Table des matières
- Les tumeurs cérébrales chez le chien
- Epidémiologie
- Déterminisme héréditaire
- Expression clinique
- Evolution :
- Pronostic :
- Traitement :
- Diagnostic
- Pour en savoir plus
- Système nerveux du chien
- Système nerveux du chien
- Les troubles du système nerveux
- Lymphome 3. Quels examens ?
- Quels sont les symptômes visibles via l’analyse de sang ?
- Les examens sanguins complémentaires
- Cancers du sang : les lymphomes
- Le lymphome de Hodgkin
- Le lymphome non hodgkinien
- Autres formes
- Comprendre le lymphome chez le chien
- Les causes du lymphome
- Les symptômes du lymphome
- Diagnostic et traitement des lymphomes du chien
- Lymphome chien
- Lymphome du chien : proche du lymphome de l’homme
- Cause et symptômes du lymphome du chien
- Lymphome du chien : le diagnostic
- Pronostic et traitement du lymphome du chien
- Traitement du lymphome du chien
- Pronostic vital
- Qu’est-ce qu’un lymphome?
- Types de lymphome
- Symptômes du lymphome chez le chien
- Signes de lymphome chez le chien
- Causes du lymphome chez le chien
- Diagnostic du lymphome chez le chien
- Traitement du lymphome chez le chien
- Espérance de vie des chiens atteints de lymphome
- Manifestation typique de lymphome cutané chez le chien. Dr Bensignor.
- Qu’est-ce qu’un lymphome cutané ?
- Quels sont les symptômes du lymphome cutané chez le chien ?
- Comment est diagnostiqué un lymphome cutané chez le chien ?
- Quel traitement pour le lymphome cutané du chien ?
- 10 signes annonciateurs du cancer canin
- 1. Une perte de poids
- 2. Toux, éternuement, vomissement et diarrhée
- 3. Des tumeurs
- 4. Le gonflement des ganglions lymphatiques
- 5. Des irrégularités testiculaires
- 6. Des tumeurs mammaires
- 7. Un écoulement du sang vaginal
- 8. Des lésions de la peau
- 9. Des crises convulsives
- 10. La distension abdominale
- ÉTAPE 5 : Échographie des nœuds lymphatiques abdominaux anormaux chez le chien et le chat
- REPÉRAGE ÉCHOGRAPHIQUE DES NŒUDS LYMPHATIQUES : DÉMARCHE ET INTÉRÊT
- MODIFICATIONS ÉCHOGRAPHIQUES DES NœUDS LYMPHATIQUES
- Conclusion
- Références
- Conflit d’intérêts
Les tumeurs cérébrales chez le chien
Fréquence : | Commune |
Maladie héréditaire : | Non |
Vice rédhibitoire : | Non |
Communément appelées tumeurs cérébrales, les tumeurs du cerveau sont des tumeurs situées tout autour de la région cérébrale, plus précisément au niveau de l’encéphale, qui se compose du cerveau, du cervelet et du tronc cérébral.
Les tumeurs peuvent être primitives (lorsqu’elles se développent directement dans le cerveau) ou métastatiques, associées par exemple à un cancer des os, de la thyroïde ou encore des mamelles.
En fonction des cellules dont elles dérivent, il existe plusieurs formes de tumeurs primitives.
Les gliomes sont des tumeurs toujours malignes qui se développent à partir des cellules gliales (cellules du tissu de soutien des neurones ou cellules nerveuses), situées au centre du cerveau et difficilement opérables. Ces tumeurs sont fréquentes chez les races de chien brachycéphales, comme le Bouledogue Français ou le Carlin.
Les méningiomes sont des tumeurs bénignes ou malignes qui se développent à partir des méninges. Elles sont fréquentes chez les races de chiens dolichocéphales (chiens au crâne allongé), comme les Lévriers ou le Doberman.
Les symptômes varient en fonction de la localisation de la tumeur cérébrale. Le chien peut présenter de l’agressivité ou un changement de comportement, faire des crises d’épilepsie, souffrir de douleurs (qui le conduisent à émettre des gémissements, se replier sur lui-même…), être désorienté, avoir tendance à tourner en rond, souffrir de troubles de la vue ou encore avoir un port de tête anormal.
Dans la plupart des cas, la médecine vétérinaire ne peut pas guérir définitivement une tumeur cérébrale : elle ne peut que ralentir sa progression et garantir une bonne qualité de vie au chien. La possibilité de recourir à la chirurgie dépend de la localisation de la tumeur et de son type. S’il s’agit d’une tumeur opérable, le chirurgien peut la retirer via une opération chirurgicale. En revanche, si elle est inopérable parce que mal placée, la radiothérapie peut constituer un recours, afin de ralentir sa progression. La radiothérapie permet en effet d’augmenter l’espérance de vie du chien, avec une diminution des symptômes. Selon les cas, la chimiothérapie peut également être utilisée comme traitement contre les tumeurs cérébrales.
Les gliomes sont les deuxièmes tumeurs intracrâniennes primitives les plus fréquentes chez le chien. Ce sont des tumeurs issues des cellules de la névroglie qui assurent le maintient de l’homéostasie dans le système nerveux, produisent la myéline et qui jouent un rôle de soutient et de protection du tissus nerveux.
On distingue plusieurs sous types de tumeurs gliales. Les deux plus fréquents chez le chien sont les astrocytomes et les oligodendrogliomes. On peut aussi retrouver plus rarement des glioblastomes, des gliomes indifférenciés …
Les tumeurs gliales sont retrouvées prioritairement dans le télencéphale et le diencéphale. Les astrocytomes ont 8 fois plus de chance par rapport aux autres tumeurs intracrânienne d’être localisés au niveau du diencéphale.
Epidémiologie
Race(s) concernée(s) :
Prédisposition en premier lieu du Boxer, du Bouledogue Français, du Boston Terrier ainsi que des autres races brachycéphales.
Age d’apparition des symptômes :
Chez l’animal âgé, en moyenne à partir de 9,5 ans.
Sexe :
/
Déterminisme héréditaire
Mode de transmission :
Non connu.
Locus atteint :
Expression clinique
Symptômes
La clinique est liée à la localisation de la tumeur. Le plus fréquemment, près de 50% des cas, l’animal présente des crises d’épilepsie. On peut également observer des symptômes liés à l’hypertension intracrânienne engendrée par la tumeur : le plus souvent troubles de la vigilance et du comportement dans le cas des gliomes. Parfois on peut avoir des signes d’atteinte plus focalisée comme un syndrome vestibulaire, une amaurose, des déficits proprioceptifs, une anisocorie …
Evolution :
Aggravation plus ou moins rapide de la clinique.
Pronostic :
Il dépend du sous type de tumeur et de sa localisation. Il est en général sévère dans le cas des gliomes.
