Table des matières
- 18 chiens qui n’ont littéralement pas leur langue dans leur poche
- 1. Ce chiot « oublie » sa langue quand il dort
- 2. Ce toutou bien plus grand, lui, la sort en se réveillant
- 3. Ce magnifique Labrador-Retriever à la robe noire s’apprête à vous donner un bisou
- 4. Ce Chihuahua vient tout juste de finir sa sieste
- 5. Lui tire la langue et joue à cache-cache en même temps
- 6. Il a l’air de faire un très agréable rêve
- 7. Bien au chaud et la langue bien pendue
- 8. A croire que nos chiens passent leur temps à dormir et à tirer la langue
- 9. Epuisé par le jeu !
- 10. Sa gamelle est pleine de croquettes. Il attend juste l’autorisation de passer à table
- 11. Plus on est de fous, plus on… tire la langue !
- 12. Ce petit bout de langue est parfaitement raccord avec la tache sur la truffe
- 13. Si même ce majestueux et élégant Barzoï s’y met…
- 14. L’effet des caresses…
- 15. Sa langue profite de sa sieste pour essayer de se faire la belle
- Un dimanche à la maison avec mes chiens
- Mes chiens s’amusent dans le jardin
- Le drame, ma chienne à la langue qui a quadruplé de volume !
- On va immédiatement à la clinique vétérinaire
- De retour à la maison, la vie de Joly n’est pas encore sauvée
- Incroyable: ma chienne est complètement sauvée!
- Salive du chien : serait-elle bonne pour notre santé ?
- La salive des chiens n’est pas bonne pour la santé
- La bouche des chiens n’est pas propre
- Infecté par la salive de son chien, un homme a été amputé des quatre membres
- Un cas rarissime
- Les personnes immunodéprimées en première ligne
18 chiens qui n’ont littéralement pas leur langue dans leur poche
Ces chiens qui tirent la langue sont loin de nous narguer. Ils sont même très amusants.
On nous l’apprend dès notre plus jeune âge : tirer la langue, c’est impoli. Pourtant, quand ce sont nos chiens qui le font, l’effet n’est pas du tout le même. Ils sont même totalement adorables quand ils laissent passer leur langue à travers leurs dents. Ils donnent d’ailleurs l’air d’en avoir pris conscience et s’en donnent à cœur joie quand ils prennent la pose, jouent et dorment.
Voici donc 18 photos de chiens qui n’ont pas du tout honte de tirer la langue…
1. Ce chiot « oublie » sa langue quand il dort
2. Ce toutou bien plus grand, lui, la sort en se réveillant
3. Ce magnifique Labrador-Retriever à la robe noire s’apprête à vous donner un bisou
4. Ce Chihuahua vient tout juste de finir sa sieste
5. Lui tire la langue et joue à cache-cache en même temps
6. Il a l’air de faire un très agréable rêve
7. Bien au chaud et la langue bien pendue
8. A croire que nos chiens passent leur temps à dormir et à tirer la langue
9. Epuisé par le jeu !
10. Sa gamelle est pleine de croquettes. Il attend juste l’autorisation de passer à table
11. Plus on est de fous, plus on… tire la langue !
12. Ce petit bout de langue est parfaitement raccord avec la tache sur la truffe
13. Si même ce majestueux et élégant Barzoï s’y met…
14. L’effet des caresses…
15. Sa langue profite de sa sieste pour essayer de se faire la belle
A lire aussi : « Pourquoi mon chien se roule dans la boue ? »
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Joly, ma jeune husky sibérien a touché avec sa gueule des chenilles processionnaires. Sa langue à quadruplé de volume! Mais grâce à la réactivité et aux compétences vétérinaires, Joly a survécu et n’a pas perdu le moindre bout de langue!
J’ai besoin de vous apporter ce témoignage. Les chenilles processionnaires sont un véritable fléau pour les chiens. Ma jeune chienne en a fait la douloureuse expérience.
Je vous révèle tout: comment ça s’est passé, comment on la vécu, comment on a réagi afin qu’elle survive, comment les vétérinaires sont intervenus, qu’est-il advenu de ma chienne, combien de temps pour s’en remettre, combien ça à coûté,…
Un dimanche à la maison avec mes chiens
Nous sommes dimanche. Pour une fois, car c’est plutôt rare, j’ai fait un vraie grosse grâce matinée en ne me levant qu’à 11h30. Bon, je me suis quand même réveillé à 7h du matin, j’ai fait un peu l’enfant dans le lit en réveillant tout le monde, puis, après avoir regardé un dessin animé (oui comme un enfant), quelques câlins avec mes petits chiens, je me suis tranquillement rendormi avec mes 2 shih tzu en bouillotte sur le lit. Bref, ça semblait une journée qui s’annonçait bien.
