Table des matières
- Bouledogue français et hernie discale…Soigner son chien
- Comprendre le mécanisme à l’origine des hernies discales
- Les signes de la hernie discale
- Quels traitements pour la hernie discale ?
- Hernie discale chez le chien
- Hernie discale chez le chien : définition et caractéristiques
- Diagnostic de la hernie discale chez le chien
- Traitement de la hernie discale chez le chien
- Prévention de la hernie discale chez le chien
- Définition et causes
- Types et symptômes
- Diagnostic
- Traitement et Pronostic de l’hernie discale chez le chien
- Prévention de l’hernie discale
Bouledogue français et hernie discale…Soigner son chien
Bonjour bonjour,
Je viens vers vous aujourd’hui car je suis un peu perdu…
Ma chienne de 1 an nous a fais une hernie discale il y a de ça 4 jours. Tout a été très rapide, le matin même j’étais avec elle dans les champs à lui lancer un bâton, et le soir à 3h du matin je retrouve mon chien paralysé de l’arrière train, tous ça sans aucun signe annonciatif…
je l’ai emmené chez mon vétérinaire directement le matin des 10h00, et donc le verdict est tombé, c’est une bonne vielle hernie discale… ☹️
Le scanner a révélé que c’était une énorme hernie en plein milieu du dos, et elle a été opéré dans la foulée.
À la suite de sa, elle a passé deux nuits à la clinique vétérinaire, et le troisième jours c’était le moment de la récupèrer.
Le vétérinaire nous explique que nous avions eu à faire à une hernie de stade 5 qui, à la suite de l’opération, s’est transformé en stade 3…
Avant l’opération il ne lui restait que quelques sensations au niveau de l’arrière train, et après l’opération un peu de sensibilite est revenu mais c’est très lèger, elle ne peut se tenir sur quattre pattes… On nous avait annonce un pourcentage de reuissite de 40% à remarcher après l’opération. Sauf que cela me paraît tellement irréel tellement son arrière train me paraît paralysé..
Avec ce message j’espère recueillir des témoignages de personne à qui cela est déjà arrivé….
Bonne fêtes à vous tous ?
Cette pathologie est une affection des disques intervertébraux évoluant à la manière d’un processus de dégénérescence, pouvant avoir des effets sur la locomotion de l’animal. Les procidences d’un disque intervertébral dégénéré sont susceptibles de comprimer la moëlle épinière et d’entraîner des paralysies.
Bien que cette maladie puisse se rencontrer dans toutes les races canines, elle se cantonne principalement à quelques races désignées sous l’appellation de chondrodystrophoïdes.
Le bouledogue français fait partie des races à forte prédisposition, mais le teckel est la race la plus touchée de l’espèce canine du fait, sans doute, de son dos très long.
Le traumatisme peut jouer un certain rôle dans cette maladie, et notamment dans la rupture finale du disque, et il peut être l’un des facteur de l’affection puisqu’elle déclenche des altérations à l’intérieur même du disque, mais c’est quand même un fait de dégénérescence qui est le motif initial de la procidence (sortie) puis de la rupture du disque. C’est la raison pour laquelle il est déconseillé de laisser un bouledogue monter ou descendre des escaliers de façon répétitive ou de le laisser se livrer à des jeux ou activités brutales.
On distingue, selon Hansen (chercheur du début du 20ème siècle) :
• La hernie discale de type 1 de Hansen
Elle concerne les races chondrodystrophiques évoquées plus haut et se caractérise par une métaplasie (c’est-à-dire la transformation d’un tissu vivant en un autre) cartilagineuse du nucleus pulposus qui est la partie centrale des disques intervertébraux, gélatineuse mais ferme avec fragilisation de l’annulus fibrosus qui est la capsule fibreuse qui entoure le disque.
Les fonctions du disque sont doubles : le disque fait partie de l’articulation qui réunit deux vertèbres contiguës et il joue le rôle d’un tampon amortisseur à l’égard des traumatismes indirects qui se transmettent le long de l’épine dorsale.
Du fait que le disque intervertébral est placé entre deux corps vertébraux successifs, il est exposé à des traumatismes souvent considérables et de temps à autre, violents, en particulier dans les régions où la colonne vertébrale se recourbe le plus souvent.
Les sujets qualifiés de chondrodystrophiques souffrent d’une altération précoce du nucleus qui, de substance gélatineuse passe à l’état de substance chondroïde (cartilagineuse) pendant que l’annulus subit également une altération de dégénérescence qui fait perdre au disque son élasticité naturelle. Il arrive même que l’annulus fibrosus dégénère et se rupture alors que le nucléus est encore à l’état gélatineux et c’est ce phénomène qui entraîne l’expulsion du nucleus sur une certaine longueur du plancher vertébral.
• La hernie discale de type 2 de Hansen
Elle concerne les races non chondrodystrophiques et se caractérise par une métaplasie fibreuse du nucleus pulposus sans fragilisation de l’annulus fibrosus qui se déforme progressivement sans permettre le passage du matériel discal dans le canal rachidien, entraînant une compression lente de la moëlle.
Le diagnostic
Il se fait par un examen neurologique et doit être confirmé par une radiographie de face et de profil, centrée sur le siège de la lésion.
Il se fait souvent sous anesthésie et il est indispensable d’avoir une corrélation parfaite entre l’examen neurologique et la radiographie pour affirmer le diagnostic.
En cas de doute, une myélographie doit être pratiquée.
Pronostic et indication thérapeutiques
Degré 1 :
Douleur et proprioception (sensibilité propre aux muscles, aux os et aux articulations) conservée : le pronostic est BON.
Un traitement médical peut être entrepris.
Degré 2 :
Perte de la proprioception : le pronostic ASSEZ BON.
Un traitement médical est encore possible sauf s’il s’agit d’une hernie discale cervicale où l’intervention est inévitable.
Degré 3 :
Paralysie : le pronostic est RÉSERVÉ et un traitement à la fois médical et chirurgical doit être envisagé.
Degré 4 :
Perte de la sensibilité douloureuse profonde : le pronostic est mauvais, surtout si la perte existe depuis plus de 48 heures et un traitement médical et chirurgical d’urgence doit être tenté.
Traitement
Une mise au repos complet pendant dix jours (dans un espace réduit comme une cage ou une pièce très petite) doit être instaurée. C’est l’indication thérapeutique la plus importante car elle va permettre la cicatrisation des lésions ; elle sera suivie d’une convalescence se traduisant par une mise au repos moins sévère de trois semaines.
Il est important de ne pas donner trop d’antalgiques qui, supprimant toute douleur, pourraient inciter le chien à une reprise d’une activité normale et l’aggravation des lésions.
Il sera administré au chien des antalgiques ainsi que des anti-inflammatoires.