Traitement :
Le traitement vise à réduire la taille et la croissance de la tumeur et à traiter les conséquences qu’elle entraine, par exemple traiter les crises d’épilepsie.
Diagnostic
Ante-mortem
Imagerie : Préférer réaliser un IRM de l’encéphale qu’un scanner car certaines tumeurs gliales ne sont pas visibles au scanner.
Analyse du LCS : Le plus souvent on met en évidence une augmentation de la concentration en protéine. On peut observer une dissociation albumino-cytologique. Non spécifique.
Histologie : Il est possible de réaliser dans certains cas une biopsie de la tumeur. Permet le diagnostic de certitude.
Test génétique : NON
Autre :
Post-mortem
Histologie : C’est le seul moyen de réaliser le diagnostic de certitude.
Pour en savoir plus
Snyder JA, Shofer FS, Van Winkle TJ and Massicotte C, (2006). Canine Intracranial Primary Neoplasia: 173 Cases (1986–2003). Journal of Veterinary Internal Medicine, Volume 20, Pages 669-675
Système nerveux du chien
Le système nerveux du chien fonctionne de la manière suivante : il réceptionne les informations en provenance des différentes parties du corps, les analyse, puis envoie des impulsions pour commander la contraction des muscles (volontaire ou involontaire). Il est divisé en deux parties : le système nerveux central et le système nerveux autonome (végétatif).
Le système nerveux canin a comme fonction d’intégrer, d’analyser et de traiter les données en provenance du milieu intérieur et du monde extérieur.
Système nerveux du chien
Tel un grand centre de contrôle, le système nerveux du chien reçoit les informations venant de l’intérieur comme de l’extérieur, puis les intègre et les traite en envoyant à son tour des ordres. Il est composé de deux parties : le système nerveux central et le système nerveux autonome.
Le système nerveux central du chien
Recouvert d’une protection osseuse, le système nerveux central est composé du cerveau, de la moelle épinière et des nerfs crâniens. Reliés au système nerveux central, ce sont les nerfs périphériques dits sensitifs qui transmettent des données au cerveau sur les diverses sensations : le froid, le chaud, l’odeur, la douleur, etc. Ces données sont analysées par le cerveau qui va par la suite donner l’ordre d’agir. Les ordres venant du cerveau sont quant à eux acheminés par les nerfs moteurs.
Le système nerveux autonome
Le système nerveux autonome gère le fonctionnement indépendant de la conscience comme la respiration, la digestion, les battements du cœur, etc.
Les troubles du système nerveux
Le système nerveux du chien peut souffrir de lésions diverses. En général, les troubles nerveux chez un jeune chien évoquent une origine congénitale, traumatique ou infectieuse tandis que chez un chien âgé, ils sont, dans la plupart des cas, liés à une tumeur, un trouble vasculaire ou une maladie dégénérative. Voici les troubles du système nerveux les plus courants chez le chien :
- Occlusion vasculaire, hémorragie (origine vasculaire).
- Les accidents vasculaires cérébraux sont très rares chez le chien, sauf s’il y a eu un traumatisme. Parler d’AVC est un abus de langage, mais qui a l’avantage de parler aux propriétaires.
- Tumeurs malignes ou bénignes, métastases (origine tumorale)
- Maladie du Carré, rage (origine virale)
- Toxoplasmose, néosporose (origine parasitaire)
- Méningites (origine non identifiée)
- Syndrome dégénératif sénile (vieillissement cérébral avec une dégénérescence des cellules nerveuses)
- Épilepsie, hydrocéphalie, malformations (origine héréditaire)
Troubles du système nerveux chez le chien: Quels sont les signes qui doivent m’alarmer ?
- Anomalie de la position des membres ou du port de tête
- Changement de comportement
- Mouvements anormaux comme pousser la tête contre le mur ou marcher en cercle
- Cécité
- Convulsions
- Pertes d’équilibre
- Incontinence et régurgitation
- Paralysie
- Boiterie
- Tuméfaction, œdèmes
- Tremblements musculaires
Il faut savoir que certains troubles nerveux n’affichent de symptômes apparents que lorsqu’ils ont progressé jusqu’à un stade avancé. Donc, si vous avez le moindre doute, n’hésitez pas à emmener votre chien chez le vétérinaire.
Dr Elisabeth Tané, vétérinaire.
Ecrit par:
La rédaction de Doctissimo
Relecture et validation : Dr Jesus Cardenas, Directeur médical de Doctissimo, 27 janvier 2017
Créé le 28 août 2015
Lymphome
3. Quels examens ?
Seule la biopsie chirurgicale du ou des ganglions faisant suspecter une maladie de Hodgkin permet d’affirmer le diagnostic en mettant en évidence des cellules de Reed-Stenberg.
Pour les LNH, le prélèvement ganglionnaire avec réalisation de techniques complémentaires (immunomarquage, cytogénétique, biologie moléculaire) permettra une caractérisation précise du type de LNH.
Le diagnostic est conforté par l’analyse de sang qui retrouve dans le cas des maladies de Hodgkin une augmentation des globules blancs, une anémie normochrome (sans carence en fer dans le sang) et parfois une vitesse de sédimentation augmentée.
Pour déterminer l’ensemble des sites atteints lors du bilan d’extension d’une maladie de Hodgkin, une scintigraphie au 18 FDG par tomographie d’émission de positron (TEP), couplée à une tomodensitométrie (TEP-TDM) pourra être demandée.
A l’issue de ces examens sanguins et radiologiques, le stade du lymphome malin sera déterminé.
Il permettra de décider de la thérapeutique adaptée en fonction du pronostic estimé d’après le stade clinico-histologique. Par exemple, le stade IV qui est le plus grave correspond à une atteinte ganglionnaire associée à une atteinte d’organe (poumon, foie, os) et correspond à une urgence médicale alors qu’un LNH de bas grade est considéré comme une forme peu évolutive, ne nécessitant pas nécessairement un traitement.
Quels sont les symptômes visibles via l’analyse de sang ?
Les examens sanguins seront prescrits et revus par un hématologue afin de déterminer qu’il s’agit en effet d’un lymphome et d’en connaître le type. Le médecin va généralement prescrire une NFS (numération de la formule sanguine), qui permettra de mettre en évidence l’état et le niveau des cellules du sang (globules rouges, globules blancs et plaquettes) et mettra en évidence la présence de cellules malignes dans la circulation. La présence d’une modification des globules rouges à la baisse (anémie), une diminution des plaquettes (thrombopénie) et une augmentation des globules blancs, en particulier, les lymphocytes sont des signes qui vont orienter le diagnostic. Une VS (mesure de la vitesse de sédimentation) sera réalisée afin de vérifier la présence d’une inflammation. Afin de confirmer le diagnostic, une électrophorèse des protéines du sang sera réalisée afin de mettre en évidence le taux d’IgM, qui signe la présence d’un lymphome.
