Table des matières
- La salive des chiens et de chats dangereuse pour l’Homme ?
- Des infections généralisées
- Un système immunitaire affaibli ?
- Consultation médicale en urgence
- La salive du chien est-elle dangereuse pour l’homme ?
- La salive du chien est-elle sale et dangereuse pour l’homme ?
- Quel est le risque pour l’homme au contact de cette bactérie ?
- Existe-t-il des facteurs aggravants ?
- Quels sont les symptômes en cas d’infection et comment agir ?
- La salive des chiens et des chats pourrait être dangereuse pour la santé
- ICI Radio-Canada
- La salive des chiens et des chats, dangereuse pour les humains
- Gare à l’infection
- Consulter au moindre symptôme
- 3 décès en un an
La salive des chiens et de chats dangereuse pour l’Homme ?
Capnocytophaga canimorsus : c’est le nom d’une bactérie présente dans la salive des chiens et des chats et qui peut s’avérer très dangereuse. En effet, selon une étude de l’Université de Brest (Finistère), les coups de langues de vos compagnons préférés pourraient infecter l’Homme en raison de ce germe. Parues dans la revue Médecine et maladies infectieuses, les observations des chercheurs font état trois de décès en France entre février 2017 et avril 2018. En août dernier, une Américaine de 58 ans avait succombé en deux jours à la bactérie transmise par son chiot.
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Des infections généralisées
En septembre 2017, un homme de 48 ans est décédé d’une infection à la Capnocytophaga canimorsus au CHU de Caen (Calvados), deux jours après s’être fait mordre la main par son chien. En février 2018, un autre homme de 47 ans succombait d’une même infection généralisée à Saint-Raphaël. La même année, la bactérie tuait un homme de 54 ans à l’hôpital de Royan (Charente-Maritime). Il vivait à proximité d’un chien, mais ne présentait ni signe de de morsures, ni signe d’un léchage sur une lésion cutanée.
Le Professeur Geneviève Héry-Arnaud, coauteur de l’étude, explique au Télégramme : » Dans 60 % des cas, la bactérie a été transmise à la suite d’une morsure. Dans les autres cas, après un léchage d’une peau écorchée. Mais, parfois, on ne retrouve pas la voie d’entrée de la bactérie « . Le taux de mortalité en cas d’infection serait estimé entre 30 % et 60 % – seulement en cas de survenue d’un choc septique – quand le patient n’est pas traité à temps.
Un système immunitaire affaibli ?
Si précédemment, les chercheurs pensaient que l’infection se déclarait quand le système immunitaire de la personne était déjà affaibli – par exemple dans le cas d’un cancer, d’un diabète ou du sida – le dernier cas de Royan ne présentait pourtant pas d’immunodépression.
» Ce cas rappelle l’extrême gravité potentielle des rares septicémies à C. canimorsus et illustre le fait que ceci est possible sans contexte d’immunodépression et sans notion d’inoculation (introduction du de la bactérie dans le corps, ndlr) « , ont noté les scientifiques. Ils rappellent : » Ce diagnostic rare et difficile est à envisager chez tout patient ayant un syndrome infectieux sévère et brutal, notamment en cas de contact récent avec un chien ou un chat « . Selon le Centre de contrôle et de prévention des maladies, la bactérie Capnocytophaga canimorsus est présente à 75 % dans la salive des chiens, et à 57 % dans celle des chats.
Consultation médicale en urgence
Quand elle ne tue pas, l’infection peut également entraîner des amputations. Un homme de 48 ans du Wisconsin (Etats-Unis) avait dû être amputé de ses jambes et de certaines parties de ses bras après avoir contracté cette infection sanguine rare. D’autres cas sont également rapportés dans l’étude.
Ainsi, les chercheurs indiquent que toute infection ayant lieu dans les 48 à 72 heures après une morsure, même si elle n’a pas l’air inquiétante, nécessite une consultation médicale en urgence. » Devant une infection grave sans étiologie (facteurs d’une maladie, ndlr) nette, doit être envisagé si le patient vit à proximité d’un animal domestique et ce d’autant plus s’il existe des lésions cutanées ou un antécédent de morsure « , écrivent-ils.
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La salive du chien est-elle dangereuse pour l’homme ?
