Table des matières
- Les gales animales peuvent-elles se transmettre à l’Homme ?
- La gale du corps chez le chien et le chat
- Les maladies transmises par les animaux de compagnie
- RISQUES DE ZOONOSES LIÉES AU CONTACT DE L’ENFANT AVEC LES ANIMAUX DE COMPAGNIE
- La teigne (chien, chat, lapin, cochon d’inde)
- Maladies transmises par griffure et morsure ou contact avec muqueuse/peau lésée
- Maladies transmises par ingestion d’élément souillé
- Maladies transmises par inhalation
- Les grandes règles de prévention
- Les dermatozoonoses parasitaires
- Les gales animales sont-elles transmissibles à l’Homme?
Les gales animales peuvent-elles se transmettre à l’Homme ?
Les gales animales sont causées par un parasite de la famille des sarcoptidés. Les rongeurs d’élevage et les animaux de compagnie comme les chiens ou les chats constituent le principal réservoir des agents pathogènes. Le genre Sarcoptes est responsable des gales animales chez l’Homme.
Cette forme de gale se transmet à l’Homme par contact direct avec un animal atteint, particulièrement pour certaines gales du cobaye, du rat, du chat, du hamster ou du jeune chien. Cependant, une personne atteinte ne la transmet pas à son entourage.
Les sujets les plus à risque sont les professionnels travaillant en contact étroit avec des animaux domestiques : vétérinaires, personnels d’équarrissage, etc. La gale animale se manifeste alors par des démangeaisons intenses au niveau des zones qui ont été en contact avec l’animal (bras, jambes, etc.).
Ces manifestations disparaissent après un traitement médical approprié. La prévention de la maladie repose principalement sur des mesures d’hygiène : nettoyage des locaux d’hébergement des animaux, désinfection, isolement et traitement des animaux atteints, etc.
Sources :
- ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt ;
- Institut national de médecine agricole, consulté le 25 février 2014.
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La gale du corps chez le chien et le chat
Sarcoptes scabiei, acarien de la gale du corps.
- Mode de vie des agents des gales du corps
- La gale du corps chez le Chien
- Le parasite
- La maladie chez le chien
- Les risques pour l’Homme
- La gale du corps chez le Chat
- Le parasite
- La maladie chez le chat
- Les risques pour l’Homme
Mode de vie des agents des gales du corps
Les gales du corps sont des maladies cutanées provoquées par des parasites microscopiques qui se développent dans l’épaisseur de la peau. Il existe plusieurs variétés d’acariens pouvant être à l’origine d’une gale du corps. En général, chacune d’entre elles ne peut se développer que sur une espèce hôte. Ainsi Sarcoptes scabiei variété canis est l’agent de la gale du corps du chien, S. scabiei variété hominis de l’Homme, S. scabiei variété equi du cheval, etc. Cependant, les gales du corps des animaux peuvent parfois être transmises d’une espèce à l’autre, Homme y compris. Dans ce cas, les parasites ne survivent pas longtemps à ce transfert.
La transmission de la gale d’un individu à l’autre se fait par contact direct, de peau à peau, ou par l’intermédiaire d’objets souillés (literie, coussins, couchage, brosses…). Les parasites survivent assez peu de temps dans le milieu extérieur : 2 jours environ, si les conditions sont favorables (température basse et humidité élevée).
Les acariens de la gale s’accouplent à la surface de la peau de leur hôte, puis les femelles creusent des tunnels dans l’épiderme, se nourrissant des débris qu’elles génèrent. Cette action mécanique, associée aux réactions de type allergique produites par l’organisme de l’hôte, est à l’origine des signes cliniques de la gale : rougeur, croûtes, et surtout démangeaisons (prurit). Les œufs microscopiques sont pondus à l’intérieur des galeries. Ils éclosent en 3 à 5 jours.
La femelle de Sarcoptes scabiei creuse des galeries dans lesquelles elle pond des oeufs.
La gale du corps chez le Chien
Le parasite
La gale du corps du chien est provoquée par l’acarien Sarcoptes scabiei variété canis. On l’appelle également gale sarcoptique du chien.
Femelle de Sarcoptes scabiei (parasitologie ENVA).
Oeuf de Sarcoptes scabiei (parasitologie ENVA).
Il semble que la source actuelle de contamination la plus importante est le renard roux. En effet, ce parasite est également parasite du renard et la gale sarcoptique est très répandue dans cette espèce. La présence de renards en ville, fréquente de nos jours, serait un élément de contamination des chiens de compagnie, soit par contact direct, soit, plus souvent, par le biais de l’environnement contaminé.
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La maladie chez le chien
Les signes de la gale du corps chez le chien sont variables. Le bord des oreilles, les coudes et les jarrets sont les zones les plus fréquemment atteintes. On observe une chute des poils, la formation de pellicules et de croûtes, et une forte envie de se gratter. Il existe également des formes discrètes, se traduisant uniquement par la présence de quelques pellicules, et des formes graves, avec généralisation à l’ensemble du corps, abattement et amaigrissement.