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Les examens sanguins complémentaires
Une fois le diagnostic posé, des examens sanguins complémentaires vont être réalisés afin d’évaluer le stade de la maladie et déterminer qu’il s’agit d’un lymphome non hodgkinien ou de la maladie de Hodgkin. Afin d’évaluer la masse tumorale, un dosage du taux de LDH et de bêta-2-microglobuline sera réalisé.
Cancers du sang : les lymphomes
Le lymphome de Hodgkin
Avec 1880 personnes diagnostiquées en 2012, le lymphome de Hodgkin (LH) est un cancer relativement rare. C’est aussi l’un des cancers que l’on soigne le mieux. Il se développe selon 2 pics de fréquence : chez de jeunes adultes, entre 20 et 35 ans, ou après 70 ans.
Le traitement du LH dépend du stade auquel il a été diagnostiqué ainsi que de son sous-type. Il repose le plus souvent sur une association de chimiothérapie (pour traiter l’organisme dans sa globalité) et de radiothérapie (pour traiter localement les ganglions).
En cas de rechute, une autre chimiothérapie, souvent associée à une greffe de moelle osseuse, peut être proposée. Récemment, les premières thérapies ciblées – en association avec une chimiothérapie ou seule – ont fait leur apparition. Elles devraient permettre d’améliorer encore le pronostic de ce cancer.
Le lymphome non hodgkinien
Avec plus de 11 000 nouveaux cas diagnostiqués en France chaque année, les lymphomes non hodgkiniens (LNH) sont le 5e cancer en termes de fréquence. Ils s’observent à tout âge, y compris chez l’enfant et l’adolescent, mais leur fréquence s’accroit après 65 ans.
Autres formes
Lymphome folliculaire, Lymphome diffus à grandes cellules B, lymphome de la zone marginale, lymphome du manteau, maladie de Waldenström, lymphome lymphoblastique, lymphome de Burkitt…. Il existe de nombreuses formes de LNH. Le diagnostic précis des LNH ne peut être établi qu’à partir de l’analyse d’un prélèvement ganglionnaire.
Certains LNH sont à évolution très lente, on les définit parfois comme indolents. Parmi ceux-ci, on trouve le lymphome folliculaire, le lymphome lymphocytique (LL), la leucémie lymphoïde chronique (LLC), les lymphomes de la zone marginale, le lymphome lymphoplasmocytaire ou macroglobulinémie de Waldenström, le lymphome cutané à cellules T ou B.
Les lymphomes à cellules du manteau, les lymphomes diffus à grandes cellules B, les lymphomes de Burkitt sont généralement plus agressifs.
Le pronostic et le traitement des LNH varient en fonction des sous-types, du grade de la maladie, de l’âge du patient et de l’extension (nombre de ganglions atteints) de la maladie. Certaines formes indolentes sont surveillées et ne recevront de traitement que si une évolution de leur maladie est constatée.
Le traitement repose sur l’association de plusieurs chimiothérapies : pendant longtemps cette polychimiothérapie était composée de cyclophosphamide, de doxorubicine, de vincristine et de prednisone, protocole nommé CHOP. L’adjonction d’une thérapie ciblée, le rituximab, dans le cadre du protocole R-CHOP a permis d’augmenter le taux de guérison, d’allonger le temps avant les éventuelles rechutes et la survie des patients atteints de LNH, notamment dans les formes les plus agressives. Depuis d’autres thérapies ciblées ont vu le jour et devraient encore améliorer le pronostic des LNH.
Dans de rares cas, le LNH se développe exclusivement dans le système nerveux central qui comprend le cerveau, l’œil, les méninges et la moelle épinière. On parle alors de lymphome cérébral primitif (LCP) ou de lymphome intra-oculaire primitif (LIOP). Afin d’améliorer la prise en charge des patients atteints de ces formes de lymphome, un réseau de centres experts français a été créé en 2011. Il s’articule autour d’un centre expert national en Ile-de-France, sur deux sites, l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris et l’hôpital René Huguenin-Institut Curie à Saint Cloud.
Comprendre le lymphome chez le chien
Le lymphome est une tumeur maligne, autrement dit un cancer, du système lymphatique.
Le système lymphatique est composé à la fois de l’ensemble des vaisseaux lymphatiques qui véhiculent la lymphe des organes vers les ganglions et des organes du tissu lymphoïde riches en globules blancs comme la rate, le thymus et les amygdales. Le système lymphatique s’étend à d’autres organes et tissus comme la moelle osseuse ou les intestins. Il a de nombreuses fonctions dans l’organisme dont la circulation des cellules immunitaires dans le corps et la défense de l’organisme lors d’une infection.
En cas de lymphome, des cellules tumorales peuvent envahir les ganglions du système lymphatiques et / ou d’autres organes comme la rate, la peau, le foie ou la moelle osseuse.
Il n’existe pas un lymphome mais des lymphomes. On les classifie en deux types : les lymphomes B, plus courant, et les lymphomes T. Pour chacun de ces deux types, il existe des sous-types de lymphome qui ont chacun leurs propres signe clinique, pronostic et traitement.
Les causes du lymphome
Comme tout cancer, il s’agit d’une maladie multifactorielle dont la cause exacte n’est pas connue. Cependant, on a remarqué que la maladie touchait préférentiellement les chiens qui ont un système immunitaire affaibli et appartenant à la race des boxers.
On sait également que des polluants environnementaux tels les dioxines, les pesticides ou les benzènes favoriseraient la survenue des lymphomes.
Les symptômes du lymphome
Les signes du lymphome varient en fonction de sa localisation dans l’organisme. Ainsi, on peut observer une masse palpable dans le cou dans le cas d’un lymphome qui touche plusieurs ganglions de la région cervicale, des vomissements en cas de lymphome de l’intestin ou encore un ictère (jaunisse) si le lymphome a atteint le foie.
Dans tous les cas, on peut également remarquer des symptômes peu spécifiques comme une grande fatigue et une perte de poids.
Diagnostic et traitement des lymphomes du chien
Le diagnostic d’un lymphome se fait à partir de la biopsie d’un ganglion ou d’un organe suivi d’une analyse des cellules constitutives de l’échantillon de tissu prélevé. La biopsie peut être suivie d’examens d’imagerie (échographie ou scanner) afin d’évaluer l’extension du lymphome à une autre partie du corps.
