Les chats ont leur ville : Rome. Et dans cette ville, les chats ont leur sanctuaire, une ville dans la ville : Largo di Torre Argentina.
> Chat au repos et Colisée à Rome – Photo de debs-eye @ Flickr
D’où viennent tous ces chats ? Le chat domestique tel qu’on le connaît aujourd’hui viendrait d’un croisement entre le chat sauvage européen et le chat domestiqué d’Egypte. Le commerce et les échanges des Romains et des Grecs auraient contribué à cette rencontre. Les mutations dues à l’acclimatation et à la sélection auraient permis la naissance de toutes les races de chat connues aujourd’hui.
L’histoire des chats à Rome date de l’antiquité. Si les chats sont aujourd’hui appréciés des habitants de Rome et des touristes, ils l’étaient déjà des Empereurs. Les chats protégeaient les greniers à céréales des rongeurs. Aujourd’hui Rome compte environs 300.000 chats, la plupart en liberté et nourris jour après jour par des bienfaitrices et bienfaiteurs, les grattares.
> Mosaïque de chats à Pompéi – Photo de Massimo Finizio
Il y a des grattares de toutes sortes : celles attendries par les étirements du félins comme on le seraient par les étirements d’un enfant, ceux qui donnent à leur geste une dimension religieuse (Saint François d’Assisse n’est pas loin !), celles et ceux qui militent pour la co-existence chat et être humain donnant à leur geste une dimension quasi politique. Ces derniers sont les plus organisés, on les retrouve à Largo di Torre Argentina dans le centre historique de Rome.
> Des chats à Rome devant les Forums Impériaux. Photo de Aaron Muszalski @ Flickr
A Largo di Torre Argentina, il y a la rue, les voitures, les tramways également, du bruit. La Piazza Venezia est proche. Pour accentuer le trait, on va utiliser un préfixe. A largo di Torre Argentina, on est dans l’hypercentre de Rome. Sous le niveau de la rue dépasse des arbres et des colonnes, ce qui n’a rien d’étonnant dans la ville antique. L’une des plus nombreuses colonies de chats s’est installés là peu après la découverte en 1929 de ces temples du IIIe siècle avant Jésus-Christ. Depuis les années 1980, des bénévoles s’occupent des félins, les soignent et les nourrissent, les stérilisent et les vaccinent.
> Largo di Torre Argentina à Rome, lieu de prise en charge et de soin des chats de rues. Photo d’Alessio Damato.
Dans l’hypercentre de Rome, ville millénaire, une place est dévolue aux chats. Pour découvrir une autre colonie pittoresque de chat, rendez vous au cimetière protestant de Rome, à Piramide (métro ligne B). Sur les tombes des poètes romantiques anglais Keats, Shelley, les chats se reposent…
Table des matières
- En plein coeur de Rome, un site historique devient un sanctuaire pour les chats errants
- 250 félins au milieu des vestiges
- « Les chats de Rome sont plus vieux que les colonnes de marbre »
- Largo di Torre Argentina
- Histoire du centre de soins
- Visite du sanctuaire des chats de Torre Argentina
- Faut-il aller visiter le sanctuaire des chats ?
- Horaires d’ouverture
- Tarifs
- Accès au sanctuaire des chats
- Voyez les chats et les ruines romaines à la Torre Argentina
En plein coeur de Rome, un site historique devient un sanctuaire pour les chats errants
Lorsqu’ils viennent visiter le site Largo di Torre Argentina, à Rome, les touristes « sont plus intéressés par les chats que par les monuments » affirme Lia Dequel, l’une des fondatrices du Torre Argentina Roman Cat Sanctuary. Car au milieu des vestiges des temples romains, dans la zone archéologique de la Curie de Pompée où fut assassiné Jules César, déambulent des dizaines de félins.