Aspect d’un chien galeux. Attention, la gale peut ne s’exprimer que par une dermatite très discrète.
Il est difficile de faire la différence entre la gale du corps et les nombreuses autres maladies de peau. Le diagnostic de certitude nécessite des examens complémentaires, dont le premier est la recherche des acariens au microscope. Si des parasites sont visibles, alors il s’agit d’une gale. Par contre, s’il n’est pas possible d’en voir, c’est peut-être parce qu’aucun d’entre eux n’a été récolté lors du prélèvement. Il faut savoir que même en répétant les examens plusieurs fois, il arrive qu’aucun acarien ne puisse être observé chez un chien galeux. Un examen microscopique négatif ne permet donc pas d’exclure une gale.
Depuis quelques années, il existe un test permettant de rechercher dans le sang du chien la présence d’anticorps dirigés contre l’agent de la gale. Malheureusement, ce test n’est pas non plus fiable à 100 %. C’est pourquoi un vétérinaire peut être amené à prescrire un traitement contre la gale même si les tests se sont révélés négatifs. Il faut dire qu’il existe actuellement des médicaments efficaces et faciles à utiliser pour traiter la gale du corps chez les animaux.
Les risques pour l’Homme
La contamination des maîtres par leur chien galeux n’est pas rare. Elle se traduit par des papules rougeâtres (on parle de » boutons de gale « ) se développant sur les zones qui ont été en contact avec l’animal, en général les avant-bras. Les démangeaisons sont importantes, et s’accentuent le soir.
L’agent de la gale du corps du chien ne peut pas se reproduire sur l’Homme. La maladie a donc tendance à disparaître spontanément chez les humains, à condition bien sûr que l’animal a l’origine de la contamination ait été correctement traité.
Les précautions à prendre pour éviter d’attraper la gale du corps du chien
- Si vous trouvez un cadavre de renard, ne le touchez pas sans avoir mis une paire de gants.
- Si vous pensez que votre chien présente des signes de gale du corps, montrez-le rapidement à votre vétérinaire.
- N’oubliez pas que votre chien est susceptible de vous transmettre, ainsi qu’à vos enfants, un certain nombre de parasites. C’est pourquoi il est préférable d’éviter les contacts trop étroits. Par exemple, ne laissez pas votre chien dormir dans votre lit !
A voir aussi : Cinq questions à propos de la gale du chien
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La gale du corps du chat
Les parasites
Sarcoptes scabiei peut parfois se développer chez le chat, mais cela reste exceptionnel. L’agent classique de la gale du corps du chat est un autre acarien, Notoedres cati. Ce parasite semble avoir disparu en France, mais reste présent dans certains départements et territoires d’outre-mer, ainsi que dans des pays limitrophes comme l’Italie.
Notoedres cati (parasitologie ENVA)
La maladie chez le chat
La gale notoédrique atteint surtout la tête : perte de poils et formation de croûtes épaisses sur le bord des oreilles, la face, le cou, accompagnées de fortes démangeaisons.
Le diagnostic doit prendre en compte les autres maladies de peau pouvant atteindre la tête, dont particulièrement les allergies et la teigne. Il s’effectue en recherchant la présence des parasites au microscope, qui sont en général assez nombreux et faciles à observer. Le vétérinaire peut alors prescrire un traitement adapté.
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Un humain peut se contaminer par contact direct avec un chat malade, et présenter quelques lésions cutanées accompagnées de démangeaisons. Cette infestation est de courte durée.
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Bonjour,
et oui moi aussi j’ai chopé cette sale maladie tenasse qu’est la gale. j’ai fait ce qu’il fallait au maximum: traitement à l’acabiol et au diprosone (crème), j’ai nettoyé toute la maison, j’ai traité le lit et les oreillers, les chaussures et tout ce que je pouvais à l’apar, j’ai lavé mon linge à 60°minimum, voire jusqu’à 90° quand c’était possible. enfin bref, de ce côté là, même si c’est une tâche très épuisante et laborieuse, je pense que je suis au point et que la motivation et la volonté de me sortir de cette maladie m’a fait poussé des ailes afin d’acomplir toutes ces mesures. Le traitement ne remonte qu’a 3 semaines, alors les lésions sont toujours visibles, mais elles semblent cicatriser, enfin j’espère! Mais mon souci est que j’ai deux chats et je me demande si ils peuvent l’attraper, même s’ils ne semblent pas avoir mes symptômes…mais en fait je ne sait pas si la gale peut se transmettre d’humains à chats et inversement. Je me demande même si ce n’est pas le deuxième chat (récupérer en juillet) qui m’aurait ramener cette maladie, car je l’ai récupérer avec la gale des oreilles (autite des chats). je ne sait pas si il peut y avoir un lien avec la gale de la peau. Et j’ai peur que si tous mes doutes sont fondés et réèls, J’AI PEUR DE NE JAMAIS M’EN DEBARASSER!!! que ce soit indéfiniment un cercle vicieux et tout cela bien que je me soit traitée en même temps que mon environement.(sauf mes chats, car je n’est actuellement pas les moyens de les emmener tous les deux au véto et de payer les médocs, çà fera trop chèr pour ma médiocre situation du moment. Alors si vous pouvez m’aider à répondre à mes doutes par rapport aux chats, au risque de contagion avec les humains, à un traitement existant pour les chats ou même si quelqu’un connait les symptômes pour la gale chez un chat.