Je me lève, tire les rideaux du salon. » Ha ouai cool « , je vois de la neige partout. Un jolie manteau blanc qui recouvre le paysage. On a pas du tout eu de neige ici, ou tellement peu, dans les montagnes des Alpes-Maritimes. Il était temps qu’elle soit là cette neige. Je n’ai pas sortie une seule fois le traineau de l’hiver. C’est fou ça pour un musher. Ca fait un peu genre » Brice de Nice « . Le mec il est surfer, mais y a pas de vague. Moi, je suis musher, mais sans neige lol. Donc je suis content la neige est là, à ma porte. Bon, quand on regarde de plus près, y a pas de quoi s’affoler. Il n’y a que quelques centimètres, et il fait tellement chaud, genre 4-5°C, que c’est de la soupe.
Je mets mes chaussures – de très bonnes chaussures imperméables soit dit en passant, de la marque Asolo, très connu et réputé – je vais aux chenils et j’ouvre à mes 4 husky sibériens. La 5ème est Hamaru Ka, elle est dans la maison car elle est en convalescence. Elle c’est franchement ouvert la patte il n’y a pas longtemps. Je ne sais pas comment elle a fait mais les coussinets étaient complètement éclatés. Elle ne posait même plus la patte au sol. Le véto a dû l’endormir pour la recoudre. C’est très dur à se reconstituer une patte de chien. Car lorsque ça va un peu mieux, la chienne qui a besoin de se défouler, réutilise sa patte à fond et se réouvre.
Mes chiens s’amusent dans le jardin
Mes chiens courent partout dans le jardin. 1400 m² de terrain pour se défouler, il y a de quoi faire! Ils sautent dans la neige, reniflent partout, marquent leur territoire et jouent à » trap-trap « . C’est beau de les voir comme ça. Je retourne dans la maison prendre mon petit déjeuner. Je les regarde s’amuser à travers la baie vitrée. C’est trop marrant de les voir passer à fond la caisse d’un côté puis de l’autre.
Au bout d’un moment, je ne les voit plus passer. A tous les coups ils sont descendu à la restanque d’en dessous, au niveau du potager. Je sors et les appelle. Un simple coup de sifflé avec ma bouche suffit normalement. Là, personne ne vient. Rrrr, avec la neige et moi en chausson, j’ai vraiment pas envie de leur courir après. Je les rappelle et vérifie mieux en regardant tout autour de moi. Je vois Joly, ma petite dernière husky sibérien. Elle n’a que 2,5 ans. C’est la fille de 2 de mes chiens: Hamaru Ka, une petite husky aux yeux bleus glacial, de seulement 15 kg, et Grimm, un husky grand roux/marron. Les deux ont un très bon » Will to Go « , c’est à dire l’envie de tirer lorsqu’on les attèle.
Joly est sur ma gauche, en haut des marches qui menaient à l’ancien chenil. Elle est assise immobile. » Ha c’est bien ma petite! « , j’étais tout fier et content que ce soit la petite dernière qui soit la plus sage. Surtout qu’habituellement elle se laisse vite influencer par les plus grands. Je rappelle le reste de la bande en haussant un peu le ton. Haaa les voilà enfin. Ils remontent bien par les escaliers qui mènent au potager. J’avais raison. Je leur rappelle qu’ils n’ont pas a descendre et que je veux pouvoir les surveiller depuis la maison. En voyant tout le monde arriver vers moi en remuant la queue, Joly suis le rythme et vient aussi me faire des bisous.
Le drame, ma chienne à la langue qui a quadruplé de volume !
C’est là que je m’aperçois immédiatement du drame! Joly a la gueule entrouverte, la langue qui ressort légèrement. Je regarde à peine de plus près et je vois que sa langue à quadruplé de volume! C’est impressionnant! De la bave commence à couler de sa gueule. Je comprends et conclus immédiatement: Joly a du toucher à des chenilles processionnaires.
Chenilles processionnaires
L’extrême danger des chenilles processionnaires
Il y a de ça quelques semaines, je publiais sur la page facebook de Musher Experience, un article qui rappel le danger des chenilles processionnaires pour nos chiens, qu’il faut s’en méfier comme la peste et qu’il y a des pistes de solutions pour essayer de les éviter un maximum. Les chenilles processionnaires sont terriblement dangereuses pour nos chiens. Déjà pour nous, les poils des chenilles sont terriblement urticants. Ils sont très volatiles. Un simple contact avec la peau et vous êtes bon pour avoir de bonnes rougeurs et vous gratter. Mais nous, nous savons clairement qu’il ne faut pas y toucher, ni même s’en approcher sans protection. Mais pour un chien, le danger est vraiment là. Il y va de bon cœur et bien souvent c’est la gueule qu’il met en premier. Un simple contact avec les chenilles processionnaires et votre chien à ses organes qui double, triple, quadruple de volume. En général, c’est la langue et le museau. Si ce sont les deux en même temps, votre chien peut se retrouver avec toutes les voix respiratoires bouchées.