Tous les propriétaires de chiens sont exposés à un moment ou à un autre à la salive de leur toutou, soit à l’occasion de léchages affectueux, soit en raison d’une morsure. Or, la gueule et la salive des chiens contiennent naturellement de très nombreuses bactéries. Si celles-ci ne présentent pas de problème pour l’animal dans son « environnement » naturel, elles peuvent s’avérer dangereuses pour l’homme lorsqu’elles entrent en contact avec son sang. Découvrez quelles sont ces bactéries, quels sont les risques pour l’homme, les éventuels facteurs aggravants, les symptômes observables et les bons gestes à adopter en cas d’infection.
La salive du chien est-elle sale et dangereuse pour l’homme ?
Vous n’êtes pas sans savoir que votre chien utilise chaque jour sa langue, soit pour communiquer, soit pour explorer son environnement, soit encore pour se lécher. Le léchage est en effet important pour l’animal, car il participe de son mode de communication et de compréhension. Or, le chien a tendance à lécher beaucoup de choses, sur lui-même, dans votre intérieur et surtout à l’extérieur.
En conséquence, le chien a une gueule qui contient de très nombreuses bactéries. Bien entendu, le corps de tout être vivant en contient des milliards qui contribuent à son bien-être, à sa digestion ou encore à la préservation de son système immunitaire. Mais si certaines servent au soin normal de la bouche de votre toutou et de l’ensemble de son organisme, d’autres sont véritablement dangereuses et leur contact avec l’homme peut être grave.
La plus célèbre bactérie qui présente un réel danger pour les humains et qui est très répandue dans la gueule du chien est le Capnocytophaga canimorsus. Naturellement présente dans la salive des toutous, mais aussi des chats et des humains, elle peut entraîner des infections très graves chez l’homme si elle pénètre dans son sang par une morsure ou le léchage d’une plaie. Le danger de cette bactérie est nul pour l’animal, car elle est naturellement issue de son organisme. En revanche, lorsqu’elle sort de ce contexte, elle présente un risque important et peut devenir un agent pathogène.
Quel est le risque pour l’homme au contact de cette bactérie ?
En tant qu’humains, notre peau nous protège des infections en formant une véritable barrière pour une grande majorité de virus, bactéries et micro-organismes en tous genres. En revanche, dès lors que nous avons une plaie, le danger est réel, car la bactérie peut alors passer dans notre sang et se diffuser dans notre organisme. Le chien peut donc nous la transmettre par une morsure qui traverse la peau, par des égratignures qui provoquent un saignement ou encore un coup de langue sur une plaie non cicatrisée.
Il s’avère qu’en raison de quelques cas d’infections graves ayant conduit au décès d’humains, les bactéries du genre Capnocytophaga ont été étudiées. La bactérie Capnocytophaga canimorsus est la plus agressive et la plus dangereuse, sachant qu’elle présente trois souches (A, B et C). Les bactéries Capnocytophaga canis et Capnocytophaga cynodegmi sont moins virulentes, mais plus répandues.
Existe-t-il des facteurs aggravants ?
Il semblerait que certains facteurs s’avèrent aggravants dans le cas d’un contact avec la bactérie par le biais de la salive du chien.
- Le fait d’être immunodéprimé : un organisme fragilisé sera moins capable de se défendre naturellement contre les attaques extérieures et sera ainsi plus vulnérable face aux bactéries.
- Le fait d’être fumeur ou alcoolique : ces deux caractéristiques sont nocives pour la santé et fragilisent notre système immunitaire.
- Le fait de présenter des plaies ou lésions : ces plaies et lésions sont des portes d’entrée pour les bactéries qui rejoignent ainsi la circulation sanguine par leur biais.
Quels sont les symptômes en cas d’infection et comment agir ?
Un individu contaminé par ce type de bactérie présentera plusieurs symptômes. Le premier est une forte fièvre, parfois des vomissements ou des tremblements. Par la suite, comme la bactérie se propage dans l’organisme par la circulation sanguine, elle entraîne des lésions nécrotiques des tissus qui sont très graves. Sans un traitement rapide et une prise en charge efficace, le patient est de plus en plus mal en point et son décès survient dans un délai de quelques jours.
Le risque est faible, mais il faut le prendre au sérieux. Si vous vous faites mordre profondément par un chien ou lécher sur une plaie, lavez aussitôt la lésion à l’eau claire et au savon pour bien la désinfecter. Si elle est profonde, consultez votre médecin.
