Table des matières
- Mon chat souffre-t-il de mon absence quand je suis au travail ?
- Combien de temps mon chat peut-il rester seul ?
- Que fait mon chat quand je ne suis pas là ?
- Les signes de l’anxiété de séparation chez le chat
- Comment soulager l’angoisse de séparation ?
- Le chat, un animal solitaire
- Que dois-je faire pour subvenir à ses besoins ?
- Dois-je le faire garder par quelqu’un ?
- Comment savoir si mon chat souffre de solitude ?
Mon chat souffre-t-il de mon absence quand je suis au travail ?
Les chats sont souvent présentés commes des animaux indépendants qui aiment être seuls. Mais peuvent-ils souffrir de la solitude ? Combien de temps un chat supporte-t-il de rester à seul sans déprimer ? Que fait-il en attendant votre retour ?
Combien de temps mon chat peut-il rester seul ?
Eh bien encore une fois, ça dépend ! D’abord de votre chat et de son caractère. Un chat très fusionnel sera plus perturbé qu’un chat distant c’est évident. Le nombre d’heures d’absence est aussi à prendre en compte. Jusqu’à 8 h maximum c’est généralement plus facile. Mais certains commenceront à s’impatienter au bout de 2 heures là où d’autres ne remarqueront pas votre départ avant 12 heures !
Bien entendu il est encore question de sevrage social. S’il n’est pas fait correctement le chat a plus de mal à s’auto gérer.
Que fait mon chat quand je ne suis pas là ?
Et que fait-il pendant votre journée de travail ? Eh bien généralement il dort. Il va se lever, manger, se toiletter, passer par la litière quelques fois avant de refaire une sieste.
De fait, quand vous rentrez il semble impatient de vous retrouver, débordant d’énergie.
Principalement la cause de ces longues siestes est l’ennui. Un univers peu enrichissant pour lui, et ce même s’il a beaucoup de jouets car il n’y a personne pour les lancer. Mieux vaut privilégier les jouets interactifs à déclenchement différé. De même, un fond sonore peut l’occuper un moment (cd de sons de la nature, radio, télé, etc.).
Quelques étagères pour escalader les meubles, une chasse au trésor (friandises ou croquettes cachées à des endroits différents chaque jour), jouets olfactifs à la valériane ou aux olives. Voilà tout autant d’idées pour améliorer son territoire en plus des basiques que tout le monde connaît ! On peut aussi combiner tout ça en tout ou partie, mais aussi changer régulièrement pour continuer à le surprendre.
Pensez à passer un moment avec lui à votre retour pour le saluer et lui permettre de vous retrouver sereinement. Caresses ou jeu, suivant ses envies. Et surtout n’en faites pas trop au moment du départ, pour ne pas l’angoisser davantage. Un simple « à tout à l’heure, je reviens ! Comme d’habitude » accompagné d’une brève caresse est plus rassurant que des au revoir qui s’éternisent.
Allez c’est l’heure de partir, bonne journée à Félix !
Marie-Hélène Bonnet
Comportementaliste du chat
L’anxiété de séparation est un syndrome généralement associé au chien, qui touche les animaux qui ne supportent pas d’être séparés de leur humain. Or, le chat aussi peut en être victime, ce qui peut le plonger dans un profond état de stress et avoir de graves conséquences sur sa santé et son bien-être.
Les signes de l’anxiété de séparation chez le chat
Un chat qui souffre d’hyperattachement pour son maître, syndrome directement lié à celui de l’anxiété de séparation, n’en présente pas toujours les signes extérieurs évidents. En effet, un chien victime de ce syndrome aura tendance à détruire tout ce lui passe sous la patte en l’absence de son maître, tandis que le chat présentera des symptômes parfois plus subtils :
- Votre chat vous demande énormément d’attention, ce qui se traduit par des miaulements excessifs et une demande permanente de câlins.
- Il vous suit partout, comme votre ombre.
- Votre chat vous réserve un accueil trop démonstratif lorsque vous rentrez chez vous.
- Il fait ses besoins en dehors de sa litière, mais dans des endroits visibles (lit, canapé…).
- Votre chat griffe vos meubles de façon excessive, voire fait de votre intérieur un véritable champ de bataille lorsque vous n’êtes pas là.
- Votre chat effectue trop souvent sa toilette, jusqu’à s’arracher des poils.
- Il mange trop vite, et vomit ensuite, ou, au contraire, refuse de se nourrir en votre absence.