Le traitement repose sur la mise en place d’un protocole de chimiothérapie qui consiste en l’administration d’un ou plusieurs médicaments anti-cancéreux. La nature et la durée du traitement varie en fonction du type de lymphome identifié et de son stade d’évolution, entre 6 mois et un an. Classiquement, la première partie du protocole comporte 1 séance par semaine pendant 1 à 2 mois puis la seconde partie du protocole permet d’espacer les séances toutes les 3 semaines. Le traitement peut s’accompagner d’effets secondaires mais il est, en général, plutôt bien toléré par les chiens. Son efficacité dépend du type de lymphome et de son stade d’évolution. Si le traitement permet rarement une guérison totale, on peut néanmoins espérer une rémission c’est-à-dire une disparition des symptômes, une amélioration de la qualité de vie du chien malade et une augmentation de son espérance de vie de 9 mois à 2 ans.
Le traitement par chimiothérapie a l’immense inconvénient d’avoir un coût très élevé qui s’explique d’une part, par le prix des molécules et d’autre part, par les besoins d’hospitalisation qu’il sous-entend. En effet, une chimiothérapie nécessite une hospitalisation de 24 heures après l’administration des médicaments afin de permettre au vétérinaire de traiter de potentiels effets secondaires et de recueillir les déjections de l’animal traité, devenues toxiques pour l’environnement.
La chimiothérapie peut, dans les cas de tumeurs localisées, être précédée d’une chirurgie ou d’une radiothérapie.
Lymphome chien
Le lymphome est un cancer du système lymphatique qui peut faire son apparition aussi bien chez l’homme que chez les chiens ou les chats. Le lymphome du chien est une maladie fréquente.
Lymphome du chien : proche du lymphome de l’homme
Les similarités entre les lymphomes humains et canins sont nombreuses. Comme pour l’homme, il s’agit d’une tumeur cancéreuse du système lymphatique. Les zones qui peuvent être touchées sont identiques : les ganglions lymphatiques, le médiastin, les intestins, le foie, la rate, la moelle osseuse, etc.
Il existe des formes cutanées de lymphome (chez l’homme on retrouve par exemple le lymphome T cutané).
À noter : chez les chiens, les lymphomes sont plus courants que chez les hommes.
Cause et symptômes du lymphome du chien
La cause des lymphomes est inconnue bien qu’on connaisse certains facteurs de risque (pesticides, benzène, etc.). On sait également que les sujets à risque sont ceux dont le système immunitaire est affaibli (suite à un traitement ou à des pathologies). Certaines races sont plus touchées que d’autres, notamment le boxer, le scottish-terrier, le saint-bernard et le golden retriever.
Les symptômes du lymphome sont les mêmes que chez l’homme, en fonction de la localisation (un lymphome de la rate entraînera les mêmes réactions chez un chien ou chez un homme). On retrouve souvent :
- un gonflement des ganglions lymphatiques du cou ;
- une perte de poids ;
- une importante fatigue ;
- des troubles digestifs ;
- une soif importante ;
- une fièvre persistante, etc.
Lymphome du chien : le diagnostic
Le diagnostic de lymphome est fait à partir d’une biopsie d’un ganglion ou d’un organe et d’un bilan d’extension consistant à rechercher d’autres cellules tumorales dans l’ensemble de l’organisme à l’aide de l’échographie ou du scanner.
Pronostic et traitement du lymphome du chien
Malgré les nombreuses similitudes qu’il est possible de retrouver entre le lymphome chez l’homme et chez le chien, il existe certaines spécificités propres aux lymphomes canins, notamment le fait que le lymphome du chien est bien souvent très agressif.
Traitement du lymphome du chien
Le traitement consiste à administrer des médicaments chimiothérapeutiques, mais les animaux supportent généralement beaucoup mieux les traitements que les humains. Moins de 10 % des chiens recevant une chimiothérapie présentent des effets secondaires graves (par exemple la perte de poils est rare mais plus marquée chez certaines espèces comme les caniches, les bobtails ou les schnauzers).
Le traitement chimiothérapeutique utilisé est le protocole ACOPA qui combine l’Asparaginase, la Cyclophosphamide, l’Oncovin, la Prednisolone et l’Adriamycine. La Lomustine peut être rajoutée après 6 mois de traitement pour le renforcer et retarder les rechutes de lymphome. Il s’agit d’un traitement au coût extrêmement élevé.
La durée et les résultats du traitement du lymphome sont très variables en fonction du type de lymphome et de son stade. Néanmoins, chez le chien on ne peut pas espérer beaucoup plus que soulager les symptômes.
À noter : les formes localisées peuvent être traitées par radiothérapie ou chirurgie.
Pronostic vital
Le pronostic est sévère et l’espérance de vie des chiens malades est donc courte, surtout sans traitement.
- Si le traitement est efficace, il permet de faire disparaître la totalité des symptômes (ce qui peut parfois prendre 18 mois en fonction du type de lymphome) et ainsi améliorer la qualité de vie de l’animal.
- En revanche, les véritables guérisons restent exceptionnelles, bien que l’espérance de vie puisse être augmentée (de 9 mois en moyenne et de 2 ans maximum).
- Les lymphomes avec des atteintes nerveuses, cutanées ou abdominales diffuses sont moins sensibles au traitement et l’espérance de vie excède rarement 6 mois dans ce cas.
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Malheureusement, la plupart des personnes ont été touchées par le cancer dans une certaine mesure et, comme tout le monde, nos chiens de compagnie peuvent également développer un cancer. Le lymphome est l’un des types de cancer les plus courants chez nos chiens. En savoir plus sur le lymphome peut aider les aidants naturels à reconnaître rapidement les symptômes et à agir efficacement pour que leur chien obtienne l’aide dont ils ont besoin. Un diagnostic de cancer n’est jamais une tâche aisée, mais si vous comprenez l’état de votre chien, vous pourrez prendre des décisions éclairées en pensant à leur bonheur et à leur bien-être.
Qu’est-ce qu’un lymphome?
Le terme lymphome canin est un terme général qui décrit tout type de cancer qui affecte les lymphocytes, un type de globule blanc. Cependant, il existe en réalité de nombreux types de lymphomes canins, les types primaires étant généralement classés en fonction de la zone la plus touchée. Les lymphocytes sont une partie importante du système immunitaire. Les lymphocytes peuvent être trouvés n’importe où dans le corps, mais un grand nombre de ces cellules se trouvent dans les ganglions lymphatiques, la rate et les amygdales. Comme les lymphocytes sont présents dans tout le corps, le lymphome peut se développer à différents endroits du corps.
Types de lymphome
Il existe différentes formes de ce type de cancer et leur nom est basé sur les zones ou les organes sur lesquels ils ont un impact. Le type de lymphome canin le plus répandu, représentant 80% des lymphomes, est un lymphome multicentrique. Multi centrique signifie avoir plus d’un centre et ce lymphome implique généralement plusieurs ganglions lymphatiques et peut également affecter la rate, le foie et / ou la moelle osseuse. Le lymphome est également généralement provoqué par des organes du système immunitaire tels que la rate et la moelle osseuse. Les autres lymphomes canins comprennent la peau, l’estomac, les intestins et les organes thoraciques tels que le thymus.