Si la plaie vous a semblé superficielle, mais que vous constatez l’apparition des premiers symptômes dans les jours suivants, consultez en urgence votre médecin ou rendez-vous aux urgences les plus proches. N’attendez pas, car la bactérie se répand dans votre organisme et s’attaque à vos tissus, entraînant des dégâts importants. Certaines personnes sont décédées, faute de soins, d’autres ont survécu, mais ont dû être amputées ou ont développé de graves maladies.
D’ordre général, au quotidien, efforcez-vous de bien vous laver les mains après avoir touché votre chien, mais aussi les parties de votre corps (bras, jambes, visage) qu’il aura léchées. Évitez de toucher un enfant, une personne fragilisée et de la nourriture après un tel contact, sans lavage préalable. Enfin, ne laissez pas votre chien vous lécher le visage ou toute peau abîmée.
La salive des chiens et des chats pourrait être dangereuse pour la santé
La salive des chiens et des chats pourrait favoriser une infection bactérienne particulièrement dangereuse. Selon des médecins du CHRU de Brest, cette bactérie serait à l’origine de trois décès et plusieurs amputations ces derniers mois.
Nos amis les chiens et les chats sont porteurs d’une bactérie dangereuse pour l’homme.
Et si la salive des animaux présentait un risque d’une quelconque contamination ? Parlons de Capnocytophaga canimorsus. Ce nom à l’apparence « barbare » n’est pas un tout nouveau Pokémon à attraper ou le dernier personnage en date de Game Of Thrones mais bien une bactérie présente dans la gueule de nos fidèles félidés et canidés. Cette dernière a été l’objet d ’une étude scientifique menée par des médecins du CHRU de Brest (Finistère). La Capnocytophaga canimorsus se loge dans la salive de chats et de chiens en bonne santé, et est à l’origine de trois décès en France, entre février 2017 et avril 2018. Cette bactérie est souvent implqiéue dans des infections se diffusant à tout l’organisme ( septicémie, méningite…).
« Dans 60 % des cas, la bactérie a été transmise à la suite d’une morsure. Dans les autres cas, après un léchage d’une peau écorchée. Mais, parfois, on ne retrouve pas la voie d’entrée de la bactérie. », explique le Pr Geneviève Héry-Arnaud, au quotidien Le Télégramme.
Lors de l’infection, le taux de mortalité est estimé entre 30% et 60%, en cas de choc septique quand le patient n’est pas traité à temps. Si elle ne tue pas, cette vilaine bactérie peut entraîner des amputations. Un homme de 56 ans, en a eu l’amère expérience. En janvier 2017, hospitalisé pour une méningite, le quinquagénaire a dû être amputé de ses doigts. La cause ? Ses animaux, en léchant les plaies de ses bras, lui ont transmis la Capnocytophaga canimorsus. Aux Etats-Unis, l’été dernier, un autre patient a lui aussi dû subir des amputations, cette fois-ci des pieds et des mains.
Information rassurante : la bactérie fait peu de victimes et est très réactive aux antibiotiques. Les victimes de ce type d’infection avaient, en général, des défenses immunitaires très faibles.
Néanmoins, ces cas rares doivent vous inviter à ne pas laisser un animal lécher vos plaies et même si une plaie n’a pas l’air grave, une infection ou une fièvre survenant dans les deux à trois jours doivent vous conduire à consulter votre médecin.
Ecrit par:
Céline Peschard
Journaliste
Créé le 17 septembre 2018
Ce cas n’est pas isolé. En mai dernier notamment, les médias américains rapportaient celui d’une Américaine de 54 ans ayant dû être amputée des deux jambes et des deux mains. Cette femme avait été prise en charge d’urgence dans l’Ohio après que son chien, un chiot berger allemand, lui avait léché une blessure. Tout d’abord prise d’une forte fièvre, elle avait ensuite rapidement ressenti de vives douleurs aux extrémités des membres. Les médecins lui avaient alors diagnostiqué un sepsis, une grave infection avec une insuffisance hépathique et rénale causée, comme dans le cas du patient allemand évoqué précédemment, par une bactérie présente dans la salive de son compagnon : Capnocytophaga canimorsus.
