Table des matières
- Qu’est-ce qu’une hernie ombilicale ?
- Hernie ombilicale du chien : les symptômes
- Hernie ombilicale du chien : les causes
- Hernie ombilicale du chien : diagnostic et traitement
- La hernie ombilicale chez le chien
- Qu’est-ce qu’une hernie ?
- Les causes de la hernie chez le chien
- Comment se développe la hernie ombilicale chez le chien ?
- Que dois-je faire si je vois une protubérance sur le ventre de mon chien ?
- Le traitement de la hernie ombilicale chez le chien
- La hernie ombilicale du chiot
- HERNIE OMBILICALE, HERNIE DE LA LIGNE BLANCHE, HERNIE EPIGASTRIQUE
- De quoi s’agit-il ?
- Quelles sont les conséquences ?
- Qu’est-ce qui n’est pas une hernie ombilicale ou une hernie de la ligne blanche ?
- Quels sont les traitements possibles ?
- Faut-il opérer toutes les hernies ombilicales ou toutes les hernies de la ligne blanche ?
- Quels sont les risques ?
- Et en pratique, comment cela se déroule ?
- Risques
- Diagnostic
- Opération : dans quels cas ? Des douleurs après ?
- “Quelle est la différence entre une hernie ombilicale et une éventration?”
Qu’est-ce qu’une hernie ombilicale ?
Une hernie désigne la sortie d’une partie ou de la totalité d’un organe de la cavité dans laquelle il est normalement contenu.
Dans le cas d’une hernie ombilicale, ce sont les viscères abdominaux (généralement une partie de l’intestin grêle) qui sortent de l’abdomen en raison de l’absence ou d’un défaut de fermeture de la paroi abdominale, en regard de la région ombilicale.
Hernie ombilicale du chien : les symptômes
La hernie ombilicale prend le plus souvent la forme d’un gonflement sous-cutané (une » boule » sous la peau du chien) sur l’abdomen dans la région de l’ombilic (nombril). On parle alors de hernie ombilicale fermée. Dans ce cas, le contenu abdominal est passé au travers de la paroi musculaire de l’abdomen mais n’est pas directement visible. Quand son origine est congénitale, ce type de hernie est visible dès la naissance du chiot ou apparaît dans ses premières semaines de vie.
Chez le chiot nouveau-né, la hernie ombilicale peut aussi se présenter sous la forme d’un omphalocèle. Dans ce cas, la paroi abdominale n’est pas fermée et laisse passer les viscères qui sont alors directement visibles. L’omphalocèle est une malformation fœtale d’origine génétique.
Une hernie ombilicale peut se compliquer par une strangulation des anses intestinales. Si le trou dans la paroi abdominale est suffisamment grand pour laisser passer un petit morceau d’intestin, celui-ci pourra se retrouver coincé dans la hernie et entraîner :
- de fortes douleurs abdominales,
- des vomissements,
- des difficultés à déféquer,
- un abattement.
En cas de strangulation d’une anse intestinale, le risque est que la partie de l’intestin étranglée dans l’anneau herniaire se nécrose et entraîne la mort de l’animal.
Hernie ombilicale du chien : les causes
Une hernie peut survenir à la suite d’une opération chirurgicale, d’une maladie ou d’un accident. Mais, dans le cas de la hernie ombilicale du chien, la cause est le plus souvent une malformation fœtale d’origine génétique et héréditaire.
Plusieurs races de chiens y sont prédisposées comme l’Airedale Terrier, le Pékinois ou bien encore le Basenji. Si les chiots présentent cette anomalie à la naissance alors ils doivent être écartés de la reproduction.
Hernie ombilicale du chien : diagnostic et traitement
En plus de l’examen clinique du chien, le vétérinaire pourra avoir recours à des examens d’imagerie, généralement une échographie abdominale, pour avoir un aperçu des organes qui sont passés au travers de la paroi abdominale.
Si la hernie est simple, elle peut être réduite chirurgicalement assez facilement. Si la hernie est de petite taille, l’intervention chirurgicale peut être réalisée en même temps qu’une opération de stérilisation si cette dernière est programmée dans les quelques mois qui suivent le diagnostic de hernie. En revanche, l’opération chirurgicale peut être beaucoup plus délicate dans le cas d’une hernie de gros volume avec des complications qui lui sont associées.