Pas plus tard qu’il y a quelques jours, c’était au tour de la page de ma commune qui publiait une alerte » Danger: attention aux chenilles processionnaires! « . Publication que j’ai immédiatement partagé sur mon profil facebook pour que tous mes amis fassent attention à leurs chiens.
Une semaine auparavant, j’avais justement du faire face à des chenilles processionnaires directement dans mon jardin, juste à côté de la maison et des chenils. Je les ai vu se balader entre pelouse et gravier, en file indienne comme elles en ont l’habitude. Je les ai ramassés avec des gants et une pelle pour les mettre dans un cylindre métallique et les brûler. Il parait que c’est comme ça qu’il faut les exterminer pour être vraiment efficace. Il ne faut surtout pas les écraser ou quoi que ce soit d’autres. Leurs poils pourraient s’envoler s’il y a du vent et on en laisserait plein sur place, ce qui reste aussi très dangereux. Je m’étais donc débarrassé d’une colonie de chenilles processionnaires. Je pensais en avoir fini. J’ai des pins chez moi, mais aucun cocon visible. Je fais une passe complète dans le jardin, aucune autre chenille visible.
Mais voilà, aujourd’hui, ce dimanche, elles sont de retours, venu par je ne sais où. Je ne m’y attendais pas du tout et je ne peux vérifier toutes les 30 secondes l’ensemble du terrain. C’est vraiment une situation très compliquée.
On va immédiatement à la clinique vétérinaire
Je prends ma fille Joly dans mes bras et préviens immédiatement autour de moi: » Bouge bouge, on décolle « . J’amène Joly dans la maison. Je met les autres rapidement aux chenils. Je reviens dans la maison pour voir ma jeune louve. Sa langue est effectivement énorme, je n’ai pas rêvé. Elle bave qu’elle n’en peut plus.
Vite, il faut mettre les chaussures, prendre le portefeuille pour régler le véto, les clés de la voiture, une laisse et c’est parti. Il ne faut pas attendre une seconde. Ma chienne se met à grimacer et secouer sa tête dans tous les sens. La langue déborde de toute part de sa gueule. Je redoute très fort qu’elle n’arrive plus à respirer tellement sa gonfle. Si les poils ont atteint la gorge et que celle-ci gonfle, que se passera-t-il? Mon inquiétude m’encourage à faire vite, sans pour autant se précipiter bêtement. Ce serait bien plus grave si je roulais trop vite et qu’une plaque de verglas nous mette dans le décors.
Nous voilà dans la voiture en route pour la clinique vétérinaire de Nice. En roulant je réalise qu’il va s’écouler pas loin de 45 minutes avant la possible intervention d’un vétérinaire. Quarante cinq minutes! C’est énorme! J’avais déjà eu le coup avec sa mère, Hamaru Ka. Elle avait failli y resté à cause de la morsure d’un serpent. Dans ce genre de cas, chaque minute compte. Pendant le trajet, on prévient la clinique que l’on arrive, on leur fait état de la situation.
Prise en charge et intervention contre les toxines des chenilles processionnaires
A la clinique, nous sommes pris pratiquement immédiatement en charge. Le temps de préciser le nom et le poids de ma jeune husky et c’est parti, ils l’a prennent pour lui poser le cathéter. Ils nous préviennent en même temps: » On va lui poser un cathéter pour l’endormir. On va laver sa gueule à l’eau tiède, puis on va faire des injections pour stopper la toxine des chenilles et faire dégonfler la langue « . Nous acquiesçons sans hésiter.
1h30 d’attente: vos messages de soutient nous aide beaucoup et nous font beaucoup de bien!
Je vous préviens sur la page facebook Musher Experience de l’état de santé de ma chienne. Je publie une photo en expliquant la situation. J’exprime mes craintes, celles des vétérinaires, ce qu’on m’a expliqué et ce qu’on peut lire sur les différents sites internet.