Symptômes du lymphome chez le chien
Le type de symptômes qui apparaissent dépend en partie de la localisation et du stade du lymphome.
Le symptôme initial le plus courant est un ganglion lymphatique élargi, ferme et non douloureux. Les ganglions lymphatiques sont une partie très importante du système immunitaire et créent les cellules qui aident à combattre les infections dans le corps et assurent une protection contre les maladies.
Signes de lymphome chez le chien
- Ganglions lymphatiques élargis
- Augmentation de la miction et de l’alcool
- Vomissement
- Diarrhée / Selles noires et poisseuses
- Tousser
- Inappétence et nausée
- Perte de poids légère à sévère
- Irritabilité / comportement de reclusion
- Gonflement du visage ou des jambes
- Essoufflement / respiration laborieuse
- Faiblesse difficulté à monter / bouger
- Léthargie
Les ganglions lymphatiques existent à de nombreux endroits dans le corps de votre chien. Bien qu’il existe des dizaines de ganglions lymphatiques dans tout le corps, seuls quelques-uns sont palpables lors d’un examen physique. Les vétérinaires des ganglions lymphatiques et les soignants pour animaux de compagnie peuvent être capables de sentir qu’ils sont appelés ganglions lymphatiques périphériques et comprennent:
- Sous-mandibulaire – situé sous la mâchoire
- Prescapulaire – situé dans la région des épaules
- Axillaire – situé sous les aisselles
- Inguinal – situé à l’aine
- Poplité – situé derrière les genoux
Votre chien peut subir une perte de poids, une perte d’appétit, des nausées, des vomissements, une diarrhée et une léthargie accompagnée d’un lymphome de l’intestin et de l’estomac. Le lymphome cutané se présente généralement comme une infection cutanée qui ne guérit pas. Les lymphomes dans la cavité thoracique peuvent provoquer une accumulation de liquide autour des poumons, entraînant des difficultés respiratoires.
Causes du lymphome chez le chien
Selon le Collège de médecine vétérinaire de l’Université Purdue, « Malheureusement, la cause du lymphome chez le chien n’est pas connue. Bien que plusieurs causes possibles telles que des virus, des bactéries, une exposition à des produits chimiques et des facteurs physiques tels que des champs magnétiques puissants aient été étudiées, la cause de ce cancer reste incertaine « .
Diagnostic du lymphome chez le chien
Pour diagnostiquer un lymphome, l’étape initiale consiste souvent en un examen physique complet et en une biopsie à l’aiguille fine du ou des ganglions lymphatiques hypertrophiés, qui sont soumis à un laboratoire vétérinaire pour analyse. Dans le cas d’une lésion cutanée, une biopsie cutanée peut être soumise. En outre, une numération sanguine complète, un profil chimique et une analyse d’urine doivent être effectués pour identifier les anomalies. La radiographie du thorax et de l’abdomen, ainsi qu’une échographie abdominale et / ou une biopsie de la moelle osseuse sont également recommandées pour aider à déterminer le stade de la maladie.
Les étapes sont basées sur quels organes sont touchés et combien sont impliqués, ainsi que des sous-étapes basées sur la façon dont l’animal se sent et comment il est affecté de manière systémique.
Les tests de stadification ont pour but de déterminer dans quelle mesure le lymphome s’est propagé dans le corps de votre chien. En général, plus le lymphome s’est propagé, plus le pronostic du chien est mauvais. Cependant, les chiens atteints d’un lymphome très avancé peuvent toujours être traités et présenter une rémission du cancer. Les tests de stadification aident également votre vétérinaire à déterminer si votre chien présente d’autres affections pouvant influer sur les décisions de traitement ou le pronostic global.
L’Organisation mondiale de la santé a mis au point le système de stadification des chiens atteints de lymphome. Les étapes sont les suivantes:
- Stade I: Un seul ganglion impliqué
- Étape II: Plusieurs ganglions dans la même région impliquée
- Étape III: Plusieurs ganglions lymphatiques dans plusieurs régions impliquées
- Étape IV: Foie et / ou rate impliqués (avec ou sans atteinte ganglionnaire)
- Étape V: Atteinte de la moelle osseuse ou du sang et / ou d’un autre organe en plus du foie, de la rate et des ganglions lymphatiques impliqués
Traitement du lymphome chez le chien
Il n’existe actuellement aucun traitement curatif contre le lymphome canin, mais c’est l’un des types de cancer les plus faciles à traiter chez le chien. Le traitement le plus efficace contre la plupart des lymphomes canins est la chimiothérapie. Il existe une grande variété de protocoles de chimiothérapie et de médicaments actuellement utilisés pour traiter le lymphome. Le traitement consiste généralement en une combinaison de médicaments oraux et injectables administrés chaque semaine. Le cyclophosphamide, la vincristine, la doxorubicine et la prednisone sont des médicaments couramment utilisés. Le protocole de traitement exact variera en fonction du vétérinaire. Heureusement, les chiens tolèrent mieux les effets secondaires de la chimiothérapie que les humains, avec des effets secondaires moins graves et gérables. Comme le lymphome n’est généralement pas une maladie curable, le traitement du lymphome a pour objectif de provoquer une rémission complète en tuant la plupart des cellules cancéreuses. Le terme « rémission » signifie que tous les symptômes du cancer ont temporairement disparu.
La chirurgie avec radiothérapie peut parfois être une option si une seule tumeur locale existe, mais est généralement associée à une chimiothérapie.
Bien que la chimiothérapie ne guérisse pas les chiens atteints de lymphome, elle prolonge dans la plupart des cas la durée et la qualité de vie. Avec le traitement, chez les chiens qui se sentent bien, environ 80 à 90% des chiens atteints de lymphome atteignent une rémission complète avec une survie moyenne de 12 à 14 mois.
Espérance de vie des chiens atteints de lymphome
Vous vous demandez probablement, après le diagnostic d’un chien, en quoi cela affecte son espérance de vie. Malheureusement, la réponse n’est pas toujours claire et le pronostic dépend de nombreux facteurs, notamment le nombre d’organes auxquels les cellules cancéreuses se sont propagées, le stade du cancer, le stade du diagnostic et les traitements utilisés. Le pronostic de la chimiothérapie est bon, 90% des chiens ayant une rémission partielle ou complète. N’oubliez pas qu’un traitement réussi peut représenter jusqu’à 50% de survie en moyenne, une année de survie.
Manifestation typique de lymphome cutané chez le chien. Dr Bensignor.