Fin 2016, un autre cas avait attiré l’attention de différents médecins français. Le patient en question était entré en urgence au service de réanimation du CHRU de Brest et présentait tous les signes d’une méningite, dont une nécrose au niveau des membres. L’inflammation avait elle aussi été provoquée par la salive d’un chien. Il avait dû être amputé du pouce et de l’index. Suite au diagnostic de ce patient, le professeur Geneviève Héry-Arnaud, du laboratoire de bactériologie et virologie du CHRU de Brest et plusieurs de ses collègues avaient décidé d’étudier de plus près la bactérie Capnocytophaga canimorsus. Leurs travaux ont été publiés dans la revue Médecines et Maladies Infectieuses le 6 juin 2018.
P. Gouin a, ⁎, B. Veber a, O. Collange a, N. Frebourg b, B. Dureuil a
a Département d’anesthésie-réanimation, hôpital Charles-Nicolle, 1, rue de Germont, 76031 Rouen cedex, France b Département de microbiologie, hôpital Charles-Nicolle, 1, rue de Germont, 76031 Rouen cedex, France
*Auteur correspondant.
Résumé |
La mortalité des infections fulminantes chez le patient splénectomisé est importante (50 à 80 %). L’infection à Capnocytophaga canimorsus , bactérie saprophyte de la cavité buccale des chiens et des chats, est une étiologie rare d’infection chez l’homme. Son pronostic est sévère (30 % de mortalité), notamment chez le sujet splénectomisé. Nous rapportons le cas d’un patient splénectomisé ayant présenté un choc septique communautaire d’évolution rapidement défavorable, attribué à une septicémie à C. canimorsus . Le diagnostic étiologique et le mode de contamination n’ont été connus que plusieurs semaines après le décès du patient. Ce diagnostic bactériologique tardif est dû à la croissance lente de C. canimorsus in vitro.
The full text of this article is available in PDF format.
Abstract |
The mortality of overwhelming postsplenectomy infections (OPSI) is significant (50 to 80 percent). Capnocytophaga canimorsus belongs to the normal oral flora of dogs and cats. It is seldom responsible for human infections, but its prognosis is bad (about 30 percent of overall mortality), especially in asplenic patients. We report a case of a splenectomized patient who suffered from communal septic shock due to C. canimorsus septicaemia. The course of events was rapidly fatal. Diagnosis and mode of contamination were determined only a few weeks after the patient’s death. This late microbiological diagnosis is due to a slow growth of C. canimorsus in vitro.
The full text of this article is available in PDF format.
Mots clés : Choc septique, Capnocytophaga canimorsus , Splénectomie, Purpura
Keywords : Septic failure, Capnocytophaga canimorsus , Splenectomy, Purpura
ICI Radio-Canada
» C’est une infection qui est quand même très rare, mais quand elle survient, il peut y avoir des conséquences graves « , dit le vétérinaire Jean Gauvin au sujet de la Capnocytophaga canimorsus, une bactérie présente dans la salive de la majorité des chiens, et qui peut se transmettre à l’être humain par léchage ou par morsure. Au cours des derniers mois et des dernières années, des propriétaires ont dû se faire amputer des membres après avoir contracté la bactérie, alors que d’autres en sont morts.
Un des cas les plus récents a été observé au Wisconsin, aux États-Unis. Après avoir été léché par son chien, un quadragénaire a dû être amputé des deux jambes et des deux mains, parce qu’il avait contracté la bactérie et développé une fulgurante septicémie, c’est-à-dire un empoisonnement du sang qui peut causer la gangrène.
Un autre cas est survenu en Ontario en 2013. Une propriétaire a dû être amputée d’un bras et des deux jambes après avoir subi un violent choc septique à la suite de l’infection.
Cette bactérie peut pénétrer dans l’organisme à la suite d’une morsure, qu’elle soit accidentelle ou non, ou du léchage d’une lésion cutanée ou d’une muqueuse du visage (nez, bouche, œil).
L’apparition des symptômes survient de deux à cinq jours après le léchage ou la morsure. Les signes peuvent aller d’un syndrome grippal léger à de la fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires, des difficultés respiratoires, des douleurs abdominales et des éruptions cutanées.
La condition de la personne infectée peut se détériorer très vite. En quelques heures, elle peut développer une septicémie, qui entraîne souvent des lésions cutanées graves ou même la gangrène, attribuable à la production de caillots sanguins dans les petits vaisseaux sanguins des extrémités du corps humain.
Il y a eu 200 cas d’infections à la bactérie Capnocytophaga canimorsus rapportés depuis 1976 au Canada et aux États-Unis. Environ 30 % des patients meurent après avoir été infectés.