Un chien qui touche à des chenilles processionnaires à de très forts risques d’au moins perdre un morceau de langue. Si le chien a carrément mis le museau, ce n’est pas que sa langue qui quadruple, mais aussi son nez, toute sa gueule. Le chien risque alors l’asphyxie. Heureusement, Joly avait déjà évité ce cas là. Mais que se passe-t-il si elle perd un morceau de langue? Les chiens se servent de leur langue pour manger et surtout pour boire. Je vous avais diffusé une superbe vidéo en slow motion (donc en hyper ralenti) d’un chien qui boit de l’eau. Il se sert de sa langue comme d’une cuillère. Si la langue venait à être coupé de trop, le chien ne peut plus boire. Il faut alors l’euthanasier. C’est donc ça que risque Joly? L’euthanasie? Il est encore trop tôt pour le dire, mais la pression est bien là.
Joly bébé, avec sa soeur en train de jouer avec un baton dans le jardin
Il nous faudra attendre 1h30 pour que l’intervention médicale soit terminée. Pendant 1h30, on va essayer de penser à autre chose. On parle de tout, de rien. Mais les pensées pour notre Joly reviennent sans cesse. Est-ce qu’on va la retrouver vivante? avec toute sa langue? Est-ce que ça a attaqué les voix respiratoires? Est-ce qu’elle va s’en remettre?
On lit alors vos messages de soutient. Vous êtes incroyablement nombreux à réagir, à envoyer des messages et des ondes positives pour que Joly s’en sorte. Ça m’a beaucoup touché. Je ne peux pas mettre tous vos messages et je vous remercie vraiment tous de tout coeur, en voici quelques extraits:
Après 1h30, les premiers retours positifs arrivent…mais…
Heureusement, ils nous appellent par téléphone et leur ton est plutôt positif: » Vous allez pouvoir récupérer votre chienne Mr « . Me voilà soulagé, mais pas encore totalement. Je veux la voir pour être sûr.
Nous arrivons une nouvelle fois à la clinique vétérinaire. Notre chienne est là bas au fond du couloir, allongée. Elle ne bouge pas vraiment, même en nous voyant. Elle a l’air encore bien dans le pâté. Le vétérinaire nous explique que ça c’est bien passé ainsi que le détail de l’intervention. Reste la suite: il va falloir être particulièrement vigilant et la faire suivre sur les prochains jours. La langue pourrait certes se dégonfler, mais surtout se nécroser. Nous accusons le coup, il faudra encore attendre une bonne semaine avant de savoir si réellement Joly est sortie d’affaire. Nous réglons l’intervention environ 250€. Ça fait mal au portefeuille, mais dans ce genre de situation, on s’en moque royalement (ou presque).
De retour à la maison, la vie de Joly n’est pas encore sauvée
En rentrant à la maison, nous la mettons à l’écart des autres chiens afin qu’elle récupère. Pendant ce temps, nous fouillons de nouveau et de fond en comble la jardin à la trace de chenilles processionnaires; mais rien, nous ne trouvons strictement rien. C’est inquiétant. Comment savoir si le jardin est sécurisé? Est-ce que les chenilles processionnaires sont parties? Comment Joly a-t-elle fait pour les trouver? Où ça? Je vérifie de nouveau les arbres, pas seulement les pins. Il n’y a toujours rien, aucun cocon de chenilles. Je ne suis toujours pas rassuré. On va promener les chiens en laisse les prochains jours. Le temps d’y voir plus clair, sans la neige.
Quelques heures après, la langue a bien dégonflée
Même pas 24h après l’opération, Joly semblait bien mieux. Elle a bien mangé, sans difficulté et sa langue ne ressort plus vraiment de sa gueule. Elle semble avoir considérablement dégonflé. Voilà déjà une première étape de franchie. Maintenant, reste à surveiller que ça ne se nécrose pas. On croise les doigts, j’écris cet article et regarde vos nombreux messages de soutient. En plus des commentaires, je reçois des messages privées, des sms, des appels téléphonique. Merci beaucoup.
Malheureusement nous ne pouvons encore sauter de joie. Nous attendons et veillons sur elle. Il faut au moins 4 jours pour s’assurer que tout danger est écarté. 1 semaine pour être vraiment certain à 200%. Alors nous attendons. Les jours passent et nous attendons encore et encore. Que c’est long!
Incroyable: ma chienne est complètement sauvée!
5 jours se sont écoulés. Nous n’observons aucune trace de nécrose. Joly serait sauvée?!
Je n’arrive pas a y croire. Elle n’a même pas perdu un bout de langue. C’est incroyable! Elle s’en sort complètement indemne. Je suis super heureux! 🙂
Merci encore à tous pour votre soutient. Joly va vivre encore longtemps je l’espère et profiter encore pleinement de la vie!
Joly bébé, qui j’espère, va vivre longtemps 🙂
Tous droits réservés pout tout support. Reproduction interdite.
Je dors dans la soie le jour, je dévore les pins la nuit…
Qui suis-je ?