Je vous remercie d’avance pour votre aide (et mes chats aussi)
Les maladies transmises par les animaux de compagnie
RISQUES DE ZOONOSES LIÉES AU CONTACT DE L’ENFANT AVEC LES ANIMAUX DE COMPAGNIE
On appelle zoonose toute maladie transmissible de l’animal à l’homme et/ou de l’homme à l’animal. Certaines, comme la rage ou la toxoplasmose sont très connues, d’autre beaucoup moins alors qu’elles peuvent être dangereuses, notamment pour les catégories à risque que sont les bébés et enfants en bas âge.
Si vous avez possédez un animal de compagnie, chien, chat, lapin, mais aussi oiseau ou reptile, voici les principales maladies transmissibles à votre enfant et les moyens de s’en prémunir. Nous distinguerons les maladies transmissibles par contact cutané (caresses, bisous), par griffure et morsure, par ingestion d’élément souillé, et par inhalation.
Article écrit par le Dr Amélie KPADE, Vétérinaire à la clinique Vétodefamille à Saint Bonnet de Mûre (69720)
C’est désormais 4 livres du Dr Pfersdorff pédiatre, qui sont édités chez Hachette et distribués dans toutes les librairies de France, mais aussi Belgique, Luxembourg, Suisse, Canada. Ils s’adressent aux parents. Egalement sur Amazon, Fnac, BNF, etc.
La teigne (chien, chat, lapin, cochon d’inde)
La teigne, provoquée par un champignon microscopique du genre Microsporum sp ou Trichophyton sp, peut être rencontrée chez tous les mammifères domestiques. Elle est plus fréquente chez les animaux à poils longs (notamment les Yorkshire et les Persans). Les symptômes sont variables chez l’animal : généralement dépilation avec pellicules, mais les porteurs sains sans aucun symptômes ne sont pas rares, surtout chez les chats.
Les enfants se contaminent par contact direct avec l’animal porteur ou indirectement par contact avec des objets, des murs, des sols infestés de spores microscopiques provenant des poils de l’animal contaminé. Ces spores sont très résistants dans un environnement sec (plusieurs années).
Les symptômes chez l’enfant sont souvent évocateurs : rougeur en anneau, bien circonscrite, avec démangeaison (“herpès circiné”) ou dans le cuir chevelu, lésion en relief très inflammatoire avec présence de pus (kérion).
Le diagnostic chez l’animal se fait par examen direct (lampe bleue et microscope) ou par mise en culture, l’examen le plus fiable, et qui permet de typer l’espèce de teigne mise en cause.
Le traitement, chez l’homme comme chez l’animal, nécessite des soins locaux à appliquer avec des gants, parfois complétés de traitements oraux de longue durée. Il est important de ne pas utiliser sur l’animal des pommades pour humains sans avis vétérinaire car certaines d’entre elles contiennent des excipients toxiques pour l’animal.
Le traitement de l’environnement est également important, et fait appel à une aspiration rigoureuse, un nettoyage des sols et murs à l’eau chaude et au savon, une désinfection à l’eau oxygénée à 30% ou à la javel non diluée. Les moquettes et tapis peuvent être lavés avec des shampoings pour chien. Le linge potentiellement contaminé doit être lavé régulièrement en cycle long à 30° (machine peu chargée).
La gale sarcoptique et la cheylettiellose (chiens, chats, rongeurs, furets, lapins)
Sarcoptes scabiei (plusieurs variétés), Trixacarus sp, Cheyletiella sp sont des acariens responsables de démangeaisons, croûtes et pellicules chez l’animal, et de pseudo-gales chez l’enfant, chez qui elles se manifestent par des démangeaisons et des petits boutons. Il convient de ne pas les confondre avec l’agent de la gale humaine (Sarcoptes scabiei hominis), bien plus grave et contagieux mais qui n’est pas une maladie animale.
L’enfant se contamine par contact direct avec un animal atteint, qui n’est que très rarement porteur sain. Les gales des animaux ne peuvent pas se transmettre directement d’un humain à un autre.