Enfin, dans les cas indiqués plus haut, et notamment en cas de hernie discale cervicale avec douleur isolée ou parésie (paralysie partielle) ou paralysie récidivante c’est l’intervention chirurgicale qui devra être envisagée.
Dans le cadre d’un traitement hygiénique, il faudra prévenir les escarres en plaçant l’animal sur une surface confortable et en enduisant de vaseline les zones de la peau pouvant être souillées par l’urine.
Il faudra également vidanger la vessie trois fois par jour soit par pression manuelle soit par sondage stérile en utilisant des antiseptiques urinaires pour lutter contre les cystites.
Lexique
Annulus fibrosus : capsule fibreuse qui entoure le disque.
Chondroïde : cartilagineux.
Métaplasie : transformation d’un tissu vivant en un autre.
Nucleus pulposus : partie centrale des disques intervertébraux.
Parésie : paralysie partielle.
Procidence : sortie.
Proprioception : sensibilité propre aux muscles, aux os et aux articulations
La hernie discale est une pathologie relativement courante chez le chien, notamment chez les races dites » chondrodystrophiques » à savoir le bouledogue Français et le teckel par exemple.
Herniated disc is a relatively common pathology in dogs, especially in so-called » chondrodystrophic » breeds, such as the French bulldog and the dachshund.
Qu’est-ce-que la hernie discale?
Cette pathologie est une affection des disques intervertébraux évoluant à la manière d’un processus de dégénérescence, pouvant avoir des effets sur la locomotion de l’animal. Les procidences d’un disque intervertébral dégénéré sont susceptibles de comprimer la moëlle épinière et d’entraîner des paralysies.
Bien que cette maladie puisse se rencontrer dans toutes les races canines, elle se cantonne principalement à quelques races désignées sous l’appellation de chondrodystrophoïdes.
Le bouledogue français fait partie des races à forte prédisposition, mais le teckel est la race la plus touchée de l’espèce canine du fait, sans doute, de son dos très long.
Le traumatisme peut jouer un certain rôle dans cette maladie, et notamment dans la rupture finale du disque, et il peut être l’un des facteur de l’affection puisqu’elle déclenche des altérations à l’intérieur même du disque, mais c’est quand même un fait de dégénérescence qui est le motif initial de la procidence (sortie) puis de la rupture du disque. C’est la raison pour laquelle, il est déconseillé de laisser un bouledogue monter ou descendre des escaliers de façon répétitive ou de le laisser se livrer à des jeux ou activités brutales.
What is herniated disc?
This pathology is a condition of the intervertebral discs evolving in the manner of a process of degeneration, which can have effects on the locomotion of the animal. The procidences of a degenerated disc are capable of compressing the spinal cord and causing paralysis.
Although this disease can be found in all canine breeds, it is mainly confined to a few breeds known as chondrodystrophoids.
The French Bulldog is one of the breeds with a strong predisposition, but the Dachshund is the most affected breed of the canine species, probably due to its very long back, as well as the Pekinese and cockerels.
Trauma can play a certain role in this disease, especially in the final rupture of the disc, and it can be one of the factors of the disease since it triggers alterations within the disc itself, Is nevertheless a fact of degeneration which is the initial motive of the procidence (output) and then the rupture of the disc. This is why it is not advisable to let a bulldog go up or down the stairs repetitively or let him indulge in brutal games or activities.
Pourquoi et comment?
Imaginons la colonne vertébrale comme un collier de perle. Les perles correspondraient aux vertèbres qui s’enfilent sur le fil qui serait la moelle épinière. Entre chaque vertèbre un disque intervertébral sert d’amortisseur. Ce disque est un anneau fibreux dans lequel loge un noyau gélatineux. Lorsque la tension entre deux vertèbres est trop importante, cet anneau est comprimé et fini par se déchirer; l’animal présente alors des signes d’inconfort (il se déplace moins volontiers, a une démarche raide et le dos vouté ou la tête dans les épaules), voire des signes de douleur (cris spontanés, agressivité).
Puis le noyau sort vers la moelle ; si la moelle est un peu comprimée, l’animal a seulement des difficultés à se déplacer mais si la moelle est comprimée de façon plus sévère, l’animal se paralyse. Enfin si la moelle est extrêmement comprimée, l’animal ne ressent plus la douleur, ses membres sont anesthésiés.
Enfin, si la hernie discale se produit en bas de la colonne vertébrale, seuls les membres postérieurs sont atteints. Si la hernie discale se produit dans la région des épaules ou au niveau du cou, les 4 membres, antérieurs et postérieurs, sont touchés.
Why and how?
Imagine the spine as a pearl necklace. The pearls would correspond to the vertebrae that thread on the thread that would be the spinal cord. Between each vertebra, an intervertebral disc serves as a shock absorber. This disc is a fibrous ring in which houses a gelatinous nucleus. When the tension between two vertebrae is too great, this ring is compressed and finally tears; The animal presents signs of discomfort (it moves less willingly, has a steep gait and the back vaulted or the head in the shoulders), or even signs of pain (spontaneous cries, aggressiveness).
Then the nucleus leaves towards the marrow; If the marrow is compressed a little, the animal has only difficulty moving, but if the cord is severely compressed, the animal paralyzes. Finally, if the marrow is extremely compressed, the animal no longer feels the pain, its limbs are anesthetized.
Finally, if the herniated disc occurs at the bottom of the spine, only the hind limbs are affected. If the herniated disc occurs in the area of the shoulders or at the level of the neck, the 4 limbs, anterior and posterior, are affected.
Les différents stades :
Les compressions médullaires sont classées en cinq stades de gravité croissante.
– Le Stade 1: qui se manifeste seulement par de la douleur.
– Le Stade 2: à la douleur s’ajoute une ataxie (l’animal est dit parétique), les signaux nerveux permettant la perception du corps dans l’espace (la proprioception) sont altérés ainsi que les signaux moteurs, cependant l’animal reste capable de se mouvoir.
– Le Stade 3: l’animal est paralysé, il conserve par contre le contrôle de ses sphincters urinaires et anaux et perçoit toujours la douleur profonde.
– Le Stade 4: l’animal est paralysé et ne contrôle plus ses sphincters (incontinence), il perçoit toujours la douleur profonde.
– Le Stade 5: l’animal est paralysé, ne contrôle plus ses sphincters et a perdu la sensibilité douloureuse profonde (SDP): la SDP est mise en évidence par pincement des doigts qui doit entrainer une défense de l’animal: il se retourne. Attention la flexion du membre est un réflexe court et ne signifie pas que l’animal perçoit la douleur.
The different stages:
Spinal cord compression is classified into five stages of increasing severity.
– Stage 1: which manifests itself only in pain.