Les néoplasmes cutanés sont fréquents chez le chien ; des tumeurs variées sont rapportées (mastocytomes, carcinomes, …) parmi lesquelles les lymphomes épithéliotropes (mycosis fongoide) ou non épithéliotropes. Les signes cutanés classiques sont des nodules ou des plaques, parfois ulcérées. Toutefois d’autres présentations cliniques sont possibles, comme illustré dans ce cas clinique.
Il s’agit d’un chien West Highland White Terrier de 12 ans, présenté pour un prurit évoluant depuis plusieurs mois, rebelle aux traitements mis en place antérieurement (antibiothérapie, corticothérapie, ciclosporine). Le chien est référé pour un diagnostic allergologique différentiel.
A l’examen clinique, l’état général est bon. Les lésions dermatologiques regroupent un érythème, un squamosis et des lésions généralisées, surtout marquées sur l’abdomen. Il s’agit de plaques arciformes, bien délimitées, en relief, érythémateuses.
La cytoponction montre des cellules atypiques, avec de nombreuses anomalies nucléaires, évoquant des lymphocytes. L’examen histopathologique après biopsie cutanée sous anesthésie locale confortera l’hypothèse néoplasique (lymphome cutané). Un traitement de chimiothérapie sera refusé par le propriétaire.
Ce cas illustre le grand pléomorphisme des tumeurs cutanées chez le chien. La présence de lésions arciformes en relief devrait alerter le praticien car il semble que cette présentation lésionnelle soit assez typique du lymphome au moins dans notre expérience.
Qu’est-ce qu’un lymphome cutané ?
Un lymphome cutané est une prolifération tumorale de lymphocytes (des cellules du système immunitaire) au sein du tissu cutané. En d’autres termes, il s’agit d’une tumeur maligne de la peau.
On distingue en réalité deux formes de lymphomes cutanés : le lymphome cutané épithéliotrope et le lymphome cutané non épithéliotrope.
Le lymphome cutané épithéliotrope
Le lymphome cutané épithéliotrope est une affection cutanée rare du chien liée à une infiltration de lymphocytes T tumoraux.
Chez le chien, le plus fréquemment rencontré est le mycosis fongoïde, une forme de lymphome cutané épithéliotrope qui touche au départ la peau et/ou les muqueuses de l’animal sous des tableaux cliniques très variables et qui peut s’étendre par la suite aux nœuds lymphatiques et aux organes internes de l’animal. Cette forme de lymphome cutané s’observe surtout chez les chiens très âgés. Le Cocker Spaniel, le Coton de Tuléar, le Berger des Pyrénées, le Bichon frisé et l’Airedale terrier pourraient y être prédisposés tout comme les chiens qui souffrent de dermatite atopique.
Le lymphome cutané épithéliotrope peut également être associé à une leucémie (présence de cellules tumorales dans le sang). On parle alors du syndrome de Sézary.
Plus rarement, il peut n’affecter que l’épiderme et on parle alors de lymphome pagétoïde.
Le lymphome cutané non épithéliotrope
Le lymphome cutané épithéliotrope est une infiltration de lymphocytes tumoraux au niveau de la peau et des muqueuses. Il s’agit de tumeurs malignes rares qui touchent essentiellement les chiens âgés et auxquelles le Saint-Bernard, le Boxer, le Setter Irlandais, le Cocker, le Berger Allemand, le Scottish Terrier et le Golden Retriever seraient prédisposés.
Quels sont les symptômes du lymphome cutané chez le chien ?
Chez le chien, les lymphomes cutanés peuvent se manifester sous des formes très variables. Les premiers symptômes sont généralement peu spécifiques et peuvent évoquer de nombreuses autre affections de la peau.
Selon sa forme, un lymphome cutané peut ainsi se manifester par :
- un érythème, autrement dit une rougeur de la peau qui peut apparaître par plaques,
- une dépigmentation de la peau, notamment au niveau des jonctions entre la peau et les muqueuses, de la truffe ou des coussinets,
- un squamosis (apparition de » pellicules « ),
- l’apparition de nodules sur la peau, d’ulcères, de croûtes et/ ou d’érosions,
- des hémorragies cutanées,
- des alopécies localisées (perte de poils),
- un prurit (sensation de démangeaison de la peau) parfois intense.
Ces lésions peuvent coexister sur un même animal en même temps ou se succéder dans le temps. Une atteinte de l’état général du chien peut aussi être observée parfois.
Comment est diagnostiqué un lymphome cutané chez le chien ?
Face à des lésions qui pourraient faire penser à un lymphome cutané, le vétérinaire va d’abord s’attacher à réaliser un examen cytologique en ponctionnant une lésion cutanée à l’aiguille fine.
Si les résultats de l’examen cytologique sont douteux, le vétérinaire obtiendra un diagnostic de certitude à l’aide d’un examen histopathologique. Pour ce faire, le vétérinaire va réaliser plusieurs biopsies cutanées sur l’animal.
Si l’examen histopathologique confirme la présence d’un lymphome, le vétérinaire réalisera alors un bilan d’extension comprenant une radiographie thoracique, une échographie abdominale ainsi qu’une ponction ou une biopsie médullaire.
Quel traitement pour le lymphome cutané du chien ?
Le traitement dépend de la forme sous laquelle se présente le lymphome cutané du chien.
Il peut faire appel uniquement à la chimiothérapie pour les formes diffuses et orales ou à la chirurgie suivie d’une chimiothérapie adjuvante pour les formes nodulaires et en plaques.
Dans tous les cas, le pronostic des chiens atteints de lymphome cutané reste assez sombre même si les traitements peuvent donner lieu à une rémission temporaire.
Discussion
Modalités thérapeutiques du lymphome cutané T-épithéliotrope
……Le lymphome cutané T-épithéliotrope représente environ 5% des lymphomes chez le chien. Les symptômes cutanés sont extrêmement variables et le choix du traitement doit prendre en compte l’importance de l’atteinte cutanée et la présence d’éventuels foyers tumoraux internes (nœuds lymphatiques, foie, rate).
- Traitement local
……Pour les formes localisées, un tel traitement est envisageable. Une chirurgie est possible en cas de lésion délimitée et après réalisation d’examens complémentaires excluant une éventuelle dissémination, mais elle est souvent associée à une chimiothérapie. Les corticoïdes topiques sont fréquemment utilisés chez l’homme, et donnent de bons résultats. Leur emploi chez le chien est à l’heure actuelle peu étudié. La radiothérapie donne également de bons résultats sur les formes localisées, mais les rechutes sont fréquentes, elle reste encore peu employée chez le chien .