Le diagnostic chez l’animal se fait par visualisation des parasites après des prélèvements de peau, et le traitement nécessite des acaricides, en lotion, comprimé ou pipette. Chez l’enfant, la guérison est rapide après des soins d’hygiène plus ou moins associés à des traitements locaux
Maladies transmises par griffure et morsure ou contact avec muqueuse/peau lésée
La rage
Avant de céder à la panique, il convient de rappeler que la France (hormis la Guyane) est officiellement indemne de rage vulpine (renards) et canine (chiens, chats, furets) depuis 2001. Seules quelques chauve-souris (Sérotines) sont infectées. Le seul risque pour un animal français d’être porteur de la rage est d’avoir séjourné dans un pays non indemne de rage (pays du Maghreb, et d’Europe de l’Est notamment) ou d’avoir été mordu par un animal d’origine étrangère. Le vaccin antirabique, disponible pour les chats, chiens et furets est en outre très efficace s’il a été administré de manière correcte.
La contamination, chez l’homme comme chez l’animal se fait par morsure ou plus rarement par griffure profonde. Chez l’animal, les symptômes apparaissent souvent en quelques jours, très exceptionnellement après 45 jours, et se manifestent par des changements de comportement, agressivité, ou au contraire apathie, déambulation en plein jour d’un animal nocturne, etc…
Tout chien ou chat ayant mordu un humain doit rentrer dans le protocole de » surveillance mordeurs » qui consiste en 3 visites chez un vétérinaire puis une évaluation par un vétérinaire expert. Un récépissé de ces visites doit vous être fourni, et une copie est adressée aux autorités (DDPP et Préfecture de Police). Si vous craignez d’avoir été contaminé, contactez très rapidement un centre de traitement antirabique (ou à défaut un médecin). Sachez également que la loi interdit l’euthanasie de tout carnivore mordeur avant la fin du délai de surveillance (15 jours).
La maladie des griffes du chat (chat)
Également appelée Lymphoréticulose Bénigne d’Inoculation, elle est due à une bactérie, Bartonella henselae, qui contamine le chat par l’intermédiaire des puces (transmission d’un chat à un autre et dissémination sur le corps de l’animal via les crottes puces très riches en bactéries).
Les chats sont la plupart du temps porteurs sains.
Chez l’homme, la maladie commence par des lésions cutanées (papule, vésicule…) avant d’évoluer en symptômes généraux (fièvre, fatigue…) associés à une augmentation du ganglion drainant la zone de griffure. La plupart du temps cette maladie est bénigne et régresse en 1 à 4 mois.
Dans certains rares cas pour des personnes immunodéprimées il est possible de voir des symptômes plus graves (hépatiques, cardiaques).
La prévention de cette maladie passe essentiellement par un traitement efficace et constant contre les puces du chat.
La pasteurellose et les infections à germes anaérobies(chien, chat, lapin)
Les morsures de chats, chiens et lapins peuvent être à l’origine d’infections locales se traduisant par des suppurations, des cellulites ou des abcès. Elles sont dues à des germes présents dans la bouche des animaux, souvent anaérobies. L’infection à Pasteurelles produit souvent des symptômes inflammatoires importants (chaleur, rougeur, douleur) et peut aboutir à des atteintes ostéo-articulaires si elle n’est pas bien soignée.
Chez le chat et le chien, les Pasteurelles sont le plus souvent asymptomatiques. Chez le lapin, le portage sain, très fréquent, peut néanmoins aboutir à des symptômes variés (respiratoires, oculaires, nerveux) à l’occasion d’un stress ou d’une maladie intercurrente.
En cas de morsure par un chien, un chat ou un lapin, il convient de nettoyer longuement la plaie de morsure avec du savon, de bien faire mousser pour faire pénétrer l’oxygène dans la plaie, de rincer abondamment avant de désinfecter (eau de Dakin ou chlorhexidine).
En cas de douleur, chaleur, rougeur, il est important de contacter rapidement un médecin afin de mettre en place une antibiothérapie (attention, celle-ci doit être adaptée à des germes anaérobies et parfois résistants à l’amoxicilline seule. L’antibiotique de choix reste l’amoxicilline associée à l’acide clavulanique, ou en cas d’intolérance, la doxycycline).
La leptospirose (chien, rat)
La leptospirose est une maladie en progression en France, surtout dans les DOM mais de plus en plus souvent en métropole. Elle est liée à une bactérie très sensible au dessèchement, qui ne peut survivre que dans l’humidité.
Humains comme chiens se contaminent par contact des muqueuses ou de la peau, surtout quand celles-ci présentent des lésions le plus souvent avec des eaux douces ou un environnement souillés par les urines de rongeurs, ou directement par les urines des animaux contaminés.
Les rongeurs comme le rat (sauvage ou domestique) constituent donc le réservoir de cette maladie et ne présentent pas de symptômes.