Chez le chiot, les hernies de petite taille (moins de 1cm) peuvent fermer spontanément avant l’âge de 4 à 6 mois.
La hernie ombilicale chez le chien
Beaucoup de propriétaires d’animaux prennent peur quand ils voient un renflement au niveau du ventre de leur chien. En effet, cette préoccupation est très légitime, car il s’agit généralement du signe le plus évident d’une hernie ombilicale. Pour vous aider à la reconnaître et à savoir comment agir, nous vous présentons, dans la suite de cet article, les symptômes, les causes et le traitement de la hernie ombilicale chez le chien.
Qu’est-ce qu’une hernie ?
Une hernie se forme lorsqu’un organe – ou une partie de celui-ci – se dilate hors de la cavité qui devrait, en théorie, la contenir. C’est-à-dire qu’un contenu interne à l’organisme, formé principalement de muscles et de graisse, est précipité vers l’extérieur.
Ce phénomène produit des protubérances lisses, généralement assez visibles et douces au toucher. Si vous pouvez réintroduire cette masse lorsque vous la pressez doucement du bout des doigts, on parle alors de hernie réductible. Mais si cela ne se produit pas et que la masse reste à l’extérieur, recouverte d’une couche de peau, nous faisons face à une hernie irréductible.
Dans un même temps, si l’oxygénation est interrompue (c’est-à-dire si le sang ne parvient pas à atteindre la masse), se produit ce que l’on appelle une hernie étranglée. Dans ce cas précis, le pronostic est généralement plus complexe et une intervention chirurgicale peut être nécessaire.
Les hernies peuvent se développer dans toutes les parties du corps et la localisation détermine leur nom. La hernie ombilicale, par exemple, apparaît dans la zone du nombril. De plus, elles peuvent avoir différentes tailles et évoluer en fonction de l’organisme de l’animal. Dans tous les cas, une attention accrue et un traitement approprié sont requis lorsque le diagnostic est posé.
Les causes de la hernie chez le chien
Généralement,des défauts ou des malformations congénitales sont à l’origine des hernies chez le chien. Celles-ci surviennent souvent au moment de l’accouchement. Dans ces cas, on parle de hernie congénitale. Les hernies peuvent également être causées par des blessures au cours de la vie de l’animal. Dans ces cas, nous parlons d’une hernie provoquée.
Comment se développe la hernie ombilicale chez le chien ?
La hernie ombilicale chez les chiens est presque toujours congénitale. Pendant la grossesse, le cordon ombilical reçoit tous les nutriments nécessaires au développement du chiot. C’est également cela qui l’unit à l’organisme de sa mère. Lors du travail, la femelle doit casser ce cordon avec ses propres dents après la naissance de ses chiots.
Dans de nombreux cas, il reste un petit morceau de cordon ombilical. Ce dernier ne devrait sécher et tomber que la semaine suivant l’accouchement. Pendant ce temps, le trou laissé par l’absence de cordon, dans la panse du chiot, devrait également se fermer toute seule au cours de cette semaine.
Lorsque cette cavité ne se ferme pas complètement, ce petit espace peut permettre la formation d’une hernie ombilicale. Le contenu interne du ventre du chiot (tissus, graisses et organes) peut se précipiter vers l’extérieur. C’est ainsi que se forme un léger renflement dans le ventre de l’animal, signe le plus visible de cette hernie.
Dans des cas plus rares, un traumatisme ou un accident peuvent provoquer une plaie de ce genre. Lorsque le chien subit un choc ou est mordu, cela peut « casser » la structure abdominale et ouvrir une sorte de fissure. Par conséquent cela peut permettre la sortie de contenu interne vers l’extérieur.
Que dois-je faire si je vois une protubérance sur le ventre de mon chien ?
Les protubérances résultant d’une hernie ombilicale peuvent avoir différentes tailles et évoluer de manière différente selon les chiens. Par conséquent, lorsque vous observez une protubérance chez votre chien, nous vous conseillons d’aller rapidement consulter à la clinique vétérinaire. N’appliquez rien de vous même sans avis de votre vétérinaire.