– Stage 2: to the pain is added ataxia (the animal is called parétique), the nervous signals allowing the perception of the body in the space (the proprioception) are altered as well as the motor signals, Remains able to move.
– Stage 3: the animal is paralyzed, but retains control of its urinary and anal sphincters and still perceives the deep pain.
– Stage 4: the animal is paralyzed and no longer controls its sphincters (incontinence), it still perceives the deep pain.
– Stage 5: the animal is paralyzed, no longer controls its sphincters and has lost the deep pain sensitivity (SDP): the SDP is pinpointed by fingers which must lead to a defense of the animal: it turns . Careful flexion of the limb is a short reflex and does not mean that the animal perceives the pain.
Traitement chirurgical et localisation :
Le traitement de choix de la hernie discale est souvent une décompression chirurgicale. Pour cela, une localisation précise du site de compression est nécessaire. Le scanner et la myélographie sont les examens d’imagerie de choix pour cette localisation mais aussi pour affiner notre diagnostic, établir la nécessité d’une intervention chirurgicale ou non, et pour établir le nombre de sites de compression. Ses examens d’imagerie se déroule tous sous anesthésie générale.
– La myélographie consiste à réaliser plusieurs radiographies de la colonne vertébrale après injection d’un produit radiographiquement visible, dans l’espace sous arachnoïdien entourant la moelle épinière. Ceci permet de visualiser ses contours et de mettre en évidence le ou les sites de compression médullaire.
– Le scanner correspond à des radiographies en coupes très fines d’un segment du corps. Il permet de désuperposer les structures anatomiques et de latéraliser les compressions médullaires, ce qui se révèle très important en cas d’intervention chirurgicale. Dans certains cas, un myéloscanner peut s’avérer être nécessaire, on injectera alors du produit de contraste dans l’espace sous arachnoïdien (autour de la moelle épinière) avant de faire le scanner.
Dans les cas peu symptomatiques (douleur uniquement) et en fonction des examen d’imagerie, un traitement médical faisant appel à des anti-inflammatoires et des antalgiques peut être mis en place.
En cas de déficits neurologiques moteurs ou sensitifs, ou en l’absence de résultat du traitement médical, le traitement chirurgical devient nécessaire. Il consiste à décomprimer les tissus nerveux et à retirer le matériel discal hernié. Une dégradation de l’état neurologique est fréquemment observée après une intervention chirurgicale sur la moelle épinière. Elle est souvent transitoire, mais dans certains cas, malgré le traitement chirurgical, certains patients ne récupèreront jamais leur motricité.
Surgical treatment and localization:
The treatment of choice of the herniated disc is often a surgical decompression. For this, a precise location of the compression site is necessary. CT and myelography are the imaging exams of choice for this location but also to refine our diagnosis, establish the need for surgery or not, and to establish the number of compression sites. His imaging exams all take place under general anesthesia.
– Myelography consists of several radiographs of the spine after injection of a radiographically visible product, in the space under arachnoid surrounding the spinal cord. This makes it possible to visualize its contours and to highlight the site (s) of medullary compression.
– The scanner corresponds to radiographs in very fine sections of a segment of the body. It allows the anatomical structures to be superimposed and to lateralize the medullary compressions, which is very important in case of surgical intervention. In some cases, a myeloscanner may be necessary, contrast material is then injected into the arachnoid space (around the spinal cord) before the scan is performed.
In symptomatic cases (pain only) and according to imaging examinations, medical treatment using anti-inflammatories and analgesics can be put in place.
In the case of motor or sensory neurological deficits, or in the absence of medical treatment, surgical treatment becomes necessary. It consists of decompressing the nervous tissues and removing the herniated disc material. Degradation of the neurological state is frequently observed after surgery on the spinal cord. It is often transient, but in some cases, despite surgical treatment, some patients will never regain their motor function.
Techniques chirurgicales :
Deux principales techniques seront réalisées selon la localisation de la compression médullaire :
* La corpectomie est principalement utilisée pour les hernies discales cervicales (le cou). Le vétérinaire abordera le canal vertébral par voie ventrale, une fenêtre sera forée dans le corps des vertèbres encadrant le ou les sites de compression, afin d’atteindre la moelle épinière et de retirer le matériel comprimant la moelle épinière.
* L’hemilaminectomie et la laminectomie dorsale seront effectuées sur les hernies discales thoraciques, lombaires ou lombo-sacrées (le dos). On abordera le canal vertébral par voie dorso-latérale ou dorsale. Une partie (hémilaminectomie) ou la totalité (laminectomie) de la lame dorsale de la vertèbre est retirée afin de créer une fenêtre sur la moelle épinière.
Surgical techniques:
Two main techniques will be performed according to the location of the medullary compression:
* The corpectomy is mainly used for cervical disc hernias (the neck). The vertebral canal will be approached by the ventral route, a window will be drilled into the body of the vertebrae framing the compression site (s) in order to reach the spinal cord and remove the equipment compressing the spinal cord.
* Hemilaminectomy and dorsal laminectomy will be performed on thoracic, lumbar or lumbosacral disc hernias (the back). The vertebral canal will be approached dorso-laterally or dorsally. A part (hemilaminectomy) or the entire (laminectomy) of the dorsal blade of the vertebra is removed to create a window on the spinal cord.
Pronostic :
Après ces interventions, le pronostic et les temps de récupération sont variables, ils dépendent principalement de l’intensité initiale des symptômes (Stade de la hernie) et du type de hernie. L’évolution définitive ne pourra être évaluée qu’au terme de plusieurs mois (deux mois minimum) après l’intervention chirurgicale.
Impact du stade clinique de la hernie discale sur le pronostic :
* Hernie discale de Stade 1 : Pronostic très bon, 90% de succès.
* Hernie discale de Stade 2 et 3 : Pronostic bon, 80 à 90% de succès.
* Hernie discale de Stade 4 : Pronostic réservé, 60 à 70% de succès. C’est-à-dire que 30 à 40 % des patients ne récupèrerons jamais de locomotion volontaire.
* Hernie discale de Stade 5 : Pronostic de 50% pour les animaux opérés rapidement après la survenue de la paralysie et la perte de sensibilité douloureuse profonde. Ce pronostic diminue avec le temps.
Impact du type de hernie discale sur le pronostic : A stade clinique égal, les hernies discales aiguës sont de meilleur pronostic que les hernies discales chroniques. En effet sur une hernie chronique, le matériel discal est souvent plus adhérant à la moelle épinière, il sera donc plus difficile à retirer. Les animaux seront souvent plus dégradés en post-opératoire. La moelle épinière s’atrophie lentement face aux compressions chroniques, certains dommages pourront donc rester irréversibles, malgré une intervention chirurgicale.