250 félins au milieu des vestiges
Le site a en effet été transformé en sanctuaire pour les chats errants. Ils seraient aujourd’hui plus de 250. Tous ces chats ont été capturés et stérilisés avant que leur soit rendue leur liberté. C’est le principe du TNR (Trap-Neuter-Return, qui veut dire » Capturer-Stériliser-Relâcher « ), défendu par de nombreuses associations de protection animale.
« L’ensemble est fantastique… parce que les monuments prennent vie quand vous voyez des chats s’y prélasser ou sauter d’une colonne à une autre » explique-t-elle au site NPR.
© Flickr – Tjflex2
© Flickr – Heather F
Voilà 20 ans que le sanctuaire existe. En 1994, Lia Dequel l’a créé avec son amie Silvia Viviani, une chanteuse d’opéra, et l’acteur Antonio Crast, qui aimait tant les chats qu’il disait vouloir mourir parmi eux. On raconte que son souhait s’est réalisé. Il serait en effet mort d’une crise cardiaque au milieu des vestiges romains et des félins.
© Flickr – Andrea Schaffer
© Flickr – kaelin
« Les chats de Rome sont plus vieux que les colonnes de marbre »
C’est lui qui a un jour obtenu la clé de l’entrepôt où les archéologues rangeaient leurs outils, afin d’y stocker de la nourriture pour les chats qui avaient déjà élu domicile sur le site. Depuis, cette clé passe de main en main. L’entrepot n’est plus une cave sombre et humide, mais un abri doté de l’électricité et de l’eau courante, chose que Lia Dequel et Silvia Viviani ont mis des années à obtenir des autorités.
© Flickr – Heather F
© Flickr – Eduardo Arcos
Si les bénévoles du sanctuaire et leurs protégés ont été menacés d’expulsion, un décret récemment adopté par le conseil de la ville reconnaît les chats comme faisant partie du patrimoine bio-culturel de Rome.
« Les chats de Rome sont plus vieux que les colonnes de marbre et des frontons. « Par conséquent, la colonie féline ne sera pas déplacée » soulignait en 2012 Umerto Broccoli, le surintendant pour les biens culturels de Rome, qui se fait médiateur entre archéologues et amis des chats.
© Flickr – Alex
© Flickr – R Alescio
Les équipes du Torre Argentina Roman Cat Sanctuary s’occupent d’autres colonies de chats errants dans la ville. Au cours des dix dernières années, ils auraient ainsi stérilisé et vacciné quelque 27 000 félins. Chaque année, l’association permet aussi à plusieurs dizaines de chats de trouver des foyers.
Largo di Torre Argentina
Known as the Sacred Area, the archeological site in the centre of Largo di Torre Argentina includes the ruins of four ancient temples dating back to the Republican age.
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Les touristes en visite à Rome et qui adorent les petites boules de poils à quatre pattes doivent absolument faire un tour au sanctuaire des chats à Area Sacra di Torre Argentina à Rome (en plein centre de la ville). La station d’accueil pour les chats de rue se situe à côté d’un site archéologique en extérieur, lequel abrite les chats qui sont eux-mêmes nourris par les travailleurs de ce refuge. Le but du sanctuaire est de réduire le nombre de chats des rues et de leur procurer des soins médicaux (par exemple, des vaccins, ou une castration). Cet article sur le sanctuaire des chats de Torre Argentina à Rome vous donne toutes les informations sur le travail des bénévoles. Il renseigne sur ce qui vous attend là-bas ainsi que sur la façon dont vous pouvez contribuer vous aussi.
Histoire du centre de soins
Aujourd’hui, on ne compte plus autant de chats des rues, et c’est en grande partie grâce à des centres comme celui de Torre Argentina. Pendant longtemps, beaucoup de chats ont été abandonnés à Rome. Ces derniers n’étaient pas stérilisés ou castrés, ils ne recevaient aucun soin médical et se nourrissaient en partie de restes de nourriture. Tout cela a mené à la reproduction incontrôlée de ces animaux, qui se sont transmis des maladies parfois graves (comme le » FIV « , le » SIDA des chats « ).