Le traitement de la hernie ombilicale chez le chien
En fonction de l’âge du chien, de son état de santé et des caractéristiques spécifiques de chaque hernie, le vétérinaire établira un traitement approprié. Lorsqu’il s’agit d’un chiot avec une petite hernie, le vétérinaire choisit généralement d’attendre que le chiot ait au moins six mois. L’objectif est de vérifier que l’organisme fasse une réduction de la hernie naturellement.
Si le chien a plus de six mois ou s’il est déjà âgé, le traitement dépendra fondamentalement des caractéristiques de la hernie. Souvent, les hernies ne sont pas dangereuses et ne présentent aucun risque pour la santé de l’animal. Dans ces cas, en plus du contrôle régulier, vous pouvez opter pour une chirurgie esthétique.
Lorsque la hernie est très grande, est étranglée ou présente un risque pour la santé du chien, une intervention chirurgicale est généralement inévitable. Bien évidemment, si un organe est atteint, le processus sera plus complet et plus délicat à traiter.
La hernie ombilicale du chiot
Sur le chiot, la hernie ombilicale se manifeste sous la forme d’une toute petite poche souple, au niveau du nombril (là où le cordon ombilical a été coupé par la mère), de la grosseur d’1/2 petit pois qui peut disparaître sous le doigt ou en position allongée… puis réapparaitre lorsque le chiot s’active, ou pas.
Pour mieux comprendre, un peu de technique :
Une hernie ombilicale résulte d’un défaut de fermeture de l’ombilic (c’est le nom de l’orifice qui est prévu pour laisser passer le cordon ombilical à-travers la paroi musculaire abdominale). Normalement cet orifice est » programmé » pour se fermer automatiquement à la naissance, lorsque le cordon ombilical est sectionné. La principale cause de hernie ombilicale est une rupture du cordon trop proche du corps du chiot .
La hernie est un petit défaut de » fermeture » : c’est un petit passage qui subsiste entre les muscles du ventre laissant apparaître, une petite poche souple.
Les possibilités d’évolution :
- Ce passage peut se refermer naturellement et progressivement au cours de la première année de vie du chiot
- Si la hernie subsiste et qu’elle est petite, le chien ne risque strictement rien, plus il va grandir, plus la peau va se tendre et la poche ne plus se voir
- Si le trou est large, le risque est qu’un morceau d’intestin se coince dedans et provoque une occlusion : la hernie devient alors subitement non réductible et douloureuse. C’est ce qu’on appelle une « hernie étranglée »et là, une intervention chirurgicale s’impose en urgence.
- Il peut arriver également que du tissu graisseux abdominal vienne obturer l’orifice, ce qui donne également une boule dure non réductible mais absolument pas douloureuse et qui n’évoluera plus. Ce cas de figure est absolument sans danger pour l’avenir du chien.
Quoi faire :
- On peut choisir de pratiquer de suite une petite » réduction chirurgicale de la hernie ombilicale » c’est une petite intervention chirurgicale très rapide, qui consiste à mettre 1 point de suture.
- Ou continuer à surveiller au quotidien que la » boule » ne devienne pas dure ou rouge, auquel cas une consultation vétérinaire s’imposerait en urgence.
- Quoi qu’il en soit, par précaution, à 6 mois, lors de la stérilisation du chiot de compagnie, ou lors de toute autre intervention programmée (retrait des doubles crocs ou dents de lait ou détartrage, ou autre …) il vaut mieux profiter de l’anesthésie, pour lui mettre un point et la refermer définitivement, même si elle est restée toute petite.
HERNIE OMBILICALE, HERNIE DE LA LIGNE BLANCHE, HERNIE EPIGASTRIQUE
De quoi s’agit-il ?
Par définition une hernie de la paroi abdominale est l’issue d’une partie du contenu de l’abdomen à travers un orifice naturel de la paroi abdominale. Il peut s’agir d’une hernie inguinale, d’une hernie ombilicale, d’une hernie de la ligne blanche ou d’autres hernies plus rares (hernie de Spiegel, hernie lombaire…).