Prognosis :
After these procedures, the prognosis and recovery times are variable, depending mainly on the initial intensity of the symptoms (hernia stage) and the type of hernia. The definitive evolution can only be evaluated after several months (two months minimum) after surgery.
Impact of the clinical stage of the herniated disc on the prognosis:
* Stage 1 disc herniation: Very good prognosis, 90% success.
* Herniated Disc Stage 2 and 3: Good prognosis, 80 to 90% success.
* Herniated disc of Stage 4: Prognosis reserved, 60 to 70% success. That is, 30-40% of patients will never recover from voluntary locomotion.
* Stage 5 disc herniation: 50% prognosis for animals operated rapidly after the onset of paralysis and loss of deep pain sensitivity. This prognosis decreases with time.
Impact of the type of herniated disc on the prognosis: At the same clinical stage, acute disc herniations have a better prognosis than chronic disc hernias. Indeed on a chronic hernia, the disc material is often more adherent to the spinal cord, so it will be more difficult to remove. The animals will often be degraded in postoperative care. The spinal cord atrophy slowly in the face of chronic compressions, so some damage may remain irreversible despite surgery.
Complications :
Le risque anesthésique est à prendre en compte car même si ils tentent de le minimiser au maximum le risque zéro n’existe pas. Les complications sont globalement très rares, la principale complications est l’infection de la plaie. Dans certains cas, on peut observer le développement d’un sérome (poche de liquide sous la plaie), il se résorbera spontanément en 3 à 4 semaines dans la plupart des cas. Une dégradation transitoire de l’état neurologique après la chirurgie est parfois observée en particulier dans le cas de hernie discale chronique.
Complications:
The anesthetic risk is to be taken into account because even if they try to minimize it to the maximum zero risk does not exist. The complications are generally very rare, the main complications is the infection of the wound. In some cases, the development of a seroma (pouch of liquid under the wound) can be observed, it will spontaneously resolve in 3 to 4 weeks in most cases. Transient degradation of the neurological state after surgery is sometimes observed especially in the case of chronic disk herniation.
Post-opératoire :
Les animaux recevront pendant et après l’intervention chirurgicale des antalgiques, des anti-inflammatoires pour diminuer l’œdème médullaire et l’inflammation locale, et des antibiotiques. Un contrôle sera prévu à 7 jours post-opératoire pour contrôler la plaie, puis à 15 jours pour retirer les fils. Le chirurgien reverra votre animal au bout de 3 à 6 semaines pour réévaluer l’évolution de son état neurologique.
Le repos est primordial durant 2 mois, les sorties se limiteront à des sorties en laisse courte pour les besoins hygiéniques. Une rééducation passive pourra être nécessaire, et consistera à exercer des flexions et des extensions sur les articulations des membres atteints. Ces exercices permettront de limiter l’ankylose, et seront à réaliser plusieurs fois par jour, pendant 5 -15minutes de chaque côté. La rééducation se poursuivra par la reprise de la marche et pourra être complétée au besoin par de la physiothérapie ou d’autres techniques de rééducation.
Des mesures hygiéniques devront être mises en place. En effet certains animaux paralysés pourront présenter une incontinence urinaire et/ou fécale. Il faudra donc surveiller l’émission d’urine et de selles très régulièrement. Des sondages ou des vidanges par taxis (en appuyant sur le ventre) pourront être nécessaires dans les jours/semaines suivant la chirurgie. Dans ces cas là le développement d’une infection urinaire est fréquent.
On privilégiera un couchage épais et moelleux afin de prévenir les escarres et on changera l’animal de décubitus plusieurs fois par jour.
En cas de surpoids ou d’obésité, un régime pourra vous être conseillé afin d’accélérer la récupération.
Dans certains cas, la récupération est plus longue que prévue, voir absente, un harnais, une ou des bottines voir un chariot pourront alors être utilisés. Le harnais permettra de soutenir le poids du chien lors des sorties, les bottines de protéger les doigts des frottements. Le chariot permettra de soutenir le poids de l’animal tout en le stimulant à marcher grâce à ses antérieurs. Les chiens s’en accommodent généralement très bien et retrouve un confort de vie non négligeable.
Postoperative:
Animals will receive during and after surgery analgesics, anti-inflammatories to decrease medullary edema and local inflammation, and antibiotics. A control will be provided 7 days post-operative to control the wound, then 15 days to remove the wires. The surgeon will see your pet after 3 to 6 weeks to reevaluate the evolution of its neurological state.
The rest is essential during 2 months, the exits will be limited to exits in short leash for the hygienic needs. Passive rehabilitation may be necessary and will involve flexing and extending the joints of affected limbs. These exercises will limit the ankylosis, and will be performed several times a day, for 5 -15 minutes on each side. Rehabilitation will continue with the resumption of the walk and may be supplemented if necessary by physiotherapy or other rehabilitation techniques.
Hygienic measures should be put in place. Indeed, some paralyzed animals may exhibit urinary and / or fecal incontinence. It is therefore necessary to monitor the emission of urine and stools very regularly. Surveys or taxis (pressing on the belly) may be necessary in the days / weeks following surgery. In these cases the development of a urinary tract infection is common.
A thick and soft bed will be preferred to prevent pressure sores and the animal will be changed several times a day.
In case of overweight or obesity, a diet may be advised to speed up recovery.
In some cases, the recovery is longer than expected, see absent, a harness, or a boot (s) see a trolley will then be used. The harness will support the weight of the dog during outings, the boots protect the fingers from rubbing. The trolley will support the weight of the animal while stimulating it to walk thanks to its anteriors. The dogs usually adapt very well and find a comfort of life not negligible.
Comprendre le mécanisme à l’origine des hernies discales
Pour comprendre ce qu’est une hernie discale, il faut tout d’abord passer par un peu d’anatomie.
La colonne vertébrale est composée en son centre de la moelle épinière dont la fonction principale est d’assurer la transmission des influx nerveux entre le cerveau et le reste du corps. La moelle épinière passe au travers du canal médullaire constitué par l’ » empilement » des orifices des vertèbres c’est-à-dire les os de la colonne vertébrale. La jonction entre ces vertèbres se fait au moyen de disques intervertébraux composés d’un noyau pulpeux mou et d’un pourtour fibreux plus solide. Le rôle des disques intervertébraux est d’absorber les chocs à la manière d’amortisseurs et d’assurer une certaine mobilité de la colonne vertébrale.
Il arrive que le pourtour des disques intervertébraux se déchire et laisse échapper la matière plus molle du noyau qui vient alors comprimer la moelle épinière dans le canal médullaire : il s’agit d’une hernie discale. Cette compression peut provoquer à court terme des douleurs et à plus long terme une destruction de la moelle épinière à l’origine de troubles de la motricité pouvant aller jusqu’à une paralysie de l’animal.