- Votre chat semble nerveux lorsque vous êtes sur le départ. Il peut même se montrer agressif ou, au contraire, complètement apathique.
Comment soulager l’angoisse de séparation ?
L’angoisse de séparation est bien souvent due à un mauvais comportement adopté par le maître au moment du départ. En effet, nous avons tendance à transmettre à nos félins notre angoisse de les laisser seuls en les câlinant ou en leur parlant plus tendrement qu’à l’ordinaire. Ce rituel est très néfaste pour le chat. En effet, ce dernier devient alors inquiet à l’idée de rester seul. Il peut même avoir peur d’être abandonné.
Pour limiter l’anxiété de séparation chez votre chat, il est donc essentiel de ne pas tenter de le rassurer lorsque vous devez partir de chez vous. Au contraire, cela ne ferait que renforcer son angoisse. Faites comme si de rien n’était et ignorez-le dix minutes avant de sortir et dix minutes après votre retour. L’objectif est qu’il comprenne qu’il n’y a rien de plus normal que de rester seul à la maison. De même, ne répondez pas à toutes les demandes de votre matou. C’est à vous de décider quand vous avez envie de le caresser ou de jouer avec lui. Vous pouvez également lui laisser la télé ou la radio allumée afin de lui apporter du réconfort.
Crédits : ZEROXO/
Si, malgré tout, votre chat n’arrive pas à supporter la solitude, vous pouvez lui aménager des espaces de jeux. Le but ? Le stimuler et lui éviter l’ennui durant votre absence. Ainsi, optez pour des plates-formes en hauteur, un arbre à chat, des jouets accrochés aux portes, des cachettes de croquettes disséminées dans l’appartement…
Aussi, adopter un second chat peut parfois s’avérer être une solution. Mais cela peut également provoquer la jalousie de votre premier chat et donner lieu à des affrontements en votre absence. Préférez l’achat de diffuseurs d’hormones apaisantes, qui détendront votre boule de poils lorsque vous serez parti. Enfin, si rien ne fonctionne, les traitements homéopathiques ou médicamenteux (anti-dépresseurs, tranquillisants) prescrits par un vétérinaire peuvent apparaître en dernier recours.
Le chat est un animal indépendant, capable en général de supporter les moments de solitude sans problème. Mais la question se pose souvent pour des périodes prolongées, de l’ordre de la journée jusqu’à la semaine, pendant les vacances par exemple. Comment gérer les absences ? Comment voir si mon chat souffre de solitude ?
Le chat a une socialité très différente de la nôtre, ou du chien. C’est un animal solitaire, dans la nature : il passe la majorité de ses journées seul, et il se débrouille très bien sans contacts sociaux. Mais à mesure que le chat passe du temps près de l’homme, il peut avoir un comportement légèrement différent, plus dépendant de nos activités.
La plupart des propriétaires ont conscience que le chat préfère souvent rester sur son domicile seul, que de voyager avec vous dans un environnement inconnu. Cela tient à l’éthologie particulière du chat, extrêmement ritualisé, le chat souffre en effet lors de gros changements d’habitudes.
Le chat, un animal solitaire
La plupart du temps, le chat est donc relativement solitaire : c’est souvent le cas des chats ayant beaucoup vécu dehors. Mais il arrive que le chat soit affecté par notre présence ou non : il existe de nombreux chats qui font la fête ou manifeste des signes d’anxiété quand ils sont laissés seuls trop longtemps.
Cela dépend souvent du mode de vie du chat. Un chat d’appartement, qui n’a pas beaucoup d’activité seul, et qui passe beaucoup de temps au contact de ses humains, sera surement affecté par leur absence. Tandis qu’un chat autonome, qui vit en pavillon avec nourriture et accès à l’extérieur à volonté, sera probablement peu touché par une absence de votre part.
Il s’agit donc plus d’une question d’habitudes, car le chat est très sensible aux changements, d’où son côté ritualisé. Une absence est finalement perçue par le chat comme un changement dans ses habitudes, et c’est donc de cette façon qu’on peut estimer s’il ça l’affecte ou non.
Il faut alors bien tenir compte du tempérament de votre chat et de son mode de vie, car tous ne vont pas réagit de la même façon en fonction de leurs habitudes.
Il n’y a pas de réponse à cette question, car cela dépend de votre chat : un chat peu habitué et qui réagit avec anxiété peut manifester des signes de mal-être dès les premiers jours.