Dans tous les cas une hernie est donc un » trou » dans les muscles, par lequel sort le contenu de l’abdomen, de façon intermittente ou permanente, ce qui se voit comme une voussure, une » boule « . On distingue le collet de la hernie, correspondant au » trou » dans le muscle, et le sac de la hernie correspondant à la » boule « , c’est à dire ce qui est passé au travers du trou. Le sac est en général plus grand que le trou.
La hernie ombilicale est la réouverture de l’orifice musculaire par lequel passe le cordon ombilical présent durant la vie intra-utérine, dont la cicatrice visible est le nombril. Fréquent chez le nouveau-né (car l’orifice peut ne pas s’être totalement fermé après la naissance), elle disparaît alors en général lors des premières années de vie, .
La hernie de la ligne blanche, appelée encore hernie épigastrique, est une autre hernie de la paroi antérieure de l’abdomen. Elle est la conséquence d’une » déchirure » de la » ligne blanche » qui est une sorte de ligament reliant les muscles sur le milieu de l’abdomen.
Ces hernies de la ligne blanche sont souvent localisées quelques centimètres au-dessus de l’ombilic, peuvent être multiples, et peuvent être associées à une hernie ombilicale.
Les hernies ombilicales et de la ligne blanche sont fréquentes.
Quelles sont les conséquences ?
Ces hernies sont variables en taille. Elles sont souvent plus visible en position debout, alors qu’elles peuvent disparaitre en position allongée (par exemple le matin au réveil) lorsque le contenu du sac retourne dans l’abdomen (on dit qu’il se » réduit « ). Elles contiennent le plus souvent de la graisse intra-abdominale quand elles sont de petite taille, puis contiennent toujours de l’intestin quand elles deviennent volumineuses.
Ces hernies peuvent n’entrainer aucune gêne ni douleur.
L’évolution habituelle des hernies est une augmentation de leur taille avec le temps, en particulier en cas de prise de poids, d’efforts physiques importants, d’épisode de toux…
Cette augmentation de taille entraîne le plus souvent l’apparition d’une gêne dans les gestes de la vie quotidienne, en particulier lors des efforts. Dans certains cas, extrêmes, la peau est tellement distendue qu’elle risque de se rompre.
Plus les hernies sont volumineuses, plus leur réparation est une intervention lourde à surmonter et plus le risque de récidive existe.
Enfin, et c’est un risque non négligeable, les hernies ombilicales et de la ligne blanche peuvent s’étrangler. Le risque d’étranglement est variable, en particulier en fonction du contenu de la hernie (graisse seule ou intestin) et des tailles respectives du collet et du sac. Cette situation est évaluée au cas par cas par le chirurgien. Un étranglement peut survenir même si une hernie n’est pas douloureuse et existe depuis longtemps. C’est une circonstance grave. Le contenu du sac se » coince » dans le collet qui est serré, le contenu devient douloureux et ne peut plus réintégrer l’abdomen. Les douleurs sont souvent intenses. Si de l’intestin est coincé, une occlusion intestinale s’installe : une intervention en urgence est indispensable. Les réparations réalisées en urgence sont généralement réalisées sans renfort de paroi, avec un risque de récidive élevé.
Qu’est-ce qui n’est pas une hernie ombilicale ou une hernie de la ligne blanche ?
Les hernies ombilicales et de la ligne blanche doivent être distinguées des éventrations. Les éventrations sont des hernies incisionnelles, c’est-à-dire acquises à distance d’une intervention chirurgicale par réouverture des muscles qui ont été ouverts puis refermés lors de la chirurgie (Il n’y a donc qu’une différence » sémantique » entre une hernie ombilicale et une éventration d’une incision ombilicale réalisée lors d’une cœlioscopie antérieure).
Les conséquences d’une éventration et d’une hernie peuvent être les même (gêne, étranglement…). Les traitements peuvent être très similaires.