Points forts :
. Les chenilles processionnaires du pin, du fait de leurs poils urticants, sont responsables de sévères lésions chez les chiens (essentiellement sur la langue), mais parfois aussi chez les chats… et chez les enfants.
. Les lésions sont rarement mortelles, mais elles sont extrèmement douloureuses, et peuvent conduire à la perte d’une partie de la langue.
. Un chien (surtout jeune) qui se met brusquement à baver, ou dont la langue gonfle ou change de couleur, entre janvier et mars, a probablement léché des chenilles, et devrait être rapidement présenté à un vétérinaire.
. Les nids de chenille présents dans les pins et dans les cèdres devraient être éliminés, en prévention.
Lorsque nous examinons un chien en consultation, il nous arrive de découvrir que l’extrémité de sa langue présente un aspect dentelé : quelques mois ou années plus tôt, cet animal a voulu aller voir d’un peu trop près des chenilles processionnaires du pin. Des lésions parfois sévères peuvent en résulter.
LA CHENILLE
La chenille processionnaire du pin est la larve d’un papillon (Thaumetopoea pityocampa), bien connue pour ses déplacements en file indienne, parfois sous forme de très importantes colonies.
En France métropolitaine, ces chenilles sont surtout présentes sur la côte méditerranéenne, mais réchauffement climatique aidant, elles remontent progressivement vers le nord (à travers la forêt des Landes, par exemple). Pendant l’hiver, elles tissent un nid soyeux dans les pins (pin noir surtout, mais aussi pin d’Alep, pin maritime, pin sylvestre…) et les cèdres (photo de droite). Elles en sortent la nuit pour se nourrir des aiguilles du pin, entraînant parfois un affaiblissement important de l’arbre. La température reste toujours assez élevée à l’intérieur du nid, ce qui a permis aux chenilles processionnaires de franchir, par exemple, les sommets de la Sierra Nevada : pas de problème, donc, pour passer l’hiver au nid. Au printemps, la colonie quitte le nid en file indienne, et va s’enfouir dans le sol, où chaque chenille va tisser son propre cocon et se transformer lentement d’abord en chrysalide, puis en papillon.
Dans nos jardins et nos pinèdes, les nids sont visibles dans les arbres pendant l’hiver. Les premières chenilles en sortent (photos ci-dessous) et descendent se promener sur le sol au printemps, mais parfois dès les premiers mois de l’année (janvier-février).
Les mêmes en live : on les voit grouiller au pied du pin. La prochaine fois, j’essaierai de les filmer quand elles se déplacent à la queue leu leu, ce qui leur a valu leur nom de processionnaires.
QU’EST-CE QU’IL A ENCORE FAIT, CE CHIEN ?
Pour un chien qui aime bien mettre son nez partout, aller explorer ce long ruban qui s’agite au ras du sol est tout de même bien tentant. Les chiens les plus exposés sont les très jeunes, qui ont tout à découvrir, et les très vieux, qui perdent un peu la tête. Entre les deux, les adultes se font moins souvent avoir. Les chiens souffrant d’un trouble du comportement diminuant leur capacité à se contrôler (syndrome hypersensibilité-hyperactivité, notamment), sont aussi des victimes toutes désignées. Le chat, beaucoup plus circonspect, observe tout cela de loin sans y mettre la langue, et se fait rarement avoir… mais il y a des exceptions ! (photos ci-dessous).
L’envenimation est due aux poils urticants de la chenille (photo de droite), qui contiennent une toxine, la thaumatopoéine. Celle-ci provoque d’importantes réactions irritatives et/ou allergiques.
Les chiens sont avant tout atteints à la langue : juste après l’accident, ils vont voir leur
maître(sse) en bavant avec un air tout malheureux, et dans les minutes qui suivent, la langue commence à gonfler, parfois de façon très spectaculaire : elle peut devenir rouge, puis noire, et enfler au point de ne plus tenir à l’intérieur de la bouche. (Photos ci-dessous).
Kiki, 7 mois, 48 heures après avoir léché des chenilles processionnaires : la douleur est moins vive grâce aux anti-inflammatoires et le chien a recommencé à s’alimenter, mais il bave toujours, et l’extrémité de sa langue est épaisse et décolorée.
Jeune chienne de race Petit lévrier italien qui, à neuf mois, n’a pas encore appris à se méfier des chenilles : on observe un œdème de l’auge (photo de gauche), et une langue toute noire dont une partie pourrait bien tomber ultérieurement (photo de droite). Chez cette petite chienne, comme dans les autres cas présentés ici, la lutte contre la douleur est évidemment primordiale.
