La démarche qui consiste à confier une tortue à notre association découle le plus souvent de deux situations distinctes.
- La première concerne le choix d’un particulier de confier l’animal qu’il élève à son domicile privé depuis de nombreuses années.
- La seconde se réfère à la volonté d’un particulier d’apporter au refuge une tortue qu’il vient de trouver dans la nature.
Si la première situation n’engendre pas de problème particulier, en revanche la seconde démarche doit être engagée avec beaucoup de précaution. Il peut s’agir en effet de tortues sauvages indigènes qu’il convient de ne jamais déplacer ou transporter. Pour prendre la décision adéquate, suivez nos conseils en vous reportant au fur et à mesure aux différentes rubriques traitant du sujet. Le cas échéant, n’hésitez pas à nous appeler nous trouverons ensemble une solution adaptée à votre situation.
Table des matières
Je souhaite me séparer de ma tortue. Quelle est la marche à suivre ?
La meilleure solution est de nous contacter. Le refuge des tortues accueille chaque année de nombreuses tortues aquatiques et terrestres qui nous sont confiées par des particuliers. Les animaux sont élevés dans des infrastructures adaptées à chaque espèce (bassins ou enclos). En nous confiant votre tortue nous nous engageons à maintenir votre animal dans les meilleures conditions jusqu’à sa mort naturelle. Nous nous engageons également à leur offrir tous les soins nécessaires afin de leur assurer des conditions de vie les plus adaptées.
Je viens de trouver une tortue qui traversait un chemin de campagne. Que dois je faire ?
Tout d’abord assurez-vous qu’il ne s’agit de l’une des trois espèces de tortues (la tortue d’Hermann, la Cistude d’Europe et l’Émyde lépreuse) qui vivent à l’état sauvage en France. Ces espèces sont protégées par la loi et il est interdit de les déplacer ou de les transporter. Reportez-vous aux parties intitulées » Tortue trouvée » et » Identifier une tortue « . Vous apprendrez ainsi à distinguer les tortues les plus couramment rencontrées en France.
Attention, s’il s’agit d’une espèce française, vous pouvez l’observer mais en aucun cas la récupérer ou la déplacer. Ces espèces sont protégées par la loi.
S’il s’agit d’une espèce qui n’est pas originaire de France, comme par exemple la tortue à tempes rouges, contactez rapidement le refuge (voir contact) de manière à trouver ensemble une solution.
Quelles sont les conditions à remplir pour confier ma tortue à votre association ?
Lorsque vous apportez votre tortue au refuge, vous signez une attestation qui mentionne que vous faites don de votre animal à l’association du refuge des tortues. Après la signature de ce document aucune contestation n’est possible. De son côté, le refuge des tortues s’engage à assurer à votre tortue des conditions de maintenance adaptées.
Nous demandons également à toute personne qui nous confie une tortue d’adhérer à l’association ou de parrainer la tortue. Cet argent sert à identifier l’animal par la pose d’une puce électronique (opération assurée par le vétérinaire officiel de l’association) de manière à établir sa carte d’identité et à assurer un suivi rigoureux jusqu’à sa mort naturelle. L’identification est également une obligation réglementaire pour certaines espèces. Notre association (type loi 1901, sans but lucratif) agit bénévolement en faveur de l’environnement et des tortues. Votre soutien est primordial pour mener à bien les objectifs que nous nous sommes fixés. Vous souhaitez de plus amples renseignements ? N’hésitez pas à nous contacter, nous sommes à votre disposition (voir contact).
Que faire en attendant de l’apporter au refuge ?
– S’il s’agit d’une tortue terrestre : il faut la conserver dans un bac en plastique aux parois suffisamment haute pour éviter qu’elle ne parvienne à s’échapper (attention, les tortues sont reines en matière d’évasion). Le bac est placé à l’abri du soleil direct, dans une pièce à température ambiante par exemple. S’il s’agit d’une tortue trouvée dans la nature, il convient de la baigner une fois par jour dans de l’eau tiède. Cette précaution permet à la tortue de s’hydrater convenablement. La nourriture distribuée, essentiellement des végétaux, correspond à la liste établie dans la rubrique » Maintenance « . Dans ces conditions, vous pouvez garder la tortue pendant plusieurs jours sans pour autant occasionner des dommages chez l’animal.
– S’il s’agit d’une tortue aquatique : mêmes recommandations générales que pour les tortues terrestres (lire ci-dessus). Le bac en plastique comporte cinq centimètres d’eau renouvelée quotidiennement. La nourriture consiste à distribuer une à deux fois par jour une petite quantité de croquettes destinées à l’alimentation des chiens ou chats.
Quand est-ce que je peux amener ma tortue au refuge ?
Le refuge n’est pas ouvert au public. L’accueil des tortues se fait principalement le week-end (samedi et dimanche). Pour amener un animal, il faut au préalable prendre rendez vous. Pour plus d’informations, contactez nous (voir contact).