Les hernies de la ligne blanche (ou hernies épigastriques) doivent être distinguées des diastasis des muscles grand droit de l’abdomen. Le diastasis (qui signifie » écartement « ) se caractérise par un élargissement de l’aponévrose de la ligne blanche. Il n’y a pas de trou dans l’aponévrose. Rien ne peut se » coincer » dans ce diastasis et il n’est jamais responsable de douleur ni de troubles digestifs. Les diastasis peuvent en revanche être inesthétiques. Chez la femme, souvent mince, le diastasis est favorisé par les grossesses et rétrocède en général durant la première année après l’accouchement. Le diastasis ne doit quasiment jamais être opéré..
Quels sont les traitements possibles ?
C’est un problème mécanique et évidement aucun médicament ne saurait être efficace.
La kinésithérapie, l’ostéopathie, les activités sportives ne peuvent pas non plus corriger le » trou » dans le muscle. Ces thérapeutiques n’ont pas d’efficacité démontrée.
Les ceintures de contention abdominale ne représentent pas une solution pérenne.. Elles peuvent être bénéfiques en limitant la tension et le volume de la hernie et donc diminuer la gêne.
Seule la chirurgie permet de corriger l’anatomie en fermant la paroi musculaire après avoir réintégré le contenu de la hernie dans l’abdomen.
Faut-il opérer toutes les hernies ombilicales ou toutes les hernies de la ligne blanche ?
Non. Une hernie de petite taille, stable et non gênante dans le temps, ne nécessite qu’une surveillance. En revanche, une intervention est souhaitable pour une éventration de grande taille, de volume croissant, gênante et surtout douloureuse, ce qui peut annoncer alors la survenue d’un étranglement.
Le traitement chirurgical
De nombreux procédés techniques ont été imaginés, mis au point et utilisés depuis très longtemps pour traiter les hernies ombilicales et de la ligne blanche.
On distingue les réparations par simple raphie (suture) des muscles, et les réparations qui utilisent un renfort musculaire. Ce renfort est une prothèse, également appelé filet, ou treillis ou improprement » plaque » (car il s’agit toujours d’un tissu très souple).
Les réparations par simple raphie sont à réserver aux hernies de petite taille. Pour les hernies plus volumineuses, il est préférable d’utiliser un renfort prothétique car la réparation par simple suture présente un risque de se déchirer de nouveau, occasionnant une récidive de la hernie.
La décision d’utilisation de prothèse est toujours faite au cas par cas.
La réparation par simple suture (Raphie) :
Après une incision cutanée en regard de la hernie, l’intervention consiste à libérer le sac de la hernie, l’enlever, et réintégrer le contenu de la hernie dans l’abdomen. La fermeture du trou est réalisée par une suture du collet de la hernie, c’est-à-dire des muscles adjacents.
La réparation avec prothèse :
La prothèse peut être placée de 2 façons : soit en par un abord direct en ouvrant la peau au niveau de la hernie, soit par cœlioscopie en ne touchant pas la région de la hernie.
La cœlioscopie (également appelée laparoscopie) est réalisée au travers de 3 incisions du flanc gauche : une incision de 10 mm pour mise en place d’une caméra et 2 incisions de 5 mm pour les instruments de microchirurgie.
L’intervention consiste à repositionner dans l’abdomen le contenu de la hernie puis à fermer les muscles à l’aide de la prothèse qui va couvrir le trou. Une fermeture du trou par suture peut-être associée mais n’est pas systématique. La prothèse est fixée au muscle par des fils et des agrafes qui sont résorbables en quelques semaines. La prothèse n’a pas de solidité à elle seule ; elle va renforcer le muscle en fusionnant avec lui en quelques semaines. Ainsi la solidité de la paroi sera acquise définitivement. Il s’agit de prothèses dites » bi-face » ou » composite « , constituées d’une face rugueuse en tissu (du polypropylène généralement) positionnée au contact du muscle (assurant la fibrose réactionnelle et donc la solidité de la réparation), et d’une face lisse recouverte d’un enduit fait pour être au contact des intestins qui pourront toucher la prothèse sans être agressés.
Quels sont les risques ?
Des complications peuvent survenir, mais elles sont rares.
Il existe un risque infectieux dont la fréquence est inférieure à 1% quelle que soit la technique. Le risque d’infecter la prothèse est sans doute moins important quand on utilise un procédé coelioscopique.