Les chats aussi ! Minoue, jeune chatte d’un an et demi, est allé regarder les chenilles de trop près. Photo de gauche : aspect de la chatte à l’arrivée à la clinique : facies anxieux, forte salivation, langue rouge et épaissie qui sort de la bouche. Photo de droite : quelques minutes après injections de morphine et d’un anti-inflammatoire, la douleur a diminué. Mais la salivation mettra plus longtemps pour disparaître, et la langue pour revenir à la normale.
Dans les cas les plus graves, l’extrémité, voire une bonne moitié de la langue nécrose et tombe ! ce qui nous donne, quelques semaines plus tard, des chiens avec le bout de la langue dentelé (photos ci-dessous), ou dans les cas plus graves, avec un moignon de langue qui s’arrête au milieu de la bouche. Notons que même dans ce dernier cas, les chiens arrivent à boire et à manger : ils en mettent un peu partout, mais ils se débrouillent, et c’est bien là l’essentiel.
Photos ci-dessus : Nénette a joué avec les chenilles : un an plus tard, la langue est guérie depuis longtemps, mais a perdu des petits morceaux à son extrémité. La chienne mange malgré tout sans problème, et ne souffre pas de cette « amputation ».
Autres exemples avec ces deux jeunes Yorkshire terriers : celui de gauche est âgé de neuf mois, et sa langue noire et enflammée témoigne d’une rencontre récente avec une procession de chenilles. Celui de droite a un peu plus de trois ans, et a connu la même mésaventure il y a plusieurs années. Sa langue est guérie depuis longtemps, mais il en manque tout de même un bon morceau, au bout à gauche !
Au-delà de la langue, la suite du tube digestif peut être affectée, si le chien est allé jusqu’à avaler des chenilles : l’œsophage et l’estomac peuvent se retrouver dans le même état que la langue, et là, c’est évidemment beaucoup plus embêtant. Les autres organes de la face (babines, nez, yeux…), peuvent aussi être atteints, s’ils ont été en contact avec les chenilles (photos ci-contre et ci-dessous). Des symptômes généraux (choc allergique avec insuffisance rénale et coagulation intra-vasculaire disséminée) sont possibles, mais très rarement observés. (Photo de droite : inflammation de l’œil gauche (uvéite), chez une jeune chienne petit lévrier italien qui s’est approchée un peu trop près des chenilles processionaires).
Dwigy, peu de temps après avoir mis son nez au milieu des chenilles processionnaires : le museau est tout enflé, et la petite chienne bave à cause de sa langue irritée.
Globalement, en trente ans, à raison d’une cinquantaine de cas annuels d’envenimation par les chenilles, nous avons observé un décès (probablement dû à l’ingestion de chenilles, avec des lésions de l’œsophage et de l’estomac), et quelques cas de nécrose entraînant la perte de plus de la moitié de la langue, à laquelle les chiens ont survécu. Il s’agit donc d’accidents spectaculaires, extrémement désagréables et douloureux pour le chien, mais heureusement rarement mortels.
Un petit mot sur l’envenimation humaine : le bébé humain, affligé de la même frénésie exploratrice que le jeune chiot, risque de subir les mêmes conséquences s’il tripote des chenilles, puis les porte à sa bouche ou se frotte les yeux : une raison de plus de se méfier des nids de chenille dans le jardin, ou des processions de chenilles, en promenade. Si vous-même avez manipulé votre chien juste après l’accident, l’avez pris dans vos bras pour le réconforter, avez commencé à laver les parties du corps irritées… il peut arriver que vous vous retrouviez avec des plaques rouges qui grattent violemment sur les mains, les avant-bras, ou même le visage si vous vous êtes frotté les yeux après (un peu comme des piqûres d’orties). Dans tous ces cas d’envenimation humaine, il sera bien sûr préférable de consulter votre médecin.
LE TRAITEMENT
Si votre chien vient de mettre son nez dans une procession de chenilles et revient avec la langue gonflée, ou que vous le voyez tout simplement baver d’un air malheureux en rentrant du jardin, entre janvier et mars, il faut le présenter rapidement à votre vétérinaire. La première chose à faire sera de lutter contre l’inflammation et le choc avec des corticoïdes d’action rapide, et contre la douleur avec des antalgiques. Une couverture antibiotique limitera les risques d’infection. Une alimentation par sonde et une mise sous perfusion peuvent être nécessaires dans les cas les plus difficiles.
Les avis divergent concernant les soins locaux : on conseille généralement de rincer abondamment les parties touchées, afin d’éliminer sans les casser un maximum de poils urticants… ce qui demande au moins une forte sédation. D’autres protocoles plus agressifs (injection sous pression d’héparine à l’intérieur de la langue, sous anesthésie générale, par exemple), sont plus discutés. Il nous semble malheureusement qu’une fois le processus en route, il n’y a pas grand chose à faire pour l’arrêter, et que la nécrose ira à son terme. L’important est de faire en sorte que le chien souffre le moins possible, et d’éviter les complications dues à l’inflammation, à l’état de choc, et aux surinfections.