- Traitement systémique
……Les rétinoïdes de synthèse, l’étretinate et l’isotretinoïne, utilisés en association, donnent d’assez bons résultats (42% de réponse au traitement) mais ils doivent être prescrits plusieurs semaines à mois avant d’observer une réponse clinique et leur coût n’est pas négligeable. Les corticoïdes à dose immunosuppressive (prednisolone 2mg/kg/jour) peuvent être employés seuls (réponse souvent de courte durée) ou en association dans un protocole de poly-chimiothérapie . Le traitement majoritairement utilisé fait appel à la chimiothérapie, le lymphome étant souvent diagnostiqué à un stade avancé avec des lésions cutanées étendues et parfois une extension viscérale et lymphatique. La lomustine est souvent préconisée, et différentes études s’accordent sur un protocole : 60-70 mg/m2, trois fois à trois semaines d’intervalle. Près de 80% des animaux répondent à ce protocole, dont 20-30% totalement. La durée de la réponse varie de 86 à 106 jours. Les effets secondaires possibles sont une myélosuppression (neutropénie, thrombocytopénie) dans 25% des cas, une hépatotoxicité (42-86%), une toxicité digestive (22%) . Elle constitue actuellement la molécule de choix pour le traitement du lymphome cutané. La L-asparaginase, est plutôt utilisée en association avec d’autres molécules (dont la lomustine), à la dose de 400 UI/kg (10000UI/m2), comme dans notre cas pour l’induction. Utilisée seule, son efficacité est limitée, la réponse étant partielle et souvent de courte durée. Son coût est par ailleurs élevé, mais elle présente l’avantage d’être bien tolérée et sans effet sur la moelle osseuse .
10 signes annonciateurs du cancer canin
Les chiens sont, eux aussi, exposés à de graves maladies telles que le cancer. Vous devez donc faire attention à certains symptômes potentiellement annonciateurs pour agir de manière précoce et augmenter les chances de succès du traitement.
Les signes annonciateurs de cancer chez le chien sont divers. Cependant, leur apparition ne signifie pas obligatoirement une atteinte. En cas de doute, emmenez votre chien chez le vétérinaire pour un diagnostic précis.
Voici 10 signes qui peuvent annoncer un cancer et des tumeurs chez le chien…
1. Une perte de poids
Si votre chien mange tous ses repas, mais, malgré cela, perd progressivement du poids, faites-le examiner par un vétérinaire. Dans le cas d’un cancer, les cellules cancéreuses se battent avec les cellules saines, provoquant ainsi une plus forte consommation de calories, d’où une perte de poids.
2. Toux, éternuement, vomissement et diarrhée
Tous ces symptômes indiquent que quelque chose va mal chez votre chien. Il peut s’agir d’une infection ou d’une allergie. Vérifiez si ces sécrétions sont accompagnées du sang. Si oui, n’hésitez pas à emmener votre chien chez le vétérinaire.
3. Des tumeurs
La tumeur désigne une prolifération exagérée de cellules aboutissant à l’apparition d’une masse que vous pouvez sentir, facilement, en touchant le corps de votre chien. Il est conseillé de consulter un vétérinaire afin de voir s’il s’agit d’une tumeur maligne ou bénigne.
4. Le gonflement des ganglions lymphatiques
Le cancer des ganglions lymphatiques (lymphome) atteint, souvent, les chiens les plus jeunes. Si vous remarquez, chez votre chien, un gonflement au niveau du cou ou derrière les genoux, pensez à l’emmener chez le vétérinaire.
5. Des irrégularités testiculaires
Si votre chien présente des testicules avec des tailles sensiblement inégales, ils est possible qu’il souffre d’un cancer testiculaire.
6. Des tumeurs mammaires
Si vous n’avez pas stérilisé votre chienne ou si elle a été stérilisée un peu tard dans la vie, elle est susceptible de développer des tumeurs mammaires. Les cancers de l’utérus et des ovaires sont aussi probables dans ce cas.
7. Un écoulement du sang vaginal
Un écoulement du sang vaginal et anormal, chez les chiennes non stérilisées, peut être le signe d’un cancer de l’utérus ou des ovaires.
8. Des lésions de la peau
Des lésions bien visibles peuvent apparaître sur la peau de votre chien. Faites attention à leurs tailles. Si elles sont étendues, elles peuvent être la conséquence d’un grattement. Mais, si vous remarquez des petites lésions dont la cause est inconnue, n’hésitez pas à demander l’aide d’un vétérinaire.
9. Des crises convulsives
A lire aussi : « Les signes annonciateurs de cancer chez le chien »
La présence d’une tumeur maligne au niveau du cerveau peut provoquer des crises convulsives.
10. La distension abdominale
La distension abdominale peut signifier une variété de maladies, mais, chez un vieux chien, elle signifie souvent la présence d’une tumeur maligne sur l’un des organes de l’abdomen.
ÉTAPE 5 : Échographie des nœuds lymphatiques abdominaux anormaux chez le chien et le chat
L’examen des nœuds lymphatiques est fondamental et fait partie intégrante de l’exploration échographique abdominale. La visualisation de nœuds lymphatiques anormaux permet souvent d’apporter des informations précieuses sur les lésions de l’organe ou de la partie anatomique drainée. Pour ce faire, une démarche échographique rigoureuse s’impose, associée à une parfaite connaissance des images anormales.
REPÉRAGE ÉCHOGRAPHIQUE DES NŒUDS LYMPHATIQUES : DÉMARCHE ET INTÉRÊT
Les nœuds lymphatiques drainent un ensemble d’organes . La visualisation d’un ou de plusieurs nœuds lymphatiques anormaux doit conduire l’échographiste à rechercher des lésions sur l’ensemble des organes drainés (tableau 1).
De la même façon, un organe est drainé par plusieurs nœuds lymphatiques . La découverte d’une lésion inflammatoire ou tumorale doit amener le clinicien à analyser la totalité des nœuds lymphatiques drainant l’organe cible (tableau 2).
Cette démarche fait partie intégrante du bilan d’extension tumorale.
À l’examen échographique, de nombreuses modifications organiques ne sont pas spécifiques d’une lésion en particulier, mais de plusieurs. Dans ce cas, le manipulateur ne peut conclure sur la nature inflammatoire, tumorale, bénigne ou maligne de la lésion. L’analyse des nœuds lymphatiques drainant l’organe concerné peut alors apporter des informations précieuses : les NL sont-ils uniquement réactionnels ou présentent-ils des critères d’infiltration tumorale ? L’échographie est-elle diagnostique ? Le manipulateur doit-il réaliser des prélèvements échoguidés des nœuds lymphatiques anormaux afin de préciser le diagnostic ?