Il faut donc faire des essais, progressivement, pour apprendre à connaître son chat, et savoir comment il gère ces moments.
Un chat solitaire, dans un contexte où l’on subvient à ses besoins (alimentaire, activité), peut rester sur son domicile autant de temps que vous le souhaitez ! S’il ne manifeste aucun changement de comportement ou autre signe de mal-être, c’est qu’il ne souffre pas de votre absence !
Que dois-je faire pour subvenir à ses besoins ?
Comme vu plus haut, l’important pour un chat, c’est son environnement et son » domaine de vie « , plus que notre présence. Il supporte très mal les changements d’habitude, et apprécie de conserver au maximum ses rituels.
Il faut donc fournir à votre chat ce qui compose son mode de vie habituel : le plus important à déléguer pendant votre absence est la gestion de l’alimentation. Il faut en effet que votre chat mange en suivant son rythme et ses besoins. Suivant l’aliment que vous donnez et le mode de distribution, il peut être nécessaire d’avoir une tierce personne pour venir s’occuper du chat.
Il existe également des systèmes de distributeurs automatiques, que ce soit les tours à croquettes ou des objets électroniques avec des petits clapiers : le marché pour ce type de produit est en pleine expansion, il y a de nombreuses solutions possibles suivant les besoins. N’hésitez pas à en parler à votre vétérinaire, pour adapter le régime avec un mode de distribution efficace, suivant la durée de votre absence.
Naturellement, pour un chat d’intérieur, il faut nécessairement qu’une personne passe changer la/les litière(s) le plus régulièrement possible.
Il est important également de penser à l’activité du chat. Un chat d’intérieur se verra mettre à disposition jouets et griffoires, mais le problème viendra plus d’un chat qui a l’habitude de sortir, et qui pourrait souffrir d’un enfermement. Il faudra donc s’organiser, en fonction de sa situation, pour permettre au chat de continuer ses sorties : prévoir une chatière ou laisser un accès discret au niveau d’une fenêtre, demander au voisin de passer contrôler régulièrement, etc.
Dois-je le faire garder par quelqu’un ?
Nous avons déjà évoqué de nombreuses situations qu’il peut-être délicat de gérer, l’aide d’une tierce personne s’avère souvent indispensable, ne serait-ce que par sécurité, pour contrôler la bonne santé du chat pendant l’absence.
Mais il faut souvent subvenir à ses besoins, en s’occupant de la nourriture et/ou de la litière : il faut donc anticiper l’absence pour prévoir quelqu’un qui soit disponible. Le plus simple est souvent d’échanger ces services avec un voisin, car la tâche ne prend guère plus de 5 minutes à réaliser, et c’est donc une contrainte quand il faut se déplacer.
En cas d’impossibilité à le faire garder sur son domicile, on peut naturellement faire garder le chat par quelqu’un d’autre. C’est bien moins pire que de l’emmener en vacances (de son point de vue), car vous pouvez le faire héberger par la même personne à chaque absence, et le chat peut tout à fait s’habituer à une maison secondaire. L’important est que le domicile d’accueil soit adapté à votre chat.
Comment savoir si mon chat souffre de solitude ?
Le chat exprime cette souffrance par des manifestations d’anxiété : on retrouvera donc tous les signes de stress qui affecte couramment un chat. La solitude est en effet vécue par le chat comme un changement dans ses habitudes, et on remarque souvent un chat qui souffre à des petits changements pendant ou après le moment stressant.
Par exemple, beaucoup de propriétaires constatent des cystites dites » idiopathiques » peu après leur voyage, qu’on relie souvent à un signe de stress. On notera parfois aussi des léchages compulsifs (avec parfois perte de poils), une baisse d’appétit, un comportement plus distant…
Il est très important dans ces moments de ne pas se sentir la cible de ces émotions négatives : le chat ne manifeste pas de la rancœur, ou de la vengeance ! Par contre, il manifeste simplement son stress et son anxiété, et même si nous en somme la cause par notre absence, le chat ne calcule pas à ce point pour nous en vouloir.
La solution si votre chat est stressé par la solitude consiste alors à lui fournir le maximum d’enrichissements pendant votre absence, et faire en sorte que ça change le moins possible ses petites habitudes ! Il ne faut d’ailleurs pas hésiter à en parler avec un vétérinaire comportementaliste, afin qu’il vous aide à cibler les besoins du chat.
Dr Stéphane Tardif
Docteur vétérinaire et rédacteur pour Wamiz