Le chien et l’humain, en revanche, une fois contaminés présentent de la fièvre, une tteinte du foie et des reins, parfois accompagnées de jaunisse, et dans de rares cas, des hémorragies pulmonaires. Cette maladie est mortelle chez le chien si elle n’est pas prise en charge (perfusions et traitement antibiotique).
Il existe depuis peu un vaccin pour les chiens, plus complet, qui comporte 4 variétés de Leptospires contre 2 auparavant.
Maladies transmises par ingestion d’élément souillé
La toxocarose (chien, chat)
La toxocarose est consécutive à l’ingestion accidentelle, par l’humain, d’oeufs d’ascarides du chat et surtout du chien. Les ascarides de nos animaux domestiques ne peuvent pas se reproduire chez l’humain, et les larves résultant des œufs ingérés vont migrer jusqu’à des endroits variés. Chez l’adulte en bonne santé, les conséquences sont peu importantes : un peu de fièvre, de la fatigue, des douleurs musculaires transitoires, mais chez l’enfant, les signes sont parfois plus marqués, et les larves peuvent migrer jusqu’à des organes très sensibles comme l’œil ou le cerveau. Il peut ainsi y avoir une atteinte générale, avec fièvre et signes hépatiques, pulmonaires et digestifs, une atteinte oculaire avec perte de la vision, une atteinte nerveuse avec méningite.
L’enfant s’infecte en ingérant des œufs microscopiques présents sur le sol (ceux présents sur le pelage ne sont pas directement contaminants ) : ingestion de terre ou de sable, port à la bouche de mains sales, ou consommation de végétaux souillés (légumes mal lavés), voire plus rarement consommation de viande mal cuite.
Le traitement vermifuge régulier des carnivores domestiques est une nécessité. Traiter les chiens et les chats contre les vers est le meilleur moyen de les protéger, mais aussi de limiter les risques de contamination à l’homme et à l’enfant. Comme les chiennes et les chattes peuvent transmettre des ascarides à leurs petits pendant la gestation ou la lactation, et que les œufs de parasites peuvent être très nombreux dans l’environnement, il est conseillé de vermifuger les animaux dès leur plus jeune âge, et de renouveler le traitement très régulièrement. Demandez conseil à votre vétérinaire qui est le mieux placé pour établir la molécule et le rythme de vermifugation le plus adapté au mode de vie de votre animal.
Le taeniasis à Dipylidium
Dipylidium caninum est un ver de la famille des ténias (vers plats) très fréquent. Heureusement, il ne provoque pas de symptômes graves chez l’humain.
Il vit dans l’intestin des chiens et des chats. Son corps aplati est composé de segments qui se détachent au fur et à mesure de sa croissance. Facilement visibles dans les selles, mobiles, ils sont capables de sortir tout seuls par l’anus de votre animal et de ramper sur les surfaces ! Avec le temps, ces segments se dessèchent et ressemblent alors à des grains de riz crus. Ces grains de riz contiennent les œufs du parasite, mais ne peuvent être infestants que par l’intermédiaire de larves de puces qui les avalent. Une fois adultes, les puces gagnent le pelage des animaux, qui se contaminent en avalant des puces adultes lorsqu’ils se toilettent ou se mordillent.
Les enfants peuvent se contaminer en avalant par inadvertance une puce porteuse du Dipylidium, ou en se laissant lécher le visage par un chien ou un chat dont la salive a été contaminée par une puce écrasée.
L’échinococcose
Les échinocoques sont des vers plats dont l’adulte est un parasite des renards ou des chiens, et, plus rarement, des chats. Les échinocoques ne sont pas bien dangereux pour nos animaux de compagnie,, mais leur forme larvaire peut être à l’origine d’une maladie grave chez l’Homme, l’échinococcose.
Les chiens se contaminent en mangeant des petits rongeurs (E. multilocularis, dans l’Est et le Nord de la France) ou des abats de mouton (E. Granulosus, dans le Sud du pays) contaminés
Les humains, eux, ingèrent d’œufs en mangeant des légumes ou des baies souillés, ou en portant à la bouche des mains non lavées.
Chez les humains, les larves d’échinocoques gagnent les organes internes et y forment des kystes, comprimant et détruisant les tissus, avec de graves conséquences : destruction du foie (E. muitilocularis, responsable de l’échinococcose alvéolaire) ou énormes kystes dans le foie et les poumons (E. granulosus, à l’origine de I’hydatidose).
Les entérites transmises par les reptiles (tortues, iguanes, autres reptiles) :
Plesiomonas shigelloides et Edwardsiella tarda sont 2 bactéries causant des infections intestinales (diarrhée, dysenterie) et extra‑intestinales (surinfections, septicémie, méningite), parfois fatales chez les humains, principalement chez les personnes immunodéprimées.