Pour pallier à cette situation, le centre d’accueil de Torre Argentina a ouvert ses portes en 1994. Lia Dequel et Silvia Viviani ont fondé cet établissement pour venir en aide aux chats abandonnés dans la rue, à savoir les nourrir, les protéger et leur apporter un soutien médical. En outre, elles voulaient éviter la multiplication de ces animaux abandonnés.
Malgré la création du refuge et l’engagement de nombreux bénévoles, la situation des chats en ville a continué à se détériorer, et ce jusqu’à l’été 2002. Nombre d’entre eux étaient malades et le taux de mortalité restait haut. Le nombre de chats des rues augmentant toujours plus, les maladies se sont propagées encore plus rapidement.
Pour empêcher l’apparition de maladies et la reproduction incontrôlée des animaux, l’équipe du centre de Torre Argentina a décidé, en accord avec le vétérinaire Stefano Baldi, de castrer et stériliser les chats de manière plus précoce. Dans d’autres villes comme à l’étranger, de telles initiatives ont effet donné des résultats très positifs. A partir de leur 3ème mois, les chats sont castrés et vaccinés contre les agents pathogènes les plus courants. Cela entraîne également une augmentation du nombre de chats adoptés, les futurs propriétaires préférant s’occuper d’un chat en bonne santé que d’un chat malade !
La méthode TNR
Le nombre de chats livrés à eux-mêmes restent stable grâce à l’utilisation de la méthode TNR. TNR signifie » Trap Neuter and Return « , ce qui signifie purement et simplement que les chats capturés ou abandonnés sont castrés ou stérilisés, et reçoivent des soins médicaux avant d’être relâchés. Ainsi, les chats ne tombent plus malades et ne peuvent plus se multiplier. Le sanctuaire de Torre Argentina résout ainsi en partie son problème de place. En effet, pour des raisons d’espace, il ne peut accueillir tous les chats durablement.
Le centre de soins a un besoin urgent de dons pour financer les opérations et les castrations des chats, la prise en charge et les soins des animaux malades ou très vieux, ainsi que pour aider les autres centres similaires en situation financière difficile. Le centre de Torre Argentina promulgue des soins médicaux et offrent des tarifs préférentiels.
Si vous prévoyez de visiter Rome et que votre cœur est sensible à la condition de ces petites boules de poil, allez donc voir le centre et les bénévoles qui y travaillent : Il se situe au niveau de l’Area Sacra di Torre Argentina. L’entrée se situe au croisement Largo Arenula/Via Florida, non loin du site archéologique.
Visite du sanctuaire des chats de Torre Argentina
Ce qu’il y a de plus beau avec ce sanctuaire, c’est qu’on peut rendre visite aux chats ! L’entrée se situe à l’extrémité sud du site archéologique. On la reconnaît facilement au panneau de chat qui trône devant.
Descendez simplement les marches. En bas, de nombreux chats vous attendent déjà. Une petite porte mène ensuite au centre, dont le plafond est très bas. Ne vous cognez pas la tête ! Du haut de mon mètre 85, j’ai souvent du me baisser.
Le personnel est très sympathique, il a beaucoup de mérite. Il prend le temps d’expliquer le concept du refuge de façon claire, tout en donnant de nombreuses informations quant à la vie quotidienne au centre. Les responsables sont un peu des fous de chats (dans le sens positif du terme) et font vraiment tout pour le bien-être des animaux. Du reste, les photos sont autorisées, mais SANS flash, et ce pour ne pas effrayer les minous !
Les chats en bonne santé sont libres d’aller et venir. Si vous allez à l’arrière du bâtiment, vous verrez beaucoup de cages dans lesquelles les chats sont traités avant d’être remis sur pattes. Sur une porte, un panneau indique le nombre de chats entrés au centre dans le cours du mois, ainsi que le nombre d’entre eux ayant été adoptés.