Si les hernies discales peuvent toucher tous les chiens, certaines races de chien y sont prédisposées en raison de la forme de leurs vertèbres ou d’une fragilité congénitale de leurs tissus cartilagineux. C’est notamment le cas des Pékinois, des Bouledogues Français, des Teckels, des Cockers, des Caniches, des Cavaliers King Charles, des Carlin ou bien encore des Bergers Allemands.
Les chiens de petite races sont davantage touchés par les hernies dites de type I, généralement d’apparition brutale. Elles peuvent faire suite à un petit choc ou à un mouvement normal du chien. Les chiens de grande race sont quant à eux prédisposés à l’apparition d’un autre type de hernie, la hernie de type II, d’installation plus progressive.
Les signes de la hernie discale
Les symptômes d’une hernie discale sont variables en fonction :
- de l’endroit, au niveau de la colonne vertébrale, où la moelle épinière est comprimée,
- du stade d’évolution de la hernie.
Si la compression de la moelle épinière se situe au niveau des vertèbres cervicales – autrement dit tout en haut de la colonne vertébrale dans la région du cou et des épaules – les symptômes de la hernie pourront toucher les quatre pattes du chien. Si la hernie est localisée au niveau thoracique ou lombaire, seules les pattes arrière de l’animal seront touchées.
Plus une hernie est grave, plus la moelle épinière est comprimée. Il existe cliniquement cinq stades d’évolution d’une hernie discale qui caractérisent sa gravité :
- stade 1 : le chien ressent de la douleur qu’il peut manifester par de la prostration, de l’agressivité, des cris ou des plaintes lors de certains mouvement. Le chien peut marcher mais il est réticent à monter ou descendre les escaliers. Il a une démarche raide, le dos vouté voire la tête rentrée dans les épaules.
- stade 2 : le chien se déplace avec difficulté avec une démarche ébrieuse, comme s’il était ivre.
- stade 3 : le chien est partiellement paralysé, il ne peut plus marcher seul mais il est encore capable de contrôler l’émission de ses urines et de ses selles.
- stade 4 : l’animal est paralysé et incontinent. A ce stade, il ressent toujours de la douleur.
- stade 5 : l’animal est paralysé, incontinent et a perdu la sensibilité à la douleur profonde.
Quels traitements pour la hernie discale ?
Il existe deux types de traitement pour la hernie discale :
- Le traitement médical. Il n’est envisagé que pour les hernies avec douleur simple sans signe de paralysie et consiste en l’administration d’anti-inflammatoires et la mise au repos complet de l’animal.
- Le traitement chirurgical, également appelé décompression chirurgicale. Cette opération demande au préalable au vétérinaire de localiser précisément le siège de la hernie au niveau de la colonne vertébrale au moyen d’examens d’imagerie (scanner, myélographie ou IRM). L’opération consiste à retirer la partie du disque intervertébral qui comprime la moelle épinière. De façon générale, plus la hernie est opérée tôt, meilleures sont les chances pour le chien de récupérer tout ou partie de sa motricité. Ce traitement doit être suivi d’un repos post-opératoire d’au moins deux mois et parfois, selon les cas, de rééducation et d’assistance pour aider le chien à émettre correctement ses urines et ses matières fécales.
Le coût d’un traitement médical ou chirurgical d’une hernie discale ainsi que celui des examens nécessaires au diagnostic, de l’hospitalisation et des soins post-opératoires peut être pris en charge par votre assurance animaux. Pensez quand même à vérifier les maladies exclues du contrat.
Pour traiter correctement la hernie, il faut que le vétérinaire voit exactement où celle-ci se situe, il va donc réaliser des examens d’imagerie : une myélographie (radiographie avec injection de produit de contraste dans le canal vertébral, c’était auparavant la méthode standard de diagnostic mais elle est progressivement abandonnée), un scanner ou une IRM (standard pour le diagnostic aujourd’hui).
Le traitement est essentiellement chirurgical.
Seul le stade 1 (douleur seule) peut être concerné par un traitement médical : du repos strict et des anti-inflammatoires.
Tous les autres stades nécessitent une intervention chirurgicale pour décomprimer la moelle épinière. Plusieurs techniques existent et seront choisies par le chirurgien en fonction de la localisation de la hernie.
Les chances de récupération dépendent de plusieurs choses : si la hernie discale est aiguë et prise en charge très rapidement le chien a de grande chance de remarcher après la chirurgie, par contre si la hernie est chronique, les lésions sur la moelle (atrophie, disparition des fibres nerveuses) sont irréversibles même si on décomprime la moelle, enfin si la hernie est en stade 6, c’est à dire que le chien ne ressent plus la douleur quand on lui pince fortement les doigts par exemple, les chances qu’il remarche même après une chirurgie sont extrêmement faibles.
Hernie discale chez le chien
La hernie discale est l’un des principaux troubles moteurs chez le chien. Ce problème situé au niveau de la moelle épinière du chien peut entraîner de fortes douleurs, des difficultés de déplacement, voire la paralysie du chien.
Dès lors, il est important de reconnaître rapidement les symptômes d’une hernie discale chez le chien, de manière à traiter cette maladie le plus rapidement possible.
Hernie discale chez le chien : définition et caractéristiques
La hernie discale est un trouble moteur déclenché par un déplacement du disque intervertébral, et qui peut entraîner la paralysie de l’animal. Extrêmement douloureuse, cette pathologie est l’une des premières causes de troubles moteurs chez le chien.
Qu’est-ce qu’une hernie discale canine ?
La hernie discale est un trouble qui touche la moelle épinière, un vaste réseau neuronal qui passe par la colonne vertébrale du chien.
La hernie discale du chien se produit de la manière suivante :
- Ce problème de santé se déclenche suite au déplacement du disque intervertébral, un disque composé d’une coque dure, et qui contient un noyau liquide.
- Après un déplacement, l’anneau solide du disque intervertébral peut se briser, ce qui entraîne une » fuite » de son noyau liquide.
- Les problèmes de mobilité surviennent lorsque le noyau liquide s’échappe et vient compresser la moelle épinière.
Dans un premier temps, la hernie du chien peut entraîner un fort inconfort et des douleurs intenses. Si la moelle épinière est trop compressée, l’animal risque d’être paralysé à vie.
Bon à savoir : selon la position de la hernie discale (cervicale, thoracolombaire, lombaire, sacrée), la paralysie peut toucher soit les membres antérieurs seuls, soit les 4 membres.
Différence entre une hernie discale chronique et une hernie discale aiguë
Il faut savoir que cette pathologie du disque intervertébral peut aussi bien être chronique qu’aiguë :
- On parle de hernie discale aiguë quand le problème survient de manière brutale, souvent suite à un choc. La douleur est alors fulgurante, et la paralysie peut être entraînée de manière subite, ou en quelques jours, suite à la formation de lésions au niveau de la moelle épinière.