Dans quelles conditions de transport dois-je mettre ma tortue pour l’amener jusqu’au refuge ?
A la recherche des tortues d’Hermann, un documentaire de Jean-Yves Collet
FB : Vous avez tourné dans le milieu naturel de cette espèce. Comment avez-vous procédé pour déranger le moins possible ce petit animal protégé ?
JYC : Tous les tournages sans exception ont été tournés en extérieur et j’ai eu la chance de pouvoir filmer avec deux caméramen de France 3. Nous avions une semaine de tournage à notre disposition, ce qui n’est pas suffisant pour obtenir des images de comportements précis (accouplement, reproduction, etc.). Heureusement, 13 Productions possédait de telles images qui ont été mises à la disposition du film. Pour notre film actuel, nous avons tourné quelques images de tortues sauvages avec l’aide de l’équipe de la Réserve Naturelle de la Plaine des Maures mais, pour toutes les images d’illustration, nous avons décidé, en accord avec l’équipe scientifique, de filmer quelques tortues officiellement déclarées provenant du jardin d’un particulier. Cette solution nous a évité de déranger et de stresser des tortues sauvages, des individus qui auraient été tellement stressés par les observateurs humains, qu’elles n’auraient pensé qu’à une chose : se cacher dans les fourrés.
FB : Qu’avez-vous découvert au cours du tournage ?
JYC : Ma plus grande découverte n’a pas concerné les tortues elles-mêmes, que je connais bien. C’est plutôt le travail de suivi des scientifiques qui m’a impressionné, comme celui de Marc Cheylan, qui suit des populations et des individus tortues depuis plus de trente ans ou encore, celui des personnels de l’Office National des Forêts qui, sur le plateau de Lambert, au sud de Collobrières, ont effectué pendant plusieurs années des tests expérimentaux, en relation avec un projet européen pour favoriser l’expansion de leur population relictuelle de tortues. Autre découverte de taille : la Réserve Naturelle de la Plaine des Maures, qui date de 2009, n’existait pas lors de mon dernier tournage dans la région. Qu’une telle réserve, gérée par le Département du Var, ait pu voir le jour est pour moi une grande joie car on est enfin rassuré sur le sort de la biodiversité végétale et animale, extraordinairement riche, de cette superbe plaine. L’équipe de la réserve fait un travail de grande qualité en faveur, entre autres, de la tortue d’Hermann, intégrant également un volet consacré à l’éducation de la population… que doit-on faire – ou pas, quand on est simple promeneur ou cueilleur de champignons, avec ces jolis petits animaux si faciles à attraper ?
FB : Si vous aviez un seul message à transmettre à travers ce film, quel serait-il ?
JYC : Cette petite tortue est un symbole à elle toute seule. Les tortues ont deux cents millions d’années d’existence. Elles ont traversé l’âge des dinosaures sans encombre… Notre espèce fait figure de nouveau-né impétueux, passablement inconscient de ses capacités de nuisance en relation avec la nature qui dépassent pour l’instant largement sa propension à la protéger. Le message principal du film est d’observer toute tortue que l’on rencontre mais de ne pas la manipuler, même en croyant lui rendre service et surtout de ne pas la capturer pour la mettre – illégalement, dans son jardin. L’Homo sapiens intervient sur la nature en général avec une telle ampleur, que le message dédié aux tortues d’Hermann est de portée universelle : frères humains, freinez votre instinct de possession, la nature est tellement passionnante que l’observation peut être à elle seule une grande source de joie !
Une communauté soudée autour du destin de ce petit reptile
En compagnie du biologiste Marc Cheylan, nous partons à la découverte des mœurs étonnantes de ce monument biologique national.
Les premières tortues sont datées d’environ 280 millions d’années. Donc, on est à 100 millions d’années avant les dinosaures ! Toutes ces années à vivre en paix mais aussi à savoir se protéger des attaques du milieu. Leur secret ? c’est un exosquelette fait d’os et de corne qu’elles transportent en permanence sur leur dos. En fait la carapace est identique à notre squelette humain à ceci près que les muscles sont passés à l’intérieur.
Dominique Guicheteau, directeur scientifique de la Réserve Naturelle de la Plaine des Maures, nous explique les dangers qui pèsent sur le petit reptile et les actions menées en faveur de sa protection. Il est vrai que cet animal bénéficie d’un capital sympathie colossal et c’est la raison pour laquelle on en trouve très fréquemment dans les jardins mais, dit-il :
Il faut bien avoir à l’esprit que la tortue est un animal sauvage, qui se satisfait complètement du biotop. Elle a tout à fait son territoire en tête et sait où aller chercher sa nourriture en fonction des endroits. Elle ne s’est jamais perdue dans le milieu naturel. Et puis il faut savoir aussi que c’est un reptile. Même si elle donne l’impression d’être perdue lorsqu’elle traverse une piste ou une route, en fait elle sait parfaitement où elle va. Il ne faut surtout pas la prendre.