La salmonellose provoque elle la plupart du temps vomissements et diarrhée importante accompagnée de fièvre pouvant apparaître de 48 heures à trois jours après la contamination. L’évolution est le plus souvent favorable en une huitaine de jours, mais on recense des cas de septicémie, méningites, décès chez les nourrissons et immunodéprimés .
L’enfant se contamine par contact direct ou indirect (nettoyage du vivarium, mains portées à la bouche après contact, contamination du sol ou des surfaces de préparation des aliments, baignoires). il est indispensable de respecter les précautions d’hygiène élémentaires lors des manipulations de ces animaux. On aura intérêt ainsi à éviter leur présence dans la cuisine, à porter de préférence des gants pendant les soins et, dans tous les cas, à se laver soigneusement les mains après la manipulation, si possible avec des solutions antiseptiques. Enfin, la présence de reptiles dans la maison doit être signalée au pédiatre.
La Yersiniose (rongeurs, reptiles, voire chat):
Yersinia pseudotuberculosis et Y. enterolitica sont responsables de syndrome pseudo appendiculaire (adénite mésentérique) et de diarrhée sanglante chez l’enfant.
De nombreux NAC peuvent être porteurs sains de ces bactéries : cochon d’inde, souris, rat, chinchilla, tortues et autres reptiles, mais on peut aussi les retrouver chez les chats ayant ingéré des rongeurs contaminés, qui présentent alors souvent des symptômes digestifs.
Chez l’homme, la contamination par Y. pseudotuberculosis se fait par l’ingestion d’aliments contaminés ou par contact avec un animal infecté. La transmission interhumaine est rapportée (par contact manuel).
En cas de contamination, les animaux affectés devraient être isolés et des mesures particulières pour le nettoyage des litières, cages et vivarium, instaurées : nettoyage puis désinfection avec de l’eau de Javel.
Les autres entérites infectieuses (chien, chat, furet)
D’autres parasites ou bactéries, infectant nos animaux de compagnie, peuvent contaminer les enfants et être à l’origine de diarrhée plus ou moins graves. On peut citer ainsi Giardia sp (chiens et chats), Campylobacter sp (chien, chat lapin) ou encore Cryptococcus (furet)
On peut trouver des animaux porteurs sains, ou symptomatiques (diarrhée, anorexie, vomissements). Le diagnostic se fait par analyse de selles, et le traitement est parfois long selon l’agent pathogène impliqué.
Maladies transmises par inhalation
l’ornithose/psittacose (oiseaux)
Les oiseaux d’agrément (perroquets, perruches, canaris…), mais aussi les pigeons, peuvent être vecteurs de Chlamydophila psitacci agent de l’ornithose-psittaccose de l’homme.
Le plus souvent, l’infection est méconnue chez l’animal. En cas de symptômes, il existe trois formes chez l’oiseau : Suraiguë (mort rapide) ; Aiguë (abattement, amaigrissement, troubles respiratoires, diarrhée, troubles nerveux précédant la mort), ou plus ou moins apparente (signes respiratoires discrets, conjonctivite, diminution de la fertilité).
Chez l’homme, également trois formes possibles : conjonctivite accompagnée de maux de tête importants ; Forme respiratoire ressemblant à une grippe avec convalescence souvent lente. Et possibilité de rechutes et de complications cardiaques ; Forme généralisée ou septicémique avec des signes cardiaques, neurologiques, hépatiques, pulmonaires ou rénaux.
Le mode habituel de contagion par ces animaux est essentiellement aérien (poussières virulentes), plus rarement direct, lors des manipulations des oiseaux ou des cages.
La désinfection des locaux, par aérosols, la diminution du nombre des oiseaux, sont des mesures possibles à envisager dans la prévention de cette maladie.
Autres maladies transmissibles par inhalation
De manière plus anecdotique, certains virus grippaux peuvent se transmettre du chien ou du furet à l’homme.
De la même façon, la toux de chenil, forme canine de la coqueluche, peut se transmettre à des enfants immunodéprimés.
Les grandes règles de prévention
Ne touchez jamais d’animal errant, ne ramassez pas de chauve souris.
– Respectez les notions d’hygiène de base avec un animal domestique :
- Interdisez à vos animaux de lécher vos enfants
- Ne laissez pas vos enfants embrasser vos animaux
- Apprenez leur dès le plus jeune âge à se laver les mains
- Interdisez les contacts avec des reptiles avant qu’ils soient capables de comprendre les règles simple d’hygiène.
- Aérez, passez l’aspirateur, lavez l’environnement régulièrement
- Ne posez pas les animaux sur les plans de travail, ne les baignez pas dans une baignoire ou une piscine utilisée par les enfants.
– Pour limiter les transmissions parasitaires
- Vermifugez régulièrement vos animaux avec un vermifuge adapté. Demandez conseil à votre vétérinaire en lui indiquant que vous avez un enfant.