- On parle de hernie discale chronique quand le problème s’étale dans le temps. Le trouble est alors moins douloureux mais progresse sur plusieurs semaines, voire des mois. Cette forme n’entraîne pas de lésions de la moelle épinière, mais son atrophie (ce qui a le même résultat : la paralysie).
Dans les deux cas, il existe des traitements contre la hernie discale, qui visent à réduire la déformation. Mais tout dommage à la moelle épinière est irréversible s’il n’est pas pris en charge de manière immédiate.
Cela signifie qu’un chien paralysé par une hernie discale ne peut pas retrouver l’usage de ses membres.
Causes d’une hernie discale
Il faut savoir que la hernie discale peut survenir après un choc traumatique au niveau de la colonne vertébrale, ou encore suite au vieillissement ou à une dégénérescence du disque intervertébral.
La cause génétique reste un facteur assez important, puisque certaines races de chien sont prédisposées à ce type de problème. C’est par exemple le cas des races suivantes :
- berger allemand ;
- bouledogue français ;
- caniche ;
- carlin ;
- cavalier King Charles ;
- teckel.
Bon à savoir : de manière générale, la hernie discale est plus susceptible de toucher un chien de petite taille.
Diagnostic de la hernie discale chez le chien
Il est important d’identifier rapidement la hernie discale chez le chien, de manière à la traiter au plus vite.
Différents symptômes peuvent vous alarmer sur l’état de santé de votre chien :
- inconfort lors des déplacements ;
- douleur ;
- agressivité du chien ;
- paralysie des membres.
Dans le cas d’une hernie discale chronique, les symptômes sont discrets et étalés dans le temps. Dans le cas d’une forme aiguë de la pathologie, la douleur est intense et ne passera pas inaperçue.
Bon à savoir : il est fréquent qu’un chien souffre de manière silencieuse. Si votre animal est victime de difficultés de déplacement ou que vous remarquez un changement dans son comportement, pensez à consulter un vétérinaire.
Traitement de la hernie discale chez le chien
Si cette pathologie du disque intervertébral est difficile à prévenir, il est néanmoins possible de la traiter.
La rapidité de traitement de la hernie discale est cependant primordiale, puisqu’un animal rapidement pris en charge pourra éviter une paralysie totale ou partielle.
Diagnostic d’une hernie discale
Seul un vétérinaire peut identifier et traiter une hernie discale chez le chien. Différents examens permettent de confirmer ce trouble de santé :
- radiographie ;
- myélographie (radiographie réalisée après l’injection d’un produit de contraste) ;
- scanner ;
- IRM.
Certains de ces examens peuvent exiger l’anesthésie générale de l’animal. Si une hernie discale est diagnostiquée, le traitement doit être mis en place au plus vite.
Traitement de la hernie discale
Le traitement de ce problème de santé peut dépendre de la nature, de l’avancée et du type de hernie discale.
Selon les cas, votre vétérinaire peut vous recommander :
- une mise au repos, assortie d’un traitement médicamenteux, de manière à soulager l’animal et à réduire la crise ;
- une chirurgie, de manière à éviter tout risque de paralysie.
La chirurgie est généralement décidée lorsque les douleurs s’accompagnent d’une paralysie du chien. Et pour cause, le traitement médicamenteux est beaucoup moins efficace contre la paralysie.
Bon à savoir : en cas de paralysie, une chirurgie immédiate dans les 48 heures offre 50 % de chances à l’animal de remarcher un jour. Ce pourcentage de chances passe à 10 % après cette période.
Prévention de la hernie discale chez le chien
Si votre chien est prédisposé à la hernie discale, notez que certaines précautions peuvent limiter les risques :
- Les chiens obèses ou qui manquent d’activité sont plus susceptibles de souffrir d’une hernie discale.
- Au contraire, un chien musclé et qui fait régulièrement de l’exercice a moins de chances de souffrir de cette pathologie.
- Il est conseillé d’éviter les sauts et les escaliers pour les chiens sensibles ou prédisposés à la hernie discale.
Naturellement, il est impossible de prévenir totalement la hernie discale du chien, et le risque est donc toujours présent.
Entrez en contact direct avec des professionnels afin d’obtenir un devis personnalisé.
Demander un devis gratuit
La hernie discale est une affection connue chez l’homme, étant une des causes fréquentes du mal de dos. Cette affection existe également chez les chiens et peut être responsable de paralysies et de douleurs.
Définition et causes
La hernie discale correspond au déplacement d’un disque intervertébral entraînant la compression de la moelle épinière.
La colonne vertébrale est constituée de plusieurs éléments. La moelle épinière est protégée par les vertèbres. Entre chaque vertèbre se trouvent les disques intervertébraux, véritables absorbeurs de chocs ou amortisseurs de la colonne vertébrale. Lorsque l’un de ces disques se déplace, il comprime la moelle épinière et on parle alors de hernie discale.
Les chiens à dos long (Teckels, Basset Houns, …) ou les races de chiens à malformations vertébrales (Bouledogues français, Cavalier King Charles, Pékinois, Shih-tzu,…) sont prédisposés aux hernies discales.
Types et symptômes
Les symptômes dépendent de la localisation de la hernie et de son caractère aigu ou chronique.
En cas de hernie discale aiguë, le déplacement du disque intervertébral survient immédiatement, lors d’un saut du haut d’une table ou d’un canapé par exemple. Les symptômes apparaissent alors brutalement et de façon nette.
En cas de hernie discale chronique, le déplacement est plus progressif, quand les disques intervertébraux deviennent moins souples, avec le vieillissement le plus souvent. Les symptômes apparaissent alors plus lentement.
Des symptômes de douleur plus ou moins intenses sont généralement présents, se manifestant par une baisse de l’activité physique avec une réticence aux déplacements ou aux sauts. L’animal peut garder le dos voussé, le port de tête bas. Il peut même manifester une baisse de l’appétit.
Des symptômes neurologiques peuvent également être présents, de type paralysie totale ou partielle. Ils dépendent de la localisation et des régions innervées par la moelle épinière au niveau de la hernie et en aval :
- Les hernies les plus fréquentes se situent au niveau thoraco-lombaire. L’animal présente alors une paralysie des pattes postérieures et parfois de la queue; il peut avoir du mal à se lever et ses griffes peuvent traîner au sol à l’origine d’un bruit d’un frottement et d’une usure des griffes. Une perte d’équilibre sur le train arrière peut être notée avec un chien qui croise ses membres postérieurs en se déplaçant ou en perdant l’équilibre sur des virages ou sur le carrelage. Une incontinence urinaire et/ou fécale peut également être présente.