Le taux de récidive est inférieur à 5%. Une récidive peut survenir précocement ou tardivement et nécessite en général une nouvelle intervention.
Un petit écoulement sur la cicatrice peut survenir et nécessite des soins locaux.
Ces risques sont majorés par l’obésité et le tabagisme chronique.
Comme dans toute chirurgie il existe un risque d’hématome. Le plus souvent il s’agit d’un » bleu » autour de la cicatrice qui disparaît en quelques jours. Parfois ces hématomes peuvent être plus importants, surtout en cas de traitement anticoagulant. Ces traitements anticoagulants nécessitent une prise en charge particulière, gérée avant et après l’opération par l’équipe anesthésique et chirurgicale.
Comme toute chirurgie abdominale, il existe un risque de blessure de l’intestin pouvant occasionner une péritonite. Ce risque est très faible.
Enfin, il existe des risques surtout d’ordre général, liés à d’éventuelles maladies associées : cardiaques et respiratoires notamment, surtout chez des sujets obèses et/ou diabétiques.
C’est pourquoi :
1) Une évaluation précise de ces risques est indispensable en préopératoire, par le chirurgien, et lors d’une consultation d’anesthésie.
2) Une prévention doit être mise en œuvre chaque fois que nécessaire (évaluation cardiaque préopératoire, équilibration d’un diabète, amaigrissement, traitement d’une hypertension artérielle, kinésithérapie respiratoire …),
3) Chez les sujets à risque, on ne retient que les indications indispensables.
Et en pratique, comment cela se déroule ?
L’intervention est réalisée en ambulatoire, c’est-à-dire en entrant le matin et en sortant le soir à domicile. Vous serez hospitalisé en hôpital de jour. Les seules exceptions sont les patients très âgés, les patients suivant un traitement anticoagulant, les patients atteints de maladie cardiaque ou respiratoire grave.
Une préparation cutanée (rasage, toilette antiseptique) est réalisée avant l’intervention. Signalez vos allergies cutanées (surtout à l’iode) si vous en connaissez.
L’intervention dure entre 20 minutes et 1 heure. Le réveil de l’anesthésie dure moins d’une heure, avant le retour en chambre.
A votre retour en chambre, une collation est servie. Après une durée variable de surveillance, vous êtes revu par un médecin qui autorise la sortie d’hospitalisation.
La douleur est modérée, et contrôlée par des protocoles personnalisés de médicaments antalgiques. En général, le traitement n’est pas nécessaire plus d’une semaine.
Les pansements sont à enlever le lendemain de l’intervention après la douche. En dessous, les plaies sont fermées par des fils intradermiques qui ne sont donc pas visible. Si la plaie est recouverte de Steristrip® (simple pansement autocollant), il faut les enlever 7-10 jours après l’intervention. Dans tous les cas, les douches doivent être reprise le lendemain (ou le soir même), et les plaies avec ou sans Steristrip® doivent être savonnées normalement.
La présence d’ecchymoses (de bleus) sur les incisions est fréquente et n’est jamais grave. Après sept à dix jours, il est fréquent de voir apparaître une boule à la place de la hernie. Il ne s’agit pas d’une récidive !! Il s’agit d’un sérome. C’est-à-dire l’accumulation progressive de liquide (qui se met progressivement en tension) entre la réparation musculaire et la peau. Le sérome n’entraine jamais de douleur ni aucun risque. Il ne faut pas faire d’examen (échographie ou autre…), ni les ponctionner. Les séromes disparaissent toujours en quelques semaines.
La reprise de l’activité est variable en fonction de la taille de la hernie et de la tonicité des muscles. Elle vous sera expliquée par votre chirurgien. Dans la majorité des cas, les activités physique et sportive peuvent être reprises immédiatement après la disparition des douleurs. En cas de douleurs lors de la reprise il est nécessaire d’attendre quelques jours.
En fonction de votre activité professionnelle, un arrêt de travail peut être nécessaire pour une durée définie par l’assurance maladie.
Une consultation avec votre chirurgien est prévue environ un mois après l’intervention.
Après un mois, la solidité est définitive et permet des activités physiques et sportives sans limitation.