LA PRÉVENTION
La lutte contre les chenilles par des moyens chimiques (insecticides) ou biologiques (pulvérisation de bactéries) n’est pas du ressort des particuliers.
Il est conseillé, à la fois pour les arbres et pour les chiens (et les jeunes enfants !) de couper et d’éliminer les branches sur lesquelles se développent les nids. Il faut évidemment prendre des précautions pour ces manipulations : idéalement, gants et lunettes de protection. Les nids hors d’atteinte seront signalés à la mairie.
Après, on peut guetter les chenilles au fur et à mesure de leur arrivée sur le sol, et essayer d’empêcher les jeunes chiens d’aller se promener autour des pins en début d’année (photos ci-dessus)… mais ce n’est pas gagné !
Salive du chien : serait-elle bonne pour notre santé ?
Depuis toujours, on nous dit que de se laisser lécher par son chien n’est pas hygiénique du tout. La bouche des chiens renfermant de nombreuses bactéries. Des chercheurs américains vont-ils démontrer le contraire ? Certains étudient les effets des bactéries contenues dans la bouche des chiens pour voir si elles n’auraient pas finalement… un bénéfice sur la santé de leurs maîtres !
Selon les chercheurs d’une université d’Arizona (Etats-Unis), les bactéries contenues dans la salive d’un chien seraient bénéfiques pour l’animal… Mais aussi son propriétaire. Selon eux, la bouche d’un chien renfermerait des probiotiques. De « bonnes » bactéries qui stimuleraient le système immunitaire et digestif.
Salive du chien et vertus cicatrisantes ?
Cela va à l’encontre de ce que l’on toujours entendu dire. A savoir que de se laisser lécher par son chien n’a rien d’hygiénique. Et que contrairement à une idée répandue, la salive du chien permettrait notamment de » nettoyer » une plaie et aurait des vertus cicatrisantes.
Mais les chercheurs semblent être formels : les maîtres qui se laisseraient lécher le visage par leur chiens pourraient profiter des bénéfices des probiotiques de la salive de leur compagnon à 4 pattes.
Une étude pour confirmer les bienfaits de la salive du chien
Pour vérifier cette hypothèse et la confirmer, une étude sera donc lancée prochainement. Les chercheurs prévoient de recruter des volontaires de plus de 50 ans qui n’ont pas fréquenté de chien depuis au moins 6 mois. Chaque volontaire devra adopter un chien le temps de l’étude (ou bien de manière définitive). Les chercheurs effectueront par la suite un bilan médical après un, deux et trois mois afin de voir s’ils constatent une amélioration du système immunitaire du propriétaire depuis l’arrivée du chien.
» La médecine moderne parvient à éliminer les »mauvaises » bactéries de notre organisme » explique, le Dr Charles Raison, principal auteur de l’étude. Mais elle supprime par la même occasion de » bonnes bactéries, qui pourraient pour leur part participer à notre bonne santé. » La présence d’un chien pourrait donc selon les chercheurs contribuer au développement de ces » bonnes » bactéries.
Des recherches auprès d’enfants devraient être par la suite conduites.
Une croyance populaire affirme que la bouche des chiens est bien plus propre que celle des humains. Pire, qu’en cas de blessure, il est conseillé de laisser un chien lécher la plaie, la salive de ce dernier ayant des propriétés désinfectantes et permettant également de favoriser la cicatrisation. Mais qu’en est-il vraiment ?
La salive des chiens n’est pas bonne pour la santé
En réalité, l’idée que la salive des chiens a des effets bénéfiques sur notre santé, voire même qu’elle peut nous aider à guérir, est entièrement fausse. Non seulement leur salive n’a aucune propriété antiseptique, mais en plus elle est est même relativement dangereuse.
Et pour cause, la bouche des chiens renferme de multiples bactéries. Et notamment une qui se révèle être particulièrement dangereuse : Capnocytophaga canimorsus. Cette dernière peut être à l’origine d’infections graves, notamment chez les personnes immunodéprimées. Une amputation est alors parfois nécessaire, mais la septicémie peut également se révéler mortelle pour la personne infectée. En France, entre 2017 et 2018, trois décès liés à cette bactérie ont ainsi été recensés.
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Mais cette bactérie n’est pas la seule à vivre dans la gueule de nos amis canins. En effet, de nombreuses maladies peuvent être transmises par les chiens suite à une morsure ou au léchage d’une plaie : rage, tétanos…
Par conséquent, en cas de morsure de chien ou de léchage d’une plaie ou des muqueuses (oeil, langue…), il est nécessaire de toujours bien désinfecter. Et au moindre symptôme inhabituel (fièvre, fatigue…), une consultation en urgence chez un médecin s’impose.
