy consistant à proposer des chats dans les endroits où résident les gens âgés, dépressifs ou handicapés, et celle du » Trèfle Bleu » à Paris, qui accepte les animaux de compagnie dans sa maison de retraite, vont directement dans le sens de ce que nous voulons promouvoir à Micetto. Ce qui valait bien un joli clin d’œil !
Le Trèfle Bleu Cardinet 152 Rue Cardinet 75017 Paris 75017 Paris Tél.: 01 40 25 92 92