- Traitez votre animal contre les puces de manière préventive, tous les mois, toute l’année. Il existe désormais une grande variété de traitements, en pipettes ou en comprimés (pas de résidus de pesticides dans le pelage)
- Ramassez les crottes de votre chien ou de votre chat que ce soit en ville ou dans le jardin.
- Ne laissez pas vos animaux accéder au potager, aux plages, aux espaces de jeu. Si vous possédez un bac à sable, placez-y un couvercle quand les enfants n’y sont pas.
- Lavez soigneusement les légumes, surtout s’ils sont destinés à être mangés crus.
- Cuisez la viande à cœur, surtout les abats
Prévenez le corps médical
- Prévenez votre vétérinaire que vous avez des enfants, il pourra vous conseiller sur les traitements préventifs
- Prévenez votre pédiatre de la présence d’animaux à la maison, il pourra être orienté en cas de maladie inexpliquée.
Dr Amélie KPADE, Vétérinaire chez Vétodefamille (69720)
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Les dermatozoonoses parasitaires
Les zoonoses (maladies transmissibles des animaux aux humains) causées par les parasites cutanés du chien et du chat sont assez fréquentes chez l’homme. Parmi les dermatozoonoses plus communes, citons les puces, la cheylétiellose et la gale sarcorptique canine. Plus rarement, les acariens des volailles et des oiseaux sauvages Dermanyssus sp. peuvent être en cause.
Les ectoparasites des animaux susceptibles de causer une zoonose ont plusieurs points en commun. Ces parasites sont généralement très contagieux entre les congénères de la même espèce (p. ex. sarcoptes canin) ou entre différentes espèces animales (p. ex. puces et cheyletielles). Une zoonose peut être observée dans près de 50 % des cas, qu’il s’agisse des puces, de cheylétielles ou des sarcoptes canins.
Les lésions chez l’humain sont semblables quel que soit le parasite en cause. Elles consistent en un nombre variable de papules urticariennes compatibles avec des piqûres d’insectes ou d’acariens. Par contre, la localisation des lésions peut varier selon le parasite en cause. Toutefois, ces parasites ne restent pas sur l’humain et ne peuvent s’y reproduire et compléter leur cycle. Il s’agit donc d’une » impasse parasitaire « . Ainsi, il est improbable, voire impossible, d’isoler ces parasites chez l’humain.
Les puces
Les infestations aux puces sont très fréquentes chez les mammifères et Ctenocephalides felis est l’espèce la plus communément identifiée chez les chats, chiens, furets et lapins. La confirmation du diagnostic est rarement problématique, car les puces (1-4 mm) et/ou leurs déchets sont visibles à l’œil nu. Les piqûres de puces chez l’humain allergique à ce parasite sont observées principalement aux chevilles et aux jambes.
La cheylétiellose
La cheylétiellose (mites de corps) est une affection parasitaire relativement fréquente chez les chats, les chiens et les lapins québécois. Elle est causée par un acarien (Cheyletiella sp.), de 0,3-0,5 mm qui vit en surface de la peau mais qui peut aussi survivre plusieurs jours dans l’environnement. Vu leur contagiosité, on observe une incidence accrue chez les jeunes animaux provenant de chatteries, de chenils et d’animaleries. Les signes cliniques se caractérisent par des pellicules dorsales et des démangeaisons. Toutefois, cette infestation peut être asymptomatique, en particulier chez les chats et les chiens adultes.
Les lésions zoonotiques chez l’humain sont retrouvées principalement sur la face antérieure du tronc, sur la face interne des bras et des avant-bras et même, à l’occasion, au visage par exemple, si le chat infesté se couche sur l’oreiller de son propriétaire.
La gale sarcoptique canine
Comme son nom l’indique, ce parasite est spécifique au chien, ne manifestant généralement pas de contagiosité au chat ou autres mammifères domestiques. Les signes cliniques chez le chien consistent en des démangeaisons intenses et une dermatite ayant comme sites de prédilection les oreilles, les coudes, les jarrets et l’abdomen. Chez l’homme, les lésions causées par les piqûres de sarcoptes canins sont à peu près identiques à celles causées par les cheylétielles. Toutefois, le diagnostic de » gale sarcoptique canine » est souvent plus facile à poser, puisque ces parasites ne proviennent que du chien et causent toujours un prurit intense chez celui-ci.
Les acariens des volailles et oiseaux sauvages (faux poux rouges)
Il s’agit d’un acarien visible à l’œil nu (1 mm) qui prend une couleur rougeâtre lorsque gorgé de sang. Il parasite principalement les oiseaux, mais occasionnellement, il peut infester divers mammifères, notamment l’homme, à l’occasion d’un passage dans un poulailler ou lorsque des oiseaux infestés viennent nicher près des habitations.