La bouche des chiens n’est pas propre
Contrairement à ce que laisse entendre une idée reçue, la bouche des chiens n’a rien de propre. Bien au contraire, elle contient de nombreux germes qui peuvent avoir des conséquences néfastes sur notre santé. La raison ? Contrairement à nous, les chiens ne se brossent pas les dents !
Eh oui, c’est bien le brossage de dents quotidien (si redouté pour certains, notamment par les enfants) qui nous permet de maintenir notre bouche propre.
Les chiens, en revanche, non seulement ne se brossent pas les dents, mais en plus ils ont la fâcheuse tendance de se laver les fesses avec leur langue et de “goûter” tout ce qu’ils trouvent sur le sol : cacas d’animaux, mouchoirs usagés, nourriture périmée… On vous laisse donc imaginer à quel point la bouche des chiens est un endroit propice à la prolifération des bactéries…
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Infecté par la salive de son chien, un homme a été amputé des quatre membres
Un américain a dû être amputé en urgence des quatre membres après avoir contracté une bactérie transmise par la salive d’un chien, a rapporté le Washington Post le 31 juillet. Si rien n’avait été fait, l’homme, âgé de 48 ans, serait décédé d’une infection généralisée.
Pour Greg Manteufel, un peintre en bâtiment résidant dans l’État du Wisconsin, tout a commencé par de la fièvre et des vomissements. Des symptômes évoquant une grippe carabinée. Mais le lendemain matin, l’état du quadragénaire s’est aggravé. L’homme délirait tandis que sa température continuait de grimper. Face à l’état de son mari, sa compagne, Dawn Manteufel, l’a rapidement conduit à l’hôpital le plus proche. Et c’est en arrivant dans l’établissement que les époux ont constaté que plusieurs ecchymoses étaient apparues sur le corps de Greg au cours du trajet.
Un cas rarissime
Des analyses de sang ont alors révélé que Greg Manteufel n’était pas malade d’une grippe, mais qu’il était en train de se faire attaquer par une bactérie appelée Capnocytophaga canimorsus. Naturellement présente dans la cavité buccale des chiens et des chats en bonne santé, cette bactérie n’est habituellement pas dangereuse pour l’homme. Mais il peut arriver dans de très rares cas que, après être entrée en contact avec le sang d’un individu (par « léchage » d’une plaie cutanée ou par morsure), elle s’y développe très rapidement. Quelques jours plus tôt, Greg avait justement été en contact avec pas moins de huit chiens, dont le sien.
En quelques heures, Greg a développé une septicémie, autrement dit une infection bactérienne généralisée. Il faut agir vite. Les médecins lui administrent une salve d’antibiotiques afin d’arrêter la bactérie dans son élan dévastateur. Le sang, très contaminé, ne parvient plus à assurer ses fonctions. Des caillots se forment, bloquant la circulation sanguine au niveau des extrémités. Les tissus, privés de ce flux vital, se nécrosent. Les médecins n’ont alors pas d’autres choix que d’amputer les membres inanimés. En une semaine, Greg a perdu ses jambes et ses mains.
Les personnes immunodéprimées en première ligne
Environ 500 cas d’infections fulminantes par Capnocytophaga canimorsus ont déjà été décrits dans la littérature scientifique. Dans 60% des cas, elles sont dues à une morsure de chien ou de chat, dans 30% elles sont consécutives à un léchage sur une lésion cutanée et dans 10%, leur origine est inconnue. « Ces infections graves se développent préférentiellement (60 % des cas) chez des patients immunodéprimés, notamment après splénectomie (ablation de la rate, NDLR), mais aussi en cas de cirrhose, d’éthylisme chronique, de prise de corticoïdes ou autres situations favorisant l’immunodépression », indiquent des médecins du CHU de Brest dans un article publié en avril dans la Revue de médecine interne. Mais dans 30 à 40% des cas, « aucun stigmate de défaillance immunitaire n’est retrouvé », précisent-ils. Un traitement antibiotique, s’il est pris à temps, est efficace dans la plupart des cas.
En France, trois décès dus à une infection par Capnocytophaga canimorsus sont survenus entre février 2017 et avril 2018. « Nous rappelons que ce diagnostic rare et difficile est à envisager chez tout patient ayant un syndrome infectieux sévère et brutal, notamment en cas de contact récent avec un chien ou un chat », soulignent les médecins brestois. En sachant cela, vous ne regarderez plus vos animaux du même œil.