- Au niveau cervical et scapulaire, les quatre membres peuvent être atteints. L’animal ne peut présenter uniquement une douleur violente au niveau du cou (on parle de “cervicalgie”): le chien ne peut tourner la tête sur les côtés ou la relever.
- Postérieurement, au niveau caudal, la paralysie ne concerne que la queue de l’animal, avec éventuellement la présente d’une incontinence urinaire et/ou fécale, ou au contraire une incapacité à vider la vessie. On parle de syndrome » queue de cheval « .
Diagnostic
Pour établir un diagnostic de hernie discale, votre vétérinaire effectuera d’abord un examen clinique et neurologique complet de votre animal. Cela lui permettra de préciser la localisation de la hernie sur la colonne vertébrale; la gravité de la hernie discale, en fonction de l’importance des signes cliniques, sera également évaluée: cela permettra d’évaluer un “scoring” allant de 1 (animal douloureux sans trouble neurologique) à 5 (animal paralysie, sans perception de douleur).
Des examens complémentaires seront ensuite nécessaires pour établir un diagnostic de certitude. Votre vétérinaire proposera souvent de faire des radiographies, nécessaires pour vérifier la présence éventuelle d’une autre pathologie: elle ne sont pas souvent suffisantes. Pour mieux visualiser la moelle épinière, il pourra recommander un ou plusieurs examens spécifiques complémentaires:
- Une myélographie : cela consiste à injecter un produit de contraste dans l’espace qui entoure la moelle épinière, puis d’en faire des radiographies
- Un scanner
- Une IRM
Ces examens nécessitent une anesthésie générale.
Connaître la localisation précise de la hernie est indispensable pour envisager un traitement chirurgical.
Traitement et Pronostic de l’hernie discale chez le chien
En fonction de la sévérité de la hernie et des dégâts causés, le traitement pourra être médicamenteux et/ou chirurgical.
Si l’animal ne présente pas de signes de paralysie, une période de repos strict associée à un traitement médicamenteux peut être suffisant. Il s’agit le plus souvent de corticoïdes, d’anti-inflammatoires non stéroïdiens et de morphiniques afin de réduire l’œdème qui entoure la hernie et soulager la douleur.
Si les symptômes sont plus sévères, la chirurgie pourra être nécessaire. L’intervention consiste à lever la compression et libérer la moelle épinière en retirant une partie de la vertèbre en cause. La période de convalescence par la suite dure plusieurs semaines et le repos est primordial.
Le pronostic et la récupération sont variables et dépendent de plusieurs facteurs:
- l’évolution de la hernie: contexte aigu ou chronique
- la localisation de la hernie: cervicale, thoraco-lombaire,…
- de la sévérité des signes neurologiques: scoring de 1 (bon pronostic) à 5 (mauvais pronostic)
- de la rapidité d’intervention
- de l’état général de l’animal (présence d’autre maladies concomitantes, obésité, arthrose, …)
Par exemple, un chien présentant une hernie discale thoraco-lombaire aigüe, de stade 5 depuis plus de 48h a entre 5-20% de récupération contre plus de 90-95% si la hernie n’est que de stade 1.
Ainsi, certains animaux récupèrent complètement sans aucune séquelle. Mais il arrive que d’autres ne récupèrent pas complètement car les dégâts causés peuvent être irréversibles. Généralement, les hernies discales aiguës sont souvent de meilleur pronostic que les hernies chroniques. Plus l’animal est pris en charge rapidement par un vétérinaire, meilleur sera donc le pronostic.
Prévention de l’hernie discale
Certaines mesures peuvent être mises en place pour prévenir les risques de hernie, surtout chez les races prédisposées.
La première est d’éviter que le chien descende d’un meuble, canapé ou lit par exemple, en sautant. Mieux vaut le porter lorsque cela est possible, ou lui fournir une rampe ou une marche.
De plus, un régime adapté permettra d’éviter le surpoids qui peut être un facteur de souffrance de la colonne vertébrale. De même, le port d’un harnais au lieu d’une laisse évite une trop grande sollicitation de la nuque, surtout si votre animal tire beaucoup sur sa laisse.
LES SIGNES CLINIQUES :
Les signes dépendent de l’emplacement de la hernie et de l’ampleur des dommages au cordon médullaire. Le canal contenant le cordon spinal est beaucoup plus grand dans la région cervicale, laissant à celui-ci plus d’espace. Le degré de compression du cordon cervical est généralement moins élevé et produit des signes moins sérieux que dans la région thoraco-lombaire, où le cordon spinal occupe environ 80% de l’espace disponible dans le canal spinal.
Sont regroupés ci-dessous, pour les différentes localisations d’une hernie, les signes précoces ou de stade non-aigu permettant d’alerter le maître, de renforcer son attention, de prendre des précautions et de consulter le vétérinaire, c’est-à-dire de prévenir et d’agir avant l’apparition de signes aigus et de danger pour le chien.
de signes aigus et de danger pour le chien.
En présence d’une hernie cervicale, les signes les plus fréquemment observables sont :
- le chien tourne la tête en insistant dans un sens;
- la lève au maximum;
- parfois au contraire la garde baissée;
- la tire en avant en marchant;
- la rentre sans ses épaules à l’arrêt;
- commence à s’ébrouer et s’arrête brusquement;
- les muscles du cou sont raides et contractés.
La hernie d’un disque cervical produit généralement la douleur, mais peu ou aucune faiblesse, parésie ou paralysie.
Une manipulation du cou provoque une douleur importante; en crise aiguë, le Boule a tendance à se retourner. Ses pattes antérieures peuvent trébucher, en particulier si le disque impliqué est un des plus postérieurs dans le groupe cervical.
Cet état non aigu est appelé hernie chronique. Le déplacement du disque est modéré, la compression sur le cordon médullaire se fait d’autant moins que des précautions sont prises et que le Boule évite les mouvements à risque. La douleur n’est présente que par moments. L’écrasement intermittent du disque peut provoquer le détachement de petits fragments de l’anneau.
Note : Tout ou partie des signes ci-dessus ne témoignent pas nécessairement d’une hernie cervicale. Ils peuvent découler d’une autre affection, par exemple aux pattes avant, aux genoux, rhumatismale, ligamentaire, aux oreilles, etc. Ce sont des indicateurs destinés à renforcer l’observation du chien et de son comportement et, en tout premier lieu, à décider la consultation du vétérinaire. Comme résultat de ses observations et afin d’aider ce dernier dans son diagnostic, le maître doit noter les signes et les situations, puis les expliquer le plus clairement possible au praticien.
En présence d’une hernie thoraco-lombaire, les signes les plus fréquemment observables sont :
- le chien traîne une patte arrière;
- a une patte arrière qui chasse vers l’intérieur;
- garde une patte soulevée;
- boîte;
- marche avec le bassin de travers;
- penche de l’arrière-train d’un côté;
- fait souvent le dos rond;
- s’étire très souvent en sphynx;
- ne contrôle plus bien ses besoins.