Personnes à risque
Certaines personnes sont plus à risque de contracter cette bactérie, explique Jean Gauvin. C’est le cas des personnes immunodéprimées affaiblies par le VIH, les diabétiques, les jeunes enfants, les personnes âgées, les femmes enceintes, les personnes sans rate fonctionnelle et les alcooliques.
Pour éviter de contracter cette bactérie, Jean Gauvin y va de quelques conseils :
- Évitez de vous faire mordre ou égratigner par votre animal de compagnie;
- Ne vous faites pas lécher le visage ou une plaie cutanée par votre chien;
- Surveillez votre chien en présence d’enfants pour éviter les morsures et le léchage;
- Si une morsure sévère ou une égratignure grave survient, consultez un médecin rapidement;
- Si la blessure est légère, lavez la plaie avec un savon et de l’eau tiède pendant au moins trois minutes.
C’est un cas médical qui a fait la une de la presse mondiale il y a quelques semaines. Dans le Wisconsin, aux États-Unis, un homme a dû être amputé des quatre membres après avoir été léché par un chien. Le coupable ? Une bactérie présente dans la salive du chien, rapportait alors le Washington Post. Une étude menée par des chercheurs brestois et relayée par Le Parisien permet d’en savoir plus. La bactérie nommée Capnocytophaga canimorsus existe donc dans la gueule de vos chiens et de vos chats.
Selon les médecins du Centre hospitalier régional et universitaire (CHRU) de Brest, dans le Finistère, elle aurait causé trois décès dans l’Hexagone entre février 2017 et avril 2018. Un cas plus spécifique serait étudié en particulier. Un homme de 56 ans hospitalisé pour une méningite avait dû être amputé des doigts. Des plaies sur ses bras avaient été léchées par des animaux. Suffisant pour faire pénétrer la bactérie dans son organisme.
Des mesures simples pour se protéger
Les léchouilles ne sont pourtant pas la principale méthode de diffusion de la bactérie. Geneviève Héry-Arnaud détaille dans Le Télégramme : » Dans 60 % des cas, la bactérie a été transmise à la suite d’une morsure. Dans les autres cas, après un léchage d’une peau écorchée. Mais, parfois, on ne retrouve pas la voie d’entrée de la bactérie. «
Mais ce ne sera jamais une raison pour vouloir abandonner vos animaux. D’autant plus que, dans la plupart des cas, les antibiotiques sont efficaces pour traiter cette bactérie. Les victimes avaient en général des systèmes immunitaires faibles. Ceux qui sont affaiblis par le VIH, le diabète ou encore l’alcoolémie présentent en revanche plus de risque. Tout comme les femmes enceintes, les jeunes enfants et les personnes âgées. Dans tous les cas, évitez de laisser vos animaux lécher vos plaies ou votre visage. Tout simplement.
On a beaucoup entendu parlé récemment en 2018 de la bactérie présente dans la salive des chiens Capnocytophaga canimorsus. Cette bactérie est effectivement naturellement présente dans la gueule des chiens et des chats et elle peut être responsable de zoonose : c’est à dire qu’elle peut être transmise et engendrer une infection chez l’homme. Quels sont les risques liés à cette bactérie ? Comment se protéger ? La salive des chiens et des chats est elle dangereuse ?
Eté 2018 : un américain est hospitalisé et a dû être amputé des 4 membres suite à une infection par Capnocytophaga canimorsus. Il avait été simplement léché par un chien. L’amputation a été nécessaire car des lésions importantes de nécrose étaient apparues suite à une coagulation intravasculaire disséminée (CIVD) liée à un sepsis sévère, et ce afin d’éviter que l’infection ne se propage aux organes vitaux. Le sepsis sévère est un état grave de sepsis, une réaction inflammatoire engendrée par une infection avec des signes cliniques tels que fièvre, augmentation de la fréquence cardiaque et/ou respiratoire, hypotension, altération de l’état mental et dysfonction de divers organes.
En février puis en septembre 2017, 2 cas de décès en France avaient été rapportés suite à la morsure par un chien.
En avril 2018, en Charente-Maritime, un français était décédé suite à un choc septique causé par cette même bactérie Capnocytophaga canimorsus, l’homme vivait avec un chien mais aucun historique de morsure n’est rapporté, il n’était pas non plus immunodéprimé.