MODIFICATIONS ÉCHOGRAPHIQUES DES NœUDS LYMPHATIQUES
1. Anomalies de taille et de forme
Lors d’affection inflammatoire ou tumorale d’un organe, la taille des NL peut augmenter et leur forme se modifier. La taille des NL varie selon l’espèce et le poids du chien. Ainsi un NL jéjunal ou mésentérique de 10 mm chez un chat est considéré comme très augmenté tandis qu’un NL mésentérique de 10 mm sur un jeune dogue allemand est de taille normale.
De même, la forme des NL varie selon leur localisation. Par exemple, les NL mésentériques forment deux structures lymphatiques allongées, courant le long des vaisseaux mésentériques, alors que les NL iléo-coliques sont plutôt ovoïdes. Ainsi, l’appréciation de leur taille et de leur forme est à corréler aux facteurs de variation de la taille des NL selon l’espèce, l’âge et le type de NL observé .
La taille et la forme sont plus souvent modifiées pour les NL tumorisés que pour les NL réactionnels (photo 1). Les premiers sont plus volumineux et de forme plus arrondie (moins ovalaire) que les nœuds lymphatiques réactionnels (photo 2) . Pour juger de leur taille, l’épaisseur (l) en coupe transversale (petit axe) et la longueur (L) en coupe longitudinale (grand axe) sont notées, et un ratio l/L est calculé . Certaines études ont montré une différence significative en ce qui concerne le ratio l/L entre les NL cancéreux et bénins. Lorsque le ratio dépasse 0,5, une infiltration tumorale est suspectée . Ainsi, dans l’étude de De Swarte qui porte sur des NL profonds (hépatiques, mésentériques, iliaques médiaux, sus-sternaux et médiastinaux craniaux), le ratio l/L était de 0,5 +/– 0,17 pour le groupe des NL tumorisés contre 0,34 +/– 0,13 pour celui des NL bénins . Cette règle ne s’applique pas aux NL mésentériques en raison de leur forme particulièrement allongée. Dans cette même étude, aucune différence significative n’a été observée entre les deux groupes (NL cancéreux ou bénins) sur le ratio l/L des NL mésentériques (photo 3) .
La visualisation d’un volumineux NL est donc très en faveur du développement d’un processus tumoral. Néanmoins, un NL tumorisé est petit en début d’évolution. Un NL de taille modérément augmentée n’exclut pas un phénomène cancéreux (photos 4a et 4b).
De plus, certains NL non tumorisés peuvent apparaître de taille très fortement augmentée. C’est le cas chez certains chats atteints de péritonite infectieuse féline (photos 5a et 5b). L’interprétation de l’image échographique doit donc être corrélée aux données cliniques et épidémiologiques. Le recours à l’analyse cytologique est alors fréquent pour infirmer un envahissement tumoral.
2. Anomalies de contour, d’échogénicité et d’échostructure des nœuds lymphatiques
L’étude de De Swarte, datant de 2011 montre que la majorité (38 %) des NL tumoraux est de forme irrégulière et entourée d’une graisse hyperéchogène . Parmi les autres NL tumoraux, 28 % sont de forme irrégulière et entourés d’une graisse d’échogénicité normale, et 24 % de forme régulière et entourés d’une graisse hyperéchogène. Ainsi, observer un NL de forme régulière et entouré d’une graisse normale ne permet pas d’exclure un processus tumoral car, dans 10 % des cas, le NL est tumoral.
Que les NL soient tumorisés ou bénins, leur échogénicité est susceptible de varier. Ils peuvent apparaître hypo- ou hyperéchogènes. Contrairement à la médecine humaine pour laquelle la visualisation d’un NL hypoéchogène est en faveur d’une infiltration tumorale maligne, ce critère ne semble pas concluant en médecines canine et féline .
Plusieurs études s’accordent sur le fait qu’un nœud lymphatique abdominal hétérogène chez le chien est davantage en faveur d’un envahissement tumoral malin que d’un processus réactionnel (photo 6). Dans l’étude de Kinns réalisée en 2007, 91 % des NL hétérogènes sont tumoraux . Cependant, le manipulateur doit rester vigilant sur l’interprétation de ce critère échographique, car l’étude de De Swarte montre que 60 % des NL bénins chez le chien sont hétérogènes . Chez le chat, l’hétérogénéité du tissu ganglionnaire n’a aucune valeur discriminante .
3. Anomalies vasculaires des nœuds lymphatiques
À l’examen Doppler couleur, la vascularisation normale des NL normaux est essentiellement hilaire . Lors d’infiltration tumorale, la répartition des vaisseaux se modifie : la vascularisation devient également périphérique (photo 7) .
L’outil discriminant lésion bénigne/lésion maligne le plus intéressant est le calcul des index de résistivité (IR) (index de Pourcelot) et de pulsatilité (IP) sur une représentation spectrale du flux artériel ganglionnaire. L’échantillon Doppler après repérage couleur est disposé en région hilaire. Le flux artériel ganglionnaire est alors enregistré. L’IR et l’IP sont calculés de la manière suivante :
IR = (V max systolique – V min diastolique)/V max systolique ;
IP = (V max systolique – V min diastolique)/vitesse moyenne.
Les NL tumorisés présentent un IR et un IP significativement augmentés . Ainsi dans l’étude de Prieto sur les NL abdominaux, des valeurs supérieures à 0,67 pour l’IR et à 1,23 pour l’IP, en ce qui concerne les NL iliaques médiaux, et des valeurs supérieures à 0,76 pour I’IR et à 1,23 de pour l’IP, portant sur les NL mésentériques, présentent une haute sensibilité et une haute spécificité pour différencier un NL bénin d’un NL tumorisé (photos 8 et 9) .
En revanche, il n’est pas possible de différencier un NL métastasé d’un NL lymphomateux avec ces calculs.
4. Intérêt diagnostique des cytoponctions ganglionnaires
Face à la difficulté de statuer sur le caractère bénin ou malin d’un NL abdominal à l’aide du seul outil échographique, le manipulateur doit, dans la mesure du possible, réaliser des cytoponctions des NL anormaux. La cytologie ganglionnaire montre, en effet, une sensibilité de 100 % et une spécificité de 96 % dans le diagnostic des infiltrations tumorales ganglionnaires . De plus, la cytoponction ganglionnaire échoguidée est une technique peu invasive, pouvant se réaliser chez un animal vigile ou légèrement sédaté. Lorsque les NL ne sont pas modifiés, l’examen cytologique peut ne pas être diagnostique.
Conclusion
Les modifications échographiques des nœuds lymphatiques permettent, dans un grand nombre de cas, de s’orienter vers un processus inflammatoire ou tumoral. Lorsque l’échographie est mise en échec et que la connaissance du type de tumeur est indispensable à la prise en charge de l’animal malade, des prélèvements échoguidés sont réalisés.
Références
Conflit d’intérêts
Aucun.