Dans la région thoraco-lombaire, le diamètre réduit du canal est susceptible d’avoir comme conséquence une compression plus sérieuse du cordon, une inflammation, voire une hémorragie des vaisseaux sanguins avec une plus grande probabilité de paralysie des pattes postérieures.
Note :Tout ou partie des signes ci-dessus ne témoignent pas nécessairement d’une hernie thoraco-lombaire. Ils peuvent découler d’une autre affection, par exemple au bassin (diverses articulations dont coxo-fémorale), au genou (rotule), rhumatismale, ligamentaire, infectieuse, maladie dégénérative, etc. Ce sont des indicateurs destinés à renforcer l’observation du chien et de son comportement et, en tout premier lieu, à décider la consultation du vétérinaire. Comme résultat de ses observations et afin d’aider ce dernier dans son diagnostic, le maître doit noter les signes et les situations, puis les expliquer le plus clairement possible au praticien.
En présence d’une hernie sacrale, les signes les plus fréquemment observables sont :
- le chien ne marche pas;
- il se couche sur le côté;
- signes de douleur visibles ou lorqu’on touche l’endroit;
- muscles de la cuisse raides et contractés;
- patte arrière raide.
La compression du nerf sciatique est quasiment toujours associée à la hernie sacrale, avec présence de douleur. Ce type de hernie est généralement d’origine traumatique, par exemple suite à un saut mal calculé.
Note : Hormis dans le cas d’une douleur visible très localisée laissant peu de place au doute, les signes ci-dessus ne témoignent pas nécessairement d’une hernie sacrale. Ils peuvent découler d’une autre affection, par exemple rhumatismale, etc. Ce sont des indicateurs destinés à renforcer l’observation du chien et de son comportement et, en tout premier lieu, à décider la consultation du vétérinaire. Comme résultat de ses observations et afin d’aider ce dernier dans son diagnostic, le maître doit noter les signes et les situations, puis les expliquer le plus clairement possible au praticien.
De manière générale, aussitôt que d’autres signes que ceux mentionnés ci-dessus apparaissent et s’y ajoutent, la consultation du vétérinaire en urgence s’impose. Tout délai augmente les risques de lésions irréversibles et diminue les chances de réhabilitation. Ces signes sont, en particulier :
- la douleur;
- le chien tremble;
- il reste debout sans bouger;
- il s’affaisse sur une/des patte(s) pliée(s);
- certaines de ses mains (bouts des pattes) se retournent;
- les poils de son dos se hérissent;
- son abdomen est dur;
- il gémit, hurle rauque ou fort, en bougeant ou au repos ou si on le touche;
- il vient lentement vers son maître, suppliant et visiblement mal;
- ou va le plus loin possible, seul, comme pour se cacher;
- il se couche et ne se relève pas;
- il halète, parfois bave;
- il vomit;
- il ne peut plus marcher, certaines pattes sont paralysées;
- il a poussé un cri bref, en sursautant, et son arrière-train est paralysé.
Certains de ces signes, le dernier en particulier, peuvent témoigner d’une hernie explosive, aussi appelée foudroyante. Dans ce cas, la pression intervertébrale provoque l’éjection du noyau discal qui peut être propulsé avec violence contre le cordon médullaire. Des racines nerveuses et des vaisseaux sanguins sont fréquemment touchés dans ce cas. L’intervention chirurgicale ne doit souffrir d’aucun délai (cf. stade V de la classification sous II – La hernie et ses stades).
En présence de certains de ces signes, toujours combinés à plusieurs en cas de hernie aiguë, appelez immédiatement le vétérinaire en mentionnant l’urgence et votre suspicion de hernie. Si vous disposez de médicaments, demandez au praticien ce que vous pouvez administrer à votre boubou pour diminuer sa douleur. A moins que vous n’en ayez les connaissances et l’expérience, ne donnez pas de médicaments à votre petit malade de vous-même. Essayez de pincer les entre-doigts des pattes atteintes pour voir si elles réagissent. Si votre boubou est déjà sur sa couche, essayez de le porter avec elle chez le vétérinaire sans le bouger. Sinon, placez-le sur une couverture pliée et portez-le le plus à plat possible. Si vous connaissez un vétérinaire neurologue ou avez accès à l’un d’eux, appelez-le directement. Ne montrez pas votre inquiétude et votre stress à votre boubou, il le ressentirait. Décrivez clairement au vétérinaire tout ce que vous avez observé.
LA HERNIE ET SES DIFFERENTS STADES :
Classification
Il existe plusieurs classifications des stades neurologiques lors de hernie discale. La plus simple à utiliser après observation précise des signes cliniques est inspirée de l’échelle de Scott (1997) :
Echelle de Scott – Symptômes
- Grade I : Dorsalgie
- Grade II : Ataxie, déficit proprioceptif, paraparésie ambulatoire
- Grade III : Paraparésie non ambulatoire
- Grade IV : Paraplégie, rétention urinaire à vessie pleine ou à contrôle vésical
- Grade V : Paraplégie, rétention urinaire à vessie pleine, perte de la sensibilité profonde (nociception)
Correspondances
- Degré 1 avec douleur : bon pronostic; traitement médical, sauf s’il s’agit d’une hernie cervicale
- Degré 2 avec perte de la proprioception : assez bon pronostic; traitement médical
- Degré 3 avec paralysie : pronostic réservé; traitement médical et chirurgical
- Degré 4 avec perte de sensibilité et profonde douleur : pronostic mauvais à très mauvais si > 48h; traitement médical et chirurgical d’urgence
- Degré 5 : paralysie avec absence de sensibilité profonde; une chance sur deux si < 24h; traitement chirurgical si possible (on trouve souvent ici l’ajout : « ou euthanasie »)
Atteinte neurologique
Les divers circuits sensoriels et moteurs contenus dans des parties spécifiques du cordon médullaire déterminent un type de paralysie; cette dernière et la présence ou l’absence de douleur constituent les indices dont on peut déduire la sévérité des dommages au cordon médullaire.
L’atteinte neurologique va de la perte de tonus musculaire avec parésie mais présence de douleur (réactivité diminuée au pincement = perte de la sensibilité douloureuse) à la paralysie avec absence de douleur (aucune réactivité au pincement = perte de la sensibilité profonde). Plus les signes tendent vers ce dernier stade, plus les perspectives de récupération s’assombrissent.
En cas d’atteinte neurologique grave, la seule et unique solution pour conserver au chien une chance de retrouver une motricité est la rapidité de l’intervention chirurgicale; chaque heure, chaque minute même compte.