A Modène en Italie, un autre cas de décès a été rapporté en août 2018 : la patiente a succombé à un choc septique (avec purpura fulminant) deux jours après avoir été mordue par un chien. Elle avait été amenée à l’hôpital pour fièvre, confusion et douleur abdominale. Elle a rapidement après son arrivée présenté une cyanose, une hypotension importante, une défaillance rénale. Elle est décédée d’un arrêt cardiaque (défaillance multi-organique).
Capnocytophaga canimorsus est une bactérie dite commensale, c’est à dire naturellement présente dans la salive des chiens et des chats.
On le sait bien, la gueule (comme la bouche chez l’homme) est un milieu chargé en bactéries. Pourquoi craint on donc plus la salive du chien que celle de l’homme ? Tout simplement car le chien utilise beaucoup plus sa langue pour explorer son environnement, communiquer, nous montrer son affection, par rapport à un humain…
Les bactéries de la salive peuvent être dangereuses si elles passent dans le sang (on parle de septicémie). Ce passage dans le sang peut se faire par morsure, griffure (après que les griffes aient été léchées lors du toilettage du chat par exemple), ou bien par léchage d’une plaie ou contact avec une zone du corps plus fragile (oeil par exemple ou muqueuses).
La dangerosité d’une bactérie dépend de son pouvoir pathogène et de l’endroit où elle se trouve : dans son milieu (la gueule) Capnocytophaga canimorsus n’est pas dangereuse, mais si elle passe dans le sang, elle est très dangereuse.
Des facteurs favorisants à une infection grave ont été mis en évidence et notamment une immunodépression (c’est à dire que le système immunitaire n’est pas aussi efficace que chez un individu lambda pour combattre l’infection, par exemple lors d’immunodéficience acquise, de traitement immuno suppresseur, après une greffe d’organe, chez les personnes âgées, etc…), le tabagisme et l’alcoolisme.
L’infection humaine par Capnocytophaga canimorsus est rare (seulement 4 cas rapportés en France en 18 mois), mais elle est souvent grave, c’est pour cela qu’il est important que les professionnels de la santé et les propriétaires de chiens et de chats y soient sensibilisés.
Il est très important de retenir que même si une plaie de morsure de chien ou de chat ne semble pas infectée, toute survenue de fièvre dans les jours qui suivent doit absolument motiver une consultation chez le médecin et la mise en place d’un traitement antibiotique. L’évolution d’un choc septique causé par Capnocytophaga canimorsus pouvant être fatal dans 30 à 60% des cas.
D’une manière générale et afin de prévenir l’infection il faut éviter de se faire lécher par son chien sur une peau abimée ou fragile, il faut se laver après un léchage, et effectuer un lavage long et une désinfection après une morsure même petite ou après un contact entre la salive de l’animal et une peau abimée/lésée.
L’essentiel est vraiment de réagir immédiatement au moindre signe de fièvre, de douleur abdominale ou de faiblesse suite à un tel contact ou une morsure par un animal : consulter immédiatement votre médecin.
La salive des chiens et des chats, dangereuse pour les humains
Vous adorez votre Fripouille, votre Noisette, votre Nanouk ou votre Voyou, et ses grandes ou petites léchouilles sur votre visage ou vos mains ne vous gênent nullement. Vous devriez pourtant faire plus attention.
Gare à l’infection
La salive des chiens et des chats, même en bonne santé, renferme une bactérie : la Capnocytophaga canimorsus. Si un chien ou un chat lèche une partie du corps comportant une plaie, même infime, la bactérie peut entraîner une infection grave. Dans 30 à 60 % des cas, cette infection peut même entraîner un décès, ou une amputation du ou des membres léchés.
Consulter au moindre symptôme
Si après avoir été léché par un chien ou un chat, on ressent de la fièvre, des nausées, ou si l’on se retrouve avec des ecchymoses sur le corps, il est impératif de consulter au plus vite un médecin, afin que ce dernier administre un traitement par antibiotiques.
3 décès en un an
En un an, il y a eu trois décès en France de personnes contaminées par la bactérie Capnocytophaga canimorsus et un décès aux Etats-Unis, ainsi que plusieurs amputations.
Alors, même si on adore nos compagnons à quatre pattes et qu’on les emmène régulièrement chez le vétérinaire, il faut cependant rester prudent. Et ne pas oublier que les animaux peuvent transmettre à l’être humain des infections très dangereuses.
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