Dans la partie gauche du sanctuaire, une zone séparée est accessible par la porte de l’une des cages. Les chats qui vivent à l’intérieur souffrent d’infirmités plus ou moins graves. Certains d’entre eux sont aveugles, d’autres n’ont que trois pattes. L’endroit ne peut être visité que sous réserve de l’accord explicite des responsables. C’est aussi là qu’ont lieu de nombreuses adoptions. Si l’une est en cours, l’accès n’y est pas autorisé.
Faut-il aller visiter le sanctuaire des chats ?
Oui ! Le refuge pour chats de Torre delle Argentina n’est pas vraiment une attraction touristique, mais il reçoit la visite de nombreux touristes chaque jour et doit principalement sa survie à leurs dons. Pour cette raison, la présence de visiteurs est même souhaitée ! Tout le monde est le bienvenu et l’accueil est chaleureux. Et bien que la visite soit gratuite, il est de bon ton de laisser un petit quelque chose (personnellement, j’ai choisi de donner 5 €) pour soutenir l’action du sanctuaire.
Horaires d’ouverture
Le centre est ouvert tous les jours de midi à 18 h. Remarque : les mineurs ne peuvent visiter le sanctuaire que s’ils sont accompagnés par un adulte.
Tarifs
L’entrée est gratuite mais un petit don est apprécié !
Accès au sanctuaire des chats
Le sanctuaire des chats se situe sur le site archéologique Torre delle Argentina, au beau milieu du centre-ville de Rome – à l’endroit même où César est mort. Le refuge est facilement accessible à pied si vous vous trouvez par exemple au Panthéon ou à la fontaine de Trevi.
En outre, Torre delle Argentina est l’une des plus grandes stations de bus du centre-ville de Rome ; il est donc conseillé de prendre ce moyen de locomotion si l’on arrive d’un peu plus loin. Les bus suivants font une halte à l’arrêt » Largo di Torre Argentina » : 30, 40, 46, 62, 64, 70, 81 et 87.
Voyez les chats et les ruines romaines à la Torre Argentina
En 1995, une anglaise nommée Molga Salvalaggio les informa sur les accomplissements et les pratiques d’une certaine association de la sauvegarde des animaux en Angleterre et les mit en relation avec l’ A.I.S.P.A. (the Anglo-Italian Society for the Protection of Animals). L’A.I.S.P.A. leur donna du matériel, du soutien et des ressources pour s’occupper des chats égarés et les solutions aux problèmes les plus fréquents.
A la suite de cela, on commença à approcher les touristes pour leur demander un soutien financier. La plupart acceptèrent d’aider et certains se portèrent même volontaires. Les dames commencèrent également à organiser des diner pour lever des fonds, des tirages au sort et des marchés aux puces.
La crise économique, les travaux sur les lignes de transport en commun du quartier et le département archéologique ont tous été des sources d’inquiétude ces dernières années pour le bien-être du sanctuaire, remettant leur bon travail en question. Fort heureusement cela-dit, les autorités locales ont toutes reconnues l’importance du travail éffectué ici et la bonne image que cela donnait à la ville. Avec le support des visiteurs, le sanctuaire continu encore à faire un énorme travail nous permettant de voir cette chose bizarre avec des chats qui règnent sur des ruines de l’Empire Romain. La Torre Argentina, ou Largo di Torre Argentina, n’est pas qu’un site de chats. Les ruines ont aussi une très grande importance. Le site est composé d’un très large complexe de temples sur plusieurs niveaux à 6 mètres au-dessous du niveau des rues modernes et il contient plusieurs temples et une partie du Théâtre of Pompei sur lequel Jules César fut trahi et exécuté. Si cela vous semble fascinant (et ça l’est), venez alors faire un tour lors de votre prochain séjour à Rome!