Il est vrai que certains, innocemment ou pas, recueillent ces petits êtres apparemment sans défense pour les élever dans leur jardin mais savent-ils que c’est un geste répréhensible et lourdement puni ?
Le pastoralisme leur a sauvé la vie
Depuis des millénaires, les collines de Provence étaient recouvertes de cultures et les tortues y trouvaient de quoi se sustenter mais, suite à l’exode rural de l’après-guerre, les forêts de chênes verts ont repris le dessus, au détriment des populations de tortues. Sur le plateau du Lambert, entre Collobrières et Bormes-les-Mimosas, le pastoralisme n’a, lui, jamais été interrompu et des bergers d’ânes, de chèvres et de moutons se soucient de façon très efficace de leur sauvegarde.
S’il n’y avait pas de paturages sur un site comme Lambert, nous dit Laurent Rippert, berger, en moins de 10 ans, il n’y aurait plus de prairies, c’est-à-dire que le chêne liège ou le chêne vert, l’arbousier, la bruyère, tout cela reprendrait le dessus très vite. Dans le maquis, totalement fermé, s’il n’y a pas de clairière, il n’y a pas de tortues.
Nuits-Saint-Georges, France
La famille Prost a deux tortues de terre : Roucoulette et Chamala, âgées d’environ trois ans. Partis en vacances en Espagne, ils ont appris que Roucoulette s’était évaporée de son enclos situé dans le jardin familial, près de la gare de Nuits-Saint-Georges. L’oncle qui prenait soin d’elles durant les vacances a prévenu la famille : elle est introuvable, pourtant elle a une puce. La maman est inquiète et a mis un avis de recherche sur internet, cette tortue fait partie de la famille.
Perdre sa tortue, c’est comme son chien ou son chat
Les vacances familiales sont un peu gâchées par cette nouvelle. Ils mènent l’enquête à distance : « On est vraiment très inquiet. C’est étrange car l’enclos était fermé, on se demande vraiment comment la tortue s’est échappée, explique Julien, le papa. L’autre jour elle a disparu, elle a été retrouvée sur la route dans le secteur de la gare juste en face. Là on a de la famille qui a passé du temps à la chercher, sans succès. _On se demande si elle est s’est faite écrasée, si quelqu’un dans le quartier sait qu’on a des tortues et a voulu les prendre… Je ne veux pas émettre ce genre d’hypothèses mais là on est loin, et ce n’est pas facile d’être en vacance_s ! «
Julien Prost : « c’est assez attachant, assez précieux »
Copier
Julien parle avec émotion de la tortue : « Elle s’appelle Roucoulette, c’est ma fille de quatre ans et demi qu’il lui a donné ce petit nom. » La perdre, c’est comme perdre le chien, ou le chat de la famille : « Nous et les enfants on est triste, on y est attaché. On s’en occupe comme tout autre animal : on les nourrit tous les jours, on leur donne de l’eau tous les jours. C’est une race assez spécifique qui a besoin de pas mal de chaleur, parfois on les garde à l’intérieur dans un terrarium, donc oui on s’y attache beaucoup. »
Une tortue de terre coûte entre 100 et 500 euros. Si quelqu’un retrouve Roucoulette, petite tortue de la race « Hermann boettgerie » qui mesure entre 10 et 12 centimètres de diamètres, il faut la déposer chez le vétérinaire qui a de quoi identifier les propriétaires à partir de la puce. La tortue est aussi un animal précieux, une espèce protégée, Roucoulette vient d’une animalerie, elle est pucée et déclarée à la préfecture.
Fini la grande vadrouille pour la tortue fugueuse de Vannes. Trouvée vendredi matin, sur la route, dans le quartier de Kerniol, l’animal (non pucé), mesurant une quinzaine de centimètres, avait été recueilli par Isabelle Leroux, à Locqueltas. Elle l’avait mis dans un enclos, dans son jardin, puis a lancé ce samedi un appel pour trouver le/la propriétaire de la tortue terrestre.
L’affaire s’est résolue à la vitesse grand V. » Dans l’heure qui a suivi la mise en ligne de l’article, une jeune fille a cru reconnaître la tortue. Du coup, elle a appelé sa grand-mère, qui est la voisine de la propriétaire « , une personne âgée habitant près de l’arrêt de bus où se baladait la tortue. » La dame a deux autres tortues. Celle-ci a dû s’enfuir par un petit portail ouvert, ou creuser sous le grillage. Apparemment, c’était sa première fugue, » explique Isabelle Leroux.
Celle-ci est allée remettre la tortue à sa propriétaire ce samedi après-midi. » Elle était très contente. De mon côté, j’ai réalisé que pas mal de gens perdaient des tortues car en 1 h, j’ai déjà eu 5 mails de gens qui cherchaient, certains depuis plusieurs années ! » Faut croire qu’il y a pas mal d’animaux à carapace qui se carapatent.
Partager cet article Vannes. La tortue fugueuse a retrouvé son foyerOuest-France.fr
- AGRANDIR