La trombiculose (acariens des moissons)
Le stade parasitaire de cet acarien est une larve orangée mesurant 0,5 mm. Même si les animaux et les humains peuvent être affectés, il ne s’agit pas d’une vraie zoonose. Les lésions cutanées sont toutefois souvent confondues avec certaines zoonoses parasitaires, en l’occurrence les puces.
Les acariens adultes (1 mm) vivent libres dans le milieu extérieur où ils se nourrissent de végétaux et d’invertébrés. La ponte se réalise directement dans le sol. Seules les larves sont parasites. Elles sont actives en été et en automne dans les jardins et les prairies. Les larves grimpent sur les brins d’herbe et de là, se fixent sur des mammifères. Il s’agit de parasites peu spécifiques, qui peuvent infester le chien le chat, le bétail, mais aussi l’homme. La larve reste à la surface de la peau, mais y enfonce ses pièces buccales pour se nourrir. Après un unique repas de 3 à 4 jours, la larve gorgée se laisse retomber sur le sol et mue en nymphe puis en adulte.
Chez l’homme, des papules prurigineuses et, à l’occasion, des lésions vésiculeuses, peuvent être observées principalement sur les jambes, évoquant des piqûres de puces. Une promenade récente à la campagne devrait évoquer ce diagnostic. Les larves, qui sont facilement reconnaissables par leur coloration orangée, peuvent être identifiées à l’aide d’un examen microscopique.
Confirmation d’un diagnostic de zoonose
Dans le but de confirmer le diagnostic d’une zoonose, votre vétérinaire tentera d’isoler le parasite à l’aide d’une ou de plusieurs procédures diagnostiques (examen microscopique de débris cutanés prélevés au moyen d’un ruban gommé, d’un raclage ou d’un peigne à puce). Malgré l’utilisation de procédures diagnostiques des plus fiables, les prélèvements cutanés sont négatifs chez plus de la moitié des animaux infestés, à l’exception des puces, pour lesquelles la pose du diagnostic est moins problématique.
Afin de confirmer ou d’exclure un diagnostic de zoonose, le vétérinaire devra souvent procéder à un » essai thérapeutique » avec un produit antiparasitaire chez l’animal soupçonné d’être à l’origine du problème – ainsi que chez tous les animaux en contact – et ce, même si seulement un humain présente une dermatite évocatrices de zoonose.
Traitement de l’animal
On préconise l’utilisation de produit antiparasitaire, insecticide et/ou acaricide selon le cas. Plusieurs produits antiparasitaires (p. ex. Advantage Multi®, Révolution®) sont efficaces contre la plupart des parasites responsables de zoonoses. Ces traitements doivent être administrés à un intervalle et pour une durée spécifique selon le parasite soupçonné, le nombre d’animaux et les espèces animales impliqués.
Si le parasite en cause n’est pas spécifié, il est préférable de traiter tous les animaux en contact. De plus, l’utilisation d’un produit antiparasitaire à effet rémanent dans l’environnement (ex. spray antipuce à base de pyréthrine ou de perméthrine) sera souvent recommandée. Par contre, si un diagnostic de gale sarcoptique canine est confirmé ou fortement soupçonné, seulement les chiens en contact nécessiteront un traitement.
Traitement de l’humain
Aussitôt que tous les parasites présents sur les animaux et dans la maison auront été détruits, qu’il s’agisse de cheylétielles, de sarcoptes, de puces ou de Dermanyssus sp., il n’y aura plus de nouvelles piqûres chez les humains. Il est donc inutile, lorsqu’il s’agit de zoonose, de traiter un humain avec un produit antiparasitaire. Les piqûres déjà présentes disparaîtront en une à trois semaines. Une consultation chez votre dermatologue sera néanmoins nécessaire si vos lésions persistent.
Les gales animales sont-elles transmissibles à l’Homme?
Rongeurs d’élevage, chiens et chats peuvent transmettre la gale à l’Homme. En effet tous ces animaux peuvent être infestés par un parasite de la famille des Sarcoptidés. Les genres Sarcoptes sont responsables des gales animales chez l’Homme.
Cette forme de gale se transmet à l’Homme par contact direct avec un animal atteint, particulièrement pour certaines gales du cobaye, du rat, du chat, du hamster ou du jeune chien. Mais une personne atteinte ne la transmet pas à son entourage.
Les sujets les plus à risque sont les professionnels travaillant en contact étroit avec des animaux domestiques : vétérinaires personnels d’équarrissage… La gale animale se manifeste alors par des démangeaisons intenses au niveau des zones qui ont été en contact avec l’animal (bras, jambes…). Ces manifestations disparaissent après un traitement médical approprié.
La prévention de la maladie repose principalement sur des mesures d’hygiène : nettoyage des locaux d’hébergement des animaux, désinfection, isolement et traitement des animaux atteints…