Les plaies qui sont un peu dures et rouges durant le premier mois vont progressivement s’assouplir et s’estomper.
La prothèse est profonde, ne gêne pas, n’est pas perceptible.
Les dernières sensations liées à l’intervention disparaissent en quelques jours, au plus quelques semaines.
Une hernie ombilicale se manifeste par une masse apparaissant au niveau du nombril qui peut être réintégrée dans la cavité abdominale. C’est la gêne esthétique qui pousse à consulter.
Risques
Outre son aspect inesthétique, la hernie ombilicale peut entraîner une gêne, des problèmes digestifs et des douleurs. La principale complication est l’étranglement encore appelé hernie étranglée : la hernie ne peut plus être remise en place, elle devient douloureuse et dure. Cet étranglement est à l’origine d’une compression des tissus au niveau de l’orifice de la hernie. Il peut entraîner des problèmes digestifs (nausées, vomissements, douleurs violentes), une occlusion intestinale c’est-à-dire un arrêt du passage des gaz et des aliments voire une insuffisance respiratoire, dans les cas les plus graves. L’étranglement nécessite une prise en charge chirurgicale la plus rapide possible car il y a un risque de nécrose des intestins pouvant entraîner une septicémie.
Diagnostic
Le diagnostic de la hernie ombilicale est assez facile. La simple vision d’une protubérance au niveau de l’ombilic, ou d’une petite masse qui se réduit à la palpation, suffisent à poser le diagnostic. Des examens complémentaires ne sont en général pas nécessaires.
Opération : dans quels cas ? Des douleurs après ?
Chez l’enfant, la hernie ombilicale ne nécessite pas de prise en charge trop précoce, la fermeture spontanée pouvant se faire avant l’âge de 4 ans. En cas de persistance, une intervention chirurgicale peut être réalisée.
Chez l’adulte, la chirurgie est également l’unique traitement en cas de gêne esthétique ou de complication. L’intervention consiste à réduire et à remettre en place le contenu de la hernie, puis à obturer l’orifice de la hernie avec une prothèse pour renforcer et protéger la paroi abdominale. Elle se fait soit par une incision traditionnelle (on parle alors de laparotomie), soit, ce qui est aujourd’hui le cas le plus fréquent, par cœlioscopie. Cette technique a l’avantage d’être moins délabrante et de faire une plus petite cicatrice. Elle permet aussi une reprise plus rapide de ses activités normales.
L’opération se réalise sous anesthésie générale et ne provoque pas de douleurs post-opératoire importantes. Une surveillance en salle de réveil puis en service d’ambulatoire est proposée pendant quelques heures avant de pouvoir regagner son domicile le jour même, avec l’accord de l’anesthésiste et du chirurgien. On conseille d’être accompagné et ne pas dormir seul la première nuit.
Aucun régime n’est nécessaire après une cure de hernie ombilicale. L’arrêt de travail est de 1 semaine à 1 mois pour les travailleurs de force. Une consultation chirurgicale est en général programmée 1 mois après l’opération.
“Quelle est la différence entre une hernie ombilicale et une éventration?”
J’ai été opérée d’une hernie ombilicale, et je crains une éventration. Cette dernière est-elle liée à une hernie ancienne ou à une opération chirurgicale? (Martine, Antibes)
Hernie ombilicale ou éventration, les symptômes sont à peu près les mêmes. Dans les deux cas, il s’agit de la sortie d’organes à travers la paroi abdominale, sous la peau (une boule se forme). La hernie ombilicale touche le plus souvent les enfants dès la naissance. Elle se manifeste au niveau du nombril, car c’est une zone de faiblesse de la paroi abdominale. Lorsqu’elle est trop importante, une intervention est pratiquée. L’éventration, c’est autre chose. Elle n’est pas liée à une ancienne hernie et la poussée de l’organe (une partie de l’intestin par exemple) ne se fait pas par un orifice naturel. L’éventration survient souvent après un traumatisme ou des interventions ayant laissé une cicatrice importante (donc une zone de faiblesse). Une fermeture chirurgicale est suffisante, mais le praticien pose parfois une plaque souple ou un filet pour plus de sécurité.